Le commerce illégal d’orangs-outangs en hausse

Le commerce des orangs-outangs d’Indonésie, une espèce menacée, a augmenté depuis les années 1970, constate le programme TRAFFIC de protection de la nature. Les orangs-outangs de Sumatra en liberté sont estimés à moins de 8000.

« Aucune espèce sauvage n’a bénéficié d’autant d’efforts de préservation au cours des trente dernières années et pourtant, nous observons toujours la même tendance », déplore Chris Shepherd, directeur par intérim de TRAFFIC pour l’Asie du Sud-Est.

« Cela ne sert à rien de confisquer ces animaux si l’on n’engage pas de poursuites contre les propriétaires », explique-t-il. « Il n’y a aucun moyen de dissuasion pour ceux qui commettent ces délits. L’Indonésie a des lois adaptées, mais sans sanctions fortes, ce commerce illégal perdurera. »

On estime que 2000 orangs-outangs ont été saisis chez des particuliers au cours des trente dernières années mais Djati, un responsable de l’Office indonésien de conservation des ressources naturelles chargé de sanctionner ces pratiques, avoue n’avoir jamais inculpé, ni incarcéré, ni puni d’une amende un propriétaire d’orang-outang.

Jusqu’à 2000 orangs-outangs ont été récemment découverts dans la partie indonésienne de l’île de Bornéo, mais Shepherd estime que cette population reste sous la menace des trafiquants, qui vont jusqu’à tuer des femelles pour voler leurs bébés. « Je serais surpris que les trafiquants ne soient pas déjà au courant », dit-il.