Nous avons besoin d’une réflexion vegane, écologiste radicale

La crise provoquée par la grippe porcine continue, et elle n’est pas prête de s’arrêter, vu que les animaux sont les esclaves modernes de la machine infernale à faire du profit.

On lira à ce sujet à profit l’histoire de la grippe espagnole sur wikipédia, qui montre bien d’ailleurs que ce genre de grippe provient bien de l’activité humaine dans son cocktail détonnant élevages – guerres – guerre bactériologique etc.

On y apprend ainsi qu’aucune étude sérieuse n’avait été faite à l’époque, en raison des priorités militaires et de la censure provoquée par la guerre mondiale (la grippe « espagnole » n’étant d’ailleurs pas espagnole, mais provenant des tranchées).

Et ce qui est fou justement, c’est que nulle part aujourd’hui on ne parle de la situation des animaux dans les fermes.

Quel sort est réservé aux cochons? On en sait rien. On est encore et toujours dans le même déni qu’en 1918.

A peine apprend on par les médias qu’en Egypte, l’abattage « immédiat » a été décidé; la raison « cachée » étant que dans ce pays les gouvernants jouent sur la « concurrence » entre les religions musulmane et chrétienne, et que la communauté chrétienne mange du porc dans ce pays où la majorité des gens est de culture religieuse islamique.

En fait, le plus fou c’est cela: oser affronter la réalité matérielle du monde semble impossible. On masque la réalité, on plonge dans l’irrationnel.

Surtout quand il s’agit des animaux. Les animaux n’existent plus, ils ne sont même plus des objets, ils sont de la matière première, de la matière première vivante.

Et le pire c’est que les amis des animaux sont après présentés comme des doux dingues ou des fous dangereux!

La vérité, c’est qu’être vegan c’est justement être sain d’esprit.

Même si dépasser l’idéologie dominante est difficile. Ainsi, sur le forum protection des animaux, on parle enfin de la situation, mais la lutte pour une société différente passe à la trappe au profit d’un discours anti-humain de type malthusianiste (il y a trop d’humains, bon débarras, etc.).

Daniel Cohn-Bendit a quant à lui été la première « personnalité politique » à donner son point de vue, mais cela ne va pas très loin. « C’est une crise de notre mode de vie, de nos modes de vie, et donc une crise de la dégradation écologique » dit-il, expliquant que « Toute cette agriculture industrielle aujourd’hui produit de plus en plus de folie ».

Mais pas un mot pour les animaux, Cohn-Bendit rajoutant en fait même que « Ce qu’on mange, c’est ce qu’on donne aussi aux animaux, alors si on leur donne beaucoup d’antibiotiques et tout ça, nous devenons résistants aux antibiotiques, donc c’est une chaîne infernale qui se développe ».

De la pseudo écologie, typique de l’écologie à la José Bové.

De manière plus intéressante pour sa démarche de rupture, on a un texte « La grippe porcine n’est qu’un des symptômes d’un capitalisme mourant« , qui bien qu’un peu parano (du type les labos gérent quasiment une telle maladie pour augmenter leurs profits) apporte un point de vue construit.

Et de manière encore plus radicale, on a toute une série de textes de la part des maoïstes (La grippe actuelle et les fermes-usines, La fièvre porcine n’existerait pas sans les élevages et les abattoirs…).

Tout cela démontre en tout cas qu’on en est qu’au début d’une critique nécessaire, et systématique, de la société fondée sur le profit, sur l’exploitation des animaux. Les questions apparaissent, à nous d’assumer les réponses – pour la libération animale et celle de Gaia!