Expertise médico-légale animale

« La résolution de crimes contre les animaux se fonde sur des preuves. Les victimes ne peuvent pas témoigner, donc je dois leur servir de porte-parole », résume Melinda Merck, la directrice du service vétérinaire médico-légal de l’ASPCA qui va enseigner dans une nouvelle formation: l’expertise médico-légale animale.

Un projet issu de la collaboration de l’Université de Floride et l’Association américaine de prévention de la cruauté contre les animaux (ASPCA) – on imagine mal en France une faculté se préoccuper de cela…

Melinda Merck a notamment conduit l’enquête visant le joueur de football américain Michael Vick qui purge actuellement une peine de 23 mois de prison pour avoir organisé des combats de chiens. Lors de son procès, il avait admis avoir aidé à tuer des pitbulls par électrocution, noyade ou pendaison après que l’experte de l’ASPCA l’eut prouvé grâce à l’analyse des cadavres des chiens.

Outre son expérience, Melinda Merck amène avec elle l’unité d’enquête médico-légale des crimes animaliers de l’ASPCA qui comprend des équipements scientifiques et un dispositif médical de prise en charge des animaux blessés.

« L’idée, c’est de réunir toutes les pièces du puzzle pour donner une vue d’ensemble au juge et aux jurés. Il n’y a pas une preuve qui fait tout basculer comme à la télévision. Il s’agit plutôt de multiples petits indices qui permettent de construire un dossier d’accusation écrasant et d’aboutir à des aveux », résume John Byrd, un expert en entomologie médico-légale.