Les professionnels, fabricants et distributeurs, ont signé jeudi au ministère du développement durable deux conventions qui les engagent d’ici fin 2012 sur un calendrier de retrait des ampoules à incandescence et sur un objectif de réduction des emballages ménagers.
"Avec 360 kg de déchets/an/habitant en France, nous sommes 100 kg au-dessus des Japonais: il n’y a aucune raison", a insisté la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet.
L’Assemblée nationale a adopté la semaine dernière, dans le cadre de la loi Grenelle, un amendement visant à retirer de la vente les ampoules énergivores à compter de 2010.
En vertu de la Convention signée jeudi – par la grande distribution, les enseignes de magasins de bricolage, les recycleurs, EDF et l’Ademe (Agence pour le développement et la maîtrise de l’énergie) notamment -, le calendrier prévoit, entre le 30 juin 2009 et le 31 décembre 2012, d’augmenter la part des lampes basse consommation et de retirer, par étapes, les ampoules à incandescence du marché.
Ainsi, fin 2009, les trois-quarts des rayonnages devront être réservés aux bulbes vertueux, contre la moitié environ fin 2008.
"Si on change les ampoules, a insisté le ministre Jean-Louis Borloo, on économise l’équivalent de deux fois la consommation annuelle du Grand Paris" (8 térawatts-heures).
Le président de la Fédération de la grande distribution (FGD), Jérôme Bédier, a également fait valoir que si les lampes basse consommation étaient plus chères à l’achat (de 5 à 8 fois), "elles ont une durée de vie 4 à 5 fois supérieure", de huit à dix ans en moyenne.
Par ailleurs, une seconde convention a été signée entre l’Etat et les entreprises de l’agro-alimentaire, les grandes marques de distribution et les recycleurs pour réduire le poids des emballages et optimiser le taux de recyclage jusqu’à 75%: l’accord vise une économie de 17 M de t de matières premières et 11 M de t de CO2 évitées (dues au traitement des déchets) d’ici 2012.
La prévention – allègement et réduction des contenants – doit, en 5 ans, permettre de gagner 1kg/habitant, tandis que l’effort de recyclage portera sur 3,2 Mt d’emballages par an sur les cinq prochaines années, contre 2 Mt/an sur les 15 dernières années.