THE WAVE, merveille de l’Arizona

Nous avons parlé récemment du photographe américain Ansel Adams, pionnier de la photographie de la nature. Dans ce même ordre d’idée et d’intérêt pour ce type de photographie, il y a lieu de connaître cette merveille de la Nature très connue aux USA: The Wave (la vague).

« The Wave » est située en Arizona, aux USA, à la frontière avec l’Utah. « The Wave » fait partie du parc protégé des Vermilion Cliffs et consiste en une formation rocheuse ondulée, en forme de vague, d’où son nom.

Les formes ondulées (on peut voir quelques photos ici) ont comme origine l’érosion, par le vent et les pluies. Il s’agit en fait de sables vieux de 190 millions d’années qui sont devenus compacts, formant ces blocs, qui sont assez fragiles.

Il faut d’ailleurs une autorisation spéciale pour aller visiter « The Wave ». Seulement 20 personnes par jour ont accès à la zone, et il y a donc un système de loterie (10 places sont disponibles quatre mois à l’avance, 10 seulement la veille).

On peut ici clairement reconnaître la conception américaine du respect de la « wilderness » (la nature sauvage); il n’y a d’ailleurs pas de piste rejoignant « The Wave. » Il faut naviguer à vue ou au GPS.

Précisons que l’endroit est naturellement un désert, avec les conditions climatiques allant avec (et rejoindre « The Wave » – quand on le trouve, car le rater n’est pas rare – revient à marcher à peu près 10 kilomètres).

Bien entendu, ce respect de la nature ne prédomine pas dans tout le pays, loin de là… Le film Konyasquaatsi montre admirablement bien ces deux aspects de la société américaine. Mais c’est une culture puissante, un ressort puissant pour la libération de la Terre.

Il suffit inversement de penser à la France et aux réactions anthropocentristes que susciterait une telle loterie…

Cette dernière serait considérée comme injuste, etc. Inversement elle parlera à toutes les personnes pour qui ce qui doit prédominer en pratique, c’est le respect de la planète.

Car cela est très intéressant et montre clairement que, quand on veut protéger, quand on s’en donne les moyens, quand il y a la culture pour cela, alors un rapport correct avec notre planète est possible.

Le pillage et le saccage doivent se voir mis un terme, et pour cela il y a besoin d’une réorganisation: ce principe de la loterie peut être un outil…

Mais encore faut-il que la libération de la Terre ait l’hégemonie à la fois culturellement et en pratique!