Alexeï Gaskarov et Maxime Solopov: Journées de solidarité 2.0

A la mi-septembre avait eu lieu une campagne internationale en solidarité avec les personnes emprisonnées dans la « bataille de Khimki » (voir notre article émeute antifa en défense de la forêt de Khimki).

Une nouvelle campagne est lancée, cette fois pour la mi-novembre, toujours selon le même principe.


Journées de solidarité 2.0

Les 12-15 novembre 2010, les nouvelles journées d’actions concertées pour la clôture de “l’affaire de Khimki” et l’abandon des charges contre Alexeï Gaskarov et Maxime Solopov

A la fin octobre, les militants sociaux Alexeï Gaskarov et Maxime Solopov ont été libérés. Il avaient été arrêtés au lendemain de l’action du 28 juillet 2010 à la défense de la forêt de Khimki. En attendant du procès, Alexeï et Maxime sont en liberté, mais leur affaire n’est pas close. Ils sont mis en accusation et menacés de 7 ans de prison. La date du procès n’est pas encore fixée et l’instruction demande de les remettre en détention.

Deux autres personnes sont placés au rang des prévenus, peut-être, il y en aura davantage. En attendant, l’enquête s’acharne à falsifier des procès-verbaux, des preuves matérielles, des témoignages, arrache de force des dépositions de centaines personnes interpellées et persécutées. Que fera-t-on avec ces gros dossiers pleins de falsifications? Ils formeront une base de l’accusation au procès.

C’est pourquoi la libération d’Alexeï et Maxime n’est pas la fin de la bataille, mais un signal pour mettre en place d’autres actions de solidarité qu’il est nécessaire de poursuivre de manière determine. Ne nous permettons pas de couvrir la destruction illégale de la forêt et la répression contre ses défenseurs par des manigances de la fausse justice! Exigeons la clôture de “l’affaire de Khimki” et le retrait des fausses accusations contre tous les militants!

Pourquoi les autorites s’obstinent-elles transformer les deux militants innocents en « criminels » et demandent des peines de prison pour eux? Par la meme raison qu’on suspend les enquêtes sur les attentats contre les journalistes, sur les aggressions contre les habitants de Khimki. Restent impunis les policiers qui ont tabassé les écologistes et arrêté les participants aux piquets de grève légaux, le sont aussi les enquêteurs qui ont torturé les témoins dans “l’affaire de Khimki”.

Qu’est-ce qu’on peut attendre de la justice si elle s’est maintes fois révélée injuste et sans droit? Les juges de Khimki ont manifesté, à plusieurs reprises, que nous ne devions pas compter sur leur dévouement à la loi et au bon sens. Nous exigeons la clôture de l’affaire!

L’action du 28 juillet 2010 à Khimki a servi de riposte aux violations de la loi et à l’arbitraire perpetrés contre les habitants de la ville, les journalists, les militants. Elle s’est fait jour dans un élan d’indignation provoqué par l’attitudes des autorités qui avaient négligé ou brutalement étouffé les voix de contestation.

Par la suite, les pouvoirs ont commencé à prêter l’oreille aux demandes des défenseurs de la forêt.

Notre Campagne a pris le relais de cet élan passionné de juillet, mais agissait de façon différente. Les autorités doivent mettre un terme aux répressions contre tous les participants à la manifestation et les défenseurs de la forêt. Les charges contre Alexeï Gaskarov, Maxime Solopov et d’autres militants doivent être abandonnés.

Nous proposons à faire ce qui suit:

1. Organisez, durant les journées de solidarité, du 12 au 15 novembre 2010, des actions spectaculaires en réappropriant des événements politiques, économiques et culturelles de toute sorte menés par les autorités russes, manifestez devant les ambassades et consulats de la Fédération de Russie, exigez des rencontres avec des représentants officiels et leur transmettez vos pétitions.

2. Envoyez vos fax au Tribunal de la ville de Khimki (), au Parquet de la région de Moscou (+7-495-621-50-06) et au Président de la Russie (+7-495-606-24-64) en exigeant la clôture de l’affaire et le retrait de toutes les accusations portées contre Alexeï Gaskarov et Maxim Solopov.

3. Continuez à envoyer vos lettres électroniques aux organisations internationales : Conseil de l’Europe, Parlement Européen, l’ONU et d’autres structures dont les adresses vous trouverez ici.

4. Organisez des publications, dans les grands médias et dans les médias locaux, sur les otages de Khimki afin d’informer le public large sur cette menace aux droits et aux libertés, invitez les gens à participer aux actions de solidarité avec Alexeï et Maxim et à exiger la clôture de l’affaire fabriquée à leur égard.

Nous vous demandons de bien vouloir nous envoyer des informations sur vos actions de solidarité, ainsi que des copies de lettres, de télécopies et de publications de presse à l’adresse électronique de la Campagne : info@khimkibattle.org

Suivez les mises à jour sur le site web de la Campagne pour la libération des otages de Khimki http://khimkibattle.org

Annexe:

On continue!

Chers amis, chers camarades,

La semaine dernière deux otages de Khimki, Maxime Solopov et Alekseï Gaskarov, ont été remis en liberté.

Ce que tous ensemble, nous avons obtenu leur libération de prison, c’est un succès important, mais – nous nous en rendons bien compte – ce n’est pas une victoire définitive. Et désormais nous devons faire tous nos efforts pour continuer la Campagne, parce que:

–    Les charges contre Alekseï et Maxime ne sont pas abandonnés, tous les deux menacés toujours de peine de prison (jusqu’à 7 ans) qui pourra être prononcée par le tribunal;

–    Les militants sont mis en accusation, l’instruction demande de les remettre en détention;

–    L’instruction a placés au rang des prévenus dans l’affaire de la manifestation à Khimki d’autres militants des mouvements sociaux qui sont eux aussi menacés de condamnation à de longues peines;

–    Les responsables des tortures infligées aux témoins dans cette affaire;

–    Au passé récent de Russie il y a eu des cas où après être libérés en attendant du procès (tout comme Maxime et Alekseï), les prévenus ont été remis en détention, condamnés par le tribunal. Par exemple, en mai 2009 le militant syndical Valentin Ouroussov avait été mis en liberté sous contrôle judiciaire par une cour d’appel, mais dans un mois il a été condamné à 6 ans de prison. Puis une juridiction plus haute n’a retranché qu’un an à sa peine.

Nous devons obtenir l’abandon des charges contre les militants et la clôture de l’affaire contre eux.

Nous vous appelons de continuer la lutte pour la liberté de Maxime et Alekseï. Les nouvelles Journées d’action internationales pour la clôture de ”l’affaire de Khimki” fixées aux 12-15 novembre, auront bien lieu.