Non aux JO à Annecy en 2018 !

Y aura-t-il les jeux olympiques à Annecy en 2018? Un Comité dit non. Et voici les très intéressants arguments qui sont mis en avant sur le plan de l’écologie.

ECOLOGIE

Annecy 2018 propage une image responsable de l’environnement avec des J.O. à « empreinte écologique positive ». Cependant, l’ensemble du projet ne répond pas à ce discours :

– L’écologie n’est pas déterminante pour le C.I.O. qui n’accorde dans son classement que 5,7% de la note finale aux critères d’environnement. Sotchi 2014 (Russie) a eu la plus faible note des villes candidates.

– A l’heure des économies d’énergie et de la discutable compensation carbone, les transports liés aux JO occasionnent d’énormes gaspillages. A Vancouver, les ¾ des 328’500 tonnes de CO2 sont dues aux transports aériens.

– Relief enclavé et trafic intense génèrent en hiver dans le pays du Mont-Blanc, des niveaux de pollution parmi les plus élevés de France.

– Comment le département peut-il éliminer ces déchets durant les JO, quand le tribunal gèle la construction de nouvelles infrastructures.

– Quel que soit l’enneigement, le C.I.O. impose la neige artificielle. La consommation croissante d’eau des canons à neige engendre des conflits d’usage pour l’eau potable. Turin 2006 a consommé en quinze jours autant d’eau que 600’000 habitants en un an.

– Le CIO impose deux logements par athlète, un en plaine et un en station, soit une profusion de constructions.

– Les promoteurs de la candidature remettent en cause la protection de la montagne du Semnoz, « poumon vert » d’Annecy, sanctuarisé dès la fin des années 60.

– L’augmentation des températures à Genève est de 1,65°C ces trente dernières années. Les glaciers reculent, des pans de haute montagne s’écroulent et la limite pluie/neige remonte. Le biotope alpin doit se modifier pour survivre.

Lors de la réunion fondatrice, les points suivants ont également été mis en avant:

POLLUTION

– Que signifie gérer les déplacements des athlètes ? Quels moyens ? Comment gérer les déplacements individuels ?

– Quel moyen d’évaluation des GES ? Quelle institution le fait. ? Sachant que selon les institutions le coût de la compensation carbone d’un vol Paris New York va de 8 à 80 euros. Quelle est la fiabilité de cette étude ? Les déplacements depuis l’étranger vers les JO ne sont pas pris en compte or ils représentent 75% des gaz à effet de serre émis durant les JO…

L’effet de serre produit par la surconsommation (nourriture, article publicitaires…) a t-il été pris en compte pour la fabrication de ces articles et la gestion des déchets induits.

Apports définitifs de GES : nouvelles routes, nouveaux bâtiments… Rappelons que les JO d’Albertville ont amené 25% de véhicules en plus dans les vallées de Tarentaises. Monsieur Accoyer s’en vante. Création du tunnel sous le Semnoz, du contournement d’Annecy

Des hélicoptères font déjà des repérages, l’Héliport de Morzine est déjà cité comme point fort des jeux d’Annecy. Un hélicoptère émet 200 à 250 kg de GES par kilomètre parcouru.

– Pollution des installations frigorifiques géantes.

– Obligation d’installer des canons à neige sur toutes les pistes. Pourquoi ? On nous assure qu’il y aura assez de neige.

– Eau prélevée pour l’hygiène des sportif, média, spectateurs, sponsors, personnels de sécurité dans une région souvent en alerte nappes phréatiques basses. 2500 athlètes, 18000 volontaires, 90000 accréditations * 50 litres par personne et par jour, plus l’entretien des véhicules, des infrastructures, l’eau des 2 patinoires et de l’anneau de vitesse.

– Consommation d’énergie gargantuesque