Sondage de biologistes pratiquant la vivisection

La revue « Nature » a mené un sondage auprès d’un millier de biologistes pratiquant la vivisection. La question était de savoir dans quelle mesure leurs travaux ont été perturbés par leurs actions anti-vivisection.

Le sondage en anglais peut intégralement être téléchargé ici.

Les réponses au sondage montrent qu’un quart des personnes interrogées affirme « avoir été d’une manière ou d’une autre affectées négativement. »

Cela montre tout de même l’énorme impact des activités anti-vivisection. 70% des personnes interrogées reconnaissent d’ailleurs que parler de vivisection en public n’est, grosso modo, pas possible en raison de la « polarisation » que cela induit.

Et on ne s’étonnera pas qu’un quart de ces personnes affirme avoir reçu une sorte d’entraînement de la part de leurs institutions, afin de « communiquer » de manière adéquate à ce sujet… D’ailleurs, les institutions pratiquant la vivisection prônent non pas de ne pas discuter avec le public (c’était le cas auparavant), mais au contraire pratiquement de mener campagne.

C’est la bataille pour l’opinion publique et ici, l’enquête de la revue Nature s’inscrit dans ce projet. En effet, 93% des personnes interrogées considèrent qu’elles peuvent parler librement des questions éthiques ; 33% se poseraient des questions éthiques. En quelque sorte, tous ces vivisecteurs seraient de braves gens, qui ont des états d’âme mais n’auraient ce genre de pratique que par un grand sens des responsabilités !

Pourtant, alors, pourquoi le débat n’est-il pas ouvertement public, et les recherches ouvertes ? N’est-ce pas pourtant le « grand public » censé être concerné par les recherches sur le SIDA, le cancer, etc. ?

En fait, la vivisection permet aux grands laboratoires de dominer (de par le prix des tests), de se justifier faussement sur le plan de la sécurité, de pratiquer des tests à pure visée commerciale, de travailler pour l’armée, etc.

Qu’on ne parle pas de tests « nécessaires » pour des choses futiles mises en vente, sans compter que les tests sont répétés en raison de la concurrence entre les entreprises… Quel que soit l’axe sous lequel on prend la vivisection, le tout est absurde, immoral, sans aucun sens à part celui du profit.

Et justement, s’il n’y avait pas le profit, si tout cela était démocratique avec de vrais débats, alors pourquoi y a-t-il des lois qui justement visent à pressuriser les activistes ? N’est-ce pas précisément une manière de contourner toute possibilité de débat franc, ouvert, sérieux?

Sont mentionnées ici évidemment par l’enquête les deux lois brimant de manière générale toute « intimidation » : en Grande-Bretagne, le « Serious and Organised Crime and Police Act » de 2005, et aux Etats-Unis le « Animal Enterprise Terrorism Act » de 2008.

Elles avaient comme but de casser non pas seulement les actions illégales, mais les protestations « musclées » en général. Cependant, faisant référence aux statistiques de la Foundation for Biomedical Research (une institution américaine) et de… Bite Back, l’enquête montre que le nombre d’actions n’a pas baissé.

En fait, il a sans doute un peu baissé en Grande-Bretagne, et un peu monté aux USA. Ce sont les « scientifiques » pratiquant la vivisection sur les primates qui sont le groupe le plus visé.

Et on voit que les réponses des personnes interrogées sont très parlantes : si 6% considèrent que la répression des activistes dans leur pays se fonde sur des lois considérées comme « dures », plus de 22% les considèrent comme « justes », presque 27% comme « un peu trop clémentes » et 17% comme « trop clémentes. »

Cet esprit de répression est très parlant. Ce ne sont pas eux-mêmes que ces personnes protègent, ni même leurs recherches. Ce sont les institutions qui les ont formées et qui les paient. Sinon, ces gens n’auraient pas peur d’en parler ouvertement et la répression ne serait pas considérée comme « la solution » face à la « vile populace » qui ne comprendrait pas leurs activités « si essentielles » !