Au Québec, à Montréal, a lieu une grande polémique au sujet d’une fourrière, le Berger Blanc. Une manifestation a ainsi eu lieu afin que soit fermée la fourrière (voir une vidéo ici, la vidéo est en six parties les liens sont sur le côté).
Ce mouvement suit un reportage de Radio Canada montrant ce qu’il s’y passe. Voici une présentation de ce qu’on y voit:
Un reportage choc, consternant, bouleversant sur le traitement qui serait infligé à nos animaux domestiques au refuge Le Berger Blanc.
Euthanasie à froid. Chiens qui agonisent après l’injection fatale. Des pratiques qui contreviennent à toutes les normes vétérinaires nord-américaines. Chats considérés morts respirant encore au milieu des carcasses. Chien âgé qui attend son heure au milieu des corps de ses congénères. Animaux morts jetés dans une tranchée de déchets dans un dépotoir plutôt que d’être incinérés. Même les éleveurs d’animaux de boucherie semblent être mieux encadrés dans le traitement de leurs bestiaux.
Ce sont les images consternantes que la caméra cachée d’Enquête a rapportées suite à l’infiltration, pendant quelques semaines, d’un collaborateur de l’émission dans les murs du refuge.
Cette présentation vient de cette page, qui est un blog de Pascale Lévesque. Il ne faut pas s’y tromper: derrière la pseudo critique de la fourrière, se cache une démarche littéralement ordurière. Voici l’introduction à l’article:
Est-ce que tous les chiens vont au Paradis ?
Une petite histoire avant de répondre.
Chaque printemps, c’est pareil. Un couple de pigeons s’acharne à construire son nid dans un coin de mon balcon. Chaque jour, je prends l’amas de branches, habilement tricoté, et je le jette trois étages plus bas avec une certaine tristesse, en pensant au temps et à l’énergie que le pauvre oiseau a mis dans cette construction.
Je le fais parce que je sais comment partager son loyer avec une famille de pigeon est désagréable. D’abord, les bébés sont laids, terriblement laids. Et les adultes chient.
Ils chient comme si leur vie en dépendait. Si bien qu’entre les affreux pigeonneaux et les tas de crottes, c’est parfois confondant. J’ai laissé les œufs éclore une fois, et quand j’ai vu un matin les deux pigeonneaux, devenus gros, un par dessus l’autre et que dans le compte il y avait un mort (celui du dessous) j’ai compris que je n’aurais jamais du.
Voilà pourquoi dimanche dernier, quand la femelle pigeon m’a fait le même coup, j’ai pris son œuf et son nid pour les déporter dans un arbre. Bon, le vent s’est chargé d’en faire une omelette au gazon. La morale ? C’est que ni mon balcon ni la ville ni la planète n’avaient besoin d’un nouveau pigeon et que la meilleure des options, c’était de tuer ça dans l’œuf avant de faire souffrir un être vivant.
Ces propos, qu’on ne saurait qualifier autrement que de « dégueulasse », sont d’un tel esprit liquidateur qu’il est impossible de ne pas penser aux doctrines eugénistes qui pullulaient au début du 20ème siècle.
Et cela est très révélateur, car la situation à Montréal semble vraiment grave. Le Berger blanc est en effet… une entreprise. 30 000 animaux y passent chaque année, l’entreprise ayant un contrat avec la ville.
Cela semble littéralement fou. Et pourtant ce n’est pas étonnant, car le profit tente de s’immiscer partout (et jusque dans le véganisme, en tant que « marché captif » ). En fait, ce genre de situation est dans la logique de l’individualisme qui domine.
Car les refuges n’existent que par un travail formidable de personnes bénévoles et de gens qui, disposant de moyens, contribuent à ce que ces refuges puissent exister… A ceci près que les refuges disposent de bien trop peu de moyens, que les conditions sont parfois catastrophiques. A quoi il faut ajouter les magouilles diverses d’associations (comme la SPA de Paris), magouilles inévitables là où ne domine pas une morale de libération animale la plus stricte.
Voici d’ailleurs le communiqué du Berger blanc, que nous publions en entier car ce message risque de disparaître (comme l’entreprise elle-même devant le scandale, son site ne contient d’ailleurs plus que ce communiqué).
Ce communiqué suinte la culture de l’euthanasie, tout comme le blog dont nous parlions plus haut…
Lettre Ouverte
Les propos qui suivent ne sont aucunement dans le but de minimiser des images répréhensibles mais bien pour vous permettre de comprendre l’envers de la médaille.
L’émission Enquête prône mettre à jour des dévoilements importants qui, par la suite aideront l’opinion publique à évoluer. Pourquoi alors les topos sont-il, d’entrée de jeu, exprimés en généralisant et en laissant prétexter que le montage de ces images a été réalisé sur une base courante?
L’intrus a côtoyé et travaillé plus de deux mois à l’interne, fouillant partout pour trouver des failles. Il a réussi à soudoyer certains employés, allant même jusqu’à leur offrir de la drogue et à affirmer que l’employé fautif en consommait. Il a attendu que la technicienne diplômée qui a effectué les euthanasies des autres animaux quitte le département pour aller rencontrer des clients à la réception pour le harceler, lui disant qu’il pouvait l’aider à terminer les euthanasies, malgré les règlements et interdictions. Pourquoi alors les actes cliniques effectués dans les règles de l’art ne font-ils pas partie intégrante du reportage?
Pourquoi tout ce que l’infiltrateur a appris sur les recherches intensives des animaux, la stérilisation des cages, les bons soins apportés à nos pensionnaires 24 heures par jour, ainsi que travail acharné des employés avec qui il a vécu tout ce temps ne font-ils pas l’objet du reportage?
La crédibilité d’Enquête serait tout autre s’ils n’avaient pas attendu 2 mois avant d’informer la direction de la situation, ce qui aurait démontré leur sérieux et fait en sorte que les actes répréhensibles soient corrigés le plus rapidement possible. Ils n’ont pas cru bon réagir immédiatement car l’intrus était en mesure de confirmer que tous les autres techniciens et vétérinaires n’agissent pas ainsi.
Alors pourquoi ne pas débuter l’enquête à la base soit, qui est cette personne qui un jour a décidé de mettre sur pied une entreprise vouée à sauver les humains des animaux dangereux, et dans quelles circonstances fut-elle créée? Vous auriez alors découvert un homme d’une droiture exemplaire qui a su, par son acharnement et ses convictions, mettre sur pied il y a 25 ans, la seule entreprise vouée à la protection des humains face aux animaux agressif et au contrôle des animaux délaissés et non éduqués.
Il est vrai que ce n’est pas de la faute de ces pauvres bêtes, avec un parcours malheureux et vivant avec des gens insouciants et inconscients, mais il se doit d’y avoir un contrôle, et c’est le mandat clair du Berger Blanc. Notre devise est en effet, morsure = mort sure, car malgré tout l’amour et le dévouement que nous portons à ces compagnons de vie, il est prioritaire à nos yeux de s’assurer de la protection de nos enfants et ainés face aux animaux agressifs.
Nous avons tenté dès le début d’effectuer le moins d’euthanasies possibles en plaçant dans des foyers des animaux habitués à vivre à l’extérieur et en castrant le plus de mâles possibles (étant la seule opération permise à nos vétérinaires hors clinique). Malheureusement ils nous sont revenus bien rapidement, puisque leurs propriétaires ne pouvaient plus endurer les comportements excessifs de ces animaux, jamais habitués à la vie en maison.
Et que dire des portés de chatons recueillis en très bas âge sous les balcons, hébergés et vaccinés, qui décèdent par la suite faute d’anticorps suffisants à leur naissance, et ne pouvant combattre les vaccins. Au fil des ans, tous les vétérinaires qui ont travaillés avec le Berger Blanc ont fait plusieurs tentatives différentes pour en venir à la même conclusion et à notre réalité actuelle. Étant une compagnie de contrôle animal, nous avons le devoir et l’obligation de faire respecter les règlements municipaux et de retirer de la circulation tout animal jugé dangereux.
Il y à 16 ans à notre arrivée à Montréal, les citoyens osaient à peine demander l’euthanasie de leurs animaux, croyant être listé sur une liste noire des mauvais propriétaires. Au fil des années, ils ont compris que nous n’étions pas là pour les juger, mais pour décider avec eux de la meilleure décision à prendre pour le bien-être de leur compagnon, puisqu’ils sont les mieux placer pour nous renseigner adéquatement afin que l’animal soit placé ou non dans une nouvelle famille, avec l’assurance qu’il ne nous reviendra pas par la suite. Les détracteurs n’ont jamais passé une journée à la réception du Berger Blanc, où ils découvriraient la détresse ainsi que la bêtise humaine avec laquelle nous devons composer.
Nous pouvons paraître drastiques dans nos propos, mais ils reflètent la dure réalité à laquelle nous faisons face. Voici ce qu’il adviendra si les informations reçues par le citoyen sont erronées : l’animal fera dans certains cas une dépression ou deviendra agressif parce que mésadapté. Par contre, l’animal bien sélectionné fera un séjour heureux et pourra rapidement se trouver un nouveau foyer.
De là l’importance d’être entouré de professionnels, des personnes ressources sachant analyser ces comportements et prendre des décisions éclairées en fonction du bien-être de l’animal. Jour après jour ce travail est très dur, et surtout émotif, mais ils savent rester des décideurs sensés.
L’animal sélectionné par notre équipe vétérinaire et comportementale est alors vacciné, puis placé à l’adoption. Il y restera le temps nécessaire qu’il faut pour lui trouver un nouveau foyer, sauf si exceptionnellement son comportement ou sa santé défaille au point ou une décision contraire doit être rendue par le vétérinaire. L’animal à l’adoption n’est pas une paire de jeans que l’on rapporte au magasin parce que l’on n’aime plus la couleur une fois chez soi.
Voilà pourquoi notre personnel qualifié est heureux de donner tout conseil après vente afin de s’assurer de l’intégration harmonieuse de l’animal à sa nouvelle famille. Le Berger Blanc a grandi et a appris les rudiments en sachant s’entourer, et en étant à l’écoute des critiques, suppositions et dénigrements de divers regroupements méconnaissant l’entreprise et cherchant à nous détruire en prétextant que nous prenions la place de la SPCA; ils ne semblent toujours pas saisir la différence entre les deux organismes.
Au fil des ans nous avons été victimes de falsification, vol de documents etc. Nous croyions à tort avoir tout vu. Nous affirmons depuis toujours que nous n’avons rien à cacher et que nos portes sont grandes ouvertes. C’est ainsi qu’une personne malveillante en a profité, s’infiltrant pendant 7 semaines, pour n’e dévoiler malheureusement qu’une faute humaine.
Faute émise par un employé faible, dépressif, qui surmontait de gros problèmes personnels tels que le séisme en Haïti qui a frappé plusieurs membres de sa famille, ainsi que l’incendie de son logement dans lequel il a tout perdu. Il était considéré par toute l’équipe comme étant le meilleur assistant concernant la contention, il avait la dextérité, l’approche et surtout la force mentale de s’affairer à ses tâches telles que placer les animaux décédés en chambre froide et désinfecter puis stériliser les espaces.
Plusieurs mois avant cet évènement il nous faisait part qu’il se sentirait plus valorisé s’il pouvait apprendre le fonctionnement des injections, ce que notre équipe vétérinaire lui apprit. Il su rapidement démontrer un professionnalisme dans ces fonctions, qu’il effectuait avec respect et selon les méthodes et directives instaurées. Erreur humaine, nous n’avons pas su lire la détresse qui s’installait graduellement et son changement de comportement.
Le 29 mars, suite au visionnement de certaines scènes, il fut immédiatement rencontré et exclu du droit d’accès au département d’euthanasie. Son langage corporel et sa désinvolture exprimés dans la vidéo nous ont estomaqués et faits craindre le pire. Par humanité nous avons toutefois évité de sauter aux conclusions en ouvrant une enquête interne. Suite aux déclarations de plusieurs employés nous avons pu clarifier la situation. Quelques jours plus tard, il affirmait ne plus pouvoir supporter les regards de ses collègues et avouait se sentir dépressif depuis quelque temps mais était trop orgueilleux pour consulter ou en parler. Il affirma également qu’il aurait du suivre les directives mais qu’il avait voulu démontrer à l’infiltrateur qui affirmait vouloir suivre son cours de technicien animalier, ce dont il était capable en l’absence de la technicienne et du vétérinaire. Il désirait plus que toute chose lui démontrer qu’il n’était pas qu’un « Black ramasseur de merde», comme certains semblaient l’avoir sous entendu.
Alors pourquoi l’émission Enquête a-t-elle refusé de démontrer les deux côtés de la médaille? Pourquoi s’est-elle basé sur des groupes nébuleux dont les auteurs se cachent sous des pseudonymes et qui suppriment tout commentaires divergeant des leurs? Suite à la lecture du site de Spa Canada, nous avons réalisé que toutes les questions de la journaliste étaient basées sur ces écrits et racontars. Pourquoi avoir également refusé la visite des lieux lors de leur passage? Aurait-il été trop lourd de rencontrer des employés heureux d’y travailler et de répondre à leurs questions, de voir les animaux en bon état, de croiser des clients confiants et de contre vérifier leurs informations de base? La promotion du reportage qui laisse présumer que tous les animaux qui transigent aux Berger Blanc sont traités de façon cruelle ne peut alors qu’être interprété que comme sensationnalisme et désinformation.
L’équipe du Berger Blanc est solide et fière de ses accomplissements et nous grandissons dans l’adversité. Nous sommes conscients de nos forces ainsi que de nos faiblesses que nous continuons à corriger et a améliorer grâce à la confiance des citoyens.
-La Direction
Ainsi, en temps de crise, tuer serait légitime. Quand on ne sait pas « quoi faire » d’un animal, l’abandonner serait acceptable et la mort serait un moindre mal.
Tout cela suinte l’idéologie néo-darwiniste la plus sordide, typique de l’extrême-droite. Et c’est bien tout ce qui ressemble à cela qu’il faut rejeter!