Les très fortes chaleurs de ces derniers jours sont très difficilement supportables. Pour y faire face il faut s’hydrater et tenter de se rafraîchir avec ventilateur, se mettre à l’ombre etc. Mais quand on est cloîtré malgré soi dans un espace confiné, on doit supporter, voire succomber….
Succomber, c’est le triste sort qu’ont vécut 4000 poulets, morts d’asphyxie, dans un élevage intensif de Cressensac, dans le Lot, où la température était montée à 40°C dans le poulailler. Pour réguler leur température corporelle les poulets, qui n’ont pas de glandes sudoripares (et ne transpirent donc pas), utilisent leur appareil respiratoire.
Dès de fortes températures (25°C), les poulets ouvrent ainsi grand le bec et écartent au maximum leurs ailes.
A partir de 30°C, l’animal lutte pour sa survie et son rythme respiratoire s’accélèr très dangereusement, sa température corporelle augmente, occasionnant la mort par arrêt cardiaque ou respiratoire.
Mais ce genre de situation a très peu de chance d’arriver chez des volatiles vivant en liberté car les possibilités de se mettre à l’ombre ou d’écarter au maximum les ailes sont possibles. Cependant, les espaces extrêmement restreints ne permettent absolument pas aux « volailles » de bouger un tant soit peu les ailes !
L’élevage où se trouvait les poulets décédés en comptait 22 000, entassés dans un hangar. On comprend bien que les poulets sont morts des conséquences de cet élevage industriel. Espace ultra confiné, absence totale de place, air saturé, maladies, mort prématurée sont le lot quotidien des animaux issus de l’élevage intensif. Ici les poulets n’avaient que 35 jours et étaient sur le point d’être conduits à l’abattoir, alors que l’espérance de vie d’un poulet est d’environ 5 ans !
La marchandisation des animaux est sans aucune pitié car le profit a largement le dessus sur le respect de la vie, comme en témoigne les propos de l’agricultrice :
« Déjà qu’on ne va rien gagner sur ces 4.000 poulets, si en plus il faut payer l’équarissage, on ne s’en sort pas. »
On l’aura bien compris, des propos dénués de toute sensibilité envers les poulets, le respect du vivant est inexistant, alors le respect des animaux morts…..
Car en effet, les poulets sont morts dimanche et lundi leurs cadavres étaient toujours entassés dehors car personne ne veut payer l’équarrissage, ni les éleveurs, ni la société qui fournit les animaux-marchandises.
Les éleveurs de poulets se font « livrer » les poussins par la société « Les volailles du Périgord » et n’ont pour rôle que les « engraisser » jusqu’à leurs 35 jours, date où la société vient les reprendre afin de les emmener vers leur mort bien prématurée et surtout pas naturelle.
Alors quand on lit ce genre de triste histoire, n’importe quel consommateur lambda se dira que c’est dégueulasse d’infliger de telles conditions de vie (ou de survie forcée plutôt…) aux animaux et qu’au moins avec la « viande » bio il n’y a pas de genre de problèmes, étant qu’en élevage bio, les animaux sont en « liberté. »
Mais ce raisonnement classique et très courant est totalement hypocrite et n’est que de la poudre aux yeux qui donne bonne conscience aux consommateurs et consommatrices voulant de la « bonne viande » de qualité.
Car en effet si les conditions de vie des animaux dits « à viande » sont plus correctes que celles dans les élevages intensifs, la fin de vie des animaux est la même : abattoir. Et les poulets bios sont exploités jusqu’à leur 81ème jour, ce qui écourte tout de même considérablement leur espérance de vie. Mourir abattu à un peu moins de 3 mois au lieu de mourir à 5 ans d’une mort naturelle…. Effectivement l’agriculture bio respecte la vie !
Alors quand on respecte vraiment la vie, de manière désintéressée et non opportuniste, il faut se tourner vers le véganisme, seule alternative sincère et concrète aux exploitations et massacres des animaux, seule démarche permettant de s’ouvrir à une vie non-dénaturée, au sein de Gaïa! La libération animale signifie le bonheur pour tous et toutes, dans l’harmonie!