Vingt-trois bêtes réputées «menaçantes» ont déjà été abattues.
Une centaine de vaches sans propriétaire seraient livrées à elles-mêmes.
Depuis le 18 août, la préfecture des Pyrénées-Orientales a pris un deuxième arrêté qui permet d’abattre les plus menaçantes, ce qui se serait produit à 23 reprises dans les secteurs de Villelongue et de Montesquieu. « La sécheresse a poussé ces animaux redevenus sauvages à descendre de la montagne pour venir pâturer dans les cultures. Ces ruminants ne sont pas vaccinés. Ils représentent un danger sanitaire et, en cas de capture, on ne peut les réintégrer dans aucun troupeau », explique la Direction départementale de l’Agriculture, où le dossier est géré avec des pincettes.
Le phénomène des vaches errantes n’est pas nouveau. On parle d’une centaine de têtes sans maître ni loi de domestication, qui se reproduisent naturellement. A Montesquieu, où l’on parle de vaches plutôt placides et d’un taureau de 800 kilos plutôt fuyard, jardins et arpents de vigne n’ont pas survécu aux brouteuses, générant cinq plaintes et une pétition. Mais l’abattage, voici quelques jours, de deux vaches, dont la mère d’un veau d’un mois, fait polémique au village. « La préfecture a tort d’autoriser ces abattages. N’importe quel chasseur peut tirer sur une vache. Le droit de parcours dans les bois communaux existe depuis toujours. Et pour le bétail, la frontière franco-espagnole n’a jamais été fermée. Ces vaches entretiennent les passages et les pâturages sur les crêtes.
Ce que veulent les autorités, c’est supprimer le bétail de montagne, pour développer le tourisme » constate avec amertume, Gérard Oms, éleveur à Collioure, dont le bétail est en liberté au pic Néolous. A Perpignan, on cherche toujours la solution pour regrouper ce troupeau sans berger identifié.