Soutien aux inculpé-e-s anti-aéroport ! Soyons présents au procès du 13 février 2012!

Nous avions parlé des arrestations qui ont eu lieu tout début décembre 2011, dans le cadre d’une initiative de résistance à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Voici un appel à la solidarité qui circule, et qui doit bien sûr circuler le plus possible !

On notera que le communiqué donne des détails sur la garde à vue, et notamment le fait que

 Au cours des interrogatoires, 2 jeunes femmes ont dû se déshabiller pour être photographiées en sous vêtements sous prétexte d’identification de tatouages.

L’arbitraire est ici évident puisque ce n’est pas cela qui est censé ici permettre d’aider la police à reconnaître les « criminels » ayant commis un prétendu « délit. » Il s’agit bien d’intimider et de ficher « pour plus tard », « au cas où. »

Cela en dit long sur la nature de la répression. Et cela en dit long aussi sur ceux qui font confiance à cette même répression pour appliquer d’éventuelles lois favorables aux animaux. Même si dans un pays démocratique imaginaire, il y avait des lois pour les « droits » des animaux qui passeraient, qui les feraient appliquer ? Cette police ?

Il va de soi que non, et cela montre les changements en profondeur qui doivent exister. L’écologie, la libération animale, c’est une question de sensibilité, de vision du monde… de société !  On ne peut pas faire confiance à n’importe qui, n’importe comment!

Soutien aux inculpé-e-s anti-aéroport ! Soyons présents au procès du 13 février 2012!

Le 20 octobre en Loire-Atlantique, une cinquantaine d’opposant-e-s à l’aéroport de Notre-Dame –des-Landes manifestaient devant les locaux de Vinci à Couëron.

Après avoir distribué des tracts et tenté de discuter avec les employé-e-s, du fumier a été déversé sur le perron et des œufs remplis de peinture lancés contre la façade.

Ils-elles voulaient dénoncer la destruction des terres agricoles et des habitations, au détriment de l’intérêt collectif, et interpeller Vinci, principal bénéficiaire de ce projet insensé.

A le suite d’une plainte de Vinci, 7 personnes ont été arrêtées à Couëron et Chauvé (Loire-Atlantique).

Alors qu’une simple convocation aurait suffi pour les interroger, ce sont plus de 15 véhicules de gendarmerie et de police qui débarquent sur les lieux, prêts à défoncer portes et fenêtres

Au cours des interrogatoires, 2 jeunes femmes ont dû se déshabiller pour être photographiées en sous vêtements sous prétexte d’identification de tatouages.

Sur les terres occupées par les opposant-e-s à l’aéroport de Notre-dame-des –Landes, 27 véhicules et un hélicoptère sont venus en force pour rechercher d’autres participants à l’action.

En fin de journée, 5 paysan-ne-s sont inculpé-e-s de « dégradations commises en réunion » et de « refus de prélèvements d’ADN ». La date du procès est fixée au 13 février 2012.

On constate qu’il y a une volonté de saper la mobilisation paysanne et d’intimider les militant-e-s qui se sont engagé-e-s dans cette lutte.

Cette rafle du 1er décembre n’est que la poursuite d’un acharnement policier contre les opposant-e-s à l’aéroport. D’autres procès sont à venir : pour l’occupation du square Mercoeur à Nantes, le départ de la tracto-vélo et l’action contre la caravane du PS, etc.

La lutte contre l’aéroport n’est qu’un exemple, la répression frappe partout dans l’hexagone : les Conti à Clairoix, les anti-nucléaires à Valognes, les sans-papiers à Calais et à Paris, les faucheurs d’OGM à Colmar.

Alors que les multinationales ne cessent d’accumuler les profits, avec l’aide des politiciens qui imposent l’austérité et leur désastreuse politique d’aménagement du territoire ; la police et la justice intimident et cherchent à casser toute tentative de protestation, de refus ou de résistance.

Soutien aux inculpé-e-s anti-aéroport !

Soyons présents au procès du 13 février !

Yves-Marie Le Bourdonnec et le film « Global Steak » : apologie de la barbarie

Hier nous parlions des « bouchers bohèmes » à l’occasion d’une libération ratée de lapin, regardons en France ce qu’il en est, puisqu’on a droit à une « personnalité » connue jusque outre-atlantique pour son « romantisme boucher. »

En France, la mode barbare du « boucher bohème » est en effet  promue par Yves-Marie Le Bourdonnec, qui organise les soirées « Ce soir, I love bidoche! », présentées ainsi :

 « Ce soir, I love bidoche! Et les autres soirs aussi d’ailleurs. Pas tant que ça en fait mais celle d’Yves-Marie le Bourdonnec si. Le boucher bohême d’Asnières lance le mouvement pro steack avec ses potes new yorkais, les neo butchers, convertis à la french barbaque. Ces anciens traders américains ont appellé notre boucher national pour se former au métier et ce soir ils viennent manger un bout de beef à la Maison de l’Aubrac. Ils vont pouvoir tâter de la Limou. A côté leur Angus, c’est du mou! Tonight, show case carné et ça va saigner!

Contre le végétarisme de Jonathan Safran Foer, pour la réduction du pets des vaches, pour le rôti et son yorkshire, pour repousser la bavette en barquette, avec nos Brunon, Valette et autres Yves Marie, lovons nous dans la bidoche, aimons nous les uns sur les côtes des autres. »

Dans le « documentaire » Global Steak (2010), le « boucher bohème » se met en scène, tenant un discours faisant l’éloge d’une viande de qualité, locale… et par la même occasion de son business.

Ici, les animaux sont avant tout vu comme des futurs produits : les vaches présentées à un salon de l’agriculture sont qualifiées de « tréteau », d’ « usines à lait ». Plus tard dans le film, une infographie les décrit comme des « machines à protéines ». De la même manière, les vaches exploitées aux Etats-Unis sont qualifiées de « machines à viande ».

Dans ce film, les éleveurs ne cachent pas leur vision dominatrice : un éleveur évoque un moment « une vache [qu’il a] fait naître » (sic).

Les animaux sont uniquement valorisés pour l’aspect gustatif de leur chair, l’intérêt économique qu’ils procureront. Lorsqu’il évoque le sort d’une vache qui va être conduite à l’abattoir, Yves-Marie Le Bourdonnec fait preuve également d’un cynisme certain : la mise a mort d’une vache se résume de façon lapidaire en « l’histoire est horrible ».

Il assume d’ailleurs son cynisme comme avec cette sinistre photographie ci-dessous, montrant la sordide mise en scène, révélant un esprit bien morbide.

Le film semble même exprimer une vraie haine des animaux. Ainsi les Zébus qui sont exploités sur les espaces de la forêt amazonienne sont décrits comme des sortes de nuisibles, évacuant au passage la responsabilité humaine dans la déforestation de la forêt.

La valorisation d’une « viande » « éthique », élitiste se fait d’une part, avec des « bouchers bohèmes new-yorkais » qui consomment une « bonne » « viande », et d’autre part une version réactualisée du « petit éleveur » associé à un aspect néo-folklorique, et complètement réactionnaire !

Pour les pauvres, la solution proposée pour résoudre « la faim dans le monde », c’est de recourir à l’exploitation des insectes, vus comme des sources de protéines à haut rendement. Bien sûr, l’évocation du véganisme comme outil d’émancipation sociale n’est envisagé à aucun moment…

Le véganisme est également évacué lorsque le film aborde le problème éthique de la consommation de chair animale.

Global Steak présente d’abord le problème comme relevant d’un choix purement individuel (« pour ceux qui refuse le sang des bêtes dans leur assiette »), et met en avant des initiatives de « lundis végétariens », de « jeudis sans viande » qui ne remettent rien en cause, ou encore un cocktail végétarien à l’assemblée nationale (!) où Yann Artus-Bertrand fait la promotion du végétarisme comme démarche individualiste pour se donner bonne conscience.

Et un aspect révélateur de ce film est aussi la dimension sexiste du discours d’Yves-Marie Le Bourdonnec : il parle du « joli petit cul » d’une vache, ou plus tard dans le film, sur des vaches « laitières », « ce qu’elle perd dans le cul elle gagne dans les seins ». Les propos de Carol Adams sur la politique sexuelle de la viande apparaissent ici très nettement.

Cet extrait de la présentation faite par l’Agence Capa, productrice du film résume assez bien la vision du film :

« Loin de jeter la terreur sur votre assiette, Faut qu’ça saigne [global steak] est un film bien plus pervers, qui vous fera saliver à l’heure où Paul McCartney et les Verts militent pour une journée sans viande ! Car ce n’est pas la peine de se mentir, la viande est un plaisir dont il est difficile de se passer…

Faut qu’ça saigne encourage une prise de conscience mais propose aussi des solutions. Plus ou moins naturelles : Aux Etats-Unis, les élevages à l’herbe, 100% bio, qui fournissent les bobos new-yorkais en viande politiquement correcte.

En France le cochon breton sur paille garanti sans nitrates. Plus ou moins futuristes : la culture de viande artificielle in vitro dans les labos hollandais, le cochon OGM canadien qui pollue moins ou enfin la consommation d’insectes pour un meilleur bilan carbone. Bon appétit !  »

Si les initiatives de ces « bourgeois bohèmes » version boucher devraient se limiter à une minorité, ils sont clairement des ennemis de la libération animale, diffusant, comme par l’intermédiaire du film Global Steak, une culture réactionnaire et barbare sous des apparences branchées. C’est pour cela que nous nous permettons de montrer de telles photos sordides que nous évitons normalement, en raison de la dignité revenant à tout être vivant assassiné.

Il faut aussi remarquer que ces discours pro-bouchers entretiennent d’ailleurs la confusion chez des personnes ayant des valeurs progressistes, pouvant cautionner cette forme d’exploitation animale, vue comme un « moindre mal ». Il y a là un grand danger, qui ne peut être combattu qu’en étant clair et net: pas de compromis dans la libération animale, en défense de notre mère la Terre! C’est seulement comme cela qu’on peut être authentique et rejeter des images honteuses et barbares comme celle ci-dessous.

Les « bouchers bohèmes » et les lapins de Portland

Puisque nous mettions hier en avant quelques adoptions, voici une petite histoire qui vient de se passer aux États-Unis. Elle est triste, mais assez exemplaire de comment, à l’opposé et quand on veut aider les animaux, il faut faire preuve d’intelligence.

Le 8 janvier, le site internet du « Portland Meat Collective », c’est-à-dire des bouchers, ont annoncé qu’entre 18 et 23 lapins leur avaient été « volés », et qu’ils passaient le mot au cas où quelqu’un pouvait leur donner des informations à ce sujet.

Le « vol » avait eu lieu la veille d’une journée de formation, où les lapins devaient se faire tuer.

Puis, le 13 janvier, il a été annoncé que les lapins avaient été ramenés. Que s’était-il passé ?

En fait, la nuit même du « vol », des lapins ont été déposés devant la porte d’un refuge pour lapins, appelé « Rabbit Advocates. » Ce qui en soi n’est pas malin, on le devine.

Car en quelques jours, les animaux ont été placé, mais par la suite – on ne sait pas trop comment – l’information est parvenue au « Portland Meat Collective » qui a alors exigé « ses » lapins.

A coup d’avocat et de pression policière, le refuge a décidé d’obtempérer – c’est triste et rageant, mais on peut se douter de la position très difficile du refuge, qui n’a pas les moyens de faire face à un procès tout en devant continuer de s’occuper des animaux.

Par contre, « Portland Meat Collective » n’a pas hésité à remercier le refuge de s’être occupé si bien des lapins, ce qui enfonce le clou de manière bien odieuse.

Mais il y a un lapin qui manque. « Portland Meat Collective » constate ironiquement qu’il s’appelle… « Roger », en allusion au film Qui veut la peau de Roger Rabbit. Ils n’ont peur de rien !

La personne ayant adopté le lapin refuse en effet de le rendre, et a pris un avocat. En fait, on le devinera, c’était aux adoptants de s’organiser et de dédouaner le refuge, afin de le couvrir.

Évidemment cela demande beaucoup de conscience et d’organisation, que n’ont pas forcément toutes les personnes adoptantes, et de plus tout s’est passé très vite.

On notera au passage que le « Portland Meat Collective » est une initiative « bobo. » Ce collectif propose de la « viande » locale et des cours pour s’en occuper ; il s’agit du trip proche de celui des « chasseurs-cueilleurs » et dont l’un des théoriciens aux États-Unis est Michael Pollan.

On notera d’ailleurs que le « Portland Meat Collective » propose même un lien vers un article sur un site français : « Qu’il est bobo mon boucher! Ils sont jeunes, diplômés, tiennent des blogs et sont ultra-médiatisés. Outre-Atlantique, la boucherie-charcuterie est à la mode et tente de s’inscrire dans le long terme. »

On y lit notamment :

Tom Mylan, jeune boucher à Brooklyn, a un problème peu commun pour un membre de sa profession: il est surmédiatisé. Depuis l’année dernière, il est devenu tellement à la mode qu’il s’en est même un peu lassé. «Il y a eu des tonnes d’articles sur les bouchers rock stars, les bouchers sexy, c’est un peu superficiel», explique-t-il, blasé.

Chaque semaine, sa boucherie new-yorkaise attire des nuées de bobos qui viennent apprendre à dépecer des porcs et faire des saucisses au romarin. Il reçoit un nombre incalculable de demandes de stages, et une de ses employés a quitté une carrière en communication pour se consacrer à l’art du steak.

Depuis deux ans, la boucherie et la charcuterie font fureur aux Etats-Unis. Les nouveaux artisans de cette renaissance sont établis à New York et sur la Côte Ouest. Ils sont jeunes, diplômés, souvent tatoués, avec une poignée de femmes et beaucoup d’anciens végétariens. Certains font des démonstrations dans des bars, où ils manient des carcasses devant une foule à moitié ivre. Ils ont des blogs, découpent leur bœuf la musique à fond, et sont passionnés par le bacon et les races porcines. Londres vit aussi sa petite révolution bouchère, symbolisée par le Ginger Pig, un établissement qui compte trois fermes, quatre boutiques, et offre des cours cinq fois par semaine pour les Londoniens qui voudraient approfondir leur relation avec la viande qu’ils ingurgitent.

(…)
Faire ses courses dans ces nouvelles boutiques est presque devenu un acte politique, une forme de boycott de l’élevage de masse. Sorti en 2008, le film Food, Inc montrait notamment des poulets élevés dans un hangar crasseux où ils pataugeaient dans leurs propres excréments. De quoi vider les assiettes.

L’intérêt pour la viande de qualité est le dernier volet d’un vaste mouvement de rééducation alimentaire qui a germé dans le pays il y a cinq ans.

(…)

«J’adore leur démarche, ils ne se contentent pas de la production industrielle, et puis c’est des mecs cool qui ne se prennent pas la tête, résume Yves-Marie Le Bourdonnec, boucher à Asnières. Là-bas le métier est tendance. Ici on est un peu pris pour des ploucs, des ringards.» Celui qui a acquis le surnom de «boucher bohème» aimerait importer cet engouement en France…

Il va de soi qu’une telle horreur arrivera en France. Les « flexitariens » d’aujourd’hui se précipiteront dans cette nouvelle mode, tout comme tous les ultra-libéraux n’en ayant rien à faire des animaux, mais prenant la question animale en otage pour leur mode de vie « branché. »

D’où la nécessité d’être inflexible dans la démarche végane et dans le rapport aux animaux !

Servir nos amiEs !

L’adoption est une composante essentielle du véganisme… Et il faut faire passer le message, il y a beaucoup de messages, qui sont autant de vies, à faire passer!

A Paris, une quarantaine de rats a été abandonnée dans une chambre de bonne. Sont cherchées des familles d’accueil et évidemment des adoptants; il en reste une quinzaine à placer, tous et toutes ont été très courageux et courageuses et toujours sympathiques malgré l’épreuve…

Dans le Morbihan, une chatte perdue a été amenée à un vétérinaire; âgée d’au moins dix ans, elle est en cage depuis deux mois, et n’attend plus que vous!

Ielena a vécu onze ans dans la rue, et elle cherche un foyer, elle vous attend à Pantin, dans la banlieue parisienne!

Praline a 12 ans, elle a été opéré des yeux et elle a été abandonnée par une famille sans coeur… Elle vous attend en banlieue parisienne!

Pénélope est une tourterelle qui vous attend dans la région de Toulouse!

Valognes – Cherbourg : Départ immédiat!

Voici un appel pour une initiative de solidarité! Face à la répression, le principe est simple: on se serre les coudes!

Nous nous sommes croisés du coté de Valognes, par un matin brumeux de novembre. Retrouvons-nous le mardi 31 janvier 2012 à 8h30 à Cherbourg pour soutenir les personnes poursuivies.

Le 23 novembre dernier, une action massive contre le train de déchets nucléaires “CASTOR” a permis d’imposer ce qu’on peut appeler pudiquement des “interférences” dans les plans bien huilés d’Areva, et la communication lénifiante de l’Etat. Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas vu des centaines de personnes s’attaquer directement à l’un des maillons de l’industrie nucléaire, usant pour cela de tous les moyens nécessaires.

Comme cet affront ne pouvait rester impuni et que les flics furent bien trop débordés, ce jour-là, pour pouvoir identifier l’auteur de quoi que ce soit, le parquet de Cherbourg se donne le ridicule de poursuivre les quelques camarades qu’il avait réussi à se mettre sous la dent alors, sous des prétextes futiles.

Et puisque l’on n’a au fond rien à leur reprocher, on leur invente des délits fumeux. A l’un, on tente justement de coller la détention d’un fumigène qu’il n’a jamais brandi, mais que les gendarmes ont, eux, bel et bien ramassé dans un taillis.

L’autre, que l’on n’a pas pu raisonnablement accuser d’avoir incendié un camion logistique des CRS, se voit au moins reprocher d’avoir ramassé une cannette à proximité. Une vague intrusion sur les voies, qui ne serait jamais advenue si les gendarmes mobiles n’y avaient pas détenu la camarade pendant des heures, des détentions d’armes de 6ème catégorie (un opinel tout de même!) dans des voitures de gens qui n’étaient même pas encore arrivés au rassemblement… Tout cela ne devrait donner lieu qu’à un grand éclat de rire, mais le parquet de Cherbourg en a décidé autrement : il y aura donc deux jours de procès, les 31 janvier et 7 février.

Nous qui étions à Valognes le 23 novembre savons bien que ce que nous avons fait ce jour-là est en fait le minimum de ce que nous devons à Areva et aux nucléocrates, et que ce n’est que le début du règlement des comptes. Il importe au plus haut point, dans le souci des développements futurs, de ne laisser personne sur le bord du chemin. Il est crucial de soutenir les 6 personnes inculpées.

Venez donc prendre le petit-dej’ ensemble le mardi matin 31 janvier dès 8h30 devant le tribunal de grande instance de Cherbourg (15, rue des Tribunaux) et participer à notre grand jeu-concours de découpe de rail à la scie à métaux. Le ou la plus rapide gagnera un vin chaud!

Si vous ne pouvez pas venir ce jour-là, placez des banderoles sur les gares, devant les tribunaux ou chez les nucléaristes de chez vous, faites des inscriptions, marquez votre solidarité.

N’hésitez surtout pas à faire savoir autour de vous que, nos caisses étant vides, tout l’argent nécessaire à couvrir les suites judiciaires de Valognes reste encore à trouver, ou contribuez directement par chèque à l’ordre de :

APSAJ-Valognes
Association Pour la Solidarité et l’Aide Juridique
6 cours des Alliés
35000 Rennes
IBAN : FR76 4255 9000 5541 0200 1473 207
CODE BIC : CCOPFRPPXXX

A tout de suite, donc,

Le collectif Valognes Stop Castor

Covoiturage pour le procès du 31 janvier :

Rennes : RDV 5h45 au parking de la Fac de Villejean

Coutances : RDV 7h, place de la Croute.

« Peut-on faire du sport quand on est végétarien ou végétalien? »

Voici un article de Rue89 allant dans un sens vraiment intéressant, et qui intéressera notamment les personnes véganes pratiquant le sport de haut niveau. C’est évidemment une goutte d’eau dans un océan de propagande anti-vegane que l’on peut trouver sur le net, et cela en est d’autant plus rafraîchissant!

Régis a fait le calcul. En 2010, entre ses compétitions et ses entraînements, il a couru quelques 4 700 kilomètres (100 par semaine, quoi). A côté de ça, son régime alimentaire est très strict. Il est végétalienet ne mange donc aucun produit issu d’un animal. Pas d’oeufs, pas de lait, pas de bonbons avec de la gélatine dedans.Sans donner de leçon, il explique son choix fait « par conscience de la condition animale » :

« Je suis devenu végétalien parce que la maltraitance existe aussi dans la production d’oeufs et de produits laitiers. »

Un cliché pour commencer : parce qu’il ne mange jamais de viande, vous imaginez sans doute Régis souffrir et ramper à la fin de ses courses. Comme ces dames qui ont connu une fin de triathlon compliquée.

Détrompez-vous, il va très bien. Comme Pierre, coureur :

« Je n’ai jamais ressenti de faiblesses, jamais eu de vertiges. Je fais 1,83 m et je pèse 93 kilos. Je n’ai pas du tout l’air d’un maigrichon. »

Aujourd’hui âgé de 33 ans, il est devenu végétarien il y a quatre ans, puis végétalien deux ans plus tard. Il n’a jamais été question pour lui de renoncer au sport. Il est même en train de monter une équipe de coureurs végétaliens.

Il y a chez ces sportifs légumophiles et tofuvores une démarche militante. Régis a un modèle : c’est Scott Jurek. Ce coureur de haut niveau – végétalien, cela va sans dire – est vice-champion du monde des 24 Heures de course à pied.

Laurent Dervaux, coureur lui aussi, a formé avec « 3-4 coureurs », une équipe de France végétarienne en 2001. Ils sont aujourd’hui une vingtaine, pratiquant diverses sports, de la boxe française aux arts martiaux.

« On s’affiche avec un tee-shirt siglé du nom de l’équipe. L’idée, ce n’est pas de dire que c’est la panacée mais plutôt de montrer qu’être végétarien n’empêche pas de faire du sport, au contraire. »

Aux Etats-Unis, le mouvement est considéré comme assez normal. Le New York Times y a consacré un article il y a peu et explique que le site des body-builders végétaliens veganbodybuilding.com a plus de 5 000 inscrits.

Déjà, en 1888, rappelle Laurent Dervaux, un certain Arnold Hills avait fondé un club d’athlétisme et de vélo végétarien. Laurent raconte ce que l’on peut retrouver sur le site du club :

« Dans les années 30, les sportifs étaient si bons qu’ils gagnaient toutes les compétitions et un critique avait demandé à ce qu’on interdise leur présence. »

Aujourd’hui, l’excellence est toujours possible pour un végétarien ou un végétalien. Sur son site, l‘Association végétarienne de France propose une liste des sportifs qui ont dit non à la viande. On y trouve entre autres :

  • la patineuse artistique Surya Bonaly, neuf fois championne de France en solo ;
  • le coureur Carl Lewis, végétalien, et vainqueur de neuf médailles d’or récoltées aux J.O ;
  • Ivan Lendl, légende du tennis ;
  • Martina Navratilova, autre légende du tennis.

Quand un sportif végétalien vient le consulter, Jean-Jacques Menuet, médecin du sport et auteur d’un site très fourni sur ce sujet, est même plutôt content.

« On peut être sportif de haut niveau et végétalien sans que ça ne pose aucun problème. »

Il ajoute :

« Le sportif lambda mange trop de viande, ce qui abîme le coeur et les artères. Il faut aussi surveiller son cholestérol. Généralement, je me réjouis presque plutôt de voir dans mon cabinet un sportif qui a décidé de ne manger que des légumes. »

Même si manquer de protéines, c’est aussi prendre des risques pour un sportif :

« On s’expose à une blessure un claquage, un coeur qui bat trop vite, des pertes de cheveux par exemple. »

Il est donc indispendable de consulter un médecin pour un végétalien très sportif.

Quand un tel patient le consulte, Jean-Jacques Menuet lui demande d’abord son bilan biologique pour dresser un état des lieux d’éventuels manques : « le magnésium, le calcium, la vitamine D, les minéraux, le fer »…

Ensuite, il calcule son apport protéïque quotidien, mais rien n’est impossible : tout ce qui est « perdu » en viandes, oeufs et laitages peut se retrouver dans d’autres aliments. Dans certaines légumineuses par exemple, comme le tofu, les pois chiches ou les pois cassés.

Le médecin conseille aussi de faire un tour sur des sites très bien faits, qui font des fiches culinaires développées, mais il met aussi en garde :

« Il faut faire attention à certains mythes. Les lentilles, par exemple, ça ne remplace par le fer de la viande. Elles en sont pleines, mais l’organisme n’absorbe que 0,1% du fer des lentilles, tandis qu’il absorbe 10% du fer de la viande. »

Pour ceux qui s’inquièteraient malgré tout, tous ces sportifs assurent que leur régime alimentaire n’est synonyme ni d’austérité, ni de tristesse.

Sylvain Niay, qui a gagné les 24 h du Mans roller en 2009 en catégorie duo, parle de son assiette avec joie : jus de légumes ou fruits frais, graines germées…

« Le moment du repas est hyper agréable, j’adore cuisiner et mettre les petits plats dans les grands. »

Régis :

« La seule chose qui me manque dans la vie, ce sont les oursons en chocolat. J’adorais ça quand j’étais petit. »

Notre-Dame-des-Landes : mise au point sur l’appel à réoccuper en cas d’expulsion

Voici des nouvelles de la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Cet été, Vinci lançait des procédures d’expulsion contre une dizaine de maisons et espaces de résistances installé-e-s sur la zone (ZAD) sur laquelle ils espèrent construire l’aéroport. Afin de signifier clairement qu’ils ne nous feraient pas lâcher de terrain, nous lancions en septembre un appel à date ouverte à une manifestation massive de réoccupation en cas d’expulsion.

Depuis, les jugements des procès à Nantes et Saint-Nazaire ont laissé des délais variés aux espaces concernés : entre 2 mois et 1 an. Théoriquement, certains pourraient donc être menacées dès le 15 janvier. Nous ne pouvons présumer de ce que sera la tactique et temporalité des Vinci, Ayrault, préfectures et consorts pour dégager la zone et « passer les opposants au karshër »* (*comme le demandait finement Auxette, président de région PS, au préfet), mais nous voulons rappeler que l’appel à réoccuper en masse court toujours et que nous nous y préparons activement.

Cet appel à réinstaller un espace collectif d’organisation sur la zone ne doit pas signifier que la lutte contre l’aéroport entre aujourd’hui dans une phase d’attente défensive. Les actions se poursuivent cet automne (tractovélo, dépiquetages, rassemblements, péages gratuits et « visites » de locaux et de chantiers Vinci ailleurs en France…) et des initiatives larges et manifestations hors de la zone s’annoncent pour les mois à venir. Alors que les partis éligibles sont de toute façon d’accord pour l’aéroport, il est primordial, en cette période électorale, de montrer que nous pouvons gagner dans la rue et sur la zone menacée.

Face au mouvement, la machine répressive s’emballe avec des arrestations et inculpations systématiques sur les diverses actions et manifestations publiques. Des expéditions avec des dizaines de gendarmes sont menées pour venir chercher les opposants dans les bourgs alentours et sur la zone menacée. Une série de procès est annoncée de janvier à mars. Il est nécessaire, dans ce contexte, de montrer une solidarité à une échelle large et de ne les laisser isoler personne.

## En ce qui concerne la manifestation de réoccupation : Le signal sera lancé depuis la zad suite à des expulsions des habitats et espaces d’organisation actuellement menacés. La date exacte de la manifestation sera alors spécifiée par communiqués, affiches et tracts et sur les sites de la zad et reclaim the fields. Nous vous invitons à contribuer à leur diffusion le plus largement possible et à organiser des soirées d’infos et des déplacements groupés. Une assemblée publique sera convoquée rapidement autour de Nantes pour faire le point sur la manif et les autres réactions possibles.

Au-delà d’une manifestation, il s’agit avant tout d’une action collective qui gagnera en puissance avec une présence longue et active du plus grand nombre de personnes possibles. Prévoir la journée et plus pour maintenir l’occupation, continuer les constructions, et en faire émerger des idées pour la suite. Tou-te-s ceux et celles qui le peuvent sont invité-e-s à arriver dès la veille.

Un espace de campement et de rassemblement sera proposé. La manifestation de réoccupation sera convoquée à 11H, le 4eme samedi après les expulsions. On invite à y amener des outils divers et variés, des bleus (ou vert on est pas sectaires) de travail, des instruments de musique, des sandwiches et de la détermination. On appelle aussi dès maintenant à des soirées de soutien en vue de récolter un peu de sous pour la mise en place de cette action.

Pour plus d’infos guettez http://zad.nadir.orghttp://www.reclaimthefields.org/fr

A bientôt dans les rues et les champs.

Des occupant-e-s de la zad + Reclaim The fields

Nucléaire: leucémie chez les enfants

Voici deux documents très intéressants, et ce qu’on y voit expliqué n’aurait jamais pu être connu véritablement s’il n’y avait pas eu Fukushima, tellement le lobby du nucléaire était puissant et pouvait exercer suffisamment de pression pour empêcher la diffusion d’informations.

Ce qu’on y découvre est à la hauteur de ce qu’on peut attendre du nucléaire et de ce qu’il engendre…

Nucléaire, une étude de l’Inserm confirme l’augmentation des risques de leucémie chez les enfants

2 753 cas de leucémie ont été diagnostiqués dans toute la France entre 2002 et 2007 et parmi les victimes, une augmentation jusqu’à 2,2 fois plus élevée chez les enfants de moins de 5 ans vivant dans des localités proches de sites nucléaires. Cette étude de l’Inserm vient confirmer les études conduites en Allemagne et en Suisse dans les années passées et que, jusqu’à présent, la France se refusait à mener.

Collectif antinucléaire de Vaucluse – CAN84
collectifantinucleaire84@hotmail.fr

L’étude épidémiologique, menée par une équipe de l’INSERM*, de l’IRSN**, ainsi que le Registre National des maladies hématologiques de l’enfant de Villejuif, démontre pour la période 2002-2007 en France un doublement de la fréquence d’apparition des leucémies infantiles : l’augmentation va jusqu’à 2,2 chez les enfants de moins de 5 ans (14 cas de leucémie d’enfants dans un rayon de moins de 5 kilomètres, alors que les taux d’incidence nationaux prédisaient la survenue de 7,4 cas en moyenne).La recherche de l’INSERM, intitulée Géocap, inclut les 2 753 cas diagnostiqués dans toute la France entre 2002 et 2007 à partir d’adresses géocodées et situées autour des 19 centrales françaises.

Ces résultats statistiques sont d’autant plus significatif qu’il est important de conserver à l’esprit les limites méthodologiques inhérentes à l’approche utilisée (données agrégées par unité géographique, pas de contrôle des migrations, absence de donnée d’exposition…).

Le Centre Hospitalier d’Avignon a recensé une augmentation significative des personnes accueillies pour leucémie au cours de ces 3 dernières années, plaçant tristement notre département en tête de l’augmentation de cas parmi tous les départements de France.

Déjà en 1978 une étude sur les leucémies infantiles dans le Nord-Cotentin montrait une incidence plus élevée de la maladie parmi les enfants de 5 à 9 ans dans le canton de Beaumont-Hague, où se trouve l’usine de retraitement de déchets nucléaires de La Hague.

L’étude de l’Inserm, même partielle et fragmentaire et qui nécessite son extension aux territoires bien au-delà de 5km autour des seules centrales nucléaires, confirme aujourd’hui celle menée en Allemagne par le Registre des Cancers de Mayence en 2008, qui avait abouti à la même conclusion qu’en situation quotidienne et régulière et hors accident les installations nucléaires portent atteinte gravement à la santé.

La revue Journal International du Cancer  a publié dans son numéro de janvier l’étude scientifique établissant bien une corrélation entre la fréquence des leucémies infantiles aigües et la proximité des centrales nucléaires. Toutefois, l’extrême prudence et les précautions langagières utilisées par les responsable de l’étude de l’Inserm ne font que révéler le poids négatif que fait peser le lobby nucléaire sur la recherche en France.

En provence, en Vaucluse, les sites nucléaires civils et militaires de Tricastin, Marcoule, Cadarache menacent la santé et la vie des provençaux. Ils faut les fermer immédiatement.

Le second document:

Le rapport officiel de l’Autorité de Sûreté Nucléaire est accablant et confirme que la Provence est directement menacée

Le rapport « Evaluation Complémentaire de Sûreté » que vient de rendre public l’ASN est terrifiant. Il confirme ce que le CAN84 dénonce depuis plusieurs années: toutes les installations nucléaires de Provence représentent une menace permanente pour nos territoires et la population. Le Président de l’ASN comme le Directeur de l’IRSN affirment qu’on ne peut plus exclure un accident nucléaire majeur en France. Première analyse…

Collectif antinucléaire 84

www.coordination-antinucleaire-sudest.org

Le rapport « Evaluation Complémentaire de Sûreté » que vient de rendre public l’ASN est terrifiant. Il confirme ce que le CAN84 dénonce depuis plusieurs années : toutes les installations nucléaires de Provence représentent une menace permanente pour nos territoires et la population. Le Président de l’ASN comme le Directeur de l’IRSN affirment qu’on ne peut plus exclure un accident nucléaire majeur en France.

Le bilan des inspections ciblées menées en 2011 sur les installations nucléaires françaises et notamment de Provence après l’accident de Fukushima est catastrophique. Toutes les installations nucléaires civiles (et militaires) représentent une menace pour la population et les territoires.

Au Tricastin, le couperet tombe que ce soit pour les 4 réacteurs nucléaires ou les autres installations du cycle nucléaire et chimique d’enrichissement de l’uranium ou le stockage des déchets : rien ne résistera à une inondation ou à un tremblement de terre.

Pas d’équipement adapté aux risques, pas d’organisation adéquate, des installations vétustes, un Plan d’Urgence saugrenu, du bricolage à tous les étages, pas de coordination entre les différents exploitants, le système « D » promu au rang de conduite exemplaire, absence de vérification exhaustive, .

Et un coût pharamineux de plusieurs centaines de millions d’Euros pour tenter d’hypothétiques travaux de protection qui propulseraient le kilowatt/heure nucléaire à un prix délirant pour le consommateur. Sur l’ensemble du parc nucléaire français les travaux pourraient avoisiner plusieurs dizaines de milliards d’euros! Sans parler du fardeau financier complémentaire du traitement des déchets estimés à 1 milliard d’euros la tonne!

Quelques exemples sur les 524 pages du rapport officiel (disponible ici) :

. en cas d’inondation, Tricastin ne dispose plus d’aucun moyen de pompage par ce qu’il réalise tous ses essais le même jour à l’extérieur du site,

. un seul groupe électrogène pour alimenter les pompes éloignées des sources de courant existe et ne prend pas en compte le risque de perte des alimentations électriques externes en situation d’inondation,

. pas de prise en compte dans les procédures et l’organisation du risque d’isolement des installations qui ne pourraient plus être atteinte de l’extérieur pour des secours et besoins en matériels,

. les exercices de déploiement de protection et de lutte contre une inondation sont souvent réalisés de manière partielle sans test de fonctionnement réel,

. pour les test de mise en oeuvre des moyens mobiles de pompage « le plan de mise en place des batardeaux n’est pas ergonomique, que les batardeaux sont identifiés de manière confuse, que la note de mise en place des protections mobiles n’est pas exhaustive et que les joints d’étanchéité utilisés ne sont pas de bonne qualité»,

. aucune justification pour le repérage et le positionnement des capteurs,

. l’accéléromètre situé en champ libre est paramétré de telle sorte que des accélérations inférieures à 0,25 g peuvent ne pas déclencher l’alarme en salle de commande. Or, l’accéléromètre en champ libre constitue la référence des mouvements du sol, indépendamment de l’influence des bâtis du site

. des problèmes de corrosion notamment sur des aéroréfrigérants de groupes électrogènes ou certaines vannes du système d’extinction en cas d’incendie,

. les documents nécessaires à la conduite en situation accidentelle ou en accident grave (AG) n’intégrent pas les instructions temporaires de sûretés locales et nationales,

. doute sur la capacité d’intervention d’un sous-traitant pour modifier le contrôle des commandes d’un ascenseur permettant la manutention d’une pompe en cas de situation accidentelle,

. en cas d’accident nucléaire,  confusion dans les procédures locales entre le délai et la durée de mise en oeuvre du matériel,

etc …

A Marcoule et à Cadarache le bilan n’est pas mieux.

Le Collectif antinucléaire de Vaucluse – CAN84 appelle la population à se mobiliser pour se débarrasser immédiatement de l’ombre sordide et diabolique de la destruction atomique et exiger la fermeture immédiate des 4 réacteurs nucléaires du Tricastin dont la moitié ne produit pas d’électricité pour la population et les entreprises.

Le film Space Battleship : L’Ultime espoir

Space Battleship : L’Ultime espoir n’est pas un bon film, c’est ce qu’on appelle un « Space opera », une sorte d’épopée spatiale ne se prenant pas trop au sérieux et dans l’esprit d’Albator, l’histoire étant tiré d’ailleurs d’un manga de son auteur, Leiji Matsumoto.

Mais c’est un film avec un scénario relativement intéressant sur le plan culturel, et tant qu’à se divertir ou divertir des enfants (comme pour le film Origine dont nous parlions récemment), Space Battleship : L’Ultime espoir est quelque chose allant vraiment dans le bon sens.

Le film, sorti à la fin 2010, est entièrement tourné en effet vers l’abnégation pour sa planète, planète menacée de destruction après avoir été bombardée de météorites radioactives, et qu’il s’agit de « faire redevenir verte et bleue » (vu que c’est notre mot d’ordre, cette coïncidence de mot d’ordre fait qu’il fallait bien parler de ce film malgré ces défauts!).

Nous sommes en 2199 et nous avons des personnages au jeu stéréotypé, mais montrant un esprit de sacrifice complet. Ils habitent en sous-sol, des extra-terrestres bombardant la planète de météorites radioactives.

La cause semble perdue, quand un message venu de l’espace affirme qu’il y a une solution, mais qu’il faut aller chercher le moyen de décontaminer à l’autre bout de la galaxie. C’est alors le départ d’un vaissseau spatial, le Yamato.

Le Yamato était un cuirassé de la seconde guerre mondiale ; le film y fait même une allusion positive, comme exemple d’abnégation !

Il est également le prétexte d’une série sous la forme de dessin animé, datant de 1974, avec pratiquement le même scénario que Space Battleship : L’Ultime espoir (il y a un site français très détaillé au sujet de cette série).

Le film devient alors un space opera, avec des batailles non stop entre vaisseaux spatiaux, des scènes héroïques tout le long du film – mais au moins c’est pour la bonne cause. Même s’il est certain que le côté romantique vraiment trop sucré ramène vraiment le film dans la catégorie jeunesse.

A la fin donc, le moyen est ramené sur Terre, mais le capitaine du Yamato doit se sacrifier avec le vaisseau pour la victoire finale, abandonnant sa bien-aimée. On l’aura compris, ce film est romantique du début à la fin!

La scène finale montre des collines vertes, où l’on voit la fiancé du capitaine avec un enfant que l’on devine être du capitaine… La vie a repris ses droits ! On voit la Terre redevenue bleue,

Ce qui fait que Space Battleship : L’Ultime espoir est un film non pas de grande qualité, mais divertissant et avec un arrière-plan pour le coup très positif, ce qui change !

S’il n’est pas exempt de défauts, puisque le seul animal que l’on voit de tout le film est un chat et que tous les acteurs sont d’origine japonaise seulement, il n’est en tout cas pas du tout sexiste et encourage à l’abnégation, au sacrifice pour la planète.

Car il n’est pas difficile d’y voir une parabole par rapport à la réalité, où ce sont par contre les humains qui saccagent la planète. Space Battleship : L’Ultime espoir est donc un film à ne pas négliger, même s’il est plutôt pour enfants ou pour fans d’une esthétique space opera très années 1970.

Action de l’ALF dans la forêt de Rambouillet

Voici un communiqué diffusé sur Bite Back au sujet d’une action de l’ALF lors de la nuit du nouvel an.

« Dans la nuit du 31/10/2011 au 01/01/2012, dans la forêt de Rambouillet près de Paris, les activistes français ont visité une partie de la forêt dédiée à la chasse.

Les chasseurs louent les sièges de chasses au propriétaire du terrain qui est grillagé pour empêcher les animaux de sortir. Nous avons coupé les barbelés pour permettre aux animaux de s’enfuir et détruit 4 sièges de chasse. L’un d’entre eux a été jeté dans la rivière en contrebas.

L’ALF français souhaite une joyeuse nouvelle année à tous les activistes à travers le monde, à tous nos prisonniers et surtout aux animaux.

En mémoire de Barry Horne

ALF Français »

La production d’huile de palme augmente toujours

Où en est l’huile de palme aujourd’hui ? Eh bien sa production continue de grandir. La production indonésienne d’huile de palme sera en 2012 de 25 millions de tonnes, soit 6,4% de plus qu’en 2011.

Rappelons que ce sont pratiquement deux millions d’hectares de forêt primaire qui disparaissent chaque année…

Il y a cependant une progression continue de la pression populaire contre l’huile de palme. Les grands distributeurs ont décidé de changer leurs produits, mais le pire est qu’ils ont du mal.

Ainsi, Casino a décidé il y a deux ans de cela de supprimer l’huile de palme de ses propres produits, ce qui concernait tout de même 15% des produits. Les efforts n’ont été concluants qu’en partie, puisque 30% des produits n’ont pas « pu » être changé jusqu’à présent… Et naturellement, aucune date n’est à l’horizon pour en terminer avec l’huile de palme…

Carrefour a décidé de faire de même, pareillement pour ses propres produits. On remarquera l’hypocrisie d’ailleurs de stopper l’huile de palme pour ses propres produits, mais de ne pas généraliser la chose à tous les produits distribués.

Chez Carrefour donc, 1000 produits sur 10000 à peu près sont concernés, une bonne moitié a déjà été modifiée et le reste le sera à l’horizon 2014. Carrefour compte également faire en sorte que toute l’huile de palme de ses produits en 2015 soit « responsable. »

C’est un peu étrange tout de même de dire que l’huile de palme sera supprimée de ses produits en 2014, et qu’en 2015 elle sera certifiée durable… Mais cela s’explique par le fait que Carrefour est un groupe mondial : en Europe, les produits Carrefour n’auront pas d’huile de palme, mais il y aura toujours de l’huile de palme pour les pays d’Asie et d’Amérique latine l’utilisant dans leur cuisine « traditionnelle. »

Comment sera garanti le caractère durable de cette huile de palme ? Eh bien par « Greenpalm » qui est issu d’Organisations Non Gouvernementales et qui servent d’intermédiaire pour proposer de l’huile de palme durable (à l’heure d’aujourd’hui, seule la moitié de cette huile trouve preneur!).

Voici le FAQ de Greenpalm. On notera le caractère opaque avec la première réponse qui est très significative, alors que c’est censé être un projet à but non lucratif !

En fait, l’huile de palme est tellement rejetée, que les grosses structures, comme le WWF, se placent de manière « utile » et rentable. Cela s’appelle le « Greenwashing. »

On dira que c’est bien de supprimer l’huile de palme. Soit. Cependant, ce n’est pas cela qui fait que la forêt peut regagner du terrain, cela transforme la prise de conscience en outil pour une opération de promotion de marque, et cela démobilise alors que l’on devrait comprendre que le problème est général, planétaire, à l’échelle de Gaïa elle-même…

De nombreuses grosses associations – comme les Amis de la Terre ou Greenpeace – critiquent d’ailleurs Greenpalm pour ne concerner qu’une simple niche dans la production d’huile de palme, pour ne servir finalement que de faire-valoir à l’industrie et également pour ne pas être strict face à l’empiétement sur la forêt primaire…

La destruction de la planète s’accélère en fait tellement que même faire semblant d’être « durable », « écologiste », « responsable » devient de plus en plus difficile…

 

  1. Qui est propriétaire de GreenPalm?GreenPalm et GreenPalm Brokerage sont des antennes de Bookclaim Limited qui est une des filiales de AarhusKrlshamn UK Ltd. King George Dock Hull HU9 5PX U.K.
  2. Depuis combien de temps le programme est il opérationnel?La RSPO a audité les premiers producteurs à l’automne 2008. Les premiers certificats GreenPalm ont été enregistrés et vendus sur le site GreenPalm peu de temps après.
  3. Comment sont garantis les principes d’honnêteté et d’intégrité au sein du programme GreenPalm?Seuls les producteurs audités et répondant aux critères et principes établis par la RSPO sont autorisés à vendre des certificats pour GreenPalm brokerage. Une liste des nombres de certificats GreenPalm est disponible à la consultation sur ce site. Consultez la liste des vendeurs ici. Des audits vérifieront que les certificats vendus n’excèdent pas la production. Les utilisateurs qui souhaitent promouvoir leur soutien peuvent également être audités afin de vérifier leur déclaration.
  4. Qui peut promouvoir son soutien au programme GreenPalm?Seuls les propriétaires de certificats activés en ligne (les certificats ne pouvant plus être revendus) peuvent revendiquer leur soutien à la production de palme durable certifiée par la RSPO. Il y a une clause pour les détaillants qui souhaitent promouvoir leur soutien par l’intermédiaire de leurs fournisseurs qui ont acheté et activé des certificats en ligne.
  5. Les utilisateurs de certificats activés en ligne peuvent il être audités?GreenPalm a le droit de conduire des audits indépendants et aléatoires auprès des utilisateurs pour vérifier que leurs revendications sont couvertes par le nombre de certificats achetés.
  6. Comment contrôlez vous qu’un producteur ne vend pas plus d’huile et de certificats que ce qu’il produit?La RSPO maintient une base de données centrale. Les volumes des producteurs sont entrés dans cette base de données. Lorsqu’un producteur enregistre un volume sur le site GreenPalm celui ci est déduit de sa balance. Les mouvements physiques d’huile sont aussi déduits de la balance. Ce système évite la double vente de l’huile et des certificats.
  7. Lorsqu’un acheteur fait une enchère en ligne est ce réellement ce qu’il paiera?Non. L’acheteur paie en plus des frais de courtage ($1) ainsi qu’une contribution à la RSPO ($1) pour chaque certificat. L’enchère est le montant maximal que l’acheteur paie, hors frais de courtage, contribution à la RSPO et taxes associées.
  8. Lorsqu’un vendeur fait une offre est ce réellement ce qu’il touchera?Si l’offre est acceptée, le vendeur reçoit au moins la somme correspondant à l’offre.
  9. Que se passe t il si l’acheteur ne paie pas les certificats sous 14 jours?La transaction est annulée et l’acheteur sera tenu de régler les frais de courtage, le don à la RSPO ainsi que toute perte subie par le vendeur et les intérêts.
  10. Quelles sont les sanctions encourues pour non respect des règles?Les membres peuvent être suspendus du programme GreenPalm ou leur adhésion annulée. La suspension et l’annulation seront publiées dans la section publique du site GreenPalm.
  11. Quels sont les bénéfices du programme GreenPalm pour les utilisateurs?Les utilisateurs peuvent promouvoir leur soutien à la production de l’huile de palme durable dans la mesure où ils ont activé des certificats pour l’année. Les certificats activés ne peuvent pas être revendus.
  12. A combien s’élèvent les frais de courtage?Les frais de courtage GreenPalm, payables par l’acheteur à GreenPalm, sont de $1.00 par certificat acheté.
  13. Combien touche la RSPO pour les transactions?Le don à la RSPO est de $1 par certificat acheté, payable par l’acheteur en plus du paiement à verser au vendeur et des frais de courtage.
  14. Qui peut acheter des certificats GreenPalm?Tous les membres du programme GreenPalm.
  15. Y a t il un nombre minimum de certificats à acheter?Oui, le minimum de certificats à acheter est de 25 par enchère.
  16. Acheteurs et vendeurs sont ils identifiés?Non. Les enchères et les offres sont anonymes. Seuls le vendeur et l’acheteur savent qui vend et qui achète et à quel prix.
  17. Quelles informations sont accessibles au public?Les informations accessibles au public sur le site comprennent une liste des producteurs accrédités par la RSPO et leurs certificats enregistrés auprès du programme GreenPalm; une liste des utilisateurs qui ont activé les certificats en ligne, ainsi que le volume de ces certificats; le montant des transactions, le montant des enchères/offres qui n’ont pas abouties et une liste des membres suspendus.
  18. L’enchère et l’offre se font en US$- est ce que tous les paiements s’effectuent en US$?Non – l’acheteur a la possibilité de choisir une autre monnaie (euro et sterling) et réciproquement le vendeur sera payé par GreenPalm en une de ses deux monnaies. Le taux de change du dollar proposé sur le site est utilisé pour les conversions en euros et en dollars.
  19. Est ce qu’une enchère ou une offre peut être retirée?Oui. Une enchère ou une offre peut être retirée à tout moment avant sa validation.
  20. Est ce que les certificats couvrent les acides gras de palme distillés?Oui, un certificat peut être utilisé pour les acides gras de palme distillés.

Jardin secret et Hortus conclusus

En français, l’expression « jardin secret » désigne une sorte d’endroit dans son esprit que l’on préserve, que l’on protège, et ce afin d’y exprimer ses sentiments que l’on considère comme étant les plus personnels.

L’expression est désormais « consacrée », mais à l’origine il s’agit vraiment d’un jardin. Le jardin d’ailleurs dans son histoire a souvent été un endroit préservé, mis à l’écart, une sortie de petit paradis, dans le prolongement des influences persanes.

Ainsi, un « giardino segreto » pour l’expression italienne historique désigne un jardin près d’une villa ou d’un château et entouré de murs.

Ces murs font que personne ne peut voir ce qui se déroule dans ce parc particulier, qui est donc d’accès totalement réservé.

On a également utilisé l’expression latine « Hortus conclusus » pour désigner ce jardin fermé, et cette expression a été employée pour l’associer, durant le Moyen-âge et la Renaissance, à la figure religieuse de la Vierge Marie.

La raison en est que l’on trouve ces lignes dans le texte religieux « Le cantique des cantiques » (4:12) :

« Tu es un jardin fermé, ma sœur, ma fiancée,
une source fermée, une fontaine scellée. »

Il y a évidemment une dimension « mystique » dans cette conception de rattacher une figure du « nouveau Testament » à un passage de « l’ancien Testament », la Vierge Marie étant ici assimilé à la pureté, au Paradis, etc.

Le petit jardin paradisiaque est d’ailleurs le titre de ce tableau allemand connu et datant de vers 1410, et dont l’auteur reste pour le coup inconnu.

Deux autres tableaux allemands historiques représentent une image très similaire.

Tout d’abord « La Vierge à la roseraie » de Stefan Lochner, vers 1450.

Ensuite, le tableau au même titre, de Martin Schongauer (vers 1473)

Il s’agit en fait du thème de la Vierge Marie comme « rose sans épines », et donc on la représente avec une roseraie. On appelle aussi cette représentation « La Vierge au buisson de roses. »

En voici une autre, de Sandro Botticelli, peinte vers 1469-1470 :

Finissons enfin avec ce tableau intitulé « La Vierge du chancelier Rolin » de Jan van Eyck, où le jardin est caché en arrière-plan, comme symbole comme quoi il faut trouver un chemin « spirituel » pour y aller.

Au-delà de l’imagerie religieuse propre à une époque révolue, on peut voir que le jardin est donc à la fois très personnel pour un individu qui laisse s’envoler ou se dérouler ses pensées, ses réflexions, et en même temps le jardin est censé être naturel, donc forcément ouvert sur la nature à nos yeux aujourd’hui: voilà une question qui donne à réfléchir!

NO TAV / Lyon-Turin : tract argumentaire du collectif No Tav-Savoie

C’est un fait: de plus en plus en France, on s’organise sur des thèmes comprenant l’affirmation de la défense de l’environnement. Si la défense de Gaïa n’est pas encore là, il y a déjà en tout cas la démarche sociale de s’opposer à la destruction. Et les luttes sont locales, bien documentées, comme le montre ce nouveau tract contre le TAV.

NO TAV / Lyon-Turin : tract argumentaire du collectif No Tav-Savoie

CONTRE la nouvelle ligne LYON-TURIN

Pensé depuis 1994, un projet de nouvelle liaison ferroviaire prévoit de creuser le plus long tunnel d’Europe (57 km) pour faire franchir les Alpes à 40 millions de tonnes de marchandises par an, et pour faire gagner du temps aux voyageurs entre Lyon et Turin. Annoncée pour 2023, cette autoroute ferroviaire coûtera au moins 24 milliards d’euros (7,7 pour la partie française + 6,3 en Italie + 10 pour le tunnel international). Elle implique, en plus du tunnel international, le creusement de tunnels sous les massifs de Belledonne, de Chartreuse et de l’Epine, et la construction de 200 km de voies nouvelles en France.

En Italie, le projet appelé TAV (« treno alta velocità ») se heurte à une résistance déterminée de tous les habitant.es du Val di Susa depuis plus de dix ans. Le chantier n’a pas réellement commencé sur les terrains du site de la Madalena, puisqu’ils appartiennent encore aux opposant.e.s italien.ne.s, les « No Tav ». Juste à côté, les pelleteuses sont protégées par un fortin grillagé et des centaines de policiers et soldats en permanence, pour un surcoût d’au moins 50 000 euros par jour. Le mouvement No Tav dénonce depuis toujours cette militarisation du Val di Susa au service d’intérêts mafieux, pour un projet à la fois coûteux, inutile et néfaste.

En France, certains croient que la liaison Lyon-Turin résoudra tous leurs problèmes : les habitants subissant le passage des camions pensent que le train va remplacer les poids-lourds, et les cheminots, victimes de la privatisation du fret en 2007, espèrent défendre leur métier en soutenant la LGV. On voit aussi des élus de tous bords, reniflant le prestige qu’ils pourront retirer du « chantier du siècle », en faire la promotion.

C’est ainsi que le Lyon-Turin, ce gaspillage monumental dont les seuls bénéficiaires réels seront l’industrie ferroviaire, le BTP et l’économie productiviste, est devenu comme par magie à la fois créateur d’emplois, de richesse, et de pureté écologique. Et c’est ainsi que depuis dix ans, les chantiers préparatoires au projet ont pu avancer en Maurienne sans rencontrer d’opposition efficace.

Pourtant, tous les éléments concrets indiquent que cette nouvelle liaison ferroviaire :

– NE REMPLACERA PAS LES POIDS LOURDS, mais va au mieux les déplacer ailleurs.

– EST COMPLETEMENT INUTILE étant donné la sous-utilisation des capacités de la ligne ferroviaire historique.

– VA AFFAIBLIR LA SITUATION ECONOMIQUE DES VALLEES

– VA PROVOQUER QUINZE ANS DE NUISANCES LE LONG DE SON TRACE : bruit, poussières, augmentation des risques d’accidents et de pollution de l’eau.

– VA DEGRADER DURABLEMENT LES TERRITOIRES par ses déblais colossaux, la captation des eaux souterraines et le bétonnage d’espaces naturels et agricoles.

Voici la synthèse de tous ces éléments, issus de sources institutionnelles disponibles sur internet, de la presse, et d’enquêtes de terrain :

UN PROJET TOTALEMENT INUTILE

D’après le département fédéral des Transports de la Confédération Suisse (*), le volume total de marchandises transitant sur route et rail au Fréjus et au Mont-Cenis est en forte régression depuis dix ans (1 541 000 camions et 25,7 millions de tonnes en 2000 – 1 205 000 camions et 17,7 Mt en 2009 ; pour le rail, on est passé de 8,4Mt à 2,4Mt). Non seulement l’augmentation de trafic qui servait à justifier la rentabilité du projet en 2000 s’avère totalement illusoire, mais les capacités de la ligne ferroviaire historique depuis sa mise au gabarit (18 Mt) sont largement suffisantes pour absorber ce trafic.

Si la part de marché du fret ferroviaire par rapport à la route est en régression partout en Europe, ce n’est pas pour rien :
– Ouverte à la concurrence depuis 2007 pour le fret et depuis 2010 pour les voyageurs, la SNCF est en cours de démantèlement. La guerre économique a remplacé le service public, d’autres entreprises se partagent les rails et les parts de marché, avec à la clé : moins d’emplois, de mauvaises conditions de travail et de sécurité, et un report massif vers le transport routier de marchandises, plus concurrentiel.
– Dans son organisation actuelle, l’économie ne peut pas se passer du camion, irremplaçable pour effectuer du « juste à temps » et « porte-à-porte » avec des sous-traitants éloignés. Et ce d’autant plus que se multiplient les « zones artisanales » dans chaque commune et les faveurs des élu.e.s au lobby routier.
– Entre la France et l’Italie plus particulièrement, un audit des Ponts et Chaussées de 2003 (*) affirme qu’il s’agit d’un trafic essentiellement régional. Les marchandises concernées sont transportées sur moins de 1000 km, distance à partir de laquelle le transport ferroviaire devient rentable.

Dans ce contexte, le Lyon-Turin ne concurrencera pas réellement le transport routier : Mauriennais, mauriennaises, vous aurez les camions ET les wagons.

Et quand bien même le Lyon-Turin absorberait une partie des camions passant par Modane, il encouragerait globalement le transit de millions de tonnes de marchandises à travers les Alpes, donc l’augmentation du trafic et des camions, partout ailleurs. Or l’absurdité de notre économie productiviste, son gaspillage énergétique et ses dégâts humains, sont de plus en plus remis en cause : le Lyon-Turin a un siècle de retard.

DES NUISANCES DURABLES

Le creusement du tunnel international produira 18 millions de m³ de déblais, dont 10 millions seront stockés côté français (*), et dont une bonne part contiendra de l’amiante et de l’uranium (poussières cancérigènes). Si l’on ajoute les 64 km des tunnels sous Chartreuse et Belledonne, on obtient au minimum 20 millions de m³ supplémentaires. Pendant le chantier, c’est donc l’équivalent de 12 pyramides de Khéops qu’il faudra déplacer et stocker en Maurienne, Belledonne et dans le Sillon alpin ! Cela représente à peu près 460 camions-benne tous les jours, pendant quinze ans. Au fait, le Lyon-Turin n’était-il pas censé diminuer le nombre de camions dans nos vallées ?

En janvier 2006, des conseillers municipaux de Lanslebourg-Montcenis interpellaient leur maire après un conseil municipal où le Lyon-Turin était à l’ordre du jour : « Les représentants de LTF confirment que de l’amiante et de l’uranium sont bien présents dans les massifs. Ils annoncent que de 4,5 à 6 millions de m³ de matériaux (2 à 3 pyramides de Khéops) seront transportés par téléphérique depuis Venaus sur le site protégé du Mont-Cenis. Ce seront 5000 m³ de marinages par jour, et ce 300 jours par an pendant 4 ans, qui seront déversés dans la carrière du Paradis. ». Ils expriment l’inquiétude des habitants de la vallée, de respirer les poussières cancérigènes issues des bennes et de cette immense butte, située sur un site balayé par des vents violents. Ils ajoutent : « Les populations ne se sont-elles pas opposées en 1983 à une demande de recherche d’uranium sur les sites du Mont-Cenis et d’Ambin ? ».(*)

A Villarodin-Bourget, le creusement de la descenderie de reconnaissance jusqu’en 2007 a déjà confisqué toutes les sources d’eau potable alimentant le village, et créé des lézardes dans les murs des maisons. Lorsque va débuter le creusement du tunnel international en 2013, l’Arc sera coincé entre une butte de déblais de 200m x 400m x 30m de hauteur (menaçant de glisser dans la rivière et de l’obstruer), une usine de béton (supprimant l’unique zone humide permettant d’amortir les crues avant Modane) et une nouvelle centrale électrique. La commune refuse ces nuisances futures, et a attaqué en justice la déclaration d’utilité publique des travaux.(*)

Le tunnel international agira comme un gigantesque drain dans le massif d’Ambin, qui modifiera les écoulements d’eau souterrains et conduira à l’assèchement de certaines sources. Les eaux d’infiltration recueillies et évacuées aux extrémités du tunnel seront à la fois chaudes (de 22°C à 30 °C, ce qui va créer un brouillard permanent si elles sont stockées en bassin) et chargées de soufre, donc très polluantes si elles atteignent les rivières. (*)

Creuser ce tunnel, c’est accepter cette pollution de nos écosystèmes de montagne, pour toujours.

DES EMPLOIS TEMPORAIRES

Lyon-Turin Ferroviaire (LTF) a annoncé 10 000 emplois sur dix ans pour l’ensemble du projet, dont 3500 pour le tunnel international au maximum du chantier. Même avec ce chiffre très optimiste (les travaux du tunnel suisse du St-Gothard en 2009 n’ont employé que 1000 personnes en pointe, la plupart venues d’ailleurs), c’est un investissement de 2,4 millions d’euros par emploi créé ! A titre de comparaison, l’investissement par emploi créé dans une PME est généralement de l’ordre de quelques dizaines de milliers d’euros.

Il est très probable que les ingénieurs et techniciens qualifiés viendront de loin, le « sale boulot » étant réservé à la main d’œuvre locale. Car il s’agit de creuser à travers un massif contenant de l’uranium et de l’amiante : LTF peut promettre ce qu’elle veut, croyez-vous que les ouvriers du tunnel n’en inhaleront pas une seule fibre ? Ajoutons que seulement 13O personnes seront employées durablement pour le fonctionnement de l’infrastructure, à partir de… 2023.

Lors du chantier de l’autoroute de Maurienne, les entreprises de BTP nationales ont sous-traité à des entreprises locales à des prix dérisoires, ce qui a fragilisé ces dernières et entraîné leur rachat par de plus grosses, avec au final des suppressions d’emplois. De même après les JO d’Albertville, l’effet spéculatif sur l’interim et l’immobilier a créé une crise locale. Ce phénomène est en fait classique des grands chantiers de transports, qui à terme fragilisent plus l’économie locale qu’ils ne la dynamisent.

A QUI PROFITE LE DESASTRE ?

Alstom, Bombardier, Vinci, Vossloh Cogifer, Egis, Faiveley, Systra et quelques autres : tous sont réunis dans la Fédération des Industries Ferroviaires (la « FIF »), qui sert d’instrument de pression sur les gouvernements et les collectivités locales. Leurs objectifs :
– Empêcher que l’on fasse le bilan des trente dernières années de TGV, qui mettrait en évidence le décalage entre nos besoins collectifs réels (un réseau TER efficace et bien entretenu) et leur recherche du profit privé. Surtout, éviter que l’on range le TGV dans la série des délires mégalos et néfastes, juste à côté du Concorde.
– Construire de nouvelles lignes en Europe pour s’en servir de vitrine commerciale, et gagner des marchés à l’étranger. Car sans les grands chantiers TGV des pays émergents, ces mastodontes seraient voués à disparaître.

Le Lyon-Turin fait partie de ces projets « vitrines ». Il n’est pas vraiment fait pour servir, c’est plutôt une démonstration de force de l’industrie européenne, pour ce qui est de faire rouler l’acier à 300 km/h, et de détruire notre monde.

« La Transalpine », le lobby du Lyon-Turin, rassemble de nombreux groupes bancaires et industriels (Danone, BASF, EDF…), le Medef, le BTP de Savoie … mais aussi le groupe Norbert Dentressangle, l’un des plus gros transporteurs routiers. Parmi les bénéficiaires directs du projet, citons aussi le groupe Eiffage et le tunnelier Razel.

A plus long-terme, ce projet entérine l’industrialisation des espaces naturels, le gaspillage énergétique et la prédominance des marchandises sur les personnes. Il affirme la mise en concurrence des peuples et renie pour toujours la possibilité d’une économie locale et décente.

Le Lyon-Turin n’est qu’une autoroute de plus, même ferroviaire. Une autoroute qui connectera Lyon et Turin au Sillon Alpin, accélérant ainsi la transformation de nos territoires en une ville unique de Genève à Valence.

Nous pensons qu’on ne réduira pas le nombre de poids lourds en encourageant le transport de millions de tonnes de marchandises à travers les Alpes, mais plutôt en re-localisant l’économie. De même, on ne créera pas d’emplois durables dans nos vallées, à coups de grands projets aussi dévastateurs que temporaires.

POUR TOUTES CES RAISONS, NOUS VOULONS L’ABANDON PUR ET SIMPLE DU LYON-TURIN.

NOUS VOULONS UN REPORT MODAL EFFECTIF DU CAMION VERS LE TRAIN, DES MAINTENANT ET AVEC LES INFRASTRUCTURES EXISTANTES.

MAIS SURTOUT, NOUS VOULONS EN FINIR AVEC LES TRANSPORTS INUTILES DE MARCHANDISES SUR DE LONGUES DISTANCES, ET AVEC L’OBSESSION DE LA GRANDE VITESSE.

Collectif No Tav-Savoie, décembre 2011

Pour se rencontrer, échanger, partager nos informations et envisager ensemble des perspectives de lutte côté français, nous vous invitons à une :

REUNION PUBLIQUE D’INFORMATION CONTRE LE LYON-TURIN SAMEDI 21 JANVIER à 17h30 Espace Pierre Cot – Quai des Allobroges – Chambéry

pour nous contacter : notav73savoie@yahoo.com

(*) liens vers nos sources argumentaires, charte du collectif et actualité de la lutte : http://notav-savoie.over-blog.com

Tract au format PDF

Center Parcs Roybon c’est reparti, la lutte aussi

Il ne faut jamais sous-estimer l’ennemi, qui à tout prix veut bétonner! C’est là quelque chose à retenir, alors que le projet du Center Parcs Roybon se relance… et qu’il faut de nouveau s’y confronter!

Center Parcs Roybon c’est reparti, la lutte aussi

le 31 décembre 2011

Après plus d’un an de silence organisé, afin de se faire oublier, le projet affaibli par une opposition de plus en plus nombreuse et multiple, des problèmes techniques, un échec en justice sur un point de forme et une incapacité à « rembourser » la zone humide détruite réapparait avec comme seul interlocuteur Marcel Bachasson, maire de Roybon.

Il est à noter que mrs Queyranne et Vallini, présidents des conseils régional et général ne prennent plus « officiellement » la défense de ce projet, alors qu’à l’époque ou tout semblait simple ils se répandaient volontiers dans la presse pour se glorifier d’avoir, à coup de subventions et cadeaux, su attirer le prédateur « Pierre et Vacances-Center parcs » dans la région. Leurs partis respectifs sont également dans le silence total.

Ces emplois qualifiés de merveilleux, cette revitalisation des Chambarans, ce « rééquilibrage » entre l’or blanc des stations et l’or vert de la campagne et des plaines tant vantés par ces derniers ne font, semble-il plus recette et de multiples élections se préparant dés 2012, la prudence pour ces carriéristes accrochés aux calculateurs de voix semble de mise aujourd’hui. Cette attitude est révélatrice de l’embarras sur ce projet finalement beaucoup plus impopulaire que prévu et, si l’on en croit les rumeurs, devenu subitement « indéfendable politiquement ».

Malgré tout, le maire de Roybon reste mandaté par ces derniers pour relancer les procédures, après le coup d’arrêt judiciaire, et reprendre avec toutes les précautions les démarches légales.

Ce projet, autant nos élus actuels, de droite comme de gauche , que L’entreprise Pierre et Vacances le veulent et ils feront tout pour le mener à son terme.
La lutte doit donc continuer et se renforcer et surtout se placer sur le terrain du débat de fond et des idées.

Les actions en justice, menées par l’association par « pour les Chambaran sans Center-Parcs », ont permis de gagner du temps et de ne pas laisser ce projet démarrer, alors qu’à l’époque ses promoteurs l’avaient, sans consultation aucune, décidé autoritairement et souhaitaient le mener au pas de course afin de ne pas laisser, justement, une opposition s’installer et se développer.

C’est pourquoi, afin de récupérer ce temps gagné pour en faire un temps de lutte et de dénonciation sur ce que représente ce projet, nous avions à l’époque, sur ce blog, soutenu cette démarche juridique.

Nous l’avions, vu l’urgence, accepté comme une étape, nécessaire et efficace, à condition d’utiliser le temps gagné pour favoriser la prise de conscience et le débat et la réflexion, mais pas comme une fin en soi.

Nous n’avons parallèlement cessé de maintenir la pression, par l’information sur la société Center-Parcs, ses nuisances et destructions multiples, ses pillages de subventions, la nature réelle de ses emplois de misère, sur l’artificialisation de la nature qu’elle prône, sur l’accaparation des forêts libre et leur privatisation qu’elle mène à marche forcée avec la complicité des politiques.

Ces informations sont essentielles pour dénoncer et combattre les destructions de l’industrie du tourisme passées, présentes et futures de nos lieux de liberté, forêts libres, plages et autres lacs, étangs ou simples prairies, commises notamment par la très prospère entreprise Pierre et Vacances.
La lutte du milieu associatif contre ce Center Parcs, s’est, ces derniers mois figée dans la guérilla juridique et la course aux adhésions pour la financer.
Il est vrai que, dans un premier temps, cela a permis de donner un coup d’arrêt utile et nécessaire. Mais le combat politique s’en est vu estompé et seuls des arguments strictement juridiques, écologiques et techniques ont été mis en avant.

Ces arguments ne sont pas contestables et nous les portons également. Destructions de zone humides, mise en danger d’une zone essentielle pour les nappes phréatiques, destruction de milieu naturel et de bio-diversité, gaspillage d’eau….

Mais si ces problèmes sont réels et graves, l’autre versant de la contestation n’en est pas moins essentiel.
Quelle est la société qui permet et fait accepter, sur fond de privatisation des territoires, d »aliénation sociale, de création d’emplois vides de sens et d’utilité personnelle et collective réelles, ces projets destructeurs ?

Quelle est la société qui organise, sur une population paupérisée et angoissée, le chantage à l’emploi, afin de mener à bien ses destructions massives et juteuses ?
Quelle est la société qui, dans une course folle pour se maintenir à flot, nous impose, crises après crises, de nouvelles mutations, de nouvelles bulles, de nouvelles consommations compulsives , sédatives, abrutissantes, rentables pour une infime minorité qui s’en enrichit et assoit son pouvoir, mais qui s’effondrent les unes après les autres, en attendant les prochaines, détruisant au passage la vie des populations précédemment asservies ?
Quelle est la société qui après avoir organisé l’ultra-spécialisation des territoires du monde avec son cortège de délocalisations, nous « vend » aujourd’hui, chez nous, des « emplois » tertiaires » touristiques sauveteurs car « non délocalisables » ?

Quelle est la société qui a détruit à ce point le sens du lien social en réussissant à légitimer le fait qu’un service humain à un être humain soir devenu une marchandise comme une autre, une activité payante ou salariée, selon le coté ou l’on se situe ? Quelle est la société qui parque des êtres humains dans des camps de vacances, pour à la fois les distraire et les salarier, après avoir détruit la nature libre qui s’y étendait précédemment ?

Quelle est la société qui continue et peaufine la destruction totale de la nature et des espaces libres en les marchandisant ?

C’est le combat contre cette société qui nous débarrassera des Center Parcs et autres marchandisations du vivant, et non pas l’inverse.
Et c’est ce combat vital qu’il nous faut mener, contre cette société .

La participation « critique » d’ associations locales au débat les mène aujourd’hui, pour certaines, à avancer des propositions « équivalentes » pour créer la même quantité d’emplois, au même endroit que le Center Parcs de Roybon.

En rentrant dans la mascarade des « propositions alternatives », ces associations ne font que renforcer cette société et donner cruellement l’espoir que l’on peut la rendre « sociale » et plus douce, validant au passage l’emploi salarié comme seule fin en soi d’une existence.
Cela fait des dizaines d’années que des « progressistes » tiennent ce langage et mènent ce « combat » naïf et incohérent.
Naïfs ou complices ?

Ces derniers n’ont fait que valider le monde qu’ils étaient censé remettre en cause et l’aider à se pérenniser en embauchant ses contradicteurs.
Un texte rédigé par quelques membres d’associations, qui se greffent aujourd’hui sur le combat, relayé et donc soutenu sur le site de l’association « pour les Chambaran sans Center Parcs » ( le voir ici : http://www.pcscp.org/spip.php?article133 ) et annoncé comme destiné aux seuls élus est l’exemple même et des plus typiques de ce phénomène ou des opposants deviennent les « crétins utiles » du système qu’ils étaient censés dénoncer.

Ce texte n’étant pas destiné au commun des mortels, mais aux élus, nous montre au passage, qu’un certain monde estime que les problèmes doivent continuer à se gérer entre personnes averties, dans le dos des populations inaptes par nature à réfléchir ensemble à leur vie et à ce qu’ils veulent en faire.

Son dernier paragraphe prône, en remplacement des aides publiques à Center Parcs, des aides à la filière bois, qui nous dit-on, serait en manque cruel de main d’œuvre. La filière bois est, il est vrai, devenue si « éco-blanchie » dans sa communication, qu’elle en devient brutalement noble aux yeux de certains, et a donc droit au respect et à l’argent public ! La destruction des forêts, quand elle est présentée comme « durable » n’a plus la même odeur,et les conditions de travail de cette filière économique en seraient donc devenue miraculeusement merveilleuses …

Il prône, également, le financement d’emplois d’aides aux personnes âgées, validant ainsi l’acceptation d’une vie ou nos anciens se verront en fin de parcours, « source d’emplois », dans un « marché » qualifié récemment par un journal économique de « porteur ». On pourrait donc tout à fait légitimement financer l’installation à Roybon d’une résidence » les sénioriales » autre marque du groupe Pierre et Vacances, justement spécialisée sur ce « marché » si lucratif et si peu humain, nous semble-t-il, de nos aïeux transformés en marchandises gérées et séparées de leurs descendants !

Face à la marchandisation du vivant sous toutes ces formes, nous prônons, nous, le remise en cause totale du système actuel, et sa destruction, entre nous, sans élite pour nous représenter et nous dire ce qui est bon pour nous.

La lutte sociale et politique pour refuser cette destruction de plus est une étape, ne la laissons pas aux mains uniques des juges et des techniciens, des politiques et des gestionnaires et des lobbies du capitalisme vert naissant .

http://chambarans.unblog.fr/

Black Block Total Liberation lors de la manifestation Francfort sans fourrure en avril 2012

Voici un appel circulant chez les AntiSpe d’Allemagne, en prévision d’une manifestation en avril 2012. C’est dans longtemps, c’est vrai, mais en Allemagne il existe une forte tradition d’organisation: il y aura une campagne, un avocat de prévu, de multiples initiatives de débat, etc.

Cela se laisse d’ailleurs deviner facilement avec l’appel, qui est très carré et même relativement compliqué, puisqu’il contient une grosse « économie politique » où l’on sent un digestion avancée du Capital de Marx, dans l’esprit des AntiSpe d’Allemagne de ces dernières années.

Appel à un Black Block Total Liberation lors de la manifestation Francfort sans fourrure en 2012 !

Nous vivons dans un système de domination – un système où l’oppression et l’exploitation sont une partie du caractère normal de cette société, et qui n’apparaissent pas comme remis en question dans le quotidien.

Derrière les vitrines, il y a les chers manteaux des boutiques, le filet chez le boucher, le chocolat emballé dans un délicat papier alu, qui font scintiller devant nous un monde coloré de marchandises, afin de masquer que derrière cette apparence il y a quelque chose de totalement différent qui se cache.

Ouvrier à l’usine, lycéenNe au lycée, étudiantE à l’université ou employé au bureau – tous et toutes partagent le fait que ce n’est ni eux ni elles qui sont au centre de leur activité, dont les facultés peuvent se déployer de manière libre et créative.

Au lieu de cela, il en va uniquement pour les uns de la mise en valeur pour la maximisation du profit, pour les autres de la mise en valeur comme utilité pour le marché du travail.

Naturellement, les humains ne sont le plus souvent ici pas dans la misère : ils roulent en voiture, boivent un vin lors d’une soirée, ils prennent des vacances, passent un week-end quelque part, ils ont une télévision, un portable, la radio et un ordinateur, plus qu’ailleurs, c’est mieux qu’avant, et pourtant tous et toutes sont obligéEs de fonctionner comme un rouage de la machine de mise en valeur.

A côté du travail et du repos après cela, il n’y a de fait plus de temps pour se déployer soi-même, pour être davantage qu’un simple rouage de la machine, qui tourne toute une vie.

C’est le principe de la société capitaliste et cela nous semble en apparence également pacifique, lorsqu’on voit son résultat, le monde scintillant de la marchandise des centres commerciaux.

Néanmoins ce principe, où tout, tous et toutes doivent être utiliséEs pour le profit, est destructeur et hostile à la vie, et conduit à tous les niveaux à des expressions de crise : la crise économique, la crise de l’environnement, la crise de l’énergie et la guerre, qui sont tous des conséquences de la même logique bornée.

Cependant, là où c’est le plus clair, c’est peut-être dans l’industrie de l’exploitation animale, où les corps des animaux sont transformés en chose au maximal, soumis à la logique de la mise en valeur, où le maximum doit être retiré d’eux – et toute souffrance, tout meurtre d’un être avec des sens semble permis avec n’importe quelle justification.

De la même manière que les animaux sont censés avoir eu une « bonne vie » avec beaucoup d’aliments, les ouvrierEs reçoivent pareillement un salaire, de par leur soumission au travail salarié.

Mais peu importe si les travailleurs et travailleuses dans le capitalisme ont réussi à un endroit d’avoir plus de part dans le profit, et de l’autre n’ont que le minimum pour vivre : de la même manière contre l’industrie de l’exploitation animale, il ne s’agit pas d’avoir de plus grandes cages ou de plus grandes maisons, une meilleure alimentation ou un meilleur salaire, plus de place ou plus de vacances.

Il en va de tout le principe de domination, la mise en valeur de tout et de chacun pour la maximisation du profit, c’est cela qu’il faut remettre en question et combattre !

Quel principe est plus haut dans l’échelle, celui de la vie et de son déploiement, ou bien celui du profit et de sa maximisation ? En relation avec la Nature, cette question touche une dimension existentielle, la destruction de l’environnement menaçant la vie sur la Terre elle-même, et cela pour satisfaire le profit.

Que ce principe est le fondement de notre société, que c’est le problème et non pas un symptôme fondé sur la société, fait que la seule solution est : abolir l’exploitation animale et le capitalisme ! Pour une société libre !

Nous ne voulons pas établir une philosophie morale et dire aux gens ce qu’ils doivent faire ou laisser faire, mais construire des possibilités individuelles et sociales afin de se confronter aux rapports de domination et à l’obligation de la mise en valeur, de développer les luttes de classe, afin finalement de travailleur à dépasser ce système !

Vivre vegan et aller dans la rue sont deux possibilités parmi beaucoup de faire cela. Venez par conséquent également dans le Black Block Total Liberation à la manifestation Francfort sans fourrure, la plus grande manifestation pour les droits des animaux dans les pays germanophones, afin de donner un signal, que la lutte pour la libération est nécessaire et ne s’arrête pas à l’humain !

Les rapports de domination sont liés les uns aux autres, ils sont interdépendants, ils sont structurellement ancrés dans le capitalisme, et c’est structurellement qu’il nous faut combattre ce système, et pas seulement en rester aux symptômes !

Avec le Black Block Total Liberation, il s’agit de construire un contre-pouvoir face aux organes de rpéression de l’Etat, et de nous séparer des partisans régressifs des droits des animaux, qui banalisent et relativisent l’holocauste, participent au culte des célébrités, et considèrent le sexisme comme un moyen de leur propagande – bref, ces gens dévalorisent l’humain, ce qui fait qu’ils peuvent se lier aux fascistes, et ils ne posent en rien une critique générale du système capitaliste, alors que c’est cela dont il doit s’agir en première ligne.

Dehors, dans la rue ! Contre le commerce de la fourrure, la domination et l’exploitation ! Cherchez un groupe affinitaire, venez en noir et informez-vous de comment se protéger de la répression !

Rendez-vous le 7 avril 2012 dans le Black Block Total Liberation, lors de la manifestation Francfort sans fourrure !

Antifasciste, anti-capitaliste, anti-sexiste ! De manière combative, radicale et décidée ! Pour la société libérée !

Antifa Vegan Sud & Collectif antifasciste de libération animale Antispe Aix-la-Chapelle

vegane antifa süd & antifaschistisches tierbefreiungskollektiv (atiko) antispe aachen

http://www.antispeaction.blogsport.de

Food Not Bombs Strasbourg

Un Food Not Bombs s’est monté à Strasbourg! Voici le texte de présentation de cette initiative.

FOOD NOT BOMBS

Le mouvement « Food not bombs » est apparu au début des années 80 aux états unis pendant les grandes mobilisations anti-nucléaires, depuis food not bombs s’est développé un peu partout dans le monde. Le collectif FNB de Strasbourg s’inscrit dans ce mouvement global et dans la lutte anticapitaliste.

Pour cela, il se fixe plusieurs objectifs :

Distribuer de la nourriture gratuite et végétalienne à partir de produits récupérés.

Gratuite, parce qu’aujourd’hui la nourriture n’est accessible qu’a ceux qui ont les moyens de la payer. Nous produisons des repas pour les manger et pour les partager plutôt que pour en dégager des profits.

Récupérée, parce que des milliers de kilos de nourritures sont jetés chaque jour, alors que partout on crève la dalle.

Vegan, parce que nous ne supportons pas l’idée que les animaux soient nos esclaves et soient tués et exploités simplement parce qu’ils ont bon goûts, mais aussi parce que la viande est une catastrophe écologique et humaine (il faut 14kg de végétaux pour fabriquer 1kg de viande, soit 13kg de nourriture gâchée).

S’auto-organiser collectivement de manière anti-autoritaire, antisexiste et antifasciste. On fait avec les gens, pour les gens.

Le but étant à terme d’être juste un moteur de l’auto-organisation et de soutient aux luttes et à la colère sociale. Nous refusons de nous organiser par un fonctionnement autoritaire qui est la base du système capitaliste. Nous voulons tendre à un monde ou chacun est l’égal de l’autre et où les chefs n’existent plus.

Nous refusons donc tous les actes sexistes, racistes, xénophobes, homophobes, transphobes (…) qui ne contribuent qu’à diviser toujours plus les exploité.e.s entre eux/elles, même sur le ton de la blague grasse. Ceci au sein du collectif comme lors des distributions de repas.

On ne demande l’autorisation à personne. Nous ne reconnaissons pas l’état, ni les lois qu’il a produites comme légitimes. On s’installe où on veut, quand on veut, pour créer un lieux de rencontre et de partage où l’on distribue à manger dans l’esprit d’une réappropriation du monde et de nos vies.

La préparation des repas se fera dans la salle autogérée de Molodoï car son mode de fonctionnement et sa situation géographique au sein d’un quartier populaire, en fait un lieu en accord avec ce que l’ont veut défendre.

Stress-tests nucléaires : l’ASN recommande le chapelet et la pioche

Il y a quelques jours on a eu droit à un rapport de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, qui feint de critiquer la sécurité des centrales nucléaires, pour mettre en avant en fait davantage d’investissements dans le nucléaire, bien sûr!

Voici le communiqué de Sortir du nucléaire à ce sujet.

Stress-tests nucléaires : l’ASN recommande le chapelet et la pioche

Communiqué de presse du 03/01/2012

« Tout va bien… mais on a quand même du pain sur la planche et on va aussi croiser les doigts, au cas-où. » C’est en substance le résumé des 375 pages hors-annexes du rapport de l’ASN sur les Evaluations complémentaires de sûreté – autrement dit, les stress-tests. Un rapport “à la louche“ dénué de toute rigueur scientifique.

Ces stress-tests, longuement évoqués suite à la catastrophe de Fukushima pour faire le point sur les installations françaises et leur capacité de résistance, avaient débutés le 1er juin. Pas franchement stressantes pour EDF, pas vraiment rassurantes pour les populations, le Réseau « Sortir du nucléaire » avait alors pointé du doigt des évaluations au rabais [1].

Ce mardi 3 janvier, le verdict est tombé : les centrales françaises seraient sûres, puisque l’ASN ne préconise pas de fermer de centrale, pas même celle de Fessenheim, la doyenne du parc français qui accumule pourtant les failles de sécurité et cristallise les tensions.

Des dizaines de milliards d’euros de travaux

Des centrales fiables… enfin, pas tout à fait : de la bouche même du président de l’Autorité de Sureté Nucléaire, des travaux colossaux sont à prévoir, nécessitant des investissements massifs. L’ASN n’a pour l’instant donné aucun chiffre, mais au vu des mesures préconisées par l’autorité, les travaux pourraient se compter en dizaines de milliards d’euros.

Les citoyens, qui devront payer l’essentiel de la facture, sont en droit de se demander le sens de cette conclusion : si le parc nucléaire français est sûr, pourquoi prévoir des travaux pharaoniques, qui s’avèrent lents, compliqués, et immensément chers ? A contrario, si les centrales ne sont pas sûres, cela signifie que leur vie est en jeu : dans ce cas, il est urgent d’arrêter les installations.

Des centrales passables pour un danger acceptable ?

Il faut lire entre les lignes pour le deviner mais l’aveu est là : l’ASN considère que les centrales sont passables… si l’on se réfère aux exigences de sûreté antérieures à Fukushima. Concernant les risques imprévisibles (terrorisme, piratage informatique, crashs d’avions, facteur humain, défaillances simultanées…) il est écrit noir sur blanc qu’aujourd’hui, le seuil de sûreté des installations n’est pas atteint [2].

Les recommandations de l’ASN en matière de travaux ne s’accompagnent pour le moment ni d’un calendrier précis, ni d’un budget défini ; l’ASN a toutefois demandé à EDF de fournir d’ici 6 mois un « noyau dur », soit un ensemble de dispositions matérielles et organisationnelles permettant de contrer la progression d’un accident grave. Le président de l’ASN, M. Lacoste, évoque par exemple une mise en place de « diesel d’ultime secours » pour chaque réacteur, mais « pas avant 2018 ».

Et en attendant… on prie ?

Des investissements colossaux, un non-sens économique

Au moment même où le Président de la République parle d’une hausse de la TVA de plusieurs points et que la France traverse une crise économique sans précédent, la note paraît d’autant plus salée.

Elle l’est à plus forte raison au regard d’une très récente étude des énergéticiens de l’association Global Chance, qui estime qu’une sortie totale du nucléaire coûterait 60 milliards d’euros de moins qu’une poursuite du programme nucléaire français [3].

La sortie du nucléaire, comme l’a démontré notre voisin allemand, serait beaucoup plus légère pour les finances publiques, tout en permettant la régénération du tissu économique et industriel français, en créant au passage d’ici 2020 plus de 600 000 emplois qualifiés non délocalisables.

Jean-Marie Brom, physicien nucléaire et porte-parole du Réseau « Sortir du nucléaire » conclue ainsi : « Ce rapport présente l’intérêt d’être rigoureusement non scientifique, car il ne repose que sur des études anciennes et non réactualisées : il est impubliable dans une revue scientifique. Par ailleurs, il est politique : on y trouve toutes les raisons de continuer les centrales, ou de les arrêter, selon la lecture qu’on en fait.

Enfin, il est profondément religieux : nous devons espérer que rien ne se passe d’imprévisible d’ici à ce que l’on ait fait les travaux… »

Notes

[1] Lire à ce sujet le dossier d’actualité en ligne sur notre site “Stress tests“ des réacteurs : EDF pas trop stressée : http://groupes.sortirdunucleaire.org/Stress-tests-des-reacteurs-EDF-pas

[2] Voir le rapport de l’ASN en page 225 -226 : http://www.asn.fr/index.php/S-informer/Actualites/2012/Rapport-de-l-ASN-sur-les-evaluations-complementaires-de-surete-ECS

[3] Voir l’étude Quels coûts comparatifs pour une sortie du nucléaire en 20 ans et un scénatio de poursuite du nucléaire comme le scénario DGEC, à télécharger sur le sitehttp://www.global-chance.org/spip.php?article259

« Jean-James Garreau : sous le costume de chef d’entreprise, un militant »

Si le véganisme est une pratique « systématique » et la libération animale une certaine philosophie, le végétalisme est lui une démarche qui, en soi, ne va pas forcément très loin. Les entreprises qui produisent des aliments 100% végétaux font même tout d’ailleurs pour s’inscrire dans le système de production globale.

En voici un exemple avec Sojami, dont le chef d’entreprise est présenté dans un article de Sud-Ouest comme « militant » alors qu’en réalité il demande simplement que les humains mangent « moins de viande » :

« Nos sociétés occidentales consomment trop de protéines animales, il faut inverser le rapport. »

Ce qui est en définitive ni plus ni moins le programme politique de Sojami, qui veut être une entreprise avec une part de marché.

Le site de Sojami n’hésite pas à vanter que ses produits se consomment comme de la viande ou du fromage!

Le mois dernier Sojami s’est installé dans une nouvelle usine, fournie par la technopole de l’agro-alimentaire Agropole et la région. Cette région – l’Aquitaine – étant le Sud Ouest, voici la fine allusion au… foie gras qui a été faite lors de l’inauguration de l’usine:

« Il n’y avait qu’en France que pouvait être inventé le fromage végétal. Alors plutôt que cocorico, puisque nous sommes au pays du canard, je voudrais dire coin-coin… »

Il est assez lamentable également de reconnaître la prétention française à avoir tout inventé, dans une sorte de délire mégalomane du pays des ingénieurs (et du foie gras).

Et d’ailleurs puisque la méthode pour produire le fromage végétal de Sojami est la lacto-fermentation, on aimerait bien savoir ce que représente les substrats d’origine animale utilisés pour obtenir les bactéries…

Voici donc l’article, présentant Sojami comme un acte militant, ce qui n’est pas du tout le cas, sauf évidemment pour les associations pour les « droits » des animaux qui valorisent ce business comme étant finalement ce qui changera tout finalement:

Jean-James Garreau : sous le costume de chef d’entreprise, un militant

Le patron du Sojami, installé à Estillac, s’est engagé dans une réduction sensible des protéines animales dans notre alimentation.

Bourlinguer humanum est… Jean-James Garreau s’est forgé dans les voyages : l’Europe bien sûr, mais aussi les Amériques ou encore l’Afrique. « J’ai fait mon service militaire comme professeur en Côte d’Ivoire. » Treize ans sur les routes, avec la curiosité en bagage et quelques idéaux fermement accrochés aux godasses. « J’ai travaillé sur des campagnes pour replanter des arbres et contre la désertification et c’est à cette époque que j’ai commencé à m’intéresser à la nutrition. »

Lauréat de l’Agropole

C’est aussi à cette période que celui qui deviendra docteur en biologie découvre le soja et expérimente les régimes alimentaires. Végétarien d’abord. Puis végétarien strict, autrement dit végétalien. « Mais je me suis rapidement aperçu que les fromages me manquaient. » Nous sommes en 1994. Le fils Garreau en a fini de sa grande vadrouille et réintègre la ferme familiale, en Vendée. Il touche le RMI.

« Mes parents élevaient des chèvres. Ils produisaient un peu de fromage. J’ai commencé à en faire de mon côté, à partir de lait de soja, qui se vendaient comme des petits pains dans les boutiques bio. » En 1995, Garreau migre vers Bordeaux, loue un laboratoire pour la mise au point technologique de son fromage et rempile à la fac. Il présente une thèse de biologie sur les chevreuils et gagne, en 1996, un concours de l’innovation organisé par l’Agropole, à Agen.

Soja lactofermenté

« Le fromage végétal c’est l’application des technologies fromagères au lait de soja », expose Jean-James Garreau, à la tête de l’entreprise Le Sojami à Estillac depuis 1997. Reconfigurée selon les dernières normes environnementales, cette usine, peu gourmande en énergie, fabrique une centaine de références, à base de soja, distribuées dans leur grande majorité en France.

« On a des touches pour commercialiser des produits en marque de distributeur », signale Jean-James Garreau qui s’est fixé, comme prochain objectif, d’élargir le cercle des consommateurs de mets au soja lactofermenté. « Nos produits ont les inconvénients de leurs avantages, il faut les expliquer plus que les autres… »

Un DVD sorti en juin

Même si elles lui ramènent régulièrement « les pieds sur terre », ses fonctions de chef d’entreprise ne détournent pas Jean-James Garreau de son engagement pour la cause alimentaire et la nutrition. « Pour la santé des gens et de l’économie, il faudrait que notre alimentation soit beaucoup moins carnée car en l’état, elle est beaucoup trop grasse. Avec 75 % de protéines animales pour 25 % de protéines végétales, elle est trop déséquilibrée. »

Des préoccupations consignées dans un DVD réalisé avec le concours de son neveu et intitulé « Comment nourrir l’avenir ». Un documentaire sorti au mois de juin dernier qui dresse un état des lieux des méfaits liés à la surconsommation de protéines animales et d’aliments raffinés dans les sociétés développées avec, en arrière-plan, la pratique d’une agriculture industrielle qui a rendu possible cette surconsommation.