Impossible de ne pas faire partager ces propos qui relèvent de l’exploitation animale au sens le plus strict du terme.
On est ici, non pas dans un « spécisme » qui imagine les êtres humains méchants (mais alors pourquoi pourraient-ils devenir végans?), mais bien au coeur de la problématique : celle de la quête de profit.
Cela se passe aux ventes aux enchères… de vaches , lors de lal troisième édition des « Journées des vaches limousines à Limoges » et c’est raconté par Le Figaro.
Charolais d’origine, baigné dans le monde de l’élevage depuis sa plus tendre enfance, Bernard Léguille est amoureux de la vache limousine.
Une race qui ne comptait plus que 300.000 mères dans les années 1950 contre 900.000 aujourd’hui.
«C’est une race rustique, qui met facilement bas et qui a de fortes qualités d’adaptation, décrit-il. Elle produit peu de gras et dispose d’une finesse de viande incomparable.»
Avec l’aide des travaux de l’INRA et l’Institut de l’élevage, le groupe Plainemaison Beauvallet va lancer sa propre marque «Or rouge» en janvier prochain.
«Cela sera la garantie d’une viande d’exception, tendre, avec un goût persillé et une couleur rouge vif, commente Bernard Léguille.
Nous voulons apporter cette qualité au client final pour valoriser au mieux le travail des éleveurs.»
Ces propos sont d’une rigueur et d’une cohérence qu’on est forcé de reconnaître. A part une révolution qui mette ces gens de côté, comment l’avenir pourrait-il être différent de ce qui existe aujourd’hui ?
L’aliénation de cette personne est complète. On est dans un raisonnement calculateur, froid, glacial. La vie animale est réduite à sa fonction pour sa production de bénéfices, de la manière la plus froide.
Notons également un aspect très important et littéralement terrifiant. Quand la personne parle d’une « race rustique qui met facilement bas », cela fait référence à un problème très précis qu’ont les éleveurs en ce moment.
En effet, la sélection génétique a été telle qu’en pratique les naissances naturelles s’avèrent de plus en plus difficiles, voire impossibles.
Chez les vaches « Blanc bleu belge » – un million d’animaux, soit la moitié du « cheptel » belge – la césarienne est le passage obligé pour la grande majorité…
Que dire des vétérinaires qui participent à cette industrie, si ce n’est que ce sont des gens sans coeur ni esprit, qui ne peuvent absolument pas prétendre s’occuper du bien-être animal ?
Que dire d’ailleurs aussi de ceux et celles prétendant lutter pour le « bien-être animal », alors que les modalités de l’exploitation animale sont par définition intolérables et, qui plus est, empirent de jour en jour !
Le concept de spécisme est ici totalement dépassé, par ailleurs, justement parce qu’il a une image abstraite des animaux, ne comprenant pas l’importance de la sélection, des modifications génétiques, de l’encadrement général de la vie afin de satisfaire aux besoins de l’industrie.
Bien entendu, c’est une bombe à retardement sanitaire, car on ne triche pas avec la vie et la prétention à la maîtriser est totalement délirant. Sans parler d’où mène une bataille effrénée pour le profit, dans la concurrence générale…
Alors, on ne peut que se demander de quand va commencer le processus de conscientisation aboutissant à l’inévitable grand changement ! L’heure tourne… La Nature subit chaque jour plus d’attaques, de destructions.
Les responsabilités qui incombent aux personnes conscientes sont immenses !