Qatar 2012: la conférence de l’ONU sur le réchauffement climatique

Aujourd’hui se termine la conférence de l’ONU sur le climat, et nous parlerons des décisions prises. Mais cela promet d’être quelque chose d’assez terrible quand on voit à quoi ressemble cette conférence…

Elle se déroule en effet au Qatar, pays de presque 2 millions de personnes où le taux d’émission de Co2 par personne est le plus haut du monde.

25 0000 personnes participent au congrès, venant de 194 pays. Voyageant par avion, cela signifie la production de 130 000 tonnes de Co2. Déjà, chacune des personnes produit individuellement rien qu’avec cela autant qu’une personne du Mali en cinq années.

A cela s’ajoute les taxis, bus, limousines, etc. Soit 200 tonnes de plus. Naturellement, il faut également de la lumière et surtout de la climatisation. On ajoute donc 3 500 tonnes de Co2.

On ajoute 800 tonnes de Co2 avec la nourriture, et 1800 autres tonnes pour les hôtels (douches, climatisation, rafraîchissements, etc.).

Cela donne 136 300 tonnes de Co2. En Europe de l’Ouest, chaque personne émet à peu près 8 tonnes par an.

Au Qatar, par contre, le chiffre par personne est de 38 tonnes… C’est un pays de limousines (20 cents le litre d’essence), de buildings et de centres commerciaux climatisés. Une catastrophe en lien direct avec notre mode de vie en Europe de l’Ouest, imposé par les grands producteurs d’énergie, mais également la société de consommation en général.

La conférence sur le climat au Qatar est donc une vaste blague, et ce ne sont pas les fauteuils et les tables en carton recyclé qui vont changer grand chose à cela !

On peut également se demander où est la crédibilité du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui a appelé à « gagner la course contre la montre et vaincre le réchauffement. » Surtout qu’on sait déjà que le réchauffement sera là (et est là), reste à savoir dans quelle mesure.

D’ailleurs Ban Ki-Moon a rappelé le problème, en disant : « Les pays développés doivent conduire la lutte contre le changement climatique. Ils ont l’argent, les technologies et portent une responsabilité historique. »

Car les pays les plus développés s’en moquent afin de ne pas remettre en cause leur modèle, et les pays se « développant » considèrent qu’ils ont le droit de se développer suivant ce même modèle, quitte à contribuer au réchauffement climatique, et quitte à subir de lourds problèmes : rien qu’en Chine, ce sont pas moins d’officiellement 340 millions de personnes qui ont été touchées par des événements climatiques extrêmes.

D’ailleurs, la conférence est censée organiser un protocole « Kyoto 2 », or sont seulement prêts à le signer des pays qui ne représentent que 15% des gaz à effet de serre globaux ! Rappelons qu’entre 2000 et 2011, la croissance de ces gaz a été de plus de 3 % par an…

On est bien parti pour avoir une hausse de la température qui pourrait excéder 5°C en 2100, alors que rien qu’une hausse de 2°C, qui est l’objectif de l’ONU, est déjà considérée comme le seuil maximum pour éviter de grosses catastrophes.

Le véritable problème à l’arrière-plan, c’est le modèle de développement, déséquilibré, fondé sur une production gigantesque et chaotique de marchandises juste pour satisfaire une course aux profits.

Dans ce panorama, les pays les plus actifs sont ceux qui vont être confrontés directement et à moyen terme, notamment ceux regroupés dans l’Alliance des petites îles, dont l’acronyme est AOSIS en anglais (Alliance of Small Island States).

L’AOSIS compte 43 membres et observateurs du monde entier, dont 37 sont membres des Nations unies, soit 28 % des pays en développement et 20 % de tous les pays membres de l’ONU, pour un peu moins de 1 % de la population mondiale.

Voici une liste des pays concernés, pour avoir un aperçu.

Les pays de l’AOSIS veulent par exemple que Kyoto 2 ne soit valable que cinq ans, afin de pouvoir relancer un processus d’exigences par la suite, alors que l’Union Européenne veut « figer » les choses pour huit ans.

C’est très révélateur, parce qu’ici en France on nous présente l’Union Européenne comme un « modèle » face aux « vilains » Américains, alors qu’en réalité l’Union Européenne essaie surtout de se moderniser et de pratiquer une sorte de protectionnisme « environnemental. » Les pays de l’AOSIS ne sont pas dupes de tout cela et même s’ils ne valent pas mieux, ils jouent leur survie et cela les empêche de faire semblant…

Récapitulons : une conférence dont personne ne parle, qui a lieu dans un pays symbole du grand n’importe quoi et de l’émission démesurée de Co2, avec seulement 15 % des émissions concernées par un accord éventuel, et encore cet accord n’ira pas loin…

Voilà la situation ; comprendre ce qu’elle exige n’est pas difficile !

Rio+20 : le « développement durable » contre l’écologie

La conférence de Rio restera comme une date importante, mais pas pour les bonnes raisons. Les discussions en cours témoignent de l’abandon total de l’écologie et de la volonté de lutter contre le réchauffement climatique.

C’est en effet le principe de « l’économie verte » qui prédomine et devrait ressortir de la déclaration finale.

Désormais, la seule ligne est celle du « développement durable. »

C’est-à-dire, suivant la définition de l’ONU : « subvenir à nos besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à subvenir à leurs propres besoins. »

Il s’agit par conséquent, dans l’esprit de cette conférence Rio+20, d’accompagner le réchauffement climatique, considéré comme inéluctable, et d’essayer de ne pas en rajouter. En ce qui concerne le second point, de toutes façons personne n’y croit, car l’humanité n’étant pas unifiée à l’échelle mondiale, la concurrence est telle que personne n’est prêt à faire d’efforts.

Le seul objectif est par conséquent, pour la conférence Rio+20, de paver la voie à une « survie » de l’humanité, comme si cette survie était possible sans la planète dans toute sa globalité.

Les humains sont considérés ici comme « extérieur » à la Nature, comme si c’était ne serait-ce que concevable. Cette position est un suicide à tous les niveaux.

Les principales associations ou plutôt « ONG » (organisations non gouvernementales) comme on dit désormais ont totalement intégré ce fait. Le « directeur général » du WWF France, Serge Orru, résume bien cette ligne de capitulation complète lorsqu’il lance un appel service à François Hollande :

« Mercredi, le président de la République française a parlé à la conférence de Rio+20, et il a plutôt bien parlé. Il a confirmé que les résultats de Rio n’étaient pas à la hauteur des attentes et a plaidé à raison pour la création d’une autorité mondiale de l’environnement.

Monsieur le président, permettez-nous de vous demander avec insistance d’être une des sentinelles de cette humanité durable que nous souhaitons toutes et tous, dans notre diversité d’êtres humains. »

C’est l’écologie que la conférence Rio+20 doit enterrer, l’écologie dans sa dimension utopiste, sa dimension sensible, sa dimension « révolutionnaire. » Le monde ne pourrait plus être changé, il suivrait un cours inexorable, où il faudrait, par solidarité d’espèce, se serrer les coudes afin que l’humanité se « préserve. »

C’est une sorte de chantage à l’humanité qui se développe, et toutes les personnes qui rejettent cet anthropocentrisme sont déjà présentés comme des extrémistes, des gens absurdes, etc. Lorsque des gens critiquent LTD lorsqu’il est parlé de Gaïa, c’est une même attitude finalement, car c’est l’existence même de la planète qui est niée, au profit d’une humanité « consciente » qui agirait selon ses propres volontés, ses propres choix, etc.

Sauf que la réalité est plus complexe, ou plus simple aussi : l’humanité n’est qu’une composante de la planète Terre, de la vie qui existe sur la planète.

Il ne peut donc pas y avoir de plans orgueilleux d’une humanité s’imaginant qu’elle peut provoquer des déséquilibres globaux tout en tirant son épingle du jeu. Cela n’a tout simplement aucun sens.

Surtout quand on sait que le prochain « Sommet pour la Terre » aura lieu dans… dix ans. Il est facile de comprendre quelle tendance va être dominante sur la planète ces dix prochaines années. On peut penser qu’il y aura une vaste résistance, et peut-être même une victoire contre cette tendance. Mais à quel prix ? Chaque jour qui passe, l’écocide se généralise.

L’échec de Rio+20, c’est avant tout un appel à notre propre responsabilité !

Conférence de Durban sur le réchauffement climatique: la honte!

Jamais le slogan « La Terre d’abord ! » n’aura eu autant de signification. S’il y avait des gens qui avaient encore des illusions sur les possibilités de l’humanité à « continuer comme avant » tout en gérant le réchauffement climatique, cette fois c’est bien terminé !

La conférence de Durban a été un scandale. Et à l’heure où nous écrivons, elle est encore un scandale.

Elle n’est en effet pas terminée. Vendredi il devait y avoir le document de prêt, mais c’est l’échec complet.

La désorganisation a été énorme, des documents non imprimés, un faux texte circulant, les réunions mal ficelées, au point qu’il a fallu en catastrophe rajouter une journée au programme.

Hier samedi a donc été une journée de discussion « en plus », avec comme seule exigence celle de ne pas perdre la face face aux médias et surtout aux populations.

A midi des documents sont arrivés, présentés comme officiels, puis ils ont été enlevé de nouveau ; des petits groupes tenaient des mini-conférences à l’écart, alors que les représentants des pays pauvres stressaient pour leur billet d’avion, se demandant si le report permettrait de les garder valables tout de même.

Le gouvernement sud-africain a tenté d’ouvrir une porte de sortie, en proposant que les négociations continuent pour… une année de plus !

Car pour l’instant ce qui se profile, c’est un document plus ou moins bidon, avec une véritable conférence en 2015, rendant des objectifs contraignants à partir de… 2020.

« La Terre doit redevenir bleue et verte » : notre slogan n’a pas qu’une valeur sentimentale, c’est une nécessité pratique et absolue ! C’est une bataille pour Gaïa qui s’annonce!

Nous attendons donc les résultats du sommet, qui doit se terminer aujourd’hui sans doute, pour analyser les décisions prises… si décisions il y a.

« L’imposteur, c’est lui »

Aujourd’hui, les représentants de 200 pays réunis à Durban (Afrique du Sud) sont censés avoir passé une nuit pratiquement blanche pour arriver à une base commune contre le réchauffement climatique.

Étant donné que le Canada, les États-Unis et le Japon, mais aussi la Chine, sont contre tout accord contraignant à moyen terme, voire contre tout accord du tout, il n’est pas difficile de deviner le résultat.

Nous allons parler de cela dès que le texte final aura été mis en place, mais en attendant parlons de l’ouvrage « L’imposteur, c’est lui. »

Claude Allègre est la plus connue des figures médiatiques « climato-sceptiques » ; il explique de long en large que le réchauffement climatique existe mais qu’il n’est pas le produit des activités humaines, que la température de la planète remonte, redescend, etc. tout cela par cycles, etc.

Pour résumer, pour Allègre, c’est perdre son temps que de s’occuper du réchauffement climatique, il s’agit d’une escroquerie organisée par une « minorité agissante » etc.

L’ouvrage d’Allègre sorti en 2010 , « L’imposture climatique », a été énormément critiqué, en raison des erreurs factuelles, de noms mal orthographiés de scientifiques parfois d’ailleurs fantaisistes, de graphiques erronés, etc.

Voici deux exemples, tirés d’un article du quotidien Le Monde à ce moment-là :

 P. 78 L’auteur fait état de travaux montrant qu’il y a 125 000 ans, il faisait « 6 °C de plus qu’aujourd’hui, et le CO2 de l’atmosphère était moins abondant ». La référence donnée est celle des travaux de « Sine » et de ses collaborateurs, prétendument publiés dans Science en novembre 2007. Cette publication n’existe pas dans les archives de Science.

P. 68 « Au total, l’Antarctique ne semble pas fondre. En tout cas, ce n’est pas perceptible. » La réduction des glaces de l’Antarctique n’est pas due à une fonte mais au glissement des glaciers dans la mer. Elle est très perceptible. Grâce aux données satellitaires, les travaux d’Isabella Velicogna (université de Californie à Irvine, JPL) ont montré qu’entre 2002 et 2006, l’Antarctique a perdu, en moyenne, 104 milliards de tonnes (Gt) de glace par an. Entre 2006 et 2009, ce taux est passé à 246 Gt par an. Les pertes de glaces du Groenland et de l’Antarctique sont l’une des principales causes de l’augmentation du niveau marin.

Sylvestre Huet a alors publié un livre intitulé « L’imposteur, c’est lui », en réponse à l’ouvrage d’Allègre. Il se donne une image d’opposant à Allègre, ce qu’il est dans une certaine mesure, mais pour autant il n’est pas du tout écologiste.

C’est là le problème et c’est quelque chose dont il faut avoir conscience. L’ouvrage étant relativement connu, voici une petite présentation du problème de fond, afin de s’en méfier comme il se doit.

Sylvestre Huet est en effet journaliste à Libération, auteur à côté du blog de Libération sciences². S’il critique Allègre, c’est surtout pour calmer le jeu, pour nier l’existence des climato-sceptiques et faire croire qu’il n’y aurait qu’une seule option : celle des « responsables », des universitaires qui seraient en très grande majorité intègres, etc.

En critiquant Allègre, il tente surtout d’empêcher une prise de conscience complète du phénomène du réchauffement climatique. Certains propos sont très révélateurs, comme :

« Ce danger n’a rien à voir avec les slogans bêtifiant du type « sauvons la planète » ou « la survie de l’espèce humaine. »

Il s’agit de variations brutales et fortes des moyennes et des extrêmes climatiques qui se traduiront en défis redoutables pour l’agriculture, la gestion des ressources naturelles (pêches, forêts), celle des côtes et basses plaines menacées par les eaux montantes, le déplacement forcé de dizaines de millions de personnes, la protection contre les événements météo extrêmes…

Il ne s’agit là que de quelques exemples de la vaste et rapide transformation géographique que signifierait un changement climatique dépassant ce seuil.

L’essentiel du danger provenant d’ailleurs de la rapidité du changement plus que du point d’arrivée, c’est l’instabilité qui coûte et menace les capacités d’adaptation et d’anticipation des sociétés. »

Comme on le voit ici, pas un mot pour les espèces qui disparaissent, pas un mot pour la destruction des zones de vie des animaux, pas un mot sur les végétaux anéantis… La planète n’est considérée ici que sous un seul angle : celui des ressources.

On a ici un point de vue traditionnellement industriel, nullement écologiste. Et le livre en lui-même vise à mettre Allègre de côté afin de masquer cette question brûlante. A lire Sylvestre Huet, le problème ne consiste qu’en une prise de conscience de la gestion humaine de ses activités… pas plus !

C’est bien là le problème de la question du réchauffement climatique. Les climato-sceptiques pourrissent le débat (en France notamment et surtout), mais il n’y a pas qu’eux : il y a ceux qui refusent de reconnaître Gaïa et posent seulement le problème en terme de gestion !

« A la veille de Durban: pas d’accord climatique avant 2020! »

Hier s’est ouvert la conférence de Durban sur le réchauffement climatique. Ce qui va en ressortir, le 9 décembre 2011 lorsqu’elle se terminera, c’est l’incapacité totale des sociétés humaines à comprendre la situation et y faire face.

Nous ferons bien entendu un bilan, et en attendant, voici un document intéressant du Nouveau Parti Anticapitaliste. Intéressant car il présente des faits, simplement, sans pour autant atteindre la substance de la question. Il est dit grosso modo que tout est mal géré – ce qui est vrai, mais ne pose pas pour autant la question de fond: celle des valeurs.

Ou dit autrement: il manque Gaïa, qui justement est la question mais aussi la réponse. Mais si elle est la réponse, alors comment ne pas assumer la libération animale et la libération de la Terre?

A la veille de Durban : pas d’accord climatique avant 2020

samedi 26 novembre 2011

Au risque de lasser le lecteur, rappelons les conditions à remplir pour que la hausse de la température de la Terre ne dépasse pas trop 2°C (entre 2 et 2, 4°C) :

1°) Réduction absolue de 50 à 85% des émissions globales d’ici 2050, à entamer dès 2015 au plus tard ;
2°) Réduction absolue de 80 à 95% des émissions des pays développés d’ici 2050, et de 25 à 40% d’ici 2020, par rapport à 1990 ;
3°) Réduction des émissions des pays en développement de 15 à 30% par rapport aux projections.
Si ces objectifs étaient adoptés, la dilatation thermique des masses d’eau océaniques provoquerait néanmoins, à elle seule, une élévation moyenne du niveau des mers comprise entre 40 cm et 1, 4 m. « A elle seule » parce que cette projection n’inclut pas la dislocation des calottes glaciaires.

Durban

Or, ces objectifs ne seront pas adoptés. A la veille du sommet de Durban, les pays développés admettent tous que le Protocole de Kyoto, qui ne va pas au-delà de 2012, n’aura pas de successeur avant 2016, au plus tôt. Compte tenu du temps nécessaire à la ratification, cela signifie qu’un éventuel accord international ne sera pas d’application avant 2020. Trop tard pour rester entre 2 et 2, 4°C de hausse, pour ne pas parler de rester sous les 2°C.

Sans un accord mondial contraignant pour organiser le transfert de technologies propres et distribuer les efforts de réduction en fonction de la responsabilité historique de chaque pays, la concurrence capitaliste conduira inévitablement à une poursuite de la croissance des émissions, donc du réchauffement. Selon l’Agence Internationale de l’Energie, les émissions de CO2 provenant de la combustion des combustibles fossiles ont augmenté de 5% en 2010, en dépit de la récession la plus grave depuis les années trente.

Les gouvernements cachent l’extrême gravité de la situation. Ils continuent à faire comme si leur objectif était de maintenir le réchauffement au-dessous de 2°C, feignant d’ignorer que, par leur faute, cette limite ne peut déjà plus être respectée.

L’Union européenne mériterait le premier prix de la poudre aux yeux. Avec son « paquet énergie-climat », elle se présente comme le champion de la lutte pour la planète. Or, non seulement les 20% de réduction des émissions en 2020 sont totalement insuffisants, non seulement ils seront réalisés sans effort (en 2009 les émissions de l’UE étaient inférieures de 17, 6% au niveau de 1990), non seulement les chiffres ne tiennent pas compte des émissions « grises » (découlant de la production dans les pays émergents des marchandises consommées en Europe), mais en plus l’UE n’a plus aucune réticence face aux achats de « droits de polluer » dans les pays du Sud.

En route pour +4°C

Vers quoi tout cela nous entraîne-t-il ? Vers une hausse de la température de 4°C environ d’ici la fin du siècle, qui ferait probablement monter le niveau des mers de plusieurs mètres d’ici la fin du siècle, par suite notamment de la dislocation des calottes glaciaires. C’est ce que répète depuis 20 ans J. Hansen, le climatologue en chef de la NASA.

Le GIEC vient de consacrer un rapport aux événements météo extrêmes. Peu suspect de communisme, un directeur de la London School of Economics, Bob Ward, l’a résumé en disant que, faute d’une réduction immédiate des émissions, les canicules, sécheresse et inondations « dépasseront probablement toute tentative que les populations humaines pourraient prendre pour s’adapter à leurs impacts ».

Toutes ces données sont connues des décideurs politiques. Ils les ignorent allègrement parce que, sinon, ils devraient envisager d’arracher le secteur de l’énergie des mains du patronat et de prendre l’argent là où il est pour financer une transition planifiée vers une économie économe et non productiviste, sans fossiles ni nucléaire.

Mobilisation écosocialiste

Au début de son histoire, le capitalisme a parfois pris des décisions défavorables à l’intérêt immédiat des capitalistes individuels, parce qu’elles étaient nécessaires à la stabilité à long terme du Capital dans son ensemble. Aujourd’hui, il n’en est plus capable. Même face à la menace de catastrophes terribles, irréparables, les décideurs restent les bras ballants.

Pire : les plus cyniques misent sur les catastrophes comme des armes géostratégiques. La montée en puissance des capitalismes chinois ou indiens devient gênante ? Rira bien qui rira le dernier : on verra comment ils gèreront la montée des océans, la fonte des glaciers de l’Himalaya et leurs millions de réfugiés climatiques…
On ne peut mieux illustrer la profondeur de la crise de ce système pourri. Face à cette barbarie climatique qui menace, il est totalement illusoire de miser sur le lobbying auprès des gouvernements. Seule la mobilisation la plus large pour des objectifs à la fois sociaux et écologiques –écosocialistes – offre une alternative.

60% des récifs coralliens menacés de disparition à l’horizon 2030… la quasi totalité en 2050

La semaine dernière sur les côtes américaines du Golfe du Mexique, on a trouvé de nombreux cadavres de bébés dauphins, pour un total de 18 pour les deux derniers mois. On a également trouvé 8 cadavres de dauphins adultes.

On l’aura compris, c’est un effet de la marée noire qui a eu lieu dans cette zone, suite à la catastrophe du Deepwater Horizon.

Les coraux sont également concernés, bien entendu. L’expédition Lophelia II a constaté que sur des zones entières, les coraux sont morts, il ne reste plus que leurs squelettes. Et ils sont mort récemment, les squelettes étant encore recouverts de poussière brune…

Voici une carte de l’implantation des récifs coralliens, qui se situent dans une zone où la température est autour de 20°.

On considère qu’actuellement, avec le réchauffement climatique (provoquant l’acidification des mers) et les diverses activités humaines en général (tourisme, pêche notamment au poison et à la dynamite, pollution, développement côtier…), 75% des récifs coralliens sont menacés.

Voici une carte montrant la situation sur notre planète. En jaune il y a des modifications de la température (un stress thermique) et les points violets marquent les zones où les coraux dépérissent.

C’est un bilan « officiel », rédigé sous la forme d’une « Révision des risques sur les récifs coralliens » réalisée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement avec différentes autres structures.

En fait, il est même considéré que 30% des récifs coralliens sont déjà en état de grande souffrance, et que d’ici 2030, ce sont 60% des récifs coralliens qui auront disparu !

Voici une carte des prévisions du blanchissement du corail, c’est-à-dire son dépérissement.

Voici un tableau présentant les principaux dangers (hors réchauffement climatique) dans la période actuelle.

Voici maintenant deux tableaux concernant le réchauffement climatique. Voici déjà les températures de l’eau et de l’air telles qu’elles sont prévues.

Voici maintenant les prévisions d’acidification en raison du réchauffement climatique.

D’ici 2050, la quasi totalité des récifs coralliens aura, si l’on continue comme cela, disparu. C’est l’océan qu’on assassine, ni plus, ni moins, et voici un tableau présentant les prévisions pour chaque zone.

Ce tableau présente plus précisément la dangerosité de la situation. La première colonne présente la situation actuelle, la seconde celle prévue pour 2030, la troisième pour 2050. En noir la situation est critique, en rouge la situation est très mauvaise.

Quand on pense que l’année 1997 avait été « année Internationale des récifs coralliens » on voit bien qu’il faut régler les problèmes à la base, sans quoi on court à la catastrophe.

D’ailleurs, si l’on s’inquiète pour les récifs coralliens, c’est en fait uniquement parce qu’ils abritent un très grand nombre de vies – et que ces vies sont utilisées comme nourriture par environ un demi milliard d’êtres humains. 275 millions de personnes vivent même directement autour de ces coraux, dans un rayon de 30 kilomètres.

Pour l’instant, les populations de neuf pays sont particulièrement concernées et menacées : celles des Comores, des îles Fidji et Kiribati, de Grenade, de Haiti, du Vanuatu, de Tanzanie, d’Indonésie, des Philippines.

A cela s’ajoute que les récifs coralliens protègent les littoraux d’une centaine de pays, sur 150 000 kilomètres de côtes.

Bref, comme on le voit aisément, les humains détruisent la planète leur permettant de vivre. Au lieu d’acquérir une nouvelle perspective – le véganisme et l’harmonie avec Gaïa, les humains vivent dans le chaos, au jour le jour, célébrant différences nationales et exploitation.

Ceci ne doit pas nous conduire à la misanthropie – nous sommes également des humains. Ni à l’apathie – cela serait trahir notre planète. C’est pleine d’intelligence et de rage que doit être notre pensée… Pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

Le soleil se lève avec deux jours d’avance au Groenland, alors que dans l’antarctique…

Ce mardi à 12:56:57, le soleil s’est levé sur Ilulissat, ville de l’ouest du Groenland où habitent 4500 personnes. Une petite ville accessible uniquement par air ou par mer, qui s’est fondée surtout par la chasse à baleine.

Problème de taille: le soleil est arrivé avec deux jours d’avance. La Terre a-t-elle modifié sa trajectoire, mettant fin plus tôt à la nuit polaire ? Comme ce n’est bien entendu pas le cas, les chercheurs et chercheuses penchent pour un abaissement de l’horizon.

La raison : le réchauffement climatique, qui se fait particulièrement sentir dans la zone arctique. Rien n’est plus absurde en effet à notre époque de raisonner en terme de « nation » : il faut penser à l’échelle de Gaïa, car les activités humaines ont provoqué de sévères dégâts, jusque l’arctique et l’antarctique.

Ainsi, dans le détroit de Hudson, au Canada, la température était à Noël de 3 degrés Celsius… au-dessus de zéro, au lieu d’entre -19 et -27°. Globalement, la température au Groenland a été ces derniers mois de trois degrés au-dessus de la moyenne…

Le glacier d’Ilulissat, par exemple, dont la superficie est de 4 024 km², fond au rythme d’entre 25 et 40 mètres par jour, ce qui fait 20 milliards de tonnes d’icebergs par jour (c’est l’équivalent de la consommation d’eau douce par les gens en France).

En Europe, on considère que d’ici la fin du siècle, les ¾ des glaciers auront disparu ; le chiffre est d’entre 15 et 27% pour le reste du monde.

Et donc quand on pense à la fonte des glaces, il faut également penser à l’Antarctique. L’île de Géorgie du Sud, où est présente une très riche faune, est l’endroit où viennent mourir des icebergs géants, qui se rompent et se morcellent, et dont la fonte vient troubler l’équilibre naturel.

Le phénomène se généralise tellement qu’il y a même une sorte de tourisme qui se forme pour aller sur cette île. Le processus de fonte dure des mois ou des années, et l’on peut observer ces véritables montagnes.

Lorsque l’iceberg appelé « A-38 » qui faisait 300 gigatonnes (soit 300 x 109 tonnes) a amené 100 milliards de tonnes d’eau douce en 2004, on a pu constater comment changeait la densité de l’eau, comment des nutriments étaient apportés aux algues, mais comment parfois le krill cessait d’être présent, avec de terribles conséquences sur la chaîne alimentaire. On pense que 80% du krill antarctique a disparu ces 30 dernières années ;

Gaïa est en train de subir une agression d’une brutalité sans pareille, ressentie jusqu’à l’arctique et l’antarctique. Quand on pense aux animaux, on ne doit pas penser à soi dans un endroit donné, mais à la Terre dans toute sa richesse, sa complexité et son intégralité.

Penser à ce qui se passe en arctique et en antarctique, quand on est sincèrement pour la libération animale, ne peut qu’amener à prendre conscience de la réalité globale de notre planète.

La supercherie du sommet de Cancún

A Cancún, au Mexique, vient donc de se terminer une conférence internationale sur le réchauffement climatique, organisée sous l’égide de l’ONU et avec la participation de presque 200 pays.

Cette conférence a consisté en 12 jours de négociations, et finalement l’adoption d’un texte final, salué comme une « réussite. »

Pour son contenu ? Non ! Simplement… parce qu’il existe. C’est cela les résultats concrets dont parlent les personnes suivantes:

« L’accord obtenu comporte des avancées concrètes notamment en matière de lutte contre la déforestation, de transfert de technologies et de financement. Il lance une vraie dynamique en vue de la conférence de Durban l’année prochaine. »
Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie

« Après l’échec retentissant de Copenhague, les négociations onusiennes ont prouvé qu’elles pouvaient aboutir à des résultats concrets, notamment sur la protection des forêts, l’aide financière aux pays en développement ou la vérification des promesses. »
Yannick Jadot, eurodéputé EELV

« Je crois que c’est une chose positive de voir un accord mondial, incluant toutes les grandes économies. »
Todd Stern, représentant américain au sommet

Prenons par exemple le « Fonds vert. » Il s’agit d’un fonds destiné à aider les pays « en développement » à affronter les changements climatiques et à essayer de les ralentir.

Premier point : il ne s’agit pas de stopper le réchauffement climatique, mais ici de l’accompagner, de le freiner plus ou moins.

Second point : les pays riches ont promis 75 milliards d’euros, mais il n’y a aucun plan de financement.

Troisième point : le système de compensations pour lutter contre la déforestation est purement théorique, il n’y aucun chiffre, rien n’a été décidé.

Quatrième point : ce « Fonds vert » sera mis en place en… 2020.

On peut donc être certain que, d’ici 2020, tout aura été chamboulé…

Prenons un second exemple, avec le protocole de Kyoto, qui doit expirer en 2012. Rappelons juste ici que selon ce protocole, les pays riches doivent réduire leurs émissions de 5,2%.

Rappelons aussi que ce protocole n’a pas été signé par les USA, qui se justifie en disant que la Chine (qui est l’usine des pays riches) ne doit pas réduire ses émissions ; il y a quelques années le Canada avait qualifié les objectifs du protocole de «irréalistes et inaccessibles » ; l’année dernière à Copenhague 85 pays ont promis de réduire ou freiner leurs émissions, mais sans aucun accord contraignant, etc.

Et là, qu’est-ce qui a été décidé à Cancun ? Strictement rien !

Il a simplement… été promis de discuter de cela, lors de la conférence de Durban, en Afrique du Sud, l’année prochaine !

On comprend quand on voit cela que la ministre de l’écologie explique au sujet de ce sommet de Cancun:

« Il confirme l’objectif de limiter l’augmentation de la température de plus de 2 C et va au-delà en ouvrant la perspective d’un objectif mondial et partagé de réduction des émissions à l’horizon 2050. »

Horizon 2050 ! Et oui, voilà comment les gens qui ne respectent pas la planète voient les choses.

Mais cela est logique : pour ces gens, il y a le temps. La destruction des vies animales et de la nature n’est, pour eux, pas un drame auquel il faut mettre fin. Cela ne les marque pas, cela ne les frappe pas.

A peine s’ils peuvent le remarquer, parce que cela menace l’équiblibre du monde, sa gestion. Pour ces gens-là, il s’agit bien seulement de gérer. La nature, en soi, ne les intéresse pas, à part comme paysage, à part en arrière-plan.

Comme l’a expliqué Yannick Jadot d’Europe écologie avant le sommet, la question centrale n’est pour eux pas la nature, mais la gestion:

« Les négociations risquent d’être difficiles, pourtant l’issue de cette conférence sera déterminante: si nous obtenons un bon résultat sur la déforestation, les transferts de technologie et un fond de soutien aux pays du Sud – même sans accord global – alors cela signifiera que le processus onusien n’est pas complètement vain. Pour cela, il faut que les pays du Nord tiennent leur promesse. »

Processus onusien, « bon résultat »… voilà le discours de la gestion, un discours qui est le contraire de la sensibilité dont on a besoin. Nous avons besoin de gens qui voient le film Green, qui sont meurtris ne serait-ce que par l’idée d’une route dans le parc du Serengeti, qui ressentent des émotions et veulent protéger Gaïa, pas de gens dénaturés pratiquant la « gestion »!

La seule gestion valable, c’est celle qui assume l’appartenance de l’être humain à Gaïa: la planète doit redevenir bleue et verte!

Rapport de l’académie des sciences et climato-sceptiques: une comédie

Publié dans les années 1960-1970, le roman « Le Monde vert » de l’anglais Brian Aldiss est particulièrement mauvais, non seulement parce qu’il est totalement délirant, mais surtout parce qu’il attribue le réchauffement climatique… au soleil.

Dans ce roman de science-fiction, la Terre ne tourne plus et sa face tournée vers le soleil consiste en une végétation totale de type jungle, formée de monstres ne pensant qu’à se massacrer les uns les autres et où l’être humain survit tant que bien mal.

Le délire va jusqu’à avoir des insectes géants voyageant dans l’espace, jusqu’à la lune, mais là n’est pas ce qui doit nous intéresser : ce qui compte surtout c’est que dans tout le roman la végétation est considérée comme une ennemie totale, et que ce qui provoque le réchauffement climatique, c’est le soleil.

Une telle affirmation en plein boom économique des trente glorieuses était particulièrement mal vue. Il s’agit d’une conception faisant de l’être humain le centre du monde, l’enfant gâté-pourri de Dieu et pouvant faire ce qu’il veut, comme il veut.

En France, on se considère souvent comme rétif à la religion, et pourtant la même vision religieuse prédomine. C’est ce qui fait qu’on a droit à une bien triste comédie, bien française, dont l’un des avatars a été rendu public hier.

Hier, « l’académie des Sciences » a en effet rendu son rapport sur le réchauffement climatique (on peut le lire ici). Ce rapport est en quelque sorte la position « officielle » de l’État français, cette « académie des sciences » étant en quelque sorte l’équivalent pour la science de ce qu’est « l’académie française » pour la langue française.

Si ce rapport existe, c’est en raison du scandale institutionnel provoqué par la position de Claude Allègre, qui notamment dans « L’imposture climatique » considère qu’il existe un « système mafieux et totalitaire » visant à rendre l’humanité prétendument responsable du réchauffement climatique.

Or, le problème est qu’il est totalement fou de nier la responsabilité des activités humaines dans le réchauffement climatique. Même les académiciens, parasites institutionnels s’imaginant des êtres à part, sont conscients qu’à pousser le bouchon trop loin…

Par conséquent, le rapport, rendu public hier, reconnaît le réchauffement climatique, en tant que conséquence des activités humaines depuis le 19ème siècle. Mais attention, tout cela ne visait qu’à calmer le jeu.

Car ce rapport, même Claude Allègre l’a signé ! Les climato-sceptiques sont en effet de fins tacticiens. Ils savent que « l’académie des sciences » ne représente rien ni au niveau international, ni pour les gens en France.

Surtout que les réunions de « l’académie des sciences » se sont tenues à huis-clos, avec chaque scientifique parlant sept minutes… au cours d’une seule journée.

Les climato-sceptiques peuvent faire semblant de reconnaître aujourd’hui le rapport, tout en s’appuyant demain sur telle ou telle concession qui leur a été faite, comme la phrase « tous les mécanismes pouvant jouer un rôle dans la transmission et l’amplification du forçage solaire ne sont pas encore bien compris » leur permettant de remettre en avant la thèse du soleil comme cause du réchauffement climatique.

Cette histoire de rapport de l’académie des sciences, c’est du cinéma, c’est de la poudre aux yeux, tout comme l’a été le Grenelle de l’environnement.

Claude Allègre, on peut en être certain, ne disparaîtra nullement des médias, bien au contraire même. Gageons même qu’il verra ses positions renforcées, car pour la machine du profit, l’écologie est une perte de temps, à part pour quelques niches commerciales.

Quand on veut faire de l’argent, quand on pille, quand on exploite, on a pas le temps ni évidemment l’envie de se préoccuper de Gaïa… Ce n’est pas compatible, car penser à Gaïa veut dire voir les choses à long terme, et agir en conséquence!

Les grandes entreprises et les médias soutiendront donc les climato-sceptiques, Claude Allègre apparaîtra toujours davantage comme un rebelle, et rappelons que dans la même veine le Front National avait organisé un colloque pour dénoncer comme une sorte de « complot » la thèse du réchauffement climatique comme causée par les humains (voir notre article du début de l’année: L’extrême-droite en guerre contre le « mythe » du réchauffement climatique).

Tout cela est somme toute logique : si on ne comprend pas ce qu’est Gaïa, alors on ne peut pas voir les choses à leur juste dimension ; le réchauffement climatique apparaît comme un épiphénomène, comme une chose vague, floue, finalement secondaire.

Or, le fait est que nous sommes en train d’assassiner la planète. C’est un constat que l’on peut faire partout, depuis l’Arctique jusqu’au rapport des êtres humains avec les pigeons dans les villes. Il s’agit d’une course, d’une course à la mort!

Paris en 2100: un « paradis » grâce au réchauffement climatique?!

Jusqu’à la fin de l’année aura lieu à Paris une exposition d’architecture consacrée à la ville de Paris et le réchauffement climatique. On y voit des scénarios de la ville de Paris imaginé telle qu’elle serait en 2100.

Il s’agit d’une initiative à la fois bobo et parisienne prétendant que le réchauffement climatique est une « chance. » Voici un extrait très parlant de la présentation:

Le dérèglement climatique annoncé est un nouveau paramètre à prendre en compte dans notre façon de penser la ville. Nous devons nous faire à l’idée que, même s’il est amorti, le réchauffement mondial est inévitablement lancé. Nous serons ainsi tenus d’adapter nos modes de vie, dans le sens de faire avec, mais surtout de vivre avec et d’en tirer profit.

En tirer profit… On croit rêver. Paris est imaginé comme une sorte de paradis, dans un grand élan fantasmatique.

On notera d’ailleurs ces intelligentes remarques faites dans un article du Monde parlant de l’expo en question :

Les mentalités qui changeraient au point de foutre la bagnole de particulier hors de la capitale, ce n’est plus de la prospective, ce n’est même plus de la science fiction, c’est de la propagande naïve du type “demain ce sera mieux, ne vous en faites pas”.

Est-il responsable de faire rêver les gens à un réchauffement climatique ?

On notera que l’équipe d’architectes ayant imaginé ce futur n’ont pas pensé qu’à Paris. Sur cette page (en cliquant sur prospective), on trouvera également quelques images des villes d’Avignon, Dunkerque, et Rennes, en 2100 mais cette fois avec un réchauffement de 6°C (pour Paris c’est la version « optimiste » d’une augmentation de 2° qui a été utilisée).

L’architecture généralise en effet de plus en plus son propos, prétendant être capable de tout changer, au moins dans les plans. En réalité, il s’agit simplement ici d’une idéologie servant à faire accepter le réchauffement climatique et la destruction de la nature…

Un premier cas de dengue non importé signalé en France : la dengue, un produit de la guerre contre Gaïa

Le réchauffement climatique n’est pas une catastrophe à venir, c’est une catastrophe en cours. Et le premier cas de dengue « non importé » est hautement symbolique.

Il s’agit en effet de la première fois en Europe où un tel cas est déclaré. La dengue est une infection virale, causant fièvre, mal de tête, douleurs musculaires et articulaires, fatigue, nausées, vomissements et éruption cutanée.

Elle est transmise par les moustiques vecteurs du genre Aedes et avec le réchauffement climatique, la dengue élargit son champ d’action. On considère d’ailleurs qu’en 2085, la moitié de la population du monde vivra dans des régions frappées par la dengue…

L’antarctique est désormais la seule zone du monde non frappée par la dengue.

Aujourd’hui, ce sont 100 millions de personnes qui sont frappées chaque année par la forme bénigne de la dengue, 500 000 personnes étant atteintes fièvres hémorragiques chaque année (25.000-50.000 en mourant).

En 2002 une grande épidémie avait infectée un million de personnes à Rio de Janeiro. Voici une carte montrant où est présent la dengue dans le monde en 2000 :

Que la dengue arrive jusqu’en France est significatif. Voici justement le communiqué officiel du ministère de la Santé et des Sports, qui explique ouvertement que ce genre de moustiques est présent en France:

Le risque de développement d’une d’épidémie est considéré comme limité mais ne peut être exclu, en raison de la présence importante du moustique tigre au niveau local. Le ministère chargé de la santé en appelle donc à la mobilisation individuelle et communautaire et demande aux personnes résidant à Nice et aux alentours d’adopter un certain nombre de mesures visant à prévenir toute dissémination du virus :

  • Détruire les larves ainsi que les gites potentiels de reproduction des moustiques autour et dans l’habitat (en supprimant les soucoupes sous les pots de fleurs et en vidant au moins une fois par semaine tous les récipients contenant de l’eau stagnante : vase, détritus, gouttières…) ;
  • Se protéger des piqures de moustiques en portant des vêtements longs, en utilisant des répulsifs cutanés (en respectant les précautions d’emploi, en particulier chez l’enfant et la femme enceinte) ainsi que des moustiquaires de berceau chez le nouveau-né et le nourrisson.
  • Protéger l’habitat (moustiquaires, diffuseurs électriques….).

La dengue se transmet d’homme à homme, uniquement par l’intermédiaire d’une piqure du moustique du genre Aedes. Dans le sud de la France, c’est Aedes albopictus (moustique tigre) qui est présent.

Lors d’une piqure, le moustique prélève le virus sur une personne infectée. Après un délai d’incubation chez le moustique de l’ordre de quelques jours et à l’occasion d’une autre piqure, il peut transmettre le virus à une personne saine. Les mesures individuelles de protection contre les piqures de moustiques sont donc indispensables pour lutter contre le développement d’une épidémie.

La dengue se manifeste en moyenne 5 à 7 jours après la piqûre infectante, par l’apparition soudaine d’une fièvre élevée (supérieure à 38,5°C) associée à des maux de tête, des douleurs musculaires et oculaires et accompagnée d’une fatigue générale.

En cas d’apparition de ces symptômes il convient de consulter son médecin traitant. La guérison s’accompagne en général d’une convalescence d’une quinzaine de jours. La dengue est une maladie qui, dans la majorité des cas, ne présente pas de complication. Néanmoins, il existe des formes sévères et des formes hémorragiques (environ 1% des cas symptomatiques). Il n’existe ni traitement curatif, ni vaccin ; le traitement est donc symptomatique (traitement des symptômes). En raison du risque hémorragique au cours de cette infection virale, il est nécessaire d’éviter impérativement la prise d’aspirine et d’anti-inflammatoires.

Les médias ont parlé de la dengue récemment, car en Martinique et en Guadeloupe, il y a eu 60.000 personnes infectées, sur un total de 800.000 personnes…

Il va de soi évidemment que l’industrie est là pour nous « sauver. » Non pas du réchauffement climatique… mais de la dengue, par l’intermédiaire d’un médicament (voir un long article scientifique en anglais ici), ou bien évidemment d’un vaccin, produit de la vivisection.

C’est l’entreprise Sanofi Pasteur qui espère le mettre en place en 2015-2016. La vivisection est ouvertement assumé par le Dr. Jean Lang dans une interview donnée hier.

Il n’y a franchement qu’en France qu’un médecin peut se vanter de pratiquer la vivisection… Voici ses propos:

Un très grand nombre de tests ont été effectués dans différents modèles afin de caractériser le vaccin et démontrer son innocuité et son immunogénicité. Les tests ont été effectués aussi bien sur des cellules dendritiques humaines in vitro que sur des primates non humains.

Rappelons ici que liée à Sanofi Pasteur, on trouve le laboratoire P4 « Jean-Mérieux » à Lyon, qui pratique la vivisection sur les grands singes. A Lyon se déroulera également début octobre le congrès mondial consacré aux vaccins, bien évidemment en la présence de ce docteur de Sanofi.

Rappelons également que Sanofi Aventis posssède la marque Yves Rocher à 33% (voir notre article One Voice se prononce en faveur d’Yves Rocher, possédé à 33% par Sanofi Aventis).

A cela, quelle réponse pouvons-nous donner ? Les détracteurs du véganisme auront beau jeu de présenter le moustique comme « assassin. »

Sauf que la forme bénigne de la dengue a été constatée en tant que tel… il y a 200 ans. On peut évidemment considérer que la science médicale était peu avancée. Sauf que l’épidémie dans sa forme hémorragique a été constatée pour la première fois en 1953…

Avant 1970, seuls neuf pays avaient connu des épidémies de dengue hémorragique, en 1995 le chiffre avait été multiplié par quatre.

La dengue est le produit de la généralisation des bidonvilles et des grandes villes aux conditions de vie misérables notamment sur le plan sanitaire, des déplacements anarchiques notamment de troupes militaires, et bien entendu du réchauffement climatique.

Les statistiques de l’Organisation Mondiale de la Santé sont très parlantes:

Comme en témoigne l’histoire de la dengue, c’est l’humanité qui par son absence d’organisation, de prévoyance, de planification, qui est la cause de la dengue. Tant que l’humanité fera la guerre à Gaïa, elle court à sa propre perte, tant parce qu’elle ne peut pas gagner, que parce que l’unique moyen pour elle d’avancer est de s’organiser sur des fondements opposés à toute exploitation, oppression et destruction.

La planète doit redevenir bleue et verte!

Mini bilan du Camp climat

Début juillet nous annoncions la tenue d’un camp climat au Havre, du 22 juillet au 1er août. Voici quelques questions posées à une personne vegan straight edge qui y est allé.

Les réponses ne prétendent pas à l’exhausitivité, ni à un bilan global. Il s’agit juste d’un aperçu, mais qui a sa valeur de par son approche.

Après l’interview, nous reproduisons l’appel pour le blocage de la raffinerie Total de Gonfreville l’Orcher le 16 octobre 2010.

On notera toutefois que l’appel, mentionnant les victimes du business pétrolier, ne parle pas de la nature, ni même des animaux!

1. Tu as été au camp climat. Comment as-tu trouvé l’esprit de cette initiative? Où cela s’est-il déroulé?

Le camp a eu lieu en périphérie de la ville du Havre, sur les hauteurs de Harfleur, dans un champ avec vue sur l’immense et immonde zone industrielle du Havre !

Je partais avec un apriori très positif après avoir lu le texte d’appel et parcouru le site web. L’esprit semblait sans compromis avec le système capitaliste !

2. Quel était le principe? Les objectifs?

Le principe du camp action climat est de se regrouper afin d’échanger et d’agir contre le réchauffement climatique. Concrètement cela veut dire vivre sur le camp de manière la plus écologique possible, échanger des pratiques lors d’ateliers et de discussions, organiser des actions, etc.

Le premier camp action climat en France à eu lieu l’an dernier pour s’opposer à la construction de l’aéroport Notre-Dame-Des-Landes, entre Nantes et Rennes.

Cette année le camp s’est tenu au Havre, où il y a une raffinerie Total.

3. Avez-vous parlé de la réserve de l’estuaire de la Seine, qui touche le port du Havre? Il s’agit d’une réserve de 8500 hectares ouverte en 1997, sauf que… la chasse y est tolérée sur 75% de sa surface! Il y a près de 2000 chasseurs qui tirent depuis des abris cachés, attirant les canards au moyen d’autres canards enfermés dans des cages.

Des abris comme cela il y en a 203… La commission européenne a demandé qu’on en détruise 7, quatre ont été détruits et les chasseurs ont touché entre 15.000 et 25.000 euros pour chacun de ces abris détruits. Ce qui ne les a pas empêché d’en reconstruire deux de manière illégale (et tout à fait visibles) juste après…

La commission européenne bloque d’ailleurs en raison de cela 180 millions d’euros devant servir au doublement du port du Havre.

Je ne suis passé au camp que deux journées, je ne prétends donc pas avoir une vision d’ensemble. Mais cela m’a tout de même permis d’avoir un avis général sur ce camp climat.

Pour ce qui est de la question non il ne me semble pas que ce sujet ai été évoqué durant mon passage au camp et je ne crois pas qu’il été prévu qu’il soit abordé.

Malheureusement je n’ai pas l’impression que la question des animaux faisait partie des préoccupations principales du camp.

4. Parlons du mode de fonctionnement. Il y avait ainsi un fonctionnement en quartiers?

Oui, le camp était divisé en plusieurs quartiers. Chaque matin avait lieu une assemblée de quartier où il y était organisé la vie quotidienne (gestion des déchets, du bruit, de la cuisine, etc.).

Des délégués de chaque quartier se retrouvaient chaque jour en assemblée de campement qui permettait de centraliser les décisions concernant l’ensemble du camp (question des médias, de la police, de l’accueil des nouveaux arrivants, etc.).

Il y avait également des commissions concernant des points précis tels que les médias, l’électricité, la medical team, la legal team ou l’équipe de médiation. Chacun et chacune étaient libres d’intégrer les commissions.

Il faut préciser que des décisions importantes d’ordre générale avaient déjà été prise avant la tenu du camp, lors d’assemblée se regroupant chaque mois et où chacun et chacune pouvait se rendre.

Je pense que cela est indispensable pour le bon fonctionnement de ce genre de rendez-vous, cela permet de faire vivre une vraie démocratie au sein du camp.

5. La nourriture était-elle végétarienne? Végétalienne?

La nourriture était exclusivement végétalienne, mais plus par soucis écologique que pour les animaux.

Il m’a d’ailleurs semblé que très peu de personnes étaient vegan. J’ai même entendu des éleveurs s’exprimer dans certains débat sans que cela pose problème.

Mais la plupart des gens n’étaient pas non plus hostile au véganisme.

6. Le 16 octobre aura lieu le blocage de la raffinerie. Peux-tu nous en parler?

Il n’y a pas grand chose à dire. L’idée c’est que plusieurs groupes autonomes se constituent avec chacun leur stratégie et leurs modes d’actions.

Mais tout ça est encore en cours de discussion.

7. Tes impressions, finalement?

Mon avis est mitigé. Je trouve que l’initiative de base va vraiment dans le bon sens. Nous avons besoin de rassemblement entre personnes qui veulent vraiment agir pour la planète et qui ne se font aucune illusion sur le capitalisme.

C’est aussi important pour faire vivre une nouvelle culture, pour échanger et s’organiser afin d’agir concrètement au quotidien.

Cependant je trouve que l’esprit du camp était assez éloigné de la culture vegan straight edge, de l’engagement pour la libération animale et la libération de la Terre.

Par exemple j’ai été très déçu de voir qu’une très grande partie des gens fumait et picolait.

L’esprit dominant était très pacifiste, un peu « mou »… je pense par exemple à un rassemblement de clown ou a de nombreux symbole de paix. Comment prôner le pacifisme alors que les animaux sont
exploités et assassinés et que la planète toute entière est à l’agonie ?!

Je pense aussi au fait que malgré qu’il était clairement précisé que les voitures étaient strictement interdites sur le camp il a fallu cinq jours pour que cela soit respecté.

Et puis il y a aussi eu une banderole de très mauvais goût, déployé en grand sur une des cuisines, où il y était représenté Ronald Mc Donald avec la moustache de Hitler !

Quel est le rapport entre les fast food et le régime nazi? Les auteurs de cette banderole ne se
justifiaient même pas en parlant des abattoirs industriels. Ils et elles critiquaient le « totalitarisme de Mc donald » qui « imposerait » par diverses « manipulations » ses sandwichs.

Bref une histoire lamentable mais qui révèle bien un certain esprit plus porté sur l’anti-américanisme chauvin que sur une véritable remise en cause du capitalisme.

Pour finir donc je dirai que l’idée de base est vraiment bonne, mais il faut que la culture suive.

Je ne suis d’ailleurs pas hostile à l’idée d’y retourner l’année prochaine et de m’impliquer dans l’organisation, car il y avait quand même un certain nombre de personnes intéressantes, notamment dans les organisatrices et les organisateurs.

Action directe de masse : LE 16 OCTOBRE ARRÊT TOTAL !

Pour sortir de la crise climatique, il est urgent de laisser les énergies fossiles dans les sols. Pour ça, nous devons sortir du pétrole et changer radicalement les modes de production et de consommation qui en dépendent. Comme nos dirigeants sont trop liés au business du pétrole pour faire quoi que ce soit qui entrave son développement, c’est à nous d’agir ! Le 16 octobre, on commence en bloquant la raffinerie Total de Gonfreville l’Orcher !

Du 12 au 16 octobre, les réseaux internationaux Global Minga et Climate Justice Action appellent à des journées d’actions directes pour la justice climatique. Ce n’est pas le moment de faire un défilé ou une pétition, c’est le moment de faire exister concrètement les changements nécessaires pour un monde durable et juste. C’est le moment d’arrêter l’exploitation des combustibles fossiles qui pourrissent les conditions de vie de touTEs sur terre.

Destructions, migrations forcées, exploitation des travailleuSEs, guerres pour s’approprier les ressources, confiscation de terres, production d’engrais et de pesticides, crise énergétique, fausses solutions technologiques, néo-colonialisme, esclavage économique,… Total, c’est beaucoup plus que des émissions de CO2.

Nous allons stopper la plus grande raffinerie du pays, la raffinerie de Normandie, dirigée par le groupe aux mains sales, Total. Nous agirons en solidarité avec celles et ceux victimes du business du pétrole : ouvrierEs exploités, habitantEs intoxités, peuples autochtones anéantis, victimes des catastrophes climatiques et pétrolières. La sortie du pétrole est vitale pour touTEs. Nous devons dès aujourd’hui entamer cette transition sociétale.

Sortons du pétrole, reprenons le pouvoir, Arrêt Total !!!!

Comment est ce qu’on va s’y prendre ?

L’action de masse du 16 octobre vise à rassembler un maximum de gens aux cultures d’action diverses pour parvenir à notre objectif.

Différents groupes d’action seront constitués, en fonction des envies de chacunNE. On pense par exemple, mais ce n’est pas exhaustif, à : un groupe rose, pour une manif tranquillou où on pourra venir en famille avec grand-mère et son vieil oncle célibataire un groupe bleu, qui constituera une flotte pirate sur l’estuaire de la Seine un groupe vert, pour un assaut terrestre un « bike block », ou groupe à vélo, qui constituera notre brigade mobile plein de groupes autonomes qui définiront leur stratégie en petits groupes

Pendant le campement, nous élaborerons les différentes stratégies. Entre la fin du camp et le 16 octobre, ce sera le moment de motiver les potes et de construire des chevaux de Troie et des raffios pour partir à l’abordage.

Réchauffement climatique : la conséquence d’une « culture » à combattre

Voici un nouveau tract que nous mettons en ligne; il est au format PDF dans une version imprimable. Il concerne le réchauffement climatique, donnant quelques chiffres (en l’occurence ceux dont nous parlions récemment dans l’article Réchauffement climatique: 304ème mois consécutif au-dessus de la moyenne) et met cela en perspective avec la libération animale et la libération de la Terre.

N’hésitez pas à nous envoyer vos propres tracts, vos propres articles! Il n’est pas difficile de voir quels sont les enjeux du 21ème siècle!

« L’humanité a besoin d’assumer le véganisme, qui est une nouvelle éthique, une nouvelle culture, nous permettant de vivre en harmonie sur la Terre, de vivre de manière heureuse en s’épanouissant, sans les règles du profit. Prenons le parti de la libération animale et de la libération de la Terre! »



Réchauffement climatique: 304ème mois consécutif au-dessus de la moyenne

Il n’est pas difficile de voir que la révolution industrielle a modifié notre rapport à Gaïa ; non pas que le progrès soit une mauvaise chose, mais le progrès pour le mode de vie qu’a l’humanité actuellement, oui c’est une mauvaise chose.

Le mois dernier a été la période la plus chaude de notre planète depuis qu’on mesure les températures, soit 1880.

C’est le 304ème mois consécutif où la température globale des terres et des océans est au-dessus de la moyenne du vingtième siècle… Le dernier mois qui a été sous la moyenne a été… le mois de février 1985.

Ainsi, ce mois de juin il a fait en moyenne et globalement 16,2°C sur notre planète – c’est 0,68°C au-dessus de la moyenne du vingtième siècle, d’environ 15,5°C.

Si l’on prend les chiffres pour les terres uniquement, la température moyenne a été de 1,7° de plus qu’à la fin du vingtième siècle (13,3°C).

La température à la surface de l’océan a elle été supérieure de 0.54°C à la moyenne de 16,4°C de la fin du vingtième siècle.

Voici une carte de l’agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA), qui compare les températures du mois de juin avec celles de la période 1971-2000.

On remarquera que dans certaines zones, la température est supérieure de 4 à 5°C… Par exemple dans certaines zones des Etats-Unis, au Pérou, une partie de la Russie, mais aussi en Mongolie, dans le nord-est de la Chine, au Groenland…

Dans cette ambiance terrible, les médias sont prêts à tout pour relativiser ; ainsi au sujet des océans, on sait comment les océans subissent de terribles coups, on peut lire dans Le Figaro :

Les océans aussi se portent un peu mieux puisque c’est seulement le quatrième mois de juin le plus chaud qu’ils connaissent.

Ce n’est que le quatrième mois de juin le plus chaud, donc finalement… Cette tentative de relativiser ne doit pas étonner de la part de ceux qui profitent d’un système.

Pourtant, ce n’est pas tout. Car globalement la période d’avril à juin a été la période la plus chaude jamais enregistrée… Les mois de mars, avril, de mai et juin ont tous battus les « records »…

La température globale – les terres plus la surface des océans, pour cette période, a été supérieure de 0.70°C à la moyenne de la fin du vingtième siècle.

Et si l’on prend la période janvier-juin, on voit que la température globale a été de 14,2°C, soit supérieure de 0,68°C à la moyenne de la fin du vingtième siècle…

Quelle est la situation dans l’océan arctique ? La banquise fait désormais 10,9 millions de kilomètres carrés.

C’est le 19ème mois de juin consécutif où l’on est sous la moyenne, et en comparaison, le chiffre est inférieure de 10,6% à la moyenne de la période 1979-2000.

La banquise dans l’antarctique est elle inférieure de 8,3% par rapport à la moyenne de 1979-2000…

Il s’agit bien d’une tendance. Voici justement une carte des anomalies de température pour l’ensemble de la planète, pour les dix dernières années :

Rappelons également que tout récemment, la contre-enquête officielle a montré le caractère mensonger de l’accusation comme quoi le GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat) avait faussé ses données dans le rapport de 2007 sur le réchauffement climatique.

Cela a son importance car Claude Allègre est parti en guerre contre la conception comme quoi ce sont les activités humaines qui sont à l’origine du réchauffement climatique.

Pas difficile de voir qu’une telle conception sert ceux qui profitent, pillent et exploitent, meurtrissant donc Gaïa. Et dans ce meurtre qui a lieu devant nos yeux, il faut savoir choisir son camp: celui de la libération de la Terre!

L’extrême-droite en guerre contre le « mythe » du réchauffement climatique

On sait l’énorme difficulté qu’il y a à lutter contre le réchauffement climatique, quand on voit comment le capitalisme veut pouvoir tourner sans cesse et sans cesse et sans cesse.

A cette difficulté, il faut en rajouter une autre: la propagande visant à nier le réchauffement climatique.

Cette négation ne tombe pas du ciel: plus une pensée est rabougrie, restreinte, repliée sur des fétiches locaux ou nationaux, plus le réchauffement climatique est nié.

Ce qui est logique, car admettre Gaïa c’est avoir immédiatement un point de vue mondial, un point de vue universel. Gaïa n’a pas de frontières.

L’extrême-droite, elle, en a des frontières, elle en a plein la tête, tout comme les frontières nationales sont sa raison d’être. Elle ne peut donc tout simplement pas accepter de problématique mondiale comme le réchauffement climatique.

Donc, elle nie le réchauffement climatique. Tout simplement.

Tout doit être vu par le prisme « national », donc tout ce qui vient contredire cette idéologie est niée, purement et simplement.

Telle est la démarche (entre autres) du Conseil Scientifique du Front National, qui a tenu un colloque le 30 janvier à Nanterre, au titre très parlant: « Réchauffement climatique : Mythe ou réalité ? ».

On peut voir ici une vidéo de 20 minutes consistant en la conclusion de ce colloque, par Jean-Marie Le Pen.

Rien que le titre de ce colloque laissait deviner ce qui devait s’y dire. Et cela n’a pas raté. Il y a été expliqué que « L’écologisme est la nouvelle religion des populations urbaines aisées « bobos gogos » de l’Occident. »

Bien entendu, les bobos sont à critiquer, mais sont-ils écolos, en fait? Pas du tout. Il faut critiquer les faux écolos parce qu’ils sont faux écolos, pas parce qu’ils sont écolos!

Mais l’écologie n’a pas de place à l’extrême-droite, sauf comme défense du « terroir ». A ce colloque « scientifique », la réalité du réchauffement climatique a ainsi été niée; le réchauffement climatique a été considéré comme une « manipulation », dont le but est  « d’imposer un pouvoir mondial destructeur de nos libertés nationales. »

Ce « catastrophisme donne à nos dirigeants politiques le beau rôle de protecteurs de l’avenir de notre planète et de nos enfants. »

On a la théorie du complot, et l’affirmation de la nécessité de se replier sur la « nation. » Ce qui est le but de l’extrême-droite.

L’écologie n’est pas pour l’extrême-droite une question concernant la nature et les animaux: c’est selon elle une fausse question, car seule compte la « nation. »

La nature et les animaux sont quelque chose d’universel, l’extrême-droite ne peut accepter qu’une nature « française » (d’où le délire ethnique version Astérix le gaulois), et des animaux « français » (version sandwich jambon beurre et « dans le cochon tout est bon »).

Une telle pensée est totalement rétrograde et un retour à la pensée tribale.

On notera d’ailleurs le parcours des deux organisateurs de ce colloque: Hugues Petit est… historien du droit, enseignant l’histoire des idées politiques à la Faculté de droit de Grenoble.

Quant à Thibaut de Bougrenet de La Tocnaye, il s’est engagé dans les Phalanges libanaises pendant la guerre au Liban, puis dans les rangs des Contras pendant la guerre au Nicaragua, puis dans les forces croates pendant la guerres de Yougoslavie…

Ce qui en fait deux experts en écologie… mais pour partir en guerre contre elle. Pour l’extrême-droite, la guerre contre l’écologie est une chose sérieuse; d’ailleurs, les documents du colloque seront imprimés, diffusés, etc.

Mais nous n’avons pas besoin d’un pays bunkérisé. Nous avons besoin d’une humanité reconnaissant sa place dans Gaïa, et donc partant d’un point de vue mondial, planétaire.

Gaïa n’a pas de frontières!

Le lamentable fiasco de Copenhague!

Les 15 jours durant lequels eut lieu de sommet de Copenhague furent un véritable gâchis d’argent (imposant dispositif policier, champagne de luxe, foie gras et caviar à volonté etc) et encore une source de pollution pour l’environnement (à cause des déplacements des politiques en avion privé).

Et le sommet qui s’est terminé vendredi nous montre une fois de plus que l’environnement et le réchauffement climatique laissent tout le monde indifférent. Autant d’argent gâché pour rien, tout ça pour ça!

Car les négociations n’ont évidemment abouties à rien de concret.

La déclaration finale prévoierait de limiter le réchauffement planétaire à 2°C d’ici à 2050, ce qui était l’objectif majeur et annoncé du sommet. Mais elle ne fixe pas pas d’objectifs à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et n’envisage pas de sanctions pour les pays qui ne respecteraient pas le protocole.

Quant aux forêts, l’Australie, la France, le Japon, la Norvège, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont annoncé le 16 décembre une aide de 3,5 milliards de dollars sur les trois prochaines années pour lutter contre la déforestation.

Face à cet échec, les politiciens des pays industrialisés, qui se soumettent bien évidement aux capitalistes en quête de profit, se dédouanent en inventant des solutions fictives.

Sarkozy compte ainsi sur les négociations prévues à Bonn en juin, en Allemagne, destinées à préparer la prochaine conférence climat de Mexico fin 2010, pour remettre l’objectif de 50% de réduction des émissions d’ici 2050 en piste…

« Sage décision » de notre président que d’attendre encore plusieurs mois, pour évidemment aucun résultat comme on peut le craindre en étant tout à fait réaliste.

Il n’y a que le monde politique pour se permettre de dire que la crise climatique n’est pas urgente et peut encore bien attendre.

Alors c’était bien la peine que Nicolas Sarkozy perde son temps en nous parlant de « succès » et en évoquant lors de sa conférence de presse un accord « juridiquement contraignant ».

Ce qu’il ne dit pas, c’est que chaque pays décide lui-même de ce qu’il s’impose.

Dans tous les cas donner un accord par écrit, qui sera valable dans 10 ans, est une insulte à la planète! Ces soit-disants accords futurs ne sont qu’un masque donné afin de calmer les esprits, et de faire croire que le réchauffement climatique n’est ni grave, ni important, ni urgent, et que tout sera réglé bien tranquillement.

Dès le début des années 1970, les Etats membres de l’ONU ont prétendu prendre conscience de l’urgence à prendre en charge la préservation de l’environnement au niveau mondial. Nous arrivons en 2010 et pouvons tristement constater que tout cela n’était que balivernes.

Tous les sommets organisés au nom du climat ne sont qu’une honteuse perte d’argent, une cause de pollution et une occasion de « rassurer » la population dans le but de lui faire croire que le sort de la Terre est pris au sérieux.

Pourtant, nous détruisons Gaïa et tous ses habitants. Les conséquences s’en ressentent déjà depuis un moment et bon nombre des pires scénarios émis par des scientifiques pourraient très bien se produire! Car nous ne pouvons pas prévoir la réaction de Gaïa face à sa destruction.

Voici par exemple des scénarios catastrophes publiés sur le site de Géo (on notera bien évidemment au passage que les scénarios partent uniquement du point de vue des humains et de leurs intérêts, l’écosystème n’étant qu’une « ressource »).

Depuis le début de l’ère industrielle, la température de l’air s’est réchauffée de 0,7°C. Mais l’accélération du phénomène ces dernières décennies va entraîner une augmentation beaucoup plus importante et rapide des températures. « La température moyenne de l’air devrait se réchauffer entre 2 et 7 degrés en 2100 par rapport à la période industrielle », écrit l’Institut de recherche sur les impacts du climat de Potsdam, dans une synthèse publiée fin novembre des différentes études scientifiques parues depuis 2007.

Les scénarios de réchauffement

+1°C : moins de glace, plus de pluie
Un réchauffement de la température de l’air d’au moins 1°C est inévitable à moyen terme. Il se traduit par un dérèglement important du rythme des moussons asiatiques. La fréquence et l’intensité de ces précipitations augmentent le risque d’inondations et de destruction des cultures.

Un degré supplémentaire signifie également la fonte accélérée d’une grande partie des glaces de la calotte Arctique ainsi qu’une panne du système des courants océaniques comme le Gulf Stream, qui contribue à rafraîchir le climat en Europe.

+2°C : mort du corail et érosion des sols
A force d’absorber des quantités toujours plus grandes de CO2, les océans s’acidifient. Un phénomène qui met en péril la survie des récifs coralliens, qui constituent un réservoir de biodiversité exceptionnel. La faune et la flore terrestres ne sont pas épargnées non plus, puisqu’un tiers des espèces vont quitter leur habitat naturel pour tenter de survivre au changement climatique, certains écosystèmes ayant atteint leur point de rupture.

Autre conséquence d’un réchauffement de deux degrés : la sécheresse, qui érode les sols, compromettant la fertilité des terres arables. La production alimentaire pourrait même baisser de près de 40% en Afrique subsaharienne, en Amérique centrale ou en Asie du Sud-Est, entraînant un hausse significative du nombre de personnes souffrant de la faim (plus d’un milliard en 2009).

+3°C : montée des eaux et forêts asséchées
Un réchauffement de 3°C signifie une hausse importante du niveau des océans, notamment sous l’effet de la fonte de la banquise. Des études scientifiques récentes indiquent que cette hausse pourrait atteindre un à deux mètres, des chiffres bien supérieurs aux prévisions initiales du GIEC (de 18 à 59 cm). Le phénomène menace plus de 380 millions de personnes vivant dans des régions côtières situées à moins de 10 mètres d’altitude, notamment dans les mégalopoles d’Asie du Sud-Est.

La hausse des températures augmente le taux d’évaporation de l’air et donc la fréquence de pluies toujours plus acides du fait de la concentration de CO2 dans l’atmosphère. Maintenu en état par la capacité de la forêt amazonienne à stocker du carbone, le cycle des pluies en Amérique du sud risque d’être complètement bouleversé. Victimes de la sécheresse, les autres forêts tropicales, comme celle du Bassin du Congo, deviennent des puits de carbone de moins en moins efficaces.

+4°C : des catastrophes naturelles au quotidien
La sécheresse augmente la pression déjà importante sur les ressources en eau ainsi que le risque d’incendies, notamment dans les forêts boréales de Russie.

Près de la moitié des marécages et zones humides disparaissent sous l’effet conjugué des vagues de chaleur et de la montée des eaux. Des dizaines de millions de réfugiés climatiques fuient leur pays d’origine, notamment dans les régions les plus exposées au changement climatique (sous-continent indien, îles du Pacifique, Afrique de l’Ouest…).

La pression sur les ressources en eau devient insupportable. Les glaciers himalayens, qui alimentent aujourd’hui 85% des réseaux d’eau douce en Asie du Sud-Est, fondent à cause de la hausse des températures. La destruction des milieux naturels et la crise alimentaire favorisent le développement de maladies mortelles comme la diarrhée, la dengue ou la malaria.

+5° à +7°C : le chaos
L’extinction de la biodiversité mondiale se poursuit, avec la disparition de plus de 40% des espèces animales et végétales recensées à ce jour.

La concentration de CO2 dans l’atmosphère bat des records, notamment sous l’effet de la fonte du permafrost, une couche de glace présente en Sibérie, en Alaska et au Canada, qui stockait jusqu’alors plusieurs dizaines de gigatonnes de CO2 par an. Les phénomènes météorologiques extrêmes (raz-de-marée, cyclones, canicules…) sont de plus en plus violents.

Le coût financier de ces catastrophes devient incontrôlable, représentant 20% à 30% du PIB mondial, conformément aux calculs de l’économiste britannique Nicholas Stern. Surtout, cliniques et hôpitaux ne parviennent plus à faire face à l’afflux de personnes victimes de catastrophes naturelles ou de maladies liées à la dégradation de l’environnement.

L’écosystème est bouleversé et l’impact dans la mer

Ici un article très intéressant concernant la taille des poissons devenant plus petite en raison du réchauffement climatique. L’évolution ne s’est pas arrêtée, tout se transforme, mais cette fois l’évolution rime avec destruction, en raison des effets négatifs de l’activité humaine.

Les eaux chaudes, globalement, sont peuplées d’organismes plus petits que les eaux froides. Mais de là à penser que les poissons des eaux européennes, sous l’effet du changement climatique, avaient perdu la moitié de leur masse corporelle… il y a un pas que peu de scientifiques auraient osé franchir. C’est pourtant ce que tend à prouver un travail d’envergure, publié lundi 20 juillet dans les Comptes-rendus de l’Académie américaine des sciences (revue PNAS).

Menée depuis deux ans par une équipe du Centre français de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et de l’environnement (Cemagref), en collaboration avec l’Institut Leibniz pour les sciences marines de Kiel (Allemagne), cette étude concerne les populations de plusieurs rivières et fleuves français, auxquelles s’ajoutent celles de la Baltique et de la mer du Nord. Soit une trentaine d’espèces au total, sur lesquelles les chercheurs ont procédé à une analyse des données publiées au cours des trente dernières années. Leurs conclusions : qu’il s’agisse des barbeaux, des truites ou de toute autre espèce, les poissons ont perdu en moyenne 50 % de leur masse corporelle en un quart de siècle.

Déjà responsable d’avoir déplacé vers le nord les flux migratoires des poissons, et d’avoir rendu plus précoce la saison de leur reproduction, le réchauffement climatique est-il ici le seul incriminé ? « Dans chaque milieu pris isolément, on peut attribuer ces décroissances de taille à plusieurs paramètres, physiques, chimiques ou humains.

Mais le seul facteur de pression auquel sont soumis tous ces milieux, c’est l’élévation de température », précise Martin Daufresne, écologue au Cemagref et principal auteur de ces travaux. Une expérimentation menée sur du plancton animal et végétal a en effet permis de vérifier que le réchauffement climatique suffisait bien, à lui seul, à réduire la taille des organismes observés.

Quelles sont les causes biologiques de cette évolution ? « Un individu peut être petit pour trois raisons : parce qu’il appartient à une espèce de petite taille, parce qu’il est jeune, ou parce qu’il est petit pour son âge », résume M.Daufresne. Trois scénarios non exclusifs les uns des autres, mais dont l’importance relative n’a pas encore pu être déterminée.

Cette réduction de taille traduit-elle un changement adaptatif ? Une fragilisation de la faune marine ? Est-elle généralisable à d’autres espèces, aux oiseaux, aux mammifères ? « Se donner les moyens de répondre à toutes ces questions doit aujourd’hui être une priorité », insiste l’écologue. Rappelant que les grandes espèces sont aussi les plus prédatrices, et qu’elles risquent d’être les plus sensibles au réchauffement, il ajoute qu’on ne peut exclure de voir ces chaînes alimentaires se déstabiliser, et d’assister « à une explosion de petites espèces jusqu’alors contrôlées par leurs prédateurs ».

Financement de pseudos recherches sur le réchauffement climatique

Le réchauffement climatique est une réalité, mais évidemment la quête du profit amène à nier cette réalité (bien que maintenant, cela soit de plus en plus dur). Exxon Mobil Corporation, la première compagnie pétrolière mondiale, a ainsi financé en 2008 des recherches remettant en cause le réchauffement climatique, finançant à hauteur de 75 000 dollars aux recherches du NCPA – National Center for Policy Analys, situé à Dallas (Texas) –, de 50 000 dollars à celles de l’Heritage Foundation et de 245 000 dollars à celles de l’American Enterprise Institute for Public Policy Research,

Le NCPA dit des choses comme: « si les causes et les conséquences de la tendance au réchauffement climatique sont encore inconnues, le coût des actions visant à réduire sensiblement les émissions de CO2 serait très élevé et entraînerait le déclin économique, l’accélération de la destruction de l’environnement, et n’aurait que peu d’effet sur le réchauffement global, quelle que soit sa cause« .

Heritage Foundation affirme des choses comme: « Un nombre croissant de preuves scientifiques mettent en doute la menace du réchauffement climatique, notamment le fait que l’année 2008 est plus froide que l’année 2007« .

Comme on le voit, il s’agit bien d’une bataille culturelle!

Le réchauffement climatique affecte la migration des oiseaux

Une étude britannique dont les résultats ont été publiés dans le Journal of Biogeography, indique que les trajets migratoires des oiseaux pourraient s’allonger d’ici le siècle prochain.

L’impact du réchauffement climatique sur toute forme de vie sur Terre n’est plus à démontrer. Cette étude menée par Stephen Willis de l’Université de Durham met une fois de plus l’accent sur les conséquences dévastatrices de ce phénomène sur les différentes espèces d’oiseaux migrateurs en étudiant particulièrement le cas des fauvettes. Au cours de leurs travaux, les chercheurs anglais ont examiné les trajets de migration de différentes espèces de fauvettes.

Les modèles informatiques qu’ils ont établis leur ont permis de déterminer les zones de reproduction des oiseaux qui se seraient décalées un peu plus au nord alors que leurs zones d’hivernage se maintiendraient aux mêmes endroits. Il découle de leurs simulations que 9 des 17 espèces de fauvettes dont celles qui traversent le Sahara, verront leurs parcours de migration s’allonger, ce qui constituerait une grande menace pour eux.

Chaque année un demi-milliard d’oiseaux ne pesant que quelques grammes, entreprennent un long voyage de plusieurs milliers de kilomètres entre l’Europe et l’Afrique. Pour accomplir une telle prouesse, certaines espèces comme les gobe-mouches ou les phragmites des joncs font des réserves d’énergie en s’engraissant, d’autres rétrécissent leurs organes intérieurs pour réduire les dépenses en énergie. Or, d’ici l’année 2071 ou le début du nouveau siècle, ces oiseaux seraient amenés à effectuer un voyage plus long.

Réchauffement climatique: conséquences de plus en plus visibles

« Le réchauffement que nous observons est sans précédent dans l’histoire humaine », souligne Charles Greene, océanographe de l’Université Cornell (New York, est), principal auteur de cette étude parue dans l’édition de novembre du journal Ecology.

Si ces changements se poursuivent dans l’Arctique et l’Atlantique nord, les modifications dans la circulation des eaux océaniques pourraient se produire à l’échelle du globe avec des conséquences potentielles importantes sur le climat mondial et la biosphère, selon ces scientifiques.

Au cours des cinquante dernières années, la fonte des glaces arctiques et des glaciers a périodiquement précipité l’écoulement d’eau froide et faiblement saline de l’océan Arctique dans l’Atlantique Nord.

Ce phénomène a bouleversé des écosystèmes jusqu’en Caroline du Sud et du Nord (sud-est des Etats-Unis), provoquant des déplacements géographiques étendus de nombreuses espèces végétales et animales, montre cette recherche.

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Selon une étude, les activités humaines seraient les causes du réchauffement des pôles.

 

Le réchauffement climatique aux pôles peut être attribué « directement » aux activités de l’Homme, révèle une nouvelle étude à paraître en ligne jeudi sur le site de la revue américaine Nature Géoscience.

« La hausse des températures au cours des récentes décennies, en Arctique comme en Antarctique, peut être directement attribuée aux activités humaines », a conclu une équipe internationale en s’appuyant sur des données recueillies sur place de 1900 à 2008, et des modélisations.

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