xelegyx : Solitary Resolution

XelegyX est un petit bijou musical tout récent du sud de la Floride ; voici les paroles et la musique de la chanson « Solitary Resolution » (Résolution solitaire).

On a ici le prolongement de toute la culture musicale vegan straight edge underground ayant cherché à exprimer la dimension tourmentée et la nécessité de l’engagement.

Cela donne une rencontre très sombre entre metalcore et death metal, avec un texte le plus souvent tourné vers un certain esprit assez apocalyptique réclamant l’établissement de la justice.

Lack of conviction you know what must be done
Yet you stand in defiance for the sake of your comfort
Un manque de conviction tu sais ce qui doit être fait
Mais tu te bloques dans ta défiance pour souci de ton confort

You’ve looked into the eyes of the oppressed and you’ve closed them
Domesticated by lies you adopt the traits of those who’ve come before
Tu as regardé dans les yeux de l’opprimé et tu les as fermés
Domestiqué par les mensonges tu adoptes les traits de ceux venus avant

You would sacrifice accountability
just so you can pretend everything you do is right
Tu sacrifierais ton sens des responsabilités
Juste pour prétendre que tout ce que tu fais est correct

Just so you can sleep better at night
I won’t let you ignore the truth
Juste pour ce que tu dormes mieux la nuit
je ne vais pas pour autant te laisser ignorer la vérité

so you can remain bliss keep your eyes shut while mine align
juste pour que tu puisses rester béat, les yeux fermés, quand les miens restent fixés

Polluting my air with an abundance of your ignorance
No effect on me you grieve for your impotence
But not for your contribution to our extinction
Polluant mon air avec l’abondance de ton ignorance
Aucun effet sur moi, tu affliges par ton impuissance
Mais pas par ta contribution à notre extinction

Forced ignorance of the suffering that you inflict
Faced with reproach you continue only to destroy
Selfish claim to a throne built on misconceptions
Topple bodies high you engulf the world in ruin
L’ignorance forcée de la souffrance que tu infliges
Face aux reproches tu continues seulement à détruire
Revendiquant égoïstement un trône fondé sur des conceptions fausses
Des corps renversés, tu engloutis le monde dans la ruine

This brand I bear
A vow of absolution
Branded by my convictions
Vegan Straight Edge
Cette marque que je porte
Un vœu d’absolution
Marqué par mes convictions
Vegan Straight Edge

L’Association Végétarienne de France et sa campagne Veggie2017 anti-vegan

Nous avons toujours eu une position absolument stricte sur le végétarisme : c’est une pratique totalement dépassée et les personnes la mettant en avant sont des personnes au mieux sous-informées, au pire des alliés objectifs de l’exploitation animale.

L’Association Végétarienne de France (AVF) vient rappeler pourquoi cela est vrai. Elle a lancé une campagne veggie2017, afin de promouvoir, en apparence, un changement de situation.

Le mot d’ordre est le suivant :

#Veggie2017 pour montrer aux candidats que la question de la transition alimentaire vers un modèle végétal est un sujet capital !

En réalité, c’est une campagne typique de ce genre d’associations : racoleuse à fond, pour gagner des contacts et des adhérents.

La contradiction est de notre point vue flagrante par ailleurs : le modèle végétal, c’est le véganisme, certainement pas le végétarisme !

L’AVF a eu les réponses de Philippe Poutou et de Jean-Luc Mélenchon. Et qu’y apprend-t-on ? Que Philippe Poutou serait favorable au véganisme ! Quelle blague ! C’est bien entendu totalement faux. Et pourtant voici ce que dit l’AVF à son sujet :

Il partage notre constat sur la nécessité de réduire globalement la consommation de viande, se dit favorable au développement du végétarisme et du véganisme, et soutient globalement notre démarche.

Qu’il est terrible d’en arriver à déformer la réalité à ce point là !  L’AVF ment de manière honteuse. Rien dans la réponse de Philippe Poutou à l’AVF ne peut laisser penser cela.

Alors pourquoi un mensonge aussi grossier ? Eh bien l’AVF est obligée de mentir, parce que sinon cela montrerait que sa propre existence est absurde. A l’ère du véganisme, le végétarisme est absurde et ne pourrait avoir qu’un sens que comme pseudo-transition…

D’où la déformation de ce que dit Philippe Poutou, qui de son côté explique seulement qu’il faut moins de « viande », pas qu’il faut aller vers le véganisme…

Citons un passage où il résume sa vision des choses, pour que tout soit clair à ce niveau :

« Des actions de formation du personnel soignant doivent être
menées pour leur permettre d’appréhender la diététique et l’alimentation autrement que par le prisme de l’équilibre alimentaire qui ne veut rien dire dans le cadre d’une agriculture mitée par la chimie et les habitudes alimentaires contaminées par une surcharge de protéines animale. »

Il y a une « surcharge de protéines animales », cela s’arrête là.

Voici un autre exemple, avec la réponse de Jean-Luc Mélenchon à l’AVF. Nous expliquions hier que Jean-Luc Mélenchon est pour développer massivement l’aquaculture : naturellement, l’AVF n’en parle pas.

Dans sa réponse à l’AVF sur une « alimentation plus végétale », les choses sont flagrantes : Jean-Luc Mélenchon ne parle pas des animaux, sa réponse est totalement anthopocentriste… Et donc à l’opposé du véganisme. Mais l’AVF peut subtilement mettre cela en avant comme quoi cela va dans le bon sens…

Mesure 10 Organiser une vaste campagne de santé publique en faveur d’une alimentation plus végétale

Oui. Un grand plan de santé publique sera mis en place. De manière générale, nous agirons au niveau des maladies chroniques liées à l’alimentation (lutte contre l’obésité et contre les abus de l’industrie agroalimentaire, lutte contre la résistance microbienne liée à l’agriculture productiviste…).

Un des axes de notre programme de santé consiste à mener une véritable politique de prévention : il s’agit d’abord de lutter drastiquement contre l’obésité et la malbouffe en interdisant à l’industrie agro-alimentaire d’abuser du sel, du sucre et des graisses.

Un plan cancer sera intégré à ce grand plan de santé publique. La lutte
contre les maladies liées à l’alimentation passe aussi par une meilleure prévention, qui se fait autant au niveau de l’école par un renforcement de la médecine scolaire et de l’éducation à la santé, qu’au niveau plus global d’une diminution des inégalités sociales.

Nous voulons notamment que l’éducation des enfants au goût puisse jouer un rôle plus important dans le but de diminuer l’habitude systématique des protéines carnées.

 

 

Marine Le Pen aime à la fois les chasseurs et les amis des animaux

Voici des images proposées par Marine Le Pen dans le cadre de la campagne présidentielle. C’est intéressant, parce que c’est très révélateur.

Le principe est simple : il y a une catégorie de personnes et une inscription en soutien à la candidate du Front National.

Il va de soi qu’il y a une image destinée aux gens cherchant à protéger les animaux.

Mais, chose absurde, on retrouve également toute une série d’images liées à des activités entièrement opposées aux animaux…

Comme on le voit ici très bien, c’est totalement racoleur, sans aucun souci de cohérence.

C’est de la démagogie pure et simple et Marine Le Pen ne fait même pas l’effort d’être un tant soit peu logique dans sa propagande.

Elle cherche simplement à faire boule de neige. Il est vrai aussi que les personnes amies des animaux, vers qui elle a déjà mené de nombreuses opérations de séduction, tombent très aisément dans n’importe quel panneau.

Il suffit de raconter un peu n’importe quoi en prétendant être en faveur des animaux pour que cela marche !

On le voit bien avec Jean-Luc Mélenchon en ce moment, qui met le paquet à ce niveau, mais c’est vrai en général. Le magazine en ligne Vegactu a même fait récemment l’éloge de l’Arabie Saoudite sous prétexte qu’un prince se serait tourné vers le véganisme…

Marine Le Pen fait quand même très fort : où est-elle allée chercher les écaillers ?

Un écailler est quelqu’un qui ouvre des huîtres pour les vendre. C’est une activité tout ce qu’il y a de plus terrible d’ailleurs : on fait en sorte que des gens puissent manger un être encore vivant en sectionnant un de ses muscles, en restant dehors à attendre que les riches passent pour venir acheter ce qui relève de leur culture…

Vraiment un sale métier, rempli d’obséquiosité, dans la dépendance complète par rapport aux riches. Précisément ce que souhaite Marine Le Pen, sans nul doute !

Active slaughter – Labour lied, Barry died

Nous parlions récemment du groupe de musique anglais Active slaughter, à l’origine de compilations de soutien au mouvement de la libération animale.

En plus de leur chanson Smash HLS, celle écrite sur Barry Horne est un classique du genre, juste après son décès, au début des années 2000.

Barry was giving 18 years by a government full of shit
The judge said he’s a danger to us all, you are the danger you worthless prick
Barry un gouvernement plein de merde lui a donné 18 ans
Le juge a dit qu’il était un danger pour nous tous, c’est toi le danger tête de noeud

Laying in the prison cell, thinking what to do next
He can’t give up, he won’t give up. You know he’s gonna do his best.
He’s gonna expose the lies, expose the fraud of labours pre election pledge.
Placé en prison, se demandant désormais quoi faire
Il ne peut pas abandonner, il n’abandonnera pas. On sait qu’il fera de son mieux.
Il va montrer les mensonges, prouver la trahison de la promesse pré-electorale des socialistes.

They said they would hold a royal commission,
on this barbaric evil worthless vivisection.
Did they keep their pledge? did they fuck.
So Barry was gonna try his luck.
Ils ont dit qu’ils tiendraient une commission royale
au sujet de ce mal barbare et sans intérêt qu’est la vivisection.
Ont-ils tenu leur promesse? Pas un instant
Alors Barry a tenté de faire différent.

Labour lied, Barry died
He’s still with us and by our side.
We won’t give up, we won’t give in.
In the end we shall win
Les socialistes ont menti, Barry est mort.
Il est toujours avec nous à nos côtés
Nous n’abandonnerons pas plus que nous ne capitulerons
A la fin nous vaincrons.

A hunger strike for 35 days & the government agreed to talk.
A light was seen, but then it went out.
Typical of labour to talk not walk
Hunger strike back on, this time for 46 days
again he got nowhere, just more issues to be raised
Une grève de la faim de 35 jours & le gouvernement accepta de discuter.
On voyait une lumière, mais elle a disparu.
Typique des socialistes de parler mais de ne rien faire

La grève de la faim reprit, cette fois pour 46 jours

He knows he’s got our support and praise
Another hunger strike followed this,
this time he won’t be treated like piss.
A strike until the end this time is best
to force labour to hounour their pre election pledge
Encore une fois pour rien, juste quelques thèmes mis en avant de plus
Il sait qu’il a notre soutien et nos encouragements
Une nouvelle grève de la faim s’ensuivit
Cette fois on le ne traitera pas comme de la merde.
Une grève jusqu’à la fin cette fois c’est le meilleur
pour forcer les socialistes à honorer leur promesse électorale.

Another 60 Days went on but nothing got done
apart from the ALF around the land liberating and having their fun
The media kicked him down, went in for the kill
said he was bluffing, wouldn’t go through with it.
Encore 60 jours mais rien n’est fait
si ce n’est l’ALF partout dans le pays qui libère et ne cesse d’agir à sa guise
Les médias l’ont rabaissé, s’y mirent pour qu’il meurt
dirent qu’il bluffait, qu’il n’irait pas au bout.

I hope they sold a few papers and got their thrill
In the end Barry died in prison
Now there’s going to be complete anarchism.
We won’t forget Barry Horne
WE WILL LIBERATE WE HAVE SWORN
J’espère qu’ils ont vendu quelques journaux et ont eu leur plaisir
A la fin Barry est mort en prison.
Maintenant cela sera désormais l’anarchisme complet.
Nous n’oublierons pas Barry Horne.
Nous LIBERERONS, NOUS L’AVONS PROMIS.

« Direct Action Animal Rights », « Direct Action – Arkangel »

Voici en mp3 la mythique compilation de musique punk « Direct Action – Arkangel ». Elle a été produite en 2005 par le groupe de musique anglais Active Slaughter, particulièrement engagé dans la cause et jamais avare d’initiatives.

C’est d’ailleurs la suite directe d’une autre compilation, datant de 2001, intitulée « Direct Action Animal Rights », que nous proposons également en mp3.

La compilation de 2001 a été réalisée en soutien à SHAC – la campagne contre les laboratoires Huntingdon Life Sciences -, ainsi qu’à la Hunt Saboteurs Association, une structure de sabotage de la chasse.

La compilation de 2005 a été quant à elle réalisée en soutien à l’Animal Liberation Front Supporters Group (Groupes de soutien de l’ALF), SHAC, le Vegan Prisoner Support Group (Groupe de soutien aux prisonniers vegans), la revue Arkangel, la Hunt Saboteurs Association, la campagne SPEAK contre la vivisection dans les universités d’Oxford et de Cambridge.

Les bénéfices des deux compilations, sorties à respectivement 600 et 1000 exemplaires, allaient naturellement entièrement à ces structures de libération animale.

Il s’agit d’initiatives engagées, les chansons sont toutes d’orientation militantes, au sens bien entendu d’un militantisme qui n’est pas celui d’une participation aux institutions…

On est ici dans le mouvement pour la libération animale, au sens strict. L’iconographie, les photos et les explications dans les livrets des Cds étaient bien entendu aussi très claires à ce sujet.

« Direct Action Animal Rights » – l’album en mp3

« Direct Action – Arkangel » – l’album en mp3

Le torero dans Carmen de Bizet

Carmen est un opéra très connu ; datant de 1875, c’est en fait un opéra-comique, de Georges Bizet, sur un livret d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy, d’après la nouvelle Carmen, de Prosper Mérimée.

C’est l’un des opéras les plus joués au monde et, outre sa vision résolument kitsch de l’Espagne, on y trouve la promotion éhontée de la corrida.

L’histoire est la suivante : Carmen charme le soldat Don José, afin de pouvoir s’enfuir de prison.

Celui-ci devient alors l’amant de Carmen, mais voit un concurrent arriver : le torero Escamillo.  Alors, Don José finit par tuer Carmen pour l’empêcher de partir avec le torero.

Voici les paroles traitant du torero, avec en vidéo (avec les paroles) le fameux passage sur « l’oeil noir qui te regarde ».

La scène est interrompue par un chœur chanté dans la coulisse.
CHŒUR
Vivat ! vivat le torero !
Vivat ! vivat Escamillo ! Jamais homme intrépide
N’a, par un coup plus beau,
D’une main plus rapide,
Terrassé le taureau !
Vivat ! vivat le torero !
Vivat ! vivat Escamillo !…

LE LIEUTENANT.
Qu’est-ce que c’est que ça ?

MERCÉDÈS.
Une promenade aux flambeaux…

MORALÈS.
Et qui promène-t-on ?

FRASQUITA.
Je le reconnais… C’est Escamillo… un torero qui s’est fait remarquer aux dernières courses de Grenade et qui promet d’égaler la gloire de Montès et de Pepe Illo…

MORALÈS.
Pardieu, il faut le faire venir… nous boirons en son honneur !

LE LIEUTENANT.
C’est cela !… je vais l’inviter… (Il va à la fenêtre.) Monsieur le torero… voulez-vous nous faire l’amitié de monter ici ? vous y trouverez des gens qui aiment fort tous ceux qui, comme vous, ont de l’adresse et du courage…(Quittant la fenêtre.) Il vient…

PASTIA, suppliant.
Messieurs les officiers, je vous avait dit…

LE LIEUTENANT.
Ayez la bonté de nous laisser tranquille, maître Lillas Pastia, et faites-nous apporter de quoi boire…

REPRISE DU CHŒUR
Vivat ! vivat le torero !
Vivat ! vivat Escamillo !
Paraît Escamillo.

Scène II
Les Mêmes, ESCAMILLO.

LE LIEUTENANT.
Ces dames et nous, vous remercions d’avoir accepté notre invitation… Nous n’avons pas voulu vous laisser passer sans boire avec vous au grand art de la tauromachie.

ESCAMILLO.
Messieurs les officiers, je vous remercie.

I
Votre toast… je peux vous le rendre,
Señors, car avec les soldats
Les toreros peuvent s’entendre :
Pour plaisir ils ont les combats !…
Le cirque est plein, c’est jour de fête,
Le cirque est plein du haut en bas.
Les spectateurs perdant la tête
S’interpellent à grands fracas :
Apostrophes, cris et tapage
Poussés jusques à la fureur,
Car c’est la fête du courage.
C’est la fête des gens de cœur…Toréador, en garde !
Et songe en combattant
Qu’un œil noir te regarde
Et que l’amour t’attend.
TOUT LE MONDE.
Toréador, en garde !Etc.
Entre les deux couplets, Carmen remplit le verre d’Escamillo.

Tout d’un coup l’on fait silence ;
Plus de cris ! que se passe-t-il ?
C’est l’instant, le taureau s’élance
En bondissant hors du toril…
Il entre, il frappe, un cheval roule
En entraînant un picador :
« Bravo, toro !… » hurle la foule,
Le taureau va, vient, frappe encor…
En secouant ses banderilles,
Il court : le cirque est plein de sang ;
On se sauve, on franchit les grilles…
Allons ! c’est ton tour maintenant.Toréador, en garde !
Et songe en combattant
Qu’un œil noir te regarde
Et que l’amour t’attend.

TOUT LE MONDE.
Toréador, en garde !Etc.
On boit, on échange des poignées de main avec le toréador.

Voici un passage musicalement très connu : celui de « la quadrille des toreros ».

On entend de grands cris au dehors, des fanfares, etc., etc. C’est l’arrivée de la cuadrilla.

CHŒUR
Les voici ! voici la quadrille,
La quadrille des toreros !
Sur les lances, le soleil brille ;
En l’air, toques et sombreros !
Les voici ! voici la quadrille,
La quadrille des toreros !
Défilé de la cuadrilla. ­— Pendant ce défilé, le chœur chante le morceau suivant :
Entrée des alguazils.
Voici, débouchant sur la place,
Voici d’abord, marchant au pas,
L’alguazil à vilaine face…
À bas ! à bas ! à bas ! à bas !
Entrée des chulos et des banderillos.
Et puis saluons au passage,
Saluons les hardis chulos !
Bravo ! vivat ! gloire au courage !…
Voici les banderilleros !
Voyez quel air de crânerie,
Quels regards et de quel éclat
Étincelle la broderie
De leur costume de combat !
Entrée des picadors.
Une autre quadrille s’avance :
Les picadors… comme ils sont beaux !
Comme ils vont du fer de leur lance
Harceler le flanc des taureaux !
Paraît enfin Escamillo, ayant près de lui Carmen radieuse et dans un costume éclatant.
Puis l’espada, la fine lame,
Celui qui vient terminer tout,
Qui paraît à la fin du drame
Et qui frappe le dernier coup…
Bravo ! bravo ! Escamillo !
Escamillo, bravo !

Voici le passage final concernant le torero, annonçant sa « victoire » sur le taureau. Dans la vidéo (qui est sous-titrée), le passage est à 6:20, juste après que Carmen se refuse à Don José, juste avant que celui-ci ne tue celle-là.

CHŒUR ET FANFARES, dans le cirque.
Vivat ! la course est belle ;
Sur le sable sanglant
Le taureau qu’on harcèle
S’élance en bondissant…
Vivat ! bravo ! victoire !
Frappé juste en plein cœur,
Le taureau tombe ! gloire
Au torero vainqueur !
Victoire ! victoire !

Pendant ce chœur, silence de Carmen et de José : tous deux écoutent… En entendant les cris de : « Victoire, victoire ! » Carmen a laissé échapper un : « Ah ! » d’orgueil et de joie… José ne la perd pas de vue… Le chœur terminé, Carmen fait un pas vers le cirque.

Carmen est un bon exemple d’exotisme de pacotille et de divertissement s’appuyant sur une image d’Épinal. Dire que cela dure encore…

Conflict : This is the A.L.F.

Si aujourd’hui quand on pense au punk on a surtout en tête les « punks à chiens » et leur nihilisme, il a existé dans les années 80 en Grande-Bretagne une importante scène anarcho-punk, un peu comme les Béruriers Noirs en France, mais dans une perspective plus underground, bien moins foklorique.

L’un des groupes de musique phare fut « Conflict », dont voici les paroles ici d’une chanson classique : « This is the ALF » (Voilà ce qu’est l’ALF).

What does Direct Action Mean?
Que signifie l’action directe ?

It means that you are no longer prepared to sit back and allow terrible,  cruel things to happen. The cameraman in Ethiopia took direct action,  he filmed the worst disaster that has ever happened to human beings. He  realised it was too enormous a problem to handle himself – so he took the  films home in the hope other people would help. They did.
Cela signifie que tu ne vas pas continuer à rester tranquillement assis et permettre qu’arrivent des choses cruelles, terribles. Le cameraman en Éthiopie a mené une action directe, il a filmé le plus terrible désastre qui soit arrivé à des êtres humains. Il a compris que c’était un problème bien trop énorme pour le résoudre tout seul – aussi il a ramené ce qu’il a filmé chez lui dans l’espoir que d’autres viennent aider. Ils l’ont fait.

Are you prepared to sit back any longer? Direct action in animal rights means causing economic damage to those who abuse and make profits from exploitation.  START!
Es-tu préparé à continuer à rester tranquillement assis encore longtemps ? L’action directe dans le domaine des droits des animaux signifie causer des dommages économiques à ceux qui maltraitent et font des profits de l’exploitation. COMMENCE !

It’s possible to do things alone, slash tyres, glue up locks, butchers,
burger bars, the furriers, smash windows, bankrupt the lot. Throw paint over shops and houses. Paint stripper works great on cars. Chewing gum sticks well to fur coats. A seized engine just won’t start, sand in the petrol tank means that delivery’s going nowhere.
Il est possible de faire des choses seules, de crever des pneus, de mettre de la colle dans les serrures des boucheries, des restaurants de burgers, des fourreurs, briser des vitres, mettre en faillite le tout. De jeter de la peinture sur les magasins et les maisons. Les décapeurs marchent très bien sur les voitures. Les chewing-gums collent très bien aux fourrures. Un engin saboté ne démarrera simplement pas, du sable dans le réservoir signifie que la livraison n’arrivera nulle part.

When the new death shop opens up make sure you’re the first person to be there. If the circus comes to town remember what goes up must come down. Stop contributing to the abuse yourself – don’t eat meat, don’t buy leather. Buy non-animal tested make up, herbal soap and shampoo’s better.
Quand le nouveau magasin de mort ouvre ses portes, fais en sorte d’être la première personne à être là. Si le cirque vient en ville, rappelle toi ce qui doit tomber. Cesse de contribuer toi-même à la maltraitance – ne mange pas de viande, n’achète pas de cuir. Achète du maquillage non testé sur les animaux, du savon végétal et du shampoing naturel.

Try and form a group of people that you know that you can trust and plan ambitious direct action, sometimes risky but a must. Only when you have animal liberation will we obtain human freedom, when the last vivisectionist’s blade is snapped. It will be that one step nearer to peace. Direct action in the animal movement is sussed and strong, and our final goal is not far off.
Essaie et forme un groupe de gens que tu connais et en qui tu peux avoir confiance et prévois une action directe ambitieuse, parfois risquée mais une nécessité. C’est seulement quand il y a la libération animale que nous obtiendrons la libération humaine, quand la lame du dernier vivisecteur sera brisée. Cela sera un pas de plus qui rapproche de la paix. L’action directe dans le mouvement des animaux lancée et forte, et notre but final n’est plus loin.

Animal lovers, vandals, hooligans, cranks; recognise the labels? They say we don’t care about human beings. We say all sentient beings, animal or human have the right to live, free from pain, torture and suffering. They say because we are human and speak the same, we matter more. Is our pain and suffering any greater or lesser than that of animals? Human v. animal rights is as much a prejudice as black v. white or the nazis versus the jews an affront to our freedom.
Amoureux des animaux, vandales, hooligans, hurluberlus, tu reconnais ces désignations ? Ils disent que nous nous moquons des êtres humains. Nous disons que tous les êtres sentients, animaux ou humains, ont le droit de vivre, libre de toute douleur, torture et souffrance. Ils disent que parce que nous sommes humains et que nous parlons pareillement, nous avons davantage de valeur. Est-ce que notre douleur et notre souffrance sont plus ou moins importantes que celles des animaux ? Les droits humains face aux droits des animaux est autant un préjugé que sont un affront à notre liberté les noirs face aux blancs ou les nazis face aux Juifs.

Vivisection is a violation of human beings, the same as it is for animals. We have a chemical world built on a pile of drugs to thanks for their experiments. Drugs are designed for profit, manufactured to suppress symptoms. Human freedom, animal rights. It’s one struggle, one fight. When animal abuse is stopped then human abuse will soon stop also, an attitude of mind. « An eye for an eye leaves the whole world blind ». Start by protecting the weak, the defenceless, animals, the sick, the disabled. Compassion and emotion are our most important safety values. If we lose them, then ‘we lose’ the vitality of life itself. Emotional? Hooligans? Cranks?.…
La vivisection est une violation des êtres humains, c’est la même chose pour les animaux. Nous avons un monde chimique construit sur une pile de médicaments et drogues suite à leurs expérimentations. Les médicaments sont fais pour le profit, produits de manière industrielle pour supprimer des symptômes. La liberté humaine, les droits des animaux. C’est une lutte, un combat. Quand la maltraitance faite aux animaux est stoppée, alors la maltraitance faite aux humains stoppera bientôt également, c’est une question d’état d’esprit. « Oeil pour œil et le monde entier sera aveugle ». Commence par protéger le faible, le sans défense, les animaux, le malade, l’handicapé. La compassion et l’émotion sont nos valeurs de sûreté les plus importantes. Si nous les perdons, alors « nous perdons » la vitalité de la vie elle-même. Émotionnel ? Des hooligans ? Des hurluberlus ?

Earth Crisis : The wrath of sanity

Puisque nous parlions hier de l’expérimentation sur les animaux (en l’occurrence au Canada), impossible de ne pas parler de la chanson classique d’Earth Crisis,  qui exprime le point de vue vegan straight edge né dans les années 1990.

Les paroles font bien entendu allusion aux grandes vagues d’opération de l’ALF amenant la libération d’animaux arrachés aux laboratoires, appelant à en développer la logique toujours plus loin.

Night of justice, knight of justice.
Liberations crusades begun.
Your laws will have no meaning past the setting of the sun.
Nuit de la justice, chevalier de la justice.
Les croisades des libérations ont commencé.
Vos lois n’auront aucune signification une fois le soleil passé.

Demons feeding off of the innocents pain.
Generations of oppression –
one generation will break this chain.
Les démons se nourrissent de la souffrance des innocents.
Des générations d’oppression
– une génération brisera cette chaîne.

Emancipation from the hands of the deranged.
Vengeance for the dead,
freedom for the enslaved.
L’émancipation des mains des détraqués.
La vengeance pour les morts,
la liberté pour les esclaves.

From love comes this hatred.
Feel the rage, antagonist of the helpless.
Tormented inside a cage.
De l’amour vient cette haine.
Sens cette rage, antagoniste des sans défense.
Tourmentés dans une cage.

I refuse to turn my back, I refuse to shut my eyes.
Steadfast against the deluge of evil of man’s devise.
The quest for their freedom won’t cease until it’s won.
Je refuse de tourner le dos, je refuse de fermer mes yeux.
Inaltérable contre le déluge du mal de l’invention de l’homme.
La quête pour leur liberté ne cessera pas jusqu’à la victoire.

Reconcile your sins or your blood will have to run.
You have no respect for life. Violence you can understand.
Your turn to feel the pain. Retribution, from my hand!
Renonce à tes péchés ou ton sang aura à couler.
Tu n’as pas de respect pour la vie. La violence que tu peux comprendre.
Ton tour de sentir la douleur. La rétribution, de ma main!

You have no respect for life. Violence you can understand. Your turn to feel the pain. Retribution, from my hand!
Tu n’as pas de respect pour la vie. La violence que tu peux comprendre.
Ton tour de sentir la douleur. La rétribution, de ma main!

A bullet for every demon.
Only your blood can cleanse you of your sin.
Your actions proved that you value profit over others lifes.
Une balle pour chaque démon.
Il n’y a que ton sang qui peut te nettoyer de ton péché.
Tes actions ont prouvé que tu valorises le profit fait au dépens de la vie d’autres.

Images of your mutilated victims as I line you in my sight.
The wrath of sanity unleashed.
Justice on Judgement Night.
Les images de tes victimes mutilées alors que je t’aligne.
La fureur de l’équilibre mental déchaînée.
La justice dans la nuit de la justice.

Béruriers Noirs – Les bûcherons

Les Béruriers Noirs sont un groupe punk très connu en France, de par le succès qu’ils ont eu. Voici les paroles d’une chanson de 1983, qui témoigne d’une réflexion accompagnée d’une dénonciation concernant la forêt et les abattoirs.

La chanson, d’esprit expérimental et datant du tout début des « bérus », alors qu’ils fréquentaient les squatts autonomes, cherche à exprimer la « continuité » de l’esprit du massacre, la logique de la destruction.

 

Les bûcherons sont entrés dans la forêt
Les bûcherons sont de plus en plus laids
Avec leurs barbes longues de 4 mètres
Et leurs haches qui fendent les chênes
Leurs chaussures écrasent les plantes
Et dans les arbres détruits ils dansent
A grands coups de tronçonneuse
Ils atrophient la nature pieuse

Ils marchent sur la forêt
Il sont de plus en plus laids

Mais il est arrivé qu’un jour il n’y avait plus d’arbres
Tout n’était que tristesse et désordre
Les bûcherons ont beaucoup souffert ce jour-là
Il n’y avait plus rien à abattre
Dans un village perdu près des marais noirs
Les bûcherons sont entrés
Avec leurs bottes aux pieds et le matériel usé

Ils marchent sur la forêt
Il sont de plus en plus laids

Dans ce village perdu il y avait un abattoir
Les bûcherons ont prêté leurs mains, leur force, leur courage
Pour abattre les boeufs, les veaux et les porcs,
Pour en faire de la viande
C’est ainsi que les bûcherons reprirent courage,
En tronçonnant les bêtes…

Ils marchent sur la forêt
Il sont de plus en plus laids

Il est arrivé qu’un jour dans ce village perdu
Il n’y avait plus de bêtes pour faire de la viande
Les bûcherons ont beaucoup souffert ce jour-là
Ils sont partis voir les gens de ce village éloigné
Avec leurs bottes aux pieds et le matériel usé

Ils marchent sur la forêt
Il sont de plus en plus laids
Même pas de coups de sabre
N’arrêteront leur marche

Les bûcherons sont entrés dans la chambre de ma mère
Dans la chambre de mon frère
Ils hachèrent mon père jusqu’à l’aube
Puis ils partirent vers une autre forêt
Et si un jour vous rencontrez un bûcheron
Rappellez-vous qu’ils ont massacré mes enfants,
Qu’ils sont assoiffés de sang
Qu’ils cachent derrière leurs barbes de futurs horribles carnages,
Futurs horribles carnages, futurs horribles carnages

Ils marchent sur la forêt
Il sont de plus en plus laids
Même pas les coups de sabre
N’arrêteront leur marche

Marine Le Pen « pour la défense des animaux »

Marine Le Pen a rendu public hier une vidéo au sujet de la question animale.

Le discours est très bien fait : oui au bien-être animal, mais les éleveurs seraient pleins d’amour, l’ennemi est en fait surtout l’abattage rituel, il faut cesser la vivisection mais seulement si on peut, etc.

Cela ne veut rien dire, mais cela a l’air de faire avancer les choses, Marine Le Pen se glissant dans toutes les interstices et contradictions des appels au « bien-être animal ».

On l’aura compris, il s’agit d’une logique électoraliste, dans le cadre d’une opération de récupération.

De notre point de vue, c’est sur l’exploitation animale qu’il faut se focaliser. Et on peut voir que lors du salon de l’agriculture, Marine Le Pen a fait son choix… Comme ici avec l’Interbev…

Ou ici, avec l’interprofession laitière…

Ici avec les éleveurs…

Ce qui signifie bien entendu que Marine Le Pen participe à tout le « cinéma » du salon de l’agriculture. Rappelons que François Mitterrand, en tant que président, n’a jamais mis les pieds à ce salon durant ses deux septennats, en reconnaissant la dimension ouvertement réactionnaire…

Marion Maréchal-Le Pen a bien sûr été de la partie.


Tout cela est absolument clair… A condition qu’on parte du principe qu’il faut supprimer l’exploitation animale, qu’il faut donc pour cela briser son économie, avec ses entreprises extrêmement puissantes et extrêmement influentes.

Toute autre considération est, à différents degrés, obligée de tomber dans le « piège » tendu par Marine Le Pen…


108 : « Killer of the soul »

Voici les paroles de 108, un groupe américain des années 1990 qui a été un des éléments centraux du Krishnacore, ce mouvement combinant hardcore et hindouisme pour tenter de formuler une critique générale du mode de vie dominant.

Cette chanson de 1996 dénonce le fait de tuer des animaux, utilisant toute une poésie religieuse hindouiste pour renforcer le caractère sacrilège sur le plan moral.

1996

Killer of the soul…
satanic ritual set the corpse upon the table,
cosmetic religion, hide your horns, if you are able.
Tueur de l’esprit…
Un rituel satanique poser un cadavre sur la table,
Une religion cosmétique, cache tes cornes, si tu le peux.

Killer of the animal,
only a demon could dine on the flesh of the dead,
each hair on the back of each cow
is birth you’ll spend in hell.
Tueur de l’animal,
seulement un démon peut dîner de la chair d’un mort,
chaque poil du dos de chaque vache
est une naissance que tu passeras en enfer.

The killer of the soul, whomever he may be,
will be forced in the darkest regions,
embrace your decisions,
in the darkest regions of hell.
Le tueur de l’esprit, quel qu’il soit,
sera amené dans les régions les plus noires,
assume tes décisions,
dans les sombres régions de l’enfer.

Self killing ritual,
set the bottle upon the table,
cosmetic ignorance, kill the pain.
Un rituel consistant à se tuer soi-même,
la bouteille est mise sur la table,
une ignorance cosmétique, tuer la souffrance.

Killer of the animal within,
liquid poison to wash your brain,
drown in your misery,
your life becomes a hell.
Tueur de l’animal à l’intérieur,
un poison liquide pour se laver le cerveau,
noyé dans ta misère,
ta vie devient un enfer.

the killer of the soul, whomever he maybe,
will be forced in the darkest regions,
embrace your decisions,
in the darkest regions of hell.
Le tueur de l’esprit, quel qu’il soit,
sera amené dans les régions les plus noires,
assume tes des décisions,
dans les sombres régions de l’enfer.

I won’t kill my soul
Je ne tuerai pas mon esprit

Pour l’anecdote, le groupe s’est reformé il y a quelques temps pour quelques concerts, et sur l’une des affiches on voit comment la déesse de la mort Kali tient la tête de Donald Trump !

Vegan Reich : Stop Talking Start Revenging

L’identité vegan straight edge émerge dans les années 1990 et voici une chanson du milieu de celles-ci avec des paroles typiques, dans un esprit punk californien, de l’approche militante agressive prônée par Vegan Reich et le courant Hardline.

Every second three animals die in American laboratories
tortured by crazed vivisectors who
burn crush and mutilate starve poison and assault animals
to fulfill their sick pleasure.
Chaque seconde trois animaux meurent dans les laboratoires américains
torturés par des vivisecteurs fous
qui brûlent, écrasent et mutilent font mourir de faim empoisonnent et attaquent des animaux
pour satisfaire leur plaisir malade.

Inflicting pain and suffering to gain more money and power.
Sucking their wealth (the blood) out of others
just like the madmen at the top who fuck our lives just for profit.
Infligeant de la douleur et de la souffrance pour obtenir davantage d’argent et de pouvoir
Suçant leur richesse (le sang) des autres
tout comme les fous furieux tout en haut qui détruisent nos vies juste pour le profit.

Cant you see there’s no difference between government exploiting people,
people exploiting animals, it’s all the fucking same,
just another face of oppression in this society.
Ne peux-tu voir qu’il n’y a pas de différence entre le gouvernement exploitant le peuple,
le peuple exploitant les animaux, c’est tout simplement la même chose,
juste une autre face de l’oppression dans cette société.

Murder is murder it’s still the same.
From behind their walls come silent screams
victims of mans cruelty.
Le meurtre c’est le meurtre c’est tout pareil.
Depuis derrière les murs viennent les hurlements rendus silencieux
des victimes de la cruauté des hommes.

« For the good of man » they proclaim, their conscience eased but not the pain.
Justification from dark cold eyes (what they well is full of lies)
« A sacrifice for societies gain » whatever reason they’re still to blame.
« Pour le bien de l’humanité » qu’ils proclament, leur conscience est facile, mais pas la douleur
La justification depuis leurs yeux sombres et froids (et ils sont aussi plein de mensonges)
« Un sacrifice pour le profit de la société » quelle que soit la raison ils sont encore à blâmer

Cos animal experiments do not save human lies,
and even if they did it wouldn’t make an ounce of difference
cos we’ve no right to decide who’s to live and who’s to die.
Car les expériences sur les animaux ne sauvent pas les mensonges humains,
et même s’ils le faisaient cela ne ferait pas aucune différence
car nous n’avons pas le droit de décider qui doit vivre et qui doit mourir.

Every second we just sit and talk
three more are killed and the clock ticks on.
Those still alive just wait to die,
their blood flows red like yours and mine.
Chaque seconde où nous sommes simplement assis
trois de plus sont tués et l’heure continue de tourner.
Ceux encore vivants attendent de mourir,
leur sang coule rouge comme le tien et le mien.

The time for action is here today
but what path do we fucking take
when the animals that we liberate just always seem to get replaced?
Le temps de l’action est ici aujourd’hui
mais quelle voie devons-nous suivre
quand les animaux que nous libérons semblent toujours remplacés ?

We must put them out of commission
break their cycle of oppression
burn down their laboratories of death
and if they too get burn well they’ve had their warnings.
Nous devons les mettre hors-service
briser leur cycle d’oppression
brûler jusqu’aux fondations les laboratoires de la mort
et si eux-mêmes sont brûlés ils ont eu leurs avertissements.

Yet they still continue the bastards have it coming.
They’ve made a choice (not theirs to make) to kill and maim,
its life they take.
S’ils continuent encore les salopards auront ce qui vient.
Ils ont fait un choix (qui ne leur revenait pas) de tuer et mutiler,
c’est la vie qu’ils prennent.

Innocent? Fuck no they’re not its blood they spill.
They must be stopped
no time for love and understanding
they don’t deserve our « compassion »
Innocent ? Certainement pas qu’ils le sont, c’est du sang qu’ils font couler.
Ils doivent être stoppés
Pas de temps pour l’amour et la compréhension
ils ne méritent pas notre « compassion »

what those murdering scum deserve is a dose of their own medicine.
So let’s smash them now, once and for all, break through their walls/skulls.
Ce que ces salopards assassins méritent est une dose de leur propre médecine.
Alors détruisons les maintenant, une fois pour toutes, brisons leurs murs/crânes.

Put an end to their sick reign they’ve carried on for far too long,
we know that they’re in the wrong
so stop the talking – start revenging
and give the filth what they’ve got coming!
Mettons un terme à leur règne malade qu’ils ont eu bien trop longtemps
nous savons qu’ils sont dans le faux,
Alors stoppons les discussions, commençons la vengeance
et donner aux ordures ce qui leur revient !

« Je dis, Monsieur, que les bêtes sentent comme nous »

Charles Georges Leroy est un auteur méconnu des Lumières, où il a joué pourtant un rôle certain. Il est, d’ailleurs, un naturaliste qui annonce l’éthologie, ayant publié une défense de la sensibilité des animaux dans « Lettres philosophiques sur l’intelligence et la perfectibilté des animaux, avec quelques lettres sur l’homme ».

Nous allons publier certains extraits intéressants, afin de faire connaître cette figure historique et de montrer que la question des animaux ne date nullement d’il y a quelques années, mais relève d’un vaste débat sur la nature même de la vie.

« Nous ne saurons jamais de quelle nature est l’âme des bêtes, et il faut convenir que cela nous importe assez peu.

Nous sommes très-assurés que la nôtre est immatérielle et immortelle : la certitude que nous en avons, est le fondement de nos chères espérances.

Que l’âme des bêtes soit immatérielle ou non, il est toujours certain qu’elle ne peut jamais avoir la destination glorieuse qui est réservée à la nôtre ; ainsi la religion n’est nullement intéressée dans l’examen qu’on peut faire des facultés dont les animaux sont doués.

Mais de même qu’en observant la structure intérieure du corps des animaux, nous appercevons des rapports d’organes qui servent souvent à nous éclairer sur la structure et l’usage des parties de notre propre corps ; ainsi, en observant les actions produites par la sensibilité qu’ils ont, ainsi que nous, on peut acquérir des lumières sur le détail des opérations de notre âme, relativement aux mêmes sensations.

Je dis, Monsieur, que les bêtes sentent comme nous ; et je crois que pour penser autrement, Il faudrait absolument fermer ses yeux et son coeur…

Il me paraît donc impossible de ne pas admettre le sentiment dans les bêtes. Les plus obstinés partisans de l’automatisme leur accordent encore tacitement la mémoire ; car ils veulent avoir des chiens sages, et les corrigent.

Ces faits étant admis, le Naturaliste, après avoir bien observé la structure des parties, soit extérieures, soit intérieures, des animaux, et devine leur usage, doit quitter le scalpel, abandonner son cabinet, s’enfoncer dans les bois pour suivre les allures de ces êtres sentans ; juger des développements et des effets de leur faculté de sentir, et voir comment, par l’action répétée de la sensation et de l’exercice de la mémoire, leur instinct s’élève jusqu’à I’intelligence.

Les sensations et la mémoire ont des effets nécessaires, qui ne doivent pas échapper à l’observateur.

Les bêtes font un grand nombre d’actions qui ne supposent que ces deux facultés ; mais il en est d’autres qu’on ne pourrait jamais expliquer par ce qui appartient à ces facultés seules, sans y joindre leur cortège naturel.

Il faut donc que le Naturaliste distingue avec beaucoup de précision, ce qui est produit par la sensation simple, par la réminiscence, par la comparaison entre un objet présent et un autre que la mémoire rappelle, par le jugement qui est un résultat de la comparaison, par le choix qui est une suite du jugement, enfin par la notion de la chose jugée,qui s’établit dans la mémoire, et que la répétition des actes rend habituelle et presque machinale.

Voilà, Monsieur, des distinctions qui doivent étre toujours présentes à l’attention de l’observateur.

La forme, tant intérieure qu’extérieure, la durée de l’accroissement et de la vie, la manière de se nourrir, les inclinations dominantes, la manière et le temps de l’accouchement, celui de la gestation, etc., ce ne sont-la proprement que des objets de première vue, sur lesquels il suffit d’avoir les yeux ouverts ; mais suivre l’animal dans toutes ses opérations, pénétrer dans les motifs secrets de ses déterminations, voir comment les sensations, les besoins, les obstacles, les impressions de toute espèce dont un être sentant est assailli, multiplient ses mouvements, modifient ses actions, étendent ses connaissances, c’est ce qui me paraît être spécialement du domaine de la philosophie. »

Jimmy Cliff : « Save Our Planet Earth »

Nous sommes en 1989 et Jimmy Cliff, une très grande figure du reggae, sort l’album Save Our Planet Earth, dont voici la chanson au titre éponyme.

Ding-ding-ding-ding-ding
Ding-ding-ding-ding-ding
Ding-ding-ding-ding-ding
Whoa-whoa-whoa-whoa-whoa

Ding-ding-ding-ding-ding
Ding-ding-ding-ding-ding
Ding-ding-ding-ding-ding
Whoa-whoa-whoa-whoa-whoa

Save our planet earth! (a so we say, a so we say)
Save our planet earth! (a so we say, a so we say)
Save our planet earth! (a so we say, a so we say)
Hear what we’re saying!
Save our planet earth! (a so we say, a so we say)
Sauvons notre planète Terre (et ainsi nous disons)
Écoutez ce que nous disons

You better stop cutting down the forest
Stop, you’re under arrest
Stop killing out animals
Stop, you are a criminal
Vous feriez bien de cesser de pratiquer la déforestation
Stop, tu es en état d’arrestation
Cesse de tuer les animaux
Stop, tu es un criminel

We want to live, we want to love
We want to see what life is worth (we want to live)
The children want to love, they want to live
To see what life is worth (they want to love)
We no want no more ???
Nous voulons vivre, nous voulons aimer
Nous voulons voir ce que vaut la vie (nous voulons vivre)
Les enfants veulent aimer, ils veulent vivre
Voir ce que vaut la vie (ils veulent aimer)
Nous ne voulons plus de ???

Save our planet earth! (a so we say, a so we say)
We want a better nation
Save our planet earth! (a so we say, a so we say)
Save our planet earth!
Inna this ya creation
Save our planet earth! (a so we say, a so we say)
Sauvons notre planète Terre (et ainsi nous disons)
Nous voulons une meilleure nation
Sauvons notre planète Terre (et ainsi nous disons)
Sauvons notre planète Terre
A l’intérieur de cette création de toi
Sauvons notre planète Terre (et ainsi nous disons)

Everybody wants a better future
So we’ve got to stop this crying the nature
Every single one of us, you want to survive
So we’ve got to do the right things to stay alive
Chacun veut un meilleur futur
Aussi nous avons à stopper ces pleurs de la nature
Chacun d’entre nous voulons survivre
Aussi nous avons à faire les choses correctes pour rester vivant

We want to live, we want to love
We want to see what life is worth (we want to live)
Hear what we say now!
We want to live, we want to love
We want to see what life is worth (we want to love)
Nous voulons vivre, nous voulons aimer
Nous voulons voir ce que vaut la vie (nous voulons vivre)
Écoutez ce que nous disons maintenant !
Nous voulons vivre, nous voulons aimer
Nous voulons voir ce que vaut la vie (nous voulons aimer)

Save our planet earth! (a so we say)
Stop wha you a gwaan with on ya
Save our planet earth! (a so we say, a so we say)

Ding-ding-ding-ding-ding
Ding-ding-ding-ding-ding
Ding-ding-ding-ding-ding
Whoa-whoa-whoa-whoa-whoa

Ding-ding-ding-ding-ding
Ding-ding-ding-ding-ding
Ding-ding-ding-ding-ding
Whoa-whoa-whoa-whoa-whoa

If you’re a farmer, then what could you do?
If you’re a ???, what could you say?
We are not from another galaxy
Everybody got to live and this ya jam be free
Si tu es un fermier, alors que peux-tu faire ?
Si tu es ???, que peux-tu dire ?
Nous ne sommes pas d’une autre galaxie
Chacun doit vivre et c’est ton affaire sois libre

Save our planet earth! (a so we say, a so we say)
Hear what we deh say!
Save our planet earth! (a so we say, a so we say)
Sauvons notre planète Terre (et ainsi nous disons)
Écoutez ce qu’ils disent
Sauvons notre planète Terre (et ainsi nous disons)

You better stop bursting the ozone layer
Stop or you won’t have a prayer
Stop disturbing atmosphere
Stop polluting the air
Vous feriez mieux de cesser de crever la couche d’ozone
Stoppez ou vous n’aurez pas de prière
Cessez de déstabiliser l’atmosphère
Cessez de polluer l’air

We want to live, we want to love
We want to see what life is worth (we want to live)
Hear what we deh say!
The children want to love, they wan to live
To see what life is worth (they want to love)
Nous voulons vivre, nous voulons aimer
Nous voulons voir ce que vaut la vie (nous voulons vivre)
Écoutez ce que nous disons maintenant !
Nous voulons vivre, nous voulons aimer
Nous voulons voir ce que vaut la vie (nous voulons aimer)

Save our planet earth! (a so we say, a so we say)
Got to godly construction
Save our planet earth! (a so we say, a so we say)
Sauvons notre planète Terre (et ainsi nous disons)
Nous avons une construction divine
Sauvons notre planète Terre (et ainsi nous disons)

Too much destruction
Save our planet earth! (stop, stop)
Save our planet earth! (stop, stop)
Trop de destruction
Sauvons notre planète Terre (stop, stop)
Sauvons notre planète Terre (stop, stop)

This ya feary planet
We nah go a mars
We nah go a mercury.
C’est ta planète qui a peur
Nous n’avons pas une Mars
Nous n’avons pas une Mercure

La charte pour les libertés et la diversité des cultures, Robert Ménard et les végans

Le relativisme culturel est un ennemi très clair de l’universalisme que ne peut qu’assumer le véganisme. Il est par conséquent défendu par les gens qui veulent vivre dans le passé, dans des moeurs dépassées.

L’Observatoire National des Cultures Taurines, qui représente en quelque sorte le think tank pro-tauromachie, s’est logiquement lancé à la fin de l’année dernière dans une campagne relativiste, « différentialiste ».

Elle propose une « charte pour les libertés et la diversité des cultures » et voici un extrait d’un de leurs partisans, lors d’un colloque au palais du Luxembourg à Paris, où siège le Sénat.

Les mairies d’Arles, de Bayonne, de Nîmes, de Vic, de Mont de Marsan, de Dax, de Béziers ont envoyé un représentant (le maire adjoint ou le maire) pour soutenir l’initiative.

Voici le texte de la charte :

« Dans un monde qui se globalise au risque de provoquer la
disparition de nombreuses cultures minoritaires, il est indispensable de rappeler – comme les Etats membres y sont
engagés par les conventions de l’UNESCO de 2003 et 2005
sur la protection et la promotion des patrimoines culturels
immatériels et de la diversité des expressions culturelles –
que celles-ci, tant qu’elles ne portent pas atteinte aux
Droits de l’Homme, doivent être respectées et pouvoir se
transmettre en toute liberté.

À l’image des différentes formes de chasse, de pêche, des
arts et pratiques de l’agriculture, qui, tous, participent de
cet Esprit du Sud qui repose sur un patrimoine ancestral
largement partagé dans nos régions et bien au-delà, tel est
le cas de la Tauromachie dont le cadre juridique fut certifié
conforme à la Constitution par la décision du Conseil
Constitutionnel du 21 septembre 2012, et qui, au regard
également de la législation européenne, constitue une exception
culturelle parfaitement légitime dans ses régions
de tradition.

Au nom de toutes les villes taurines françaises, et des millions
de citoyens français qui se reconnaissent dans les valeurs
de la culture taurine, nous demandons à l’État
français de prendre en considération ce patrimoine ancestral,
dont les premiers témoignages apparurent dans les
grottes de Dordogne voici 23000 ans, dont les diverses manifestations ont accompagné l’histoire de la France depuis
sa création, et d’assurer sa préservation comme il s’y est
engagé en 2011, en l’inscrivant à l’inventaire du Patrimoine
Culturel Immatériel de la France ».

Voici les propos de Robert Ménard, maire de Béziers et figure très connue de l’extrême-droite. Son point de vue est à ce titre intéressant, car limpide dans son côté réactionnaire, mais aussi il parle des végans, dont il se plaint de manière assez particulière par rapport à son vécu.

«D’abord je voudrais remercier André Viard [qui est président de l’Observatoire National des Cultures Taurines], parce que ce sont les militants comme lui qui font que les choses avancent.

Ce que je voulais dire c’est d’abord les difficultés que l’on rencontre à Béziers et j’imagine que c’est pareil ailleurs.

On a beaucoup parlé du mouvement vegan, et moi j’ai deux de mes enfants sur quatre qui sont vegans. Je ne sais pas si vous imaginez.

C’est une espèce de folie … un «on aime les animaux » poussé à l’extrême. On aime surtout le chat et le chien parce que c’est ça qu’ils connaissent des animaux et je pense que cet air du temps est farouchement anti-corrida et il faut faire très attention.

Je ne connais pas bien le milieu taurin mais je suis abasourdi par ses divisions en tout cas dans notre ville. Aux anti taurins qui manifestent, je dis chaque fois : je vous protège, mais vous finirez par vous faire casser la figure par trois mecs qui aiment
le rugby, la corrida et l’opéra et qui ne vous aiment pas. Donc on protège les antis-corridas comme une espèce qu’il ne faudrait pas perdre tout de suite.

Et puis la crise économique. C’est cher les corridas, et à Béziers c’est un des problèmes car on est particulièrement chers. Tout ça ajouté explique les difficultés, d’où l’importance de la réunion que vous avez organisée ce matin et je me félicite que rien ne soit partisan ici, qu’on se retrouve les maires au coude à coude pour défendre, je ne sais si c’est la culture ou la tradition, peu importe, c’est ce que l’on aime.

C’est notre façon de vivre, notre façon de faire la fête, notre façon de parler, notre façon d’aimer, tout ça c’est nous et c’est ce que l’on a envie de défendre.

Béziers est une ville de 75 000 habitants et on fêtera l’an prochain les 120 ans  des arènes qui ont été construites pour la tauromachie mais aussi pour des opéras, car le milieu taurin à Béziers est le même que celui qui aime l’opéra. On a une école taurine on a un grand torero qui s’appelle Castella.

Au niveau économique je ne sais plus qui en parlais, la fréquentation de notre feria c’est 300 000 personnes selon la
police et 2 millions selon les organisateurs.

Moi je pense que c’est plutôt 300 000 que le million que mes prédécesseurs vantaient, mais 300 000 personnes dans une ville pendant trois jours cela fait vivre la ville. Voilà. Donc il y a des menaces et il faut y faire face ensemble.

André Viard merci. Vous pouvez compter sur Béziers au côté de tout le monde. Je ne parle pas de politique, ici ça n’a pas lieu d’être, c’est juste ce qu’est ce pays ce qu’est cette région ce qu’est ce continent et tout ça on y est attaché à Béziers comme ailleurs et si on peut se retrouver tous ensemble ça sera une bonne chose en tout cas on est là et on sera là et c’est pourquoi j’ai tenu à venir personnellement même si Benoît D’Abbadie [adjoint à la Tauromachie, à la mairie de Béziers] suffisait amplement pour le dire en mon nom. »

La question de la corrida est un symbole vraiment évident de ce que les gens refusant de poser la question animale se complaise dans un esprit du terroir totalement réactionnaire…

Le relativisme est un obstacle essentiel au véganisme.

Voici, pour finir, les propos d’Emmanuel Durand, délégué de l’Observatoire national des cultures taurines dans le Gard, tenus à France Bleu.

Benoît Hamon et les animaux

Benoît Hamon a gagné la primaire organisée par le Parti Socialiste et comme il prétend vouloir changer les choses, comme les réformistes de la protection animale prétendent que les choses changent, voyons ce qu’il pense des animaux.

Il n’a pas abordé le sujet dans sa campagne pour les primaires, ni même hier dans son discours quand il a gagné. Il aurait pu cependant, il auraît dû, tout au moins on ne peut pas se dire progressiste, ancré dans son époque, et rater une question aussi brûlante du 21ème siècle…

En cherchant bien, on trouve dans son projet la proposition suivante, dont on remarquera aisément à la fois qu’elle n’engage à rien, mais surtout qu’elle est d’un flou le plus complet.

Lancement d’un plan contre la maltraitance animale

Je garantirai le respect des plus hautes exigences en matière de bien-être de l’animal, en toutes circonstances, et sans exception. Nos objectifs en matière de qualité de vie et de qualité de l’alimentation ne justifient pas les maltraitances qui se sont multipliées récemment dans les abattoirs, à des seules fins de rendement économique.

Je soutiens, je partage sur les réseaux #StopMaltraitance

On a ici une simple promesse électorale, assez typique du genre. Elle promet des choses, qu’on peut interpréter comme on le veut, avec rien de bien concret.

Le bien-être animal n’étant en effet pas un concept défini, il est très facile de demander de l’appliquer dans les « plus hautes exigences ». Ce qu’on retient, c’est le mot exigence, on se dit qu’il ira au bout… mais au bout de quoi ?

Car il ne s’agit nullement d’un premier pas. Benoît Hamon le dit bien, en mentionnant la qualité de vie et la qualité de l’alimentation : il parle ici des humains. Cela veut dire qu’il accepte comme un fait acquis que les animaux soient utilisés dans une production servant les humains.

Il dit juste ce que les gens ont retenu, à tort ou à raison, des campagnes largement médiatisées de L214 : le rendement économique fait qu’on est allé « trop loin » dans les abattoirs et les fermes industrielles.

A part une infime minorité qui a été touchée par la question du véganisme, les gens qui ont été marqué par les campagnes de L214 résument leur raisonnement à « cela va trop loin ».

Ils pensent qu’il y a eu une évolution et que cela dépasse les bornes. Cela s’arrête là et c’est cela dont parle Benoît Hamon, en utilisant le concept de « maltraitance ».

Seulement, ce n’est pas vrai ou plus précisément c’est une demi-vérité. Les abattoirs et les fermes industrielles sont en soi un problème. Il n’y a pas eu de saut qualitatif dans l’horreur, mais une généralisation de ce qui était déjà instauré : un régime de terreur sur les animaux, de terreur et de meurtres.

Prétendre qu’il y aurait eu un changement général de la situation des animaux, c’est confondre la systématisation quantitative avec la modification qualitative. C’est considérer que finalement, dans les années 1990, dans les années 1980, les années 1970… tout allait bien mieux, tout était correct.

Et cela montre que Benoît Hamon est réactionnaire dans son projet : il ne veut pas aller de l’avant, il veut simplement aller en arrière…

Ce qui montre que le but ne doit pas être d’arriver au véganisme, comme but lointain et ultime, mais qu’il faut partir du véganisme comme démarche nécessaire, afin de construire là-dessus des perspectives, une utopie !

Les films d’horreur prenant comme prétexte les requins

Cela a l’air anecdotique, mais cela révèle tout un fond culturel et malheureusement également une certaine démarche : depuis le fameux film « Les dents de la mer », les films de série Z avec des requins monstrueux sont réguliers.

Ils tombent du ciel en tornade, ils « naviguent » dans le sable ou dans la neige, ils ont une tête, deux têtes, trois têtes…

Le requin est utilisé, c’est l’un de leurs points communs, comme prétexte à une sorte de catastrophe, ce qui permet d’un côté des mises en scène loufoques, délirantes, etc., mais de l’autre surtout de mettre en scène des gens normaux, comme tout le monde, ce qui change des films avec des « héros ».

Cependant, cette approche proche des gens s’efface bien vite devant un des grands dénominateur commun de ce type de film, à savoir disposer d’un prétexte pour racoler : on a systématiquement des « bimbos » en bikini, c’est-à-dire des femmes obéissant au stéréotype dominant de l’apparence, dont on se moque en les faisant être massacrées dans des scènes sanguinolentes.

C’est une sorte d’anti-capitalisme délirant et anti-féministe…

Et la plupart de ces films se targuent d’attitude « rebelle » en dénonçant dans un esprit complotiste des expérimentations secrètes, militaires ou commerciales, ou encore la pollution, comme à l’origine de l’apparition du monstre.

C’est donc très mauvais : on a une volonté de montrer des gens normaux, de critiquer les puissants, mais cela bascule dans le complotisme et le racolage anti-féministe. C’est un peu du Dieudonné et du Soral version cinéma…

Le tout, et c’est sans doute le plus pervers, dans un mode potache, qui ne se prend pas au sérieux. Le mépris de la vie animale, de l’océan, de la femme, est masqué derrière un package de divertissement.

On ne peut pas assez souligner ce grand problème qui est l’absence de prétention de ces films qui fait qu’on ne remarque pas leur impact culturel, qu’ils évitent toute considération et donc toute remise en cause.

Et comme il y a beaucoup de ces films, le racolage va toujours plus loin, puisque de toutes manières les limites sont toujours repoussées et le n’importe quoi est toujours plus acceptable, voire souhaité dans le « genre ».

Le genre est tellement prolifique qu’on trouve même des séries ! Sharknado a par exemple quatre versions différentes…

Ce genre de navets n’a bien entendu le plus souvent pas qu’un budget très peu élevé, voire pratiquement inexistant. Ils sortent d’ailleurs directement en DVD ou sur des chaînes câblées.

C’est par exemple le cas de Sharknado, qui a coûté deux millions de dollars tout en ayant été vu directement par plus d’un million de personnes sur la chaîne Syfy.

Et, forcément, comme le genre est désormais codifié, fixé, accepté, les variantes les plus multiples se déclinent, fournissant toujours plus d’exemples à un modèle de base attendu par le spectateur avide de vide et de racolage…

On aura compris justement en rapport à cela que, la plupart du temps, un grand effort stylistique est accordé à l’image présentant le film, toujours dans un esprit racoleur qui se veut une allusion intellectuelle aux films du passé, aux années 1970, etc.

Et pour conclure, voici quelques petits exemples en vidéo. Tout d’abord, une scène « classique » tirée de Megashark qui vous marquera forcément pour la vie…

Enfin, quelques bandes annonces de ce genre de films.

113 : Demain j’arrête

Si le groupe de hip hop 113 avait déjà perdu la source de son énergie, sa chanson « demain j’arrête »  de 2010 est un assez bon témoignage de la fascination / répulsion que produit le cannabis.

D’un côté, il y a tout l’esprit propre à la fuite, au paradis artificiel, à l’esprit mafieux, de l’autre il y a une vraie prise de conscience des dangers, de la dépendance et de la nécessité d’arrêter… même si cela s’avère un voeu pieux : « J’pense à arrêter, c’est c’que j’me dis chaque année », « Je roule un dernier pét’, c’est sûr qu’demain j’arrête »…

Il est très important de voir cette dimension, car si les religions ont du succès c’est notamment parce qu’elles se proposent comme vecteur d’une capacité à dire non aux drogues, aux comportements irrationnels, etc.

La recette c’est 2 feuilles, une clope, un briquet
Spliff allumé
Big fumée
Big-big fumée
Big fumée
Big fumée
J’bloque la pochette avec ma patte de grizzly
Avant la saisie, avant l’amnésie, envoie la Cheesy
Envoie l’paquet d’feuilles comme un frisbee
Téléphone, shit, maison, j’parle comme E.T
J’rappe au ralenti, je fume un lo-ki
J’fume 2-3 taffes pour couler un bronze, hachek, c’est les lentilles
Sur la tête de ma skunk que j’suis pas un yencli
J’suis un Yankee, j’enquille

Mes spliff font 3 mètres, j’les allume au feu d’bois
Tu m’as pas vu quand j’bois, comme un rot’ j’mords et j’abois
La verdure c’est d’la drogue dure
Tu la planques dans tes ieup, ton froc, c’est la cannabis cup
J’fume, j’fume, j’pense, j’suis dans aucune branche
Donc j’pose une plaquette sur la planche
La pochette est pleine donc la Playstation j’la branche, j’l’enclenche

J’suis dans un délire étrange, c’est nuit blanche

Elle te frappe à la tête, elle te cogne les pec’
Je roule un dernier pét’, c’est sûr qu’demain j’arrête
Tu lui mets de l’engrais et elle prend la grosse tête
Y’a des boulettes sur tous les sièges de ma charrette
J’ai semer le shérif, j’mets la beuh chimique dans une cigarette
C’est sûr demain j’arrête

J’ai semer le shérif, j’mets la beuh chimique
En un tour de magie, elle disparaît

J’attends une cargaison sur les docks
Mon shit c’est d’la dope, j’mets à l’amende Snoop Dogg
Le plus souvent, j’suis dans un délire, les yeux qui pétillent
Mon p’tit tour du ghetto sur un vélib’, essaye c’est terrible

J’pense à arrêter, c’est c’que j’me dis chaque année
Fais fumer bess et vite on va s’enfumer
Hey fumier, j’ai pas fini fais fais fais fumer
Que j’monte en orbite j’rallume la fé-fé-fé fusée
En pénurie on lève l’ancre

On met l’cap sur Meda, voiture de loc’, un stock de Rizzla
Ma skunk t’agresse comme au free fight
2-3 taffes et t’es en phase finale, défiguré comme un pirate
Les prix flambent, il est à plus d’cinq le kilo
J’veux être entrepreneur, un sac de graines, un ventilo
Hummm elle est trop bonne
Plus je « ffff » « ffff », plus j’déconne

Elle te frappe à la tête, elle te cogne les pec’
Je roule un dernier pét’, c’est sûr qu’demain j’arrête
Tu lui mets de l’engrais et elle prend la grosse tête
Y’a des boulettes sur tous les sièges de ma charrette
J’ai semer le shérif, j’mets la beuh chimique dans une cigarette
C’est sûr demain j’arrête

J’ai semer le shérif, j’mets la beuh chimique
En un tour de magie, elle disparaît

Tu t’sens mal, t’as des gouttes de sueur sur l’front
Le mélange explosif skunk/shit te rend fou
T’es parano, tu bloques, tu dis pas un mot
Quand elle t’monte à la tête, là tu ris comme un môme

J’ai tout planquer comme Musulin dans un box
Approche ton oreille qu’on enlève tout le Miel Pops
Demain j’arrête, info ou intox?
Quand je m’réveille à la skunk j’ai la gueule gonflée au botox
J’vois en 3D, THX, c’est la Gaumont
Les bolosses s’baladent dans l’tièks comme une olivette dans un colon

J’vote pour les verts, j’ai une plantation solaire
Notre équipe on l’a formé sur les bancs scolaires
1-1 pour la résine, 3 pour la résine, Yes Side
Frénésiques, amnésiques, accros à l’Amnésia
J’aime la zik, la zion et le zit de shit
Quand j’hallucine, j’vole au-d’ssus du Grand Canyon

Elle te frappe à la tête, elle te cogne les pec’
Je roule un dernier pét’, c’est sûr qu’demain j’arrête
Tu lui mets de l’engrais et elle prend la grosse tête
Y’a des boulettes sur tous les sièges de ma charrette
J’ai semer le shérif, j’mets la beuh chimique dans une cigarette
C’est sûr demain j’arrête

J’ai semer le shérif, j’mets la beuh chimique
En un tour de magie, elle disparaît

J’ai mis d’la Bubble et d’la Haze dans ma pipe à eau
Je sors du Baba coffee shop, j’ai mon plan d’Caramelo
Demain j’arrête, demain j’arrête
J’te jure demain j’arrête, demain j’arrête, demain j’arrête
J’ai mis d’la Bubble et d’la Haze dans ma pipe à eau
Je sors du Baba coffee shop, j’ai mon plan d’Caramelo
Demain j’arrête, demain j’arrête
J’te jure demain j’arrête, demain j’arrête, demain j’arrête

MOB 47 : Animal Liberation

Nous sommes en 1983 et le véganisme existe déjà, comme affirmation révolutionnaire et ayant conscience de l’adversité…

Pour cette raison, la critique vegan de la condition animale est alors capable de critiquer l’aliénation sociale. On n’est pas ici dans le véganisme bobo qui a débarqué trente années après, en se prétendant nouveau…

Voici un exemple avec la chanson « Animal Liberation » du groupe suédois MOB 47, dont la musique sombre relève de tout ce courant punk – hardcore – squatt, en particulier dans sa version nordique, où le conformisme est historiquement extrêmement puissant.

L’album où était présente cette chanson a été d’ailleurs tiré initialement à 466 exemplaires, puis à 1200 seulement.

Il ne s’agit pas ici d’éprouver de la nostalgie pour une période où le véganisme était underground et radical, mais d’avoir un aperçu historique sur ce que représente la libération animale comme concept historiquement…

Fastspänd på en bänk ingenstans att fly
Elektriciteten går genom hjärnan
Skalpellen skär genom nervsystemet
Kroppen skakar till och allt är slut
Sanglé sur un banc sans endroit où s’enfuir
L’électricité va dans le cerveau
Le scalpel coupe à travers le système nerveux
Le corps est secoué de spasmes et tout est fini

Vem har gett dom rätten att ta deras liv
Använda deras liv till sin forskning
Fylla dom med skit för att bota vår cancer
Hur kan vi se på när dom mördar djuren
Qui leur a donné le droit d’arracher leurs vies
D’utiliser leurs vies pour leurs recherches
De les remplir de saloperies pour guérir notre cancer
Comment pouvons-nous rester passif quand ils tuent des animaux

Animal liberation
Alla djurförsök är mord
Libération animale
Tous les essais sur les animaux sont un meurtre

Det finns alternativ till djurförsök
Man kan använda cellbyggnader istället för djur
Inga jävla sminkföretag ska få mörda fler djur
För att folk ska kunna använda deras skit
Il existe des alternatives à l’expérimentation animale
Vous pouvez utiliser des cellules au lieu d’animaux
Aucune saleté d’entreprise de maquillage ne doit plus tuer d’animaux
Pour que des gens puissent utiliser leurs merdes

George Michael : « Monkey »

La mort de George Michael a valu de très nombreux articles dans les médias, mais il est fort regrettable que la question des drogues ait été autant occulté. Il est vrai qu’il n’est pas correct de critiquer un mort, mais c’était un personnage public et la critique des drogues est alors quelque chose d’important, de par sa nature éducative…

George Michael est quand même quelqu’un qui a ruiné sa vie dans les drogues !

Il est difficile de faire la part des choses, car les informations ne sont pas rendues publiques, à part par la presse dite people, et on ne peut faire confiance que quand cela passe le filtre des médias classiques.

Mais il semble bien que George Michael ait été dépendant des drogues, non seulement du cannabis – il avouait avoir fumé à un moment 25 joints par jour et sa dépendance a duré plus de trente ans – mais vraisemblablement du crack et de l’héroïne aussi.

Il est à peu près sûr qu’il a passé pratiquement une année en cure de désintoxication en Suisse au Kusnacht Practice (250 000 euros le mois).

Il semble aussi pratiquement certain qu’il a sauté en mai 2013, en pleine autoroute, de la voiture conduite par son chauffeur, à une vitesse de cent kilomètres heures… A de très nombreuses reprises, George Michael a eu des accidents de voiture en pleine ville ou bien s’est endormi au volant.

Concluons cet aperçu par une note plus positive : une chanson qu’il avait écrite justement sur la drogue.

Bizarrement, un terme anglo-saxon pour désigner la drogue est « monkey », c’est-à-dire « singe ». La chanson « Monkey » de George Michael, qui a été un tube en 1988, notamment dans la scène dance américaine, est donc une critique de la drogue, avec comme métaphore, ce qui est tout à fait absurde et incorrect, un animal.

La chanson reste à part cela une bonne dénonciation de la drogue et dans la vidéo on peut voir George Michael au top de sa forme… Une affreuse démonstration que les drogues détruisent !

Don’t look now, there’s a monkey on your back
Don’t look now there’s a monkey on you
Don’t look now there’s a monkey on your back
Don’t look now there’s a monkey on you
Ne regarde pas, il y a un un singe [la drogue] sur ton dos

Why can’t you do it?
Why can’t you set your monkey free?
Always giving into it
Do you love your monkey or do you love me?
Pourquoi est-ce que tu ne peux pas le faire ?
Pourquoi ne peux-tu pas libérer ton singe [la drogue] ?
Toujours à plonger dedans
Est-ce que tu aimes ton singe [la drogue] ou est-ce que tu m’aimes moi ?

Why can’t you do it?
Why do I have to share my baby with a monkey?
(Monkey, monkey, monkey, yeah, y-yeah)
Pourquoi est-ce que tu ne peux pas le faire ?
Pourquoi est-ce que je dois partager mon bébé avec un singe [la drogue] ?

Oh, I count to ten
But I don’t know how, and I don’t know when to open my eyes
Baby, if you kiss me again
Like you did just now, like you did just then (then, then, then)
Just, just, just (do it again)
Oh, je compte jusqu’à dix
Mais je ne sais pas comment, et je ne sais pas comment ouvrir mes yeux
Bébé, si tu m’embrasses de nouveau
Comme tu viens de le faire, comme tu l’as fait juste alors (alors, alors, alors)
Juste juste juste (fais le de nouveau)

I’ve had the rest
Now it’s time I had the best
So you tell me that you won’t do anymore
J’ai eu le reste
Maintenant il est temps que j’ai le meilleur
Alors dis moi que tu ne le feras plus

Well, I’d write your heart a letter
But I think you know me better
If I keep on asking baby, maybe I’ll get what I’m asking for
Eh bien, j’écrirais une lettre à ton coeur
Mais je pense que tu me connais mieux
Si je persiste à demander, bébé, peut-être que j’aurai ce que je demande

Why can’t you do it?
Why can’t you set your monkey free?
Always giving in to it
Do you love your monkey or do you love me?
Pourquoi est-ce que tu ne peux pas le faire ?
Pourquoi ne peux-tu pas libérer ton singe [la drogue] ?
Toujours à plonger dedans
Est-ce que tu aimes ton singe [la drogue] ou est-ce que tu m’aimes moi ?

Oh, I hate your friends
But I don’t know how and I don’t know when to open your eyes
Yes, your monkey’s back again
Do you want him now like you did back then?
(back then, back then) (D-do it again)
Oh je hais tes amis
Mais je ne sais pas comment et je ne sais pas quand ouvrir tes yeux
Oui ton singe [la drogue] est de retour
Est-ce que tu le veux maintenant comme tu l’as voulu par le passé ?
(par le passé par le passé) (le refaire)

I tried my best but your head is such a mess
So I guess that I don’t want you anymore
Well you say you care about me, that you just can’t do without me
But you keep on dancin’ baby ’til that monkey has you on the floor
J’ai essayé de mon mieux mais ta tête est un tel chaos
Que je devine que je ne te veux plus du tout
Eh bien tu dis que tu te préoccupes de moi, que tu ne peux pas sans moi
Mais tu continues de danser bébé jusqu’à ce que ce singe [la drogue] t’a mis au sol

Why can’t you do it?
Why can’t you set your monkey free?
Always giving into it
Do you love the monkey or do you love me?
Pourquoi est-ce que tu ne peux pas le faire ?
Pourquoi ne peux-tu pas libérer ton singe [la drogue] ?
Toujours à plonger dedans
Est-ce que tu aimes ton singe [la drogue] ou est-ce que tu m’aimes moi ?

Why can’t you do it?
Why do I have to share my baby with a monkey?
(Monkey, with a monkey, monkey, yeah, y-yeah)
Pourquoi est-ce que tu ne peux pas le faire ?
Pourquoi est-ce que je dois partager mon bébé avec un singe [la drogue] ?
(Un singe [la drogue], avec un singe [la drogue])

Don’t look now, there’s a monkey on your back
Don’t look now there’s a monkey on you
Don’t look now there’s a monkey on your back
Don’t look now there’s a monkey on you
Ne regarde pas maintenant, il y a un un singe [la drogue] sur ton dos

So you tell me that you won’t do anymore
If I keep on askin’ baby, maybe I’ll get what I’m askin’ for
Alors dis moi que tu ne le feras plus jamais
Si je persiste à demander bébé, peut-être que j’aurai ce que je demande

Bo Diddley : Pollution

Ce n’est pas la meilleure chanson de l’incroyable Bo Diddley, une très grande figure du blues, à l’origine d’un « diddley beat » dont les influences vont de Queen à Kraftwerk…

Et les paroles ont leur limites. Mais c’est une chanson qui témoigne d’une préoccupation essentielle il y a déjà plus de 45 années…

(Take a look, take a look, up to the sky)
(Pretty soon, pretty soon, we all going to die)
(Regarde, regarde, vers le ciel)
(Très bientôt, très bientôt,  nous allons tous mourir)

Pollution (pollution)

Now jet planes line up in the sky
Pretty soon we all going to die
Some of you people don’t understand
About throwing your garbage in the street and use your can
Maintenant il y a des jets qui s’alignent dans le ciel
Très bientôt nous allons tous mourir
Certains d’entre vous, les gens, ne comprennent pas
Quant au fait de jeter ses ordures et d’utiliser ses toilettes

Pollution (pollution)

Some of you people don’t understand
(There’s something about you?)
About throwing your garbage in the street and use your can
(We all going to[?])
Certains d’entre vous, les gens, ne comprennent pas
(Il y a quelque chose à ton sujet?)
Quant au fait de jeter ses ordures et d’utiliser ses toilettes
(Nous allons tous?)

Pollution (pollution)

Pollution in the home (pollution)
Pollution in the streets (pollution)
Pollution everywhere (pollution)
Going to get you and me (pollution)
La pollution à la maison (la pollution)
La pollution dans les rues (la pollution)
La pollution partout (la pollution)
Qui va finir par avoir toi et moi (la pollution)

Pollution (pollution)
(We got to stop pollution)
Say it chump, watch that paper bag
(We got to stop pollution)
Put a top on that garbage can baby
(We got to stop pollution)
La pollution (la pollution)
(Nous devons stopper la pollution)
Eh l’ami fais attention à ce sac en papier
(Nous devons stopper la pollution)
Mets un couvercle sur cette poubelle bébé
(Nous devons stopper la pollution)

The wind is blowing awfully hard
(We got to stop pollution)
Watch that cigarette pack baby
(We got to stop pollution)
Le vent souffle horriblement fort
(Nous devons stopper la pollution)
Fais attention à ce paquet de cigarettes bébé
(Nous devons stopper la pollution)

Me and you baby
(We got ta stop pollution)
We got to keep America clean honey
(We got to stop pollution)
You and me…
(We got to stop pollution)
Toi et moi bébé
(Nous devons stopper la pollution)
Nous devons garder l’Amérique propre mon sucre
(Nous devons stopper la pollution)
Toi et moi…
(Nous devons stopper la pollution)

Statement : « Tread the path »

La chanson « Tread the path » – « prends le chemin » – reflète l’esprit straight edge, mais de manière assez particulière, car la personne ayant monté le projet de « Statement » était straight edge avant de connaître le concept, tout en appartenant initialement à la mouvance anarcho-punk se tournant en partie vers les droits des animaux.

Statement participa ainsi, avec le groupe de musique punk américain « Vegan Reich », à populariser la démarche vegan straight edge considérée comme un ensemble de valeurs indissociablement liées. Suivra par la suite le groupe de musique « Earth Crisis », parallèlement bien entendu à toute une scène militante, activiste, combattant pour la libération animale.

Rappelons que nous sommes ici en 1990…

You’re so lame to depend on shit.
Do you not believe in yourself, doesn’t that fit?
You let yourself be controlled.
You’re in the fast lane going nowhere.
Tu es si faible pour dépendre de la merde.
Tu ne crois pas en toi, est-ce que cela ne te va pas ?
Tu te laisses contrôlé.
Tu es sur l’autoroute qui mène nulle part.

Sure life’s a bum, it doesn’t end there.
There are ways out, not through drugs.
You gotta believe in yourself, understand yourself.
Tread the path. Stay straight.
La vie est moche, mais cela ne s’arrête pas là.
Il y a des voies pour s’en sortir, pas par les drogues.
Tu as à croire en toi, à te comprendre.
Prends le chemin. Sois straight.

It’s not an easy life, we need a straight minds
– From police hassle, to right wing naziscum.
Be prepared, be straight.
See the enemy, not flying elephants.
Ce n’est pas une vie facile, nous avons besoin d’esprits clairs
– depuis les harcèlements policiers jusqu’aux ordures nazies de l’extrême-droite.
Sois préparé, sois straight.
Vois l’ennemi, pas des éléphants roses.

Statement : « The true path »

Ce qui est marquant dans l’approche « hardline » de 1990, c’est qu’elle part du principe que l’antagonisme avec l’exploitation animale est complet, qu’aucune négociation ne peut avoir lieu.

C’est une question de morale, mais également de réalisme puisque, à l’arrière-plan, il est considéré qu’il y a tout un système d’exploitation, de différentes oppressions liées à celui-ci, etc.

Il y a ici quelque chose de saisissant : le véganisme est considéré comme incontournable… en 1990, mais aujourd’hui encore, alors que c’est tellement facile, il y a des gens pour « faire des manières » !

You know what’s right, you’re not that dumb.
You understand cos it feels the same.
Inflicted on us or an animal, they scream too –
pain is pain.
Tu sais ce qui est juste, tu n’es pas si idiot.
Tu le comprends parce que c’est la même sensation.
Infligé à nous ou sur un animal, ils crient également –
la douleur est la douleur.

In the laboratory or the slaughterhouse,
they go through pain for human gain.
The blood is on your hands, you’re not clean
If you eat meat, milk, eggs or cheese.
Dans les laboratoires ou les abattoirs,
ils passent par la douleur pour le gain humain.
Le sang est sur tes mains, tu n’es pas clean
si tu manges de la viande, du lait, des œufs ou du fromage.

In the field the hunt takes place,
all dressed up and ready to kill.
Conservation is what they say.
One day well hang them, well get our way.
Dans le champ la chasse tient lieu
tous bien habillés et prêts à tuer.
La conservation est ce qu’ils prétendent.
Un jour nous les pendrons, nous trouverons notre voie.

I’ve been beaten by abusers of animals
and I’m not gonna sit back
and take it like passive shit with stubborn egos.
Animals don’t care how we save them,
would you?
J’ai été battu par des gens maltraitant les animaux
et je ne vais pas m’asseoir tranquillement
et le prendre comme des merdes passives avec des égos têtus.
Les animaux ne se préoccupent pas de comment on les sauve,
tu t’en préoccuperais, toi ?

Statement : « Beneath blood »

« Beneath blood » signifie en quelque sorte « sous le sang », « sous le signe du sang », le sang étant considéré comme étalé, comme l’arrière-plan d’une vie quotidienne marquée de l’exploitation animale.

On a ici très exactement le reflet de la morale « hardline » apparaissant au tout début des années 1990. L’idée est simple à comprendre : seule une infime minorité de gens a conscience de l’exploitation animale et assume le véganisme.

L’exploitation animale est banalisée, entièrement dominante, il n’existe aucune opposition concrète sur le plan culturel.

C’était, bien entendu, avant que n’émerge une sorte de réformisme proposant d’aménager ce qui, justement aux yeux des vegans straight edge qui apparaissent alors, est inacceptable, moralement à combattre de la manière la plus significative.

Le véganisme n’est pas ici une « tendance », ou bien une « mode » que l’on peut suivre à différents degrés. C’est une identité, allant de pair avec une mentalité de confrontation, d’engagement individuel total dans ce qui est considéré comme une bataille révolutionnaire.

Since time began animals have been enslaved
by fascist bigots of the master race.
Murdered, slaughtered, for many means.
Left rotting, dying, infected by disease.
Depuis le temps que les animaux ont été mis en esclavage
par des bigots fascistes de la race supérieure.
Assassinés, abattus, pour de nombreux buts.
Abandonné pourrissants, mourant, infectés par la maladie.

“They have no souls” say people of the cloth,
religious hypocrites forgiven of their sins.
But you who shouts there is no God
what is your reason for your barbaric behavior?
« Ils n’ont pas d’âmes » disent les gens du clergé,
hypocrites religieux oublieux de leurs péchés.
Mais toi qui crie qu’il n’y a pas de Dieu
Quelle est la raison pour ton comportement barbare?

From the dog in the stocks,
to the pig in the slaughterhouse,
to the calf deprived of its mother.
To the end of the hunted animal life…
Depuis les chiens dans les magasins,
jusqu’au cochon dans l’abattoir,
au veau privé de sa mère.
A la fin de la vie animale chassée…

Statement : « prepare for battle »

Nous en sommes en 1990 et l’anglais Patrick Poole, qui a 22 ans, lance le projet de groupe de musique « Statement ». C’est également lui qui se voit souvent attribuer l’origine de l’expression « vegan straight edge ».

Le mini-album sort alors sur le label « Hardline » de la mouvance du même nom, avec la couverture du vinyl en papier recyclé. Le symbole du groupe est résolument provocateur et aura un succès très clair dans la mouvance vegan straight edge naissant alors, témoignant de la ligne « engagée ».

Le titre de l’album est également très clair : « prepare for battle », « prépare-toi à la bataille ».

On remarquera cependant également le dos du vinyl, soulignant l’arrière-plan propre au mouvement anglais en faveur des animaux à l’époque, à savoir l’opposition décidée à la chasse.

Voici une photo de Patrick Poole, à l’époque et aujourd’hui.

Voici les paroles de la chanson éponyme, « prepare for battle ».

Pacifism views once held
no longer suit.
The World is a violent place,
oppressors everywhere –
from governments to racist nazishits,
to murdering animal abusers.
Les vues du pacifisme autrement soutenues
ne correspondent plus.
Le monde est un endroit violent,
les oppresseurs partout –
depuis les gouvernements jusqu’aux conneries racistes des nazis,
jusqu’aux gens maltraitant les animaux, les assassinant.

Fuck, I’m not gonna stand still
while innocents are being smashed.
I will use my hands or a weapon
to defend myself or animals.
I won’t be pushed by hunters in the field.
Merde, je ne vais pas rester silencieux
alors que des innocents sont brisés.
Je vais utiliser mes mains ou une arme
pour défendre moi-même ou les animaux.
Je ne vais pas être repoussé par les chasseurs dans les champs.

Pacifism views once held no longer suit.
For when I see the huntsmen fall,
for when I see the naziscum tumble,
for then I know to inflict pain
on the these oppressors of the innocents.
Death.
Les vues du pacifisme autrement soutenues
ne correspondent plus.
Pour quand je vois les chasseurs tomber,
pour quand je vois les ordures nazies renversées,
pour ce que je sais d’infliger la douleur
à ces oppresseurs des innocents.
La mort.

Les dessins de Gerd Arntz

Puisque nous parlions hier du style « grand bourgeois » avec l’éloge par Le Monde du sado-masochisme et du foie gras, il est intéressant de s’intéresser à l’artiste Gerd Arntz.

Ce graphiste allemand a publié de nombreuses gravures, ainsi que des dessins, caricaturant notamment le troisième Reich.

La linogravure « Le troisième Reich » est l’une des plus célèbres. On remarquera que sur l’image suivante la « pyramide » est droite, alors que normalement elle est un peu penchée, annonçant sa chute.

Mais ce qui nous intéresse ici de manière plus particulière est que Gerd Arntz a justement souligné l’importance des moeurs décadentes propres à « l’élite » dans les années 1930.

Critiquer l’éloge du sado-masochisme par Le Monde devrait être une évidence pour toute personne progressiste, mais aujourd’hui cela ne semble pas aller de soi : il est considéré que chacun fait ce qu’il veut, qu’après tout le sado-masochisme n’est pas un problème s’il est consenti…

C’est là nier la possibilité de vivre heureux dans l’égalité, de manière naturelle, mais c’est également nier le besoin de « dépassement » de gens aliénés par l’argent et le pouvoir…

L’image suivante montre bien cela. Le rapport sado-masochiste est placéeaux côtés de quelqu’un qui découpe et brûle son argent… On voit très bien comment est montré l’ennui, le vide d’une vie, et la tentative de compenser !

L’image suivante oppose deux mondes, avec deux styles de vie différents, dans l’atmosphère des années 1930. Le peuple uni, à droite, l’élite vivant dans le luxe et la décadence, à gauche…

La démarche de Gerd Arntz est ouvertement moraliste.

Le dessin suivant montre par exemple trois femmes : la grande bourgeoise en bas à gauche, la prostituée un peu au-dessus d’elle, et tout à droite la figure de la mère, qui est avec ses enfants, qui pleure ceux qui vont mourir à la guerre…

Les dessins de Gerd Arntz s’inscrivent dans une démarche d’utopie qui n’a guère de valeur aujourd’hui pour des gens pétris d’esprit libéral-libertaire.

Mais rien n’oppose, finalement, le libéral-libertaire à l’ultra-conservateur, tous se satisfaisant d’une économie « qui marche » et où tout est stable, en même temps que chacun fait « ce qu’il veut »…

Marine Le Pen et son image d’amie des animaux

On sait à quel point il faut, pour avoir l’air « proche du peuple », se montrer aimant envers les animaux.

Nul besoin de véganisme pour cela, puisque les gens sont prisonniers culturellement de l’exploitation animale. Il suffit de se montrer sensible, comme ayant du coeur, etc.

Dans cette perspective populiste, Marine Le Pen est bien connue pour son orientation stratégique en ce sens.

Elle a décidé de passer la vitesse supérieure, comme en témoigne les photos suivantes tirées de son « blog » intitulé « carnets d’espérances« .

On comprendra, vu le titre, que c’est directement dirigé vers les couches populaires, afin de manipuler leur défense des sensations, du fait d’avoir du coeur, afin de se prétendre comme leur défenseure.

Pour cette raison, on trouve de très nombreuses photos de Marine Le Pen avec des animaux, une avalanche de photos même… Comme ici avec des chats.

 

Les photos sont de très haute qualité, très bien cadrées, très soignées, et toujours faites en sorte de pouvoir être vues même par des chasseurs par exemple, puisqu’on sait que Marine Le Pen les soutient, tout en cherchant en même temps à s’approprier la défense des animaux.

On n’a donc pas que des chats, mais également des animaux dans des fermes (industrielles), afin de montrer qu’on est bien ici seulement dans la protection animale, au mieux…

Les photos suivantes sont très parlantes, mais il faut voir que pour les gens loin du véganisme, elles ont tout de même une dimension touchante…

 

Ce qui est frappant, c’est aussi que ces photos marquent une pénétration dans des secteurs où personne ne va sinon.

Le Point, l’hebdomadaire de droite, constatait ainsi il y a deux jours, à la fois moqueur et inquiet :

Après la victoire surprise de François Fillon à la primaire, Marine Le Pen est-elle désarçonnée par le renoncement du président ?

En tout cas, la candidate du Front national a fait comme si de rien n’était ou presque. Le lendemain, elle n’a rien changé à son agenda.

Point de télévision ni de matinales radio. L’autoproclamée « dame à chats » s’est rendu au Salon du cheval pour draguer les électeurs équestres. Les animaux, c’est son dada.

Ce déferlement d’images joue sur les sentiments, bloquant l’amour pour les animaux dans le cadre des traditions, du terroir, du passéisme. Il y a ici une véritable intégration institutionnelle de la question animale.