Maquillage éco responsable

Les femmes véganes qui se maquillent, et qui ne connaissent pas encore cette marque, vont être ravies de découvrir les accessoires de maquillage ECOTOOLS. En effet, ces instruments sont écologiques car composés d’alumiun recyclé, de bambou, mais surtout les poils des pinceaux ne sont pas issus des cadavres des animaux, étant entièrement synthétiques.

La marque offre aussi une gamme de cosmétiques, qui sont composés à 98% de produits naturels, sans paraben et sans phthalate et non testés sur les animaux.

Par ailleurs, ECOTOOLS reverse 1 % de ses bénéfices à des organisations environnementales (c’est le principe, évidemment idéaliste, d’un « capitalisme responsable ») par l’intermédiaire de 1% For the Planet.

Nous tenons cependant à attirer votre attention sur la composition naturelle des produits : naturel ne veut pas dire vegan, alors lisez attentivement la liste des ingrédients car peut-être trouve-t-on des produits de la ruche, par exemple, dans les cosmétiques.
Une telle initiative « earth friendly » et « cruelty free » ne peut qu’être mise en avant et vantée alors voici quelques liens de VPC à l’international pour vous procurer ces produits : Shop vegan, Green Valley, Amazon.

Le seul inconvénient de ces produits est qu’ils ne sont commercialisés qu’en VPC, et ce genre d’accessoires de maquillage fait cruellement défaut ici en France.

A noter, à titre anecdotique mais toujours intéressant, que l’actrice végane Alicia Silverstone a participé à l’élaboration d’une ligne de cosmétiques pour Ecotools. Elle a également soutenu en 2004 le démocrate Dennis Kucinich, qui est le plus à gauche dans le parti démocrate et également un végan lui-même.

Nouvelle catégorie: vie quotidienne!

Nous n’étions pas forcément très partant au départ pour mettre sur LTD trop d’informations pratiques concernant la vie quotidienne, par exemple concernant les cosmétiques, l’alimentation, l’habillement…

La raison en était que nous voulions, et voulons, mettre en avant les animaux, la nature, Gaïa. Voilà par exemple les images d’animaux que nous mettons sont surtout celles d’animaux dans leur environnement, et non pas en train d’être torturé, ou bien morts.

Mais vous êtes de plus en plus nombreux et nombreuses à venir sur notre site, et nous avons ainsi décidé d’ajouter une section concernant cet aspect tout de même très concret. Nous mettrons donc régulièrement des petits points pratiques pouvant aider dans la vie quotidienne.

Cela restera secondaire, mais cela sera un petit « plus » notamment pour les personnes en train de se poser la question concrète de devenir vegan au quotidien, pour un rapport nouveau avec les animaux et la nature.

Les chevaux sauvages de Newbury

Entre janvier et avril 1996, un vaste mouvement de résistance a eu lieu pour empêcher la destruction de 1,5 kilomètre carré de campagne, dont un tiers de forêt.

Plus de 7.000 personnes ont participé au mouvement de lutte contre la construction de la rocade de Newbury (« Newbury bypass ») et on peut voir de nombreuses longues vidéos de cette lutte ici avec des gens s’installant dans les arbres, s’interposant face à la police et aux tronçonneuses, etc.

Un moment magique – on peut dire romantique au sens anglais à la pré-raphaëlite ou à la William Morris – fut l’arrivée de deux chevaux en plein tronçonnage.

Une vidéo unique, un témoignage incroyable intitulé « The Wild Horses of Newbury  » que l’on peut voir ici.

Voici l’interview que nous faisons de la personne qui a tenu la caméra puis ajouté le poème et la musique aux images.

« Le chêne anglais. Hier vénéré, aujourd’hui considéré comme un simple obstacle à éliminer… »

(Check the interview in english here.)

1.La vidéo « Les chevaux sauvages de Newbury » traite d’un sujet vraiment spécial, exprimant quelque chose qui a vraiment de la valeur. Peux-tu nous en parler?

Le poème que j’ai écrit pour la vidéo est tourné vers un monde que nous avons laissé derrière nous, et nous demande de rétablir le rapport avec la nature que nous avons perdu.

J’ai grandi dans un monde qui a perdu tout respect pour l’environnement et le monde naturel. Avec tout ce qui est dans l’environnement naturel vu comme rien d’autre que des ressources à piller.

Toutefois quand j’ai grandi j’ai commencé à prendre conscience du sentiment qui a été perdu. Comme si d’une certaine manière, nous étions tombé d’un jardin, et perdu notre rapport avec le monde qui nous a donné naissance.

Je suis allé à la poursuite de ce rapport, j’ai passé des semaines immergé dans le monde naturel et au fur et à mesure j’ai pris davantage conscience des motifs subtiles et de la beauté de la nature. C’était presque une expérience religieuse lorsque j’ai « vu » pour la première fois le jardin qui existe sous nos routes et nos villes…

J’ai été assez chanceux pour visiter la vie sauvage réellement non touchée par l’homme… Il ne reste plus grand chose… Et plus du tout en Grande-Bretagne… Et quand vous avez des yeux pour voir, vous pouvez ressentir une beauté qui vous submerge, une appartenance, une perfection… Suffisamment pour vous faire pleurer.

Et ensuite il y a nous… Les êtres humains… Avec nos vues myopes et notre compréhension retardée, faisant couler du macadam sur la perfection.

Était-ce Joni Mitchell qui chantait « ils ont pavé le paradis, construit un parking. » Ce n’est pas un message nouveau… Des gens ont dit cela pendant des années, mais encore aujourd’hui il n’y a presque personne pour écouter.

Je ne suis pas un luddite, je pense que la technologie peut nous aider, ce sont les êtres humains qui ont besoin de changer. Nous avons besoin de nous reconnecter au monde naturel, et de réétablir notre relation avec Gaïa.

C’est ce dont parle le film; voir ces puissants chênes, géants comme ils sont, comprendre leur importance dans l’éco-système et leur donner le respect qu’ils avaient eu de par le passé.

Il s’agit totalement de notre relation avec la nature, nous aimons penser que nous sommes au-dessus d’elle. Nous ne le sommes pas. Nous sommes une minuscule partie d’un vaste partenariat intemporel, et nous oublions cela à nos risques et périls.

Nos ancêtres vénéraient les arbres… Et quel meilleur symbole de la toile qui nous relit tous que l’arbre… Lorsque ces chevaux ont approché ces arbres au sort tragique, ils nous ont bravement montré leur objection et leur incrédulité quant au fait que nous pourrions détruire de tels organismes majestueux et vitaux.

Et ce qui nous marque à propos de ce film est que nous le savons aussi, cela résonne en nous profondément comme quoi c’est fondamentalement erroné et insultant pour la nature.

C’était un crime et j’espère qu’un jour de telles actions seront considérées comme tel.


2.Qu’as-tu pensé lorsque c’est arrivé? Qu’as-tu pensé par la suite?

C’était surréaliste. Lorsque j’ai vu les chevaux en train de s’approcher, je n’ai tout d’abord pas pu y croire. Il y avait tellement de bruit avec les tronçonneuses et une telle présence d’agents de sécurité en tenues flashy que j’ai pensé que les chevaux s’enfuiraient.

Mais ils sont venus directement à nous. Beaucoup de haies et de clôtures avaient été détruites, ce qui fait que les chevaux pouvaient d’une certaine manière courir en liberté.

J’ai rapidement mis la caméra en marche et filmé les chevaux. Ils semblaient irréels, comme s’ils venaient d’un rêve. C’était très étrange.

C’était très tôt le matin, avec le froid et la brume, tout cela a ajouté à l’atmosphère « comme d’un autre monde. »

J’avais en fait des frissons dans le dos et la chaire de poule. C’était un sentiment intense, quelque chose de magique en train d’arriver.

Il était évident pour chacun que ce n’était pas la réaction normale de ces chevaux, ils semblaient vraiment en train de faire une déclaration.

Les gens étaient ébahis, même la police. Personne ne savait vraiment quoi faire. Tout cela semblait si peu naturel, un comportement tellement étrange, les chevaux auraient dû s’enfuir, mais ils s’en sont tenus à une route menant directement aux souches des chênes, en passant la sécurité et les tronçonneuses… c’était incroyable à voir.

Je savais lorsque je filmais que c’était un moment rare… Je m’inquiétais de savoir si la caméra tournait bien… Mais j’ai juste laissé la caméra tourner.

Les chevaux se sont enfuis et ont disparu aussi rapidement qu’ils sont arrivés, laissant chacun en train de se demander si c’était vraiment arrivé.

Nous ne savons pas d’où ils venaient et où ils sont partis. J’ai vite rembobiné la vidéo pour voir si l’enregistrement était ok… C’était bon. Un groupe d’entre nous s’est assis en cercle et a regardé la vidéo sur la caméra…

Nous savions que nous avions une sorte de dynamite. C’était comme si les chevaux nous avaient donné le film de manière exprès. Je savais alors là-bas que la vidéo aurait un grand impact… Même si je dois admettre que je ne savais pas à quel point !

3. La vidéo a eu un grand succès, de manière alternative. Peux-tu nous dire comment cela est arrivé, et comment tu l’as compris?

Je suis rentré et j’ai immédiatement commencé à monter le film, écrivant le poème pour aller avec et trouvant de la musique pour aller avec l’atmosphère.

Je connaissais Paul d’Undercurrents [une agence de vidéos alternative] et ainsi je lui ai envoyé mon montage brut, que j’ai fait en utilisant deux machines vidéos VHS. Il m’a demandé d’aller au studio d’Undercurrents, qui était à Oxford. Je suis allé là-bas et ensemble nous avons montré une version de meilleure qualité.

Il a aimé le film, et rajouté aux prochaines vidéos d’Undercurrents. Le reste relève de l’histoire. Cela a été repris par [la chaîne de télévision] Channel 4 en Grande-Bretagne et c’est passé à la télévision nationale aux côtés d’autres nouvelles vidéos alternatives.

Les choses sont restées calmes pour quelques années et ensuite lorsque la vidéo a pu facilement être mise en ligne sur internet, quelqu’un l’a jouté à un site web… Cela a ensuite été copié et ajouté à de nombreux sites et festivals de film. La vidéo a suivi sa propre vie. Je pense que cela parle vraiment aux gens d’une manière qui n’est pas celle des autres films environnementaux.

Je reçois de nombreux emails de gens au sujet de ce film, et j’ai reçu des milliers de commentaires positifs. On peut le voir ici.

La vidéo a été traduite dans de nombreuses langues et a été au programme de nombreux festivals de film dans le monde entier… Pas par moi!!! Les gens le réclament pour eux, ce en quoi je suis très heureux.

La raison pour laquelle cela est devenu « viral » est que les gens veulent vraiment la faire partager. Ils veulent que leurs amis les voient, et cela continue. Je ne peux en assumer la responsabilité… Ce n’est pas mon idée… J’étais seulement au bon endroit au bon moment avec un camescope.

4. Peux-tu nous parler de toi?

Mon nom est Mark Caroll. J’ai 42 ans maintenant et je vis à Brighton avec ma partenaire et notre fille de sept ans.

Au moment de la rocade de Newbury, je vivais dans un camion et j’étais impliqué dans toutes sortes d’actions et de protestations pour l’environnement.

Je fais également de la musique et j’ai fait partie d’un groupe pendant plusieurs années, mais désormais je suis installé à Brighton et travaille en ce moment comme designer web et graphique. Je pense que la technologie peut nous sauver, et j’ai de grands espoirs pour la communauté internationale que nous construisons par internet, mais je crois fermement que nous devons abandonner notre société de consommation.

J’ai quatre parcelles de terrains, où nous produisons bio et nous produisons une partie importante de notre propre nourriture.

Ma petite fille a pratiquement grandi sur nos parcelles… et reconnaît désormais tous nos végétaux… C’était important pour moi comme j’ai grandi détaché de la nature, et je ne savais pas à quoi ressemblait un plant de pommes de terre jusqu’à ce que je sois adulte! J’aime le monde naturel et mon idée du paradis c’est la randonnée dans les montagnes.

La catastrophe à Haïti était malheureusement prévue depuis longtemps…

C’est une terrible catastrophe qui a frappé Haïti. La secousse sismique a été de magnitude 7 et de nombreuses répliques ont eu lieu, dont 12 d’une magnitude entre 5,0 et 5,9.

Malheureusement, cette catastrophe frappant les humains (100,000 personnes sont mortes sans doute, et trois millions de personnes concernées), mais aussi tous les animaux et les végétaux, nous rappelle que Gaïa a sa vie propre.

Gaïa n’est pas un « caillou » et si l’humanité ne mettait pas sa production au service de la guerre, de l’accumulation de marchandises, elle pourrait se donner les moyens de comprendre Gaïa et d’agir en fonction.

La planète est vivante, elle n’est pas statique, mais est une biosphère répondant à des lois que nous pouvons comprendre, en saisissant bien que nous-mêmes sommes une composante de cette biosphère. Les dégâts causés par le réchauffement climatique nous le rappelle.

Et le problème de Haïti est en fait le suivant: il y a un très haut risque sismique, parce qu’il n’y a pas une faille, mais deux. La première au nord est appelée Septentrionale et l’autre, au sud et sur laquelle est justement siuée Port-au-Prince, est appelée Enriquillo.

Il y a alors deux alternatives logiques pour l’humanité: soit abandonner la zone en question, soit s’organiser en fonction, avec des bâtiments capables de se confronter à un séisme, comme au Japon.

Pour souligner l’importance de cette question de la planification, de la mise en avant de valeurs qui sont celles de la reconnaissance de Gaïa, voici un article de septembre 2008.

Cet article fait le tour du net, il est tiré du Matin, un quotidien haïtien et son titre est « HAÏTI/ MENACE DE CATASTROPHE NATURELLE / Risque sismique élevé sur Port-au-Prince. »

Malheureusement, il n’y a rien sur le net sur le scientifique dont il est parlé dans l’article. Dans tous les cas la question est de toutes façons de bien comprendre que l’humanité doit choisir ses priorités.

Ou bien comprendre Gaïa, ou bien être confronté à toujours plus de catastrophes, au risque de la destruction.

« Toutes les conditions sont réunies pour qu’un séisme majeur se produise à Port-au-Prince. Les habitants de la capitale haïtienne doivent se préparer à ce scénario qui finira, tôt ou tard, par arriver. »

Patrick Charles, 65 ans, géologue et ancien professeur à l’Institut de Géologie appliquée de la Havane, se défend d’être alarmiste. Pourtant, il n’ y est pas allé par quatre chemins quand Le Matin lui a offert l’opportunité de réagir sur le dossier de menace sismique planant sur Port-au-Prince.

Le vieux chercheur a répondu à nos questions avec la rigueur d’un universitaire avisé. À son avis, le danger est imminent « Dieu merci, la science met à notre disposition des instruments pouvant prévoir ces genres d’événements, tout en nous permettant de démontrer nos conclusions. C’est le temps et le hasard qui jouent en faveur de notre capitale. Une grande catastrophe plane sur notre tête », prédit-il.

Ce n’est pas tant la gravité des propos de Patrick Charles qui nous intrigue, mais sa conviction inébranlable dans sa prédiction. Pour nous convaincre, il n’hésite pas à nous exposer un cours détaillé de géologie, en se servant de cartes géologiques très précises et de son PC.

« Port-au-Prince est construite sur une grande faille qui part de Pétion-Ville, traverse toute la presqu’île du Sud, pour aboutir à Tiburon. En 1751 et en 1771, cette ville a été complètement détruite par un séisme. Je parie mes yeux que cela se reproduira. La science peut aisément le confirmer », déclare-t-il.

Sur la base des connaissances et des données scientifiques qu’il a accumulé sur le sujet durant plusieurs décennies, Patrick Charles, en bon citoyen, a de quoi se révolter. L’imminence du danger se précise avec le temps et les événements. Et pour renforcer sa prédiction, M. Charles prend en exemple les dernières secousses enregistrées ces derniers jours au niveau de la capitale haïtienne. « Pendant ces dernières semaines, la terre a tremblé à plusieurs reprises au niveau de la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

Du 1er au 12 septembre, trois secousses mineures ont été enregistrées à Pétion-Ville, Delmas, Croix-des-Bouquets, plaine du Cul-de-Sacc. Le directeur du Bureau des Mines et de l’Énergie (BME), l’ingénieur Dieuseul Anglade, a confirmé ces informations. Ces secousses mineures sont inquiétantes. Elles annoncent généralement des séismes de plus forte intensité », avise-t-il.

Dieu merci, Patrick Charles n’est pas le seul intéressé par le sujet. La question de la menace sismique sur Port-au-Prince est un sujet d’actualité. Elle a été débattue, ces derniers jours, par beaucoup de personnes, dont des intellectuels de haut rang. Les conclusions sont unanimes : Port-au-Prince risque bien de se transformer, du jour au lendemain, en un amas de ruines au terme d’une violente secousse tellurique.

« Durantant deux siècles, aucun séisme majeur n’a été enregistré dans la capitale haïtienne. La quantité d’énergie accumulée entre les failles nous fait courir le risque d’un séisme de 7,2 d’amplitude sur l’échelle de Richter. Mieux vaut ne pas en parler, il ne faut pas paniquer. Mais ce serait une catastrophe », admet le responsable du Bureau des Mines et de l’Energie, intervenant récemment dans la presse.

Le problème est posé dans toute son acuité. Des mises en garde sont régulièrement adressées. Mais les mesures ponctuelles sérieuses tardent à venir. En cas de violent séisme au niveau de la zone métropolitaine, M. Charles évoque deux scénarios catastrophiques : un tsunami géant au niveau du Lac Azuéi, inondant la plaine du Cul-de-Sac ; la désagrégation du morne l’Hôpital.

« Dans les deux cas, le mal est infini. Ce sont des choses tout à fait possibles. L’essentiel est de prendre des dispositions pour atténuer leurs effets. Je suis prêt à endosser l’habit de pèlerin pour aider mes compatriotes à sortir de leur léthargie », affirme le géologue.

Face à une telle menace, très peu de mesures préventives ont été annoncées par les autorités. La bidonvilisation du morne l’Hôpital et de la Plaine du Cul-de-Sac, l’exploitation anarchique du Sable de Laboule se poursuivent inexorablement. Il faut toutefois signaler les efforts de la BME pour installer sur toute l’étendue du territoire national des instruments permettant de mesurer l’amplitude des secousses sismiques. Rappelons, pour nos lecteurs, que deux grandes failles traversent le pays.

L’une au niveau de la région septentrionale et l’autre au niveau de la presqu’île du Sud. Tous nos départements, hormis le Centre, sont exposés au séisme et au tsunami.

« Les autorités sont obligés de prendre des mesures ponctuelles quoique impopulaires pour protéger certaines zones. Le bilan du passage des trois derniers cyclones sur Haïti interpelle notre conscience. Nous vivons une période très difficile et nous devons agir. Le compte à rebours a commencé. La nature nous demande des comptes. Il faut agir pour sauver ce qui peut encore l’être », soutient Patrick Charles.

jeudi 25 septembre 2008

Le dauphin, nouvel esclave?

L’intelligence des animaux autres qu’humains n’est pas une nouveauté. Le fait que cette intelligence soit hiérarchisée selon les espèces, dans une optique d’exploitation, n’est pas une nouveauté non plus : ainsi les ruminants seraient, parait-il, « stupides » tandis que les dauphins sont très intelligents.

Les ruminants pourraient donc être tués et mangés, tandis que les dauphins pourraient servir, notamment l’armée, pour placer des mines par exemple. Des dauphins ont par exemple été utilisés encore tout récemment par l’armée américaine lors de la guerre contre l’Irak.

On peut voir sur cette page de très nombreuses photos et explications de l’utilisation militaire du dauphin. La page wikipédia est également assez bien documentée, avec de nombreux liens.

Le dauphin a ainsi un statut particulier, de plus en plus mis en avant, motivé bien entendu par sa possible utilisation. L’article ci-dessous traite de cette question, et met en évidence le fait que plus on est « intelligent » plus on aurait droit à  un tant soit peu d’égard et l’on prendrait de « l’importance » aux yeux de l’humanité, car on serait mieux à même de la servir.

Selon les chercheurs des universités d’Atlanta et de Los Angeles, les dauphins devraient bénéficier de droits spéciaux à cause de leur intelligence, bien supérieure à celle des autres animaux.

Les dauphins sont dotés d’une intelligence qui les rend conscients de leur situation : ils peuvent réfléchir à une situation future, ont une grande mémoire, se reconnaissent devant un miroir, sont capables d’utiliser des outils…

Les dauphins du genre Tursiops, les plus connus mais aussi les plus doués, font ainsi concurrence au chimpanzé, considéré comme l’espèce animale la plus intelligente directement après l’homme et qui peut atteindre la capacité intellectuelle d’un enfant de 5 ans. C’est pourquoi, d’après les scientifiques, les dauphins ne devraient pas être enfermés dans des parcs animaliers ou pire, servir de nourriture.

Pour les experts, ces cétacés devraient être considérés comme des « personnes non humaines ». Chaque année, environ 10.000 dauphins sont tués, principalement lors de pêches au chalut ou simplement pour servir de nourriture pour les humains et les chiens. Afin d’éviter ou du moins limiter le massacre et toute la souffrance morale que peuvent endurer ces animaux, les chercheurs se prononcent afin qu’ils puissent bénéficier de droits particulier à leur espèce.

Alors, au lieu de laisser ces cétacés vivre paisiblement leur vie dans les océans, on a fait des expériences sur eux afin de prouver leur intelligence, qui est reconnue depuis bien longtemps d’ailleurs – une démarche qui a comme but véritable de voir comment les dauphins peuvent être utilisés par les êtres humains, et intégrés donc dans la société de cette manière.

Maintenant que l’on a prouvé via ces expériences que « Les dauphins [Tursiops] sont dotés d’une intelligence qui les rend conscients de leur situation : ils peuvent réfléchir à une situation future, ont une grande mémoire, se reconnaissent devant un miroir, sont capables d’utiliser des outils… », on veut nous faire croire que les dauphins seront davantage protéger pour leur intelligence, qui les met automatiquement sur un piédestal, alors qu’en fait il s’agit de dire qu’ils sont intelligents pour les intégrer dans toujours plus d’utilisations pratiques.

Il faut vraiment voir que le seul but de ce discours sur les « droits » des dauphins est leur intégration dans l’exploitation animale, en voilant cette réalité derrière la protection animale. C’est bien le sens caché des mots suivants: « Afin d’éviter ou du moins limiter le massacre et toute la souffrance morale que peuvent endurer ces animaux, les chercheurs se prononcent afin qu’ils puissent bénéficier de droits particulier à leur espèce. »

Car il serait bien naïf de penser qu’une société où l’exploitation animale est la règle va s’intéresser réellement au sort des dauphins.

La preuve en est qu’alors, s’il était cohérent et sincère, ce refus de la non-considération des animaux serait général et ne concernerait alors pas simplement les dauphins, mais tous les animaux. On avancerait vers le véganisme, vers la libération animale.

Afin d’éviter cela justement, l’exploitation animale raisonne en terme d’intelligence, un critère permettant une hiérarchie et la mise en avant, indirecte, de l’utilité.

Quand on lit la citation de l’article « C’est pourquoi, d’après les scientifiques, les dauphins ne devraient pas être enfermés dans des parcs animaliers ou pire, servir de nourriture. Pour les experts, ces cétacés devraient être considérés comme des « personnes non humaines ». » il y a de quoi s’arracher les cheveux, car seuls les animaux qui ont le privilège d’être reconnus comme intelligents auraient dans cette logique le privilège d’avoir un tant soit peu d’égard.

Face à cette stupide hiérarchie où la seule référence de base est l’intelligence de l’être humain qui sait tout et décide de tout, on peut se demander ce que signifie l’attitude d’une mère gnou (qui a la triste et fausse réputation d’être un animal « bête ») qui charge un lion afin de sauver son bébé des crocs du félin.

Celles et ceux qui ne daignent pas reconnaitre une once d’intelligence chez les autres animaux diront là qu’il s’agit simplement d’un acte instinctif. Mais ces gens qui refusent de reconnaître de l’intelligence aux autres animaux en accordent aux dauphins – une contradiction qui montre que la motivation réelle est l’intérêt pratique.

Que diraient pourtant ces fameux scientifiques des corbeaux qui fabriquent des outils afin de récupérer des insectes coincés dans une branche d’arbre?

Que dire aussi des animaux qui sentent leur mort approcher et qui s’isolent ou refusent tout traitement, tout soin ou qui aident le congénère malade dans ses derniers instants, ou encore des mères qui n’arrivent pas à quitter le corps sans vie de leur enfant?

La solidarité, la compassion, la curiosité qui sont des qualités présentes chez les animaux, ne sont-elles pas le fruit de l’intelligence?

L’exploitation animale préfère se voiler la face, raisonner de manière purement insensible, avec comme seule critère: l’utilité et ses mécanismes, la capacité à exploiter.

Grâce à cette vision du monde, les volailles qui n’ont pas le mérite d’être considérées comme « intelligentes » vont continuer à se faire exploiter et tuer pour leur chaire et leurs œufs.

Toute cette hypocrisie ne sert encore et toujours qu’à se donner bonne conscience, et pour exploiter. Il faut arrêter de considérer les animaux comme des ressources exploitables, qui ne ressentent rien et n’ont conscience de rien !

Il faut aussi arrêter avec ces réformes inutiles qui ne sont que du vent, ou des manoeuvres pour augmenter l’exploitation des animaux.

Que le chimpanzé soit plus intelligent que l’âne, que l’âne soit plus intelligent que le cochon d’inde n’est pas le problème et le degré d’intelligence de chaque être poilu, à écailles, à plumes n’a aucune importance quand on se préoccupe de leur sort et qu’on les respecte.

Il s’agit de laisser les animaux là où ils sont, chez Gaïa!

La Veggie Pride assume et largue le véganisme

La Terre d’abord a toujours critiqué et rejeté la Veggie Pride. On peut trouver ici un article de 2009 où il est parlé de supercherie religieuse.

Grosso modo la critique principale était la suivante: « le summum de l’anti-matérialisme de la Veggie Pride: mettre sur le même plan, oui sur le même plan, les personnes végétariennes et les vegans. »

Certains ont pu trouver notre position « sectaire ». Le même point de vue peut exister sur certaines de nos positions. Mais pourtant, en l’occurrence, quelle est la réalité?

La réalité est que voici ici l’appel de la Veggie Pride pour 2010, et on peut voir que nous avions raison. La Veggie Pride a carrément largué tout lien possible avec le véganisme, la Veggie Pride a effacé toute référence au végétalisme, devenant au grand mieux une sous-pratique du végétarisme, mis en avant comme la vraie démarche servant vraiment les animaux.

D’habitude il est parlé de végéta*isme, pour jongler entre végétarisme et végétalisme, et là même pas. L’aspect « fierté végéta*ienne » – construction intellectuelle totalement absurde – a disparu et l’histoire est même refaite: la Veggie Pride n’aurait jamais été qu’une manifestation pour montrer le refus de manger « de la viande, du poisson. »

Évidemment ce changement ne va pas sans mal et sans certaines contradictions… contradictions montrant bien que les végétaliens ne sont au mieux qu’un appendice des végétariens.

C’est une rupture ouverte avec le véganisme; pour faciliter la lecture et le repérage de cet aspect, on trouvera en gras les passages très « significatifs. »

Bonjour à toutes et à tous,

La petite équipe de la Veggie Pride française a le plaisir de vous donner rendez-vous pour manifester publiquement notre solidarité avec les animaux :

– en France, le samedi 15 mai à Lyon ;

– en Italie, le samedi 15 mai à Milan.

La Veggie Pride réunit depuis 2001 des personnes souhaitant exprimer publiquement leur refus de consommer de la viande, du poisson et, pour certains, d’autres produits d’origine animale, dans l’intérêt des animaux.

En attendant ce rassemblement des végétariens et végétaliens pour les animaux, voici deux vidéos inédites rendant compte de la Veggie Pride 2009 :

vidéo de Célia ;

vidéo de Julien.

Par ailleurs, nous tenons à ce que la Veggie Pride garde sa spécificité : il ne s’agit pas d’une manifestation visant à promouvoir un mode de vie, en communiquant sur les multiples raisons d’être végétarien, reléguant les animaux victimes de la consommation de viande au second plan. La Veggie Pride est une manifestation unitaire, qui réunit des individus de tous horizons, qui n’ont pour seul point commun que celui d’être végétariens pour les animaux.

Nous refusons de réduire le carnivorisme à une question personnelle, minimisant les conséquences de nos choix alimentaires. Nous n’avons rien contre les manifestations comme les Veggie Parade, telles celles de New York ou de Birmingham.

Mais nous sommes opposés à ce qu’elles reprennent le nom de Veggie Pride (Parade), alors qu’elles acceptent des carnivores en leur sein, qu’elle ne s’assurent pas que le message central est bien relatif à la question animale, et qu’elles ne revendiquent pas des droits pour les végétariens — dans la mesure où ces droits profitent indirectement aux animaux mangés. Il nous importe que la Veggie Pride reste une manifestation de végétariens, de personnes qui ont consciemment changé leurs pratiques pour cesser de cautionner l’exploitation et la mise à mort des animaux.

La Veggie Pride se concentrera cette année uniquement autour d’une marche solennelle. Nous encourageons les personnes souhaitant organiser des débats et repas/rencontre/fête durant ce week-end à publier leurs propositions sur le forum des petites annonces.

Pour finir, à l’occasion de la dixième Veggie Pride, nous avons à cœur de développer le sujet de la végéphobie. La Veggie Pride a permis à de nombreux végétariens d’assumer leur choix, de libérer leur parole, de pousser la réflexion. Beaucoup d’entre nous sont, ou ont été, isolés ; cet isolement tend à rendre plus efficaces les tentatives végéphobes qui déstabilisent ou remettent en cause. Pour mettre en évidence puis analyser des cas de végéphobie, nous avons créé un blog qui sera régulièrement alimenté : n’hésitez pas à nous envoyer des informations qui vous semblent intéressantes à publier et à laisser des commentaires.

En espérant vous voir nombreuses et nombreux à Milan ou à Lyon en mai prochain.

L’équipe d’organisation de la Veggie Pride 2010marche de solidarité avec les animaux victimes de l’élevage et de la pêche

LTD a eu raison de préserver une optique différente, de ne pas foncer dans le délire Veggie Pride, qui a été contreproductif pour le véganisme. Rappelons que les végétariens sont partie prenante de l’exploitation animale. Seul le véganisme est une démarche correcte et cohérente. Le lait et le fromage utilisés par les végétariens viennent de l’exploitation animale, et nécessitent la mort des enfants des vaches (voir ici notre tract sur cette question).

Le végétarisme n’a plus aucun sens à notre époque, alors que le véganisme correspond à l’exigence éthique dont nous avons besoin, contre l’exploitation animale, pour la libération animale, pour la libération totale!

Quand les bobos de Terra eco censurent l’ALF et l’ELF…

Nous avions déjà parlé du film Avatar avant sa sortie, eh bien le site Terra eco en parle dans un article intitulé Les éco-terroristes et cigarettes d’Avatar soulèvent la controverse.

Terra eco est en fait une revue (sur papier et sur le net), qui veut « replacer l’humain et l’environnement au cœur de l’économie. »

L’article parle des protestations des associations anti-tabac aux USA, une actrice fumant une cigarette dans le film, ce qui est critiquable il est vrai, mais là n’est pas le plus intéressant dans cet article.

Car l’article de Terra eco reprend en fait surtout le contenu d’un article paru sur le site Green is the new red, qui racontre comment certains conservateurs aux USA accusent le film de promouvoir l’éco-terrorisme.

Mais une étrange censure a eu lieu dans cet article… Une censure très révélatrice!

Citons l’article en entier d’abord (en fait, la partie sur le tabac en moins):

Terrorisme vert ?

Mais si le débat sur la mauvaise influence d’Hollywood en la matière n’est pas nouveau, Avatar s’est également attiré les foudres de certains conservateurs qui accusent le film d’inciter à l’éco-terrorisme.

A l’origine de cette accusation ? Le fait que le héros du film, un marine paraplégique, s’insurge contre les siens (des vilains qui veulent détruire l’univers splendide de Pandora pour s’emparer d’un minerai rare) et prend la défense des autochtones afin de sauver leur planète. Un scénario comme Hollywood en est friand.

Will Potter, auteur du blog « Green is the New Red », aime à comparer l’acharnement de certains conservateurs contre les défenseurs de l’environnement à la sombre période du maccartisme, la chasse aux sorcières des années 50 qui ciblait les sympathisants communistes.

Il cite par exemple un article de Richard Swier, le rédacteur du magazine en ligne Red County, ancien lieutenant-colonel de l’armée américaine, qui va jusqu’à affirmer qu’Avatar encourage l’usage de la force contre les sociétés minières et que ce film n’est rien d’autre qu’un outil de recrutement pour les associations écolos de la planète de Greenpeace au Sierra Club.

« Avatar est l’exemple type du film hollywoodien où un groupe qui se sent menacé par un autre a recours à la violence pour se défendre. S’il est vrai que les autochtones de Pandora n’hésite pas à recourir à la violence pour sauvegarder leur univers, il est évidemment absurde de parler d’éco-terrorisme d’autant plus que, dans la vraie vie, les militants des associations écologiques ont rarement recours à la violence, les plus radicaux allant au pire jusqu’à brûler des 4×4 », nuance Will Potter.

Seulement voilà, ce n’est pas du tout ce que dit l’ancien soldat, ni l’article sur le site Green is the new red (le tout étant visible ici).

L’ancien soldat dit que « AVATAR est la célébration et un moyen de recruter pour l’ELF, l’ALF, Greenpeace et les Sierra Clubs de par le monde. »

La partie sur l’ELF et l’ALF, bien entendu mis en avant comme la principale menace, a disparu dans l’article de Terra eco…

L’article de Terra eco dit également que Will Potter, qui tient le blog Green is the new red, nuancerait comme quoi « dans la vraie vie, les militants des associations écologiques ont rarement recours à la violence, les plus radicaux allant au pire jusqu’à brûler des 4×4. »

Or, Will Potter ne dit pas du tout cela ! Il aurait du mal à le dire, car l’ELF et l’ALF ont mené des attaques parfois bien plus grandes.

On peut d’ailleurs voir justement, dans l’article posté il y a seulement quelques jours sur le site Voice of the Voiceless, les photos de la destruction en 1997 par l’ALF de la plus grande usine nord-américaine de nourriture pour les élevages d’animaux destinés à être assassinés pour la fourrure (un million de dollars de dégâts).

On ne s’étonnera donc pas si Will Potter ne parle pas du tout des 4×4 dans l’article, mais bien de l’ALF et de l’ELF!

Et il dit simplement qu’il ne s’agit pas de terroristes, car ils n’ont jamais porté atteinte à la vie humaine.

Will Potter explique concrètement que cette accusation de terrorisme a son origine dans le fait que ces mouvements sont une cause juste: « le mouvement environnemental radical est une menace non pas pour ses tactiques, mais pour ses croyances. »

Rien à voir avec ce que dit l’article de Terra eco, qui fait le tour de force d’ « oublier » l’ALF et l’ELF alors que justement le principe du site Green is the new red est de défendre l’ALF et l’ELF en tant que composants (illégaux) du mouvement global pour les animaux et l’environnement…

Le WWF idéalise le passé et la pêche traditionnelle pour nier l’actualité de la question végane

Le WWF est une organisation très connue quand on s’intéresse à la défense de la nature; pourtant bien souvent on sait que le panda est son logo, on sait moins que cette organisation a un budget de quasiment 450 millions d’euros par an.

Un chiffre énorme, qui s’explique par le fait que le WWF est une organisation reconnue par les institutions, car totalement imbriqué dans les politiques des différents Etats et en opposition complète à la libération animale. D’où une reconnaissance admise sans soucis. Le WWF a des partenariats avec Carrefour, Tetra Pak, La Poste, Ikea, Orange, Sony, Pimkie, Aéroports de Paris, etc.

Le WWF a ainsi des objectifs flous et acceptables au sein du système actuel:

« Stopper la dégradation de l’environnement dans le monde et construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature : en préservant la biodiversité du globe, en garantissant une utilisation durable des ressources naturelles renouvelables ; en encourageant les mesures destinées à réduire la pollution et la surconsommation. »

Ce qui n’engage à strictement rien en soi, et de fait dans les années 1970, la crise de l’environnement était dû pour le WWF à… l’explosion démographique.

On ne s’étonnera donc pas de la « Supplique pour le thon rouge » parue dans le Journal du dimanche (on peut également la lire sur le site français du WWF). Le document a comme auteurs la présidente française du WWF (Isabelle Autissier) et le directeur général (Serge Orru). On remarquera que niveau « subversif » les deux ont déjà la Légion d’Honneur.

La « supplique » appelle la France à soutenir l’interdiction européenne de commerce de thon rouge. La raison: si on continue d’en manger trop aujourd’hui, on ne pourra plus en manger demain!

On trouve donc dans cette « supplique » un appel aux institutions, avec un réformisme visant à perpétuer l’exploitation animale:

« Monsieur le Président de la République, graciez ce géant des mers ! Les générations futures vous en seront reconnaissantes. »

Au lieu de s’orienter vers la compréhension générale de la situation des animaux sur notre planète, et donc d’aller vers le véganisme, le WWF veut retourner en arrière.

C’est un excellent exemple de comment la « protection animale » n’est que le masque d’une opposition complète à la libération animale.

Pour le WWF, dans un grand élan nostalgique et délirant, il s’agit :

« de ne pas mettre un terme à cette formidable et très ancienne relation qui lie les peuples méditerranéens et le thon rouge. C’est l’unique chance pour sauver à terme la pêche artisanale. »

Le passé est systématiquement idéalisé, c’est une vision réactionnaire avec donc forcément une touche de racisme encore une fois anti-japonais comme bien souvent dans ces cas-là:

« Ce majestueux grand prédateur est encore présent dans nos océans grâce à un délicat équilibre entre pêche traditionnelle et respect de l’espèce. Cette relation entre l’homme et l’animal dure depuis 5000 ans. Malheureusement, sa survie est aujourd’hui menacée par le déploiement, ces dernières décennies, d’une pêche intensive, basée sur le profit à court terme répondant à une demande forte du marché japonais. »

Le véganisme dit justement, à l’inverse du WWF, qu’il en est assez de cette relation « entre l’homme et l’animal » telle qu’elle existe depuis 5000 ans. Il est temps d’en revenir aux valeurs d’avant ces 5000 ans – c’est-à-dire celle du matriarcat, du respect de la vie dans l’égalité – mais dans notre époque actuelle, en rejetant toute oppression et toute exploitation.

C’est la grande question du 21ème siècle et c’est ainsi qu’il faut la poser: pour la libération totale!

Ecomiam.com: cauchemar moderne et ancien à la fois de l’agrobusiness à l’assaut de l’économie

Nous l’avons dit à plusieurs reprises sur LTD: la situation des animaux ne vient pas seulement de l’oppression, elle se fonde surtout sur l’exploitation. Voici un exemple avec quelque chose de nouveau qui va malheureusement s’élargir et qui témoigne bien que nous ne devons pas regarder en arrière, mais envisager un autre futur.

Car voici en effet un phénomène nouveau, en passe de se généraliser: les camions frigorifiques itinérants.

Le principe de la vente itinérante existe encore pour certains secteurs économiques (la quincaillerie par exemple, mais également il n’y a pas si longtemps par exemple pour la distribution d’aliments du Vietnam pour les gens originaires du Vietnam dispersés en France).

Mais là l’idée est de généraliser cette pratique pour les cadavres, en s’appuyant sur l’idée d’être « en relation direct avec les producteurs » et d’ainsi rassurer les consommateurs.

En gros, l’idée est de combiner la modernité capitaliste barbare et l’idéologie du terroir et de la production locale. Un cauchemar.

Et l’entreprise qui se lance prévoit un énorme succès pour ses surgelés d’animaux assassinés. Le chiffre d’affaires de 2009 a été de 1,8 millions d’euros, et ce qui est prévu est édifiant: 18 millions d’euros en 2010, 45 millions d’euros en 2011 et 55 millions d’euros en 2012!

Il faut dire que ce programme de vente de cadavres profite d’une industrie puissante: Tilly-Sabco. Tilly-Sabco c’est la production de mort de 45 000 tonnes de poulets surgelés entiers et 6 000 tonnes de saucisses de poulets, principalement pour l’exportation (Moyen-Orient et Dom-Tom) avec d’ailleurs une aide de 20,52 millions d’euros par la Politique Agricole Commune…

Son PDG, Daniel Sauvaget, qui en détient 60 % du capital depuis le 1er août 2008, a décidé d’agir en France également, et a lancé Ecomiam.com.

Les camions remplis de surgelés de cadavres passeront ainsi deux fois par mois dans les villes de plus de 100.000 habitants, et une fois par mois dans les villes plus petites. Le mot d’ordre est « Du producteur au congélateur » et sera réalisé dans 180 villes en France d’ici la fin de cette année.

L’objectif: distribuer de la mort, mais de la mort en masse. Car la mort rapporte et on peut donc intensifier la production, pour abaisser les prix, et vendre plus en écrasant la concurrence. A titre indicatif, voici le prix des êtres vivants concernés: « 10 poulets de 1,2 kg (4 portions par poulet) = 26,90 TTC. » L’entreprise ne vend en effet que des lots, et on trouve également « 4,32 kilos pour le bœuf (bifteck haché) à 5,90 euros le kilo » et « 6 kilos en porc (côtes de porc et rôti) à 4,48 euros le kilo. »

Voici un nouvel aspect de la société française qui se précise, et qui montre bien que la libération animale va de pair avec la libération de la Terre: au lieu que les villes se fondent dans les campagnes, le capitalisme transforme les campagnes en monstrueuses annexes de villes de plus en plus invivables.

Et dans tous les cas si l’on veut une société différente, sans exploitation, impossible de ne pas voir l’ampleur que prend l’industrie de l’exploitation animale dans notre société.

Une industrie de l’exploitation animale qui prend tellement d’importance d’ailleurs que l’ANIA – l’Association Nationale des Industries alimentaires – a quitté le syndicat patronal, le MEDEF.

Le communiqué de départ est très clair quant aux ambitions de l’agro-business:

L’ANIA ne se retrouve plus dans l’organisation actuelle, héritée de l’immédiat après guerre.

Par cette décision, l’ANIA réaffirme également la spécificité du secteur agroalimentaire, qui n’est pas suffisamment prise en compte par le MEDEF. A mi-chemin entre industrie et agriculture, le secteur agroalimentaire rencontre des problématiques tout à fait particulières.

Il est pourtant un acteur économique et social majeur, qui doit être reconnu en tant que tel. Première industrie française en termes de chiffre d’affaires (162,9 milliards d’euros en 2008), l’agroalimentaire est également le second employeur industriel français (412. 500 salariés) et participe à la balance commerciale de la France, avec un solide positif de 6,6 milliards d’euros.

En clair les temps ont changé et l’agro-business a une telle importance qu’elle veut plus de pouvoir. Cette dimension, chaque personne voulant la libération animale doit la comprendre! La protection animale n’a aucun sens ni aucune chance d’arriver à quoi que ce soit; la libération animale est la seule option possible car révolutionnaire! Nous devons stopper ce cauchemar!

Nous avons des tyrans parce que nous en sommes / Et la cage qui pend au seuil de ta maison Vit, chante, et fait sortir de terre la prison

Voici un poème de Victor Hugo, intitulé Liberté, qui traite justement du rapport entre la prison et l’oiseau en cage. Pour faciliter la lecture, le texte a été découpé en strophes.

Liberté

De quel droit mettez-vous des oiseaux dans des cages ?
De quel droit ôtez-vous ces chanteurs aux bocages,
Aux sources, à l’aurore, à la nuée, aux vents ?
De quel droit volez-vous la vie à ces vivants ?

Homme, crois-tu que Dieu, ce père, fasse naître
L’aile pour l’accrocher au clou de ta fenêtre ?
Ne peux-tu vivre heureux et content sans cela ?
Qu’est-ce qu’ils ont donc fait tous ces innocents-là

Pour être au bagne avec leur nid et leur femelle ?
Qui sait comment leur sort à notre sort se mêle ?
Qui sait si le verdier qu’on dérobe aux rameaux,
Qui sait si le malheur qu’on fait aux animaux

Et si la servitude inutile des bêtes
Ne se résolvent pas en Nérons sur nos têtes ?
Qui sait si le carcan ne sort pas des licous ?
Oh ! de nos actions qui sait les contre-coups,

Et quels noirs croisements ont au fond du mystère
Tant de choses qu’on fait en riant sur la terre ?
Quand vous cadenassez sous un réseau de fer
Tous ces buveurs d’azur faits pour s’enivrer d’air,

Tous ces nageurs charmants de la lumière bleue,
Chardonneret, pinson, moineau franc, hochequeue,
Croyez-vous que le bec sanglant des passereaux
Ne touche pas à l’homme en heurtant ces barreaux ?

Prenez garde à la sombre équité. Prenez garde !
Partout où pleure et crie un captif, Dieu regarde.
Ne comprenez-vous pas que vous êtes méchants ?
À tous ces enfermés donnez la clef des champs !

Aux champs les rossignols, aux champs les hirondelles ;
Les âmes expieront tout ce qu’on fait aux ailes.
La balance invisible a deux plateaux obscurs.
Prenez garde aux cachots dont vous ornez vos murs !

Du treillage aux fils d’or naissent les noires grilles ;
La volière sinistre est mère des bastilles.
Respect aux doux passants des airs, des prés, des eaux
Toute la liberté qu’on prend à des oiseaux

Le destin juste et dur la reprend à des hommes.
Nous avons des tyrans parce que nous en sommes.
Tu veux être libre, homme ? et de quel droit, ayant
Chez toi le détenu, ce témoin effrayant ?

Ce qu’on croit sans défense est défendu par l’ombre.
Toute l’immensité sur ce pauvre oiseau sombre
Se penche, et te dévoue à l’expiation.
Je t’admire, oppresseur, criant : oppression !

Le sort te tient pendant que ta démence brave
Ce forçat qui sur toi jette une ombre d’esclave
Et la cage qui pend au seuil de ta maison
Vit, chante, et fait sortir de terre la prison.

La fausse opposition animaux / humains: quelques exemples très parlant

Avec la crise économique revient d’autant plus l’argument absolument ridicule comme quoi, si l’on défend les animaux, on fait cela contre l’humanité.

Et malheureusement cette vision primitive opposant l’humanité aux animaux est très ancrée. Et elle le sera tant que nous ne mettrons pas en avant le projet de la libération totale, tant que ne sera pas compris qu’il est absurde d’imaginer une amélioration sociale comme possible sans comprendre la signification de la libération animale et de la libération de la Terre.

Il faut vaincre le préjugé opposant animaux et humains, préjugé dont voici ici trois exemples très récents et terriblement parlant.

Tout d’abord, voici la dernière campagne de l’Observatoire Internationale des Prisons. L’OIP est « une organisation militante et s’institue en contre-pouvoir citoyen vis-à-vis de l’institution carcérale. » Elle mène donc certainement une lutte courageuse et correcte.

Pourtant la campagne de l’OIP a un côté véritablement honteux. Le pire est que l’OIP mène très rarement campagnes, considérant que son travail est d’informer et de lutter, pas de s’adresser à l’opinion publique directement ou de manière trop abstraite. La campagne a donc été longuement théorisée, et elle est justifiée point par point par l’OIP…

Voyons d’abord l’affiche, ensuite comment l’OIP s’explique…

Il est donc écrit:

« Si ça peut vous aider à donner, dites-vous que cet homme est un chien. »

Et en-dessous:

« L’Observatoire Internationale des Prisons agit pour le respect des droits et de la dignité des personnes détenues, parce qu’il n’accepte pas que des hommes et des femmes puissent être traitées comme des animaux en cage. »

Ainsi, pour l’OIP que des animaux soient en cage est acceptable, cela fait partie de la normalité. Ce ne serait pas un problème, et cela n’aurait rien à voir avec les prisons, ou ce que les prisons devraient être.

C’est totalement absurde et on se demande tout de même s’il y a une réflexion sur l’incarcération au sein de l’OIP, parce qu’il est tout de même évident qu’une société qui met un oiseau en cage fera de même pour un être humain, parce que l’enfermement est vu comme une valeur en soi.

La prison, les cages, tout cela revient au même, c’est le même principe. Le pire et là l’OIP se moque totalement du monde, c’est qu’il est bien connu que Hugo a critiqué la prison justement en s’appuyant sur l’exemple des oiseaux en cage.

Si l’on connaît l’histoire des prisons et de leur critique, on ne peut donc même pas dire que nos remarques soient une critique totalement décalée. C’est tout de même la base d’une réflexion sur l’enfermement…

Mais ce n’est pas le point de vue de l’OIP, qui l’assume d’ailleurs totalement dans sa présentation de la campagne:

Il parait inconcevable de renoncer à solliciter le soutien financier du « grand public » au prétexte d’une possible nouvelle déconvenue. Nous le faisons cette fois en rappelant la nécessité de ne pas insulter l’avenir, c’est-à-dire en l’invitant à refuser avec nous que des hommes et des femmes puissent être traités comme des animaux en cage.

Dans le même genre, il y a l’interview sur le site de l’OIP du responsable de l’agence de pub qui a produit l’affiche. Celui-ci se croit très radical en expliquant que les détenus ne sont pas comparables « à des bêtes, à des monstres ! »

C’est dans l’autre sens qu’il fallait aller: ce n’est qu’en comprenant la libération animale qu’on comprend la dimension énorme de l’exploitation et de l’oppression…

Car il n’y a pas de « bêtes » ni de « monstres. »

Malheureusement, le mode de pensée erroné est bien ancré. D’ailleurs suivant exactement la même manière de penser opposant animaux et humains, il y a la campagne elle aussi récente d’Amnesty International: Dog’s Life. On peut voir la vidéo ici et elle vaut le coup d’oeil.

La campagne d’Amnesty est immonde: y est opposé un chien vivant de manière luxueuse, en fait comme un humain très riche et assez aristocratique, à un humain SDF fouillant les poubelles.

Comme on le voit bien, on a encore l’opposition compassion pour les animaux / compassion pour les êtres humains. Il faudrait aider les uns, ou bien les autres, mais les deux n’auraient rien à voir…

N’importe quoi!

Pour finir, voyons un exemple très différent. Il y a en ligne une très intéressante interview, « Les plantes, on les a laissées tomber. »

De qui, ce n’est pas précisé, c’est dommage… mais peu importe, il faut vraiment le lire, il a un grand intérêt, il parle des plantes, de leur valeur, de ce qu’on leur doit, il met en en avant les végétaux.

Et pourtant même là il y a des propos hallucinants, du type:

Supposez qu’on supprime les plantes, on ne tiendrait pas une semaine. Supprimer les animaux serait désolant, j’en serais très triste, mais il ne se passerait rien de fâcheux.

En fait, dans l’interview, les animaux sont opposés… aux végétaux. Il y a d’autres passages, où l’on apprend que la SPA ferait de la concurrence aux plantes, que les humains ne voient pas les plantes à cause des animaux, etc.

Incapable d’envisager la libération de la Terre, la personne attaque les animaux, comme si les animaux étaient responsables de l’assassinat planétaire des végétaux!

Car en réalité, bien sûr, les humains ne voient ni les plantes ni les animaux, à part pour les exploiter. Si la personne interviewée assumait son discours pro végétaux, elle ne placerait pas ses espoirs dans l’utilisation des plantes par… les firmes pharmaceutiques!

Tout cela montre très bien que tout est relié, et que la libération totale, c’est la libération animale, la libération de la Terre, la libération humaine. C’est la compréhension de ce qu’est Gaïa!

Multiples actions de l’ALF en France

Voici différents communiqués de l’ALF, qui évidemment proviennent tous du site Bite Back! A noter également que pour les actions incendiaires contre les camions frigorifiques, des photos sont disponibles ici.

Premier communiqué:

ALF VS ABATTOIR de cochons dans le 78.

Dans les derniers jours du mois de novembre 2009, le Front de Libération des Animaux a rendu visite à l’abattoir de cochons « Guy Harang » à Houdan en région parisienne.

Dans cet abattoir, les animaux arrivent vivants dans des camions de transport et seules leurs carcasses ressortent dans des camions frigorifiques.

Après plusieurs repérages (rythmés par les coups de fusils des chasseurs voisins) au cours desquels nous avons vu et entendu hurler les animaux au seuil de la mort, nous avons accompli notre mission :

Malgré des conditions climatiques difficiles, plusieurs camions frigorifiques garés dans le parking ont été incendiés.

Rien n’arrête l’ALF !

Photos de l’opération sur www.directaction.info

Second communiqué:

Des nouvelles du Front!

Dans la nuit du samedi 2 Janvier 2009 au dimanche 3, nos amis Cuir et Fourrure du Front de Seine quai André Citroën, 75015 PARIS, ont reçu la visite du Front de Libération des Animaux.

Depuis plusieurs semaines, les radios diffusent en boucle des publicités de cette chaine de magasins ventant le port ignoble de manteaux de fourrure et autre cuirs qui coûte en toute simplicité la vie de dizaines d’animaux par pièce. Saoulé, le Front à choisi l’action :

Projection de peinture noire indélébile, tags sur les vitrines et l’ensemble de la devanture, serrures engluées, deux pavés projetés contre les vitrines.

Bilan économique très positif pour le serrurier, vitrier et les nettoyeurs appelés le dimanche!

Séduits à notre manière par leurs publicités, nous ne cesserons jamais nos actions tant que de tels magasins auront pignon sur rue et que des petites bourgeoises choisiront d’arborer fièrement des pièces d’abattoir.

L’action doit continuer.

ALF France, www.directaction.info

Brigitte Bardot et l’association Sea Shepherd: la schizophrénie du pacifisme guerrier

Voici une information reçue suite à l’article sur l’éperonnage d’un Bateau de l’association Sea Shepherd: le communiqué de la Fondation Brigitte Bardot.

Le voici, avec à la suite trois critiques dont une sur le jeu très pervers du « pacifisme guerrier » – jeu très pervers et très révélateur.

Après l’éperonnage, en Antarctique, du catamaran de l’organisation Sea Shepherd par un baleinier japonais, la Fondation Brigitte Bardot renouvelle son soutien au « berger des mers »

La réaction de Brigitte Bardot après cette nouvelle agression :

Nous ne devons plus tolérer ces attaques permanentes des navires japonais au cœur même d’un sanctuaire baleinier censé protéger les espèces menacées. Des sanctions doivent être prises à l’encontre de ces tyrans des mers qui ne respectent rien ni personne.

Le gouvernement français est à l’initiative du sanctuaire en Antarctique alors il doit réagir et dénoncer fermement cette intolérable violation. Je trouve invraisemblable que les règles internationales soient bafouées dans l’indifférence de tous et suis très admirative de l’action menée par Paul Watson qui pallie aux manquements coupables des gouvernements.

Il m’a accueillie, il y a 33 ans, sur la banquise canadienne pour dénoncer le massacre des phoques alors il me revient aujourd’hui de lancer un appel à la générosité publique en faveur de ce type formidable et de son équipe courageuse.

Dans l’urgence, ma Fondation vient de débloquer 20 000 € pour aider Sea Shepherd mais cette somme reste bien insuffisante devant les dégâts occasionnés par l’attaque du baleinier japonais. Nous devons former une chaîne internationale pour soutenir cette organisation et lui permettre de poursuivre sa mission pacifiste car si le bon sens ne l’emporte pas, alors nous n’aurons pas d’autres choix que de nous battre à armes égales face aux navires de guerre qui répandent la mort dans les mers et océans du globe.

Brigitte Bardot

Présidente

Absolument tous les défauts se retrouvent dans ce communiqué. Énumérons les pour bien être le plus clair possible.

1.Le communiqué attaque les « navires japonais » et en appelle au « gouvernement français. » Cette démarche est fausse: le gouvernement français est (notamment) au service de l’industrie de l’exploitation animale.

Il n’y a pas lieu de le valoriser sous prétexte qu’il « défendrait » les baleines. Il faut bien être naïf, ou de mauvaise foi, pour accorder de la valeur à l’Etat français en ce qui concerne les animaux.

En fait l’explication est que Bardot n’est pas végane et ne fait pas la promotion de la libération animale. Bardot est une institution et ne cherchera pas le clash avec l’industrie de l’exploitation animale, avec l’idéologie dominante.

2.Le communiqué est fondé sur la personnalisation autour de Brigitte Bardot. On passe du communiqué de la fondation à… Brigitte Bardot elle-même, qui en profite pour se mettre en avant en disant qu’elle a connu le dirigeant de la Sea Shepherd il y a 33 ans.

Les animaux passent à l’arrière-plan, au profit de la personnalisation de Brigitte Bardot et de Paul Watson et leur mise en avant.

Ce n’est pas notre point de vue sur ce qu’est une démarche correcte.

Nous sommes contre toute personnalisation, et pour la mise en avant de la libération animale et de la libération de la Terre. Bien entendu on peut parler de gens ayant mené des actions ou émis des idées, des conceptions, mais alors ce sont les actions et les idées qui priment; la vie privée ne doit jamais être mise en avant, les individus doivent s’effacer le plus possible.

Nous sommes là au au service de Gaïa et de ses habitantEs!

3.Le pacifisme et la mythomanie l’emportent. Bardot dit qu’il faut:

« soutenir cette organisation et lui permettre de poursuivre sa mission pacifiste car si le bon sens ne l’emporte pas, alors nous n’aurons pas d’autres choix que de nous battre à armes égales face aux navires de guerre qui répandent la mort dans les mers et océans du globe. »

C’est de la pure mythomanie et des « menaces » ridicules pour se donner un côté « radical. »

C’est même très pervers: d’un côté le pacifisme est totalement mis en avant, et de l’autre la violence est valorisée mais uniquement comme symbole d’une possibilité vague d’assumer ses idées.

En psychologie, cette technique s’appelle la « double contrainte. » Le principe théorique est le suivant: « Une double contrainte désigne deux obligations qui se contrarient en s’interdisant mutuellement, augmentées d’une troisième qui empêche l’individu de sortir de cette situation. »

L’individu prisonnier de cette double contrainte pète alors les plombs, et c’est la schizophrénie.

En clair pour le communiqué de Bardot:

a)d’un côté le pacifisme est la règle absolue (c’est la première obligation),

b)mais de l’autre on donne comme consigne d’être prêt à la guerre totale (c’est la seconde obligation),

c)il faut savoir si le « bon sens » l’emporte ou pas pour savoir si on en reste à a) ou bien si on passe à b).

Le point c) est justement cette troisième contrainte qui empêche l’individu de sortir de cette situation! Cela forme une information contradictoire, insoluble: Bardot pratique très exactement la technique de la double contrainte.

Tout cela pour avoir une image « radicale » et en même temps bloquer toute radicalité possible sur le plan concret.

La compréhension de ce caractère absurde de la position « pacifiste guerrière » de Bardot permet de répondre à un mail très positif et constructif que nous avons reçu, qui pose entre autres la question suivante, très pertinente:

Ne faut-il pas mieux ne pas être irréprochables sur le plan de la démocratie ou de l’alimentation et sauver les espèces qui peuvent encore l’être que d’attendre une hypothétique organisation de masse « vegan » et risquer de ne plus avoir d’espèces à sauver?

La réponse est claire quand on voit le jeu de Bardot avec la « double contrainte. »

Le pragmatisme est sans principes, sans valeurs, il sombre dans la personnalisation, la manipulation, la mise en avant des spécialistes, puis logiquement le mépris pour les gens, la misanthropie.

Les animaux ne sont plus mis en avant comme des sujets, mais se transforment en des objets d’une sorte de vision du monde pessimiste.

On retrouve parfois ce type de démarche chez des personnes véganes: dans ce cas de figure, d’un côté il y a le véganisme, mais de l’autre un mépris complet pour les animaux en tant que réalité.

Les seuls animaux que ces gens trouvent intéressants sont les animaux qui subissent la vivisection ou bien se font tuer dans les abattoirs. Ces gens ne s’intéressent pas aux animaux en général, ils ne s’intéressent qu’à un aspect de la vie animale sur notre planète, pour cultiver une sorte d’isolement, d’élitisme, de sensibilité mi-éthique mi-morbide.

La vie animale ne les intéresse en rien, parce qu’elle ne leur « apporte » rien, leur but étant de se « distinguer. »

Nous sommes il va de soi extrêmement critique par rapport à ce genre d’attitudes, et nous pensons justement que la libération de la Terre est un bon moyen de faire le tri: les personnes aimant vraiment les animaux en général savent qu’il faut lutter pour leurs habitats!

Il n’y a pas de libération animale sans libération de la Terre! Être vegan c’est aimer les animaux!

Il faut s’ouvrir à tous les animaux, reconnaître leur existence, reconnaître l’existence de leurs habitats, reconnaître que l’humanité n’est qu’une composante de notre planète. L’humanité a comme tâche de comprendre sa place et de se mettre au service de Gaïa au lieu de continuer à l’assassiner!

Un bateau de la Sea Shepherd éperonné!

Les baleiniers japonais ont coulé un bateau de la  « Sea Shepherd Conservation Society. » Cette association a été fondée en 1977 par Paul Watson, un ancien de Greenpeace partisan d’actions plus dures. On peut lire ici une interview où il explique sa vision du monde.

Le Sea Sheperd, c’est-à-dire le « berger des mers » est son premier bateau acquis en 1978. Il a immédiatement été un « navire végétarien » et désormais tous les bateaux de la flotte n’ont à bord qu’une alimentation végétalienne (même si les membres de l’équipage ne sont pas forcément vegans, ni même végétariens).

L’association s’affirme ainsi aujourd’hui totalement contre la consommation par l’humanité des animaux de la mer, et est connue pour mener une lutte « musclée » contre la chasse à la baleine, aux phoques, contre la pêche aux requins et contre l’usage des filets dérivants. Les bateaux de l’association pratiquent en fait le rentre-dedans afin d’empêcher les chasseurs de pouvoir mener leurs actions, en s’interposant, jetant des bouteilles d’acide butyrique, débarquant sur les bateaux, confisquant des filets dérivants, voire en coulant des bateaux etc.

Cette fois l’affaire s’est soldée par un éperonnage en bonne et due forme par un bateau japonais, le Shonan Maru N°2. Le bateau éperonné était un nouveau bateau de l’association, l’Ady Gil.

L’Ady Gil était un catamaran ultra moderne, résistant aux glaces de l’Antarctique, capable d’aller à 93 km/h et gagnant ainsi un record du monde en 2008. Il venait d’intégrer en novembre la flotte de la Sea Shepherd et valait un peu moins de deux millions de dollars.

On peut voir ici une vidéo présentant l’Ady Gil et son design futuriste, et ici la vidéo impresionnate de l’éperonnage.

Paul Watson, qui dirige la Sea Shepherd Conservation Society, a affirmé que « Nous livrons désormais une véritable guerre et nous n’avons pas l’intention de céder » et que « Les baleiniers japonais ont provoqué une escalade très violente du conflit. » Il est vrai qu’à voir la vidéo, les six personnes à bord de l’Ady Gil ont eu beaucoup de chance de s’en sortir.

Voici le communiqué de la Sea Shepherd Society, qui dispose d’un site français:

Le célèbre Catamaran est en train de couler dans l’Océan Austral.
Les 6 membres déquipage ont été secourrus par le Bob Barker de Sea Shepherd.

Dans une attaque non provoquée capturée par nos caméras, le navire de sécurité Japonais Shonan Maru 2 a délibérément éperonné le Catamaran de Sea Shepherd l’ Ady Gil et a causé des dommages catastrophiques.
Six membres d’équipage, 4 néo-zélandais, un australien, et un Néerlandais, furent immédiatement secourrus par l’équipage du Bob Barker de Sea Shepherd. Aucun membre d’équipage de l’Ady Gil n’a été blessé.
Il semble que l’Ady Gil sombre, et que les chances de le sauver soient très minces.

Selon un témoin occulaire, le capitaine Chuck Swift sur le Bob Barker, l’attaque s’est produite alors que les deux navires étaient immobiles dans l’eau. Le Shonan Maru 2 a démarré tout d’un coup et a délibérément éperonné l’Ady Gil arrachant 2m 50 de proue. Selon le Capitaine Swift, il ne semble pas que le navire soit récupérable.

“Les baleiniers japonais sont montés d’un cran dans le registre de la violence pour ce conflit, » a déclaré le Capitaine Paul watson. « S’ils pensent que nos deux navires restant vont quitter le Sanctuaire baleinier de l’Océan Austral par crainte de leur extrêmisme, ils se trompent. Nous sommes maintenant véritablement en guerre, et nous n’avons aucune intention de battre en retraite. »

A bord du Steve Irwin, le Capitaine Paul Watson se dirige à 16 noeuds vers la zone, mais il reste 500 miles au Nord. Le Bob Barker a temporairement stoppé la poursuite du Nisshin Maru pour secourrir l’équipage de l’Ady Gil. Les navires japonais ont initialement refusé de répondre aux appels de détresse de l’Ady Gil, avant de finalement répondre. Ils n’ont pas cependant offert assistance ni à l’Ady Gil, ni au Bob Barker.

L’incident s’est produit à 64° 3′ Sud, et 143° 09′ Est.
Jusqu’à ce matin, les Japonais ignoraient complètement l’existance du Bob Barker. Cette toute nouvelle addition à la flotte Sea Shepherd quitta l’île Maurice pour les côtes Antarctiques le 18 décembre, et put avancer le long de la glace par l’Oues tandis que les Japonais s’inquiétaient de l’arrivée du Steve Irwin par le Nord.

« Cela représente une grosse perte pour notre organisation, » a déclaré le Capitaine Watson. « L’ady Gil, anciennement Earthrace, nous a coûté près d’un millions trois cent mille euros. Malgré cela, la perte d’une seule baleine pour nous est plus importante et nous n’aurons pas perdu l’Ady Gil en vain. Cela ne fait que renforcer notre résolution, cela ne diminue pas notre volonté. »

Sea Shepherd Conservation Society demande au gouvernement australien d’envoyer un navire de la Marine Nationale pour restaurer la paix dans les eaux du territoire Antarctique Australien. Nous avons 77 membres d’équipage de 16 nations sur trois navires. 6 d’entre eux étaient sur l’Ady Gil.

21 sont australiens, 16 sur le Steve Irwin, et 5 sur le Bob Barker. Sea Shepherd pense que le gouvernement australien est responsable de la protection de la vie de ses citoyens qui travaillent à la défense des baleines contre les activités japonaises illégales.

« L’Australie doit envoyer un navire de la Marine Nationale aussitôt que possible, pour protéger à la fois les baleines et les citoyens australiens qui travaillent à la sauvegarde de ces baleines, » a déclaré la chef Cuisinière du Steve Irwin, Laura Dakin de Canberra. « C’est le Territoire Antarctique Australien, et je vois des baleiniers japonais faire comme bon leur semble en toute impunité et sans qu’aucun navire australient ne soit présent. Peter Garrett, j’ai une question pour vous: où êtes vous?! »

Il va de soi que la solidarité la plus grande doit aller à l’association Sea Shepherd. Ce qu’elle fait est unique, et certainement précieux.

Faisons ici tout de même quelques remarques constructives et critiques, car certains points sont tout de même problématiques et méritent d’être soulignés.

Il y a en effet un gros souci, c’est le culte du spécialiste. Quand on lit le formulaire d’application pour faire partie des campagnes sur les bateaux, on ne demande nullement d’être vegan.

La technique prime: on cherche des navigateurs, des marins, des ingénieurs, des mécaniciens, des électriciens, des charpentiers/menuisiers, des soudeurs, des pilotes (avion/hélicoptère), des cuisiniers, des médecins, des personnels paramédicaux, des conducteurs de zodiacs, des plonguers, des photographes, des vidéographes, des informaticiens, etc.

Bien sûr, mener une telle campagne sur un bateau nécessite de telles qualités. L’association ne pourrait pas faire ce qu’elle fait sans des exigences strictes.

Mais le côté rentre dedans prime clairement sur le véganisme, et d’ailleurs l’association Sea Shepherd cultive une image romantique, son logo étant par exemple un drapeau pirate avec un crâne. Même si c’est pour critiquer les chasseurs, cela donne quand même l’impression qu’il faille être un « aventurier » pour pouvoir faire quelque chose pour les animaux.

D’un côté c’est formidable, car les animaux marins sont malheureusement difficiles à défendre. De l’autre, cela est très dommage, et va clairement à l’encontre d’une perspective de masse, avec des pratiques décentralisées se fondant sur la vie quotidienne.

D’où, à l’inverse, la mise en avant absolue de Paul Watson. Celui-ci est il vrai une grande figure pour avoir mené 244 voyages en bateau dans le cadre de campagnes, mais quel intérêt y a-t-il de le présenter comme la vraie figure du capitaine de navire, le vrai « Master and Commander » ?

Il y a ici une dimension patriarcale troublante, une dimension individuelle du chef qui est là pour le coup dans la tradition de Greenpeace. Tout comme chez Greenpeace, l’association Sea Shepherd est dirigée par des « spécialistes ».

Ces spécialistes, non élus par la base de manière démocratique car en fait il n’y a pas vraiment de base, dirigent les campagnes, qu’il s’agit donc de soutenir, financer, etc. Steve Wynn et  John Paul DeJoria sont par exemple deux milliardaires américains qui ont donné des fonds, et pour la petite histoire on peut même avoir une carte bancaire VISA version Sea Shepherd!

Ces spécialistes sont certainement des professionnels dans leurs thèmes. Mais dans la démocratie, c’est à la base de décider. Ou alors on ne croit pas en le peuple, mais en les « grands hommes. »

On peut voir que ces spécialistes profitent également de « conseillers », qui sont là aussi… des spécialistes, ou bien des personnes connues pour leur rapport à la cause animale. Parmi les spécialistes sur le plan média et arts, on trouve par exemple…. Brigitte Bardot.

Ce n’est pas très sérieux et montre une tendance dangereuse. Dépenser deux millions de dollars dans un bateau et avoir Brigitte Bardot comme conseillère, même peut-être symbolique, ce n’est pas vraiment une démarche populaire.

On voit justement que malgré le côté « rebelle » il y a finalement un côté assez lisse et acceptable par l’opinion publique. On retrouve d’ailleurs le même problème qu’avec Bardot: en appelant la marine nationale australienne à intervenir contre les Japonais, Paul Watson joue avec le feu du racisme.

Il est vrai que les baleiniers sont japonais en l’occurence, mais quelle est l’impression qui reste? Que les Japonais sont des barbares arriérés. Il suffit de connaître le mouvement pro-animaux en France pour savoir la force de ce genre de préjugés, à quel point est grande cette dimension anti-arabe ou encore plus anti-chinoise, ou bien encore antisémite.

En appelant par exemple le gouvernement australien à la rescousse, l’association Sea Shepherd le dédouane de ses responsabilités, et pourtant ce gouvernement n’est-il pas au service de l’industrie profitant de l’exploitation animale?

Tout cela n’enlève rien la sympathie que l’on doit éprouver pour l’association Sea Shepherd. Pour autant, il ne s’agit nullement d’un modèle que l’on pourrait reproduire. Or, ce dont nous avons besoin, c’est justement d’initiatives à la base, aisément reproductibles, saisissables par toutes les personnes voulant assumer la libération animale et la libération de la Terre.

Quand mes yeux vers ce chat que j’aime

De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu’un soir
J’en fus embaumé, pour l’avoir
Caressé une fois, rien qu’une.

C’est l’esprit familier du lieu;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire;
Peut-être est-il fée, est-il dieu?

Quand mes yeux vers ce chat que j’aime
Tirés comme par un aimant,
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même,

Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.

Baudelaire, Le chat II

Les animaux se révoltent!

En Octobre 2009, au Kirghizistan, un ours « patineur à glace » a attaqué le directeur du Cirque national russe pendant une répétition et l’a tué.
La violence utilisée pour dresser et soumettre les animaux ne leur ôte certainement pas de l’esprit ce qu’ils endurent.

Ainsi, la folie et le stress qu’on leur inflige fait que les animaux se révoltent. Évidemment, les ennemis des animaux parlent d’anthropocentrisme. Une telle critique doit être vivement combattue.

L’intelligence et la sensibilité ne nous sont pas uniquement réservés. Tous les animaux sont sensibles, intelligents et ont conscience du monde qui les entoure et donc des tortionnaires qui les martyrisent. Les cas d’animaux qui se rebellent contre leurs bourreaux ne sont pas rares, mais malheureusement, ces animaux courageux qui se rebellent pour sauver leur dignité sont finalement abattus car « dangereux » – ou trop intelligents !

Sur cette page, consacrée aux animaux exploités dans les cirques aux États-Unis, sont relatés les faits d’animaux qui s’échappent ou blessent ceux qui tirent profit d’eux.

N’oublions pas la page avis de décès, qui parlent d’animaux mort exploités ou bien tués car se rebellant!

On peut voir également cette courte vidéo – un beau symbole! – d’un cerf castagnant le chasseur bien minable sans son puissant fusil pour se défendre.

Les cochons victimes des éleveurs, ou seulement des « éleveurs hors la loi »?

La PMAF, dont l’objectif est la protection mondiale des animaux de ferme, a publié un communiqué intitulé « Les cochons victimes d’éleveurs hors la loi… »

Il y a également une vidéo de disponible, montrant des fermes-usines.

Quand on voit cette vidéo, on voit l’enfer. Comment peut-on ne serait-ce que considérer qu’une telle monstruosité est simplement réformable?

Quelle folie! Alors quand on voit le titre de l’article de la PMAF, les choses sont claires: pour la « protection animale » il faut des lois et les éleveurs ne sont alors plus coupables d’être des éleveurs, mais de ne pas respecter la loi en général (avec l’espérance que celle-ci aille dans le sens de la protection animale).

Cette démarche est totalement opposée à la critique absolue de l’enfer que vivent les animaux! Et elle n’a aucune utilité, car elle n’amène aucun résultat! Dans l’article de la PMAF, on peut d’ailleurs lire:

« La réglementation sur la protection des porcs n’est pas appliquée en France. Des images tournées en 2009 dans des élevages porcins sont rendues publiques aujourd’hui par la Protection mondiale des animaux de ferme (PMAF) : tous étaient alors en infraction sur de nombreux points de la réglementation, en vigueur depuis 2003 ! La PMAF déplore ce constat et incite les professionnels de la filière à respecter la réglementation. »

Voilà l’aspect misérable de la protection animale parfaitement révélée. La protection animale n’a aucun sens dans cette société; les lois seront toujours contournées; ceux qui font du profit auront toujours l’État dans la poche.

On se demande s’il faut rire ou pleurer quand on lit:

« Le directeur de la PMAF, Ghislain Zuccolo, ajoute « Il est choquant de constater que la réglementation protégeant les cochons est à ce point ignorée par les professionnels. Nous appelons le ministère de l’Agriculture à réagir au plus vite en renforçant les contrôles dans les élevages ». La PMAF a adressé les résultats de cette enquête au ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche et à la Commission Européenne. Le nouveau film de la PMAF est accessible à tous depuis le site de l’association www.pmaf.org »

Qu’est-ce que cela? De la naïveté? De la mauvaise foi? Quelle est cette croyance absurde distillée par la PMAF?

Voilà bien où en arrive la protection animale: la vaine protestation, l’absence du moindre résultat, le réformisme pour le réformisme, le « cache-sexe » de l’exploitation massive!

La PMAF dit:

« L’élevage des cochons français est loin d’être tout rose… Plus que jamais, la PMAF se mobilise contre des conditions de vie intolérables. »

Nous disons: que vive la libération animale, les seules conditions de vie acceptable passent par le refus absolu et complet de l’exploitation, pas de compromis dans notre défense de notre mère la Terre!

Pour enfoncer le clou, voici un texte tiré du site du Mémorial de la Shoah, qui est une réponse à la question: « Des organisations internationales telles que la Croix Rouge sont-elles venues en aide aux victimes des persécutions nazis ? »

Ce moment de l’histoire doit être connu de par son caractère exemplaire, parce qu’il y a déjà eu une situation où des gens ont prétendu « protéger » alors qu’en pratique ils ne servaient que de faire-valoir, de masque, de maquillage.

La protection animale, c’est comme la Croix Rouge durant la seconde guerre mondiale: une illusion.

Durant toute la durée de la Seconde Guerre mondiale, la Croix Rouge vint peu en aide aux Juifs victimes des persécutions nazies. Entre septembre 1939 et l’été 1944 les actions de la Croix Rouge furent ainsi limitées.

Entre septembre 1939 et juin 1941, des colis de nourriture furent envoyés aux gens dans le besoin, par l’intermédiaire de la Croix Rouge allemande. Les populations enfermées dans les ghettos polonais n’eurent pas droit à ces colis, étant considérées par les Nazis, auxquels la Croix Rouge allemande obéissait, comme une menace pour la sécurité du Reich.

Quand fut enclenchée la « Solution finale », la Croix Rouge n’intervint pas plus. Elle tenta de continuer à envoyer des colis mais n’émit aucune protestation officielle contre l’enfermement et la destruction des Juifs d’Europe. Elle fut pourtant interpellée, en tant qu’organisation caritative non-gouvernementale, par les organisations juives, notamment américaines. Celles-ci se virent répondre que la Croix Rouge ne pouvait intervenir ni émettre de protestations à leur demande car cela risquait de provoquer une détérioration des conditions d’existence des populations juives d’Europe.

C’est seulement à partir de l’été 1944 que la Croix Rouge lança un appel au maréchal Horthy, régent de Hongrie, afin que celui-ci stoppât la déportation des Juifs hongrois déjà bien avancée. Elle suivit en cela les protestations déjà émises par le président américain F.D.Roosevelt et par le roi de Suède Gustav V, lequel avait écrit personnellement à Horthy. Peu de temps auparavant, la Croix Rouge avait obtenu l’autorisation de visiter le camp de Theresienstadt (Terezin) en Bohême.

C’est à la suite de l’arrivée dans ce camp de Juifs du Danemark le 5 octobre 1943 que la Croix Rouge de ce pays et l’antenne suédoise s’inquiétèrent du sort de ces personnes déportées. Les Nazis décidèrent donc d’accéder à leur demande de visite sans toutefois leur offrir à voir la réalité.

En effet, sous la direction du commandant du camp, le colonel SS Karl Rahm, un embellissement fut décidé et plus de 7500 Juifs furent déportés afin de cacher la surpopulation, dont des centaines d’orphelins et malades que la Croix Rouge ne devait pas voir.

Ainsi, le jour de la visite, neuf mois après la première demande, le 23 juin 1944, les Nazis étaient fin prêts et les délégués de la Croix Rouge purent apprécier le travail des boulangers, les étalages de légumes frais ou encore les joyeux travailleurs.

Un spectacle fut même offert à la délégation. Cette dernière fit donc un rapport qui provoqua les protestations des organisations juives. Dans les semaines qui suivirent, les détenus de Theresienstatdt furent déportés en famille et assassinés à Auschwitz-Birkenau.