75 kilos d’uranium dans deux rivières en 2008: pas d’amende pour pollution!

Hier, le tribunal correctionnel de CARPENTRAS a condamné AREVA-SOCATRI à une peine de 40.000 euros d’amende, pour avoir… déversé environ 75 kilos d’uranium dans deux rivières en 2008 (soit en une journée l’équivalent de 27 années de la dose maximale de principe).

Mais l’amende n’est pas là en raison de la pollution… Voici deux communiqués de Sortir du Nucléaire:

14 octobre 2010 : AREVA-SOCATRI condamnée à 40 000 euros d’amende

Le 14 octobre 2010, le tribunal correctionnel de CARPENTRAS a condamné AREVA-SOCATRI à une peine de 40.000 euros d’amende, pour avoir caché à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) le grave incident qui s’est déroulé en 2008 dans ses installations du TRICASTIN.

Le Réseau « Sortir du Nucléaire », qui s’était constitué partie civile, obtient 8000 euros de dommages-intérêts et la publication de la décision dans « La Tribune » et « Vaucluse Matin ».

Nous regrettons cependant que le Tribunal ait relaxé AREVA SOCATRI du délit de pollution de l’eau et que la condamnation reste en deçà des réquisitions du Procureur de la République (qui avait requis 100 000 euros d’amende, ainsi que la fermeture de l’unité de production en cause).

Il s’agit dans tous les cas d’une décision sans précédent, qui est justifiée par la gravité des faits : le 8 juillet 2008, suite à une fuite survenue dans l’usine SOCATRI, filiale d’AREVA, sur le site du Tricastin (Drôme), 75 kg d’uranium ont été rejetés dans les cours d’eau avoisinants.

30 m3 d’effluents chargés d’uranium ont contaminé les eaux superficielles, privant la population d’eau potable et polluant des lieux de baignade fréquentés.

[NLDR: Pas un mot pour la Nature et ses habitants!]

Des niveaux élevés de contamination radioactive ont également été repérés dans les nappes phréatiques et à l’eau du robinet.

Des négligences scandaleuses de la SOCATRI-Areva sont à l’origine de cet « incident » grave. Le Réseau « Sortir du nucléaire » attend de recevoir la copie du jugement pour envisager de faire appel de la relaxe partielle d’AREVA SOCATRI devant la Cour d’appel de Nîmes.

Le Réseau « Sortir du nucléaire » demande dans tous les cas qu’une inspection indépendante des différents sites du Tricastin soit entreprise afin d’évaluer les risques de pollution de toutes les installations nucléaires, civiles et militaires et que l’environnement et les riverains bénéficient, dans les meilleurs délais, d’une surveillance sanitaire indépendante.

Une inspection inopinée de l’ASN le 10 juin 2010 a encore relevé des négligences concernant l’étanchéité des bassins de rétention. Seule une sortie définitive du nucléaire peut permettre de diminuer les risques dramatiques que la filière nucléaire fait courir à l’environnement, aux salariés et à la population.

Le second communiqué:

14 octobre 2010 : Analyse du verdict par notre avocat

« On a au dossier l’eau du robinet qui était à 70 micron-grammes plusieurs jours après la pollution, mais pour constituer le délit (..) il faut montrer que ça a eu pour conséquence de la rendre impropre à la consommation et une eau impropre à la consommation, c’est une eau qui n’est pas aux normes. Or il n’y a pas de normes », a-t-il dit, appelant le gouvernement à se « saisir de ce vide juridique ».

« Le tribunal relaxe parce qu’il n’y a pas de norme de potabilité de l’eau en ce qui concerne l’uranium ou les matières radioactives en France, il n’y a que des normes-guides de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui recommandent de ne pas aller au-delà de 15 micron-grammes/litre d’uranium dans l’eau », a-t-il dit.

« Areva profite d’une faille de la réglementation » : Maître Busson, avocat du Réseau « Sortir du nucléaire », a livré son analyse juridique à l’AFP, et explique pourquoi AREVA n’est pas reconnu coupable du délit de pollution des eaux, mais seulement de la dissimulation de l’incident aux autorités.

Les croquettes Dado pour chiens et chats

Les croquettes industrielles pour nos amis chiens et chats sont bourrées de produits chimiques et autres produits toxiques. Mais en plus ces croquettes sont testées sur les animaux. Que la vivisection en elle même soit inconcevable est déjà très clair, alors il est impensable d’acheter des croquettes pour chiens testées sur d’autres chiens !

On notera donc qu’une nouvelle marque de croquettes naturelles (pour chiens et chats) a vu le jour depuis quelques temps : Dado.

Pour cette marque, croquettes « naturelles » signifie : sans arômes artificiels, sans conservateurs, sans BHA (E320), sans BHT (E321), sans ethoxyquine (E324), sans OGM.

Ces croquettes sont ainsi présentées comme « cruelty free » (sans cruauté : aucun animal n’a été maltraité ni directement ni indirectement soumis à aucune sorte d’expérience).

Notons un problème de taille toutefois: ces croquettes ne sont pas végétaliennes (elles sont faites à partir d’animaux comme les poissons, les poulets, les agneaux…). Il n’est donc pas vraiment juste de parler d’absence de cruauté…

Rappelons ici également qu’il n’y a aucune étude scientifique sérieuse, sur le long terme quant au régime végétal pour chiens/chats. Et être végan signifie aussi, et avant tout, respecter son compagnon de vie et ce qu’il mange; par conséquent, on ne doit pas modifier un régime alimentaire selon nos idéologies, nos envies, aussi éthiques qu’elles soient. Nous sommes ainsi contre le fait d’imposer notre véganisme aux animaux.

Lorsqu’il s’agit d’animaux, de leur santé, de leur bien-être « mieux vaut prévenir que guérir » et ne pas jouer aux apprentis sorciers vegan avec la vie de nos compagnons carnivores.

La manipulation émotionnelle de la pub « Actimel »

Si vous avez la télé, vous avez pu voir depuis quelques jours, la nouvelle pub pour « Actimel » de Danone. Sinon, cette publicité, ô combien scandaleuse, est visible ici.

Le terme de scandaleux n’est certainement pas trop fort car cette pub ne se prive pas d’afficher des animaux avec leurs enfants, afin de montrer la force de l’amour maternel. D’où leur slogan à la fin de ce spot:

« protéger est le plus naturel des gestes »

Quel crime que de mettre en avant la figure de la mère… pour vanter le lait de vache, alors que justement cela signifie qu’on a enlevé le veau pour l’assassiner!

Donner du lait d’une vache exploitée et qui a souffert n’a strictement rien d’un « geste naturel » ! Car nous ne sommes pas des veaux, et nous sommes sevrés depuis bien longtemps. Nous n’avons donc pas besoin de lait maternel et encore moins du lait d’une femelle d’une autre espèce que la nôtre.

Rappelons que Danone (qui produit Actimel) lance une campagne « ciblée » de promotion des boîtes de lait infantile, notamment dans le 13ème arrondissement (voir notre article Blédina et Danone à l’assaut des populations pauvres – et d’origine asiatique). Rappelons également que nous avions mis en ligne un tract au sujet du lait et de ce que cela signifie pour les vaches et les veaux.

Par ailleurs, ce spot publicitaire (comme les anciennes publicités de la marque qui touchaient systématiquement les enfants) ne se prive pas de manipuler les mères humaines pour qu’elles s’occupent correctement de leurs enfants…. Et comment ? En leur donnant de l’Actimel, bien évidemment.

Il faut savoir ici que Danone a dû retirer son slogan:

« contribue à améliorer vos défenses naturelles »

pour cause de publicité mensongère. Danone n’a en effet pas pu obtenir l’aval des autorités sanitaires sur ses slogans publicitaires.

En effet les « Actimel » contiennent… 2 morceaux de sucre par mini bouteilles de 100 ml (en raison de l’amertume du L. casei) et rien ne prouve scientifiquement les prétendues vertus de cette boisson, qui n’est qu’un yaourt liquide excessivement cher.

Pour tenter de convaincre malgré tout que leurs produits sont bénéfiques à la santé, Danone avait engagé de très onéreuses recherches avec sept « études cliniques » menées sur plusieurs années pour un total de 12 millions d’euros. Précisons à cette occasion, que ces « études » ont été menées sur des rats et des cochons d’inde.

Ces produits se voulant bénéfiques pour la santé ne sont que des produits marketing, au service de l’industrie alimentaire. Ce ne sont pas moins de 6,3 millions de bouteilles vendues chaque jour dans le monde, le tout aidé avec des heures de lobotomie publicitaires, comme indiqué dans cet article très intéressant sur la logique commerciale du groupe Danone.

C’est un spot vantant la petite fiole qui a été le plus diffusé à la télé anglaise pendant la semaine du 16 au 22 septembre. Diffusé 162 fois, il a occupé 2 h 32 de temps d’antenne, contre moins de la moitié pour le numéro 2.

Se cantonnant principalement aux personnes « fragiles » comme les enfants ou les personnes âgées, Danone était sûr de voir un impact positif sur les ventes de ce produit « miracle ». Mais ces produits n’ont vraiment rien de merveilleux, bien au contraire, ils ne sont que des produits issus de l’exploitation des vaches et des veaux, issu de la manipulation marketing, du mensonge et de la soif de profit. Voici d’ailleurs une publicité russe pour Actimel, on y voit bien le côté racoleur et délirant du produit et l’effet « bénéfique » qu’il produit. Se déchaîner sur un téléphone puis tapper une femme serait donc positif selon Danone !

Ce n’est pas pour rien si en Angleterre l’ASA (Advertising Standards Authority), l’organisme régissant la publicité,

a indiqué mercredi qu’elle interdisait la diffusion en l’état des spots publicitaires télévisés de Danone pour son yaourt Actimel, jugeant pas étayées ses affirmations selon lesquelles le produit contribue à la santé des enfants. L’Advertising Standards Authority a estimé que Danone ne soutenait pas ses allégations selon lesquelles le produit pouvait aider des jeunes, normaux et en bonne santé à en juger par les personnes figurant dans la publicité, à se protéger contre les maladies infantiles classiques.

Par ailleurs, les allégations santé de ce produit ont fait l’objet d’un recours collectif en janvier 2008 aux États-Unis (voir ici et ).

Cette publicité est un véritable cas d’école. Danone joue sur les sentiments et les émotions: son produit est censé être naturel, protecteur. Et qui ne veut pas protéger la vie? C’est une véritable manipulation, et c’est cette idéologie là qu’il faut faire tomber, pour ne plus être dénaturé, pour respecter les animaux, pour que la planète redevienne bleue et verte!

Europe écologie : une seule référence aux animaux et encore il est joué sur les mots!

Samedi dernier les adhérents des Verts et d’Europe écologie devaient souscrire à leur nouveau projet de « parti politique » classique. On pouvait également voter par courrier.

Les premiers résultats sont tombés au moins partiellement et plus de 80% des adhérents ont soutenu ce qui va former les statuts du nouveau parti « écolo » qui naître à la mi-novembre, à Lyon, marquant la fusion d’Europe écologie et des Verts (ou plus exactement la disparition des Verts dans Europe écologie).

En clair, cela signifie qu’Europe écologie devient un « parti politique » institutionnel tout ce qu’il y a de plus classique. Cela se lit aisément, ou justement pas du tout, avec les statuts très compliqués et insupportables.

Nous ne reviendrons pas sur la dimension carriériste du projet. Parlons ici de la place qui est accordée aux animaux. Car logiquement, être écologiste c’est remarquer que les humains ne sont pas les seuls êtres vivants sur la planète…

Dans l’ordre des choses, il faut leur accorder une très grande place. C’est le sens de notre mot d’ordre à LTD : « la planète doit redevenir bleue et verte. »

Bien évidement, un parti institutionnel ne voudra jamais que les villes reculent. Et même les animaux ne peuvent pas se voir reconnus leur existence et leur importance.

En voici la preuve, dans ce qui pourra servir d’argument aux personnes désireuses de critiquer « Europe écologie – les Verts » (ou ce que cela donnera par la suite) sur une base constructive et très claire.

Commençons par le début : on a demandé aux adhérents de soutenir le projet de nouveau parti, en choisissant d’accorder leur confiance à des statuts et un manifeste. Passons les statuts qui sont procéduriers et illisibles (mais qui raviront sans nul doute les personnes de la « protection animale » bac + 5 en droit comme on le respecte dans les beaux quartiers).

Regardons simplement le manifeste, et la référence aux animaux. « La » référence, oui, car il n’y en a qu’une seule…

Elle se situe tout à la fin d’un long listing de « valeurs » et en plus il est parlé de « dignité animale » seulement (en clair : mangeons des cadavres d’animaux, mais bio…) :

(…) liberté de conscience, libertés publiques, égalité des droits et des devoirs entre tous les êtres et tous les genres, en particulier entre les hommes et les femmes, refus de l’oppression et des discriminations, solidarité entre les personnes, les peuples et les générations, équité économique et sociale, dignité inaliénable de chaque être humain, responsabilité, autonomie et libre arbitre, respect des minorités quelles qu’elles soient, impératif de justice, primat du droit et de la démocratie, priorité à l’éducation et à la culture, sollicitude aux autres, altruisme, non violence, laïcité, tranquillité publique, liberté totale à la création artistique, respect de la dignité animale.

En fait, pour être précis, ce qu’on lit ici c’est le passage de la version mise en ligne sur le site d’Europe écologie.

Si par contre on lit le PDF mis en ligne, appelé non pas « Manifeste pour un nouveau cours écologique et social » mais « manifeste pour une société écologique » on peut alors lire à la fin :

« (…) liberté de la création artistique, respect des animaux en tant qu’être vivants et non simples objets de production et de consommation. »

C’est là que se situe le piège. Si on compare les deux, on peut penser : le progrès semble très net. Avant on parlait de « respect » ce qui est très bien mais très flou. La notion de « dignité » elle-même n’est pas définie.

Désormais les animaux sont reconnus « en tant qu’êtres vivants. » Ce qui semble très bien. Sauf que ce n’est pas « très bien » : il s’agit en fait de la même formulation.

Il faut en effet accorder une attention extrême à un mot qui change tout. Revoici la formulation avec ce mot souligné par nous :

« (…) liberté de la création artistique, respect des animaux en tant qu’être vivants et non SIMPLES objets de production et de consommation. »

Voilà le piège. Quand on aime les animaux et qu’on veut les défendre, on pourrait lire que le fait de reconnaître la dignité d’êtres vivants s’oppose au fait de voir les animaux comme des « objets de production et de consommation. »

Sauf que la phrase n’est pas :

« (…) liberté de la création artistique, respect des animaux en tant qu’être vivants et non COMME DES objets de production et de consommation. »

La phrase dit qu’il ne faut pas considérer les animaux… UNIQUEMENT comme des «  objets de production et de consommation. »

C’est une véritable entourloupe. Ceci dit cette entourloupe peut être comprise quand on voit que les animaux ne sont mentionnés qu’une seule fois, et encore au bout d’une longue liste de « valeurs » relevant plus du marketing qu’autre chose.

Toutefois, cela souligne qu’il faut faire attention aux mots et à l’approche qui est faite. Cela est vrai pour Europe écologie – les Verts mais également pour certaines structures de « protection animale » qui tentent de gommer les définitions et de se prétendre pour la « libération animale. »

Or, les deux choses n’ont rien à voir. Soit on prend le chemin du « droit » et des institutions, comme Europe écologie (ou des associations pour les droits des animaux, comme One Voice…), soit on choisit le camp de la libération animale!

Boues rouges : la Hongrie, Gardanne-Cassis en France, mais plus la Corse

En Hongrie a donc lieu une course contre la montre. Aujourd’hui on apprendra si la digue construite en urgence permettra d’empêcher de nouvelles fuites de boues rouges toxiques. Cette digue sera en pierre dolomite et d’argile et doit mesurer 620 mètres de long et 2,70m de hauteur en moyenne.

Toutes les analyses considèrent que cette digue ne suffira pas. Le secrétaire d’État à l’Environnement hongrois, Zoltan Illes, a même dit que « Que ce soit demain ou dans une semaine, peu importe, la digue cèdera à nouveau. »

4.000 personnes et 300 machines sont donc en action pour contrer le travail de fissures… Fissures datant de plusieurs mois… En juin dernier il y avait déjà des fuites !

Mais attention : déjà parce qu’il y a second réservoir de 100.000m3 de liquide corrosif qui commence à poser problème. Ensuite, il va bien falloir réparer le premier réservoir… Problème : le transfert de boue est impossible. Les travaux vont être très complexes.

En tout cas en Hongrie, le « coupable » est déjà trouvé, dans la mesure où le directeur de l’usine d’aluminium a été interpellé hier. Il a certainement sa part de responsabilités, mais l’accuser seulement lui est un raccourci lamentable.

Car il s’agit d’une tendance. Ainsi, dans le sud de la France, l’usine de Gardanne produit de l’alumine… Et où terminent les rejets ?

Dans l’océan bien entendu. Une conduite parcourt 47 kilomètres, depuis… 1966, pour s’en aller au large de Cassis, à 320 mètres de profondeur, juste au-dessus du canyon sous-marin de la Cassidaigne, qui s’enfonce jusqu’à 2 400 mètres sous le niveau de la mer.

Pour l’année 2008, cela fait 237 000 tonnes de boues. En 2016, cela sera terminé, officiellement… Pas pour l’océan, mais car les résidus seront récupérés à des fins industriels.

Pourtant, résister est possible. On ne le sait pas quand on ne s’intéresse pas à la Corse, mais la résistance aux boues rouges a été un des moments clefs de la lutte corse pour l’indépendance. Voici un article tiré de Corsica Infurmazione.

Boues Rouges – « A l’origine des premiers attentats »

Les boues rouges de Hongrie, nous ramène 40 ans en arrière en Corse. En mai 1972. A cette époque, chaque jour, un pétrolier italien quitte le port de Scarlino en direction du large. Sa mission : déverser entre le Cap corse et l’île italienne de Capraia, quelque 2 500 tonnes de déchets toxiques d’oxyde de fer et d’acide sulfurique.

A titre expérimental, le gouvernement italien a, en effet, autorisé la multinationale Montedison, installée à Livourne, à y rejeter les résidus de l’exploitation d’un gisement de bioxyde de titane et de vanadium servant, entre autres, à la fabrication de peinture et de vernis. A la fin de l’année, cette partie de la mer, à 60 km du Cap, a absorbé 350 000 tonnes de ces déchets.

CONTESTATION. Mais peu à peu des scientifiques, des élus et des militants commencent à dénoncer le danger de pollution. Rapidement, c’est toute la faune et la flore qui sont menacées. Des pêcheurs découvrent des poissons morts tandis que l’on découvre des cadavres cétacés à la peau grillée sur les côtes corses.

En 1973, l’opinion publique se soulève. Des comités anti-boues rouges naissent à Bastia et à Ajaccio. Et même sur le continent, portés par la voix des Corses de la diaspora.

ATTENTAT. La lutte contre les boues rouges s’intensifie. Le 11 février 1973, à Bastia, une manifestation dégénère. La sous-préfecture est envahie. Le sous-préfet Miguet est rudoyé. Edmond Simeoni, porte-parole de l’Action régionaliste corse, et Vincent Duriani, adjoint communiste au maire de Bastia, sont arrêtés et emprisonnés dix jours. Le 17 février, les pêcheurs bloquent les ports d’Ajaccio et de Bastia.

Le 15 septembre, un des navires poubelles est plastiqué à Follonica en Italie. L’action est revendiquée par le Front patriotique corse de libération (FPLC). Un des premiers attentats à la bombe. Il faudra attendre avril 1974 pour voir le tribunal de Livourne condamner les responsables de la Montedison à installer des épurateurs.

[Vidéo INA] Les boues rouges en Corse (Juin 1973)

[Vidéo INA] Manifestations des pêcheurs Corses contre les « Boues Rouges » (Juin 1973, écoutez la déclaration du pêcheur de Purtivechju à 4m37)

Les frais vétérinaires? J’assume!

Il est d’une grande importance, lorsqu’on s’occupe d’animaux, d’assumer ses responsabilités concernant les frais vétérinaires. Ceux-ci peuvent s’avérer élevés, voire très élevés. Une partie des gens les assume très bien, avec abnégation et courage parfois (pourquoi ces gens ne deviennent-ils pas végans?).

Mais d’autres rechignent. Leur raisonnement est simple: pourquoi payer plusieurs centaines d’euros (voire même quelques dizaines!) pour des animaux n’en « valant » que quelques uns dans les animaleries? Dans d’autres cas, il s’agit de gens relativement jeunes, n’ayant pas pensé à cet aspect et faisant face à des parents qui refusent simplement d’aider l’animal. Ou bien encore de gens qui n’ont pas prévu le coup à l’avance (normalement le vétérinaire peut échelonner les factures).

Voici donc quelques gifs animés, qu’il est possible d’utiliser, notamment sur les forums concernant tel ou tel animal. Ce n’est naturellement quasi rien, mais au moins cela peut être une petite contribution, quelque part, à élever le niveau de conscience concernant cette difficile question.

Une revue anarchiste part en guerre contre le véganisme

« Le jour où les animaux se révolteront, alors on verra. » (Courant Alternatif, octobre 2010)

Qui sont les gens risquant des années de prison pour libérer des animaux ? Qui sont ces gens donnant leur énergie pour s’occuper d’animaux en détresse ? Qui sont ces gens qui prônent un rapport avec les animaux qui ne soit pas la guerre ?

Pour la revue anarchiste « Courant alternatif » c’est clair : ce sont des gens qui suivent la « mode. » Dans le numéro d’octobre 2010 on peut lire cela dans l’article « Etre vegan : une mode pour un temps de crise. »

C’est intéressant : pour ces gens le véganisme serait quelque chose de « récent. » Comment expliquent-ils alors que la libération animale soit née dans les années 1970, la libération de la Terre dans les années 1980 ? Surtout que les gens à l’origine de cette revue se revendiquent de cette époque de contestation…

En fait pour ces gens pétris de conception réactionnaire typiquement française, les vegans sont même une menace de grande ampleur. Même des structures comme les Food not Bombs et leur nourriture gratuite est une menace littéralement terroriste :

« Depuis quelques années, les bouffes organisées dans des lieux collectifs et dans des rassemblements sont de plus en plus prises en charge par des vegans sans que la chose soit réellement discutée collectivement. »

Il n’y a pas à dire : il y en a qui n’ont vraiment rien d’autres à faire… D’ailleurs, on avait déjà droit à un article anti vegan dans le numéro de mai 2010 : « L’environnement c’est Kapital ! Spécial écologie. »

On y trouvait déjà un article anti-végan écrit… par un vegan straight edge « repenti »… N’aurait-il pas été franc de le dire ? Et quelle étrangeté de multiplier les allusions en filigrane à LTD… tout en faisant en sorte de résumer le véganisme à une question d’alimentation…

Comme dans ces lignes de ce nouvel article où le véganisme est présenté comme une mode, lignes qui visent le côté beauf dans tout lecteur (voire lectrice):

« Ce dont nous avons besoin, c’est aussi du plaisir, sans lequel il n’y a pas de vie supportable !

Il y a déjà la télé avec son surplus de spécialistes… de la minceur, de la diététique, de l’élevage des enfants, de la sexualité ; des psys, des curés, des pédagogues, des économistes qui ne font qu’infantiliser le public en lui donnant des conseils sur ce qui est bien pour lui ; faut-il en plus qu’on en retrouve en milieu libertaire qui nous disent comment bien manger? »

Les vegans donnent de la nourriture : c’est un piège ! Ils/Elles n’en donnent pas : c’est qu’ils/elles veulent imposer leur nourriture !

C’est donc une véritable terreur que vit « courant alternatif. » Et d’où vient cette terreur ?

Eh bien c’est facile à trouver : pour les Français bien réactionnaires, ce qui est mauvais ne peut venir que des « anglo-saxons », par définition anti « latins » et anti « plaisir. » On croirait lire de la prose des années 1930-1940:

« L’antispécisme, comme le véganisme, est une culture urbaine.

Ce n’est pas un hasard si l’un comme l’autre sont venus des Etats-Unis et d’Angleterre, sous la double influence d’un zest de puritanisme protestant et de l’urbanisation précoce dont ces deux pays ont été les champions. »

Cela est bien évidemment n’importe quoi : le véganisme vient tout autant d’Allemagne et d’Autriche, ce dernier pays étant catholique. De plus, la libération animale s’est développée à vitesse grand V tant dans les pays d’Amérique latine (Chili, Argentine, Brésil…) que les pays « latins » d’Europe : Espagne, Italie…

Mais il ne faut pas rechercher trop de cohérence, car on a même droit au classique « les vegans nous traitent de nazis » ou encore l’accusation comme quoi nombre d’associations antispécistes veulent imposer une alimentation simplement à base de pilules !

Ces gens délirent totalement ! Mais il faut les comprendre ! Car ces gens savent que le sol se dérobe sous leurs pieds.

Leur immonde visage ultra-réac bien franchouillard est plus que visible. Quant on pense que ces personnes totalement dénaturées imaginent que les animaux sont des machines. Ils sont incapables de comprendre que les animaux préfèrent ne pas vivre en cages ! Voici par exemple ce qu’on peut lire :

« Selon nous, les revendications de la politique, de l’anarchisme, des mouvements d’émancipation, c’est que la liberté, la justice, etc. soient portées par les intéressés eux-mêmes et pas décidées en dehors d’eux. Or, dans ce cas des animaux, les « libérateurs » seraient des représentants autodésignés et non révocables !

C’est de l’anthropocentrisme assorti d’anthropomorphisme : qu’est-ce qu’un animal « sait » de la liberté, de l’égalité? »

Quel verbiage « radical » sans valeur aucune… Et dire que ces gens nous accusent de faire dans le pathétique… Qu’ils osent parler de justice, alors qu’ils se moquent des animaux, préférant leur temps à critiquer les végans…

Le problème n’est pas seulement que dans cet article (signé de l’ensemble de l’organisation qui produit la revue!) la rébellion des animaux soit niée. C’est surtout que la ligne est carrément social-darwiniste: malheur au plus faible!

Une logique folle qui va jusqu’à dire:

« Le jour où les animaux se révolteront, alors on verra. »

Une phrase honteuse, criminelle, dont la fausseté saute aux yeux. En clair quand ces gens voient la photo suivante, ils pensent: « ce n’est pas mon problème, ils ne veulent pas se rebeller. »

Et ils disent cela des animaux aujourd’hui, comme ils diront des êtres humains demain, lorsqu’ils s’apercevront que personne ne veut de leur conception: alors ils joueront les aristocrates!

Quant au fait d’être des représentants « autodésignés »… Est-ce que ce ne sont pas des humains qui ont mis des animaux en cage ? N’est-ce pas donc aux humains de réparer cela ?

Sur la photo suivante, cet animal ne proteste-t-il pas de la manière la plus claire qui soit, ne se rebelle-t-il pas? Et les humains ne sont-ils pas responsables de ce qui lui arrive?

Et même en suivant le raisonnement de ces anarchistes : qu’est-ce que cela bien faire à « Courant alternatif » que des gens soient végans ?

N’ont-ils pas une révolution à faire, et donc autre chose à parler que de véganisme, dans deux longs articles très denses, nous visant par ailleurs ouvertement mais sans même le reconnaître ?

Dans l’article on peut lire finalement:

« Occupons-nous donc déjà de ceux et celles qui, au sein de l’humanité, réclament de la liberté, de l’égalité et de la justice. Il y a de quoi faire! »

Alors pourquoi faire des charges brutales contre le véganisme? Le véganisme est-il une si grande menace?

Il est évident que oui: les gens de « Courant Alternatif » savent que la question de la libération animale sera incontournable au 21ème siècle, et ils tentent de freiner la compréhension de cela autant qu’ils peuvent, car finalement le libéralisme, pour eux il n’y a que cela de vrai…

L’exposition « Carne »

Du 7 octobre au 15 novembre a lieu à Paris « dans les boucheries et autres lieux associés aux métiers de la viande » l’exposition carne. Axée dans le 19ème arrondissement parisien, cette exposition présente 60 artistes en 17 lieux différents.

Il y a un parcours d’art contemporain (jusqu’au 14 octobre) dans les boucheries, commerces et restaurants associés aux métiers de la viande se trouvant sur une partie des anciens territoires des Abattoirs de La Villette.

Et une exposition jusqu’à la mi-novembre.

Voici le principe de l’évènement donnant un avant goût de toute l’absurdité qui y sera exposée :

« Abritée par l’abattoir, la saignée acte le passage entre animalité qui fut et matière charnelle en devenir, pas encore viande, jamais cadavre. La mise en carcasse permet la mise en exergue d’une matière, la chair, qui accueillera de futures transformations formelles.

Dans l’arrière-boutique de la boucherie, redevenue lieu d’innocence… »

Ces artistes, enfin ces prétendus artistes, utilisent des morceaux d’animaux morts afin de satisfaire leur curiosité malsaine et morbide. Les moindres morceaux d’animaux sont détournés et récupérés pour en faire quelque chose d’expérimentalement « artistique », original.

La boucherie devient donc « un art » à part entière avec cette exposition, et détourner de la chaire animale est un plaisir qui devient intéressant et banal, et masqué derrière le prétexte d’être dans la lignée des grands artistes:

En parallèle, une vidéo composé d’images retravaillés sur la couleur de la viande: la myoglobine ( principal pigment qui colore la viande) en hommage aux grands artistes qui m’ont précédé.

Des premières fresques préhistoriques au grand maître de la peinture; tel que Jerôme Bosh, Hans Baldung, Annibale carracci, Rubens, Rembrant, Courbet, JF Shreiber, Millet, Monet, Miro, Soutine, Picasso, sans oublier la fameuse robe en viande de Jana Sterbak.

Le côté artistico-malsain de nombreux artistiques, qui se permettent tout au nom de l’art, n’est pas nouveau comme en témoigne les propos de Clarisse Griffon du Bellay :

Je trouve d’une beauté et d’une brutalité absolues les apparitions de viande dans la vie, la crudité du corps dépecé, porté sur l’épaule, exposé dans les vitrines.

Je suis fascinée par la présence lourde, imposante de ces bêtes.

—    beauté du corps vide—

La viande me parle de ma propre substance, m’en fait prendre la mesure. J’y recherche la force vitale primordiale, à nu.  Je veux faire surgir la présence à son niveau le plus profond, là où l’empreinte de la mort donne puissance à la vie.

Toucher à l’intimité pure.

Errance dans un paysage de peau, de chair et d’os.

Forces sourdes. Essentielles. La perception viscérale du vivant.

Les morceaux de viande ne sont plus qu’un matériau a explorer et expérimenter.

L’animal vivant qui se cachait derrière est totalement inexistant et la vie supprimée n’a donc aucune valeur.

Face à cette abnégation totale et honteuse envers les animaux dits « de boucherie », il n’est pas étonnant que certains esprits glauques comme celui de Jules Bouteleux s’amusent à faire des bijoux de parties corporelles, comme ici un groin. Le tout en taxant la boucherie d’ « art ».

Voici d’édifiants propos:

Pour le parcours CARNE j’ai réalisé une série de bijoux ayant comme base certains des déchets carnés de l’industrie alimentaire.

La tradition bouchère et charcutière française est extrêmement riche, notamment grâce à son savoir-faire dans l’exploitation de parties non-musculaires et donc bien souvent considérées comme non-nobles voire dégoûtantes, les abats.

S’ils n’ont pas la popularité d’un steak leur travail est un art, la triperie.

Les enfants ne sont pas oubliés. Comme ils aiment les animaux et que c’est un fait objectif… Campagne est menée. La représentation ci-dessous d’un Casimir assasiné par des enfants montre bien à quel point cette logique de consommation de viande et du plaisir qui est censé aller avec est totalement ridicule. Il est ainsi tenté de renverser la situation où ce sont les adultes qui tuent, mais aussi où les animaux sont tués par procuration.

Outre le fait que les enfants sont mis en avant comme des carnivores assassins, on a un féminisme totalement dévoyé. Logiquement le féminisme se bat pour que les femmes soient cessées d’être considérées par les hommes comme des « bouts de viande. »

Et on sait à quel point la libération animale est surtout portée par les femmes. Et là dans cette exposition délirante, on a une représentation abjecte d’un corps féminin fait…. par une femme, à partir de collages de bouts de viandes !

Tout cela est hautement symbolique: c’est la fin d’un monde, celui de l’exploitation animale. Culturellement, ce monde sombre dans le délire, la folie, la fuite en avant dans le sordide, le glauque, par l’entremise de faux artistes et vrais décadents!

Écocide des rivières Torna et Marcal, alors que le Danube est touché

Nous avons souligné l’importance de la compréhension du rythme des saisons pour une conscience non dénaturée. En Hongrie, ce rythme des saisons sera assassiné : les agents chimiques pénétreront cet hiver le sol, et le printemps n’apportera pas la vie, mais le poison.

Un poison apporté par 1,1 million de mètres cube de boues rouges, gorgées de plomb, de cadmium, de chrome, d’arsenic.

Un poison qui touche « officiellement » une zone de 40 km2, contaminant grosso modo au moins 4 millions de m3.

Si on décidait d’enlever toute la terre contaminée, pour l’enfermer dans des réservoirs de béton, et qu’on décidait d’enlever les 50 premiers centimètres, ce sont 36 millions de tonnes de terre qu’il faudrait enlever.

Soit 1 800 000 allers-retours de camions de vingt tonnes…

Et sinon ? Eh bien sinon le poison reste, comme donc au moins 50 tonnes d’arsenic. Le poison se diffuse déjà bien entendu, s’enfonçant plus profondément dans la terre, ou bien étant diffusé par le vent.

Et cette catastrophe a eu lieu lundi dernier. Nous sommes presque une semaine après, et qu’est-ce qui règne ? La surprise, la désolation… alors que les structures gouvernementales réagissent, tardivement, sans les moyens adéquats.

Pour la guerre, l’humanité est toujours prête, mais pour protéger Gaïa… Les rivières Torna et Marcal sont déjà victimes de l’écocide : toute la vie animale a été anéantie.

Le Danube est également touché, on a déjà constaté par endroits la mort de nombreux poissons… Mais il est encore à espérer que l’impact restera « faible » pour ce fleuve.

Tout cela ne relève pas du hasard. Il y a dix ans en Hongrie également, 100 000 m3 de boue toxique avec du cyanure s’étaient répandus dans le fleuve Tisza…

Et hier, deux bateaux sont entrés en collision en Bretagne : 6 000 tonnes de solvants ont failli être répandus dans l’océan…

Il est plus que temps de suivre le principe : la Terre d’abord!

La Fondation Nicolas Hulot tente le buzz…

Hier nous parlions d’Europe Ecologie et des adhésions de dernière minute, voici ici encore quelque chose de pathétique : une agence de presse qui fait semblant de connaître LTD afin de promouvoir la… Fondation Nicolas Hulot.

Bonjour,

Le site Coach Carbone.org a ouvert ses portes aujourd’hui et nous avons pensé que cette nouvelle intéresserait votre blog laterredabord car vous y abordez des sujets connexes (l’écologie, l’environnement) à ce projet porté par l’ADEME et la Fondation Nicolas Hulot.

http://www.coachcarbone.org

Le Coach Carbone est un outil qui permet de découvrir précisément nos propres émissions de CO2 en analysant notre consommation d’énergie, nos modes de transport, notre façon de nous alimenter et de nous loger. Le Coach Carbone, c’est un simulateur nouvelle génération qui permet de réaliser un bilan complet sur nos émissions de gaz carbonique au travers de 160 questions.

Vous trouverez sur coachcarbone.org des outils pour enrichir votre site: simulateurs, widgets, webspots et bannières.
http://www.coachcarbone.org/page/ekit

Bien cordialement

Cxxxxxt Cxxxxxx

01.xx.xx.xx.xx

Agence Neodia pour le Coach Carbone.org

L’Agence Neodia ? Une entreprise de « webmarketing » et autres buzz. Voici un texte de présentation empli de modestie et d’engagement collectif :

L’agence Neodia est à l’image de son fondateur: intuitive, créative, rationnelle et pleine d’énergie.

Il a fait le calcul que si chaque idée qu’il a eu depuis ses débuts lui avait rapporté 100 euros, il serait aujourd’hui millionnaire.

(…)

Raphaël invente tous les mois une nouvelle méthode de création de trafic sur le web ou remet en cause les vieilles méthodes afin de les rénover et de les faire évoluer.

Raphaël n’est pas passionné par les mathématiques, mais il mesure tout car chaque euro investi doit rapporter. Il s’est fait un devoir de rester à la pointe des méthodes d’évaluation du retour sur investissements des actions internet.

Voilà donc où passe l’argent de la Fondation Nicolas Hulot… Que nous avons critiqué à de nombreuses reprises : cette agence aurait pu s’en apercevoir aisément… (voir par exemple Hulot aide Duracell à « éduquer » les enfants jusque dans les zoos ou encore Nicolas Hulot fait un virage à gauche pour mieux aller à droite).

Mais en fait il y a dû simplement avoir une base de données et un mail type vaguement adapté a été envoyé… Le fond? Il n’y en a pas, évidemment il ne s’agit que de promouvoir la Fondation Nicolas Hulot, d’où à la fin le passage sur les « webspots » et bannières…

Quant au site « coach carbone » il ne vise également qu’à promouvoir la Fondation Nicolas Hulot. Il faut en effet laisser un email pour pouvoir faire le test… Une telle démarche n’aurait pas été faite s’il s’agissait de toucher le plus grand nombre…

Et notons que quand on voit qu’en une journée, il n’y a que 1500 personnes à avoir fait le test, alors que la Fondation Nicolas Hulot est une très grosse structure… on voit la dimension de fumisterie que tout cela atteint.

Fumisterie réalisée avec le partenariat de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie… qui fournit des prêts à taux gratuit pour les propriétaires désireux de baisser les coûts d’énergie de leur logement…

Et avec l’aide de l’Oréal, TF1, etc.

Si jamais les personnes font ici la tête pour notre critique des riches et du capitalisme, voici un argument de poids à leur répondre : trouvez-vous normal que l’expression « Bilan carbone » soit maintenant soumis à un copyright ?

Eh oui :

Le Bilan Carbone®, qu’est-ce que c’est ?
C’est un outil de mesure destiné à évaluer l’impact des activités humaines sur l’environnement, notamment le climat.

Faire son Bilan Carbone ®, c’est comptabiliser toutes les émissions de gaz à effet de serre exprimées en équivalents CO2. Les facteurs d’émission de gaz à effet de serre sont passés en revue pour toutes les émissions qui sont dues directement ou indirectement par votre activité, ou sur un territoire donné pour les collectivités.

Le Bilan Carbone®, désigne également une marque de l’ADEME, Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie.

L’écologie est ici non pas une démarche, mais un business et un faire-valoir. On note ici une belle contradiction: Bilan Carbone serait « aussi » une marque mais pour autant le ® est mis à toutes les expressions Bilan Carbone…

Pourquoi pas un copyright sur écologie ou écologiste pendant qu’on y est… Ceci dit, cela avait été tenté par Jean-Marc Governatori de « La France en action » si appréciée de « Végétariens Magazine »… Il avait déposé toute une série de « marques » dont Europe Ecologie et avait tenté de faire procès à Europe Ecologie…

Des marques, des copyright…! Des agences de webmarketing… Des actions de promotion… Des mises en avant d’individus qui font des carrières politiques ou bien universitaires…

Tout cela est pathétique!

De la nécessité d’aider les animaux en étant Famille d’Accueil

La situation des animaux dans les refuges est souvent catastrophique car les animaux n’ont pas de place, sont en surnombre et le personnel (trop peu nombreux) manque de temps pour s’occuper individuellement de chaque animal.

Face à cette saturation des refuges-prisons, il devient indispensable de prendre, pour un moment, un animal (ou plusieurs selon ses possibilités) chez soi. L’animal bénéficie donc d’un contact plus rapproché (et moins stressant à cause de la surpopulation et des cris…) avec la personne responsable de lui.

Sur le site d’appels d’urgences diverses Rescue, il y a chaque semaine, des dizaines d’annonces de recherches faites par les associations pour des Familles d’Accueil. Et c’est sans compter les appels et les recherches de FA sur les autres « petits » forums, consacré à un animal particulier (chats, pigeons, souris, chiens etc.) !

A cause de notre irresponsabilité face aux animaux (portées voulues suite à un caprice ou désistements des adoptants, refus de la stérilisation etc), ou bien par les gens qui arrivent à faire des sauvetages, les refuges n’ont plus la place d’accueillir correctement les animaux, qui s’entassent les uns sur les autres.

C’est pourquoi, avec un petit aménagement adéquat chez soi, il est très facile d’héberger un animal qui recherche une maison définitive. Les frais vétérinaires sont assurés par les associations en demande de FA et certaines associations fournissent même le matériel (ce qui n’empêche bien sîr pas de participer financièrement à cette juste cause!).

Etre vegan n’est pas une démarche individualiste bonne à donner bonne conscience. Etre vegan c’est s’ouvrir à la Nature, aux animaux, qu’ils soient sauvages ou vivant en ville. Partager notre quotidien avec un ou des êtres qui vivent une situation triste ou dramatique est une base minimum et altruiste.

C’est pourquoi il est indispensable d’aider les animaux abandonnés. Que se soit en faisant du bénévolat en refuge, en devenant famille d’accueil ou bien encore mieux, en adoptant définitivement un compagnon à poil…

Encore et toujours les magouilles d’Europe Écologie, alors qu’Eva Joly assume le nucléaire…

Stéphane Gatignon est un écologiste du même type qu’Eva Joly. Devenu maire de Sevran en Seine Saint-Denis en 2001, il passe avec armes et bagages… à Europe Écologie en 2009.

C’était en novembre… Quelques mois plus tard, en mars 2010 ; il conduit la liste départementale d’Europe Écologie en mars 2010.

Du parachutage qui montre le haut niveau d’engagement écologiste… Nous en avions d’ailleurs déjà parlé dans l’article Stéphane Gatignon adopte l’écologie pour faire carrière.

On peut d’ailleurs constater sur son blog que niveau écologie, ce n’est toujours pas cela, même pas pour la forme…

Mais par contre les médias parlent beaucoup de lui depuis hier. La raison ? En fait, le jeudi de la semaine dernière (le 30/09/2010), c’était la veille de la clôture des inscriptions pour participer au processus de fusion des Verts et d’Europe Écologie.

Et comme par hasard, il y a eu 400 adhésions nouvelles, payées collectivement ou en liquide… Dont 200 émanant de la communauté tamoule de Sevran, dont Stéphane Gatignon est proche.

Il a eu beau jeu ensuite de critiquer le « racisme » des réactions outrées à ce genre de magouilles politiques absolument typiques. Multiplier les adhérents avant un congrès est un grand classique, et à ce jeu sans scrupules tous les moyens sont bons.

Tout cela est lamentable et absolument parlant de ce qu’est Europe Écologie : un moyen pour certains de faire carrière (on peut relire par exemple notre article Martine Billard, un parcours exemplaire de bobo faussement écologiste).

La couleur est d’ailleurs déjà annoncée, le mouvement anti-nucléaire constatant en ce moment des propos d’Eva Joly à Canal +, datant du 31 août. Eva Joly explique tout simplement :

« Nous allons promouvoir beaucoup d’énergies alternatives, éoliennes, photovoltaïques. Nous maintiendrons les centrales nucléaires existantes et puis nous verrons. »

Entre le « on verra » et « la Terre d’abord! », il faut savoir choisir…

La Sarthe, l’Aisne, la Chiers, la Hongrie… 48 heures de pollution!

Nous allons ici parler de toute une série de pollution frappant la France en simplement 48 heures ! Et encore nous n’avons pas pu tout répertorier!

Mais avant d’en parler précisément, nous voulons souligner le contexte. Et pour cela voici tout d’abord la publicité pour la dernière Volkswagen. Afin de montrer que la voiture peut parcourir 1200 km avec un seul plein, on a un singe qui… fait du stop, afin de quitter la ville pour rejoindre la jungle.

C’est une terrible démonstration de comment le fait que les animaux perdent leur environnement se banalise, devient une idée courante et reçue… L’idéologie comme quoi la Nature est en train de subir une défaite totale est en train de se diffuser !

C’est à la fois un constat mais surtout une manière de « faire passer la pilule. » Voici une série de faits qui se sont déroulés en 48 heures, et qui doivent nous révolter!

Voici d’abord une impressionnante photo, prise en Hongrie, dans le village de Kolontar dans l’est du pays. Une marée de boue rouge hautement toxique s’est déversée, dans une proportion de 1,1 million de mètres cubes !

C’est l’usine de bauxite et d’aluminium MAL d’Ajka qui a vu son réservoir céder, la boue remplissant la rivière Torna et atteignant les communes de Devecser, de Somlovasarhely et de Kolontar.

Sur le plan humain, il y a quatre morts et 123 blessés, alors que six personnes sont toujours portées disparues. Du côté animal, aucune information, à part que des vaches, des chiens et des chats ont été emportés. Pas un mot sur les animaux sauvages bien entendu, notamment les poissons.

Niveau végétation, on sait par contre que la contamination s’étale sur plusieurs kilomètres, risquant par les vents de contaminer plus d’une dizaine de kilomètres. Le Danube risque lui-même d’être atteint.

Dans un même genre, en France le ministère de l’Ecologie reçoit aujourd’hui des activistes de l’association bretonne Roz glas et de la CRIIRAD au sujet des anciennes mines d’uranium de Rosglas, entre Meslan et Guilligomarc’h.

Une radioactivité 20 fois supérieure au niveau habituel a été remarquée…

Et hier, toujours en France, on s’est aperçu que… 7000 litres de fioul d’une entreprise alençonnaise située en zone industrielle d’Écouves ont été versés dans la Sarthe, en Basse Normandie…

Le préfet de l’Orne a interdit la pêche et le Canoë Kayak, alors que des barrages filtrants ont été placés afin d’empêcher la pollution de la zone de captage de la Lyonnaise des eaux pour l’eau potable.

La rivière Aisne a elle été frappée par un flot d’excréments et d’eaux souillées en provenance d’une canalisation…

Enfin, la Chiers qui est une rivière franco-belgo-luxembourgeoise, et un important affluent de la Meuse, est frappée par la pollution, avec une eau noire… dont l’origine est sans doute l’usine de pâte à papier d’Harnoncourt (en Belgique).

Soulignons ici que dans les derniers cas, ce sont les associations de pêcheurs qui se sont plaints… Ce qui est totalement fou : la Nature est coincée entre les pêcheurs et les pollueurs !

Cela ne peut que souligner l’urgence qu’il y a à construire un mouvement véritable pour Gaïa. Il faut construire un projet ! Un projet adapté à nos exigences…

Voici par exemple un modèle de supermarché correspondant au développement durable. Il s’agit bien entendu d’un projet commercial, cependant il faut bien voir qu’il existe en raison de la pression des gens, et ensuite ce genre de projets n’est pas généralisable dans une société fondée sur le profit.

Dans ce projet, les panneaux solaires permettent de chauffer l’eau, et il y a aussi si possible un petit parc au-dessus du supermarché… La consommation de CO2 est moitié moins grande que pour un supermarché traditionnel de même taille.

Deux viennent justement d’ouvrir, il y a quelques jours, en Autriche à Murau et Vienne. On notera que la chaîne qui en est responsable – Spar – installe systématiquement des appareils pour recharger (gratuitement) les vélos électriques.

Encore une fois, soulignons bien que ce modèle n’est pas généralisable. Il s’agit d’exemples à part, avec une visée promotionnelle. Le seul future est dans une gestion collective, dans une organisation véritable de nos relations entre humains et du rapport de l’humanité à la Nature !

D’ailleurs pour bien comprendre le caractère vraiment particulier de cet exemple de supermarché, voici le flyer de la dernière soirée des Verts en Autriche.

Il s’agit, pour la journée dédiée aux animaux, d’une fête vegan gratuite, avec la nourriture venant d’un grand traiteur, et ayant lieu dans l’auditorium du musée d’art moderne…

Avec évidemment en « guest star » le porte-parole de VGT, association dont les responsables affrontent en ce moment le procès fleuve pour « organisation mafieuse »…

Les situations particulières ne sont pas généralisables. Voici donc un point de vue très intéressant et juste quant aux les supermarchés, que l’on retrouve sur une banderole allemande qui nous parlera certainement:

Légumes de supermarché = tueurs du climat

c’est pourquoi : le luxe pour tous => le bio pour tout le monde!

Quelles villes, dans quelle nature?

LTD a parfois parlé des villes, comme avec l’initiative parkingday ou encore l’extrait des « Caverves d’acier » d’Asimov. Voilà pourquoi nous inaugurons une nouvelle catégorie, que nous appellerons « architecture » parce que finalement c’est cela la question : comment voulons-nous habiter, de quelle manière, quel rapport aurons-nous avec Gaïa ?

Il est d’ailleurs évident pour toutes les jeunes générations que rien ne pourra rester tel quel. Et cela sera encore plus vrai pour les générations qui suivront. L’humanité a développé sa capacité à changer la nature, afin de vivre de manière plus aisée, mais cela est allé avec des choix nocifs, meurtriers.

Le retour en arrière – à la mode primitiviste – n’a pas de sens car il reviendrait à la survie des plus forts, et non pas à la paix permanente, mais à la guerre perpétuelle des uns contre les autres, et évidemment de nouveau contre Gaïa.

Le statu quo étant évidemment impossible, il faut donc des perspectives concrètes… et les moyens de les imposer. Voici quelques images qui montrent à quoi peuvent ressembler des idées, des idées bonnes, des idées qui motivent, des idées imparfaites parfois peut-être mais en tout cas formant une démarche positive !

Et qu’arrivera-t-il si nous ne parvenons pas à faire vivre l’utopie ? Gaïa sera toujours meurtrie davantage, jusqu’au point de rupture. L’exploitation animale aura pris un tournant industriel encore plus grand, dans la mesure évidemment où le système est viable, ce qui ne saurait durer vu les coûts, les maladies, la barbarie.

L’exploitation animale et tout ce qui va avec feront inévitablement faillite, mais à quel prix, et quelles conséquences pour la planète ?

Voici par exemple quelques images d’une ferme ultra-moderne imaginée par des gens payés très chers pour aider à sauver le modèle dominant.

On a ici une sorte de contre-utopie littéralement infernale, meurtrière ; une monstruosité techniquement raffinée et aristocratique dans son mépris des animaux.

Il faut vivre nos propositions pour l’humanité, et celle-ci inévitablement se tournera vers les décisions justes et nécessaires : qui veut vivre dans la misère, la guerre, la hiérarchie ? Personne, à part une poignée de gens fascinés par le fait d’accumuler tout et n’importe quoi, et méprisant la nature, les animaux.

Faisons vivre la libération animale et la libération de la Terre!

Le Center Parcs de Roybon à l’arrêt !

La construction du Center Parcs est bloqué pour une année et demie, grâce à la mobilisation! Mentionnons ici les deux sites qui parlent de la lutte pour sauver les Chambaran: Opposition à Center Parcs et Pour les Chambaran sans Center Parcs!

Le Center Parcs de Roybon est à l’arrêt. Suite à l’action en justice de l’association “pour les Chambaran sans Center Parcs”, le tribunal administratif va statuer et le projet est donc bloqué pendant environ 18 mois. La forte mobilisation des riverains et défenseurs de ce bois contre cette opération de spéculation immobilière destructrice, très lourdement coûteuse en subventions, imposée sans concertation et non désirée a donc permis cette première victoire contre ce projet.

Roybon: Center Parc bloqué!
Posté: le 30 septembre 2010.
Les opposants au Center Parc de Roybon, réunis en association ont déposé un recours devant le tribunal administratif. Ceux ci évoquent des nuisances environnementales importantes.
Rappelons que le groupe Pierre et Vacances a décidé de construire un centre de vacances, d’une superficie de 203 hectares,  au coeur de la forêt des Chambarans sur les hauteurs de Roybon.
Le maire de Roybon, Marcel Bachasson a signé le permis de construire cet été, la vente des 1000 cottages avait débuté et les travaux devaient démarrer cet hiver.
Ceux ci sont suspendus, le temps de la procédure, qui est d’environ 18 mois.
Alors le projet Center Parc de Roybon retardé ou annulé? Réponse dans un an et demi…

Source:

http://www.sillon38.com/blog/2010/09/30/roybon-center-parc-bloque/

Center Parc Roybon à l’arrêt
Environnement
A Roybon dans les Chambarrans le projet Center Parcs est à l’arrêt. Des opposants déposent un recours devant le tribunal administratif contre cette construction annoncée de village de loisirs, défendu par le groupe Pierre et Vacances. 1 000 cottages pour 5 000 lits sur une surface totale de 30 000 M2… dans 200 hectares de forêts. Le maire de Roybon a signé cet été le permis de construire. Les travaux devaient commencer cette fin d’année. Mais des écologistes et riverains ne l’entendent pas de cette oreille. Ils invoquent des nuisances sur l’environnement dans ce secteur forestier.

Source:

http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-bleu/?nr=87443c3436b2be713d9fcb9238ab67e4&5435556d45373bb61223ec007300b2c8_info_mode=item&5435556d45373bb61223ec007300b2c8_info_index=0

Abercrombie & Fitch, une marque « moderne »

Il y a quelques jours, un groupe de jeunes activistes de la Bay Area de San Francisco aux Etats-Unis a occupé le magasin local d’Abercrombie & Fitch, en étant muni de masques à gaz et de masques chirurgicaux, tenant des pancartes avec écrit dessus « Stop à la pollution des parfums. »

Une ONG, Campaign for Safe Cosmetics, a en effet découvert que le parfum « Fierce » d’Abercrombie & Fitch contenait 11 produits chimiques non mis sur la liste des ingrédients… Dont beaucoup peuvent provoquer de l’asthme, des maux de tête, des dermatites. Un des produits, le phtalate de diéthyle, concerne le sperme et peut amener des malformations de la descendance.

Le magasin d’Abercrombie & Fitch a bien évidemment immédiatement appelé la police et fermé aussi rapidement que possible. En fait la polémique dure depuis quelques temps déjà, alors que le parfum en question était notamment parfois utilisé pour des diffuseurs extérieurs.

Pourquoi parler ici d’ Abercrombie & Fitch ? Tout simplement parce que cette marque va être bientôt extrêmement à la mode. Depuis quelques années, porter des vêtements Abercrombie & Fitch est extrêmement branché à Neuilly, Auteil et Passy.

Car ces vêtements n’étaient disponibles qu’aux USA : en porter servait à montrer qu’on y allait… Mais Abercrombie & Fitch est aussi une marque d’habits « casual » se voulant du quasi « luxe. »

Désormais on en trouve à Londres (à des prix doubles d’aux USA), et cela sera le cas en France, à partir de 2011… sur les Champs-Elysées, pas moins.

En quoi cela nous intéresse-t-il ici ? Eh bien parce que nous avons à peu près le même phénomène que pour les vestes Canadian Goose dont nous avons parlé, ces vestes aux cols en… fourrure de coyote et faits pour résister à des températures polaires, et portées par « mode » par la jeunesse des quartiers chics.

Car si Abercrombie & Fitch n’utilise que de la fourrure synthétique, le cuir est généralisé, et « fashion. » Ce qui est logique: Abercrombie & Fitch est initialement une entreprise d’habits pour l’homme qui pratique la chasse. Dans les années 1960, les décors des magasins étaient faits de « trophées de chasse » (les fameuses têtes d’animaux empaillés) ainsi que d’animaux empaillés!

Depuis, la société s’est « modernisée. »

Abercrombie & Fitch est un monument dans son genre : cette entreprise a dû faire face à de multiples plaintes pour son racisme vis-à-vis des minorités américaines, pour son sexisme (comme des tee-shirts « pas besoin de cerveau j’ai ces deux-là »), ses conditions de travail, son refus de laisser une jeune autiste être aidée par sa soeur dans une cabine d’essayage, ses tee-shirt provocateurs (« dites-non au carlin » – il s’agit d’un chien de Chine) etc. etc.

Récemment, dans un magasin de Hollister Co., une marque d’Abercrombie & Fitch destinée aux 14-18 ans, il y avait à un moment un chat maine coon et un ara (un oiseau voisin des perroquets) faisant partie du décor, avant que le magasin n’abandonne cela suite aux protestations!

Être vegan nécessite de connaître ce genre de phénomènes. L’industrie de l’exploitation animale pratique la fuite en avant, dans une logique de plus en plus à la fois kitsch et sordide. Alors que notre mode de vie a un contenu positif et constructif!

Brochures sur la pêche illégale

La pêche est industrielle, et n’échappe donc pas aux règles économiques. Entre 13% et 31% de la pêche est « illégale » et pourtant totalement intégrée à la pêche de l’Union européenne…

Avec les conditions de travail dont on peut se douter. Les travailleurs du Sénégal, ou bien des régions rurales d’Asie (comme la Chine ou le Vietnam) sont forcés à être à bord pour des mois voire des années…

Violences, privation des papiers d’identité et brimades, température de 40-45°, parfois quasiment pas d’accès à l’eau potable, promiscuité, absence d’hygiène…

Des conditions de travail terrible, pour une pêche illégale, massacrant dans les zones pourtant interdites (non pas bien sûr pour protéger les poissons mais pour préserver les « stocks »).

On voit ici parfaitement comment fonctionne le principe de l’exploitation animale. La situation des animaux n’est pas amenée par la méchanceté ou la domination… Tout part de l’exploitation! Il faut donc connaître les mécanismes de celle-ci, pour la combattre…

Et l’association britannique Environmental Justice Foundation vient de publier une brochure à ce sujet. Elle en propose également d’autres (au format PDF également), dont une en français (que nous présentons très brièvement ici). Voilà quelque chose qui a un grand intérêt pour avoir conscience de la réalité… et la changer!

« Un pillage organisé » est une brochure en français, traitant du pillage de la Guinée, en étroit rapport avec l’U.E.

« All at sea » est un tout nouveau rapport qui présente les conditions de travail marquant une exploitation terrible dans les bateaux pratiquant la pêche illégale, pêche destinée à l’U.E.


« Lowering the flag » explique comment sont utilisés les pavillons de complaisance, afin de contourner les lois… de manière légale.


« Dirty fish » montre comment les règlements de l’U.E. concernant l’hygiène permettent justement à la pêche illégale d’exister…


400 personnes blessées en Allemagne dans la défense d’un parc

Le 30 septembre 2010, la police a attaqué très violemment l’occupation d’un parc afin de protéger les arbres, le parc devant être rasé pour que la ville de Stuttgart ait une nouvelle gare, plus grande.

Matraques, gazeuses : voilà ce qu’ont employé directement les policiers, aidés de gaz lacrymogènes et de camions propulsant de l’eau. Résultat : 400 personnes blessées.

La police elle-même a reconnu que la Croix Rouge s’est occupée de 144 personnes sur place, alors que 16 autres personnes terminaient à l’hôpital. On peut voir une petite vidéo de l’intervention policière ici.

Voici des photos de multiples rassemblements qui ont eu lieu en défense du parc et de ses arbres:

La polémique est générale en Allemagne après cette répression et la destruction du parc, car les opposants à l’extension de la gare ont mené un énorme travail. Un projet alternatif a même été monté : K21.

Voici d’ailleurs l’appel lancé en urgence sur le site des opposants:

« ALARME!

Cela commence! Venez vite dans le parc!

Protégeons les arbres! »

67.000 personnes avaient pourtant signé une pétition montrant leur opposition au projet initial et demandant un référendum local.

Alors qu’il ne fallait que 20.000 signatures… Toutefois cette demande a été saboté par l’intermédiaire de 170 réunions du conseil municipal. En conséquence, à partir de novembre 2009, des milliers de personnes ont manifesté chaque lundi. De très nombreuses initiatives parallèles ont également eu lieu.

On notera que le mouvement a également permis aux Verts d’obtenir pour la première fois la première place aux élections dans une ville de plus de 500.000 habitants (avec 25,3%).

Le 28 août 2010, 30.000 personnes ont manifesté contre le projet. Finalement, en l’absence d’un rapport de force plus conséquent, l’État a donc brisé l’occupation du parc. 253 arbres sont donc en train d’être abattus.

Sur les deux photos suivantes, on voit le campement dans le parc, ainsi que le mur autour de la zone de travaux, mur tapissé d’affiches et de feuilles de protestation.

Voici des photos du parc… et de sa destruction.

On notera qu’à la suite de la destruction du parc, des rassemblements de solidarité ont eu lieu hier dans les villes suivantes en Allemagne: Berlin, Hannovre, Magdebourg, Kiel, Düsseldorf, Mayence, Leipzig, Dresde, Erfurt, Potsdam, Freiberg, Mannheim, Aix la Chapelle, Chemnitz, Augsburg, Iéna, Munich, Lunebourg et Wuppertal.

Cela rappelle à quel point en France l’écologie a un faible écho et un faible niveau par rapport à l’Allemagne, ou d’autres pays… Et à quel point il y a la responsabilité de changer cette situation!

Libération de dauphins au Japon (et de truites en Suède)

Les océans sont les victimes les moins apparentes des dégâts provoqués par le mode de vie des humains dominant et le système économique qui va avec.

La pollution, les marées noires, la pêche… les océans sont considérés comme d’inépuisables sources de protéines et en même temps comme de vastes dépotoirs, dont le symbole est la mer de plastique dans le Pacifique, s’étalant sur des milliers de kilomètres…

Mais tout cela ne se déroule pas sous nos yeux, les océans sont des proies d’une folle logique industrielle, et les crimes qui s’y déroulent sont difficiles à constater, sauf quand on voit les choses au moyen de statistiques, d’informations, etc.

C’est vraiment en ce sens qu’il faut voir que si les poissons se voient nier toute émotion et toute intelligence, c’est parce que les océans sont considérés comme une zone totale de pillage.

En fait, les océans seront le juge de nos réussites – ou de nos défaites – pour changer l’orientation et les valeurs dans le monde. La mort des océans – ou leur vie – sera le grand critère, le témoignage de la réussite ou de l’échec de l’humanité (le film de science-fiction « Soleil Vert » part justement de la mort des océans).

C’est en portant notre attention à la signification de cela qu’on peut interpréter à sa juste valeur – dans un sens historique – tant les activités de Sea Shepherd (malgré ses limites), que la libération de poissons et de mammifères marins.

Cet été en Laponie suédoise, 200.000 poissons ont été libérés.

Deux « fermes » de poissons de la société Fiskeman AB ont en effet été sabotés, à Gallejaure en Botnie occidentale, et à Miekojärvi, en Botnie du Nord.

Les truites et truites arc-en-ciel y étaient confinés pendant trois années, et devaient être tuées dans la semaine, à la mi-août 2010. Un bateau à moteur et un tracteur ont également été sabotés.

Soulignons ici que la pêche mondiale prend de plus en plus la forme de l’élevage, cette dernière étant largement mis en avant comme une « solution » industrielle adéquate (notamment par le WWF!).

Il y a également eu une action en faveur des dauphins, cette fois il y a deux jours, au Japon. Dans le village de Taiji, ce sont chaque année 2.000 dauphins qui sont massacrés (sur les 20.000 qui le sont au Japon).

L’association « Black Fish » a envoyé des plongeurs coupé six filets, permettant à des dauphins de s’enfuir. Ceux-ci avaient été sélectionnés et capturés et non tués afin d’être envoyés dans des delphinariums au Japon et dans le monde.

« Black Fish » mène ainsi campagne contre les delphinariums, et souligne le lien entre le massacre des dauphins et les delphinariums, les sanglantes campagnes de pêche alimentant également les delphinariums.

Il est également fait cette intelligente remarque :

« Bien que nous reconnaissons que le changement doit également venir de l’intérieur de la société japonaise, nous entendons continuer à travailler pour la protection de ces dauphins sans défense, et pousser pour qu’appartienne au passé les delphinariums et les chasses organisées qui les alimentent. »

Il faut en effet bien comprendre qu’aucun changement ne peut provenir de l’extérieur d’une chose. Le changement ne peut être qu’interne. Ici, d’ailleurs inévitablement, le « capitaine » responsable de Sea Shepherd s’est encore une fois distingué par ses remarques à la fois personnelles et racistes anti-japonaises…

Les Japonais ne sont pas des « assassins », ni des sadiques où que ce soit du genre. Il est très clairement temps de mettre un terme à ce genre d’opinions nuisant à la cause animale, car empêchant de saisir l’humanité dans son ensemble (dans son rapport aux animaux et à la nature).

Surtout que ce genre de préjugés existe en France, notamment de la part de gens bornés pour qui « protection animale » rime avec préjugés anti-arabes et anti-chinois. Au lieu de critiquer l’exploitation animale en général, ils critiquent tel ou tel phénomène en particulier. C’est ce que fait Brigitte Bardot et c’est totalement contre-productif.

La libération animale ne souffre pas d’étapes. Les océans sont en train d’être assassinés, la tendance doit être renversée de fond en comble… Si on ne comprend pas cela, on ne comprend pas les enjeux colossaux qui sont ceux de notre siècle et des années à venir!