« Pour une éthique vegan straight edge »

Etre straight edge, c’est refuser les drogues et l’alcool, ainsi que les rapports sexuels sans sentiments. En clair, c’est refuser la fausse « vie commode » qui est proposée par une société où le lendemain ne compte pas. Il n’est pas étonnant qu’être straight edge se soit relié au fait d’être vegan: tant qu’à être responsable, autant l’être jusqu’au bout!

Voici en tout cas le point de vue concernant le straight edge des Red Lions 94, un groupe antifasciste de la banlieue de Paris. Rappelons également le document présentant notre manière de voir les choses: Du refus (straight edge) au désengagement (vegan straight).paris,

Dans notre société, chaque moment de la vie quotidienne est insupportable par de nombreux aspects :

– asphyxie dans les grandes métropoles ou ennui dans les campagnes ;
– fatigue, usure, aliénation au travail et galère à la fin du mois ;
– pression subie par les femmes, par les minorités nationales, par les homosexuelLE ;
– isolement des personnes âgées et handicapées ;
– difficulté de bâtir des relations aux sentiments sincères, en toute honnêteté ;
– absence de vision d’avenir, ou du moins d’avenir heureux ;
– désespoir qui peut nous gagner face à la dévastation de la nature et la barbarie envers les animaux.

Et encore, la liste pourrait largement s’allonger.

Mais tout cela ne tombe pas du ciel : le capitalisme mène une guerre permanente contre le Peuple, il l’exploite et l’opprime.

Pour faire face à l’insupportable, deux issues se présentent dans nos vies : la révolte ou la dépression. Mais le capitalisme étouffe le moindre espoir de révolte et entretient la dépression.

C’est là le rôle des drogues, de l’alcool aux antidépresseurs, du cannabis à l’héroïne, jusqu’à la clope que l’on fume quand on est stresséE ou dépriméE.

Pour pallier à la misère des sentiments, le système capitaliste propose une surabondance de sexualité : culture « boîte de nuit », pornographie, prostitution, etc.

Voilà vers quoi nous pousse le système capitaliste, et ce d’autant plus que la culture dominante en France est indissociable des valeurs du « bon vivant ».

Contre cette culture basée sur la destruction de soi (et bien souvent des autres), il est indispensable de mettre en avant une culture nouvelle et des valeurs positives, tournées vers l’avenir et refusant toute sortes de drogues.

C’est pour cette raison que nous avons adopté le mode de vie et la philosophie Straight Edge.

Le Straight Edge met en avant le rejet de toute drogue, y compris la cigarette et l’alcool, ainsi que le rejet des relations sexuelles sans sentiments ni lendemain.

C’est la condition pour faire vivre des valeurs positives, comme le respect de soi et des autres, ou la construction de relations sincères et vraies.

La prise de drogues empêche cela, car elle nous détruit aussi bien physiquement que psychologiquement. Que cela soit voulu ou non, la prise de drogue à des conséquences sur notre entourage : par la violence, par les mensonges, par le fait que l’on donne un mauvais exemple, ou même parce que cela rend triste les personnes qui nous aiment.

La consommation de drogues dénature les relations amoureuses, surtout avec la culture « boîte de nuit » et « soirées défonce ». Dans ce genre d’ambiance le sexe est réduit à un acte mécanique de soulagement où l’on consomme son partenaire.

Dans le capitalisme, les relations sentimentales sont d’autant plus faussées que l’idéologie dominante tend à nous faire croire à un amour qui serait éternel, où toute rupture serai un échec.

Mais rien n’est éternel, tout est en mouvement permanent, en évolution !

Comme toutes choses les sentiments naissent, grandissent, évoluent, vieillissent et finissent par mourir pour laisser naître de nouveau sentiment. Il est important d’accepter cela afin de pouvoir aborder des relations honnêtes et fidèles : c’est à dire ne rien cacher de ses véritables sentiments et ne pas tromper sa ou son partenaire.

Il vaut mieux mettre fin à une relation qui n’a plus de raison d’être plutôt que d’être infidèle, provoquant souffrance et instabilité.

Dans la société capitaliste il y a donc une surabondance de sexualité mais une misère des sentiments.

Avoir des rapports sexuels sans sentiments, c’est réduire deux individus à n’être que deux corps, c’est nier leurs personnalités . C’est aussi contre cela que s’élève l’éthique Straight Edge !

Être Straight Edge c’est affirmer une part de son individualité, de son identité.

Être Straight Edge c’est reprendre le contrôle de sa vie contre les valeurs dominantes qui nous poussent à l’autodestruction.

Faire du Straight Edge une affaire strictement personnelle n’aurait aucun sens. Tout ce que l’on fait a nécessairement des influences sur les gens qui nous entourent.

De nombreuses personnes voient dans les drogues un refuge, un moyen d’échapper à la triste réalité.

Être Straight Edge c’est montrer qu’il est possible de dire non à cela, qu’il est possible de rejeter les valeurs destructrices du capitalisme.

C’est en quelque sorte former une ligne de défense pour les gens que l’on aime, pour le Peuple.

Être Straight Edge c’est aussi ouvrir une nouvelle voie, c’est se tourner vers un avenir plus positif, c’est mettre en avant le respect de soi et des autres !

C’est pour cela que le Straight Edge est intimement lié à la culture Vegan.

Comment pourrait-on prôner de meilleurs rapports entre les êtres vivants tout en continuant à massacrer les animaux et la nature ?

Comment pourrait-on être porteur d’une culture positive tout en continuant à être complice de la barbarie capitaliste envers tous les habitants de la planète ?

Refuser les drogues, la dépression, la débauche et la barbarie envers les animaux, c’est s’élever contre cette société et se battre pour un avenir radieux !

Rejeter les valeurs destructrices du capitalisme est une première étape nécéssaire sur le chemin de la Révolution !

Mais ce n’est que lorsque le Peuple aura détruit toute formes d’exploitation et d’oppression que les drogues n’auront plus de raisons d’être !

Être Vegan Straight Edge c’est reprendre le contrôle de sa vie !

Être Vegan Straight Edge, c’est jurer fidélité à la vie !

Red Lions 94 – juin 2010

Un policier infiltré dans des ONG écolos change de camp

Voici un article du blog du quotidien Le Monde appelé « Chroniques pour une économie sociale durable. » Y est question l’activité de Mark Kennedy, un agent de la police infiltré dans les mouvements activistes. Une telle chose ne doit bien entendu pas nous surprendre, puisque l’écologie, la libération animale… toute remise en cause des principes d’oppression et d’exploitation font peur à un système qui compte bien se maintenir en place.

Par contre, et c’est bien plus rare bien entendu, le policier en question a été « contaminé » par la culture contestataire…

C’est une histoire d’infiltré digne des films de Martin Scorsese. Ici, ce n’est pas la pègre irlandaise qu’affronte sans merci la police mais la mouvance écologiste. Dans le rôle du “bad cop” contraint d’agir en sous-marin et de mener une double vie, Mark Kennedy, un agent de Scotland Yard qui a passé sept ans comme taupe dans des dizaines de groupes de protestation, des militants antiracistes, des anarchistes mais surtout des associations et ONG vertes.

L’auteur de ce scénario qui s’avère tout sauf fictif, c’est le Guardian, qui publie aujourd’hui une enquête à la fois passionnante, haletante et effrayante.

Celui qui risque fort de déchaîner les tabloïds anglais ne s’est pas contenté d’être un espion passif, dont la mission consiste à glaner discrètement des informations confidentielles. Il s’est en réalité largement impliqué dans les organisations qu’il avait infiltrées, voyageant dans 22 pays, participant à la recherche de fonds et jouant un rôle de premier plan dans certains des affrontements les plus médiatisés de cette dernière décennie.

A ses débuts comme taupe, en 2003, Mark Kennedy choisit comme couverture celle d’un grimpeur professionnel, Mark Stone, avec pour but de perturber les associations pacifiques britanniques de lutte contre le changement climatique.

Alors âgé de 33 ans, arborant des cheveux longs, des boucles d’oreilles et des tatouages, il assiste à presque toutes les manifestations de grande envergure au Royaume-Uni jusqu’aux protestations contre le G20 à Londres en avril 2009.

Tout bascule à ce moment-là, lorsque l’infiltré et des militants écologistes tentent de pénétrer à l’intérieur de la centrale à charbon de Ratcliffe-on-Soar, dans le centre de l’Angleterre, dans le but de la stopper pour empêcher l’émission de milliers de tonnes de carbone. Plus de 110 manifestants sont alors arrêtés. Six sont actuellement jugés pour complot par la Haute cour de justice anglaise.

L’histoire aurait pu s’arrêter là, et la taupe retrouver les rangs de la police dans la discrétion la plus absolue. Mais entre temps, Kennedy semble avoir changé de camp et rejoint la cause écologiste, adhérant à la lutte contre le changement climatique. Il décide alors de ne pas laisser ses nouveaux “amis” être jugés coupables et contacte les avocats de la défense pour témoigner en leur faveur. C’est le coup de théâtre au procès. Et son identité s’avère dévoilée.

Le procès est donc aujourd’hui suspendu, la police devant se justifier sur ses méthodes d’infiltration. Les juges doivent aussi se prononcer sur le rôle précis joué par Kennedy, qui a aujourd’hui quitté le Met ainsi que le Royaume-Uni. Pour l’instant, les documents saisis par la justice prouvent que la mission avortée d’arrêt de la centrale a été pour l’essentiel imaginée, organisée et réalisée par l’ex-flic. Agent provocateur ou policier passé militant écolo, les juges trancheront.

L’Eternité. C’est la mer allée Avec le soleil.

L’Eternité, d’Arthur Rimbaud

Elle est retrouvée.
Quoi ? – L’Eternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil.

Ame sentinelle,
Murmurons l’aveu
De la nuit si nulle
Et du jour en feu.

Des humains suffrages,
Des communs élans
Là tu te dégages
Et voles selon.

Puisque de vous seules,
Braises de satin,
Le Devoir s’exhale
Sans qu’on dise : enfin.

Là pas d’espérance,
Nul orietur.
Science avec patience,
Le supplice est sûr.

Elle est retrouvée.
Quoi ? – L’Eternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil.

Action de l’ALF à Paris / Nouvelle libération de beagles, en Catalogne

Voici le communiqué de l’ALF à Paris, et suit une action de libération extrêmement documentée ayant eu lieu en Catalogne, dans un laboratoire de vivisection.

« La célèbre boucherie parisienne Desnoyer vandalisée la veille de Noël.

Dans la nuit du 23 décembre 2010, l’ALF a rendu visite à la célèbre boucherie Hugo Desnoyer, fournisseur des grandes tables françaises et de l’Elysée; 45 rue Boulard dans le 14ème arrondissement de Paris.

Pendant qu’une personne faisait le gué, quelqu’un d’autre engluait les serrures et jetait de la peinture indélébile sur le rideau métallique, la devanture et l’enseigne au dessus de la boucherie, et qu’un autre taggait au sol VIANDE = MEURTRE devant la porte d’entrée et devant la vitrine.

ALF est vivant en France !!! »

Voici le communiqué de la libération de beagles d’un laboratoire de vivisection, par des personnes sympathisants de l’association Igualdad animal (égalité animale), en Espagne. Rappelons qu’il y a quelques jours avait été rendu public le communiqué d’une autre libération de beagles, en Italie.

Une vidéo de l’action a été tournée :

Haute qualité (746 mégas)

Qualité moyenne (371 mégas – 12)

Qualité faible (67 mégas – 12)

Un pack de photographies est également disponible (523 mégas).

On notera l’importante description (et les images tournées le prouvent) accordée à la réaction des chiens. Non seulement cela prouve évidemment qu’il ne s’agit pas de « machines », mais cela souligne également l’importance qu’il y a à reconnaître l’existence personnelle de ces animaux là, et de ne pas parler des animaux de manière abstraite, « en général. »

La nuit du premier janvier 2011, 36 six chiens ont été sauvés par un groupe d’activistes pour les droits des animaux d’une unité d’élevage d’animaux pour les expériences de Harlan Interfauna, située dans la périphérie de la ville catalane de Sant Feliu de Codines (Catalogne, Espagne), offrant une nouvelle vie à ces animaux dans cette nouvelle année.

Une fois que nous étions à l’intérieur, nous avons documenté la vie misérable de ces animaux, et préparer leur transport.

Bloqués en permanence dans leur chenil sans pouvoir courir, jouer, explorer leur environnement ou avoir des rapports les uns avec les autres, plusieurs avaient des plaies – comme le montrent les images filmées cette nuit – comme ils devaient dormir en hiver avec le contact direct du béton froid couverts de leurs propres défécations et urine.

Un des chiens sauvés vivait en isolement total, sans aucun type de contact avec les autres animaux. C’est une forme de torture psychologique pour des animaux sociaux qui ont besoin de compagnie des autres animaux.

D’autres étaient tellement anxieux d’avoir un contact et un stimuli après avoir été dans ces chenils pour presque quatre ans qu’ils essayaient désespérément de nous toucher à travers les barreaux et de capter à tout prix notre attention.

Lorsque nous sommes entrés dans leur chenil, ils sautaient autour de nous de manière excitée, cherchant de l’affection. Quelques minutes plus tard, ils nous ont accompagné joyeusement hors de cet endroit, dans leur première promenade libre de toute leur vie.

Considérant leur santé mentale et physique, tous les animaux sauvés ont été examinés par des vétérinaires. Certains se sont vus accordés toute notre attention afin de les aider à surmonter la peur constante dans laquelle ils vivaient.

Tous ont déjà été amenés à des maisons sûres où ils seront aimés et protégés. Nous ne savons pas combien de temps cela prendra avant qu’ils ne fassent de nouveau confiance aux humains, cependant nous sommes certains que l’attention et les soins qu’ils recevront dans leurs nouvelles maisons permettra d’ouvrir un chemin vers leurs coeurs et qu’ils vivront heureux et en sûreté pour le reste de leur vie.

Après une vie pénible dans les unités catalanes de Harlan Interfaune – pas différent de Green Hill en Italie ou de Marshall aux USA – un destin bien pure attendait ces animaux : être transportés dans les laboratoires de vivisection où ils seraient en permanence enfermés dans des cages, ne sortant que pour être utilisés dans des expériences.

Tous sont nés avec une sentence, celle d’être de devenir des victimes de tests de toxicité, de la recherche biomédicale et vétérinaire, ou des expériences militaires, tous se terminant avec la fin de leurs vies.

Les activistes qui ont mené cette action sont vegans, et rejettent le spécisme, comme tout type d’exploitation animale, y compris la vivisection comme dans ce cas, ou la consommation de produits d’origine animale, leur utilisation pour nos habits.

Nous pensons que le seul critère important pour respecter les autres est leur capacité à ressentir, pas l’appartenance à une espèce, un sexe ou une race.

Nous voulons en arriver à une société libre de discriminations, où les animaux non humains ne sont pas considérés comme des êtres inférieurs devant être utilisés comme des ressources, mais bien comme des individus méritant un respect total.

Nous continuerons à sauver des animaux et à dénoncer leur exploitation, jusqu’à ce que la dernière cage soit vide, et que les autres formes d’oppression d’animaux appartiennent au passé.

Enfin, nous voulons dédier cette action à tous les activistes qui luttent pour mettre un terme à la vivisection, et rappeler l’existence de tous les animaux qui sont juste maintenant dans les unités d’élevage et les laboratoires.

Reportage sur les vegan de Londres

On peut voir ici un  court reportage sur  le végétarisme et le véganisme à Londres. Le reportage présente ce mode de pensée éthique comme étant quelque chose de « sexy » ! Selon la présentatrice les Anglais auraient rendus « l’ecologie sexy » !! Dans un pays où le véganisme est développé et est un acte militant, entendre ce genre de propos de bobo inculte est horripilant.

Bien que le reportage ait l’avantage de présenter la présence relativement imposante du véganisme à Londres (on notera que 1 Londonien sur 10 ne mange pas de « viande »), le reportage mélange à toutes les sauces végétarisme, végétalisme, le véganisme étant soit à part, soit inexistant, soit une sorte de suite « fashion » du végétalisme. « Fashion » car il n’est pas question de militantisme (sauf à travers les marchandises véganes militantes vendues dans les commerces présentés) ni d’activisme, mais le reportage s’intéresse surtout aux restaurants et boutiques de vêtements vegan…

Bien que le reportage soit très superficiel et assez péteux tout de même (« oui une chaussure vegan ça existe », « eh oui il y a une littérature végane »), il vaut le coup d’être regardé et de se dire que nous pouvons facilement inverser la tendance pour sauver les animaux et la planète…

A condition bien entendu d’avoir une vision claire de la libération animale, une vision absolument sans compromis, une vision qui n’amène pas à se cantonner dans une vie individuelle en faveur de « droits » pour les animaux, mais à s’engager radicalement dans la bataille pour notre planète!

Le soleil se lève avec deux jours d’avance au Groenland, alors que dans l’antarctique…

Ce mardi à 12:56:57, le soleil s’est levé sur Ilulissat, ville de l’ouest du Groenland où habitent 4500 personnes. Une petite ville accessible uniquement par air ou par mer, qui s’est fondée surtout par la chasse à baleine.

Problème de taille: le soleil est arrivé avec deux jours d’avance. La Terre a-t-elle modifié sa trajectoire, mettant fin plus tôt à la nuit polaire ? Comme ce n’est bien entendu pas le cas, les chercheurs et chercheuses penchent pour un abaissement de l’horizon.

La raison : le réchauffement climatique, qui se fait particulièrement sentir dans la zone arctique. Rien n’est plus absurde en effet à notre époque de raisonner en terme de « nation » : il faut penser à l’échelle de Gaïa, car les activités humaines ont provoqué de sévères dégâts, jusque l’arctique et l’antarctique.

Ainsi, dans le détroit de Hudson, au Canada, la température était à Noël de 3 degrés Celsius… au-dessus de zéro, au lieu d’entre -19 et -27°. Globalement, la température au Groenland a été ces derniers mois de trois degrés au-dessus de la moyenne…

Le glacier d’Ilulissat, par exemple, dont la superficie est de 4 024 km², fond au rythme d’entre 25 et 40 mètres par jour, ce qui fait 20 milliards de tonnes d’icebergs par jour (c’est l’équivalent de la consommation d’eau douce par les gens en France).

En Europe, on considère que d’ici la fin du siècle, les ¾ des glaciers auront disparu ; le chiffre est d’entre 15 et 27% pour le reste du monde.

Et donc quand on pense à la fonte des glaces, il faut également penser à l’Antarctique. L’île de Géorgie du Sud, où est présente une très riche faune, est l’endroit où viennent mourir des icebergs géants, qui se rompent et se morcellent, et dont la fonte vient troubler l’équilibre naturel.

Le phénomène se généralise tellement qu’il y a même une sorte de tourisme qui se forme pour aller sur cette île. Le processus de fonte dure des mois ou des années, et l’on peut observer ces véritables montagnes.

Lorsque l’iceberg appelé « A-38 » qui faisait 300 gigatonnes (soit 300 x 109 tonnes) a amené 100 milliards de tonnes d’eau douce en 2004, on a pu constater comment changeait la densité de l’eau, comment des nutriments étaient apportés aux algues, mais comment parfois le krill cessait d’être présent, avec de terribles conséquences sur la chaîne alimentaire. On pense que 80% du krill antarctique a disparu ces 30 dernières années ;

Gaïa est en train de subir une agression d’une brutalité sans pareille, ressentie jusqu’à l’arctique et l’antarctique. Quand on pense aux animaux, on ne doit pas penser à soi dans un endroit donné, mais à la Terre dans toute sa richesse, sa complexité et son intégralité.

Penser à ce qui se passe en arctique et en antarctique, quand on est sincèrement pour la libération animale, ne peut qu’amener à prendre conscience de la réalité globale de notre planète.

Plus d’un million de cochons enterrés vivants

Ce monde pourrait être un paradis mais, dans l’état actuel des choses, il est infernal. Et cela non parce qu’il est « mauvais » par nature… La raison qui sous-tend tout est la destruction intéressée.

Ainsi, lorsqu’un produit vendu par une entreprise est périmé, il est détruit. Les animaux n’étant que des marchandises (comme les autres), alors la sentence est la même.

On a droit ainsi à une réalité des plus barbares, des plus infamantes. La clique de racistes y verra une absence de morale « asiatique » et les réformistes la justification à un appel pour les « droits des animaux. »

Nous, nous n’y voyons qu’une monstruosité qui doit soulever les coeurs, les esprits, et amener à un engagement limpide, sans ambiguïté ni compromis, en faveur de la libération animale et la libération de la Terre.

La fièvre aphteuse frappe en effet, depuis fin novembre 2010, les fermes-usines de Corée du Sud. Dans ces cas-là, le massacre des animaux est automatique, afin d’éviter la contagion.

Ici, a été décidé de procéder en une quarantaine de jours au meurtre de 107 500 « têtes de bétail », de presque 1 230 000 cochons, de plus de 3 700 chèvres et de cerfs.

Plus de deux autres millions d’animaux, eux aussi destinés à mourir à l’abattoir, seront vaccinés.

Évidemment, certains argueront qu’il s’agit d’une question de sûreté. Sauf que justement, dans cette folie de la course au profit, le nombre d’animaux atteint de fièvre aphteuse est de… 112.

L’économie capitaliste vise en fait à préserver coûte que coûte son système de fermes-usines (avant l’épidémie, il y avait en Corée du Sud 3,4 millions de « têtes de bétail » et 9,4 millions de cochons).

Et dans ce meurtre en masse… la technique couramment utilisée est d’enterrer vivant.

Pour les médias comme pour l’idéologie dominante, c’est quelque chose de banal, dont il n’est pas la peine de parler. Pas pour nous. Mais leur « black-out » à ce sujet doit bien nous faire comprendre que ce genre d’évènements, s’ils sont connus, provoquent sans nul doute partout la rage et la colère face à la barbarie!

Corail des caraïbes

Des coraux ont été découverts dans l’océan, à 19 kilomètres de la La Parguera, au large de Porto Rico, dans les Caraïbes.

Cette découverte est d’importance, car dans la région, en 2005, les eaux ont été plus chaudes que d’habitude. La conséquence en a été que, dans certains récifs, la très grande majorité des organismes a disparu, en raison du blanchissement.

Cette maladie du corail anéantit la relation de symbiose entre les polypes de corail et les algues unicellulaires, et il n’est pas difficile de deviner qu’elle a comme cause principale les activités humaines, depuis la modification de la densité de l’eau (crèmes solaires, pétrole…) jusqu’à l’acidification des océans en raison du Co2 de l’atmosphère.

Les chercheurs peuvent ainsi voir comment le corail se comporte dans cette zone rarement étudiée, puisque d’une profondeur d’entre 30 et 150 mètres. Il s’agit des coraux les plus profonds qui existent, utilisant un minimum de lumière.

C’est encore la preuve que nous avons besoin d’une humanité fondée sur la libération animale et la libération de la Terre. Déjà, pour réparer les dégâts massifs provoqués, mais également pour protéger la planète en général, pour vivre heureux et heureuse dans l’harmonie de la connaissance de la Nature.

La Maison de Bure recherche un-e permanent-e pour 2011

Des activistes anti-nucléaire en Lorraine lancent cet appel… à oser se lancer dans plein d’initiatives!

Devenez permanents de la Maison de la résistance de Bure et découvrez le Far-East…

L’association Bure Zone Libre ] recherche des militants bénévoles pour assurer – pendant plusieurs mois – la permanence à la Maison de résistance à la poubelle nucléaire de Bure, dans la Meuse, en Lorraine.

Bure, joli petit village du sud meusien, a été choisi pour accueillir le premier site français d’enfouissement de déchets nucléaires. Les tonnes de déchets hautement radioactifs produits par l’industrie nucléaire française depuis plus de 50 ans sont donc destinés à venir enrichir le sous-sol meusien, enrichissant du même coup les décideurs politiques, honteusement arrosés de (très) généreuses subventions depuis l’arrivée du « laboratoire de recherches pour l’enfouissement ».

La Maison de résistance, située au cœur du village de Bure, fait l’objet de gros travaux de rénovation et accueille parallèlement militants et sympathisants de la lutte anti-nucléaire.

Pour contrer la propagande effrénée du labo, la construction d’une salle multi-activités attenante à la Maison a été décidée. Cette salle permettra d’accueillir et d’informer un public plus large que celui que nous recevons aujourd’hui, d’héberger des expositions permanentes et temporaires, d’accueillir les réunions des collectifs régionaux, nationaux et internationaux, etc.

Notre objectif est également de poursuivre la rénovation de la Maison pour pouvoir continuer d’accueillir, hiver comme été et toujours en auto-gestion, une multitude de militants et d’activistes antinucléaires.

La Maison de Bure héberge tous les projets proposés du moment qu’ils s’opposent au nucléaire et/ou proposent des alternatives à cette énergie mortifère !

Dans notre région très peu peuplée, la Maison de résistance est un outil indispensable de la lutte contre le nucléaire !

Au programme de la permanence :

> gestion de la vie quotidienne à la maison et accueil des bénévoles

> participation aux tâches administratives et au secrétariat de l’association (un mal nécessaire…)

> suivi et/ou encadrement des différents chantiers de rénovation/construction

> organisation d’actions militantes et informatives en partenariat avec les autres collectifs locaux

Concrètement, en quoi ça consiste ?

Accueillir les bénévoles à la Maison : faire en sorte que chacun se sente accueilli, à l’aise et utile, selon ses envies et ses capacités. Prévenir et gérer les conflits relationnels (rarissimes !) en instaurant un climat convivial. Gérer les arrivées et départs des volontaires (éventuellement aller les chercher ou les amener en gare).

Suivre et/ou encadrer les chantiers de rénovation/construction : organiser les chantiers, prévoir les arrivées de bénévoles en fonction des chantiers programmés, gérer les relations avec les entreprises pouvant exceptionnellement intervenir sur les chantiers. NB : un chantier de bénévoles ne se gère absolument pas comme un chantier de pros : vous ne serez pas dans le rôle d’un conducteur de travaux qui donne des ordres et veille à leur exécution…

Secrétariat/administratif : répondre aux mails et appels, classer le courrier, transmettre les infos aux différents membres actifs de l’association, tenir le blog de l’association à jour, participer à la rédaction du bulletin d’information aux adhérents, etc. Vous passerez aussi beaucoup de temps dans le bureau !

Travailler en partenariat avec les autres associations anti-enfouissement : participer à l’organisation de manifestations, actions informatives, etc. Faire en sorte que la Maison soit aussi un outil pour les autres collectifs et pour toute personne ayant un projet d’animation ou d’action militante.

Vie quotidienne à la Maison : veiller au partage des tâches ménagères et des frais de bouche (caisse commune à participation libre pour les repas). Gérer en commun les stocks de nourriture, l’entretien du potager, les courses à faire (nourriture et bricolage). Gérer l’entretien quotidien de la maison : jardin, petits travaux d’entretien courant, etc.

Caler son rythme sur celui de la vie à la maison : en fonction des chantiers, des visites, des actions, réunions, etc. Savoir prendre du recul et ne pas se laisser déborder. Malheureusement on ne peut pas imaginer avoir une activité en dehors de la permanence : sachez que tout votre temps sera pris par ce projet ! Mais pour quelques malheureux mois et en échange d’une expérience humaine et militante inoubliable !

Si vous avez :
> un sens aigu de la vie en collectivité et une réelle ouverture aux autres (ne pas avoir de préjugés raciaux ou sociaux),

> plaisir à travailler en équipe,

> un intérêt pour les travaux de rénovation/construction,

> envie de vous battre contre un projet sans queue ni tête qui sacrifie l’avenir de la planète et de ses habitants aux intérêts financiers d’un lobby surpuissant,

> plusieurs mois (3 minimum) à consacrer à la lutte antinucléaire,

Bref, si vous êtes disponible, dynamique et autonome, avec une sacrée dose de militantisme chevillée au corps (la perle rare quoi !), que vous vous sentez d’attaque pour participer à l’activité d’une grande maison au sein d’un village perdu au milieu de nulle part ( dans une région entièrement dévolue au nucléaire !), si vous ne savez pas quoi faire pour pimenter vos prochains mois et que la lutte antinucléaire, vous tient à cœur…

N’hésitez pas une seconde et rejoignez-nous !

Nous, c’est à dire ?

L’association Bure Zone Libre gère la Maison de résistance à la poubelle nucléaire de Bure, dont elle est propriétaire à 60 pour cent (le Réseau « Sortir du Nucléaire » détenant les 40 pour cent restants).

BZL est une association, déclarée en préfecture, mais qui ne fonctionne pas tout à fait comme une association classique : elle est en effet administrée par un bureau franco-allemand de 15 co-présidents. Les permanents de la Maison font automatiquement partie de la collégiale (sauf s’ils ne le désirent pas).

BZL est adhérente au Réseau « Sortir du Nucléaire », fédération d’associations et d’individus opposés au nucléaire et signataires de la Charte du Réseau.

BZL est une association autonome et indépendante. Elle ne vit pas de subventions publiques mais des seuls dons et adhésions de ses membres et sympathisants ainsi que d’associations amies et partenaires (voir liste sur le blog).

BZL a pour objectifs :

> de promouvoir une autre manière de s’organiser (notamment via son fonctionnement institutionnel et la vie quotidienne dans la Maison),

> d’offrir un soutien logistique à des actions anti-nucléaires diverses et de faciliter le travail des collectifs locaux,

> de donner au grand public une contre-information sur le nucléaire et ses déchets,

> de devenir une vitrine en matière d’autonomie et d’énergies renouvelables

Avant de nous rejoindre et pour être sûr de frapper à la bonne porte faites un tour sur le blog de l’asso !

http://burezoneblog.over-blog.com/

et sur le site

http://burezonelibre.free.fr

(attention ce site n’est pas à jour ! Pour l’actu de l’asso voir le blog !)

et n’hésitez surtout pas à nous contacter pour pouvoir discuter avec les anciens permanents et avec Julien, qui fera partie de l’équipe de permanents 2011 !

Merci de faire circuler cette info…

Exploitation, souffrance animale et volonté d’agir

Voici un petit reportage très intéressant car dressant un panorama de l’exploitation et de la souffrance des animaux. Cet ancien reportage télévisé montre les sévices endurés par les animaux des zoos, des laboratoires, de boucherie, à cause de la chasse…

Les images sont très difficiles, à l’instar de ce que vivent au quotidien les animaux exploités…

Que ce genre de reportage soit diffusé sur les chaines nationales de grande écoute (bien qu’ici ce documentaire n’a été vu que sur France 3 Sud) est une très bonne chose pour informer, voire sensibiliser à la souffrance animale.

Cependant, ne soyons pas dupes car la seule solution proposée est de les laisser « vivre correctement ». Mais que signifie donc « vivre correctement » ? Un élément de réponse est dans la suite de la citation de la journaliste :

« et quand on les tue leur éviter un maximum de souffrir »

Même si ce principe peut sembler, au tout premier abord, correct, les animaux n’ont pas à vivre simplement « correctement ». Les animaux, tous les animaux, doivent vivre dignement, sans exploitation, sans réformisme visant à seulement donner bonne conscience aux consommateurs et consommatrices !

La seule solution à la souffrance et l’exploitation est le véganisme et la libération animale. Le reste n’est rien et n’existe que pour rassurer et tenter de convaincre d’une fausse bonne action morale.

D’ailleurs la conclusion résume malheureusement très bien la mentalité à l’égard des animaux :

« Car les respecter c’est aussi nous respecter »

Les animaux en tant que tels ne sont ni pris en considération ni respectés pour ce qu’ils sont : des êtres à part entière vivant pour eux, pour leur survie. Il serait temps

de respecter les animaux de manière désintéressée, aimer les chats car ils apaisent, aimer les chiens car ils sont fidèles, aimer les grands singes pour leur familiarité avec nous….

Les animaux n’existent pas pour être à notre service, ni pour panser nos plaies et encore moins pour servir de défouloir, comme le relate cette nouvelle actualité, qui montre une fois de plus que les animaux ne sont considérés que comme des outils à notre service. Et si « cet outil » n’a bien fonctionné, on déverse sa haine sur lui.

C’est l’histoire de Nicolas, un galgo retrouvé laissé pour mort sur le bord d’une route espagnole. Que Nicolas n’ait pas succombé aux atrocités qu’il a subit est incroyable car il avait les hanches totalement pourries et ses muscles ont été coupés par un objet tranchant.

Voici des images des blessures insoutenables du chien et voici le communiqué de l’Europe des lévriers:

UNE BOUCHERIE !!!!

Il n’est pas mort. Lorsqu’elle a trouvé ce galgo gisant sur la route, Leticia a du garder tout son sang-froid. Du sang ? Il y a bien longtemps qu’il n’en coulait plus de ses blessures. C’était un galgo chocolat. Il a été trouvé le jour de Noël dans la ville de Tolède…

En dix ans de sauvetage de galgos, Cristina et moi, nous n’avons jamais vu une telle horreur ! Ce galgo a reçu 3 balles dont l’une d’entre elles est encore dans son abdomen. Mais ce n’est pas le pire. Ses hanches ont été coupées dans la chair et dans le muscle.

Après auscultation du vétérinaire, on en conclut que son galguero a tiré sur lui, laissé pour mort, puis il l’a découpé de chaque côté des hanches jusqu’à l’os. Ce galgo est resté dans cet état pendant plusieurs semaines. Lorsqu’il a été trouvé, sa chair était tellement pourrie que l’odeur en était insupportable. Il aurait subi ce supplice en été, il aurait été mangé vivant par les vers. Ses plaies était tellement infectées que le vétérinaire chercha d’abord à endiguer l’infection.

Allez trouver un vétérinaire ouvert un 25 décembre ! Tout était fermé. Personne n’aurait ouvert, surtout pas pour un galgo. Désespérée, Leti l’apporta au premier vétérinaire qui lui ouvra sa porte. Deux jours plus tard, il fut transporté d’urgence dans la clinique de Cristina à Madrid … «

Ce galgo est dans un état catastrophique, où l’avez-vous trouvé ? » s’écria, horrifié, son vétérinaire. Les hanches du galgo étaient totalement pourries et ses muscles visiblement coupées par un objet tranchant. Le vétérinaire reconnu que cet acte était d’une incroyable cruauté. Ce galgo n’a que … 8 mois !!!

Lorsque Leticia l’a trouvé, ce galgo pourrissait vivant !!! Il est resté sur la table d’opération pendant 2 heures. Il a fallu retirer toute la chair pourrie… beaucoup de chair et rogner autour de l’os… Nous ne savons pas s’il s’en sortira mais il se bat admirablement pour rester en vie. Il arrive déjà à manger seul et à marcher. Bien sûr, il est sous l’effet de la morphine, sinon ses cris de douleur seraient assourdissants. Il serait impossible de supporter une telle souffrance.

Notre vice-présidente, Cristina, va le prendre en accueil en espérant qu’un jour une famille pourra l’accueillir en France. Il va avoir besoin de soins plusieurs fois par jour : changer ses bandages, veiller à ses médicaments, le surveiller…. C’est le premier défi de Cristina pour 2011 comme Sari autrefois. Elle l’a nommé «NICOLAS », comme Saint-Nicolas qui donna naissance au personnage du Père Noël. C’est sûr : Cristina est le plus beau cadeau que ce galgo puisse rêver. Longue vie à toi, Nicolas !

http://www.kizoa.fr/diaporama/d1383195kP101815350o4/nicolas
http://www.youtube.com/watch?v=I3T56qtgb1Q
http://www.youtube.com/watch?v=I3T56qtgb1Q
http://www.youtube.com/watch?v=fEeFD016ekY

Que nous soyons choqués par ces terrifiantes images est un fait, que nous souffrons pour ce chien, et pour tous les autres animaux, est tout à fait normal, naturel.

Ceci étant, cette souffrance doit donner la force de se battre pour libérer et sauver les animaux de leur abject statut de marchandises.

Le véganisme n’est pas une démarche individuelle pour se donner bonne conscience, le véganisme a pour but de sauver des vies et de se battre pour perpétrer cela. La souffrance ressentie, quand on sait les atrocités subies par les animaux, ne doit pas se transformer en haine misanthrope non constructive.

C’est à nous d’agir, nous en avons le pouvoir et la capacité, il faut se forcer à dépasser ce sentiment improductif afin d’amener au véganisme et ainsi de laisser les animaux vivre librement, ne jamais leur supprimer la vie!

Projection et discussions à Rennes sur le projet de ligne Très-Haute-Tension

Voici une information concernant une initiative qui aura lieu à Rennes, dans quelques jours.

Mercredi 12 janvier 2010 de 18h à 20h (projection vers 18h30)
à l’IEP (Sciences-Po) Rennes, amphi Erasme
104 bd de la Duchesse Anne

Documentaire :  « La MAT, ¿ A donde nos lleva el progresso ? »
THT, où nous mène le progrès ?

Ce documentaire de 28 min donne la parole à la lutte catalane contre le projet de ligne Très-Haute-Tension (THT, MAT en catalan), depuis les actions légales jusqu’aux actions plus directes, comme la première occupation d’une forêt en Catalogne. Toutes ces actions s’opposent à la nouvelle ligne électrique de 400 kV qui doit traverser la péninsule ibérique d’ici 2013.

Projection prétexte à débat sur les luttes anti-nucléaires, anti-industrielles… ici et là-bas

Venez nombreux, c’est gratis !

Rappelons que le lendemain, toujours à Rennes, a lieu une initiative de solidarité (nous en avons parlé, voir ici).

Et rappelons que fin janvier à Caen aura lieu le verdict du procès des activistes anti-Castor:

Verdict du procès des militants du GANVA

Mercredi 26 janvier

Lieu : Caen (14)

Les militants du GANVA (Groupe d’Actions Non-Violentes Antinucléaires) qui ont bloqué un train de déchets hautement radioactifs (La Hague-Gorleben) début novembre 2010 seront fixés sur leur sort par le tribunal.

Le Procureur réclame 2 à 3 mois de prison avec sursis et 2 à 3 000 euros d’amende par personne. La SNCF réclame 40 000 euros au titre du préjudice commercial, et AREVA 1 euro pour atteinte à son image.

Soutenons-les massivement !

http://ganva.blogspot.com/

Des milliers d’oiseaux et des millions de poissons à la mort « mystérieuse »

Une personne a eu la bonne idée de créer une carte répertoriant les décès en masse d’animaux ayant eu lieu dans le monde. La carte créée le 5 janvier a été mise à jour, et on peut la voir ici. La voici également reproduite ci-dessous.

Rappelons les faits : le 2 janvier, on trouvait 5 000 oiseaux (des carouges à épaulette) morts dans l’Arkansas aux Etats-Unis, à Bebee (on peut voir une vidéo ici). Deux jours après, on en trouvait 500 en Louisiane (toujours des carouges à épaulette), puis des centaines (des choucas des tours) en Suède à Falköping le 5 janvier.

Au départ, les médias ont expliqué que les morts avaient été provoquées par les feux d’artifices du réveillon. Une explication facile et plus ou moins douteuse, même s’il est vrai que ceux-ci peuvent s’avérer dérangeant et très dangereux pour les animaux, notamment en raison de la peur endurée.

Mais là il est évident que l’explication ne tient pas : on a en effet remarqué depuis que des millions de poissons sont également morts. On a retrouvé 100 000 poissons morts dans un fleuve de l’Arkansas, deux millions dans la baie de Cheasapeake (Maryland).

Pareillement, on a retrouvé des poissons décédés sur les côtes de Nouvelle-Zélande et du Brésil, et il y a quelques jours 40.000 étrilles (des crabes) mortes sur des plages anglaises.

Notons également (les médias n’en ont pas parlé) qu’un même phénomène s’est déroulé fin décembre à Haïti, dans le lac Azuei

En fait, même si l’on sépare le vécu des oiseaux et des poissons (ce qui est a priori le cas, leur environnement étant différent), on peut voir que les prétendus « scientifiques » ne savent en fait rien du tout.

Lisons par exemple le caractère absolument ridicule des propos de Philippe Dubois, ornithologue membre de la LPO (Ligue de protection des oiseaux).

«La seule explication scientifique raisonnable reste celle d’un mouvement de panique en pleine nuit, explique-t-il à 20minutes.fr. Pour les oiseaux retrouvés dans l’Arkansas, on n’a identifié aucun poison ou lésion neurologique (…).

Ils se sont posés en urgence et se sont écrasés sur le bitume. »

Il faut vraiment considérer les oiseaux comme des « animaux-machines » pour s’imaginer que ceux-ci auraient réagi suffisamment « mécaniquement » et hors-contrôle pour aller se pulvériser sur le sol.

De manière plus sérieuse, regardons une information nous venant du Canada. L’article en question parle du phénomène des oiseaux morts, qui a eu également lieu là-bas, à Saint-Augustin-de-Desmaures.

On y apprend une chose très intéressante (c’est nous qui soulignons).

Les policiers pourraient intervenir, parce qu’à deux occasions, le 18 décembre et le 5 janvier, l’un des propriétaires, qui habite le 3e rang Ouest à Saint-Augustin, a composé le 9-1-1, craignant une main criminelle pour expliquer ce phénomène étrange.

En août 2009, un phénomène semblable était survenu en plein cœur du quartier Limoilou à Québec, alors qu’une quarantaine de pigeons avaient été en proie à de violents spasmes avant de s’effondrer au sol.

L’enquête avait alors déterminé qu’une substance chimique appelée Avitrol, utilisée pour éloigner les oiseaux nuisibles nichant dans des lieux où l’humain est dérangé, était responsable de ces décès.

On a ici une piste plus sérieuse que ce que dit le « spécialiste » de la LPO ou bien que Le Figaro, dont un article titre : « Les hécatombes d’animaux en série pas si mystérieuses. »

Le Figaro explique le tout en effet par les feux d’artifice ou les maladies visant une espèce précise. Soit, admettons, mais on sent bien que l’explication ne vise qu’à se débarrasser du « problème. » L’absence complète d’empathie montre bien le caractère faux du raisonnement.

Voici d’ailleurs le tour de passe-passe final de l’article :

La célèbre «pluie de l’Arkansas» a donc tout simplement provoqué un effet boule de neige médiatique sans que les différents événements ne soient liés entre eux. Robert Thomson, professeur de «pop culture» à l’université de Syracuse, l’explique bien :

«En 1960, quand des oiseaux se mettaient à tomber du ciel, c’était peut-être noté par quelques personnes et repris dans le journal local, mais cela n’allait pas plus loin. Aujourd’hui, certaines de ces histoires, du fait qu’elles apparaissent sur internet, font tout de suite les titres de la presse nationale si elles sont spectaculaires». Piqués, les curieux n’ont alors aucun mal à trouver des histoires similaires par dizaines dans la masse d’informations disponible sur le net. Au risque d’alimenter les fantasmes les plus délirants.

A LTD, nous sommes démocratiques et nous ne pensons pas que les gens soient idiots. Nous ne pensons pas que l’inquiétude concernant la mort de ces animaux soit un phénomène « pop » fabriqué par internet…

Nous considérons au contraire l’intérêt massif des gens pour la question de ces morts « mystérieuses » comme quelque chose de très bien!

Bien entendu, les explications complotistes (tests de l’armée américaine etc.) n’ont aucun sens, mais elles ne forment qu’une goutte d’eau dans l’intérêt énorme et réel des gens pour Gaïa. Une telle chose est bien entendu intolérable pour ceux qui veulent que la Terre ne soit qu’un « caillou » à détruire le plus vite possible…

Nous ne faisons nullement confiance à des « spécialistes » dont les valeurs sont coupées de la Nature, et qui sont formés par et pour l’exploitation animale. Ces gens ne creusent jamais bien loin. Ils sont payés pour effacer les traces des crimes.

Nous ne ferons ainsi jamais confiance aux explications rapides qui nous sont jetées à la tête.

Nous exigeons des explications. Et même dans le cas où des millions de poissons et des dizaines de milliers de crabes seraient morts d’hypothermie, nous voulons savoir : d’où provient ce changement de température ? Quelle en est l’origine ?

Car nous savons qu’il n’est pas « normal » que des millions de poissons meurent d’un coup, de telle manière! Nous n’acceptons pas que l’idéologie dominante fasse passer cela pour un « fait divers » !

Ce que nous pensons, c’est que toutes les explications sont jetées à la figure des gens, afin d’éviter une colère terrible par rapport à l’arrière-plan : la destruction de Gaïa.

Le scandale de la dioxine en Allemagne

Le scandale de la dioxine, dont nous parlions hier, continue en Allemagne. Ce sont désormais 4700 fermes-usines qui sont fermées !

On sait désormais que les oeufs contaminés ont été notamment vendus aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Mais il y a également des cochons qui sont concernés, car la nourriture contaminée leur a également été donnée. Ce qui signifie que la contamination ne concerne pas que les oeufs : il y a au moins 9500 cochons qui ont déjà été tués et « transformés en viande » puis mis en vente.

Il est de plus en plus clair que c’est un vrai massacre qui est en train d’être programmé. Les usines tournent à plein rendement ; l’arrêt provoqué par la crise de la dioxine désorganise la production, et les êtres vivants martyrisés apparaissent comme de terribles victimes.

C’est tout le système de l’exploitation animale qui révèle son monstrueux visage.

Libération de beagles

Voici le communiqué d’une libération de chiens, qui a eu lieu en Italie cet été. Il est facile de comprendre que ce communiqué n’est diffusé que maintenant pour des raisons de sécurité. On peut lire le communiqué original en italien ici, voir des photos , ainsi qu’une vidéo ici.

Soulignons ici que l’action ne consiste évidemment pas qu’en la libération des chiens : derrière, ceux-ci doivent être adoptés, et vu leur parcours s’occuper d’eux nécessite souvent une attention et des soins particuliers.

Par une chaude nuit d’été, cinq magnifiques chiens beagles ont été sauvés de la vivisection, pris dans une étreinte et amenés à une nouvelle vie.

Les chiens sont nés dans la ferme Green Hill de Montichiari (BS) [province de Brescia en Lombardie] et après avoir passé des années dans les laboratoires de Recordati pharmaceuticals de Milan, ils sont finalement loin de leur emprisonnement et des tortures des vivisecteurs.

Pour les libérer de ce froid monde de la recherche, il n’a pas été nécessaire de pénétrer dans les chenils surveillés des laboratoires ; il nous a suffi de les faire disparaître d’une pension pour chien, « Casina Croce », à Cornaredo (Milan), où nous savions que nous pourrions les trouver durant la fermeture estivale du laboratoire.

Un mur à sauter, quelques cages à ouvrir, et en quelques minutes cinq nouveaux amis ont été sauvés.

Maintenant, ils ne sont plus les victimes des expériences, ils ne sont plus des numéros, mais des individus avec une personnalité, capable de donner et de recevoir de l’amour, et de vivre loin de leurs bourreaux.

La seule chose qui reste de leur terrible passé est la tatouage dans l’oreille, avec les lettres GH faciles à lire.

Maintenant qu’ils sont en sûreté dans leurs nouvelles maisons, nous pouvons diffuser la vidéo et les images, mais également des informations sur cette action qui a été passée sous silence à la fois par les médias et même Recordati.

Des animaux comme ceux-là sont créés pour servir les objectifs des grandes entreprises pharmaceutiques et la prétendue « recherche » qui voient en tout être vivant (qu’il soit humain ou non humain) un moyen de faire de l’argent.

Des millions d’animaux sont utilisés chaque année pour tester des produits chimiques, des cosmétiques, des pesticides, des herbicides, des drogues, des armes, etc.

Ils sont sujets à des opérations chirurgicales, des fractures, forcés à respirer ou à avaler des substances, et souffrent des violations de leurs corps et de leurs esprits, jusqu’à la mort, et ensuite autopsiés et incinérés.

Avec comme excuse le progrès social et scientifique, les bourreaux en costumes-cravates ou en blouse blanche se voient autorisés toutes ces atrocités. Un nombre grandissant de gens s’opposent à la vivisection et à la brutalité contre les animaux. Nos voix et nos protestations ne sont malheureusement trop souvent pas entendus.

Dans un monde où la vivisection est légale et financée par les gouvernements, l’action directe est une réponse nécessaire afin d’immédiatement sauver des vies et donner la voix à la douleur endurée par des millions d’animaux.

FRONT DE LIBERATION DES ANIMAUX

La dioxine et l’industrie alimentaire fondée sur l’exploitation animale

Dans le mouvement pour la libération animale, on se méfie (à juste titre) de ceux qui relient le véganisme (simplement) à une question de santé, oubliant les animaux.

Mais cela ne veut pas dire pour autant que le véganisme ne pose pas la question de la nature et donc de la santé. Reliée à la libération de la Terre, la libération animale rejette l’exploitation animale et dénonce par là même la situation de la santé imposée par cette exploitation.

On a un exemple de la barbarie actuellement avec ce qui se passe en Allemagne, où plus de 1200 fermes-usines de poules, cochons et dindes ont dû fermer, en raison d’une contamination à la dioxine de la nourriture des animaux. On a donc ici un exemple typique de comment la machinerie économique de l’exploitation animale s’effondre sous le poids de ses contradictions.

Un producteur de nourriture pour les animaux esclaves, du nom de Harles & Jentzsch, a utilisé une huile non alimentaire, destinée normalement aux imprimeries ; la dioxine est en effet cancérigène, et on en trouvait par exemple dans l’Agent orange dont nous parlions il y a quelques jours. L’incinérateur de Gilly-sur-Isère a également causé un empoisonnement à la dioxine.

Voici le point de vue de l’Organisation Mondiale de la Santé concernant la dioxine :

Principaux points

  • Les dioxines constituent un groupe de composés chimiquement apparentés qui sont des polluants organiques persistants dans l’environnement. Dans le monde entier, les dioxines sont présentes dans l’environnement et elles s’accumulent dans la chaîne alimentaire, principalement dans les graisses animales.
  • Plus de 90% de l’exposition humaine passe par l’alimentation, principalement la viande, les produits laitiers, les poissons et les fruits de mer. De nombreuses autorités nationales ont mis en place des programmes pour surveiller l’approvisionnement alimentaire.
  • Les dioxines sont très toxiques et peuvent provoquer des problèmes au niveau de la procréation, du développement, léser le système immunitaire, interférer avec le système hormonal et causer des cancers.
  • En raison de l’omniprésence des dioxines, tous les êtres humains sont confrontés à une exposition de fond qui ne devrait pas avoir d’effet sur la santé. Néanmoins, en raison du potentiel toxique élevé de cette classe de produits chimiques, il faut faire des efforts pour réduire les niveaux actuels de l’exposition de fond.

Il est également précisé que

Plus de 90% de l’exposition de l’homme aux dioxines provient de l’alimentation, principalement de la viande, des produits laitiers, des poissons et des crustacés.

En Allemagne donc, 7 poids lourds ont ainsi amené entre 25 et 27 tonnes de produit chacun, avec 123 nanogrammes de dioxines par kilo, et le résultat a été qu’entre 30.000 et 150.000 tonnes de nourriture animale ont été contaminées, les entreprises ne savant même pas le nombre exact ! En fait, elles ne savent pas grand chose et même s’en moquent : du moment que la machine économique tourne, peu importe ce qui est produit.

Pour savoir ce que représente 150.000 tonnes de nourriture, il faut savoir qu’une poule mange jusqu’à 160 grammes de graines par jour ; il y a 26,4 millions de poules « pondeuses » en Allemagne et 150.000 tonnes représentent 47 jours de nourriture pour ces poules « pondeuses. »

Ce qu’on sait, c’est qu’il est déjà certain qu’au moins 240.000 oeufs ont été contaminés par la dioxine. Quant au sort des animaux, les informations ne filtrent pas, à part une seule comme quoi 8.000 poules auraient été tuées. Mais le flou est entretenu ; pour les médias, les animaux restent des « stocks » tout comme le serait n’importe quel objet.

Il n’y a ici que deux possibilités : soit les animaux sont tués pour avoir à éviter de s’en occuper, soit ils sont nourris en attendant la suite, mais vu le risque qu’ils aient mangé de la nourriture avec de la dioxine, il y a peu de chance que cela se passe comme cela.

Il faut également savoir qu’en Allemagne, la production de viande a pratiquement doublé entre 1997 et 2007, passant à quasiment 900.000 tonnes. L’ouverture de fermes-usines a été grandement facilité, les intérêts publics ne rentrant en compte qu’à partir de 40.000 poules au lieu de 20.000.

Il ne faut pas penser non plus que le « bio » est épargné. Le bio est un business, et on y trouve les mêmes magouilles en amont. Un scandale avait ainsi éclaté en Allemagne au début 2010, du maïs d’Ukraine ayant contenu de la dioxine et contaminé des oeufs bios distribués par Lidl et Aldi.

A partir du moment où il y a un rapport d’exploitation, celui-ci ne peut que se généraliser. L’exploitation des animaux déborde nécessairement sur son environnement ; c’est une question de logique économique, de mentalité, de culture. Si l’on exploite les animaux, pourquoi pas les humains (et inversement) ?

Pour finir, citons de nouveau l’Organisation Mondiale de la Santé, qui présente des cas connus de contamination à la dioxine… Une contamination liée à l’industrie alimentaire fondée sur l’exploitation animale!

Fin 2008, l’Irlande a rappelé des tonnes et des tonnes de viande de porc et de produits dérivés, lorsqu’on a détecté des quantités de dioxines jusqu’à 200 fois plus élevées que la limite de sécurité dans des échantillons de porc. Cette découverte a entraîné l’un des plus gros rappel d’aliments en relation avec une contamination chimique. Les évaluations du risque faites en Irlande n’ont pas mis en évidence de problème pour la santé publique. L’origine de cette contamination a été retrouvée dans l’alimentation contaminée des animaux.

En juillet 2007, la Commission européenne a émis une alerte sanitaire pour ses États membres, après avoir découvert de fortes teneurs en dioxines dans un additif, la gomme guar, utilisée en petite quantité comme épaississant pour la viande, les produits laitiers, les desserts ou la charcuterie. Cette dioxine provenait de la gomme guar importée d’Inde et contaminée par du pentachlorophénol (PCP), un pesticide qui n’est plus utilisé et qui était contaminé par des dioxines.

En 1999, on a trouvé des concentrations élevées en dioxines dans des volailles et des œufs en Belgique. Par la suite, des produits alimentaires à base d’animaux et contaminés par des dioxines (volailles, œufs, porcs) ont été détectés dans plusieurs pays. L’origine en était des aliments pour animaux contaminés par de l’huile industrielle usagée contenant des PCB et éliminée illégalement.

En mars 1998, on a attribué de fortes teneurs en dioxines dans du lait vendu en Allemagne à des pellets d’agrumes, utilisés pour nourrir les animaux et importés du Brésil. L’enquête a abouti à une interdiction de toute importation de pulpes d’agrumes dans l’Union européenne en provenance du Brésil.

Un autre cas s’est produit aux États-Unis d’Amérique en 1997. Des volailles, des œufs et des silures ont été contaminés en utilisant une matière première impure (de la bentonite, parfois appelée «argile plastique») pour fabriquer des aliments pour animaux. Cette argile provenait d’une mine de bentonite. Comme rien n’indiquait que des déchets dangereux avaient été enterrés dans la mine, les enquêteurs pensent que l’origine des dioxines pourrait être naturelle, peut-être à cause d’un feu de forêt préhistorique.

De grandes quantités de dioxines ont été libérées lors d’un grave accident dans une usine chimique à Seveso (Italie), en 1976. Un nuage toxique, comportant de la tétrachlorodibenzo-2, 3, 7, 8 p-dioxine, ou TCDD, a été libéré dans l’atmosphère et a fini par contaminer une zone de quinze kilomètres carrés avec une population de 37 000 habitants.

Des études approfondies sur la population touchée se poursuivent pour déterminer les effets à long terme de cet accident sur la santé de l’homme. Elles se heurtent néanmoins à l’absence d’évaluations suffisantes de l’exposition. On a décelé une augmentation mineure de certains types de cancers et des effets sur la procréation, ce qui fait l’objet d’études complémentaires. On étudie actuellement aussi les effets éventuels sur les enfants des personnes exposées.

La prévention ou la diminution de l’exposition de l’être humain marchent le mieux en prenant des mesures à la source, c’est-à-dire en instaurant un contrôle rigoureux des processus industriels pour réduire dans toute la mesure du possible la formation de dioxines.

Walter Bond: libération animale et libération de la Terre

Si les personnes en faveur des « droits des animaux » ne s’intéressent pas à la libération de la Terre, tel n’est pas le cas de celles en faveur de la libération animale. Libération animale et libération de la Terre ne sont plus deux projets proches et parallèles ; de par leur nature, ils se rejoignent.

Le blog central d’Earth First ! aux Etats-Unis parle systématiquement de la libération animale ; le site Bite Back ne publie pas que les communiqués de l’ALF mais également ceux de l’ELF, les deux structures étant ouvertement les mêmes en Amérique du Sud, etc. etc.

C’est une nouvelle mentalité, dont LTD est fière de faire partie ! Notre planète se meurt, et il est fou de refuser de constater cela… et de ne pas chercher à changer la situation.

Voici justement un texte de Walter Bond à ce sujet. Nous avons déjà parlé de cet activiste, et rappelons que son procès aura lieu le 11 février et qu’un site organise le soutien : supportwalter.org.

Walter est en prison pour des raisons politiques : ses actions étaient motivées par la libération animale et la libération de la Terre. On peut critiquer ces actions, tout comme on peut trouver dans son texte des points critiquables. Toutefois, cela ne doit en rien empêcher d’affirmer clairement sa solidarité envers quelqu’un dont la sensibilité est nécessairement la nôtre.

Soit on est une partie du problème, soit on est une partie de la solution… Walter n’est pas une partie du problème.

Biocentré et symbiotique

De Golden, prison du Colorado

15 décembre 2010

Je soutiens qu’on ne peut vraiment être pour la libération animale sans avoir au moins le même intérêt pour la libération de la Terre.

La raison essentielle à cela est que toute la vie est en symbiose avec son environnement.

En tant qu’adultes dans la société occidentale eurocentrée, on nous a appris à compartimenter tout ce que l’on voit. Cela provient d’une tendance maniaque à relier les choses seulement en terme de valeur personnelle.

En d’autres termes, on nous a appris dès le premier jour à voir le monde uniquement à partir de notre point de vue : humainement centré et humainement suprême.

Une manière intéressante de voir la suprématie humaine à l’oeuvre chez presque tout le monde consiste en le fait de poser la question : « Parle moi de l’histoire du monde. »

Pratiquement chaque personne à qui j’ai posé cette question a répondu, comme dans un réflexe, avec des exemples de l’histoire humaine, de différentes époques et de différents endroits.

Vous entendrez rarement parler de l’histoire des dinosaures, de la tectonique des plaques, ou de l’abondance profonde et de l’évolution de la vie aquatique. Vous n’entendez pas plus parler des innombrables espèces, des types et de l’abondance du royaume végétal ou des mouvements et cycles de la Terre Mère elle-même.

Non. D’habitude, si quelqu’un creuse vraiment, vous entendrez peut-être parler des hominidés ou de notre proche parent, les grands singes. Qui apparemment sont seulement important en raison de leur relation proche avec nous.

Si on regarde à presque toutes les religions dans le monde, nous voyons pareillement que le dieu ou les dieux de toute la création ne s’intéressent qu’à nous humains. Dans la bible, il y a à peine deux pages au début de la Genèse pour expliquer la création de l’entière matière de l’univers, de la Terre et de toutes ses créatures.

Le reste est au sujet des humains. Comme il est ridicule et vain de penser que toute la vie n’est là que pour le bénéfice d’une seule vie.

Dans la mythologie hindoue, nous pouvons voir que, pour des raisons inexpliquées, les humains sont en haut de la chaîne karmique de nourriture et être né humain est à seulement à un pas de la divinité. Je soutiens que c’est ce genre de vanités totalement insatiables qui a fait des humains un cancer et une pestilence pour la Terre et toute la vie sur elle.

Je pense que l’on peut être certainement spirituel et pour autant séparer du fait de s’autocentrer de telle manière profondément spéciste. Les athées, bien que bien plus libre-penseurs en de nombreux points, semblent également porter avec eux les vestiges de la suprématie humaine.

Même les « ufologistes » [fans d’ovnis] considèrent que les aliens – qui sont toujours décrits comme humanoïdes – seraient suffisamment brillant pour déformer le temps et l’espace pour traverser les multivers [=plusieurs univers] juste pour… venir sur Terre et insérer des objets métalliques et froids dans nos rectums.

Mais, retournons à ce qui compte – la Terre. Comme j’ai dit, nous ne sommes pas importants, c’est la Terre-mère qui l’est.

Et toute la vie est dépendante à 100% d’elle, 100% du temps. Sans oxygène à respirer, vous mourriez en quelques minutes. Sans eau, en quelques jours. Sans nourriture, en quelques mois. Et sans un environnement naturel, en quelques années.

La Terre-mère est la vraie déesse et nous sommes justes une petite inscription dans son livre de la Vie. La seule qui nous rend importante, vraiment, c’est nos profondes folies et caractère mauvais à la face du globe.

De nombreuses fois dans mes écrits, j’en réfère à la mort des animaux et de la Terre comme étant un « holocauste. » Je comprends que les humains centrés sur l’humanité considèrent « l’holocauste » comme la pire chose qui soit arrivée. Mais ce n’est vraiment qu’une goutte d’eau dans le vase comparé à notre propre holocauste contre la Terre.

Ce qui est arrivé aux Juifs dans les mains des nazis était fou cruel. Ce que les blancs ont fait aux peuples natifs et continuent de le faire dans le monde est atroce.

Mais même s’il y a bien entendu des corrélations à faire entre toutes les formes d’oppression, ce ne sont pas des comparaisons réelles. Ce qu’un segment de la race humaine fait à un autre n’est nulle part proche de la perfidie de notre espèce contre toutes les autres espèces.

Nous (l’humanité) détruisons, polluons et rendons éteintes d’entières espèces et variétés de la Vie. Nous les chassons à mort, nous les mangeons à mort. Nous les braconnons à mort. Nous détruisons leurs habitats et empoisonnons leur bio-dome.

Nous perpétuons le plus grand holocauste qui ait jamais eu lieu dans l’histoire du monde ! Nous domestiquons, subjuguons et scellons le destin de tous.

Ce théâtre de folie ne prendra fin que de deux manières.

Ou bien nous adoptons une attitude bio-centrée ou nous salopons la Terre jusqu’à ce qu’elle réplique (et il est facile d’imaginer que nous n’allons pas gagner face à la colère de la Terre, avec notre kilo et demi de matière grise).

Bio-centré, c’est juste un mot pour dire « du point de vue de notre Mère la Terre », au lieu de seulement par rapport à notre propre espèce (par « notre » Mère la Terre je veux dire pour toute la vie, pas seulement pour les humains).

Commencer le changement de modèle de pensée vers une vision du monde bio-centrée est une voyage d’une vie entière, pour nous humains aliénés. Nous sommes l’animal domestiqué original.

Le premier pas est le fait que tout est inter-relié. Comme je l’ai dit plus tôt, toute vie est symbiotique à son entourage ou son environnement. Il y a des millions d’exemples de cela dans la nature.

Un exemple simple est un écureuil dans un arbre. Il est évident à mes yeux qu’il y a des extensions de l’un à l’autre. L’écureuil est grosso modo de la même couleur que l’écorce de l’arbre. Son petit pied et ses griffes maintiennent l’écureuil dans sa recherche de nourriture et d’abri. Et l’écureuil garde les prédateurs à l’écart et diffuse les graines pour l’arbre. De manière symbiotique.

Et également, de la même manière, un mystère d’interconnexion simple mais plus curieux est « la visage. » Presque toute la Vie a un visage. Dans l’eau, sur la terre, dans les airs. Des yeux, un nez, une bouche. Pourquoi ? Parce que la vie sur la Terre-mère est une manifestation de l’intelligence de la nature ; bien plus majestueuse et imaginative que quiconque n’étant une des inscriptions dans son livre de la Vie.

De la même manière qu’il y a des millions de manières de relations symbiotiques entre la Terre et l’animal que nous pouvons observer, il y autant de manières de considérer l’interconnexion. Bien trop pour ce bref article.

Mais aucune de ces contemplations de compte tant qu’elles ne se manifestent concrètement par des actions. Si notre compréhension de l’interconnexion ne change pas nos pratiques alors nous ne l’avons pas réellement compris de telle manière à commencer quelque chose par rapport à cela.

Quand je suis devenu vegan, tout d’abord, je me rappelle avoir senti une certaine énergie quant à cela. En regardant dans le passé, je sais maintenant que ce que j’ai ressenti est une petite partie de l’intégration. Un pas en avant dans le fait d’être une composante des choses, plutôt que d’essayer d’être suprême.

Je pourrais manger des animaux et leurs sous-produits si je le choisissais. C’est une capacité que j’ai. Mais je ne pense pas que ce soit mon droit. Le fait que je le puisse ne veut pas dire que je le doive.

M’extirper de cette position perçue – soit être une partie d’une « race supérieure », la race humaine – a fait voler en éclat quelque chose dans mon esprit. Cela m’a aidé dans mon rapport aux autres, et cela m’a aidé à me rebeller et à lutter pour ceux qui ne peuvent pas se battre pour eux-mêmes.

La mentalité d’interconnexion m’aide encore aujourd’hui. Mes insignifiantes peurs et tribulations ne sont pas ce qui est important.

Ce à quoi je suis part est important. Ce pour quoi je me bats est important. Cette Terre est ma mère et vous devez votre vie à votre mère.

Les animaux qui vivent autour de nous, grands et petits, sont d’autres nations, des semblables sentients tout comme nous. Non pas seulement avec leurs caractéristiques d’espèces, mais également en tant qu’individus. Tout comme jamais deux personnes, deux chats ou deux chiens ne sont semblables.

La seule chose que nous faisons de manière meilleure que le reste est de manipuler notre entourage. Nous déformons, tordons et jouons aux alchimistes jusqu’à ce que nous ayons des voitures, des téléphones, des bombes et tout ce que nous envisageons.

Mais nous utilisons nos capacités données par la nature pour des buts égoïstes et au détriment de la Terre. Notre avancée semble être le cancer de la Terre. Il y a à mon esprit au moins une douzaine d’insectes qui sont vitaux à l’écosystème. Mais si les humains cessaient immédiatement d’exister, on ne nous regretterait pas. La Terre s’en trouverait mieux.

Comme je suis bio-centré, je ne suis pas un fan d’une civilisation avancée, sur le plan technologique. Le plus nous innovons, le plus les gens compartimentent. Dans ce processus, les gens deviennent des invalides sociaux.

Au lieu de parler à la personne à côté de soi dans le bus, on est assis de manière glaciale et on envoie un texto à quelqu’un à l’autre bout de la ville. Au de s’engager dans des interactions sociales véritables, nous devenons une partie des « communautés en ligne » où chacun est uniquement comment il se présente et aucune petite manie de quelqu’un ne doit être prise en compte ou même admise.

Au lieu de se confronter au mal, on fait un blog à ce sujet, comme si le fait d’être d’accord passivement avec une idéologie pourrait prendre la place d’agir par rapport à cela. Je préfèrerais donner des coups de poings à un fasciste que de faire ami-ami sur internet avec une série de « généraux » assis sur une chaise devant un ordinateur.

Le plus nous philosophons et rendons ces questions abstraites, plus nous nous éloignons de faire quelque chose à ce sujet.

La solution au problème de la Terre en train d’être assassinée n’est pas de porter des jeans étroits et de ne pas se laver. La solution est la même que lorsque les Native Americans [les Amérindiens] ont pris le sentier de la guerre pour notre mère la Terre.

C’est la même solution que lorsque le Black Panther Party est devenu malade de voir des flics tuer leurs gens dans les rues. Et c’est la même solution que lorsque les Suffragettes en ont eu assez d’être battues selon le même principe avec lequel les grands-parents des Black Panthers ont été fouettés jusqu’au bout.

La solution est de voir les problèmes pour ce qu’ils sont, de refuser des les accepter plus longtemps, et de se battre de manière infernale, jusqu’à ce que vous soyez mort, emprisonné, ou que les choses ont changé ! C’est la réalité. On ne re-devient pas sauvage en étant domestiqué.

Notre mère la Terre n’a besoin de porte-paroles, elle a besoin de guerriers. Si ces mots semblent durs, c’est seulement parce que quelque chose doit agir comme un contre-poison à la couardise et l’apathie du premier monde, des ronronnements des junkies de la consommation.

Les mouvements militants de la libération animale et les mouvements militants de la libération de la Terre sont des extensions les uns des autres.

Tout comme l’écureuil et l’arbre. Ensemble nous formons le pinacle de tous les autres mouvements de libération, parce que si nous échouons il n’y aura plus d’humanité à libérer.

Le temps sera bientôt celui où notre Mère la Terre va répliquer tout comme un corps cherche à détruire un virus, et le bouleversement agira tant sur le juste que l’injuste. Et quoi que nous pensions, nous paierons pour ne pas avoir agi.

La libération de la Terre, quel qu’en soit le prix!

« Monstres » tentaculaires et extra-terrestres

Récemment, nous parlions du film « Monsters » et on nous a posé la question de la représentation des animaux sous la forme « extra-terrestre », car dans ce film les monstres sont en quelque sorte des animaux qu’on pourrait considérer comme « sympathiques. »

En fait, il faut ici faire une différence entre d’un côté les films de « monstres » et ceux où les animaux sont représentés « en tant que tel », même dans le cas où ils sont extra-terrestres. Dans le second cas, on peut consulter notre article Des dents de la mer à l’invasion des rats: la propagande pour la domination.

Dressons une sorte de petite typologie du premier cas (et justement le film « Monsters » y correspond parfaitement).

Une caractéristique essentielle, c’est qu’une jeune femme (plutôt blonde en général) se fait agresser par un monstre de type tentaculaire. En voici deux exemples.

Le monstre peut ne pas être tentaculaire, mais alors il est forcément « baveux », du type insecte. Dans le premier exemple comme dans le second, on a en quelque sorte une caricature d’allusion sexuelle.

Voici encore un autre exemple, avec l’attaque des « sangsues géantes »!

En rapport avec cette allusion sexuelle, on a la présence d’un homme, qui est toujours là pour sauver la femme.

Ce qui fait que le monstre en question ne peut qu’être « extra-terrestre » dans sa provenance, puisque sur Terre les animaux sont dominés…

Dans le film « Monsters », les monstres sont tentaculaires, ainsi qu’extra-terrestres, et la femme blonde a besoin de l’homme. On a bien quelque chose de typique, dans l’esprit des « monstres » tel que le cinéma l’a montré dans les années 1950-1960.

La question des « espèces invasives »

L’île de Portland se situe tout au sud de l’Angleterre ; on y trouve un peu plus de 12.000 personnes qui y habitent, et elle est reliée à l’Angleterre par un étonnant « tombolo » de galets, appelé Chesil Beach.

Mais cette petite île a une autre particularité : une grande superstition par rapport aux lapins. Le mot « rabbit » n’est jamais prononcé ; à la place on parle sur l’île des « choses poilues aux longues oreilles » (Long-Eared Furry Things) ou bien des « moutons souterrains » (Underground Mutton).

Cette superstition provient vraisemblablement du travail dans les carrières, les lapins s’enfuyant avant qu’il y ait un effondrement, ils étaient ainsi accusés d’en être à l’origine ou, en tout cas donc, au moins de porter malheur.

Lorsqu’en 2005 est sorti le film « Wallace et Gromit : Le Mystère du lapin-garou », le titre du film a été changé (il faut dire qu’en anglais c’était « The Curse of the Were-Rabbit » soit « La malédiction du lapin-garou »!). A la place du vrai titre, on avait « Something bunny is going on » (en gros, « il se passe quelque chose de pinpin »).

Si nous parlons de cela ici, c’est qu’en Grande-Bretagne a été publié une étude sur l’impact des « espèces invasives », disponible ici au format PDF. Les activités humaines ont en effet amené des espèces à se retrouver loin de leur écosystème, et il y a des conséquences.

Qu’est-ce qu’une « espèce invasive » ? Voici une définition d’une « Direction Régionale de l’Environnement »:

On entend par « Espèce Invasive » ou « Espèce Exotique Envahissante », une espèce (animale ou végétale) exotique (allochtone, non indigène) dont l’introduction par l’homme (volontaire ou fortuite) sur un territoire menace les écosystèmes, les habitats ou les espèces indigènes avec des conséquences écologiques, économiques ou sanitaires négatives.

Ces espèces peuvent devenir dangereuses pour les écosystèmes originels lorsqu’elles accaparent une part trop importante des ressources ou de l’espace dont les espèces indigènes ont besoin pour survivre, qu’elles se nourrissent directement des espèces indigènes, ou qu’elles modifient la structure même de l’écosystème.

Les espèces exotiques envahissantes sont à présent reconnues comme la deuxième cause de perte de diversité biologique dans le monde, après la destruction directe des habitats.

Ici, les lapins ont été amenés par les romains en Grande-Bretagne. Dans l’étude, ils sont présentés comme un exemple majeur « d’invasion » et évidemment, cette étude part uniquement de l’angle économique.

En fait, l’idéologie dominante fait qu’on ne « découvre » la nature que lorsqu’elle est utilisable. En l’occurrence, on « découvre » ces « espèces invasives » parce qu’elles coûteraient 308 millions d’euros par an à l’économie de la Grande-Bretagne.

Dans un même genre, les rats sont accusés de coûter 72 millions d’euros, et la renouée du Japon, 116 millions d’euros.

A côté du lapin, cette plante est d’ailleurs considérée en Grande-Bretagne comme l’espèce invasive la plus « nocive. » Historiquement, elle a été introduite en Europe au 19ème siècle, comme plante ornementale des jardins, et aujourd’hui elle fait partie du « top 100 » des espèces invasives dans le monde.

On peut voir ici un site consacrée à ce « top 100. »

La question des « espèces invasives » est une question très importante, et très difficile.

En effet, d’un côté on doit considérer que ces espèces nuisent aux autres espèces, et donc qu’elles sont « coupables. » Sauf que cela est abstrait, car c’est l’humanité qui est responsable d’avoir semé le chaos dans les écosystèmes…

A cela s’ajoute, en arrière-plan, une question essentielle. Car on peut facilement deviner que l’extrême-droite peut arriver ici en disant : voyez, le monde est composé d’écosystèmes et il ne faut pas « d’invasions. »

Sauf que cela est une vision totalement anti-écologiste. Quand on connaît la nature, on sait très bien qu’elle est en mouvement. C’est justement le principe de « Gaïa » : la Terre est un lieu de vie, elle est un tout en mouvement.

En Gaïa, les choses n’existent pas indépendamment les unes des autres. Au sens strict, il n’y a pas d’invasion, mais un mouvement de fond, tendant vers la vie. D’ailleurs, qui pourrait sérieusement dire aujourd’hui que le chat venu de Mésopotamie est un « immigré », un « envahisseur » ?

Nous reviendrons sur cette question des espèces invasives, qui posent la question des dangers provoqués par l’humanité pour la nature et ses équilibres, comme de savoir comment et jusqu’à quel point intervenir pour « rattraper nos conneries. »

Inévitablement, cela sera une question très importante de ce 21ème siècle.

Pollution radioactive au Niger : la CRIIRAD interpelle les responsables d’AREVA

Si hier nous parlions de l’agent orange américain employé au Vietnam, il ne faudrait pas pour autant dire qu’il n’y a que lors de la guerre, et que par les Américains, que la planète est attaquée. La politique de la France au Niger est une terrible illustration de cela, et voici justement un communiqué de la Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité (Criirad).

Nous en avions déjà parlé (par exemple ici) : afin de se procurer de l’uranium, la France se comporte en pillard forcené dont les activités sont destructrices. La « propreté » du nucléaire est un mensonge: tant en amont (afin de se procurer l’uranium) qu’en aval (avec les déchets), le nucléaire est pollueur et anti-démocratique au possible dans sa gestion.

Ici en l’occurence, on a une coulée de boues radioactives, sans doute 200 000 litres…

Pollution radioactive au Niger : la CRIIRAD interpelle les responsables d’AREVA

Le contexte

Depuis le début des années 70, la SOMAÏR – une filiale du groupe AREVA – exploite dans le nord-ouest du Niger, à quelques kilomètres d’Arlit, plusieurs gisements uranifères ainsi qu’une usine de traitement des minerais (pour extraction de l’élément uranium).

En 2009, la production a atteint 1 808 tonnes d’uranium métal (sous forme de concentrés uranifères).

Au cours des dernières années, AREVA a largement communiqué sur les certifications obtenues par sa filiale et sur ses objectifs de développement : la production devrait atteindre 3 000 tonnes en 2012, grâce, notamment à la mise en service d’installations de lixiviation en tas dédiées au traitement des minerais à faible teneur en uranium (inférieure à 0,1%).

AREVA est restée en revanche très silencieuse sur les nombreux dysfonctionnements pointés par la CRIIRAD. Rappelons par exemple que la « gestion » des résidus d’extraction de l’uranium qui sont des déchets radioactifs de très forte radiotoxicité et très longue durée de vie (centaines de milliers à milliards d’années) s’effectue par simple amoncellement, à même le sol, jusqu’à former de véritable collines de déchets, dépourvues de toute protection.
Le décalage entre le discours d’AREVA et la réalité du terrain n’augurait rien de bon, surtout dans un contexte de forte augmentation de la production.

L’accident

Il serait survenu le 11 décembre 2010 sur le site de la SOMAIR Il a été confirmé à la CRIIRAD par le président d’Aghir in Man qui s’est rendu sur place le 16 décembre et a pu constater la rupture des digues de plusieurs bassins de décantation des effluents radioactifs et le déversement d’importantes quantités de boues radioactives. Il est question d’une fuite de 200 000 litres et la contamination concernerait 2 ou 3 hectares.

La CRIIRAD a adressé aux responsables d’AREVA une demande d’information sur les circonstances et les conséquences de l’accident et appuyé la démarche du représentant de l’association AGHIR IN MAN qui souhaitait participer au prélèvement d’échantillons, en particulier d’échantillons d’eaux souterraines.

AREVA n’en finit pas de communiquer sur la transparence. Il serait temps qu’elle mette ses actes en cohérence avec ses discours.

L’accident doit conduire à un réexamen en profondeur des conditions d’exploitation et de protection environnementale et sanitaire.

On peut trouver ici deux documents de l’association Aghir In Man au sujet d’AREVA:

Les mines d’uranium au Niger – Areva du discours à la réalité (PDF, 730ko, v5) (PDF, 730ko)

Areva du discours à la réalité (PDF, 730ko, v5)

Apocalypse Vietnam – Agent orange

Aujourd’hui, c’est le premier jour de 2011, et cela fait quarante ans que l’agent orange empoisonne Gaïa au Vietnam. De 1961 à 1971, les USA ont utilisé massivement de la dioxine, sur des millions d’hectares, afin d’assassiner la végétation et en même temps le Front National de Libération du Vietnam.

Il y a deux jours, un accord a été signé entre le Vietnam et les USA, accord qui « confirme la volonté mutuelle des deux gouvernements de coopérer dans l’espoir que la décontamination puisse commencer en juillet 2011 et être terminée en octobre 2013. »

Non seulement c’est dans six mois, mais ce qui est concerné ici c’est une base utilisée par l’armée américaine, à Danang, un de trois grands sites contaminés. Quant à l’expression « dans l’espoir »… On voit bien ici le problème.

Il n’y a jamais eu de volonté réelle d’affronter le problème, les USA ne voulant pas, rappelons que ce sont des entreprises énormes (comme Monsanto) qui produisaient l’agent orange. Et le Vietnam ne pouvant pas: aujourd’hui encore quatre millions de personnes sont contaminées par l’agent orange.

Les effets de l’agent orange sont terrifiants. Sur les humains, cela est largement documenté. En français, un site est consacré à cet empoisonnement (Vietnam-dioxine) et un livre est sorti tout récemment: Apocalypse Vietnam Agent Orange, dont on peut voir une présentation détaillée ici.

Le livre a été écrit par André Bouny, dont voici plus bas la présentation de l’agent orange.

Précisons toutefois que si la dimension humaine est donc relativement connue, la connaissance concernant la Nature est quasi nulle. La dioxine déversée dans la Nature a évidemment eu un effet dévastateur pour Gaïa, il s’agit d’un écocide très clair, et pourtant les informations concernant les animaux et la végétation… sont d’une si faible existence, que l’on reconnaît bien là le sens des valeurs des sociétés rejetant Gaïa.

Parmi les rares chiffres, on a les données fournies par un chercheur de Harvard, qui a comparé, plusieurs années après la diffusion de la dioxine, trois zones: l’une ayant vu la dioxine se répandre, deux autres ayant été épargné.

La première avait 24 espèces d’oiseaux présentes, contre entre 145 et 170 pour les autres; le nombre d’espèces de mammifères pour la première zone était de 5, contre entre 30 et 55 pour les autres.

L’agent orange a été meurtrier… Il faut réparer cela, établir les crimes contre Gaïa, et juger les coupables!

L’Agent Orange en 10 questions

Qu’est-ce que l’Agent Orange ?

C’est l’herbicide le plus utilisé par l’armée américaine durant la guerre du Viêt Nam. Les herbicides servaient à défolier les forêts (afin d’empêcher la guérilla vietnamienne de se cacher), à protéger les installations militaires et à détruire les récoltes ennemies. L’Agent Orange est en fait de couleur rose-brun. Il doit son nom aux bandes de couleur orange peintes sur les barils dans lesquels il était stocké. De même furent baptisés les autres produits chimiques dit « Arc en ciel » que sont les Agents Blanc, Bleu, Rose, Vert et Pourpre.

Pourquoi l’Agent Orange est dangereux pour l’homme ?

Deux tiers des herbicides utilisés pendant la guerre du Viêt Nam, notamment l’Agent Orange, contenaient de l’acide 2,4,5-T connu pour ses capacités défoliantes. Or les procédés de fabrication industrielle de cet acide, élaborés pour maximiser les profits, eurent pour conséquences de le contaminer par des doses plus ou moins importantes d’une substance extrêmement toxique : la 2,3,7,8-tétrachlorodibenzo-para-dioxine (TCDD).

Combien de dioxine a-t-on déversé au Viêt Nam ?

La quantité de dioxine variait selon les herbicides. Selon les dernières estimations,* entre 1961 et 1971, l’armée américaine aurait à elle seule déversé près d’une centaine de millions de litres d’herbicides contenant plus de 300 kilos de dioxine TCDD, sur des centaines de milliers d’hectares, dans le sud et le centre du Viêt Nam principalement, mais aussi au Laos et au Cambodge. Or les normes internationales fixent les seuils limites de dioxine en millionièmes de millionième de gramme par personne.

Quels sont les effets de la dioxine ?

La dioxine est une substance cancérigène et tératogène (produisant des malformations au stade foetal). Elle provoque des maladies de peau, des cancers, et porte atteinte au système immunitaire, reproductif et nerveux.

Combien de personnes ont-elles été touchées par les herbicides au Viêt Nam ?

Selon les dernières estimations,* de 2,1 à 4,8 millions de Vietnamiens ont été directement exposés aux herbicides entre 1961 et 1971, auxquels il faut ajouter un nombre inconnu de Cambodgiens, de Laotiens, de civils et militaires américains, et de leurs divers alliés (australiens, canadiens, néo-zélandais, sud-coréens). Mais le nombre total de victimes va sans doute au-delà car la dioxine se transmet par la chaîne alimentaire : lait maternel, lait de vache, consommation de viandes ou de poissons contaminés.

Qu’est-ce que l’opération Hadès ?

C’est le nom originel de l’opération américaine de défoliation par voie aérienne au sud du Viêt Nam, qui fut ordonnée sous la présidence Kennedy en 1961, et se termina en 1971. Comme le nom Hadès fut jugé trop « explicite » (Hadès est le dieu des morts), il fut changé peu après en opération « Ranch Hand » (Ouvrier agricole).

Les États-Unis ont-il admis leur responsabilité pour les dommages causés par les herbicides au Viêt Nam ?

Non, ils réfutent toujours toute responsabilité, et n’ont jamais versé le moindre centime aux victimes vietnamiennes, cambodgiennes et laotiennes de l’Agent Orange.

Les victimes de l’Agent Orange ont-elles porté plainte ?

Les vétérans américains victimes de l’Agent Orange ont porté plainte contre les fabricants de cet herbicide chimique, car ils n’avaient pas le droit de poursuivre le gouvernement américain. En 1984, ces industriels ont signé un accord à l’amiable avec les associations de vétérans : en échange de l’arrêt de toute poursuite, les fabricants ont versé 180 millions de dollars à un fonds de compensation aux vétérans américains victimes de l’Agent Orange. Début 2004, l’association vietnamienne des victimes de l’Agent Orange a porté plainte contre les fabricants de ce qu’elle considère être un poison. Les deux principaux producteurs étaient Dow Chemical et Monsanto. Fin février 2009, la Cour suprême des États-Unis a rejeté la requête des victimes vietnamiennes et américaines.

La dioxine, problème passé ou actuel ?

Trente cinq ans après la fin de la guerre, les maladies et symptômes liés à la dioxine sont toujours présents au Viêt Nam, et dans certaines zones, il reste une quantité considérable de dioxine. On compte aujourd’hui trois générations de Vietnamiens touchées par les herbicides.

La dioxine, problème local ou mondial ?

La dioxine n’est pas un problème qu’au Viêt Nam. En effet, plusieurs activités industrielles courantes occasionnent la production de dioxine, notamment la combustion d’ordures ménagères et le blanchiment de pâte à papier. L’accident industriel de Seveso en Italie (1976) témoigna des dangers de la dioxine dans le monde entier.

* J.M. Stellman, S.D. Stellman, R. Christian, T. Weber et C. Tomasallo, « The extent and patterns of usage of Agent Orange and other herbicides in Vietnam », Revue Nature, Volume 422, Avril 2003.

L’Agent Orange en 10 chiffres

2,3,7,8 -tetrachlorodibenzo-p-dioxin (ou TCDD) est le nom du poison.

1,68 million d’hectares contaminés par la dioxine (16 797 km2), soit 10 % du territoire du Sud-Viêt Nam.

3 formes de contamination possibles : par ingestion, contact cutané ou inhalation.

83 millions de litres de défoliants déversés (au strict minimum), dont 65 % contiennent de la dioxine.

366 kg de dioxine pure déversés ; quelques nanogrammes (milliardièmes de gramme) suffisent pour provoquer des anomalies à la naissance (fausses couches, naissances prématurées et malformations graves)

3 735 jours d’épandage, selon les sources officielles (1961-1971)

3 181 villages touchés directement à des degrés divers.

Durée de la demi-vie : 10 à 20 ans, voire plus suivant les sols, 5 à 8 ans dans le corps humain.

33 (*) maladies provoquées par l’Agent Orange

2,1 à 4,8 millions de personnes concernées. Chaque jour de nouvelles personnes sont contaminées.

(*) Liste des 33 maladies provoquées par l’Agent Orange (Source : Anciens combattants et Agent Orange – mise à jour en 1996, Institut de Médecine, presse de l’Académie nationale, Washington, 1997)

A/ Maladies offrant une preuve suffisante d’un rapport avec l’exposition aux herbicides : Sarcome des tissus mous – Lymphome non-Hodgkinien – Maladie d’Hodgkin – Chloracnée

B/ Maladies offrant une preuve limitée de rapport avec l’exposition aux herbicides : Cancers respiratoires (poumons, larynx, trachée, bronches) – Cancer de la prostate – Myélome multiple – Neuropathie périphérique – Spina bifida – Porphyrie cutanée tardive

C/ Maladies offrant une preuve insuffisante de rapport avec l’exposition aux herbicides : Cancers hépatobiliaires (foie, voies biliaires) – Cancers nasal/naso-pharyngé – Cancer osseux – Cancer du sein – Cancers de l’appareil reproductif féminin (cervical, utérin, ovarien) – Cancer du rein – Cancer du testicule – Leucémie – Avortement spontané – Anomalie (défaut, imperfection) à la naissance (autre que la spina bifida) – Mort néonatale /du nourrisson et mort-né – Petit poids de naissance – Cancer de l’enfance dans la progéniture – Paramètres spermatiques anormaux et infertilité – dysfonctionnement moteur/de coordination – Désordres métaboliques et digestifs (diabète, modifications des enzymes hépatiques, anomalies lipidiques, ulcères) – Désordres du système immunitaire (baisse immunitaire et auto-immunité) – Désordres circulatoires – Désordres respiratoires – Cancers de la peau – Cancer de la vessie

D/ Maladies n’offrant pas de preuves suffisantes d’un rapport avec l’exposition aux herbicides : Tumeurs gastro-intestinales (cancers de l’estomac, du pancréas, du colon, du rectum) – Tumeurs du cerveau…