Des millions de sardines retrouvées mortes

Redondo Beach, en Californie, a été marqué par un de ces phénomènes récents se multipliant de plus en plus : la mort massive, et inexpliquée, d’animaux. Ici, ce sont des millions de sardines qu’on a retrouvé mortes dans le port.

Il est tenté d’expliquer cela par l’absence d’oxygène dans l’eau ; est repris ici l’explication d’un événement similaire à cet endroit, en 2003 et 2005 par des morts de poissons dus à des algues ayant consommé l’oxygène.

Mais là, il s’agit d’un mouvement de grande ampleur. Tant localement (comment des poissons peuvent-ils se retrouver par millions dans un tel endroit?) que sur le plan international.

Nous avions déjà donné ce lien, mais le revoici : cette carte mise à jour montre depuis décembre 2010 les morts massives d’animaux.

On en dénombre un peu moins de 200, allant des dauphins aux merles, des cygnes aux baleines…

Et évidemment, également en France.

C’est une véritable catastrophe. Et là il n’y a que deux possibilités.

Ou l’on considère, comme nous, que Gaïa et son équilibre sont remis en cause par les activités insensées des humains.

Ou bien on fait confiance à l’idéologie dominante qui considère que… En fait qui ne considère pas grand chose. Ou plutôt si, qui considère que la loi du plus fort l’emporte, et que donc finalement tout cela n’est pas bien grave.

C’est-à-dire qu’au lieu de l’équilibre naturel de Gaïa, les anti-écologistes considèrent que le déséquilibre est la règle. Dans ce « chaos », la loi est celle du plus fort. Voici par exemple ce qu’on peut lire sur le net (à côté d’articles comme « Sorties sex-shop et photos nues pour Rihanna »).

« Sur le net, certains avancent même l’hypothèse du rapprochement fatidique de la fin du monde, le 21 décembre 2012. Plus sérieusement, les ondes magnétiques qui traversent la planète pourraient expliquer certaines morts de volatiles. Pour les animaux aquatiques, le réchauffement climatique qui entraine le refroidissement des eaux semble être important dans ces phénomènes.

La situation semble inquiétante, mais ne tombons pas dans le catastrophisme exagéré.  La « patte » de l’homme serait faible dans la plupart des cas observés (même s’il y a quand même des progrès à faire à ce niveau). Et peut-être qu’effectivement, seule la sélection naturelle est impliquée, qui sait ? »

« Malheur au vaincu ! » « Ce qui nous tue pas nous rend plus fort ! » On reconnaît bien là l’explication ridicule qui veut que s’il y a du malheur, c’est parce que c’est comme cela, le monde est ainsi fait.

De manière moins flagrante, mais exactement pareil finalement, voici un extrait d’article concernant la mort de poissons dans la région d’Angers:

20 tonnes de poissons morts ont été retrouvés sur les rives du lac de Maine

4 Janvier 2011. Angers, France – Que s’est-il passé au Lac de Maine ? Des promeneurs ont découvert des milliers de cadavres de mulets. Bactérie ? Epidémie ? Impossible, car d’autres espèces auraient été contaminées ! Plutôt un phénomène climatique ou un changement de la nature de l’eau.

Pas d’explications = une explication, telle est la logique de plus en plus claire de ceux qui gèrent une planète en perdition. Survivra qui survivra! Comme on voit, l’esprit de repli sur soi et de fermeture sur le monde n’existe pas qu’en politique: c’est une véritable vision du monde!

Encore un oiseau victime dans un stade

Le 27 février dernier, on a encore vu sur un terrain de football un acte de violence contre un oiseau s’étant posé sur le terrain (en novembre 2010, nous parlions d’Un canard littéralement balancé d’un match de football).

Après être KO en raison du ballon lui étant arrivé dessus, il reste sans bouger sur le terrain et un joueur énervé vient alors le dégager d’un grand coup de pied.

On peut voir cette vidéo écoeurante ici (ou encore ici et ).

Maintenant, parlons de l’arrière-plan : cet hibou habitait en quelque sorte le stade, dont il est ainsi devenu la mascotte des fans de l’équipe en question (en Colombie, avec des matchs rassemblant quelques milliers de spectateurs).

La réaction a d’ailleurs été immédiate : le public l’a immédiatement accusé d’être un assassin et le joueur, à la réaction des autres joueurs, a vite compris son « erreur. » Il tentera d’expliquer par la suite qu’il pensait que l’oiseau s’envolerait, puis que « Le coup de pied est le résultat de la tension qui régnait sur le terrain. »

Il s’est fait critiquer par la fédération de football colombienne, a eu une petite amende et deux matchs de suspension, à côté de nombreuses menaces de mort, au point que sa mère est passée à la télévision nationale colombienne pour tenter de calmer le jeu.

Le hibou, lui, est malheureusement mort des suites de ses blessures, ne se remettant notamment pas du stress vécu.

Le joueur panaméen en question, Luis Moreno, a avec son acte acquis une réputation mondiale, les images ayant fait le tour du monde. Visionné des centaines de milliers de fois, elles ont fait le tour du net avec à chaque fois des commentaires appelant à la violence contre lui.

Que faut-il penser de cela ? D’un côté, le fait que cet hibou soit la « mascotte » a joué dans la haine du public, au stade. De l’autre côté, c’est parce qu’il s’agit d’un oiseau s’installant qu’un tel choix a été fait…

Et que dire de ces milliers de personnes insultant le joueur, sans pour autant être vegan ?

On voit facilement qu’il y a là une foule de contradictions, des contradictions vraiment très fortes, et à ce titre lourdes d’enseignements.

Car quand on voit le joueur frapper l’animal, faut-il ainsi penser que l’humanité est stupide car lui le fait, ou bien que l’humanité peut s’améliorer quand on voit la haine que cette action a suscité ?

En tant que vegan, nous savons que ceux et celles éprouvant de la haine ne sont pas vegans, et finalement que cela revient à être aussi assassin que le joueur, de manière indirecte, ou moins violente en apparence.

Mais justement, un tel « fait divers » s’est avéré ne pas en être un ; il existe une conscience, des valeurs, faibles il est vrai, mais tout de même très nettes : il y a des choses qui ne se font pas.

Et pourquoi ? Parce qu’il y a des choses qui ont de la valeur. Les animaux ont de la valeur aux yeux des gens. Leur définition de cette valeur est très largement incomprise, mal comprise, voire fausse, mais cela ne change rien au fait que le véganisme est né dans l’humanité et que chaque jour devient plus pertinent pour beaucoup (à défaut d’être encore « valable » ou un modèle à suivre).

Il y a là un grand paradoxe du véganisme : d’un côté, c’est une vision immédiate, et quand on voit une telle vidéo, on est meurtri, tout de suite. Mais de l’autre, le véganisme est un acte réfléchi, ou mieux : une culture.

Et là on voit les choses avec leur arrière-plan, et là on voit Gaïa, et là on voit que sur la planète il y a un équilibre écologique qui est en train d’être assassiné, et là on comprend tout. Que tout est possible… et que cela ne va pas être facile, mais qu’il n’y a pas le choix !

Hirondelle aux yeux noirs, hirondelle, je t’aime !

Le 8 mars est la journée de la femme, et il n’aura échappé à personne que chez les vegans, les femmes jouent le rôle principal. Le véganisme s’oppose aux principes de guerre pour la domination, de domination, de hiérarchie ; les femmes ont porté le véganisme parce qu’elles savent à quel point ce monde peut être détruit par l’idéologie de la destruction.

Hier, nous citions Rosa Luxembourg ; citons ici cette fois la révolutionnaire Louise Michel, qui elle est anarchiste, et a pareillement exprimé son émotion par rapport aux animaux.

Son identité même puise dans cette vision des animaux:

Au fond de ma révolte contre les forts, je trouve du plus loin qu’il me souvienne l’horreur des tortures infligées aux bêtes.

Depuis la grenouille que les paysans coupent en deux, laissant se traîner au soleil la moitié supérieure, les yeux horriblement sortis, les bras tremblants cherchant à s’enfouir sous la terre, jusqu’à l’oie dont on cloue les pattes, jusqu’au cheval qu’on fait épuiser par les sangsues ou fouiller par les cornes des taureaux, la bête subit, lamentable, le supplice infligé par l’homme.

Et plus l’homme est féroce envers la bête, plus il est rampant devant les hommes qui le dominent.

Dans cette autre citation, elle retrace cette émotion née dans sa jeunesse, cette émotion d’ailleurs normale, et elle souligne bien comment l’idéologie de la « dureté de la vie » lui a été imposé enfant, et avec cette idéologie « l’acceptation » du meurtre des animaux.

Il m’arrive souvent, en remontant à l’origine de certaines choses, de trouver une forte sensation que j’éprouve encore telle à travers les années.

Ainsi, la vue d’une oie décapitée qui marchait le cou sanglant et levé, raide avec la plaie rouge où la tête manquait ; une oie blanche, avec des gouttes de sang sur les plumes, marchant comme ivre tandis qu’à terre gisait la tête, les yeux fermés, jetée dans un coin, eut pour moi des conséquences multiples.

J’étais sans doute bien petite, car Manette me tenait par la main pour traverser le vestibule comme pour faire un voyage.

Il m’eût été impossible alors de raisonner cette impression, mais je la retrouve au fond de ma pitié pour les animaux, puis au fond de mon horreur pour la peine de mort.

Quelques années après, on exécuta un parricide dans un village voisin ; à l’heure où il devait mourir, la sensation d’horreur que j’éprouvais pour le supplice de l’homme se mêlait au ressouvenir du supplice de l’oie.

Un autre effet encore de cette impression d’enfant fut que jusqu’à l’âge de huit à dix ans, l’aspect de la viande me soulevait le coeur ; il fallu pour vaincre le dégoût une grande volonté et le raisonnement de ma grand’mère, que j’aurais de trop grandes émotions dans la vie, pour me laisser aller à cette singularité.

Évidemment, Louise Michel avait bien compris au fond que nous aussi nous sommes des animaux, et que c’est pareillement le bonheur que nous visons ! Voici un de ses poèmes, qui exprime ce besoin. Et montre à quel point le refus du patriarcat est une valeur essentielle à la libération animale et celle de la Terre.

Hirondelle

Hirondelle qui vient de la nuit orageuse,
Hirondelle fidèle, où vas-tu ? dis-le-moi.
Quelle brise t’emporte, errante voyageuse ?
Écoute, je voudrais m’en aller avec toi,
Bien loin, bien loin d’ici, vers d’immenses rivages,
Vers de grands rochers nus, des grèves, des déserts,
Dans l’inconnu muet, ou bien vers d’autres âges,
Vers les astres errants qui roulent dans les airs.
Ah ! laisse-moi pleurer, pleurer, quand de tes ailes
Tu rases l’herbe verte et qu’aux profonds concerts
Des forêts et des vents tu réponds des tourelles,
Avec ta rauque voix, mon doux oiseau des mers.
Hirondelle aux yeux noirs, hirondelle, je t’aime !
Je ne sais quel écho par toi m’est apporté
Des rivages lointains ; pour vivre, loi suprême,
Il me faut, comme à toi, l’air et la liberté.

Contre-Grenelle, le 2 avril 2011

Le 2 avril aura lieu à Vaulx-en-Velin, au nord-est de Lyon, le « Contre-Grenelle. » Il s’agit d’une sorte de conférence organisée par les « décroissants. » On pourra trouver le programme sur le site de la conférence.

Pour expliquer de quoi ou qui il s’agit, expliquons tout de suite que le fait que la conférence ait un site internet est, en soi, un scandale pour les « décroissants. » Leur mot d’ordre – la « décroissance » – va de pair avec une remise en cause de la technologie.

La croissance c’est en effet à leurs yeux la crétinisation de masse, une société scientiste (et notamment nucléarisée), un mépris pour les pauvres, qui court à sa perte par l’épuisement des ressources comme le pétrole, etc.

Par conséquent, la décroissance est le seul horizon pour stopper la catastrophe en cours. Il faut une « société démocratique », une « société d’éducation », où le mot d’ordre c’est « moins c’est davantage. »

Le journal « La décroissance » pilonne ainsi non stop les « écotartuffes », c’est-à-dire des gens comme Nicolas Hulot et Yann Artus-Bertrand (avec un personnage fictif qui a même été inventé, comme mélange des deux : Nicolas Bertrand et sa fondation!). En clair, si vous vous dites écolos, mais que vous êtes liés au business de près ou de loin, « La décroissance » ne vous ratera pas !

Évidemment, le journal n’est jamais disponible en ligne : il faut l’acheter ! La décroissance se veut en effet un style de vie, et non pas seulement une critique. Parmi les auteurs de « La décroissance », on retrouve par exemple des gens comme Stéphane Lhomme, dont nous avions parlé car il s’était fait sortir du Réseau Sortir du Nucléaire dont il avait pourtant été un des chefs de file.

Dit comme cela, la décroissance, cela a l’air bien. En réalité, c’est très superficiel, malgré la volonté d’apparaître comme très radical. Par exemple, et c’est tout de même étrange pour des gens critiquant le « productivisme » et prônant la joie de vivre, « La décroissance » ne parle absolument jamais des animaux.

Que ces gens ne soient pas vegans alors qu’ils prétendent vouloir la joie de vivre, c’est à nos yeux totalement absurde. Mais même en étant loin des positions de la Terre d’abord !, on pourrait au moins penser qu’il y aurait une critique des élevages industriels… Eh bien même pas.

Les rares fois où il est parlé des animaux, c’est quand on parle de décroissants « élevant » des animaux pour leur consommation….

A côté de cela, même si « La décroissance » critique radicalement ceux qui détruisent l’environnement, il n’y a jamais de mise en avant de la nature. D’un côté, il y a une critique très forte des faux écolos mais vrais capitalistes. De l’autre cependant, l’utopie consiste en la décroissance pour elle-même.

Ce qui ne va pas sans fascination nostalgique pour un passé idéalisé (faisant que certaines tendances d’extrême-droite apprécient énormément), voire l’apologie des Etats-nations comme obstacle à une sorte de mondialisation dérangeant une vie censée être « simple. »

Pour le coup, c’est très simpliste, très tourné vers un passé censé avoir été bien, et cela ne va même pas aussi loin que le primitivisme, qui lui au moins considère la civilisation et la planète en général, et pas simplement la « croissance » comme phénomène récent (les 50 dernières années).

En gros, on a une critique des 50 dernières années mais même pas de l’explosion de l’exploitation animale, et même pas une critique générale de la destruction de la planète par l’être humain (aboutissant à une remise en cause de l’activité humaine – le primitivisme).

Cet oubli de la nature et des animaux rend « la décroissance » comme étant vraiment un phénomène français, oscillant entre écologie new school et finalement ce qui est un pétainisme light. « La décroissance » n’aime pas les fachos, mais les fachos les plus « branchés » adorent la décroissance : c’est bien qu’il y a une erreur quelque part.

D’ailleurs, la conférence du « contre-grenelle » s’appelle « Décroissance ou barbarie. » Il s’agit d’une allusion à la formule de Rosa Luxembourg, « Socialisme ou retombée dans la barbarie. » Mais posons ici la question : peut-on prétendre refuser la barbarie, quand on ne prend même pas les animaux en considération ?

La réponse est non, et citons ici ces très belles lignes de Rosa Luxembourg, qui à notre époque aurait bien compris l’importance de cet aspect :

Ah! ma petite Sonia, j’ai éprouvé ici une douleur aiguë.

Dans la cour où je me promène arrivent tous les jours des véhicules militaires bondés de sacs, de vielles vareuses de soldats et de chemises souvent tachées de sang…

On les décharge ici avant de les répartir dans les cellules où les prisonnières les raccommodent, puis on les recharge sur la voiture pour les livrer à l’armée.

Il y a quelques jours arriva un de ces véhicules tiré non par des chevaux, mais par des buffles.

C’était la première fois que je voyais ces animaux de près.

Leur carrure est plus puissante et plus large que celle de nos boeufs ; ils ont le crâne aplati et des cornes recourbées et basses ; ce qui fait ressembler leur tête toute noire avec deux grands yeux doux plutôt à celle des moutons de chez nous.

Il sont originaires de Roumanie et constituent un butin de guerre…

Les soldats qui conduisent l’attelage racontent qu’il a été très difficile de capturer ces animaux qui vivaient à l’état sauvage et plus difficile encore de les dresser à traîner des fardeaux.

Ces bêtes habituées à vivre en liberté, on les a terriblement maltraitées jusqu’à ce qu’elles comprennent qu’elles ont perdu la guerre : l’expression vae victis s’applique même à ces animaux… une centaine de ces bêtes se trouveraient en ce moment rien qu’à Breslau.

En plus des coups, eux qui étaient habitués aux grasses pâtures de Roumanie n’ ont pour nourriture que du fourrage de mauvaise qualité et en quantité tout à fait insuffisante.

On les fait travailler sans répit, on leur fait traîner toutes sortes de chariots et à ce régime ils ne font pas long feu.

Il y a quelques jours, donc, un de ces véhicules chargés de sacs entra dans la cour.

Le chargement était si lourd et il y avait tant de sacs empilés que les buffles n’arrivaient pas à franchir le seuil du porche.

Le soldat qui les accompagnait, un type brutal, se mit à les frapper si violemment du manche de son fouet que la gardienne de prison indignée lui demanda s’il n’avait pas pitié des bêtes.

Et nous autres, qui donc a pitié de nous? répondit-il, un sourire mauvais aux lèvres, sur quoi il se remit à taper de plus belle…

Enfin les bêtes donnèrent un coup de collier et réussirent à franchir l’obstacle, mais l’une d’elle saignait… Sonitchka, chez le buffle l’épaisseur du cuir est devenue proverbiale, et pourtant la peau avait éclaté. Pendant qu’on déchargeait la voiture, les bêtes restaient immobiles, totalement épuisées, et l’un des buffles, celui qui saignait, regardait droit devant lui avec, sur son visage sombre et ses yeux noirs et doux, un air d’enfant en pleurs.

C’était exactement l’expression d’un enfant qu’on vient de punir durement et qui ne sait pour quel motif et pourquoi, qui ne sait comment échapper à la souffrance et à cette force brutale…

J’étais devant lui, l’animal me regardait, les larmes coulaient de mes yeux, c’étaient ses larmes.

Il n’est pas possible, devant la douleur d’un frère chéri, d’être secouée de sanglots plus douloureux que je ne l’étais dans mon impuissance devant cette souffrance muette.

Qu’ils étaient loin les pâturages de Roumanie, ces pâturages verts, gras et libres, qu’ils étaient inaccessibles, perdus à jamais.

Comme là-bas tout – le soleil levant, les beaux cris des oiseaux ou l’appel mélodieux des pâtres – comme tout était différent.

Et ici cette ville étrangère, horrible, l’étable étouffante, le foin écoeurant et moisi mélangé de paille pourrie, ces hommes inconnus et terribles et les coups, le sang ruisselant de la plaie ouverte…

Oh mon pauvre buffle, mon pauvre frère bien-aimé, nous sommes là tous deux aussi impuissants, aussi hébétés l’un que l’autre, et notre peine, notre impuissance, notre nostalgie font de nous un seul être.

Pendant ce temps, les prisonniers s’affairaient autour du chariot, déchargeant de lourds ballots et les portant dans le bâtiment.

Quant au soldat, il enfonça les deux mains dans les poches de son pantalon, se mit à arpenter la cour à grandes enjambées, un sourire aux lèvres, en sifflotant une rengaine qui traîne les rues.

Et devant mes yeux je vis passer la guerre dans toute sa splendeur…

Le puma de l’est américain n’existe plus

Voici une bien triste nouvelle : depuis mercredi, le puma de l’est américain a définitivement disparu de la vie sur Terre. L’annonce a été officialisée par l’USFWS (United States Fish and Wildlife Service) qui « gère » et « protège » la faune et la flore aux Etats-Unis.

Le félin était sur la liste des espèces menacées depuis 1973, bien que les scientifiques le supposaient déjà disparu depuis les années 1930, date où le dernier félin a apparemment été capturé. On peut trouver ici une présentation de ce puma, qui a désormais disparu.

Au Canada, une enquête de 1998 avait conclu qu’on ne savait pas quelle était la situation pour cet animal ; en 2011, on a conclu à la même chose, avec même une remise en cause de l’existence même de cet animal dans la zone historiquement (ce qui a amené une protestation en Ontario où l’on considère que l’animal y est encore présent).

Remarquons qu’il ne faut naturellement pas confondre le puma de l’est américain avec le puma en général.

Justement, regardons quelque chose de de relativement intéressant. Le puma de l’est américain est, on s’en doute, un puma. En anglais, on utilise le terme de « cougar. » Or, comme l’intérêt pour les animaux des médias passe par une simple traduction sans réflexion aucune derrière, on a donc l’information (terrible bien sûr) comme quoi le puma de l’est américain a disparu, qui s’est vue transformer en la disparition du puma en général, ou plus exactement du cougar.

Cougar n’existant pas en français puisqu’on utilise le terme de « puma » !

On a donc droit sur Agoravox à :

Adieu Le Cougar !

Le cougar, qu’on appelle aussi puma, était sur la liste des espèces menacées depuis 1973 mais sa disparition était suspectée depuis longtemps.

ou bien encore sur Rfi, pourtant censé être sérieux :

La terre ne porte plus de cougar

C’est officiel, le couguar fait dorénavant partie des espèces disparues. Les Etats Unis viennent de porter ce Puma de l’est américain, sur la liste des espèces éteintes, une disparition qui remonterait en fait aux années 1930.

Cougar ? Couguar ? Qui serait (seulement) un puma de l’est américain ? Rien n’est clair, et c’est normal on voit bien que la personne ne fait que retranscrire une information en anglais à l’origine.

Pareil pour l’Express :

Cougar: cette espèce est désormais éteinte

Le puma de l’est américain a été déclaré officiellement éteint aux Etats-Unis mercredi.

C’est un acte de décès. Le puma de l’est américain a été déclaré mercredi officiellement éteint par les Etats-Unis. Aussi appelé cougar aux Etats-Unis, cet animal était sur la liste des espèces menacées depuis 1973 mais sa disparition était suspectée depuis les années 1930.

C’est un peu mieux, sauf pour le titre, et remarquons que l’article parle après de la panthère de Floride :

La décision fédérale de déclarer le puma de l’est américain éteint n’affecte pas le statut de la panthère de Floride (sud-est), une autre sous-espèce de félins figurant sur la liste d’animaux menacés.

Alors que cette panthère avait autrefois un habitat qui s’étendait à l’ensemble du sud-est, elle occupe désormais moins de 5% de son territoire historique. Sa population ne compte plus que 120 à 160 animaux dans le sud-ouest de la Floride, selon les services américains de la pêche et de la faune.

Or – c’est bizarre c’est vrai – la panthère de Floride est présentée comme une « panthère » ce qui n’est pas le cas…

La panthère de Floride est… un puma. En français, quand on parle d’une panthère, on désigne un animal vivant en Afrique et en Asie, le terme étant l’équivalent de celui de léopard. La panthère de Floride n’est pas une panthère.

Tout cela est bien compliqué et il ne s’agit pas de faire preuve d’érudition. Seulement de montrer que les prétendus « experts » n’y connaissent rien et quand on creuse…

D’ailleurs, si on regarde ce qu’on lit sur Ushuhaïa.com :

La décision fédérale de déclarer le puma de l’est américain éteint n’affecte pas le statut de la panthère de Floride, une autre sous-espèce de félins figurant sur la liste d’animaux menacés.

Cette panthère avait jadis un habitat qui s’étendait à l’ensemble du sud-est. Aujourd’hui, elle occupe désormais moins de 5 % de son territoire historique. Sa population ne compte plus que 120 à 160 animaux dans le sud-ouest de la  Floride, selon les services américains de la pêche et de la faune.

Eh oui c’est bien la même chose que dans l’Express. En fait, comme nous le disions, il s’agit de simple copié collé, avec de très modestes changements. L’article de l’Express commence par un sobre « C’est un acte de décès. » tandis que sur Ushuaïa on a droit à une sorte d’étrange (voire joyeux) « C’est officiel ! »

Mais pour le reste, c’est du copié collé d’une nouvelle américaine, rebricolée et packagée en « information » pour ici. Avec les décalages qui s’en suivent…

Quand on voit cela, on ne peut que penser que ce genre d’informations sort au kilomètre, sans qu’il n’y ait aucun sentiment derrière. La réalité ne semble avoir aucun sens, alors à nous d’intervenir. On ne peut pas laisser les informations aux mains de telles personnes.

Non pas pour couper les cheveux en quatre pour les « définitions » des animaux, mais justement en leur accordant une valeur en soi, en les reconnaissant pour ce qu’ils sont. Ce qui veut dire comprendre leur réalité et non pas pratiquer les copiés collés, le dédain, le mépris, etc.

D’ailleurs, de ce qui est arrivé au puma de l’est américain, on peut logiquement en conclure que ce félin s’est éteint à cause de la chasse car les colons européens considéraient ce puma comme un « danger » pour leur « bétail. » L’origine de leur extinction a pour causes aussi la déforestation, des routes toujours plus nombreuses, des parasites des animaux « domestiques », l’explosion démographique humaine, le développement anarchique des villes, etc. etc.

Cela, évidemment les informations « copiées collées » n’en parlent pas…  Et pour cause. Alors, nous avons maintenant le devoir de prendre les choses en main, pour sauver les animaux, les végétaux et donc Gaïa.

Des araignées triomphent de 65 000 voitures, en réponse à l’invasion humaine

Cela pourrait être une information simplement anecdotique, et en tout cas ce n’est pas quelque chose à laquelle on prête attention, de prime abord. Pourtant, quel symbole !

Car ce n’est pas moins que dans trois pays (États-Unis, Canada, Mexique) que le constructeur automobile Mazda est obligé de rappeler 65 000 voitures.

Les berlines de luxe Mazda 6 ont en effet été vaincues par Gaïa, sous la forme d’une araignée : la cheiracanthium (en anglais la « yellow sac spider »). On peut voir ici une vidéo montrant cette arachnide .

Rappelons ici brièvement et au passage que les araignées ne sont pas des insectes. Leur famille (au sens large et de classification), celle des arachnides, rassemble les araignées, les scorpions et les acariens.

On connaît pour l’instant 80 000 espèces d’arachnides, dont 50 000 d’araignées, et malheureusement cette famille en général est ô combien victime d’une pensée humaine rétrograde et destructrice.

En tout cas, là, une « simple » araignée a mis échec et mat une grande « avancée tehnologique » (ou soit disant!) : une grosse voiture.

Voici la raison : les araignées du type cheiracanthium s’installent dans les tuyaux de la voiture qui servent à capter les vapeurs d’essence.

Elles bloquent le fonctionnement de ces tuyaux, en faisant un nid. Le résultat en est des fuites de carburant et un risque d’incendie.

On a découvert une vingtaine de cas depuis 2009, et seulement ces voitures sont concernées ! L’être humain qui s’imaginait dominer la « mécanique » Gaïa en a été pour ses frais !

Notons au passage le commentaire pathétique du porte-parole de Mazda : « Il ne semble pas y avoir de raison particulière pour laquelle elles ont choisi la Mazda 6. Elles aiment apparemment son vroum-vroum ! »

Plus sérieusement, cet exemple de voiture ayant des problèmes en raison d’une araignée est quelque chose de très grave. Car cela ne signifie pas seulement que sur le plan technique les êtres humains sont prétentieux et doivent être remis à leur place.

Non, cela signifie aussi que les humains envahissent de plus en plus l’espace où vivent les animaux, au point que ceux-ci rentrent inévitablement en conflit avec cette invasion.

Pour qu’on en arrive à un phénomène aussi « étrange », aussi « à part », on peut s’imaginer l’énorme proportion qu’a cette invasion humaine sur la planète.

Des conflits de ce genre ont existé dès le départ, et se sont surtout généralisés avec la colonisation qui a amené des déplacements d’animaux, comme par exemple avec les cafards.

Mais désormais, c’est toute la planète qui de manière ininterrompue est le lieu d’une bataille meurtrière. Aussi « anecdotique » que l’exemple de la voiture de Mazda puisse avoir l’air, ce qu’il y a derrière est d’une dimension terrible dont il faut avoir absolument conscience.

Avec comme idée : la planète doit redevenir bleue et verte!

Respectez 2013: manifestation le 18 mars 2011 à Gand en Belgique

En Belgique, la Coalition Anti-Vivisection organise une manifestation le 18 mars, contre les tests sur les animaux pour les cosmétiques.

Respectez 2013!

Manifestation lors de la visite de José Manuel Barosso, président de la Commission européenne, le 18/03/2011 à Gand! Plus de tests sur animaux pour les produits cosmétiques!

Imaginez. Nous sommes en 2013. Tous les produits cosmétiques dans les magasins sont non testés sur les animaux. Chaque déodorant, shampooing, crème pour le visage est élaboré sans aucune expérience sur les animaux.

Si cela dépendait de la Coalition Anti Vivisection (CAV), cela ne relèverait plus de la fiction mais de la pure réalité.

Le Parlement européen avait décidé, il y a des années de cela, de ne plus autoriser en 2013 tous les produits cosmétiques et ingrédients testés sur les animaux au sein de l’Union européenne.

Cependant, due à la pression exercée par des entreprises comme l’Oréal, l’Union européenne veut reporter cette date. Les entreprises cosmétiques prétendent qu’elles ne pourront développer suffisamment de méthodes alternatives d’ici 2013. Nous crions au scandale ! Ces entreprises ont eu le temps pendant des années de passer à des méthodes dépourvues de tests sur les animaux mais n’en ont rien fait. C’est à peine si ces entreprises investissent dans la recherche sans animaux et en abusent à présent.

La CAV exhorte les entreprises cosmétiques à ne pas fuir leur responsabilité et à se reconvertir dans des méthodes d’expérimentation exemptes d’animaux. La CAV exige que l’Union européenne se tienne à 2013. Il n’est pas éthique de faire souffrir des animaux pour notre beauté.

Notre message est clair : respectez 2013 !

Pour une liste de produits non testés sur les animaux, surfez sur notre site: cliquez ici. notre campagne Respectez 2013 et

parlez-en sur votre page Facebook !

Manifestation lors de la visite de Barosso, président de la Commission européenne, le 18/03/2011 à Gand!

Entre 13h et 14h30 : à Volderstraat, Gand

Si vous arrivez en voiture, il est préférable de vous garez au parking Kouter.

Un après le début du procès en Autriche, la fin est programmée pour avril

Le procès des activistes en Autriche prend une tournure positive. Paradoxalement, cela passe par l’annonce de la juge hier de vouloir terminer le procès en avril.

Elle devait écouter un vétérinaire institutionnel devant expliquer si la libération des cochons pouvait… être de la maltraitance ! Au lieu de cela, donc elle a annoncé la fin du procès pour avril.

On ne connaît pas ses motivations, mais en tout cas apparemment l’une des conséquences est que… elle n’écoutera pas les 300 témoins appelés à la barre par la défense.

Sur le papier, cela ressemble à un acte autoritaire supprimant les droits de la défense, dans un procès comme celui raconté par Kafka. Mais en fait, le rapport de force est tel que la loi devrait être suivie, et que donc il y aura acquittement – s’il y avait des condamnations, le procès pourrait être cassé justement pour vice de forme parce que les droits de la défense ont été bafoués.

L’État a d’ailleurs obtenu ce qu’il voulait : le procès dure depuis une année déjà, il a commencé le 2 mars. Plus de 100 personnes sont passées à la barre, il y a 75 jours de procès, tout cela donc pour que les 13 personnes inculpées d’association mafieuse se retrouvent donc vraisemblablement libres.

Mais cela aura permis que le mouvement a été criminalisé, les activités paralysées, beaucoup d’énergie et d’argent ont été dépensés, etc. Cela a servi en quelque sorte de « leçon. » Le véganisme prenant pied dans la société, tout a été stoppé, par la force.

L’État n’a ici pas lésiné : 35 policiers avaient enquêté pendant trois années et demi (!!), surveillant 16 associations et 267 personnes rien qu’en 2008 ; le procès lui-même a bien coûté deux millions d’euros, et peut-être davantage car 10 personnes ont passé 104 jours en préventive, et auront droit à un dédommagement si on ne trouve pas un crime à leur imputer…

Car les activistes ont réussi, malgré tout, à faire pencher la balance de leur côté. Les Verts (un équivalent de l’extrême-gauche ici en France), puis même le Parti Social-démocrate (qui serait proche de Martine Aubry ici, pour comparer), ont résolument pris partie contre la loi anti-mafia et la criminalisation des activistes.

Ce procès est devenu un symbole, il commençait à couper le pays en deux, et donc étant donné qu’il a suffisamment servi, il va être arrêté.

Naturellement, il faudra du temps pour les activistes en Autriche pour se relancer. Ils exigent déjà l’interdiction des cases individuelles pour les cochons, en compensation pour le « temps perdu » avec le procès.

En fait, ce principe du « temps perdu » montre bien que dans la logique de la principale association autrichienne, VGT (association contre les usines à animaux), il va y avoir une évolution graduelle, quasi automatique (c’est le point commun des « welfaristes », c’est-à-dire les défenseurs du « bien-être » conquis pas à pas, et des « abolitionnistes », VGT étant entre les deux, penchant plutôt vers les premiers).

C’est évidemment une erreur, car des intérêts économiques très puissants ne toléreront pas une remise en cause de leurs bénéfices et de l’exploitation animale. Sans parler des esprits conservateurs qui veulent le respect des « traditions » culinaires et vénèrent le « terroir. »

A un moment donné, sans projet global – pour nous la libération animale se conjuguant à la libération de la Terre – on se retrouve coincé, face à un État répressif et une société bloquée.

Naturellement, en France on en est même pas là. La société se bloque pour ainsi dire d’elle-même, dès le départ. Le véganisme apparaît immédiatement comme « scandaleusement » subversif. C’est à la fois une force et une faible…

Et en tout cas cela ne change rien au fait que l’Etat français, le cas échéant, sera aussi répressif, pratiquant surveillance complète et répression même sans preuves, que l’Etat autrichien.

Le groupe vegan engagé Active Slaughter n’existe plus… pour une raison particulière

Active Slaughter était un groupe anglais d’anarcho-punk aux textes militants engagés et très clairementen faveur de la libération animale. Leur chanson « Smash HLS » est extrêmement connue dans le mouvement pour la confrontation avec l’exploitation animale.

Nous avions traduit cette chanson (voir ici), ainsi que d’autres chansons: Labour lied Barry died (sur l’activiste Barry Horne), My foot in your mouth ainsi que Active slaughter.

Nous disons qu’Active Slaughter « était » un groupe, car il a dû s’arrêter pour une raison qu’il est important de mentionner: cela fait suite à l’emprisonnement de leur guitariste JJ pour sa participation active contre HLS. Nous avions déjà évoqué son futur procès à cet endroit.

Ainsi, le 25 octobre 2010 leur guitariste JJ a été condamné à 3 ans de prison pour avoir pris ouvertement part contre HLS, le plus grand laboratoire de vivisection-torture.

Comme indiqué sur la page d’accueil de leur (ancien) site, il est possible et de soutenir et d’écrire à JJ (qui en serait très content) à cette adresse :

Jason Mullan (A8076AX)
HMP Winchester
Romsey Road
Winchester
Hampshire
SO22 5DF
Grande-Bretagne

Non au commerce de singes mauriciens!

Voici un nouvel appel de l’initiative Airsouffrance.fr !

Il a été annoncé récemment que le gouvernement de l’Île Maurice a autorisé l’agrandissement d’une entreprise qui élève des singes pour les exporter ensuite vers des laboratoires de recherche.

Plus d’information se trouve ici :
http://www.lexpress.mu/story/21412-vivisection-biodia-company-ltd-recoit-l-aval-des-autorites-pour-elever-8-724-macaques.html

Merci de contacter les ambassades de l’Île Maurice pour leur faire par de votre mécontentement à propos de cette décision et pour leur demander que leur pays cesse de participer à ce commerce cruel.

Emails:–

mhccan@cyberone.com.au, ambmaur@skynet.be, mebj@public.bta.net.cn,
embamaur@thewayout.net, paris@amb-maurice.fr, mhcnd@bol.net.in,
consmaur@libero.it, memad@moov.mg, maurhckl@streamyx.com,
mauripak@dsl.net.pk, mhcpta@mweb.co.za, londonmhc@btinternet.com,
mauritius@un.int, mauritius.embassy@verizon.net

Lettre type:–

A l’attention du gouvernement de l’Île Maurice,

Je vous écris aujourd’hui pour vous faire part de mon horreur en apprenant que l’Île Maurice a étendu les permis accordés à l’entreprise Biodia pour agrandir leur élevage de singes.

Il est inacceptable d’autoriser le piégeage et l’élevage de singes, et de nombreuses investigations dans ce commerce effectuées sur votre territoire ont montré des preuves de maltraitances choquantes qu’ont subies ces singes. Voici un exemple de vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=WYZAKkl304I.

Un macaque adulte possède une intelligence similaire à celle d’un enfant de 3 ans, ils sont capables de souffrir intensément et par conséquent votre gouvernement devrait se préoccuper de protéger ces animaux innocents plutôt que de les exploiter.

Il a été montré à plusieurs reprises que l’utilisation de singes en recherche biomédicale a enduit les chercheurs en erreur et a retardé le développement de médicaments efficaces, vous pensez peut-être que l’exploitation de ces animaux est justifiée, mais elle ne l’est tout simplement pas !

Je vous demande dés maintenant, de n’autoriser ni élevage de singes, ni agrandissement de ceux existant déjà, dans votre pays. En plus de commencer cette campagne qui a pour but de faire cesser votre engagement dans cette industrie cruelle, je vous informe que je ne visiterai pas l’Île Maurice, et que je n’achèterai plus de produits Mauriciens tant que l’élevage de singes continuera. J’encouragerai mes amis, ma famille et mes connaissances à faire de même.

Cordialement,

***VOTRE NOM ICI***

Sondage de biologistes pratiquant la vivisection

La revue « Nature » a mené un sondage auprès d’un millier de biologistes pratiquant la vivisection. La question était de savoir dans quelle mesure leurs travaux ont été perturbés par leurs actions anti-vivisection.

Le sondage en anglais peut intégralement être téléchargé ici.

Les réponses au sondage montrent qu’un quart des personnes interrogées affirme « avoir été d’une manière ou d’une autre affectées négativement. »

Cela montre tout de même l’énorme impact des activités anti-vivisection. 70% des personnes interrogées reconnaissent d’ailleurs que parler de vivisection en public n’est, grosso modo, pas possible en raison de la « polarisation » que cela induit.

Et on ne s’étonnera pas qu’un quart de ces personnes affirme avoir reçu une sorte d’entraînement de la part de leurs institutions, afin de « communiquer » de manière adéquate à ce sujet… D’ailleurs, les institutions pratiquant la vivisection prônent non pas de ne pas discuter avec le public (c’était le cas auparavant), mais au contraire pratiquement de mener campagne.

C’est la bataille pour l’opinion publique et ici, l’enquête de la revue Nature s’inscrit dans ce projet. En effet, 93% des personnes interrogées considèrent qu’elles peuvent parler librement des questions éthiques ; 33% se poseraient des questions éthiques. En quelque sorte, tous ces vivisecteurs seraient de braves gens, qui ont des états d’âme mais n’auraient ce genre de pratique que par un grand sens des responsabilités !

Pourtant, alors, pourquoi le débat n’est-il pas ouvertement public, et les recherches ouvertes ? N’est-ce pas pourtant le « grand public » censé être concerné par les recherches sur le SIDA, le cancer, etc. ?

En fait, la vivisection permet aux grands laboratoires de dominer (de par le prix des tests), de se justifier faussement sur le plan de la sécurité, de pratiquer des tests à pure visée commerciale, de travailler pour l’armée, etc.

Qu’on ne parle pas de tests « nécessaires » pour des choses futiles mises en vente, sans compter que les tests sont répétés en raison de la concurrence entre les entreprises… Quel que soit l’axe sous lequel on prend la vivisection, le tout est absurde, immoral, sans aucun sens à part celui du profit.

Et justement, s’il n’y avait pas le profit, si tout cela était démocratique avec de vrais débats, alors pourquoi y a-t-il des lois qui justement visent à pressuriser les activistes ? N’est-ce pas précisément une manière de contourner toute possibilité de débat franc, ouvert, sérieux?

Sont mentionnées ici évidemment par l’enquête les deux lois brimant de manière générale toute « intimidation » : en Grande-Bretagne, le « Serious and Organised Crime and Police Act » de 2005, et aux Etats-Unis le « Animal Enterprise Terrorism Act » de 2008.

Elles avaient comme but de casser non pas seulement les actions illégales, mais les protestations « musclées » en général. Cependant, faisant référence aux statistiques de la Foundation for Biomedical Research (une institution américaine) et de… Bite Back, l’enquête montre que le nombre d’actions n’a pas baissé.

En fait, il a sans doute un peu baissé en Grande-Bretagne, et un peu monté aux USA. Ce sont les « scientifiques » pratiquant la vivisection sur les primates qui sont le groupe le plus visé.

Et on voit que les réponses des personnes interrogées sont très parlantes : si 6% considèrent que la répression des activistes dans leur pays se fonde sur des lois considérées comme « dures », plus de 22% les considèrent comme « justes », presque 27% comme « un peu trop clémentes » et 17% comme « trop clémentes. »

Cet esprit de répression est très parlant. Ce ne sont pas eux-mêmes que ces personnes protègent, ni même leurs recherches. Ce sont les institutions qui les ont formées et qui les paient. Sinon, ces gens n’auraient pas peur d’en parler ouvertement et la répression ne serait pas considérée comme « la solution » face à la « vile populace » qui ne comprendrait pas leurs activités « si essentielles » !

« Renoncer à la viande : une fausse bonne idée » ?!

Il y a quelques jours, nous avons publié un article au sujet des prétendus problèmes pour le coeur qu’amènerait le véganisme.

Voici un article encore plus fort. Il est tiré du « New scientist », un hebdomadaire anglais à vocation scientifique, et il a été repris par Courrier International. Son titre: « Renoncer à la viande : une fausse bonne idée. »

Il est long et composé de deux parties. La première partie fait un tableau classique des destructions écologiques provoquées par les élevages intensifs, avec une petite phrase sur la question de la morale.

Puis, la seconde partie, bien plus longue et que nous publions ici, attaque l’hypothèse végane, avec toute une série d’arguments.

Voici donc cette partie, un peu longue, mais très intéressante pour développer une solide réflexion végane, de par son contre-exemple.

Mais n’allons pas trop vite. Si tout le monde renonçait à la viande, cela aurait aussi un coût significatif.

Il est vrai qu’aujourd’hui le bétail est essentiellement nourri de céréales que les êtres humains pourraient consommer, mais le nourrir de cette façon n’est pas une obligation. Au cours de l’histoire humaine, les vaches, les moutons et les chèvres paissaient la plupart du temps sur des terres impropres aux labours, transformant de l’herbe non comestible en viande et en lait consommables par les hommes. Aujourd’hui encore, un troupeau de moutons ou de chèvres peut être la meilleure façon de faire produire de la nourriture à des terres non cultivables.

Adieu laine, cuir, fumier…

Les porcs et les poulets, qui sont dépourvus du mécanisme digestif nécessaire pour manger de l’herbe, pourraient eux aussi se passer de grains. Ils seraient capables de survivre en mangeant les restes et tout ce qu’ils peuvent déterrer.

“Autrefois, le cochon de la famille assurait les fonctions de poubelle sélective et de méthode de recyclage”, rappelle Tara Garnett, directrice du Food Climate Research Network à l’université du Surrey, à Guildford, Royaume-Uni. “Vous donniez vos restes aux cochons, ils les consommaient et vous procuraient de la viande.” Nourris de cette façon, les animaux domestiques apportent calories et protéines à l’alimentation humaine tout en consommant une partie des 30 % à 50 % de nourriture qui finit généralement à la poubelle.

Un autre inconvénient serait la disparition des sous-produits animaux. Un monde sans viande devrait remplacer les 11 millions de tonnes de cuir et les 2 millions de tonnes de laine que l’élevage produit chaque année. De surcroît, le fumier manquerait à beaucoup d’agriculteurs, même si l’emploi d’engrais animaux est bien moins répandu qu’autrefois.

Même les végétariens les plus convaincus reconnaissent que les produits laitiers ou même la viande peuvent être des atouts dans les pays pauvres. “S’il ne fait aucun doute qu’une réduction draconienne de la consommation de viande aurait un effet environnemental positif, nous devons faire preuve de prudence avant d’affirmer que la meilleure solution serait que le monde entier se mette au végétarisme”, précise Pinner.

Pour le milliard de ruraux parmi les plus pauvres du monde, posséder un ou deux animaux constitue souvent le seul espoir d’arrondir un peu leurs revenus, et un peu de protéines animales peut faire une grosse différence par rapport à un régime insuffisamment protéiné.

Après tout, le lait et les œufs sont des moyens très efficaces de produire des calories animales, puisque, en quantité, ils arrivent juste derrière celles fournies par les poulets de chair issus de l’élevage industriel. Malheureusement, un système d’élevage centré uniquement sur la production d’œufs et de lait ne fonctionne pas très bien dans la pratique.

“Il est difficile de passer à un régime sans viande en conservant le lait, car on ne peut pas produire de lait sans produire de viande”, rappelle Helmut Haberl, chercheur à l’Institut d’écologie sociale de Vienne, en Autriche. Les vaches laitières doivent mettre bas chaque année pour pouvoir continuer à produire du lait, et la moitié seulement de leur progéniture seront des femelles. Si beaucoup de végétariens voient des raisons morales de ne pas tuer et manger les veaux – ni les vaches laitières de réforme –, il n’y a sans doute aucune raison rationnelle de gaspiller une telle quantité de viande. Et il en va de même pour l’élevage des poules pondeuses.

Par conséquent, même si un monde sans viande paraît séduisant sur le papier, il est probable que l’on trouverait toujours certains produits animaux dans un futur utopique. Et nous parlons ici de viande, pas seulement de lait et d’œufs. Les vraies questions sont donc de savoir quelle quantité de viande nous voulons et comment nous allons la produire.

Les réponses dépendent de la façon d’approcher la question. La plus logique serait de partir de l’hypothèse selon laquelle le monde demandera toujours plus de viande. C’est en tout cas la tendance actuelle. Dans un tel scénario, l’objectif devra être de produire le plus de viande possible au plus petit coût environnemental possible.

Cela signifie moins de bovins et d’ovins paissant en liberté sur de bucoliques pâturages, et un nombre croissant d’animaux, notamment de poulets, entassés dans des élevages géants ou des enclos surpeuplés. “Si l’on ne doit conserver que certains systèmes d’élevage, je pense que l’on ne conservera que les élevages intensifs”, estime Walter Falcon, économiste agricole à l’université Stanford, en Californie.

Cela est dû au fait que le pâturage en plein air est par nature inefficace. Les animaux brûlent de grandes quantités d’énergie en se déplaçant dans le paysage pour manger des végétaux relativement inassimilables. Ils ont un rythme de croissance inférieur aux animaux de l’élevage industriel et émettent donc plus de méthane au cours de leur existence. D’après le rapport Livestock’s Long Shadow, un bœuf élevé dans un pâturage américain émet 50 kilos de méthane par an, alors qu’un bœuf d’élevage industriel n’en émet que 26.

Mais même un bœuf élevé en enclos est un producteur de viande bien moins efficace qu’un porc ou un poulet industriel. Alors que ces derniers reçoivent une nourriture essentiellement composée de grains et entrent donc en concurrence directe avec les humains sur le plan alimentaire, ils transforment efficacement leur nourriture en viande tout en ne produisant que peu de méthane, ou pas du tout.

Cela permet de maintenir leur coût environnemental à un niveau faible : d’après l’analyse de Bo Weidema, consultant en développement durable au sein du cabinet 2.-0 LCA, basé à Aalborg, au Danemark, 1 kilo de viande de poulet industriel représente une émission de gaz à effet de serre équivalant à seulement 3,6 kg de CO2, 1 kilo de viande de porc à 11,2 kg de CO2, et 1 kilo de viande de bœuf à 28,1 kg de CO2. Passer du bœuf au poulet

De tels élevages intensifs causent de nombreux problèmes, notamment celui de la gestion de grandes quantités de déjections. Théoriquement – et de plus en plus dans la pratique –, une grande partie de ce fumier pourrait être utilisée pour produire du biogaz et, à partir de là, de l’électricité. Si la totalité du fumier animal produit aux Etats-Unis était retraitée de cette façon, il serait possible de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’environ 100 millions de tonnes chaque année, ce qui équivaut à 4 % des émissions entraînées par la production d’électricité (Environmental Resarch Letters, vol. 3, p. 034002). Grâce à des incitations pertinentes, les sites d’élevage industriel pourraient causer bien moins de dégâts environnementaux qu’aujourd’hui.

Mais il existe une autre alternative : considérer le bétail comme partie intégrante de l’écosystème. Garnett envisage de redonner aux animaux leur rôle d’unités de recyclage qui mangeraient les restes et paîtraient sur des terres non propices aux cultures. “Dans ce contexte, dit-elle, les émissions de méthane par animal seraient supérieures, mais la quantité totale des émissions diminuerait en raison du moins grand nombre d’animaux.”

Moins d’animaux signifierait bien entendu moins de viande. Nul ne sait vraiment quelle serait l’ampleur de cette diminution. Mais un tel avenir exigerait un ajustement majeur dans nos préférences alimentaires. Les gens devraient manger moins de viande. Nous devrions également accepter de changer le type de viande que nous mangeons. “Vous n’obtiendrez pas de poulets gras à la poitrine développée en leur donnant vos reliefs de repas et en les laissant picorer à la recherche de vers de terre, prévient Garnett. Vous aurez des animaux décharnés.”

Les gens sont-ils vraiment prêts à ne manger qu’une ou deux fois par semaine du bœuf de plein air coûteux et de maigres poulets de basse-cour ? Il est évident que la plupart d’entre nous, aujourd’hui, n’y sont pas disposés et font passer le bas prix de la viande et son abondance avant les préoccupations écologiques. Mais un changement de comportement s’amorce.

Vu la déforestation, l’érosion des sols, la pollution des eaux et les émissions de gaz à effet de serre que l’on connaîtra si la production mondiale de viande continue à augmenter au rythme actuel, certains réduisent déjà leur consommation. Mais la tendance lourde semble être, à l’évidence, de consommer moins de viande, et non de cesser complètement d’en manger.

Ici, la réponse est très facile… Si l’on associe libération de la Terre et libération animale. En effet, l’article est intelligemment tourné : il considère que rien ne changera dans la production, seulement dans la consommation, au sens où moins de « viande » sera consommée.

Et là il inverse le tout en disant que ce changement de consommation doit être « relatif » car la production ne permet pas ce genre de changement.

C’est très intelligent, car plutôt que de mettre l’accent sur la consommation et sa dimension morale, il déplace le terrain vers le « réalisme » de la production.

Il ajoute alors la question des pays pauvres, afin de faire culpabiliser les vegans qui voudraient « imposer » leur modèle au monde entier.

Puis, il explique benoîtement que les changements de comportement ne peuvent qu’être lents, parce que c’est comme cela, parce que les gens sont comme cela, etc.

Sauf que justement, là la libération de la Terre intervient. Par exemple, il est ridicule d’affirmer que sans l’élevage, il n’y aura plus de fumier, alors que les humains pourraient tout à fait utiliser leurs propres excréments !

De la même manière, la planète propose bien des alternatives au cuir et à la laine… En fait, les alternatives existent, si on accepte de changer tout le modèle ! Car c’est tout le modèle qu’il faut changer, la couse au profit aux dépens de la planète, il faut y mettre un terme. La folie productrice criminelle doit stopper, la planète doit redevenir bleue et verte.

Là, l’article en question vise à freiner cette nécessité d’un changement complet. C’est un signe de la tendance de fond : la libération animale et la libération de la Terre sont incontournables!