Le Café Neko de Vienne en Autriche

La ville de Vienne en Autriche est connue pour ses cafés à l’ambiance intellectuelle, et un nouveau café a ouvert, avec une initiative qui a déjà des précédents au Japon : héberger des chats.

Il y a en effet 80 cafés avec des chats au Japon, et il en ouvre toujours plus. Cette fois l’initiative arrive en Europe, en Autriche donc, avec le café Neko, Neko signifiant chat en japonais.

Dans ce café, le principe est le suivant : 5 chats sont présents, ils vont et viennent comme ils l’entendent. On a pas le droit de les chercher, de les retenir, et de toutes manières les chats peuvent s’en aller dans une arrière-salle qui leur est réservée, ou bien en hauteur avec des panneaux installés pour eux.

Si au Japon les cafés s’orientent vers une spécialisation assez absurde – que des chats noirs, ou gros, ou bien tachetés – dans le café autrichien, les chats viennent de la SPA locale et restent leur « propriété. »

La SPA locale surveille cela de très près, et entend les récupérer au premier problème. On notera d’ailleurs que la responsable de la SPA est l’ancienne responsable des Verts Alternatifs d’Autriche. On voit mal les responsables d’EELV en France s’occuper des animaux !

Il faut cependant noter, pour bien comprendre le phénomène japonais, qu’au Japon les locations d’appartements vont le plus souvent de pair avec une interdiction d’animaux « de compagnie. »

Or, le besoin de liaison aux animaux et la Nature ne disparaît pas pour autant…

Le Café Neko n’est par contre pas vegan. Il propose des boissons avec du lait, ainsi qu’un plat avec du saumon (l’autre étant avec du tofu).

Par contre, la dimension adoption est mise en avant. Le menu du café présente les différents chats.

On apprend ainsi que Sonja n’est « pas pour les débutants » et que si quelque chose ne lui plaît pas, elle mord !

Thomas, lui, est un jeune chat très joueur, Momo une chatte timide, Luca un chat curieux et sportif, Moritz un chat plutôt tranquille (un sixième chat a quant à lui été adopté par la propriétaire du café, d’origine japonaise, comme on l’aura compris).

C’est intéressant, parce que les chats sont présentés comme ayant leur caractère, pouvant être compliqué. Il est même expliqué que le café dispose de sparadraps et de désinfectants !

Il est évident, que de ce fait, on voit mal l’expérience être reproductible en France. Les problèmes sont faciles à comprendre : question de propreté, rapport à l’administration, respect des clients vis-à-vis des chats… Sans parler des propriétaires des cafés !

Il faut tout un environnement culturel pour qu’une telle expérience soit possible et souhaitable. Car il faut que les chats disposent de beaucoup d’espace, qu’ils soient à l’aise et épanouis, qu’il y ait un vétérinaire s’en préoccupant régulièrement.

Si demain de tels café à chats devenaient une « mode », la situation serait catastrophique. Et les chats n’ont pas besoin de cela ! Ils ont besoin de refuges et de familles accueillantes !

La fin du « pink slime »

Aucun média français n’en a parlé, et pour cause c’est une nouvelle qui a son importance. La fin du « pink slime » est un exemple parlant de la tentative de faire absolument n’importe quoi avec l’industrie de la viande, et de l’échec de cette tentative.

Commençons par expliquer ce qu’est le « pink slime. » Les termes signifient « glu rose » en anglais et désignent un additif alimentaire employé aux États-Unis fait à partir de « viande » de bœuf.

Enfin et plus précisément, il s’agit de « viande », de graisse, de tendons, de tissus conjonctifs, qu’on a placé dans une centrifugeuse à 38°C afin d’en faire une pâte.

Celle-ci subit un traitement (ammoniac ou bien acide citrique) avant d’être broyée, découpée en blocs, ceux-ci étant surgelés puis rajoutés à de la « viande » hachée ou « transformée ».

Le nom officiel est du « bœuf texturé » mais l’expression « pink slime » a fait boule de neige, après un scandale récent.

Les reportages ont montré en effet qu’aux États-Unis, seul pays où il est employé, le « pink slime » pouvait être ajouté à de la « viande » jusqu’à hauteur de 15%, sans que cela soit précisé ; 70% de la « viande » de bœuf sous forme de steak haché contenait tout récemment du pink slime.

Le résultat en a été une vague de protestation véritablement massive aux Etats-Unis, et un rejet populaire du « pink slime. »

Résultat, fin mars Beef Products Inc. a annoncé qu’elle fermerait 3 de ses 4 usines de « pink slime. »

Dans ces trois usines, (Waterloo dans l’Iowa, Amarillo au Texas, Garden City au Kansas), on produisait 418 tonnes de « pink slime » par jour.

AFA Foods frise la faillite, quant à Cargill, l’entreprise a massivement réduit sa production.

Il y a quelques semaines, la chaîne de magasins Walmart a annoncé qu’elle cessait de vendre des produits avec du « pink slime. » McDonald’s, Burger King et Taco Bell avaient annoncé au début de l’année qu’ils ne l’utiliseraient plus pour leurs « produits. »

Comme on le voit ici, il y a une remise en avant de la « vraie viande » contre le « pink slime », au lieu de comprendre que l’existence du « pink slime » est une conséquence logique de l’existence de l’exploitation animale.

Ce thème est ainsi très présent concernant les cantines des écoles aux États-Unis. Les médias mettent en avant également l’émission de télévision américaine et anglaise « Jamie Oliver’s Food Revolution » où le cuisinier Jamie Oliver vantait en avril la « vraie viande » contre le « pink slime. »

On peut voir la vidéo ici, où on le voit d’ailleurs bomber sur une vache les prix de ses différentes « parties. »

Une manière de contourner et de retourner l’opinion publique qui a pris conscience de toute une partie de l’exploitation animale. Et de mobiliser en faveur de la « vraie viande » – d’ailleurs exactement comme font les magasins bios en France !

Car d’où vient le « pink slime » ? De la course au profit bien entendu.

Les industriels n’ont fait que récupérer le principe des « restes », principe utilisé dans la production de boîtes pour chats et chiens, par exemple.

Pour le « pink slime », l’apport économique était en moyenne de… 3 centimes de dollar sur 190, pour un « produit » faisant 450 grammes.

Ce n’est rien, mais c’est énorme vue la dimension des ventes. D’où l’intervention de politiciens pour tenter de sauver le « pink slime. »

Sont montés au créneau pas moins que trois gouverneurs et deux lieutenants gouverneurs (Rick Sheehy du Nebraska, Terry Branstad de l’Iowa, Sam Brownback du Kansas, Matt Michels du Dakota du Sud et Rick Perry du Texas), lors d’une grande visite organisée d’une usine de production de Beef Products Inc., fin mars.

Mais un tel projet ne pouvait qu’échouer devant la mobilisation populaire.

Qui, espérons le, continuera. Car le « pink slime » ne concerne pas que les bœufs : les poulets sont aussi concernés, pour la production de « nuggets » notamment.

Et il faut avoir conscience d’une chose. Selon des calculs effectués aux Etats-Unis par des gens liés à l’industrie, il faudrait 1,5 millions de bœufs assassinés en plus pour compenser la fin du « pink slime », avec le coût de vente augmentant de 16%.

Ce que cela signifie, c’est toujours plus d’exploitation animale, dans tous les cas… tant que ces choix de société seront dominants !

Procès en Belgique en raison des patates de Wetteren

Aujourd’hui 8 mai commence le procès contre 11 personnes ayant participé à la « libération » du champs de patates OGM de Wetteren, en Belgique. Le 29 mai 2011, près de 500 personnes avaient participé à la Journée nationale de Libération des Champs, et le Belgian Field Liberation Movement avait appelé à une grande action de désobéissance civile.

Voici le communiqué. On notera pour les personnes en Belgique une promenade anti-OGM demain à à Zwijnaarde.

Le procès des 11 libérateurs-/trices d’un champ d’ogm à Wetteren commence – une action citoyenne criminalisée*

(Bruxelles 23 avril 2012) Suite à une journée de débat et d’action non-violente à Wetteren, en mai 2011, à laquelle avaient participé près de 500 paysan-ne-s, consommateurs-trices, académiciens-ciennes et divers représentant-e-s de la société civile, 11 d’entre elles sont aujourd’hui poursuivies.

On les accuse de “destruction de plantes (pommes de terres) et de grillages”, mais aussi d’association de malfaiteurs et même de coups et blessures, une accusation extraordinairement lourde et fantaisiste. Le procès contre les “11 de Wetteren” commence le 8 mai au Tribunal de Dendermonde à 9h, Place de la Justice (Justitieplein) 1. Les inculpé(e)s et des sympathisantes se ressembleront devant le tribunal dès 8h30.

Le Mouvement de Libération des Champs rappelle que les actions civiques sont légitimes et même bénéfiques dans une démocratie active. La criminalisation de cette action menée au grand jour et dûment annoncée est disproportionnée par rapport aux dégâts matériels qui ont été occasionnés.

Les pommes de terres génétiquement manipulées ont été remplacées sur place par des pommes de terres biologiques naturellement résistantes au mildiou, ce qui n’a pas empêché le gouvernement flamand de subventionner immédiatement le replantage complet du champ. Cette action non-violente a provoqué un débat de société sur la durabilité et la rentabilité des modèles agricoles, l’utilité véritable des interventions technologiques, le problème du brevetage du vivant, la privatisation de la recherche, le droit à la libre expression, l’insubordination citoyenne…

Le Mouvement de Libération des Champs compte bien se saisir de l’occasion offerte par ce procès pour continuer publiquement ces débats.

Un appel à soutien a été lancé et différentes actions de solidarité sont prévues autour du procès. Le Mouvement de Libération des Champs et ses sympathisant-e-s continue à lutter pour des solutions durables pour les agriculteurs-rices et les consommateurs-rices, et pour que la recherche serve le bien commun, avec un système de financement transparent.

Les financements public devrait servir à développer une agriculture durable au lieu de cautionner le brevetage de gènes et de plantes pour le profit d’entreprise multinationales.

La position des agriculteurs dans la chaîne alimentaire doit être raffermie et non pas affaiblie. Il existe trop peu d’études sur les risques des OGM pour l’homme et l’environnement. Les OGM s’inscrivent dans un agriculture intensive qui se base sur les monocultures, un modèle qui n’apporte pas de solution pour la malnutrition mondiale, et menace la biodiversité.

Le Mouvement de Libération des Champs a reçu le prix Jaap Kruithof en récompense de ses efforts pour un renouvellement sans compromis du processus démocratique, et pour son action devant un grave problème de la société. (voir video <http://vimeo.com/27854712>)

Le Mouvement de Libération des Champs est un collectif de citoyen-ne-s de Bruxelles, de Flandres, de Wallonie, avec des ami-e-s dans le monde entier, qui veulent protéger le pays contre le danger des cultures OGM en plein air.

Nous sommes prêt-e-s pour cela à avoir recours à des actions ludiques et non-violentes de désobéissance civique. Nous espérons ainsi non seulement préserver l’environnement contre une pollution par manipulation génétique, mais aussi ouvrir le débat public sur les OGM (champs d’essai, brevets, importation d’OGM, etc).

Info et contact: fieldliberation.wordpress.com – field.liberation@gmail.com Compte Soutien : BE59 5230 8045 6626 au nom de Crop Resistance (Triodos)

Campagne et soutien pour la chercheuse renvoyée, Barbara Van Dyck, voir : threerottenpotatoes.wordpress.com

*Pour en savoir plus sur l’industrie des OGMs en Belgique, rejoignez-nous le 9 mai 2012 à 14h pour une promenade dans le parc de la biotechnologie à Zwijnaarde, berceau des OGM en Belgique.*

Nous nous opposons au projet de Center Parcs dans les Chambarans

Voici quelques nouvelles des Chambarans, et de la lutte contre Center Parcs.

On notera aussi qu’il est bien rappelé que le Parti Socialiste a la même ligne que les autres partis institutionnels sur les différentes questions écologiques. L’élection de François Hollande ne change rien à l’agression contre notre planète…

Bonjour,

Dans le conflit qui nous oppose aux partisans du projet de construction d’un Center Parcs dans les Chambarans, nous avions déjà ressenti l’agacement de Monsieur Vallini, président du Conseil général de l’Isère (P.S.), et de Monsieur Bachasson, maire de Roybon (U.M.P.), village où l’on souhaite implanter la nouvelle ville touristique (*).

Nous n’avions, jusque-là, pas eu affaire à l’extrême nervosité de monsieur Second, premier adjoint au maire de Roybon.

Monsieur Second, qui avait apparemment perdu son sang-froid, est venu nous agresser verbalement alors que nous collions et distribuions dans les boîtes aux lettres de sa commune les raisons de notre opposition, raisons que vous trouverez ci-dessous et en pièce jointe.

Alors qu’il nous accusait de tous les maux dont Roybon et les Roybonnais seraient victimes, il s’empressait d’arracher les affiches que nous venions de coller et de retirer des boîtes aux lettres les tracts distribués ; opération difficile puisque les ouvertures assez réduites ne laissaient pas facilement passer ses mains à l’intérieur… Ce comportement assez curieux d’un élu pouvait laisser penser que les choses n’étaient pas totalement jouées et qu’il n’avait encore aucune certitude sur l’aboutissement de leur projet.

Par ailleurs nous apprenions quelques jours plus tard que la cour d’appel de Lyon avait rejeté la demande d’annulation de l’autorisation de défrichement accordée pour les travaux de futur Center Parcs de Roybon (http://chambarans.unblog.fr/2012/04/28/la-cour-dappel-de-lyon-rejette-la-demande-dannulation-de-lautorisation-de-defrichement-accordee-pour-les-travaux-du-futur-center-parcs-de-roybon/)

La lutte continue !

Merci de faire suivre,

Quelques opposants à Center Parcs

(*) Nous tenions à vous rappeler qu’ici comme partout ailleurs, le PS et l’UMP soutiennent ensemble les projets destructeurs et aliénants : Center Parcs, Minatec, l’aéroport de Notre Dame des Landes, la liaison ferroviaire grande vitesse entre Lyon et Turin, le nucléaire, les nanotechnologies, etc. etc.

Nous nous opposons au projet de Center Parcs

dans les Chambarans

Parce que nous refusons non seulement la destruction d’une zone humide, le ravage de l’environnement et de sa biodiversité, la mise en danger d’une nappe phréatique et le gaspillage d’eau et d’énergie, mais aussi …

Parce que nous refusons de voir les territoires continuellement transformés et détruits par cette fuite en avant imposée par les besoins de la société marchande.

Parce que nous refusons d’être condamnés à déambuler de clôtures en barbelés.

Parce que nous refusons l’idée même de ces parcs à nature aseptisée où se joue une représentation caricaturale et folklorisée de vie que le touriste est venu consommer.

Parce que les forêts n’ont pas à être livrées au tourisme de masse, ou même à l’écotourisme, dans le seul intérêt de faire tourner la société industrielle.

Parce que la liberté, la gratuité, la flânerie sont des valeurs que nous considérons comme fondamentales.

Parce que nous refusons les loisirs marchands imposés par une légion de communicants.

Parce que les forêts ont aussi été des espaces de vie, de subsistance, de retraite ou des refuges pour les en-dehors et les « indésirables ». La destruction méthodique de ces espaces en dit long sur l’esprit et les perspectives totalitaires de nos décideurs.

Parce que nous refusons que la notion d’espace sauvage ne soit plus qu’un vague souvenir dont seuls des écrits préservés dans nos bibliothèques permettraient de garder la mémoire.

Parce que tout lieu de vie non encore détruit et pollué par l’industrie et le commerce doit être défendu avec détermination.

Parce que le tourisme présenté comme un remplaçant écologique des usines délocalisées, induit autant de nuisances et de misère que ces dernières.

Parce qu’aucune promesse d’emploi ne pourra jamais justifier la privatisation, l’aliénation et les destructions irréversibles de nos territoires.

Parce que le « sauvetage » des villages par la création d’emplois et de richesses est un leurre et un mensonge. Pierre & Vacances et ses amis politiques alliés et serviteurs s’unissent dans ce consensus du partenariat public-privé qui ne profite qu’à eux et à cette idéologie de la croissance capitaliste ravageuse qu’ils défendent ensemble.

Pour toutes ces raisons, nous continuons à lutter contre ce projet et nous vous invitons à le combattre et à prendre en main votre territoire et votre avenir.

Les Chambarans doivent rester ce qu’ils ont été durant toute leur histoire : une simple forêt !

Décès d’Adam Yauch des Beastie Boys

Adam Yauch, membre des Beastie Boys, est décédé hier, comme l’informe les « agents » du groupe :

« C’est avec une grande tristesse que nous confirmons que le musicien, rappeur, militant et cinéaste Adam ‘MCA’ Yauch est mort dans sa ville natale de New York ce matin après un combat de près trois ans contre la cancer »

Si l’information est à noter, c’est aussi parce que Adam Yauch était vegan, ou tout au moins végétalien. C’est en fait assez ambigu parce que Yauch l’est devenu en raison de la découverte de son cancer en 2009, et sur les conseils de médecin bouddhistes. Il a d’ailleurs expliqué que cela l’avait aidé à tenir.

Cette position ambiguë de Yauch vaut d’être mentionnée parce que les Beastie Boys appartiennent historiquement à la culture hardcore.

Initialement, le groupe joue du hardcore, à la fin des années 1970 ! C’est d’ailleurs Adam Yauch qui a fondé le groupe, après avoir vu Black Flag en concert. Et les Beastie Boys, dans leur première version, ont ainsi joué avec des groupes comme les Bad Brains ou Reagan Youth !

A côté de Yauch, on avait déjà Michael Diamond, qui jouait en parallèle dans un groupe de Hardcore expérimental, The Young Aborigines.

Adam Horovitz, qui lui rejoindra les Beastie Boys juste après, vient lui aussi d’un groupe punk, The Young and the Useless.

Dans la vidéo ci-dessous on peut voir les Beastie Boys faisant une reprise de Reagan Youth.

On notera justement que les Beastie Boys sont issus de toute cette culture alternative juive new yorkaise, qui a produit Woody Allen et Isaac Bashevis Singer, mais aussi dont les membres des Beastie Boys, Dave Rubinstein (chanteur des Reagan Youth), Hilly Kristal (qui a ouvert le CBGB), Jeffrey Hyman (vrai nom de Joey Ramone), Thomas Erdelyi (vrai nom de Tommie Ramone), etc.

Voici encore un extrait, consistant en l’intégralité du mini album Polly Wog Stew, sorti en 1982.

En 1995, les Beastie Boys avaient d’ailleurs ressorti un mini album, Aglio e Olio, très sympathique et pareillement consistant en du hardcore.

Voici encore un extrait :

Comme on voit, il y a ici toute une culture underground et alternative, et forcément le véganisme ne peut pas être très loin !

D’ailleurs, Adam Yauch a monté une boîte de distribution de films, appelé Oscilloscope Laboratories, qui a par exemple distribué le documentaire « If A Tree Falls: A Story of the Earth Liberation Front » – « Si un arbre tombe : une histoire du Front de Libération de la Terre. »

Il est vrai cependant que Yauch est plus connu pour son engagement en faveur du bouddhisme tibétain et de la cause du Dalaï Lama.

Ce qui s’est passé en fait, c’est qu’après la période hardcore, les Beastie Boys ont fait carrière dans une veine ultra provocatrice, en mode sexe et alcool, notamment dans les concerts. Après cette période nihiliste très new yorkaise, ils se sont tournés vers une ambiance plus californienne intello-bobo, avec justement l’inévitable bouddhisme tibétain.

Il est intéressant d’avoir un aperçu de toute cette culture et de cette riche expérience !

Appel de la SPA de Poitiers

L’adoption est un acte militant, citoyen, et… normal. Les refuges ont de plus en plus de difficultés pour accueillir décemment les animaux abandonnés : dons en baisse, trop de bénévoles et de familles d’accueil, et surtout des abandons toujours plus abondants. Surtout que les grandes vacances arrivent…

Tout ceci nous le disons et redisons, car des centaines et centaines d’animaux abandonnés et à adopter chaque jour est une aberration, aberration qui reflète bien que les animaux ne sont considérés que comme des objets de consommation, jetables à souhait. Alors que les animaux doivent être considérés comme des membres de la famille, de fidèles amiEs etc.

Voici un appel (le texte est ci-dessous) qu’il faut relayer le plus possible afin que les animaux du refuge de Poitiers trouvent une solution le plus rapidement possible.

Le tracé d’une ligne de Train à Grande Vitesse passe en plein dans le refuge entraînant fatalement l’expropriation d’une partie du terrain, la démolition de la fourrière, la perte d’espaces réservés aux animaux.

Le refuge a besoin de dons, chaque don compte, même une petite somme aidera les animaux.
Et les choses avancent vite et bien, la somme actuellement réunit sert déjà à aider 500 chiens du refuge de Poitiers…

Faudra-t-il tuer des chiens pour faire passer le train ?

C’est l’incroyable question, abrupte mais bien réelle, qui se pose depuis que le tracé de la ligne à Grande Vitesse a été connu. Les bénévoles, les salariés, les administrateurs, les sympathisants de l’Association Secours Protection aux Animaux de Poitiers sont catastrophés. D’une façon générale tous ceux qui sont attachés à l’éthique de cette structure, née en 1956, où les euthanasies sont rares et dûment justifiées, sont accablés par le peu de cas qui pourrait être fait de toutes ces vies animales.

En effet cette décision est lourde de conséquences : un coup de crayon ravageur qui entraîne l’expropriation d’une partie du terrain, la démolition de la fourrière, la perte d’espaces réservés aux animaux. Des promesses ont été faites en termes de reconstruction, certaines ont d’ores et déjà été balayées faute de budget. Quel sera le sort des chiens et chats recueillis par le SPA de Poitiers ? Quels seront les possibilités de relogement le temps des travaux ? Trop peu de réponses et surtout pas d’engagements fermes.

Ajoutons à cela, pour faire bonne mesure, un ultimatum demandant la destruction des installations précaires, jugées non conformes ; elles avaient été installées en urgence pour parer à l’augmentation des abandons. On comprendra dans quel contexte difficile se trouve le refuge de Poitiers. En ligne de mire la crainte de perdre l’activité fourrière, ce qui aggraverait non seulement la situation financière du refuge, mais aussi le sort des 1500 chats, chiens et nacs qui transitent chaque année au SPA de Poitiers.

Nous avons rencontré sur place les responsables de l’association, une équipe motivée et compétente, soudée, déterminée à faire face. Ils nous ont expliqué leurs difficultés financières, graves mais récentes, les solutions déjà mise en oeuvre pour surmonter le déficit qui ne remonte qu’à une année :

D’un côté, une fois de plus, une association et ses pensionnaires subissent la crise de plein fouet avec des rentrées en nette diminution (dons et adhésions en baisse, legs épuisé, désengagement de l’état sur les Contrats d’accès à l’emploi), de l’autre, comme un peu partout, de plus en plus d’animaux sont abandonnés, les factures vétérinaires explosent et le budget nourriture s’alourdit.

Courageusement l’équipe retrousse ses manches, met en place des solutions drastiques d’économies, prépare des dossiers, sollicite des aides, renégocie des contrats. Mais il faut lui laisser un peu de temps pour récolter les fruits de ces mesures. Ce temps nous pouvons le lui donner en réglant au moins deux mois de factures vétérinaires.

Aujourd’hui il y a urgence ! Les 1500 animaux sauvés, réconfortés, soignés, socialisés et adoptés chaque année sont menacés de mort si le SPA de Poitiers se retrouve en liquidation judiciaire.

Que deviendront-ils si le SPA de Poitiers ferme ses portes, si la rentabilité l’emporte sur l’éthique ?

Nous ne pouvons pas laisser faire ça, nous ne pouvons pas les abandonner une seconde fois.

14 euros versés pour chacun de tous ces animaux rescapés c’est la possibilité de continuer à les rendre adoptables, c’est donner une chance à tous les autres, c’est rendre justice à tous ces animaux qui ont besoin de cette fourrière et de ce refuge pour ne pas mourir, c’est être solidaires du SPA de Poitiers pour l’aider à gagner cette bataille, essentielle pour tous les animaux en détresse de la région.

Nous vous invitons à visiter notre partenaire pour cette opération :

EDF laisse en place des éléments vulnérables à la rupture sur les circuits primaires de 31 réacteurs nucléaires

Hier avait eu lieu le débat télévisé « classique » des deux derniers candidats aux élections présidentielles. Le nucléaire a été brièvement abordé. Sarkozy a expliqué que la tradition était de considérer comme « tabou » la production d’énergie nucléaire, Hollande a prétendu l’aménager.

Mais pour l’un comme pour l’autre, le nucléaire fait partie, forcément, de notre société. Voici donc le dernier communiqué du Réseau Sortir du Nucléaire, qui présente une dernière information obtenue.

Et qui montre qu’accepter le nucléaire est absolument intolérable…

EDF laisse en place des éléments vulnérables à la rupture sur les circuits primaires de 31 réacteurs nucléaires

Communiqué de presse du Réseau « Sortir du nucléaire » du 2 mai 2012

Le Réseau « Sortir du nucléaire » révèle des documents internes à EDF qui démontrent que l’industriel a des doutes sur la résistance de l’acier de 118 pièces de robinetterie qui pourraient brutalement rompre. Ces robinets font tous partie des circuits primaires de 31 réacteurs nucléaires 900 MWe.

EDF a décidé en conscience de laisser fonctionner ces 31 réacteurs nucléaires malgré ce risque affectant la partie la plus critique d’un réacteur nucléaire : le circuit primaire qui assure le refroidissement du combustible nucléaire et comprend la cuve du réacteur. Le Réseau « Sortir du nucléaire » dénonce une grave mise en danger des populations et demande l’arrêt le plus rapide possible des 31 réacteurs affectés.

Pas besoin de séisme, de tsunami, ni même d’une erreur humaine pour provoquer la fusion d’un cœur de réacteur nucléaire en France.

Des documents internes à EDF ont été fournis au Réseau « Sortir du nucléaire » par un certain Monsieur « Atome », agent d’EDF.

Ces documents, accompagnés d’une synthèse, montrent que certains composants (robinets, clapets et vannes) du circuit primaire de 31 réacteurs de 900 MWé sont particulièrement sujets à l’usure due à la dégradation thermique des métaux et pourraient se rompre brutalement.

Dans les différents scénarios présentés dans les documents EDF, cette rupture brutale, si elle avait lieu sur certains robinets affectés par le vieillissement thermique [1] aurait pour conséquence une perte importante de liquide de refroidissement primaire.

Même l’injection d’eau de secours ne pourrait pas compenser cette baisse du niveau d’eau dans la cuve du réacteur. Le cœur du réacteur ne serait plus suffisamment refroidi et commencerait à fondre. Dans le pire des scénarios accidentels, la rupture de la cuve surviendrait en moins de 90 minutes. Le personnel de la centrale assisterait alors, impuissant, à un accident majeur avec risque de contamination massive et rapide de l’environnement.

Alors que les documents montrent qu’EDF a parfaitement conscience du problème [2], le remplacement des 118 pièces concernées ne semble pas à l’ordre du jour. L’électricien prévoit une simple campagne de mesures des robinets qui s’achèvera… en 2015 !

Malgré ses beaux discours sur la sûreté nucléaire, malgré la catastrophe de Fukushima, EDF continue à privilégier les économies sur la sûreté nucléaire.

Cette révélation de vulnérabilité ne fait que s’ajouter à la longue liste des anomalies et défauts d’usure qui s’accumulent sur le parc nucléaire français [3]. La poursuite d’exploitation des réacteurs vieillissants nous condamne à vivre avec une épée de Damoclès pendue au-dessus de nos têtes, dont le fil ne cesse de s’amincir.

Le Réseau « Sortir du nucléaire » demande la fermeture au plus vite des 31 réacteurs concernés, et appelle le futur président de la République à une prise de conscience en urgence du risque nucléaire.

Retrouvez les documents EDF et l’analyse ici

[1] Clapets anti retours de gros diamètre et servant d’organe d’isolement du circuit primaire – voir document n°2 sur notre site : http://groupes.sortirdunucleaire.org/Analyse-et-documents-a-telecharger

[2] Voir document n° 1 sur notre site : http://groupes.sortirdunucleaire.org/Analyse-et-documents-a-telecharger

[3] http://groupes.sortirdunucleaire.org/Les-anomalies-de-serie-s

Le « droit des animaux », une illusion

Qu’est-ce que le droit ? Le droit n’est que le reflet d’un rapport de forces. Et son cadre est limité : si jamais la pression devient trop forte, alors c’est la répression assurée.

Jamais dans une société où la propriété est « sacrée » aux yeux de l’idéologie dominante, il n’y aura un statut différent pour les animaux. A toutes les personnes véganes de, logiquement, assumer l’utopie de la révolution.

Tout le reste est une simple illusion, une croyance en une amélioration qui ne tient tout simplement pas debout. Voici ainsi un article du journal Le Monde qui tente de présenter la « possibilité » d’un « droit des animaux », et on voit facilement les contradictions inhérentes à l’exercice.

L’auteure tente en effet d’inverser l’ordre des choses, et de présenter la chose ainsi : si le droit change, alors les valeurs dominantes changent. C’est là une logique prétentieuse d’intellectuels, en contradiction totale avec ce qu’est le droit : un simple reflet du rapport de force.

Et le rapport de force est lui-même le reflet de la grande bataille des valeurs au sein de la société ! C’est là que se déroule la bataille pour la libération animale!

En France, les animaux sont encore… des meubles

Un chien n’est pas une chaise. Une évidence ? Ce n’est pourtant pas ce que considère notre Code civil, pour lequel, depuis Napoléon, les animaux sont inscrits dans la catégorie des biens. Et plus précisément des « biens meubles », objets qui, par leur nature, « peuvent se transporter d’un lieu à un autre ».De plus en plus de personnes réclament une réforme de ce statut.

D’où un projet d’avis, proposé par le président de la Ligue de protection des oiseaux, Allain Bougrain-Dubourg, qui a été validé en avril 2011 par le Conseil économique, social et environnemental (CESE).

Mais las ! Bien qu’adoptée à l’unanimité par la section environnement, puis validée par le bureau du CESE, cette saisine a été stoppée net, mercredi 25 avril, en raison des violentes tensions qui se sont progressivement instaurées entre naturalistes d’une part, et représentants des chasseurs, pêcheurs et agriculteurs d’autre part.

« La pression des lobbies a été si forte qu’elle a rendu tout débat impossible sur ce sujet éthique, au point que nous avons dû nous résoudre à faire voter, au sein même de la section environnement, sur la poursuite ou non de la saisine. A une voix près (14 contre 13), celle-ci a été rejetée. Depuis que le CESE existe, cela n’était jamais arrivé! », s’indigne M. Bougrain-Dubourg.

« Si l’on ne peut pas réfléchir sereinement à des questions de ce type dans une assemblée démocratique comme celle-là, où pourra-t-on le faire ? », s’inquiète Anne-Marie Ducroux, présidente de la section environnement, qui a dû se résoudre à organiser le vote.

PREMIER MASTER EN DROIT ANIMAL

En dépit d’une proposition de loi déposée, le 3 avril, par le député Jacques Remiller (UMP), demandant à ce que les animaux soient reconnus dans le Code civil comme « des êtres vivants doués de sensibilité », le temps ne semble donc pas venu de voir s’engager cette réforme.

Est-ce pour cela, entre autres, que l’enseignement du droit animal reste si peu développé en France ? Moins qu’en Espagne et que dans les pays anglo-saxons (Royaume-Uni, Canada, Australie), et bien moins encore qu’aux Etats-Unis ? L’université Lewis & Clark de Portland, dans l’Oregon, vient d’annoncer le lancement, à l’automne 2012, du premier master au monde exclusivement consacré au droit animal. Et le pays dans son ensemble compte quelque 120 universités – parmi lesquelles Harvard et Stanford – proposant des cours dans cette matière.

« A la suite de la publication du livre du philosophe australien Peter Singer, Animal Liberation, en 1975, un vaste mouvement en vue de la reconnaissance de droits en faveur des animaux s’est développé en Amérique du Nord », explique le juriste Jean-Marc Neumann, qui tient un blog exclusivement consacré à ce sujet (Animaletdroit.blogspot.fr).

« Par sa nouveauté, son inégalable richesse résultant de sa transversalité [le droit civil, le droit pénal, le droit de l’environnement, le droit administratif, le droit constitutionnel sont concernés], son originalité, l’apport de notions philosophiques et éthiques, ses opportunités nouvelles de carrière, le droit animal attire, aux Etats-Unis, de plus en plus d’étudiants », énumère M. Neumann.

Si Lewis & Clark reste pour le moment la seule université anglo-saxonne à proposer un master dédié à cette discipline, beaucoup d’autres (Melbourne en Australie, Northampton au Royaume-Uni) ont développé des masters en bien-être animal, qui intègrent dans leurs programmes des cours de droit animal. Une tendance que l’on retrouve jusqu’en Catalogne, où la faculté de droit de l’Université autonome de Barcelone a lancé, en octobre 2011, un master interdisciplinaire intitulé « Droit animal et société ».

Et en France ? Rien ou presque. La faute à Descartes, et à sa philosophie de l’animal machine ? Un peu, sans doute. Mais pas seulement. « Dans le discours philosophique moderne, l’animalité est toujours définie de manière négative, privative, comme un ensemble de manques : comparé à l’homme, l’animal sera dénué d’âme, de raison, de conscience… Au-delà du domaine savant, cette vision privative se retrouve aussi dans nos pratiques. Et ce qui régit nos pratiques, ce sont, pour beaucoup, les législations », remarque Florence Burgat, philosophe au Centre de recherche Sens, Ethique, Société (CNRS-Université Paris-Descartes) et spécialiste de la question animale. Ce qui nous ramène au Code civil, et à la catégorie des biens mobiliers.

LES ANIMAUX SONT-ILS DES CHOSES ?

Jean-Pierre Marguénaud, juriste universitaire à la faculté de droit de Limoges et directeur de la Revue semestrielle de droit animalier, en est persuadé : si l’application des peines relatives aux délits de cruauté reste négligeable dans notre pays, et si l’enseignement du droit animal y est encore embryonnaire, c’est en grande partie à ce statut juridique qu’on le doit.

« Il y a en France des textes protecteurs des animaux qui sont assez avancés.

Mais les mêmes dispositions protectrices ne seront pas interprétées avec la même force, la même ampleur et la même efficacité dans un système qui continuera à dire que les animaux sont des biens meubles, que dans un système où on a affirmé le contraire », déclare-t-il. En Suisse, depuis le 1er avril 2003, une disposition du Code civil affirme expressément que les animaux ne sont pas des choses.

Le futur chef de l’Etat français ouvrira-t-il une réforme similaire ? Et notre pays restera-t-il encore longtemps à l’écart de l’essor que connaît dans le monde entier l’enseignement du droit animal ? Le vent pourrait tourner. Ainsi l’épreuve écrite de l’agrégation externe de philosophie, qui se déroulait le 21 mars, portait cette année sur le thème de l’animal, une première. « C’est un détail, mais quand on sait à quel point le milieu académique est resté longtemps fermé à ces questions, il a son importance », note Mme Burgat.

Autre signe annonciateur : M. Marguénaud, qui s’est récemment rendu à l’université de Barcelone, en est revenu avec quelques dépliants sur le nouveau master « Droit animal et société ». « Quand j’ai retrouvé à Limoges mes étudiants en droits de l’homme, ils se sont véritablement rués dessus », raconte-t-il. La preuve, à ses yeux, que cette question « est véritablement devenue une question de société, et non seulement de lobbies socio-professionnels ».

Italie: liberté pour les beagles de Green Hill !

Ces dernières années, on a vu une véritable montée en puissance de la cause de la libération animale en Italie. Une preuve, s’il en fallait une, qu’il n’y a rien d’ « anglo-saxon » et de non « latin » dans notre cause, par définition universelle.

Dernière expression de cela, une manifestation contre la vivisection qui s’est tenue à Montichiari, dans le Nord de l’Italie, près de Brescia.

Là-bas, l’entreprise « Green Hill », qui appartient à la multinationale Marshall, enferme 2500 chiens, 250 partant chaque mois dans les laboratoires.

Un mouvement existe contre ce « lager » (terme signifiant « camp » en allemand et employé en Italie pour désigner les camps employés par les nazis) ; le 28 avril avait lieu un rassemblement appelé par trois groupes différents (leur facebook : Comitato Montichiari contro Green Hill ; Occupy Green Hill ; Fermare Green Hill).

Pratiquement 1500 personnes ont participé à l’initiative, avec à la fin de celle-ci une vingtaine d’activistes libérant presque 30 beagles.

On peut voir une vidéo de la fin du rassemblement ici, et ici une vidéo de la situation de 5 beagles libérés.

La situation est aujourd’hui que 12 activistes ont été arrêtés et vont passer en procès pour « vol » et « violation de propriété privée. »

Ce procès, qui va se tenir dans la foulée, a une grande signification. Le contexte est en effet important : le 9 mai, le sénat italien doit voter ou non une loi interdisant la vivisection de chiens, de chats et de primates.

Nous en reparlerons, et il va de soi que la lutte en Italie a besoin de tout notre soutien !