Jean-Luc Bennhamias et la légalisation du cannabis et des drogues

Ancien « écolo » des Verts passé au MODEM, Jean-Luc Bennhamias est désormais président du Front démocrate et co-président de l’Union des Démocrates et Ecologistes (UDE).

On se doute que cela ne représente rien à part un réseau d’élus, mais en tout cas celui lui permet de se présenter aux « primaires » organisées par le Parti socialiste.

Et on peut déjà deviner qu’il va se présenter comme le partisan le plus clair de la légalisation du cannabis.

Non pas la dépénalisation, « cache-sexe » de la légalisation employé par les hypocrites, mais la légalisation en tant que tel. A part l’interdiction aux mineurs, le cannabis deviendra par conséquent une marchandise comme une autre.

C’est ce qu’il prônait déjà dans la seconde partie des années 1990, où d’ailleurs en tant que secrétaire national des Verts il a eu des soucis avec la justice, qui n’appréciait pas à l’époque la mise en avant de la légalisation du cannabis, en l’occurrence lors des journées d’été des Verts…

Mais il ne faudrait pas croire que cela s’arrête au cannabis. Le libéralisme libertaire ne connaît par définition pas de limites…

Voici ce que disait par exemple il y a quelques mois Gilles Saulière, Secrétaire National du Front Démocrate dans sa tribune « Dépénaliser le cannabis ou mieux, libéraliser et encadrer l’usage et le marché des drogues » :

« Question à 2€ :

– Qu’est-ce qui est interdit à peu près partout dans le monde du vingt et unième siècle ? Les drogues.

– Quelle est aujourd’hui, au vingt et unième siècle, la source principale de richesse du petit et du grand banditisme un peu partout dans le monde ? Les drogues.

– Pourquoi ? Parce que, l’usage des drogues est aussi vieux que le monde, parce que la recherche et l’usage de substances ou de pratiques ayant pour but d’oublier momentanément un peu de la dureté du monde et au contraire de favoriser le plaisir, est aussi ancienne que le monde.

Et que, pour cette raison, interdire ne signifie pas, supprimer, éradiquer comme on peut éradiquer une maladie (et encore), mais signifie simplement en extraire l’usage de la vie légale, ouverte, aux yeux de tous, fermer les yeux, avoir bonne conscience, transformer tout consommateur en délinquant tout en lui ouvrant grandes les portes de l’industrie du crime, de son opacité mortelle et de son absence totale de tout sens moral. (…)

Quant on relit un peu l’histoire de tout cela, on s’aperçoit que jusqu’au vingtième siècle globalement, seules quelques religions, toujours promptes à interpréter leurs propres textes de façon restrictive et quelques monarques et autres dictateurs « éclairés » (que j’aime cette notion surréaliste…), interdirent à tour de bras, qui l’alcool, les drogues, le tabac, etc. pour prétendument protéger leurs ouailles par définition inaptes à contenir leurs excès et à maîtriser leur propre vie, n’est-ce pas ! »

C’est, d’une certaine manière, le contraire exact de ce que nous disons ! On a ici la légende que les drogues seraient naturelles, auraient toujours existé, relèvent d’un choix personnel…

Que rejeter les drogues serait un principe dictatorial brimant l’individu dans les possibilités de sa vie, etc. etc.

Notons également qu’une autre personne se présentant très vraisemblablement aux « primaires » est le socialiste Vincent Peillon, lui aussi favorable au cannabis.

Pas étonnant quand on voit cette anecdote donnée par le Nouvel Observateur, qui permet de figurer le personnage :

Bachelier à 16 ans, Vincent Peillon a commencé sa carrière professionnelle en travaillant pour la compagnie des wagons-lits sur la ligne Paris-Copenhague. Une expérience qu’il a mis à profit pour se lancer dans les affaires, explique « le Monde ».

Le jeune homme importe d’abord en contrebande du saumon fumé, de l’alcool et des cigarettes, avant de fonder une entreprise de vente import-export, avec pour slogan : « Du saumon norvégien pour tous ».

C’est le prototype même du petit capitaliste comme on peut le détester… Et, ministre de l’Éducation en 2012, il a expliqué la chose suivante concernant le cannabis :

« Je suis très étonné parfois du côté un peu retardataire de la France sur un sujet qui, pour moi, est d’ampleur. On peut lutter par les moyens de la répression, je suis absolument pour, mais en même temps je vois que les résultats ne sont pas très efficaces. »

Cela promet pour les « primaires » et cela montre que malgré que François Hollande ne se présente pas, la tendance à la légalisation du cannabis continue sa marche…

« Le cannabis, ce nouveau fléau du bâtiment »

Les partisans du cannabis ont su faire en sorte que l’aspect récréatif soit le seul pris en compte. Le cannabis serait une sorte de passe-temps, l’équivalent d’une bière, d’une cigarette, etc.

Or, son inscription dans la vie quotidienne signifie également son intégration dans le temps de travail. Europe 1 a mené un vrai travail d’enquête, donnant comme titre à l’article : « Le cannabis, ce nouveau fléau du bâtiment ».

Ce sont les entreprises du bâtiment qui sont en panique :

La consommation de cannabis est un véritable casse-tête pour les chefs d’entreprises du bâtiment. Ils se disent démunis face à une consommation dont les conséquences peuvent être dramatiques.

Pendant des années le secteur du bâtiment s’est battu contre l’alcoolisme sur les chantiers. Aujourd’hui il lutte aussi contre le cannabis.

Le sujet reste très tabou, alors que s’ouvre la deuxième journée nationale de la prévention des conduites addictives en milieu professionnel.Pourtant les risques sont très importants.

Par exemple, après un accident et la mort d’un ouvrier sur un chantier de la région Rhône-Alpes, une enquête a révélé que deux ouvriers, un conducteur de grue et celui chargé d’accrocher une dalle de 300 kilos qui est tombée du haut de la grue, avaient fumé du cannabis.

Il y a en effet deux soucis : quelqu’un qui a fumé ne se repère pas forcément, comparé à quelqu’un de saoul. Ensuite, pour les métiers pénibles comportant des dangers soudains, c’est naturellement très problématique.

Et, comme on peut s’en douter, les gens qui font des métiers pénibles plongent d’autant plus facilement dans les drogues et l’alcool.

La dernière étude sur cannabis et bâtiment remonte à 2010. Selon cette enquête de l’institut national de la prévention, 13% des salariés du bâtiment consomment quotidiennement du cannabis.

C’est quasiment deux fois plus que le reste des actifs.

La fédération des travaux publics du Languedoc-Roussillon a également mené une enquête locale et les résultats sont « effarants ».

« On s’est rendu compte que quasiment deux salariés sur dix consomment des stupéfiants », constate Olivier Giorgiucci, le président de la fédération.

« C’est dramatique, car on a des chauffeurs de poids lourd, des chauffeurs de grosses pelles. Ce sont des gens qui manipulent des objets qui sont dangereux. »

En cas d’accident grave, retrait de permis, prison et perte d’emploi peuvent survenir. « L’employeur peut se retrouver totalement complice s’il n’a rien fait dans son entreprise pour mettre en place des systèmes de prévention », ajoute Olivier Giorgiucci.

Bon, évidemment, les patrons sont surtout inquiets pour leur mise en cause juridique, surtout que les dépistages passent par un prélèvement salivaire nécessitant un médecin ou une infirmière.

Reste qu’on se doute qu’en général, une personne ayant fumé du cannabis sera dans un état second et que la banalisation du cannabis, surtout qu’elle n’est pas forcément aisée à voir, va produire des situations de dangers très importants.

L’individualisme du libéralisme libertaire sépare l’individu du reste de la société : le fumeur du joint va avec l’image d’une personne « fumant son spliff » sur son canapé.

Sauf que justement, l’individu n’est pas séparé de la société et le cannabis est quelque chose d’anti-naturel, un moyen de fuir la réalité : il est donc présent tout au long du quotidien, comme l’alcool.

Le cannabis va donc inévitablement de pair avec des comportements anti-sociaux, mais aussi avec des actes du quotidien pouvant avoir des conséquences dramatiques pour soi… et pour les autres !

Statement : « prepare for battle »

Nous en sommes en 1990 et l’anglais Patrick Poole, qui a 22 ans, lance le projet de groupe de musique « Statement ». C’est également lui qui se voit souvent attribuer l’origine de l’expression « vegan straight edge ».

Le mini-album sort alors sur le label « Hardline » de la mouvance du même nom, avec la couverture du vinyl en papier recyclé. Le symbole du groupe est résolument provocateur et aura un succès très clair dans la mouvance vegan straight edge naissant alors, témoignant de la ligne « engagée ».

Le titre de l’album est également très clair : « prepare for battle », « prépare-toi à la bataille ».

On remarquera cependant également le dos du vinyl, soulignant l’arrière-plan propre au mouvement anglais en faveur des animaux à l’époque, à savoir l’opposition décidée à la chasse.

Voici une photo de Patrick Poole, à l’époque et aujourd’hui.

Voici les paroles de la chanson éponyme, « prepare for battle ».

Pacifism views once held
no longer suit.
The World is a violent place,
oppressors everywhere –
from governments to racist nazishits,
to murdering animal abusers.
Les vues du pacifisme autrement soutenues
ne correspondent plus.
Le monde est un endroit violent,
les oppresseurs partout –
depuis les gouvernements jusqu’aux conneries racistes des nazis,
jusqu’aux gens maltraitant les animaux, les assassinant.

Fuck, I’m not gonna stand still
while innocents are being smashed.
I will use my hands or a weapon
to defend myself or animals.
I won’t be pushed by hunters in the field.
Merde, je ne vais pas rester silencieux
alors que des innocents sont brisés.
Je vais utiliser mes mains ou une arme
pour défendre moi-même ou les animaux.
Je ne vais pas être repoussé par les chasseurs dans les champs.

Pacifism views once held no longer suit.
For when I see the huntsmen fall,
for when I see the naziscum tumble,
for then I know to inflict pain
on the these oppressors of the innocents.
Death.
Les vues du pacifisme autrement soutenues
ne correspondent plus.
Pour quand je vois les chasseurs tomber,
pour quand je vois les ordures nazies renversées,
pour ce que je sais d’infliger la douleur
à ces oppresseurs des innocents.
La mort.

Le nucléaire en Europe actuellement

Sortir du nucléaire a publié une carte intéressante présentant la situation du nucléaire aujourd’hui en Europe.

On notera cependant que la Pologne et la Biélorussie comptent s’ouvrir au nucléaire.

Voici la présentation concernant certains pays.

France

58 réacteurs nucléaires produisent 77 % de la consommation d’électricité. 9 réacteurs arrêtés, 1 en construction.

La France demeure le pays le plus nucléarisé au monde par rapport au nombre d’habitants, mais les résultats financiers et technologiques désastreux d’EDF et AREVA ex-fleurons de l’industrie nucléaire française laissent à prévoir un abandon progressif et souhaitable de l’atome.

Le parc nucléaire français est dans un état préoccupant, avec une moyenne d’âge de 32 ans par réacteur en fonctionnement, il est plongé en 2016 dans un scandale industriel impliquant l’utilisation de pièces défectueuses dans de nombreuses installations.

Allemagne

8 réacteurs nucléaires en fonctionnement produisent 14 % de la consommation électrique.

Programme nucléaire stoppé dans les années 1990 ; puis décision de sortie du nucléaire adoptée en 2000, remise en cause en 2010, puis de nouveau votée en 2011. Le dernier réacteur allemand devrait être arrêté d’ici 2022.

Contrairement aux idées reçues, les fermetures de réacteurs n’ont pas provoqué de blackout, et n’empêchent pas les Allemands de rester exportateurs nets d’électricité.

Le secteur des énergies renouvelables allemand emploie plus de 350 000 personnes et subvient en 2015 à 32 % des consommations électriques. Si la programmation du mix énergétique est respectée, leur part pourrait représenter 50 % des consommations d’électricité en 2030 et 80% d’ici 2050.

La fermeture des réacteurs à la suite de Fukushima n’a pas entrainé d’ouverture de nouvelles mines de charbon, mais une continuité de son utilisation dans le mix énergétique. La croissance des énergies renouvelables permet progressivement de réduire cette dépendance aux énergies fossiles.

Royaume-Uni

19 réacteurs en fonctionnement produisent 15% de l’électricité consommée. À la suite d’un très long feuilleton mouvementé, la Grande Bretagne s’est engagée en 2016 à construire deux nouveux réacteurs EPR à Hinkley Point pour un cout prévisionnel astronomique (21 milliards d’euros) déjà décrié par certains comme « l’objet le plus cher du monde ».

Son prix pourrait encore augmenter côté anglais avec le référendum du Brexit et la dévaluation de la Livre Sterling consécutive.

C’est EDF qui construira les réacteurs, aux côtés du chinois CGNC, et tout laisse à penser qu’elle n’aura pas les capacités techniques et financières pour le mener à bien dans les temps.

Le prix garanti à EDF pour le rachat de l’électricité produite par ces EPR est déjà bien supérieur aux prix du marché: les clients anglais apprécieront !

Belgique

6 réacteurs nucléaires en service produisent 55 % de la consommation d’électricité.

Un moratoire sur le programme a été adopté en 1988.
Un accord gouvernemental entre les écologistes et la gauche avait prévu une sortie du nucléaire en 2025.

Une première phase de cette sortie devait commencer dès 2015 mais jusqu’ici rien n’a été fait alors que des réacteurs des centrales de Doel et Tihange fonctionnent encore avec des milliers de fissures dans leurs cuves (allant jusqu’à 18 centimètres !)

Italie

Deux référendums en 1987 et 2011 contre le nucléaire. 4 centrales mises en fonctionnement avant le premier référendum ont été arrêtées entre 1987 et 1990.

Autriche

Programme nucléaire stoppé par référendum en 1978 alors qu’une première centrale était construite et prête à démarrer. Le recours au nucléaire est interdit dans la constitution autrichienne.

Suède

Un référendum en 1980 avait obligé le gouvernement à adopter un programme de sortie du nucléaire d’ici 2010. Deux réacteurs ont été fermés en 1999 et 2002. Puis cela a été remis en cause et la sortie a été abandonnée en février 2009…

Suisse

5 réacteurs nucléaires produisent 38 % de l’électricité consommée.
La Suisse dispose de 5 réacteurs vieillissants et parmi les plus anciens au monde (Beznau I est en service depuis 1969 !) et ne présentant aucune garantie face au risque sismique.

La Suisse ne compte cependant pas les remplacer et propose fin novembre 2016 un référendum à propos de la sortie du nucléaire du pays qui s’accomplirait d’ici 2029.

Les 400 millions de Monique Piffaut n’iront pas aux animaux

C’était une bonne nouvelle que la revue économique « Challenges » a diffusé hier : une femme richissime avait légué sa fortune à une fondation pour animaux…

Avec une condition particulière : s’occuper de Gaétan, « troisième du nom », son chien, un caniche nain.

Il s’agit de Monique Piffaut, présidente et unique actionnaire de la holding Financière Turenne Lafayette, dont le chiffre d’affaires chaque année est de 1 milliard d’euros.

Monique Piffaut étant la 166e fortune de France, possédant d’ailleurs de nombreux immeubles à Paris, cela voulait dire qu’environ 400 millions d’euros iraient à une fondation pour animaux !

Le paradoxe qu’on aurait pu avoir alors, c’est que ce groupe,  qui a 21 sites industriels, c’est notamment William Saurin, Madrange, Garbit… Bref tout sauf du végétalien.

« Challenges » remarque d’ailleurs :

Symbole de sa stratégie d’acquisition d’une taille critique pour répondre aux besoins de la grande distribution, en 2010, elle avait injecté plus de 20 millions d’euros dans une usine de fabrication de jambons de 20.000 mètres carrés à Goussainville (Val-d’Oise).

La plus grande d’Europe!

Une fabrique dernier cri permettant de « sortir » des millions de tranches de jambons sous blister à la chaîne, s’apparentant plus à l’usine de Tricatel dans l’Aile ou la Cuisse, qu’à un haut lieu de la charcuterie traditionnelle.

La propriétaire de la plus grande usine à « jambons » d’Europe aurait laissé sa fortune aux animaux…

Seulement voilà, ce genre de choses n’existe que dans les films américains.

FranceTVinfos et d’autres médias ont répercuté la correction :

Sauf que Monique Piffaut n’a jamais évoqué cette idée. Ni auprès de ses proches, ni devant ses 3 200 collaborateurs.

Son souhait était en fait de léguer son patrimoine à une fondation de protection de l’enfance, qui est en cours de constitution.

« Celle-ci sera dirigée par des personnalités du monde économique reconnues pour leur expertise et par des personnes de confiance, proches de Madame Piffaut, qui ont contribué à ses côtés au développement du Groupe, indique le communiqué de la holding. Leur mission est de poursuivre son œuvre par le biais de cette fondation. »

La holding est d’ailleurs furieuse de cette publicité « négative », comme si il était inconcevable que ce soit une fondation pour animaux qui reçoive les millions…

Mais on l’a compris, chez les richissimes on reste dans l’entre-soi, puisque ce sont des « personnalités du monde économique » qui pourront pratiquer leur charity-business en restant dans les clous de l’idéologie dominante !

Il y avait pourtant un fond réel derrière cette erreur. LCI a découvert pourquoi le rédacteur de l’article de Challenges s’est trompé :

Pour le savoir, nous avons contacté le journaliste de Challenges à l’origine de l’article, partagé et repris en masse. Très humblement, il reconnaît d’emblée : « Je plaide coupable, l’erreur vient de moi. »

Et détaille pour LCI : « Spécialisé dans l’agro-alimentaire, il se trouve que je connaissais cette dame. A une époque, on échangeait par téléphone et on déjeunait quelques fois ensemble. Un jour, je lui ai posé la question de son héritage.

Quand elle ne serait plus là, à qui donnerait-elle sa fortune ? Elle m’a alors répondu qu’elle pensait léguer son héritage à une fondation qui s’occupe des animaux.

Elle parlait beaucoup de son chien Gaëtan, qu’elle avait toujours avec elle. Vendredi, quand j’ai reçu le communiqué de presse de la marque et que j’ai lu que son héritage serait transmis à ‘une fondation’, sans autre précision, j’ai fait le raccourci à tort. »

C’est un bon exemple. Les bons sentiments ne suffisent pas dans un monde encadré selon des valeurs bien déterminées. On ne contourne pas l’exploitation animale : on peut la refuser, mais on ne peut la contourner.

Les dessins de Gerd Arntz

Puisque nous parlions hier du style « grand bourgeois » avec l’éloge par Le Monde du sado-masochisme et du foie gras, il est intéressant de s’intéresser à l’artiste Gerd Arntz.

Ce graphiste allemand a publié de nombreuses gravures, ainsi que des dessins, caricaturant notamment le troisième Reich.

La linogravure « Le troisième Reich » est l’une des plus célèbres. On remarquera que sur l’image suivante la « pyramide » est droite, alors que normalement elle est un peu penchée, annonçant sa chute.

Mais ce qui nous intéresse ici de manière plus particulière est que Gerd Arntz a justement souligné l’importance des moeurs décadentes propres à « l’élite » dans les années 1930.

Critiquer l’éloge du sado-masochisme par Le Monde devrait être une évidence pour toute personne progressiste, mais aujourd’hui cela ne semble pas aller de soi : il est considéré que chacun fait ce qu’il veut, qu’après tout le sado-masochisme n’est pas un problème s’il est consenti…

C’est là nier la possibilité de vivre heureux dans l’égalité, de manière naturelle, mais c’est également nier le besoin de « dépassement » de gens aliénés par l’argent et le pouvoir…

L’image suivante montre bien cela. Le rapport sado-masochiste est placéeaux côtés de quelqu’un qui découpe et brûle son argent… On voit très bien comment est montré l’ennui, le vide d’une vie, et la tentative de compenser !

L’image suivante oppose deux mondes, avec deux styles de vie différents, dans l’atmosphère des années 1930. Le peuple uni, à droite, l’élite vivant dans le luxe et la décadence, à gauche…

La démarche de Gerd Arntz est ouvertement moraliste.

Le dessin suivant montre par exemple trois femmes : la grande bourgeoise en bas à gauche, la prostituée un peu au-dessus d’elle, et tout à droite la figure de la mère, qui est avec ses enfants, qui pleure ceux qui vont mourir à la guerre…

Les dessins de Gerd Arntz s’inscrivent dans une démarche d’utopie qui n’a guère de valeur aujourd’hui pour des gens pétris d’esprit libéral-libertaire.

Mais rien n’oppose, finalement, le libéral-libertaire à l’ultra-conservateur, tous se satisfaisant d’une économie « qui marche » et où tout est stable, en même temps que chacun fait « ce qu’il veut »…

Le Monde : foie gras et style sado-maso

Le Monde a publié deux articles qui montrent tout à fait en quoi le style de vie « grand bourgeois » est très exactement aux antipodes de ce que nous voulons.

Les articles en question, qui font l’éloge du sado-masochisme et du foie gras, ont été publiés dans « M, le magazine du Monde » qui, comme nous le précise wikipedia, « est tourné vers l’industrie du luxe et du haut de gamme ».

Le premier, par ailleurs sélectionné pour la « matinale » du Monde, s’intitule pas moins que « Bondage et sado-masochisme, comment débuter tout doux« .

On l’aura compris, il ne s’agit pas d’un article sur le sado-masochisme, mais pour le sado-masochisme. L’introduction de l’article le précise si on ne l’aurait pas compris…

Comment aborder le fantasme du BDSM (bondage, domination, sado-masochisme) quand on débute complètement ? Quand on voudrait du hard, mais soft ? En laissant tomber tout le folklore, nous dit la chroniqueuse de La Matinale, Maïa Mazaurette.

Car, l’article l’affirme sans nuances, le sado-masochisme est une demande « normale » et largement partagée…

En 2011, un tiers des Françaises fantasmaient sur le fait d’être dominées, et un cinquième des hommes. Un quart des femmes voulaient être menottées ou ligotées, et 15 % des hommes (Harris Interactive/Marianne).

En 2014, les deux tiers des Québécoises et plus de la moitié de leurs chums fantasmaient sur le fait d’être sexuellement dominés, le bondage intéressait presque la moitié des répondants, un quart des femmes et 43 % des hommes auraient volontiers fouetté leur partenaire. (Sur un sujet aussi sensible, les chiffres sont toujours à prendre avec des pincettes – à tétons.)

C’est là l’acceptation la plus directe des rapports hiérarchiques dans cette société, ainsi que la tentative permanente de trouver un moyen de dépasser de manière mystique la « monotonie » d’une vie en réalité entièrement vide.

C’est bien la peine de critiquer Daech si c’est pour diffuser le même type de philosophie de l’extrême de la domination comme porte de sortie vers un monde qui aurait du « sens »…

Comment ne pas voir la dimension pathétique de la phrase suivante?

Une cuillère en bois qui a servi pour punir ne touillera plus jamais une soupe de poireaux sans vous rappeler vos ébats érotiques.

Voilà où mène de refuser la Nature : on se précipite dans des valeurs mystiques censées amener quelque chose de « plus fort ».

C’est également ce qu’on retrouve dans un autre article du magazine du Monde, « Foie gras, l’exception culturelle française« .

On est ici dans la mystique d’une « gastronomie » du « terroir » et l’auteur est très frustré que son foie gras mystique soit produit en masse et vendu au bas peuple…

« A l’exception des périodes de crise (2008-2009), toujours nuisibles aux produits festifs, et une baisse passagère en 2012-2013, la production et la consommation de foie gras restent stables avec une tendance à la hausse.

En quinze ans, cette dernière a progressé en France de près de 25 % en volume (selon Kantar WorldPanel), traduisant ainsi l’engouement croissant pour ce mets incontournable des fêtes de fin d’année, selon 76 % d’entre nous (657 grammes achetés par an et par ménage). (…)

L’industrie agroalimentaire a pollué ce marché lucratif avec ses méthodes habituelles : production intensive, élevage en cages, mécanisation à outrance et distribution de masse. (…)

Le foie gras est une affaire franco-française et rien n’y fera. N’en déplaise aux héritiers d’un vieux puritanisme anglo-saxon qui ont considéré la nourriture d’abord sous l’angle de la quantité et du productivisme, puis de l’hygiénisme et du marketing et à présent celui du moralisme et de l’animalisme, en rangeant toujours le plaisir gastronomique dans l’armoire à péchés.

Comment leur expliquer l’émotion suscitée par la tranche de foie gras baptisé à l’armagnac, allongée sur le pain grillé, et habillée seulement de quelques cristaux de sel de Guérande ? Comment leur raconter les délices de l’escalope de foie gras cru, vivement poêlée, déglacée au vinaigre balsamique et accompagnée de figues rôties ?

Comment leur faire partager le bonheur du tournedos Rossini, rendez-vous d’amour entre la tendreté du filet de bœuf et le moelleux de l’abat de canard sous l’œil de la truffe noire ? Tâche difficile, voire mission impossible. C’est ce qu’on appelle une différence culturelle. »

L’élite veut son style et son style consiste à se démarquer, à trouver une « transcendance ». Un tableau d’art contemporain derrière un ordinateur Mac, avec du foie gras et du Christian Dior, et le sado-masochisme pour aider à trouver un sens à sa vie…

Marine Le Pen et son image d’amie des animaux

On sait à quel point il faut, pour avoir l’air « proche du peuple », se montrer aimant envers les animaux.

Nul besoin de véganisme pour cela, puisque les gens sont prisonniers culturellement de l’exploitation animale. Il suffit de se montrer sensible, comme ayant du coeur, etc.

Dans cette perspective populiste, Marine Le Pen est bien connue pour son orientation stratégique en ce sens.

Elle a décidé de passer la vitesse supérieure, comme en témoigne les photos suivantes tirées de son « blog » intitulé « carnets d’espérances« .

On comprendra, vu le titre, que c’est directement dirigé vers les couches populaires, afin de manipuler leur défense des sensations, du fait d’avoir du coeur, afin de se prétendre comme leur défenseure.

Pour cette raison, on trouve de très nombreuses photos de Marine Le Pen avec des animaux, une avalanche de photos même… Comme ici avec des chats.

 

Les photos sont de très haute qualité, très bien cadrées, très soignées, et toujours faites en sorte de pouvoir être vues même par des chasseurs par exemple, puisqu’on sait que Marine Le Pen les soutient, tout en cherchant en même temps à s’approprier la défense des animaux.

On n’a donc pas que des chats, mais également des animaux dans des fermes (industrielles), afin de montrer qu’on est bien ici seulement dans la protection animale, au mieux…

Les photos suivantes sont très parlantes, mais il faut voir que pour les gens loin du véganisme, elles ont tout de même une dimension touchante…

 

Ce qui est frappant, c’est aussi que ces photos marquent une pénétration dans des secteurs où personne ne va sinon.

Le Point, l’hebdomadaire de droite, constatait ainsi il y a deux jours, à la fois moqueur et inquiet :

Après la victoire surprise de François Fillon à la primaire, Marine Le Pen est-elle désarçonnée par le renoncement du président ?

En tout cas, la candidate du Front national a fait comme si de rien n’était ou presque. Le lendemain, elle n’a rien changé à son agenda.

Point de télévision ni de matinales radio. L’autoproclamée « dame à chats » s’est rendu au Salon du cheval pour draguer les électeurs équestres. Les animaux, c’est son dada.

Ce déferlement d’images joue sur les sentiments, bloquant l’amour pour les animaux dans le cadre des traditions, du terroir, du passéisme. Il y a ici une véritable intégration institutionnelle de la question animale.

Les employés de l’abattoir du Vigan sont-ils les vrais coupables ?

Qu’est-ce que la justice ? A-t-elle une nature universelle et concerne-t-elle les causes, ou bien est-elle particulariste et traite-t-elle des effets ?

C’est une question cruciale, qui détermine la nature de la bataille en faveur des animaux. Et un « cas de conscience » flagrant arrive avec la mise en examen de trois employés d’un abattoir, pour maltraitance animale.

Or, qu’est-ce qu’un employé d’un abattoir ? C’est un prolétaire, qui mène un travail harassant, entièrement aliénant, totalement répétitif. Un travail que personne ne choisit de faire, mais qu’on fait parce qu’on n’a pas le choix : quand on est pauvre, c’est ainsi !

Et cela se passe dans les Cévennes, dans un village de 4000 habitants, avec sa foire de la pomme et de l’oignon, son grand marché des potiers !

On voudrait nous faire croire que ce sont ces employés les salauds, les responsables « spécistes » des crimes commis envers les animaux ?

La réponse est non. Le combat doit viser les rentiers de l’exploitation animale, les profiteurs du meurtre, les spéculateurs de la souffrance, les boursicoteurs de l’horreur.

Trois pauvres employés qui portent le chapeau, alors qu’ils sont eux-mêmes aliénés, exploités ? C’est vraiment là couvrir les assassins, masquer le rôle des véritables criminels, qui pendant ce temps-là continuent de jouer au golf.

Voici d’ailleurs comment paris-normandie.fr présente la mise en examen.

« Trois employés de l’abattoir du Vigan (Gard) ainsi que la communauté de communes du Pays viganais sont renvoyés les 23 et 24 mars 2017 devant le tribunal correctionnel d’Alès notamment pour maltraitance à animaux, dans le cadre de l’enquête ouverte après la diffusion d’une vidéo montrant ces mauvais traitements, a-t-on appris jeudi auprès du parquet.

Un employé de l’abattoir est renvoyé pour les délits « d’actes de cruauté et sévices graves sur animaux », tandis que deux autres salariés « seront jugés pour des faits de mauvais traitements sur animaux », a précisé dans un communiqué le procureur de la République à Alès, Nicolas Hennebelle.

La communauté de communes du Pays viganais, « personne morale responsable de l’abattoir, devra répondre de plusieurs infractions à la réglementation des animaux », est-il indiqué dans le communiqué.

Une enquête avait été ouverte par le parquet après la diffusion, le 22 février, d’une vidéo par l’association L214 montrant, pendant 4 minutes 30, des animaux mal étourdis, égorgés ou recevant des coups répétés à la matraque électrique, ainsi que des moutons lancés violemment contre des barrières dans cet abattoir intercommunal, certifié bio.

Dès la diffusion des images, le président de la communauté de communes du pays viganais, Roland Canayer, avait annoncé la fermeture de l’établissement « à titre conservatoire », la suspension de son personnel « jusqu’à nouvel ordre » et l’ouverture d’une procédure disciplinaire.

L’abattoir, auquel se rendaient une centaine de petits éleveurs des Causses et des Cévennes, a rouvert partiellement un mois après, le 23 mars, avec la mise en place de « mesures techniques et humaines nécessaires », et notamment « une réintégration partielle du personnel sur qui il ne pèse aucune faute grave », avait alors précisé M.Canayer. »

Tant de la part de l’employé de l’abattoir renvoyé pour les délits « d’actes de cruauté et sévices graves sur animaux », que des deux autres salariés jugés « pour des faits de mauvais traitements sur animaux », il va falloir de l’intelligence, beaucoup d’intelligence pour ne pas servir de « bouc-émissaire » à l’exploitation animale.

La réalité criminelle de leurs actes était une conséquence inévitable de l’aliénation du travail à la chaîne, des ordres correspondant à ce type de production immorale. La seule défense qu’ils ont de leur dignité – car il en va de la dignité humaine – est de prendre une posture offensive contre toute cette réalité du monde salarié au service du profit toujours plus exigeant, toujours plus pressurisant les travailleurs.

On voit ici tout de suite le caractère illusoire de l’antispécisme, sa nature idéaliste, qui refusant d’assumer la lutte contre l’exploitation animale, aboutit à porter l’offensive sur les pauvres, aliénés et prisonniers du salariat pour vivre, au lieu de viser ceux qui exercent une véritable tyrannie sur les animaux.

Jean-Luc Mélenchon est pour la légalisation du cannabis car il est contre

Nous le disions à la mi-octobre : Jean-Luc Mélenchon allait faire passer dans son programme la revendication, comme « tombée du ciel » de la légalisation du cannabis.

C’est chose faite, mais de quelle manière !

On savait que les hommes politiques étaient capables de couper les cheveux en quatre, de justifier tout et son contraire, mais là l’exemple est tout de même brutal.

Jean-Luc Mélenchon se prête désormais à des vidéos youtube et il répond aux questions posées par twitter, facebook et mail : une manière de se prétendre moderne et proche du peuple, alors que c’est de la mise en scène sans contenu.

Inévitablement, il y a la question sur le cannabis et Jean-Luc Mélenchon de se lancer dans une fausse colère comme il sait les faire : le cannabis, c’est mal, cela empoisonne le corps, je suis totalement contre, l’impact économique et social d’une légalisation ne l’intéresse pas mais seulement la santé, etc.

Tout cela pour finalement… appeler à la légalisation du cannabis, car on ne pourrait faire campagne contre le cannabis que lorsque celui-ci sera légalisé…

Le passage est à 20 min 20.

La position de Jean-Luc Mélenchon n’est pas nouvelle et c’est cela qui est intéressant justement. Il dit la même chose depuis 2012 et là fait semblant d’avoir « compris quelque chose ».

C’est tout à fait ridicule, mais cela a une fonction très précise : faire passer la pilule de la légalisation du cannabis, qu’aucune personne réellement progressiste ne peut accepter.

Jean-Luc Mélenchon a bien vu que la gauche française est libérale-libertaire, elle est dominée par une culture mélangeant bobos, hipsters et cégétistes, dans un croisement étrange de quinoa et de merguez.

Lui veut ratisser large pour l’élection présidentielle, il n’a pas spécialement de valeurs et encore moins de principes réels, donc selon lui au final autant y aller dans la légalisation…

Et après, Jean-Luc Mélenchon, qui explique qu’il est donc pour la légalisation du cannabis, car il est contre le cannabis, demande qu’on ne le traite pas d’hypocrite pour cela ?

Comment pourtant éviter qu’on ne l’accuse d’hypocrisie ? Les sophistes de l’antiquité grecque sont écrasés, les énarques dépassés ! On a ici un exemple même de schizophrénie et d’absurdité.

Et c’est d’autant plus frappant quand on voit ce que sont censées être les valeurs de Jean-Luc Mélenchon.

Il prétend s’opposer à l’ultra-libéralisme et il soutient l’une des mesures les plus ultra-libérales qui soit.

Il prétend rétablir l’État, il assume la capitulation complète de celui-ci devant l’existence du cannabis.

Il prétend vouloir une « France insoumise », mais il part du principe que puisque tout le monde fume, on ne pourra rien y changer.

Il prétend ne pas être pareil que les autres hommes politiques, mais fait comme eux : il annonce par en haut des décisions choisies selon ses intérêts électoraux !

Comme quoi on peut imaginer comment François Fillon va triompher comme rouleau compresseur catholique – avec des valeurs, mais mauvaises – contre une « gauche américaine » sans valeurs…

Le « tourisme » grand-bourgeois du « voyage coquin »

Le libertinage est pathétique : il se veut « libération », alors qu’il n’est que glauque, sordide, désert sentimental, fuite en avant dans une sexualité toujours plus marquée par les rapports de force.

Vu le contexte général, on sait bien que cette forme de « passe-temps » a le vent en poupe et Le Monde s’en est fait la promotion avec un article pathétique :

Le voyage coquin se fait une place dans le tourisme

Outre-Atlantique, une quinzaine de croisières libertines sont organisées chaque année.

Voici les premières lignes, qui ont cela de cocasse que la société mise en avant a été fondée par Iris de Villars, passé par l’école informatique « 42 » de Xavier Niel, le fondateur de Free.

Celui-ci a commencé dans le « minitel rose » et est désormais le propriétaire du quotidien Le Monde (avec les richissimes Pierre Bergé et Matthieu Pigasse) où l’on trouve donc cet appel du pied à soutenir la nouvelle entreprise « libertine »…

Echangisme, candaulisme, gang bang, soirée mousse, la croisière s’amuse de plus en plus.

Alors que des étages entiers de palaces parisiens restent fermés faute de clients, que les salles des restaurants sont désertées à la suite des attentats terroristes, les paquebots seraient pleins à craquer… de libertins.

Un nouveau site libertin, Swingsy.fr, contraction de swinger (échangiste) et de sexy, veut profiter de cette vogue du sexe embarqué. Il est actuellement en quête de nouveaux fonds pour se diversifier dans le voyage coquin. Une mode qui rapporte.

On l’aura compris, il faut investir dans Swingsy.fr, y adhérer, etc. L’appel du pied est flagrant :

Le voyage libertin semble un créneau très porteur. En plein essor. Il s’élèverait au total, chaque année, à près de 20 milliards de dollars dans le monde (18,8 milliards d’euros).

Et ils sont nombreux à vouloir leur part de cette imposante manne. Notamment sur Internet. « Il y a un site libertin qui se crée chaque semaine en Europe », indique Georges Salmaso, directeur commercial de la principale agence immobilière du Cap d’Agde (Hérault), la Mecque du libertinage.

Pour se démarquer de la concurrence, Swingsy.fr sera uniquement accessible par cooptation. Il table sur « 2 500 parrains, uniquement des couples, sélectionnés en France via des clubs libertins partenaires », explique Iris de Villars, directrice générale du site.

A 24 ans, cette développeuse aux longues boucles brunes est issue de la promotion 2014 du « 42 », l’école d’informatique fondée par Xavier Niel, actionnaire à titre individuel du Monde.

Tout la suite de l’article est du même acabit, comme avec par exemple :

Après un premier appel de fonds, en juin, de 70 000 euros, Swingsy, valorisé 1,2 million d’euros, a lancé une seconde levée et recherche cette fois 300 000 euros. Un apport d’argent frais pour mettre en ligne « Swingsytravel.com, un site de voyages libertins.

C’est pratiquement un publi-reportage sur une entreprise. Les commentaires de l’article ne s’y sont pas trompés, ni arretsurimages.net.

C’est de la retape pour bourgeois « branchés », c’est-à-dire décadents. L’article l’assume entièrement, affirmant que « le panier moyen des libertins français serait estimé à 3 000 euros ».

Et c’est encore plus flagrant quand on regarde ce que propose Swingsy.fr, à savoir rien du tout.

Sur son facebook et son twitter, on trouve des phrases pseudo-érotiques, avec des photographies du même acabit, pioché sur le net !

Voire même, comme ici, sur une banque d’images (123RF), sans même payer l’image.

Les deux images suivantes, qui se suivent sur le twitter de l’entreprise, reflètent bien le caractère ahurissant de stupidité de la démarche.

Une parodie du « prolétaires de tous les pays, unissez-vous » accompagne l’image d’une femme aux côtés duquel est écrit (en anglais) « ma petite salope », tandis que la suivante parle de… raffinement, savoir-vivre, belles choses, champagne…

On l’aura compris : le pseudo raffinement n’est qu’une prétention même pas réussie pour tenter de masquer qu’on est là dans les travers de la grande bourgeoisie comme dans les années 1930, avec les orgies, le culte de la soumission, etc.

C’est de la décadence « sélect » !