Doit-on manger des animaux?

Hier, nous donnions notre point de vue sur l’ouvrage de Jonathan Safran Foer, « Faut-il manger les animaux ? » Voici un article tiré d’un blog de la revue l’Express. Il est vraiment très intéressant, car il dit la même chose que nous, mais le contraire.

Nous voulons dire par là qu’il constate la même chose concernant cet ouvrage, sauf qu’évidemment, l’article en question trouve tout cela très bien… Il est d’ailleurs d’un cynisme outrancier et suinte la barbarie de tous ses pores. Il est pratiquement un cas d’école!

Une preuve très parlante comme quoi « Faut-il manger les animaux ? » n’est là que pour servir d’information « intellectuelle » et sans conséquence sur ce qui se passe dans le monde… Qu’il ne s’agit nullement d’une contribution au fait de transformer notre société, pour vivre en harmonie avec et dans Gaïa!

Doit-on manger des animaux?

Couv’ provoc’ des Inrocks du 12 janvier, sujets chez nous, Libé, Le Monde, Nouvel Obs, Arte, Elle, Grazia… et tout plein d’autres médias, qui  ont tous applaudi le livre-enquête de l’Américain Jonathan Safran Foer, Faut-il manger les animaux? (Eating animals).

J’arrive un peu après la cavalerie, mea culpa. Honteuse de n’être qu’à la page 90 sur 300 -cela dit je consulte les notes bibli’ hein! Jonathan, en évoquant les affres de cette dernière, détails gorissimes à l’appui, adopte un ton mixant ironie, humour, modestie et pédagogie. Bien sûr, il ne s’agit pas pour l’écrivain de convertir la planète au régime pour lapins, mais surtout d’informer le citoyen sur l’élevage industriel. Les pratiques douteuses des fournisseurs de KFC US horrifient par exemple:

« Dans un abattoir de Virginie-Occidentale (…), il a été établi que les employés arrachaient la tête de poulets vivants (…), leur coloraient la tête à la bombe à peinture et les piétinaient violemment. (…) Cet abattoir (…) (était) un « fournisseur de l’année » ».

Comme l’auteur, je n’ai que peu de considération pour un chien aux yeux pleurnichards.

Mais s’interroger sur le respect de la vie animale conserve un sacré sens: dans quelle mesure « fait-on du mal » à un animal? Quand s’applique la notion de cruauté chez l’éleveur industriel? Et chez nous, consommateurs gourmands?

Faut-il manger des animaux? est tout sauf une ode au végétarisme.

Ni un pamphlet de fou furieux défenseur des droits des bêbêtes.

Pour preuve, un intéressant « plaidoyer pour manger les chiens » : « (…) Les chiens implorent quasiment qu’on les mange. Trois à quatre millions de chiens et chats sont euthanasiés chaque année. Cela revient à jeter à la poubelle plusieurs millions de kilos de viandes. »

Cette enquête accule à repenser sa manière de consommer. Je vous garantis qu’après lecture -de seulement 90 pages! bis repetita!- mes genoux tremblottent rien qu’en mangeant mes sushis, même si l’enseigne où je vais garantit « une pêche respectable » -page 67, on lit « Imaginez que l’on vous serve une assiette de sushis. Si l’on devait y présenter également tous les animaux qui ont été tués pour que vous puissiez les déguster, votre assiette devrait mesurer un peu plus d’un mètre cinquante de diamètre« .

Et hier soir, c’était dîner quasi-veggie.

Ouvrant tout de même mon bocal de rollmops, je ne cessais d’imaginer des poissons-fantômes d’espèces menacées tourmentant ma bonne conscience. Mais Le Parrain 2 a tôt fait de dissiper ce trouble.

Au final, après la 240e page, ma consommation de viande va peut-être se limiter à un tartare au resto ou au rôti du dimanche en famille. Pour le poisson, hélas, ça va être plus dur. D’où sempiternelle question: comment concilier convivialité et végétotalitarisme?

Et si chacun -journalistes, consommateurs- commençait d’abord par harceler les commerçants/restaurateurs/industriels de questions sur la provenance des produits et le mode de pêche/élevage? Dans l’idéal, il faudrait aussi acheter de plus en plus bio, dans des petits circuits de distribution -je dis bien dans l’idéal, vu les prix ruineux de l’affaire.

En attendant, je vous conseille fermement la lecture de cet ouvrage, qui ne plongera même pas dans l’ennui les carnivores les plus féroces.

Faut-il manger les animaux?, de Jonathan Safran Foer, paru aux éditions de l’Oliver le 6 janvier 2011, 362 pages, 22 euros.

Le soleil se lève avec deux jours d’avance au Groenland, alors que dans l’antarctique…

Ce mardi à 12:56:57, le soleil s’est levé sur Ilulissat, ville de l’ouest du Groenland où habitent 4500 personnes. Une petite ville accessible uniquement par air ou par mer, qui s’est fondée surtout par la chasse à baleine.

Problème de taille: le soleil est arrivé avec deux jours d’avance. La Terre a-t-elle modifié sa trajectoire, mettant fin plus tôt à la nuit polaire ? Comme ce n’est bien entendu pas le cas, les chercheurs et chercheuses penchent pour un abaissement de l’horizon.

La raison : le réchauffement climatique, qui se fait particulièrement sentir dans la zone arctique. Rien n’est plus absurde en effet à notre époque de raisonner en terme de « nation » : il faut penser à l’échelle de Gaïa, car les activités humaines ont provoqué de sévères dégâts, jusque l’arctique et l’antarctique.

Ainsi, dans le détroit de Hudson, au Canada, la température était à Noël de 3 degrés Celsius… au-dessus de zéro, au lieu d’entre -19 et -27°. Globalement, la température au Groenland a été ces derniers mois de trois degrés au-dessus de la moyenne…

Le glacier d’Ilulissat, par exemple, dont la superficie est de 4 024 km², fond au rythme d’entre 25 et 40 mètres par jour, ce qui fait 20 milliards de tonnes d’icebergs par jour (c’est l’équivalent de la consommation d’eau douce par les gens en France).

En Europe, on considère que d’ici la fin du siècle, les ¾ des glaciers auront disparu ; le chiffre est d’entre 15 et 27% pour le reste du monde.

Et donc quand on pense à la fonte des glaces, il faut également penser à l’Antarctique. L’île de Géorgie du Sud, où est présente une très riche faune, est l’endroit où viennent mourir des icebergs géants, qui se rompent et se morcellent, et dont la fonte vient troubler l’équilibre naturel.

Le phénomène se généralise tellement qu’il y a même une sorte de tourisme qui se forme pour aller sur cette île. Le processus de fonte dure des mois ou des années, et l’on peut observer ces véritables montagnes.

Lorsque l’iceberg appelé « A-38 » qui faisait 300 gigatonnes (soit 300 x 109 tonnes) a amené 100 milliards de tonnes d’eau douce en 2004, on a pu constater comment changeait la densité de l’eau, comment des nutriments étaient apportés aux algues, mais comment parfois le krill cessait d’être présent, avec de terribles conséquences sur la chaîne alimentaire. On pense que 80% du krill antarctique a disparu ces 30 dernières années ;

Gaïa est en train de subir une agression d’une brutalité sans pareille, ressentie jusqu’à l’arctique et l’antarctique. Quand on pense aux animaux, on ne doit pas penser à soi dans un endroit donné, mais à la Terre dans toute sa richesse, sa complexité et son intégralité.

Penser à ce qui se passe en arctique et en antarctique, quand on est sincèrement pour la libération animale, ne peut qu’amener à prendre conscience de la réalité globale de notre planète.

Des milliers d’oiseaux et des millions de poissons à la mort « mystérieuse »

Une personne a eu la bonne idée de créer une carte répertoriant les décès en masse d’animaux ayant eu lieu dans le monde. La carte créée le 5 janvier a été mise à jour, et on peut la voir ici. La voici également reproduite ci-dessous.

Rappelons les faits : le 2 janvier, on trouvait 5 000 oiseaux (des carouges à épaulette) morts dans l’Arkansas aux Etats-Unis, à Bebee (on peut voir une vidéo ici). Deux jours après, on en trouvait 500 en Louisiane (toujours des carouges à épaulette), puis des centaines (des choucas des tours) en Suède à Falköping le 5 janvier.

Au départ, les médias ont expliqué que les morts avaient été provoquées par les feux d’artifices du réveillon. Une explication facile et plus ou moins douteuse, même s’il est vrai que ceux-ci peuvent s’avérer dérangeant et très dangereux pour les animaux, notamment en raison de la peur endurée.

Mais là il est évident que l’explication ne tient pas : on a en effet remarqué depuis que des millions de poissons sont également morts. On a retrouvé 100 000 poissons morts dans un fleuve de l’Arkansas, deux millions dans la baie de Cheasapeake (Maryland).

Pareillement, on a retrouvé des poissons décédés sur les côtes de Nouvelle-Zélande et du Brésil, et il y a quelques jours 40.000 étrilles (des crabes) mortes sur des plages anglaises.

Notons également (les médias n’en ont pas parlé) qu’un même phénomène s’est déroulé fin décembre à Haïti, dans le lac Azuei

En fait, même si l’on sépare le vécu des oiseaux et des poissons (ce qui est a priori le cas, leur environnement étant différent), on peut voir que les prétendus « scientifiques » ne savent en fait rien du tout.

Lisons par exemple le caractère absolument ridicule des propos de Philippe Dubois, ornithologue membre de la LPO (Ligue de protection des oiseaux).

«La seule explication scientifique raisonnable reste celle d’un mouvement de panique en pleine nuit, explique-t-il à 20minutes.fr. Pour les oiseaux retrouvés dans l’Arkansas, on n’a identifié aucun poison ou lésion neurologique (…).

Ils se sont posés en urgence et se sont écrasés sur le bitume. »

Il faut vraiment considérer les oiseaux comme des « animaux-machines » pour s’imaginer que ceux-ci auraient réagi suffisamment « mécaniquement » et hors-contrôle pour aller se pulvériser sur le sol.

De manière plus sérieuse, regardons une information nous venant du Canada. L’article en question parle du phénomène des oiseaux morts, qui a eu également lieu là-bas, à Saint-Augustin-de-Desmaures.

On y apprend une chose très intéressante (c’est nous qui soulignons).

Les policiers pourraient intervenir, parce qu’à deux occasions, le 18 décembre et le 5 janvier, l’un des propriétaires, qui habite le 3e rang Ouest à Saint-Augustin, a composé le 9-1-1, craignant une main criminelle pour expliquer ce phénomène étrange.

En août 2009, un phénomène semblable était survenu en plein cœur du quartier Limoilou à Québec, alors qu’une quarantaine de pigeons avaient été en proie à de violents spasmes avant de s’effondrer au sol.

L’enquête avait alors déterminé qu’une substance chimique appelée Avitrol, utilisée pour éloigner les oiseaux nuisibles nichant dans des lieux où l’humain est dérangé, était responsable de ces décès.

On a ici une piste plus sérieuse que ce que dit le « spécialiste » de la LPO ou bien que Le Figaro, dont un article titre : « Les hécatombes d’animaux en série pas si mystérieuses. »

Le Figaro explique le tout en effet par les feux d’artifice ou les maladies visant une espèce précise. Soit, admettons, mais on sent bien que l’explication ne vise qu’à se débarrasser du « problème. » L’absence complète d’empathie montre bien le caractère faux du raisonnement.

Voici d’ailleurs le tour de passe-passe final de l’article :

La célèbre «pluie de l’Arkansas» a donc tout simplement provoqué un effet boule de neige médiatique sans que les différents événements ne soient liés entre eux. Robert Thomson, professeur de «pop culture» à l’université de Syracuse, l’explique bien :

«En 1960, quand des oiseaux se mettaient à tomber du ciel, c’était peut-être noté par quelques personnes et repris dans le journal local, mais cela n’allait pas plus loin. Aujourd’hui, certaines de ces histoires, du fait qu’elles apparaissent sur internet, font tout de suite les titres de la presse nationale si elles sont spectaculaires». Piqués, les curieux n’ont alors aucun mal à trouver des histoires similaires par dizaines dans la masse d’informations disponible sur le net. Au risque d’alimenter les fantasmes les plus délirants.

A LTD, nous sommes démocratiques et nous ne pensons pas que les gens soient idiots. Nous ne pensons pas que l’inquiétude concernant la mort de ces animaux soit un phénomène « pop » fabriqué par internet…

Nous considérons au contraire l’intérêt massif des gens pour la question de ces morts « mystérieuses » comme quelque chose de très bien!

Bien entendu, les explications complotistes (tests de l’armée américaine etc.) n’ont aucun sens, mais elles ne forment qu’une goutte d’eau dans l’intérêt énorme et réel des gens pour Gaïa. Une telle chose est bien entendu intolérable pour ceux qui veulent que la Terre ne soit qu’un « caillou » à détruire le plus vite possible…

Nous ne faisons nullement confiance à des « spécialistes » dont les valeurs sont coupées de la Nature, et qui sont formés par et pour l’exploitation animale. Ces gens ne creusent jamais bien loin. Ils sont payés pour effacer les traces des crimes.

Nous ne ferons ainsi jamais confiance aux explications rapides qui nous sont jetées à la tête.

Nous exigeons des explications. Et même dans le cas où des millions de poissons et des dizaines de milliers de crabes seraient morts d’hypothermie, nous voulons savoir : d’où provient ce changement de température ? Quelle en est l’origine ?

Car nous savons qu’il n’est pas « normal » que des millions de poissons meurent d’un coup, de telle manière! Nous n’acceptons pas que l’idéologie dominante fasse passer cela pour un « fait divers » !

Ce que nous pensons, c’est que toutes les explications sont jetées à la figure des gens, afin d’éviter une colère terrible par rapport à l’arrière-plan : la destruction de Gaïa.

Apocalypse Vietnam – Agent orange

Aujourd’hui, c’est le premier jour de 2011, et cela fait quarante ans que l’agent orange empoisonne Gaïa au Vietnam. De 1961 à 1971, les USA ont utilisé massivement de la dioxine, sur des millions d’hectares, afin d’assassiner la végétation et en même temps le Front National de Libération du Vietnam.

Il y a deux jours, un accord a été signé entre le Vietnam et les USA, accord qui « confirme la volonté mutuelle des deux gouvernements de coopérer dans l’espoir que la décontamination puisse commencer en juillet 2011 et être terminée en octobre 2013. »

Non seulement c’est dans six mois, mais ce qui est concerné ici c’est une base utilisée par l’armée américaine, à Danang, un de trois grands sites contaminés. Quant à l’expression « dans l’espoir »… On voit bien ici le problème.

Il n’y a jamais eu de volonté réelle d’affronter le problème, les USA ne voulant pas, rappelons que ce sont des entreprises énormes (comme Monsanto) qui produisaient l’agent orange. Et le Vietnam ne pouvant pas: aujourd’hui encore quatre millions de personnes sont contaminées par l’agent orange.

Les effets de l’agent orange sont terrifiants. Sur les humains, cela est largement documenté. En français, un site est consacré à cet empoisonnement (Vietnam-dioxine) et un livre est sorti tout récemment: Apocalypse Vietnam Agent Orange, dont on peut voir une présentation détaillée ici.

Le livre a été écrit par André Bouny, dont voici plus bas la présentation de l’agent orange.

Précisons toutefois que si la dimension humaine est donc relativement connue, la connaissance concernant la Nature est quasi nulle. La dioxine déversée dans la Nature a évidemment eu un effet dévastateur pour Gaïa, il s’agit d’un écocide très clair, et pourtant les informations concernant les animaux et la végétation… sont d’une si faible existence, que l’on reconnaît bien là le sens des valeurs des sociétés rejetant Gaïa.

Parmi les rares chiffres, on a les données fournies par un chercheur de Harvard, qui a comparé, plusieurs années après la diffusion de la dioxine, trois zones: l’une ayant vu la dioxine se répandre, deux autres ayant été épargné.

La première avait 24 espèces d’oiseaux présentes, contre entre 145 et 170 pour les autres; le nombre d’espèces de mammifères pour la première zone était de 5, contre entre 30 et 55 pour les autres.

L’agent orange a été meurtrier… Il faut réparer cela, établir les crimes contre Gaïa, et juger les coupables!

L’Agent Orange en 10 questions

Qu’est-ce que l’Agent Orange ?

C’est l’herbicide le plus utilisé par l’armée américaine durant la guerre du Viêt Nam. Les herbicides servaient à défolier les forêts (afin d’empêcher la guérilla vietnamienne de se cacher), à protéger les installations militaires et à détruire les récoltes ennemies. L’Agent Orange est en fait de couleur rose-brun. Il doit son nom aux bandes de couleur orange peintes sur les barils dans lesquels il était stocké. De même furent baptisés les autres produits chimiques dit « Arc en ciel » que sont les Agents Blanc, Bleu, Rose, Vert et Pourpre.

Pourquoi l’Agent Orange est dangereux pour l’homme ?

Deux tiers des herbicides utilisés pendant la guerre du Viêt Nam, notamment l’Agent Orange, contenaient de l’acide 2,4,5-T connu pour ses capacités défoliantes. Or les procédés de fabrication industrielle de cet acide, élaborés pour maximiser les profits, eurent pour conséquences de le contaminer par des doses plus ou moins importantes d’une substance extrêmement toxique : la 2,3,7,8-tétrachlorodibenzo-para-dioxine (TCDD).

Combien de dioxine a-t-on déversé au Viêt Nam ?

La quantité de dioxine variait selon les herbicides. Selon les dernières estimations,* entre 1961 et 1971, l’armée américaine aurait à elle seule déversé près d’une centaine de millions de litres d’herbicides contenant plus de 300 kilos de dioxine TCDD, sur des centaines de milliers d’hectares, dans le sud et le centre du Viêt Nam principalement, mais aussi au Laos et au Cambodge. Or les normes internationales fixent les seuils limites de dioxine en millionièmes de millionième de gramme par personne.

Quels sont les effets de la dioxine ?

La dioxine est une substance cancérigène et tératogène (produisant des malformations au stade foetal). Elle provoque des maladies de peau, des cancers, et porte atteinte au système immunitaire, reproductif et nerveux.

Combien de personnes ont-elles été touchées par les herbicides au Viêt Nam ?

Selon les dernières estimations,* de 2,1 à 4,8 millions de Vietnamiens ont été directement exposés aux herbicides entre 1961 et 1971, auxquels il faut ajouter un nombre inconnu de Cambodgiens, de Laotiens, de civils et militaires américains, et de leurs divers alliés (australiens, canadiens, néo-zélandais, sud-coréens). Mais le nombre total de victimes va sans doute au-delà car la dioxine se transmet par la chaîne alimentaire : lait maternel, lait de vache, consommation de viandes ou de poissons contaminés.

Qu’est-ce que l’opération Hadès ?

C’est le nom originel de l’opération américaine de défoliation par voie aérienne au sud du Viêt Nam, qui fut ordonnée sous la présidence Kennedy en 1961, et se termina en 1971. Comme le nom Hadès fut jugé trop « explicite » (Hadès est le dieu des morts), il fut changé peu après en opération « Ranch Hand » (Ouvrier agricole).

Les États-Unis ont-il admis leur responsabilité pour les dommages causés par les herbicides au Viêt Nam ?

Non, ils réfutent toujours toute responsabilité, et n’ont jamais versé le moindre centime aux victimes vietnamiennes, cambodgiennes et laotiennes de l’Agent Orange.

Les victimes de l’Agent Orange ont-elles porté plainte ?

Les vétérans américains victimes de l’Agent Orange ont porté plainte contre les fabricants de cet herbicide chimique, car ils n’avaient pas le droit de poursuivre le gouvernement américain. En 1984, ces industriels ont signé un accord à l’amiable avec les associations de vétérans : en échange de l’arrêt de toute poursuite, les fabricants ont versé 180 millions de dollars à un fonds de compensation aux vétérans américains victimes de l’Agent Orange. Début 2004, l’association vietnamienne des victimes de l’Agent Orange a porté plainte contre les fabricants de ce qu’elle considère être un poison. Les deux principaux producteurs étaient Dow Chemical et Monsanto. Fin février 2009, la Cour suprême des États-Unis a rejeté la requête des victimes vietnamiennes et américaines.

La dioxine, problème passé ou actuel ?

Trente cinq ans après la fin de la guerre, les maladies et symptômes liés à la dioxine sont toujours présents au Viêt Nam, et dans certaines zones, il reste une quantité considérable de dioxine. On compte aujourd’hui trois générations de Vietnamiens touchées par les herbicides.

La dioxine, problème local ou mondial ?

La dioxine n’est pas un problème qu’au Viêt Nam. En effet, plusieurs activités industrielles courantes occasionnent la production de dioxine, notamment la combustion d’ordures ménagères et le blanchiment de pâte à papier. L’accident industriel de Seveso en Italie (1976) témoigna des dangers de la dioxine dans le monde entier.

* J.M. Stellman, S.D. Stellman, R. Christian, T. Weber et C. Tomasallo, « The extent and patterns of usage of Agent Orange and other herbicides in Vietnam », Revue Nature, Volume 422, Avril 2003.

L’Agent Orange en 10 chiffres

2,3,7,8 -tetrachlorodibenzo-p-dioxin (ou TCDD) est le nom du poison.

1,68 million d’hectares contaminés par la dioxine (16 797 km2), soit 10 % du territoire du Sud-Viêt Nam.

3 formes de contamination possibles : par ingestion, contact cutané ou inhalation.

83 millions de litres de défoliants déversés (au strict minimum), dont 65 % contiennent de la dioxine.

366 kg de dioxine pure déversés ; quelques nanogrammes (milliardièmes de gramme) suffisent pour provoquer des anomalies à la naissance (fausses couches, naissances prématurées et malformations graves)

3 735 jours d’épandage, selon les sources officielles (1961-1971)

3 181 villages touchés directement à des degrés divers.

Durée de la demi-vie : 10 à 20 ans, voire plus suivant les sols, 5 à 8 ans dans le corps humain.

33 (*) maladies provoquées par l’Agent Orange

2,1 à 4,8 millions de personnes concernées. Chaque jour de nouvelles personnes sont contaminées.

(*) Liste des 33 maladies provoquées par l’Agent Orange (Source : Anciens combattants et Agent Orange – mise à jour en 1996, Institut de Médecine, presse de l’Académie nationale, Washington, 1997)

A/ Maladies offrant une preuve suffisante d’un rapport avec l’exposition aux herbicides : Sarcome des tissus mous – Lymphome non-Hodgkinien – Maladie d’Hodgkin – Chloracnée

B/ Maladies offrant une preuve limitée de rapport avec l’exposition aux herbicides : Cancers respiratoires (poumons, larynx, trachée, bronches) – Cancer de la prostate – Myélome multiple – Neuropathie périphérique – Spina bifida – Porphyrie cutanée tardive

C/ Maladies offrant une preuve insuffisante de rapport avec l’exposition aux herbicides : Cancers hépatobiliaires (foie, voies biliaires) – Cancers nasal/naso-pharyngé – Cancer osseux – Cancer du sein – Cancers de l’appareil reproductif féminin (cervical, utérin, ovarien) – Cancer du rein – Cancer du testicule – Leucémie – Avortement spontané – Anomalie (défaut, imperfection) à la naissance (autre que la spina bifida) – Mort néonatale /du nourrisson et mort-né – Petit poids de naissance – Cancer de l’enfance dans la progéniture – Paramètres spermatiques anormaux et infertilité – dysfonctionnement moteur/de coordination – Désordres métaboliques et digestifs (diabète, modifications des enzymes hépatiques, anomalies lipidiques, ulcères) – Désordres du système immunitaire (baisse immunitaire et auto-immunité) – Désordres circulatoires – Désordres respiratoires – Cancers de la peau – Cancer de la vessie

D/ Maladies n’offrant pas de preuves suffisantes d’un rapport avec l’exposition aux herbicides : Tumeurs gastro-intestinales (cancers de l’estomac, du pancréas, du colon, du rectum) – Tumeurs du cerveau…

Fossiles marins du triassique et extinction permienne

Dans le calendrier de Carl Sagan dont nous parlions hier, on pouvait voir notamment :

Permien. Premiers dinosaures………………………………………………24 décembre

Fin de l’ère paléozoïque. Ère mésozoïque…………………………………25 décembre

Triassique. Premiers mammifères………………………………………….26 décembre

Le permien est une période très importante, qui s’est étalée entre il y a 299 et 251 millions d’années. Durant cette période sont apparus les premiers arbres, des conifères… Et il y avait un seul continent, la pangée.

Mais cette période est également connue parce qu’elle se termine sur une extinction de masse, la plus grande que la Terre ait pour l’instant connue. 75 % des espèces de la terre ferme et 96 % des espèces marines ont disparu. Voici un tableau montrant les extinctions de masse qui ont lieu jusqu’à présent ; « End P » marque le moment de cette extinction, à la fin du « permien », et ainsi au début de la période appelée « trias. »

Les montagnes des dolomites sont très riches en affleurement de dépôts de la période du permien. Mais comment la vie sur Gaïa s’est-elle rétablie ?

Il existe justement un endroit en Chine, dans le Yunnan, où les chercheurs ont il y a quelques jours rendus public leurs découvertes.

Le site de Luoping, qui a demandé trois ans de fouilles, regroupe en effet un nombre très important de fossiles marins (20 000), au point que les chercheurs pensent qu’ils en ont pour dix ans à tout étudier. La moitié des fossiles est intacte et on a même retrouvé des muscles, conservés par une bactérie.

Or, le site date de 10 millions d’années après l’extinction (et non d’il y a 10 millions d’années comme l’explique Maxisciences dans ce qui est sans doute une mauvaise traduction de l’anglais). Vue la très riche diversité qui y existe, on sait donc que la vie sur Gaïa a pu se rétablir, de manière presque aussi riche qu’avant l’extinction, 10 millions d’années après la plus grande des extinctions en masse.

Ici, la dent d’un archosaure, ancêtre de nombreux dinosaures.

Ici, un ichtyosaure, un des reptiles géants marins.

Ici, un isopode.

D’autres fossiles:

Calendrier de Carl Sagan

Hier, nous parlions des Dolomites, et nous disions au sujet de ces montagnes que leur roche provient de récifs coralliens. Gaïa est en effet très âgée, et a connu de nombreux bouleversements…

L’humanité n’est arrivée que très tardivement, et c’est ainsi qu’il faut comprendre sa place. Ce n’est pas parler de Gaïa qui est « religieux », mais c’est justement de ne pas en parler… Si l’on dit que le big bang a eu lieu il y a une année, alors Gaïa est apparue en septembre, tandis que l’humanité n’existe que depuis 1h30…

Voici justement un calendrier très connu montrant cette perspective. C’est le chercheur américain Carl Sagan (1934-1996) qui en est à l’origine : il en entendait par là montrer que l’on doit se placer selon la bonne perspective… Il n’y a pas de place pour des considérations religieuses ou anthropocentriques.

Gaïa a existé avant nous… Elle saura exister sans nous, le cas échéant, si nous ne savons pas comment vivre de manière adéquate en elle…

Et ce sont précisément les valeurs de la libération animale et de la libération de la Terre qui nous permettront une vie harmonieuse! Pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

Big Bang…………………………………………………………………………………………………………..1er janvier

Origine de la Voie Lactée…………………………………………………………………………………..2 mai

Origine du système solaire………………………………………………………………………………9 septembre

Formation de la terre…………………………………………………………………………………….14 septembre

Origine de la vie sur la terre………………………………………………………………………….25 septembre

Formation des plus vieilles roches……………………………………………………………..2 octobre

Date des plus anciens fossiles
(bactéries et algues bleues vertes)………………………………………………………………9 octobre

Invention de la sexualité par les micro-organismes…………………………………..1er novembre

Plus anciennes plantes photosynthétiques……………………………………………….12 novembre

Épanouissement des eucaryotes
(premières cellules pourvues d’un noyau)……………………………………………….15 novembre

Une atmosphère oxygénée commence
à se développer sur Terre…………………………………………………………………………1er décembre

Premiers vers………………………………………………………………………………………….16 décembre

Fin du Précambrien. Début de l’ère paléozoïque
du Cambrien. Invertébrés………………………………………………………………………..17 décembre

Premiers planctons océaniques. Trilobites……………………………………………..18 décembre

Ordovicien. Premiers poissons
et premiers vertébrés……………………………………………………………………………..19 décembre

Silurien. Premières plantes vasculaires
et colonisation du sol par les plantes……………………………………………………20 décembre

Début du Dévonien. Premiers insectes,
les animaux colonisent le sol…………………………………………………………………21 décembre

Premiers Amphibies et premiers insectes ailés……………………………………….22 décembre

Carbonifère. Premiers arbres, premiers reptiles…………………………………….23 décembre

Permien. Premiers dinosaures…………………………………………………………………24 décembre

Fin de l’ère paléozoïque. Ère mésozoïque…………………………………………………25 décembre

Triassique. Premiers mammifères………………………………………………………….26 décembre

Jurassique. Premiers oiseaux……………………………………………………………….27 décembre

Crétacé. Premières fleurs.
Extinction des dinosaures…………………………………………………………………….28 décembre

Fin de l’ère mésozoïque. Début de l’ère
Cénozoïque et du teritaire. Premiers cétacés.
Premiers primates…………………………………………………………………………………….29 décembre

Premiers Hominiens………………………………………………………………………………….30 décembre

Premiers Humains……………………………………………………………………………………31 décembre à 22 h30

Usage général des outils de pierre……………………………………………………………31 décembre à 23 h

Domestication du feu par l’Homme de Pékin…………………………………………..31 décembre à 23 h 46 min

Début de la plus récente période glaciaire……………………………………………….31 décembre à 23 h 56 min

Invention de l’agriculture…………………………………………………………..31 décembre à 23 h 59 min 20 sec

Néolithique : premières villes……………………………………………………..31 décembre à 23 h 59 min 35 sec

Invention de l’alphabet………………………………………………………………31 décembre à 23 h 59 min 51 sec

Âge du bronze……………………………………………………………………………..31 décembre à 23 h 59 min 53 sec

Âge du fer…………………………………………………………………………………..31 décembre à 23 h 59 min 54 sec

Inde d’Ashoka, dynastie Ch’in en Chine, Athènes
de Périclès, naissance du Boudha……………………………………………….31 décembre à 23 h 59 min 55 sec

Géométrie euclidienne, physique d’Archimède,
astronomie de Ptolémée, naissance du Christ……………………………31 décembre à 23 h 59 min 56 sec

Invention du zéro et des décimales
dans l’arithmétique indienne, chute de Rome, Mahomet…………..31 décembre à 23 h 59 min 57 sec

Civilisation maya, dynastie Song en Chine, empire
byzantin, invasion mongole, croisades……………………………………31 décembre à 23 h 59 min 58 sec

Renaissance en Europe, apparition de la méthode
expérimentale dans les sciences……………………………………………….31 décembre à 23 h 59 min 59 sec

Maintenant : première seconde de la nouvelle année.

Le mois de novembre 2010 le plus chaud jamais enregistré

Le réchauffement climatique est un fait. C’est une réalité niée par les « climato-sceptiques » et ceux qui veulent maintenir un système de profit fondé sur la destruction. Mais cette réalité est vraie pour autant, et elle devient chaque jour plus tangible.

Notre planète est en train de subir de plein fouet l’impact d’une activité humaine déraisonnée, d’une activité irrationnelle de destructions, d’une mystique « humaine » qui nie l’existence de Gaïa comme d’un tout, comme d’un lieu de la vie !

Le mois de novembre 2010 est ainsi le mois le plus chaud jamais enregistré par les services météorologiques. Voici une carte produite par la NASA, montrant les anomalies de température de ce mois par rapport à la moyenne 1951-1980.

Ces données s’appuient sur un relais de 7000 stations météorologiques.

Voici maintenant une série de cartes, montrant les anomalies de température pour les période janvier – novembre 2010 (la plus chaude jamais enregistrée!), la période janvier – novembre 2005 (la seconde plus chaude jamais enregistrée), la période janvier – novembre 1998 (la cinquième plus chaude jamais enregistrée), puis un graphique comparant ces périodes.

Cette tendance est encore plus visible si on regarde par décennie, depuis les années 1970.

Voici à quoi cela ressemble.

Enfin, pour finir, si on veut voir l’évolution sur cent années, et progressivement, on peut voir cette très intéressante vidéo… intéressante et terrifiante.

Elle dure une minute, et présente les anomalies de température depuis la période 1880-1884, en se fondant sur la moyenne de la période 1951-1980. On avance de deux années par seconde.

Au début, donc, les anomalies sont négatives (ce qui est logique par rapport à la période prise comme base). Puis… on peut voir que tout change de couleur, et la toute fin est particulièrement brutale.

Cela est très parlant. Notre planète est en train de subir une guerre ! Alors pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

La supercherie du sommet de Cancún

A Cancún, au Mexique, vient donc de se terminer une conférence internationale sur le réchauffement climatique, organisée sous l’égide de l’ONU et avec la participation de presque 200 pays.

Cette conférence a consisté en 12 jours de négociations, et finalement l’adoption d’un texte final, salué comme une « réussite. »

Pour son contenu ? Non ! Simplement… parce qu’il existe. C’est cela les résultats concrets dont parlent les personnes suivantes:

« L’accord obtenu comporte des avancées concrètes notamment en matière de lutte contre la déforestation, de transfert de technologies et de financement. Il lance une vraie dynamique en vue de la conférence de Durban l’année prochaine. »
Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie

« Après l’échec retentissant de Copenhague, les négociations onusiennes ont prouvé qu’elles pouvaient aboutir à des résultats concrets, notamment sur la protection des forêts, l’aide financière aux pays en développement ou la vérification des promesses. »
Yannick Jadot, eurodéputé EELV

« Je crois que c’est une chose positive de voir un accord mondial, incluant toutes les grandes économies. »
Todd Stern, représentant américain au sommet

Prenons par exemple le « Fonds vert. » Il s’agit d’un fonds destiné à aider les pays « en développement » à affronter les changements climatiques et à essayer de les ralentir.

Premier point : il ne s’agit pas de stopper le réchauffement climatique, mais ici de l’accompagner, de le freiner plus ou moins.

Second point : les pays riches ont promis 75 milliards d’euros, mais il n’y a aucun plan de financement.

Troisième point : le système de compensations pour lutter contre la déforestation est purement théorique, il n’y aucun chiffre, rien n’a été décidé.

Quatrième point : ce « Fonds vert » sera mis en place en… 2020.

On peut donc être certain que, d’ici 2020, tout aura été chamboulé…

Prenons un second exemple, avec le protocole de Kyoto, qui doit expirer en 2012. Rappelons juste ici que selon ce protocole, les pays riches doivent réduire leurs émissions de 5,2%.

Rappelons aussi que ce protocole n’a pas été signé par les USA, qui se justifie en disant que la Chine (qui est l’usine des pays riches) ne doit pas réduire ses émissions ; il y a quelques années le Canada avait qualifié les objectifs du protocole de «irréalistes et inaccessibles » ; l’année dernière à Copenhague 85 pays ont promis de réduire ou freiner leurs émissions, mais sans aucun accord contraignant, etc.

Et là, qu’est-ce qui a été décidé à Cancun ? Strictement rien !

Il a simplement… été promis de discuter de cela, lors de la conférence de Durban, en Afrique du Sud, l’année prochaine !

On comprend quand on voit cela que la ministre de l’écologie explique au sujet de ce sommet de Cancun:

« Il confirme l’objectif de limiter l’augmentation de la température de plus de 2 C et va au-delà en ouvrant la perspective d’un objectif mondial et partagé de réduction des émissions à l’horizon 2050. »

Horizon 2050 ! Et oui, voilà comment les gens qui ne respectent pas la planète voient les choses.

Mais cela est logique : pour ces gens, il y a le temps. La destruction des vies animales et de la nature n’est, pour eux, pas un drame auquel il faut mettre fin. Cela ne les marque pas, cela ne les frappe pas.

A peine s’ils peuvent le remarquer, parce que cela menace l’équiblibre du monde, sa gestion. Pour ces gens-là, il s’agit bien seulement de gérer. La nature, en soi, ne les intéresse pas, à part comme paysage, à part en arrière-plan.

Comme l’a expliqué Yannick Jadot d’Europe écologie avant le sommet, la question centrale n’est pour eux pas la nature, mais la gestion:

« Les négociations risquent d’être difficiles, pourtant l’issue de cette conférence sera déterminante: si nous obtenons un bon résultat sur la déforestation, les transferts de technologie et un fond de soutien aux pays du Sud – même sans accord global – alors cela signifiera que le processus onusien n’est pas complètement vain. Pour cela, il faut que les pays du Nord tiennent leur promesse. »

Processus onusien, « bon résultat »… voilà le discours de la gestion, un discours qui est le contraire de la sensibilité dont on a besoin. Nous avons besoin de gens qui voient le film Green, qui sont meurtris ne serait-ce que par l’idée d’une route dans le parc du Serengeti, qui ressentent des émotions et veulent protéger Gaïa, pas de gens dénaturés pratiquant la « gestion »!

La seule gestion valable, c’est celle qui assume l’appartenance de l’être humain à Gaïa: la planète doit redevenir bleue et verte!

Le thé Lipton est testé sur les animaux

« Adopter un comportement respectueux et responsable envers les personnes avec lesquelles nous travaillons, les communautés que nous touchons et l’environnement dans lequel nous évoluons. »

Voici le discours que tient sur son site l’entreprise Unilever, qui est une des plus puissantes multinationales dans le monde.

Parmi les marques, on trouve les glaces Magnum et les soupes Knorr, le dentifrice Signal ou bien… les thés Lyons et Lipton.

En terme de vente de biens de ce genre (dit de consommation courante), Unilever est le numéro trois mondial. Un véritable monstre produisant des biens à une échelle industrielle, un de ces grands groupes capitalistes ultra-puissants et… ultra-morbides.

Car le thé, oui le thé, rien d’autre que le thé, oui le thé Lipton est testé sur les animaux. Il n’y a pas de quoi se dire : « impossible d’être vegan », mais bien au contraire : il faut être vegan et tout changer!

Les tests sur les animaux organisés pour le thé Lipton visent à permettre de se positionner comme étant « bon pour la santé. » Toute cette idéologie fausse et magouilleuse s’appuie sur des tests relevant du grand n’importe quoi – et du crime – qui permettent d’établir ce discours.

Ici, des lapins ont été nourris de manière très grasse, de manière à ce que leur taux de cholestérol soit trop haut, afin que leurs artères aient des dépôts de lipides. Puis, du thé est mis dans leur eau. Ensuite, on coupe la tête des lapins, et on étudie le cadavre pour voir le résultat…

Des souris transgéniques ont également été utilisées ; ces souris ont été manipulées génétiquement pour avoir des maladies inflammatoires chroniques intestinales. Elles aussi ont eu du thé à boire, puis ont été tuées.
Des rats ont été pareillement utilisés : ils ont du manger avec un taux élevé de fructose (le sucre des fruits) afin que leur cerveau soit endommagé, alors que d’autres avaient un tube allant à leur estomac pour leur fournir des ingrédients du thé modifiés par la radioactivité… Évidemment, tous ces animaux ont été tués eux aussi.

Enfin, des porcelets ont été également utilisés : on les a exposé à des toxines E coli afin qu’ils aient la diarrhée ; on leur a ensuite ôté les intestins alors qu’ils vivaient encore…

Ceci n’est pas de la science-fiction. Ceci est la réalité. Soit on comprend Gaïa et on met un terme à ces horreurs, soit on s’intègre à une machine de mort.

Une mort sans limites. Que des produits tels que de la lessive soient testés, est « compréhensible » dans la logique des capitalistes qui exploitent des animaux rabaissés au rang de testeurs forcés.

Mais que des produits banals comme le thé, soit testé est logique aussi, c’est juste la continuité d’une logique assassine!

L’humanité pourrait être végane. Mais ceux qui exploitent, oppriment, dominent, n’y ont aucun intérêt. Leur intérêt est d’aller plus loin dans la destruction… et il faut s’y opposer!

Never trust an ex-vegan !

Nous avions parlé d’un récent exemple d’une personne qui, en France, a abandonné le véganisme, pour (re)devenir omnivore (voir: Une personne qui n’aime pas les animaux ne peut pas rester végane) et nous engageons nos lecteurs et lectrices parlant l’anglais à lire les « intéressantes » interviews d’anciens vegans (voir ici, puis là, et enfin encore là, et éventuellement ici et ).

Ces interviews ont bien entendu des questions très orientées, et même les photos parlent d’elles-mêmes : sur la première la personne a l’air triste (car vegan) alors qu’après elle est joyeuse (et plus vegan!).

Enfin, ces photos montrent plutôt que ces personnes ont changé de mode de vie, et qu’elles ont décidé de devenir « adulte » et d’avoir un comportement standard. Rappelons ici que le rapport entre véganisme et straight edge ne relève pas du hasard, mais également parce que l’un des principes straight edge est de conserver un esprit « jeune » (l’esprit « youth » formant une « minor threat » une menace mineure).

Il est également nécessaire de souligner qu’il est en partie faux de penser que ces ex-vegans n’étaient pas sincèrement vegans. Cela est vrai certainement d’une partie de ces personnes. Mais oui il est tout à fait possible que ces gens aient été sincères et aient trahis, car elles se sont laissées embarquer dans un tout processus, sans même le remarquer.

Faisons ici une petite synthèse, histoire de voir quelles ont pu être les raisons d’un tel processus amenant à rejeter le véganisme. En pensant bien que lorsque le véganisme se développera en France, inévitablement il y aura des traîtres, des ex vegans qui pourfendront le véganisme, etc.

Le premier prétexte, c’est la psychologie. L’argument est simple : au début du véganisme, tout allait bien, puis après une période assez longue de véganisme, la déprime a primé, la dépression s’est installée, etc.

Ici, le véganisme se voit attribué l’origine de tous les problèmes personnels. Les questions sociales, psychologiques, se voient réduits à une question d’alimentation. Et la personne qui abandonne le véganisme, réintégrant la société dans tout ce qu’elle a d’habituel, s’imagine « renaître », très naïvement.

Naïvement, car le véganisme rentre en conflit avec les valeurs dominantes, et quand on est prêt à assumer le clash avec ces valeurs, ou même quand on ne le voit pas, alors inévitablement on prend des coups, on s’imagine isolé et forcément on prend un coup au moral, aboutissant à une capitulation. On balance alors par-dessus bord ses « rêves de jeunesse. »

Le second prétexte est d’ailleurs proche du premier : il s’agit de la question du corps. Ici, le véganisme est interprété comme un mode de vie masquant un rapport erroné au corps, un rapport perturbé, et lorsqu’on devient adulte et qu’on s’assume, alors on aurait plus besoin de masque, et donc plus besoin de véganisme.

Les valeurs religieuses, ou religieuses inversées (comme les expériences « mystiques » avec le corps dans le sado-masochisme, etc.) sont ici au centre de ce prétexte : le véganisme serait une sorte d’ascèse, de mortification. En devenant adulte, on cesserait cette mortification.

On remarquera ici très nettement que dans les deux cas, c’est l’individu qui est au centre de toutes les considérations. C’est d’ailleurs pour cela que nous ne disons pas antispécistes, comme nous l’avions expliqué au sujet de la personne qui s’était imaginée « vegan pour toujours. »

Car le véganisme n’est pas un refus – celui d’opprimer les animaux. C’est au contraire une ouverture à ces animaux. A LTD, nous aimons les animaux, nous nous intéressons à eux, à leur existence, et donc à la Nature.

Nous considérons que les végétaux ont des droits ; même s’il faut en manger, cela ne veut pas dire inversement que les végétaux n’ont pas une valeur en soi. Ce n’est nullement contradictoire de dire cela, ce sont juste les deux aspects de la question.

Si l’on prend le troisième prétexte d’ailleurs, on voit que cela est vu – mais que la mauvaise réponse est donnée. Dans ce cas de figure, les ex-vegans ont « découvert » les végétaux, et puisque les végétaux ont également une valeur en soi, alors finalement tout se vaut et on peut devenir omnivore !

Un étrange raisonnement, aboutissant dans certains cas au primitivisme, au régime alimentaire « paléolithique. » Un quatrième prétexte, allant de pair avec celui-là, est l’écologie ! Etre vegan ne serait pas écologique, ce serait du gâchis, il faut accepter toute nourriture quand on peut l’avoir, etc.

Dans les deux premiers prétextes, la Nature n’était pas prise en compte, et le véganisme était considéré comme une sorte d’ascètisme personnel. En appuyant sur la touche « égoïsme » et facilité, le véganisme considéré comme un ascètisme était donc éjectable…

Dans les deux autres prétextes, la Nature a été découverte, mais l’aspect personnel jeté : au lieu de comprendre qu’il s’agissait d’agir correctement au sein de Gaïa, tout est relativisé, et donc après tout les « principes » du véganisme sont abstraits !

Ces deux orientations générales de prétexte ont une chose en commun : à chaque fois, il est prétendu que le « corps » parlait et exigeait la viande. Les vegans ne deviennent en effet que très rarement végétariens.

La viande serait énergétique, le véganisme déboucherait sur l’anémie, etc. etc. En réalité, c’est bien évidemment l’idéologie dominante qui parle et la mauvaise foi dit : le corps parle. En réalité, les esprits se sont fait rattraper par la pression générale.

Voilà pourquoi il faut être conscient de ce qu’est l’idéologie dominante. Par exemple, si l’on est vegan et que l’on aime les jardins à la française, il y a une contradiction explosive, car les jardins à la française sont l’expression avancée de la domination, de l’asservissement de la Nature.

De la même manière, si l’on est vegan et que l’on est raciste ou « ethno-différentialiste », alors on nie le caractère uni de l’humanité, on fait des divisions et donc on relativise le véganisme comme valeur pour toute l’humanité, et donc on relativise le véganisme pour soi même…

Voilà pourquoi, on peut dire qu’est indéniablement vegan notre slogan : la planète doit redevenir bleue et verte!

Le mur végétal: une simple illusion

Aujourd’hui, il est aisé de voir à quel point les êtres humains sont dénaturés. La Nature est considérée comme étant quelque chose d’extérieur aux êtres humains, et n’existerait qu’afin de satisfaire nos besoins.

Une telle conception est bien entendu absurde, car les êtres humains appartiennent à la Nature… Et d’ailleurs, inévitablement il y a le besoin de se reconnecter, de se ressourcer. On ne peut pas vivre ailleurs qu’au sein de Mère Nature!

Ce besoin étant de plus en plus partagé et compris avec la crise écologique et l’urbanisation exponentielle, il y a des projets qui naissent par rapport à cela. Malheureusement, ils ne sont conçus que dans une triste optique, et le cas des murs végétaux est très parlant.

Il y a trois jours à Lyon (rue de l’Annonciade), on a inauguré une fresque végétale de 650 m2. Le végétal ne fait que le tiers de la fresque, composée de trois peintures représentant… trois photographies de Yann Arthus-Bertrand. Le tout pour une somme de 200.000 euros payés par:

Roche et Cie, Seigneurie Groupe PPG, Groupe Amallia/Promélia, Banque Populaire Loire et Lyonnais, EDF Entreprises et  Collectivités, Vinci Construction France, Vinci Immobilier Promotion, La Foncière des Régions, Les Nouveaux Constructeurs, Nexity George V, Nexity Entreprises, AnaHome Immobilier, 6ème Sens Immobilier, Pitch Promotion et Eiffage Immobilier Centre Est.

On l’aura compris, c’est surtout un coup de publicité aux dépens de l’écologie.

Pareillement, vendredi dernier à Villeurbane a été inauguré un « mur végétal autoportant » de 17 mètres de haut et 14 de large. Il comporte 11.000 plantes (et est situé à l’angle du cours Émile-Zola et de la rue Francis-de-Pressensé) et est le plus haut de France.

On l’aura compris, derrière l’argument écologique (la régulation thermique) il y a une dimension bobo qui saute aux yeux, et il s’agit d’un vrai business (l’agence qui s’en est occupé est tournée vers ce genre de projets).

La Nature n’existe… que comme « décoration » ou comme « moyen » supervisé. On ne supprime pas le béton, on le repeint en vert, d’une peinture… vivante!

Car en bas de ce mur passent chaque jour… 22 000 véhicules!

C’est bien la preuve du caractère écologique inexistant de ce genre de projet, qui vise un peu d’utilité, un peu de décoration et un peu de « prestige. » Mais certainement pas un nouveau rapport avec Gaïa.

D’ailleurs, c’est une vraie tendance. Début octobre un projet similaire a été réalisé aux USA, dans le parc botanique de Longwood Gardens, non loin de New York. Dans ce parc botanique, qui est comme tous les parcs botaniques une sorte de parc d’attraction montrant la « supériorité » de l’humain sur la Nature (avec les inévitables terrifiants jardins à la française), on a un mur de 378m², avec 40.000 plantes.

Dans ce parc botanique, pour ce mur végétal, on a installé… 3 800 capteurs permettant un goutte à goutte continu.

L’humanité montre qu’elle fait « plus fort » que la Nature… Le mur végétal n’est qu’un prétexte à une affirmation comme quoi la nature, on s’en passe, car on lui est « supérieur. »

Logiquement, les murs végétaux sont donc toujours en rapport avec des bâtiments exprimant la « supériorité » de la culture sur la nature.

On les trouve par exemple sur des musées comme celuie des Arts Premiers du quai Branly à Paris (15000 plantes sur 800 m2),ou bien la Fondation Cartier à Paris, l’aquarium de Gênes en Italie… La Cité de l’Espace à Toulouse, la Cité des sciences et de l’industrie à Paris… ou bien des banques comme la PNC Bank à Pittsburgh aux USA.

Ici aussi l’agence d’architecte (A green roof) est spécialisée dans ce type de projet. Car c’est tout un travail, toute une idéologie que de montrer la « supériorité » sur Gaïa, sur des aquariums, des banques, des musées, des bâtiments administratifs…

Ces murs végétaux ont clairement comme fonction de « sacraliser » les productions humaines, rejetant la Nature à une fonction décoratrice. La Nature n’a ici de valeur que lorsque l’être humain l’a organisée…

C’est très français, que l’on pense à Descartes: « L’homme doit se rendre comme maître et possesseur de la nature » et c’est d’ailleurs un Français, Patrick Blanc, qui a théorisé le principe du mur végétal (voir son site murvegetalpatrickblanc.com).

Voici son explication:

« Sur un mur porteur ou une structure porteuse est placée une ossature métallique qui soutient une plaque de PVC expansé de 10 mm d’épaisseur, sur laquelle sont agrafées deux couches de feutre de polyamide de 3 mm d’épaisseur chacune. Ces couches de feutre miment en quelque sorte les mousses qui se développent sur les parois rocheuses et qui servent de support aux racines de nombreuses plantes.

Un réseau de tuyaux commandés par des électrovannes apporte une solution nutritive contenant les éléments minéraux dissous nécessaires à la croissance des plantes. Le feutre s’imprègne par capillarité de cette solution nutritive, laquelle descend le long du mur par gravité.

Les racines des plantes y prélèvent les éléments nutritifs dont elles ont besoin, et l’eau en excès est recueillie en bas du mur par une gouttière, avant d’être réinjectée dans le réseau de tuyaux : le système fonctionne en circuit fermé. Les plantes sont choisies pour leur capacité à croître sur ce type de milieu et en fonction de la lumière disponible. »

Un langage purement technique, purement dominateur sur la nature. « Les plantes sont choisies » est une expression qui résume bien l’esprit de ces initiatives de murs végétaux.

Au lieu de permettre à la végétation de s’affirmer, et de faire en sorte que les villes s’abolissent, on a droit à une nature encadrée et se limitant à quelques fonctions (esthétique, pollution, prestige…).

Toute entreprise un tant soit peu moderne installe désormais un petit mur végétal, tout bobo qui le peut le fait, chez lui, afin de se « rassurer » et d’être faussement « reposé »…

Tout cela est sinistre et vain. Mère Nature reprendra forcément ses droits… La planète redeviendra bleue et verte!

Appel au Black Block Antispe à Francfort début 2011

Dans l’interview d’hier, il est parlé de l’appel à un « Black Block Antispe » lors d’une manifestation en Allemagne, à Francfort, début 2011. Voici l’appel à ce cortège.

Rappelons juste pour la forme que si nous trouvons tout cela très intéressant, et souvent juste, cela pêche selon nous de perspective constructive. Il faut mettre en avant une vie harmonieuse avec Gaïa, une ouverture aux animaux (et pas seulement leur reconnaissance, juridique notamment).

Les conséquences de cette différence de perspective sont innombrables: les antispécistes refusent ce que nous refusons (c’est le point commun), mais ils ne vont pas dans le sens d’une ouverture à Gaïa: l’écologie n’est pas prise en considération à sa juste mesure, l’adoption n’est pas mise en valeur, les végétaux ne se voient attribués strictement aucune reconnaissance…

Nous pensons ainsi que les antispécistes n’ont pas du tout compris le besoin d’harmonie et d’ouverture à la nature qu’éprouvent les êtres humains, et que les animaux sont surtout les objets de leur politique « contre toutes les dominations », aussi progressiste soit-elle.

On dira que ce n’est déjà pas si mal. C’est certainement vrai, et c’est pour cela que nous en parlons. Mais, question d’honnêteté intellectuelle, et histoire de poser les choses comme il se doit, préciser cela est toujours bien. De notre côté, notre mot d’ordre c’est: la planète doit redevenir bleue et verte!

Nous vivons dans un système de domination – un système où la plus grande partie des êtres vivants est opprimée et exploitée.

Au lieu de pouvoir définir leur vie eux-mêmes, les gens sont obligés dans le capitalisme de participer à des rapports de travail salarié et de formation aliénants, afin de terminer comme un rouage d’un système qui doit toujours produire plus afin de pouvoir continuer d’exister, et ce peu importent les conséquences catastrophiques pour la Terre, l’être humain et l’animal.

Que ce soit par le travail salarié, l’esclavage animal, la police ou la surveillance – en chaque endroit dans le capitalisme, la domination règne. C’est ce système que nous voulons attaquer – dans le bloc de critique de la domination lors de la manifestation « Francfort – Aucune fourrure! »

Avec une manifestation démonstrative, nous voulons porter la résistance dans le centre-ville et nous opposer à l’opinion dominante passive. Que ce soit dans les têtes des gens ou bien institutionnalisé dans le capitalisme, que ce soit le nationalisme, le racisme, le sexisme, le spécisme, que ce soit le culte du look ou le rejet des personnes handicapées – nous nous opposons à toute discrimination, contre les rapports de domination, que subissent les animaux humains et non-humains.

Antispécisme… Hein ?

Le spécisme c’est l’ensemble du système de préjugés contre les animaux, et cela peut être compris, de manière analogue au racisme et au sexisme, comme un ensemble de stéréotypes, un assemblage de préjugés. L’antispécisme critique le fait de mésestimer ou la surévaluation d’individus en raison de leur appartenance à une espèce.

Dans les questions éthiques, les êtres vivants doivent être considérés avec les mêmes facultés – mais si une personne sévèrement handicapée sur le plan mental a des droits à la vie et à l’intégrité corporelle, les animaux eux, qui n’ont pas moins de facultés, se voient refuser ces droits, avec comme justification qu’ils appartiendraient à une autre espèce.

Ce chauvinisme humain – le spécisme – ne se distingue pas dans ses structures du sexisme, par exemple, où l’autre sexe se voit refuser des droits en raison de différences non essentielles. Cela ne peut pas être une raison de discrimination que la moins grande compréhension des animaux non-humains, leur manque de conscience, étant donné qu’ils peuvent tout aussi bien ressentir et souffrir comme les animaux humains, car sinon on devrait alors également discriminer les gens avec des handicaps qui ne pourraient pas montrer avoir de telles facultés. L’antispécisme, à l’opposé, reconnaît justement que les animaux ont également des droits, au lieu de refuser les droits aux êtres humains avec des handicaps.

Rejoins le Black Block AntiSpe !

Un système qui doit dégager de la voie même les enfants et les personnes âgées qui manifestent pacifiquement contre un projet comme « Stuttgart 21 » , avec des matraques, des canons à eau et des gaz au poivre, un système qui doit mener des perquisitions contre les activistes des droits des animaux, de manière armée et avec des commandos spéciaux… exige une résistance qui peut s’organiser et se défendre efficacement.

C’est pourquoi nous voulons réussir à monter un Black Block AntiSpe à la manifestation « Francfort – Aucune fourrure! », afin de permettre nos actions et en même temps d’assurer la sécurité la plus grande qui soit pour chaque personne participante à la manifestation.

Venez par conséquent habillé en noir et recherchez un groupe affinitaire !

Informez vous de comment vous protéger de la répression !

Il faut réussir à avoir ensemble une résistance réelle !

Contre la reprise des symboles de gauche – l’antispécisme reste opposé à toute domination!

La tentative des nazis de reprendre des symboles de gauche, comme le logo AntiSpe, ne se limitent plus à la seule forme ; les nazis tentent maintenant également d’apparaître comme « autonome », Straight Edge et antispéciste.

Théoriquement, il est possible de vraiment arriver à tout copier et inverser. Mais la conséquence de cela n’est pas de reculer ou de commencer à considérer comme ayant un sens les constructions imaginaires des nazis.

L’antispécisme rester opposé à toute domination et se distancie de toute comparaison bourgeoise à l’holocauste et de l’euthanasie ; l’antispécisme ne propose rien qui ait un sens pour les nazis, car avec l’antispécisme, la domination et la discrimination sont remis en cause de la manière la plus radicale, et ainsi combattus.

Au lieu de se distancer de ses propres symboles et de les laisser aux nazis, il y a lieu de défendre ceux-ci. Même si au fond ce qui compte c’est le contenu, et que la forme choisie par un tel ou un tel. Nous ne laisserons pas voler par les nazis notre esprit de confrontation !

C’est pourquoi : allons dans la rue !

Le XX.XX.2011, à Francfort !

S’opposer au système de domination!

Interview: Vegane Antifa Süd (Allemagne)

Voici des questions posées au sujet d’un collectif d’Allemagne: la Vegane Antifa Süd. Il s’agit de gens de différents endroits d’Allemagne, plutôt du sud, qui mettent en avant un projet très construit et, bien entendu très radical.

Nous pensons qu’il s’agit là d’une démarche intéressante, méritant d’être connue, même si bien entendu nous préférons un projet « positif » (s’ouvrir à Gaïa) plutôt que se définissant principalement « contre » (contre le spécisme, contre le fascisme, contre toutes les formes de domination).

Les photos (à part la première) ne concernent pas la Vegane Antifa Süd, mais d’autres groupes à l’identité (bien évidemment) très proche.

1. Pouvez-vous présenter votre groupe ?

Nous sommes l’antifa vegan sud, c’est-à-dire un groupe antifa, qui ne compose en effet que de personnes veganes et qui, en même temps, critique et combat d’autres formes de domination en plus du fascisme.

Nous nous considérons nous-mêmes comme des personnes partisanes de la libération animale. La libération animale, cela signifie pour nous la libération en général d’individus autonomes des rapports de domination, tant des animaux humains que non-humains.

2. Quels sont vos objectifs ?

L’objectif que nous poursuivons est de critiquer, de combattre et enfin de renverser le système de domination, où nous vivons tous et toutes, et qui se maintient par la liaison des formes de domination particulières, comme le capitalisme, le racisme, le sexisme, le spécisme, etc.

Ce que nous voulons, c’est relier et associer les positions critiques particulières, que l’on retrouve dans d’autres groupes, afin que la protestation qui a lieu se dirige contre le système de domination dans son ensemble, et pas seulement contre certaines formes particulières de domination.

Est particulièrement important pour nous de mener ensemble l’activisme pour la libération animale et antifa, car il y a dans ces deux courants des positionnements très positifs, comme la critique de la domination d’un côté, la pratique radicale de l’autre.

3. Pourquoi pensez-vous que l’antifascisme est si important ? Que pensez-vous des gens qui pensent que la libération animale n’a rien avoir avec la « politique », et que l’on peut être ainsi vegan et « nationaliste » ?

En Allemagne, il y a eu de par le passé des tentatives de néo-nazis de se relier à la scène pour les droits des animaux. Les nazis se pointaient avec des banderoles à des manifestations antispe et ensuite mettaient des vidéos avec cela sur internet. Cela a nui à la réputation de la scène pour les droits des animaux dans la scène d’extrême-gauche.

Avec notre groupe, nous voulons faire une déclaration claire contre de telles tentatives de connexion, et montrer que les droits des animaux sont pour nous une partie du combat contre le système de domination, un système où le nationalisme est tout autant à combattre que l’exploitation animale, parce que le nationalisme exclut toujours les autres. Pour nous, au lieu de cela, c’est : « No Border, No Nation – Animal Liberation! » [Pas de frontière, pas de nation – libération animale!]

4. Que signifie exactement « antispe » pour vous ? Qu’est « l’action antispéciste » : une organisation, un concept?

AntiSpe, cela signifie pour nous la lutte contre le spécisme, spécisme qui discrimine ou survalorise un être vivant seulement et uniquement en raison de son appartenance à une espèce – c’est-à-dire reconnaître que les autres animaux peuvent souffrir et ressentir, qu’ils ont des droits et ne ne sont pas là pour être opprimés, tourmentés et tués par les êtres humains.

« L’action antispéciste » est un concept tout comme « l’action antifasciste », où ces formes respectives de domination doivent être critiquées et le cas échéant attaquées. Pour nous, les deux vont clairement ensemble, et les deux sont une partie de la même lutte pour la libération.

5. Quels rapports avez-vous avec la gauche en général ? Vous dites par exemple : « Comme antifa vegan nous voulons d’un côté nous distancer de la « gauche viandarde », de l’autre également des groupes se limitant au concept de droit des animaux. »

Que diriez-vous aux gens qui pensent que c’est trop radical, ou bien non constructif, c’est-à-dire sectaire ?

Dans un outro [chanson de fin d’album] du groupe « xDestroy Babylonx » il est dit :

„We have the power of starting a very wild dominoeffect. We have to be the living examples that compassion and justice can still have a strong voice against Mother Culture. I don’t care if you see violence. I don’t care if you see radical visions. Every other try has failed. As warriors before us stated: get free or die trying.”

[Nous avons le pouvoir de commencer un véritable et sauvage effet de domino. Nous devons être les exemples vivants que la compassion et la justice peuvent toujours avoir une voix forte contre la culture mère. Je me fous de si tu vois de la violence. Je me fous si tu vois des considérations radicales. Toute autre tentative a échoué. Comme des guerriers l’ont dit avant nous: deviens libre ou meurs en essayant.]

Pour nous, la révolution est quelque chose qui commence d’abord par soi-même. Nous voulons montrer qu’autre chose est possible, que les êtres humains peuvent vivre différemment. A nos yeux, il s’agit de mauvaises excuses de penser que ce que nous faisons serait trop radical et que le mainstream [« courant principal » = les gens en général] ne nous comprendraient pas.

Nous ne voulons pas convaincre le mainstream de pratiquer un peu moins de domination, et peut-être de ne pas manger de viande une fois par semaine, car rien ne serait gagné de cela, le système dans son ensemble resterait en place ; à l’opposé, nous nous plaçons contre ce système, qui est soutenu et maintenu par ce mainstream.

Nous voulons bien plutôt atteindre les gens qui ont déjà compris qu’ils vivent dans le faux système, nous voulons leur montrer tout ce qui va avec et comment ils peuvent vivre leur protestation.

6. Que pensez-vous de la libération de la Terre ? Nous pensons qu’il n’est pas possible de penser la libération animale sans comprendre comment les villes fonctionnent et ruinent notre planète. Ce thème est souvent récupéré par les nazis afin de mettre en avant le mysticisme et la « pensée nationale. » Que pensez-vous de tout cela?

Il est évident que la pratique actuelle des êtres humains détruit cette planète et son équilibre originel. Nous devons nous opposer de manière décidée contre ça, car ici il n’y a pas que la diversité de la vie qui est détériorée, mais également les conditions de la vie des êtres humains et des animaux.

Si la vie sur la planète n’est plus possible de manière convenable, alors l’émancipation des mauvais rapports ne sera, elle non plus, plus possible. C’est pourquoi nous considérons que la libération de la Terre comme une partie de notre lutte pour l’émancipation.

Toutefois, il est également nécessaire d’être prudent et prudente quant aux conséquences qu’il faut en tirer, comme le fait que la libération de la Terre soit considérée comme un objectif.

Nous ne considérons pas le primitivisme comme une perspective faisable, on doit être très prudent et prudente dans les affirmations comme quoi le nombre d’êtres humains devrait être fortement réduit, car cela ne se laisse la plupart du temps concrétiser que par des moyens misanthropes, fascistoïdes, et ici il y a évidemment des points de connexion pour les nazis.

Nous voulons que les êtres humains vivent en harmonie avec la nature, cela ne signifie pas cependant que nous dévaluons les êtres humains, seulement que l’être humain doit comprendre que rien de bon ne peut sortir de la destruction de la Terre, tout comme que les raisons de cela est la logique de profit et de l’avidité, et que donc la destruction de la Terre doit être refusée.

7. Au début 2011, il y aura à Francfort une manifestation sous le mot d’ordre « aucune fourrure. » Il est appelé à une « Black Block AntiSpe. » Qu’est-ce que c’est, et quel est le contexte de cette manifestation par rapport au développement de la libération animale en RFA?

La manifestation « aucune fourrure » à Francfort est une des plus grandes et des plus radicales manifestation AntiSpe en Allemagne. Nous appelons de manière séparée à participer à un Black Block AntiSpe à cette manifestation, afin d’exprimer notre refus clair du système de domination et ainsi notre position progressiste et d’extrême-gauche.

Il ne s’agit pas de démolir le centre-ville de Francfort ou bien de blesser physiquement des personnes portant de la fourrure ; le concept de Black Block se dirige contre la répression policière et est approprié pour lutter contre les restrictions de la liberté de manifester.

Avec ce Black Block AntiSpe nous voulons renforcer la détermination à l’intérieur de notre propre scène, et également interpeller les gens en-dehors de la scène AntiSpe qui sont critiques par rapport à la domination, et ainsi agir à l’intérieur d’autres spectres de l’extrême-gauche.

Par notre positionnement clair, nous voulons nous distancer du reproche souvent fait par des antifas comme quoi nous serions proches de regroupements de droite. Comme nous refusons en effet complètement le système de domination, il n’y a avec les nazis aucun point de contenu qui soit proche ou de points de connexion.

Nous pensons que « Francfort – aucune fourrure 2011 » sera la plus importante manifestation AntiSpe de l’année 2011, et montrera dans quelle direction se développera la scène AntiSpe – dans la direction de la critique radicale de la domination ou bien en direction de la protection animale bigarrée et bourgeoise.

Nous comptons que nous aurons un Black Block Antispe grand, bien organisé, radical et déterminé et que le plus de gens possibles suivront notre appel à se confronter au système de domination.

Si la manifestation est un succès, nous pensons alors qu’il sera possible de davantage articuler la scène d’extrême-gauche et ainsi de la renforcer. Alors, venez tous et toutes à Francfort au début de l’année 2011 ! Se confronter au système de domination !

Rapport de l’académie des sciences et climato-sceptiques: une comédie

Publié dans les années 1960-1970, le roman « Le Monde vert » de l’anglais Brian Aldiss est particulièrement mauvais, non seulement parce qu’il est totalement délirant, mais surtout parce qu’il attribue le réchauffement climatique… au soleil.

Dans ce roman de science-fiction, la Terre ne tourne plus et sa face tournée vers le soleil consiste en une végétation totale de type jungle, formée de monstres ne pensant qu’à se massacrer les uns les autres et où l’être humain survit tant que bien mal.

Le délire va jusqu’à avoir des insectes géants voyageant dans l’espace, jusqu’à la lune, mais là n’est pas ce qui doit nous intéresser : ce qui compte surtout c’est que dans tout le roman la végétation est considérée comme une ennemie totale, et que ce qui provoque le réchauffement climatique, c’est le soleil.

Une telle affirmation en plein boom économique des trente glorieuses était particulièrement mal vue. Il s’agit d’une conception faisant de l’être humain le centre du monde, l’enfant gâté-pourri de Dieu et pouvant faire ce qu’il veut, comme il veut.

En France, on se considère souvent comme rétif à la religion, et pourtant la même vision religieuse prédomine. C’est ce qui fait qu’on a droit à une bien triste comédie, bien française, dont l’un des avatars a été rendu public hier.

Hier, « l’académie des Sciences » a en effet rendu son rapport sur le réchauffement climatique (on peut le lire ici). Ce rapport est en quelque sorte la position « officielle » de l’État français, cette « académie des sciences » étant en quelque sorte l’équivalent pour la science de ce qu’est « l’académie française » pour la langue française.

Si ce rapport existe, c’est en raison du scandale institutionnel provoqué par la position de Claude Allègre, qui notamment dans « L’imposture climatique » considère qu’il existe un « système mafieux et totalitaire » visant à rendre l’humanité prétendument responsable du réchauffement climatique.

Or, le problème est qu’il est totalement fou de nier la responsabilité des activités humaines dans le réchauffement climatique. Même les académiciens, parasites institutionnels s’imaginant des êtres à part, sont conscients qu’à pousser le bouchon trop loin…

Par conséquent, le rapport, rendu public hier, reconnaît le réchauffement climatique, en tant que conséquence des activités humaines depuis le 19ème siècle. Mais attention, tout cela ne visait qu’à calmer le jeu.

Car ce rapport, même Claude Allègre l’a signé ! Les climato-sceptiques sont en effet de fins tacticiens. Ils savent que « l’académie des sciences » ne représente rien ni au niveau international, ni pour les gens en France.

Surtout que les réunions de « l’académie des sciences » se sont tenues à huis-clos, avec chaque scientifique parlant sept minutes… au cours d’une seule journée.

Les climato-sceptiques peuvent faire semblant de reconnaître aujourd’hui le rapport, tout en s’appuyant demain sur telle ou telle concession qui leur a été faite, comme la phrase « tous les mécanismes pouvant jouer un rôle dans la transmission et l’amplification du forçage solaire ne sont pas encore bien compris » leur permettant de remettre en avant la thèse du soleil comme cause du réchauffement climatique.

Cette histoire de rapport de l’académie des sciences, c’est du cinéma, c’est de la poudre aux yeux, tout comme l’a été le Grenelle de l’environnement.

Claude Allègre, on peut en être certain, ne disparaîtra nullement des médias, bien au contraire même. Gageons même qu’il verra ses positions renforcées, car pour la machine du profit, l’écologie est une perte de temps, à part pour quelques niches commerciales.

Quand on veut faire de l’argent, quand on pille, quand on exploite, on a pas le temps ni évidemment l’envie de se préoccuper de Gaïa… Ce n’est pas compatible, car penser à Gaïa veut dire voir les choses à long terme, et agir en conséquence!

Les grandes entreprises et les médias soutiendront donc les climato-sceptiques, Claude Allègre apparaîtra toujours davantage comme un rebelle, et rappelons que dans la même veine le Front National avait organisé un colloque pour dénoncer comme une sorte de « complot » la thèse du réchauffement climatique comme causée par les humains (voir notre article du début de l’année: L’extrême-droite en guerre contre le « mythe » du réchauffement climatique).

Tout cela est somme toute logique : si on ne comprend pas ce qu’est Gaïa, alors on ne peut pas voir les choses à leur juste dimension ; le réchauffement climatique apparaît comme un épiphénomène, comme une chose vague, floue, finalement secondaire.

Or, le fait est que nous sommes en train d’assassiner la planète. C’est un constat que l’on peut faire partout, depuis l’Arctique jusqu’au rapport des êtres humains avec les pigeons dans les villes. Il s’agit d’une course, d’une course à la mort!

Quelles villes, dans quelle nature?

LTD a parfois parlé des villes, comme avec l’initiative parkingday ou encore l’extrait des « Caverves d’acier » d’Asimov. Voilà pourquoi nous inaugurons une nouvelle catégorie, que nous appellerons « architecture » parce que finalement c’est cela la question : comment voulons-nous habiter, de quelle manière, quel rapport aurons-nous avec Gaïa ?

Il est d’ailleurs évident pour toutes les jeunes générations que rien ne pourra rester tel quel. Et cela sera encore plus vrai pour les générations qui suivront. L’humanité a développé sa capacité à changer la nature, afin de vivre de manière plus aisée, mais cela est allé avec des choix nocifs, meurtriers.

Le retour en arrière – à la mode primitiviste – n’a pas de sens car il reviendrait à la survie des plus forts, et non pas à la paix permanente, mais à la guerre perpétuelle des uns contre les autres, et évidemment de nouveau contre Gaïa.

Le statu quo étant évidemment impossible, il faut donc des perspectives concrètes… et les moyens de les imposer. Voici quelques images qui montrent à quoi peuvent ressembler des idées, des idées bonnes, des idées qui motivent, des idées imparfaites parfois peut-être mais en tout cas formant une démarche positive !

Et qu’arrivera-t-il si nous ne parvenons pas à faire vivre l’utopie ? Gaïa sera toujours meurtrie davantage, jusqu’au point de rupture. L’exploitation animale aura pris un tournant industriel encore plus grand, dans la mesure évidemment où le système est viable, ce qui ne saurait durer vu les coûts, les maladies, la barbarie.

L’exploitation animale et tout ce qui va avec feront inévitablement faillite, mais à quel prix, et quelles conséquences pour la planète ?

Voici par exemple quelques images d’une ferme ultra-moderne imaginée par des gens payés très chers pour aider à sauver le modèle dominant.

On a ici une sorte de contre-utopie littéralement infernale, meurtrière ; une monstruosité techniquement raffinée et aristocratique dans son mépris des animaux.

Il faut vivre nos propositions pour l’humanité, et celle-ci inévitablement se tournera vers les décisions justes et nécessaires : qui veut vivre dans la misère, la guerre, la hiérarchie ? Personne, à part une poignée de gens fascinés par le fait d’accumuler tout et n’importe quoi, et méprisant la nature, les animaux.

Faisons vivre la libération animale et la libération de la Terre!

Asimov: les villes deviendront-elles des cavernes d’acier?

Nous avions déjà parlé de l’auteur de science-fiction (ou d’anticipation) Isaac Asimov: à la fin de son oeuvre magistrale (et classique absolu dans la science-fiction), les humains comprennent que tout tend à Gaïa, et même à Galaxia.

Nous en reparlons ici au sujet des villes. Seront-elles des cavernes d’acier? Voici un extrait d’un de ses romans des années 1950, qui s’appelle justement « Les cavernes d’acier » et présente les villes du futur… Ou plutôt le monde entier, car il n’y a plus que des villes gigantesques, où les humains n’ont plus aucun contact avec la nature.

Ces lignes, écrites au début des années 1950, doivent nous faire comprendre la signification essentielle de la nature des villes… et le sens de la libération de la Terre!

Il se laissa aller à méditer sur la ville, cette cité de New York où il vivait et où il avait trouvé sa raison d’être. Elle était la plus importante de toutes les villes d’Amérique, à l’exception de Los Angeles, et sa population n’était dépassée, sur la Terre, que par celle de Shangaï. Or, elle n’avait pas trois cents ans d’âge.

Bien entendu, il y avait eu, autrefois, sur ce même territoire géographiquement délimité, une agglomération urbaine que l’on appelait New York City. Ce rassemblement primitif de population avait existé pendant trois mille, et non pas trois cents ans. Mais, en ces temps-là, on ne pouvait appeler cela une VILLE.

Il n’y avait pas alors de villes au sens moderne du terme. On trouvait, éparpillées sur la Terre par milliers, des agglomérations, d’importance plus ou moins grande, à ciel ouvert, et ressemblant un peu aux dômes spaciens, mais très différentes de ceux-ci tout de même.

Ces agglomérations-là ne comprenaient que rarement un million d’habitants, et la plus importante de à peine dix millions. Du point de vue de la civilisation moderne, elles avaient été incapable de faire efficacement face aux problèmes économiques nés de leur développement.

Or, l’accroissement constant de leur population avait obligé les Terriens rechercher une organisation réellement efficace. Tant que cette population n’avait pas dépassé le chiffre de deux, puis trois, même cinq milliards d’habitants, la planète avait réussi à la faire vivre en abaissant progressivement le standard de vie de chacun.

Mais quand elle atteignit huit milliards, il devint clair qu’une demi-famine la menaçait inévitablement. Dès lors, il fallut envisager des changements radicaux dans les principes fondamentaux de la civilisation moderne, et cela d’autant plus que les Mondes Extérieurs (qui, mille ans plus tôt, n’avaient été que de simples colonies de la Terre) devenaient d’année en année plus hostiles à toute immigration de Terriens sur leurs territoires.

On aboutit ainsi à la formation progressive des grandes villes.

Pour que celles-ci fussent efficacement organisées, elles devaient être très grandes. On l’avait déjà compris d’ailleurs, à l’époque médiévale, mais d’une façon confuse. Les petites entreprises et l’artisanat local cédèrent la place à de grosses fabriques, et celles-ci finirent par se grouper en industries continentales.

La notion d’efficacité et de rendement ne pouvait être mieux illustrée que par la comparaison de cent mille familles vivant dans cent mille diverses maisons, avec cent mille familles occupant un bloc à cet effet dans une cité moderne ; au lieu d’une collection de livres filmés pour chaque famille, dans chaque maison, on créait dans le bloc cinémathèque accessible à tous ; de même pour la télévision et la radio.

Poussant plus avant la concentration des moyens, on avait mis un terme à la folle multiplication des cuisines et des salles de bains, pour les remplacer par des restaurants et des salles de douches communautaires à grand rendement.

Ce fut ainsi que, petit à petit, les villages, les bourgs, et les petites villes du temps jadis disparurent, absorbés par les grandes cités modernes. Les premières conséquences de la guerre atomique ne firent que ralentir un peu cette concentration. Mais dès qu’on eut trouvé les méthodes de construction capables de résister aux effets des bombes atomiques, l’édification des grandes villes s’accéléra.

Cette nouvelle civilisation urbaine permit d’obtenir une répartition optimum de la nourriture, et entraîna l’utilisation croissante de levures et d’aliments hydroponiques. La ville de New York s’étendit sur un territoire de trois milles mètres carrés, et le dernier recensement faisait ressortir sa population à plus de vingt millions. La Terre comprenait environ huit cents villes semblables, dont la population moyenne était de dix millions.

Chacune de ces villes devint un ensemble quasi autonome qui parvint à se suffire à peu près lui-même sur le plan économique. Et toutes se couvrirent de toits hermétiques, s’entourèrent de murs infranchissables, et se tapirent dans les profondeurs du sol. Chacune devint une cave d’acier, une formidable caverne aux innombrables compartiments de béton et de métal.

La cité ainsi conçue était scientifiquement édifiée. L’énorme complexe des organes administratifs en occupait le centre. Puis venaient, tout autour, les vastes secteurs résidentiels soigneusement orientés les uns par rapport aux autres, et reliés par tous les tapis roulants, conduisant eux-mêmes à l’ « express ».

Dans la périphérie se trouvaient les fabriques de toutes espèces, les installations productrices d’aliments à base d’hydroponiques et de levures, et les centrales d’énergie. Et, au milieu de tout cet enchevêtrement, serpentait un prodigieux réseau de conduites d’eau, d’égouts, de lignes de transport de force, et de voies de communications qui desservaient une quantité d’écoles, de prisons et de magasins.

On n’en pouvait douter : la Cité moderne représentait le chef-d’oeuvre accompli par l’homme pour s’adapter au milieu dans lequel il lui fallait vivre et dont il devait se rendre maître. Il n’était plus question de voyager dans l’espace, ni de coloniser les cinquante Mondes Extérieurs, qui jouissaient maintenant d’une indépendance jalousement défendue, mais uniquement de vivre dans la Cité.

On ne trouvait pratiquement plus un Terrien vivant en dehors de ces immenses villes. Car, dehors, c’était le désert à ciel ouvert, ce ciel que peu d’hommes pouvaient désormais contempler avec sérénité.

Certes, toute cette étendue de territoires sauvages était nécessaire aux Terriens, car elle contenait l’eau dont il ne pouvaient se passer, le charbon et le bois, dernières matières d’où l’on tirait les matières plastiques, et cette levure dont le besoin ne cessait jamais de croître. (Les sources de pétrole étaient depuis longtemps taries, mais certaines levures riches en huile le remplaçaient fort bien.)

Les régions comprises entre les villes contenaient encore de nombreux minerais, et on en exploitait le sol, plus intensément que la plupart des citadins ne le savaient, pour la culture et l’élevage. Le rendement en était médiocre, mais la viande de boeuf ou de porc et les céréales se vendaient toujours comme des denrées de luxe et servaient aux exportations.

Mais on n’avait besoin que d’un très petit nombre d’hommes pour exploiter les mines et les fermes, ou faire venir l’eau dans les Cités : les robots exécutaient ce genre de travail mieux que les hommes, et ils causaient beaucoup moins de soucis.

Colmatage du puits dans le Golfe du Mexique, alors qu’un rarissime saola est assassiné : tout un symbole de la guerre contre Gaïa

Pour la première fois depuis dix ans on a vu un saola. Sauf que les humains n’ont rien trouvé de mieux à faire que le capturer, et il est mort en captivité…

Et maintenant son corps est étudié par les scientifiques afin de préparer… la captivité des futures « prises »!

Le saola vit au Laos et au Vietnam, il n’a été découvert qu’en 1992, dans le parc national Vu-Quang au Vietnam. On en a vu par la suite une vingtaine, et en 1996 des premières photos ont pu être prises.

Son espèce est à la limite de l’extinction. Aucun saola n’a jamais survécu en captivité (20 ont été capturés jusqu’à présent). On considère qu’il reste moins de 250 saolas. La population Hmong l’appelle saht-supahp, c’est-à-dire l’animal poli, en raison de sa démarche gracieuse dans la forêt.

C’est un véritable symbole que la mort de ce saola (qui a eu lieu à la toute fin août, mais on vient seulement de l’apprendre). Car si l’on associe au colmatage du puits de pétrole dans le golfe du Mexique, qui vient d’avoir lieu, on a un résumé tant de la guerre contre Gaïa que des pseudos solutions que proposent ceux qui mènent cette guerre.

Les saolas disparaissent en raison de l’anéantissement de leur environnement ? La machine à profit dit : mettons ceux qui restent dans des zoos !

Une marée noire ? La machine à profit profite des États et des médias pour étouffer lentement mais sûrement l’affaire. Le gouvernement des États-Unis vient de faire passer ce message au sujet du puits de pétrole de BP dans le Golfe du Mexique:

« Après des mois d’opérations considérables, de préparations et de mises en oeuvre sous la direction des équipes scientifiques et techniques du gouvernement américain, BP a achevé avec succès le puits de dérivation pour l’atteindre et le cimenter à près de 5,5 km sous la surface. »

En clair : circuler, il n’y a rien à voir. Quant aux conséquences des (officiellement) 780 millions de litres de pétrole qui seront passés dans l’océan, l’État et les grandes compagnies s’occuperont de tout…

Quant aux animaux assassinés, ils passeront par pertes et surtout profits! Ici on peut voir une photo de poissons asphyxiés en Louisiane.

Histoire également de bien comprendre l’ampleur du problème, voici une image montrant le nombre de puits dans la même zone.

Ainsi, la menace ne cesse de grandir. En Californie, un pipeline a explosé à San Bruno (l’explosion a provoqué l’enregistrement d’un séisme de magnitude 1,1, et a causé la mort de 7 personnes, détruisant 37 maisons), alors que dans le Golfe du Mexique un incendie s’est déclaré sur une plate-forme pétrolière (Vermilion Oil Platform 380, dont voici une photo).

Les choses ne peuvent qu’empirer : la tendance à la destruction de Gaïa grandit. A partir du moment où il faut davantage de ressources premières pour une course effrénée à l’accumulation, à partir du moment où le critère est le profit qui doit toujours être plus grand, encore et encore…

Alors la planète ne peut plus supporter ce développement anarchique. L’environnement est déséquilibré, avec les conséquences qui vont avec.

Cela, les chercheurs le savent, et plus largement la population aussi. Il manque deux choses pour que les choses changent : une position claire, radicale et sans compromis dans la défense de Gaïa.

Et une génération nouvelle, non corrompue par les habitudes et la tentative de s’accrocher à un monde en train de disparaître. Il est absolument inévitable que les nouvelles générations constatent la destruction en cours de Gaïa, et qu’elles se rebelleront sans commune mesure contre cette destruction.

Le manga « Mother Sarah » pose cette problématique, et l’image suivante résume l’état d’esprit qui prédominera alors.

Les paroles des groupes de musique vegan straight edge reprennent souvent ce principe, qui est qu’une tempête arrive, qu’une génération va briser le cercle infernal de la domination.

Car rien ne peut rester tel quel, tout est obligé de changer, absolument, radicalement. Notre planète est en train d’être assassinée!

Le capitalisme ne pourra jamais devenir « vert » : le rapport « Les entreprises face à la biodiversité » et le sondage « Baromètre entreprise et biodiversité »

A LTD, et ce n’est pas un secret, nous considérons les nations comme un obstacle à la compréhension par l’humanité du rapport qu’elle doit avoir avec Gaïa. Et nous ne pensons pas que le capitalisme pourra devenir « vert. »

En fait, nous courons à la catastrophe et le capitalisme ne fait strictement rien. Les personnes disposant de hauts revenus se moquent de l’écologie : elles veulent vivre « tout confort » et avec le prestige qui peut exister avec (fourrure, caviar, etc.).

Inversement, les personnes pauvres sont révoltées par le saccage de la planète, mais elles ne considèrent pas avoir les moyens ni de tout changer, ni de vivre de manière différente. C’est ce point de vue erroné qu’il faut changer.

Néanmoins, il reste une troisième couche sociale et une troisième opinion : celle des classes moyennes qui veulent vivre « comme avant » et pour cela rien ne doit changer. Ce sont ces couches sociales qui par les « Verts – Europe écologie » se la jouent « écolos. »

Le WWF représente ce genre de démarche, et c’est le sens de son rapport « Les entreprises face à la biodiversité. » Ce rapport peut être téléchargé ici.

Il est à considérer avec un sondage commandé par le WWF et intitulé « Baromètre entreprise et biodiversité » (cliquer ici pour le télécharger).

Les choses sont très simples. 81 % des personnes interrogées considèrent que les entreprises ont un impact négatif (dont 32% très négatif) sur la biodiversité. C’est une chose logique, et selon nous, très bonne. Les gens ne sont pas dupes.

67% des personnes interrogées considèrent d’ailleurs que les actions des grandes entreprises pour limiter leur empreinte écologique relèvent de la simple communication.

Si le WWF met tout cela en avant, ce n’est pas pour dénoncer les entreprises et le profit, mais pour les alerter : afin que le capitalisme ne soit pas critiqué, il faut suivre les directives du WWF.

Son directeur général Serge Orru le dit de manière à peine voilée:

« La biodiversité est un sujet neuf pour les entreprises. Nous avons réussi à les sensibiliser au changement climatique, mais nous n’avons pas encore réussi à les convaincre que sauvegarder la nature est un enjeu vital. »

Le rapport, dont nous allons parler ici, suit cette ligne : les entreprises ont intérêt à suivre le WWF (et Greenpeace) car sinon leur image risque d’en pâtir, alors qu’en plus il y a des opportunités financières…

Le WWF sert d’allié des entreprises, pour leur donner une bonne image. Pour le WWF, « la biodiversité est la banque du vital » et donc il faut préserver ce qui sert l’humanité.

Le WWF n’est pas du tout sur la position de La Terre d’abord ! car le WWF ne considère pas que la nature a une valeur en soi, le WWF suit le principe de l’utilité, c’est-à-dire la même logique que celle des entreprises.

Le WWF présente donc la situation aux entreprises, en espérant qu’elles vont intégrer la protection de l’environnement dans leur démarche, car ce serait dans leur « intérêt économique crucial. »

Le WWF défend la pêche, l’élevage, l’aquaculture, les animaleries… et parle même du « terroir », qui est un terme utilisé uniquement par les adeptes du saucisson-pinard et l’extrême-droite (les deux étant souvent les mêmes culturellement voire politiquement).

Le WWF ne prône pas le véganisme, simplement une alimentation moins polluante, et plus diversifiée (lait de brebis, de jument…).

Sauf que quand on lit ce que dit le WWF, on voit bien à quoi ressemble la tendance générale et on voit bien que sa démarche ne dispose d’aucun réalisme !

Voici par exemple ce qu’on peut lire dans le rapport:

Selon la Liste rouge de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN) publiée en 2009, 17 291 espèces sont aujourd’hui menacées d’extinction, soit 21% des mammifères, 12% des oiseaux, 30% des amphibiens, 70% des plantes, etc.

L’indice Planète vivante du WWF, qui suit l’évolution de 5 000 populations de 1 686 espèces de mammifères, reptiles, amphibiens, oiseaux, poissons dans les zones tempérées et tropicales, donne les mêmes tendances : une diminution globale de 28% des populations entre 1970 et 2005 (toutes espèces confondues).

L’empreinte écologique, qui souligne l’étendue et le type de pression que l’Homme exerce sur la planète, nous enseigne que la demande de l’humanité en ressources vivantes de la planète dépasse en 2010 la capacité de régénération de la planète d’environ 50%.

Quand on voit cela, on ne peut qu’exiger la confrontation… Mais le WWF tient au business, et la position du WWF roule même ouvertement pour le capitalisme, en revendiquant le libéralisme:

« En cette année internationale de la biodiversité, il est particulièrement important d’impliquer les entreprises, alors que les politiques publiques n’ont pas réussi à atteindre l’objectif de réduction du rythme de disparition de la biodiversité pour 2010. »

Ce n’est ni plus ou moins qu’un appel à la privatisation : le WWF sert très clairement le rôle des très grandes entreprises, qui selon le WWF devraient prendre conscience de l’écologie et guider la société…

Le WWF essaie de sauver un capitalisme en perdition, en lui conseillant des pistes pour relativiser sa destruction. L’aquaculture est même proposée comme solution…

Nous ne pouvons que souligner la nécessité de critiquer le WWF et de réfuter systématiquement toutes ses interventions. Le WWF est une machine à blanchir, ou plutôt verdir, les machines à profit qui anéantissent notre planète!

Seule la conjugaison de la libération animale et de la libération de la Terre forme une perspective réaliste et juste! Car il n’y a plus le temps: il faut prendre une autre direction… Maintenant!

Un premier cas de dengue non importé signalé en France : la dengue, un produit de la guerre contre Gaïa

Le réchauffement climatique n’est pas une catastrophe à venir, c’est une catastrophe en cours. Et le premier cas de dengue « non importé » est hautement symbolique.

Il s’agit en effet de la première fois en Europe où un tel cas est déclaré. La dengue est une infection virale, causant fièvre, mal de tête, douleurs musculaires et articulaires, fatigue, nausées, vomissements et éruption cutanée.

Elle est transmise par les moustiques vecteurs du genre Aedes et avec le réchauffement climatique, la dengue élargit son champ d’action. On considère d’ailleurs qu’en 2085, la moitié de la population du monde vivra dans des régions frappées par la dengue…

L’antarctique est désormais la seule zone du monde non frappée par la dengue.

Aujourd’hui, ce sont 100 millions de personnes qui sont frappées chaque année par la forme bénigne de la dengue, 500 000 personnes étant atteintes fièvres hémorragiques chaque année (25.000-50.000 en mourant).

En 2002 une grande épidémie avait infectée un million de personnes à Rio de Janeiro. Voici une carte montrant où est présent la dengue dans le monde en 2000 :

Que la dengue arrive jusqu’en France est significatif. Voici justement le communiqué officiel du ministère de la Santé et des Sports, qui explique ouvertement que ce genre de moustiques est présent en France:

Le risque de développement d’une d’épidémie est considéré comme limité mais ne peut être exclu, en raison de la présence importante du moustique tigre au niveau local. Le ministère chargé de la santé en appelle donc à la mobilisation individuelle et communautaire et demande aux personnes résidant à Nice et aux alentours d’adopter un certain nombre de mesures visant à prévenir toute dissémination du virus :

  • Détruire les larves ainsi que les gites potentiels de reproduction des moustiques autour et dans l’habitat (en supprimant les soucoupes sous les pots de fleurs et en vidant au moins une fois par semaine tous les récipients contenant de l’eau stagnante : vase, détritus, gouttières…) ;
  • Se protéger des piqures de moustiques en portant des vêtements longs, en utilisant des répulsifs cutanés (en respectant les précautions d’emploi, en particulier chez l’enfant et la femme enceinte) ainsi que des moustiquaires de berceau chez le nouveau-né et le nourrisson.
  • Protéger l’habitat (moustiquaires, diffuseurs électriques….).

La dengue se transmet d’homme à homme, uniquement par l’intermédiaire d’une piqure du moustique du genre Aedes. Dans le sud de la France, c’est Aedes albopictus (moustique tigre) qui est présent.

Lors d’une piqure, le moustique prélève le virus sur une personne infectée. Après un délai d’incubation chez le moustique de l’ordre de quelques jours et à l’occasion d’une autre piqure, il peut transmettre le virus à une personne saine. Les mesures individuelles de protection contre les piqures de moustiques sont donc indispensables pour lutter contre le développement d’une épidémie.

La dengue se manifeste en moyenne 5 à 7 jours après la piqûre infectante, par l’apparition soudaine d’une fièvre élevée (supérieure à 38,5°C) associée à des maux de tête, des douleurs musculaires et oculaires et accompagnée d’une fatigue générale.

En cas d’apparition de ces symptômes il convient de consulter son médecin traitant. La guérison s’accompagne en général d’une convalescence d’une quinzaine de jours. La dengue est une maladie qui, dans la majorité des cas, ne présente pas de complication. Néanmoins, il existe des formes sévères et des formes hémorragiques (environ 1% des cas symptomatiques). Il n’existe ni traitement curatif, ni vaccin ; le traitement est donc symptomatique (traitement des symptômes). En raison du risque hémorragique au cours de cette infection virale, il est nécessaire d’éviter impérativement la prise d’aspirine et d’anti-inflammatoires.

Les médias ont parlé de la dengue récemment, car en Martinique et en Guadeloupe, il y a eu 60.000 personnes infectées, sur un total de 800.000 personnes…

Il va de soi évidemment que l’industrie est là pour nous « sauver. » Non pas du réchauffement climatique… mais de la dengue, par l’intermédiaire d’un médicament (voir un long article scientifique en anglais ici), ou bien évidemment d’un vaccin, produit de la vivisection.

C’est l’entreprise Sanofi Pasteur qui espère le mettre en place en 2015-2016. La vivisection est ouvertement assumé par le Dr. Jean Lang dans une interview donnée hier.

Il n’y a franchement qu’en France qu’un médecin peut se vanter de pratiquer la vivisection… Voici ses propos:

Un très grand nombre de tests ont été effectués dans différents modèles afin de caractériser le vaccin et démontrer son innocuité et son immunogénicité. Les tests ont été effectués aussi bien sur des cellules dendritiques humaines in vitro que sur des primates non humains.

Rappelons ici que liée à Sanofi Pasteur, on trouve le laboratoire P4 « Jean-Mérieux » à Lyon, qui pratique la vivisection sur les grands singes. A Lyon se déroulera également début octobre le congrès mondial consacré aux vaccins, bien évidemment en la présence de ce docteur de Sanofi.

Rappelons également que Sanofi Aventis posssède la marque Yves Rocher à 33% (voir notre article One Voice se prononce en faveur d’Yves Rocher, possédé à 33% par Sanofi Aventis).

A cela, quelle réponse pouvons-nous donner ? Les détracteurs du véganisme auront beau jeu de présenter le moustique comme « assassin. »

Sauf que la forme bénigne de la dengue a été constatée en tant que tel… il y a 200 ans. On peut évidemment considérer que la science médicale était peu avancée. Sauf que l’épidémie dans sa forme hémorragique a été constatée pour la première fois en 1953…

Avant 1970, seuls neuf pays avaient connu des épidémies de dengue hémorragique, en 1995 le chiffre avait été multiplié par quatre.

La dengue est le produit de la généralisation des bidonvilles et des grandes villes aux conditions de vie misérables notamment sur le plan sanitaire, des déplacements anarchiques notamment de troupes militaires, et bien entendu du réchauffement climatique.

Les statistiques de l’Organisation Mondiale de la Santé sont très parlantes:

Comme en témoigne l’histoire de la dengue, c’est l’humanité qui par son absence d’organisation, de prévoyance, de planification, qui est la cause de la dengue. Tant que l’humanité fera la guerre à Gaïa, elle court à sa propre perte, tant parce qu’elle ne peut pas gagner, que parce que l’unique moyen pour elle d’avancer est de s’organiser sur des fondements opposés à toute exploitation, oppression et destruction.

La planète doit redevenir bleue et verte!

Une colonie naturiste et végétalienne en Picardie

Voici un intéressant article tiré de l’Union, journal de Picardie et des Ardennes. Il traite, brièvement, d’une colonie naturiste et végétalienne en Picardie.

C’est à Vaux, commune d’Essômes-sur-Marne, qu’eut lieu la première expérience de vie communautaire anarchiste en France, de 1902 à 1909.Elle fut suivie, en 1911, par une autre tentative, à Bascon, à 800 mètres de Vaux.

L’orientation sera légèrement différente. Il s’agit cette fois d’une colonie naturiste et végétalienne. L’un des colons, Louis Rimbault, anarchiste végétalien, y invente un véritable aliment complet composé de 34 variétés potagères, une salade qu’il appelle «La Basconnaise».

C’est surtout de 1919 à 1926 que de nombreux adeptes, de différentes nationalités, affluent à Bascon : des écrivains comme Hélène Patou et Georges Navel, la danseuse Isadora Duncan, le philosophe Han Ryner…

La colonie cesse sa pleine activité en 1931, mais continue sous forme de colonie végétarienne de vacances, centre naturiste et auberge de jeunesse « La Basconnaise » jusqu’en 1951. Un colon original, Jean Labat dit Godec, a laissé des souvenirs dans le voisinage.

Il excitait la curiosité, sur le marché de Château-Thierry, avec ses théories sur le végétalisme et la nocivité du tabac et de l’alcool.

A cause de sa barbe hirsute et de sa longue chevelure, il était surnommé « Jésus-Christ ».
(Merci à notre historien local Tony Legendre pour ses recherches.)

En France, le naturisme, tout comme le végétarisme, n’ont pas été des valeurs assumées en masse par le mouvement ouvrier, contrairement à d’autres pays, comme l’Allemagne ou l’Autriche. Mais il y a eu néanmoins des expériences, qui ont toutes été anarchistes, dans une version individualiste et communautaire à la fois.

Bien entendu, toutes ces expériences et réflexions des années 1930 étaient utopistes, individualistes, et donc forcément limitées. Nous ne pensons pas que le naturisme soit une solution en soi (ni d’ailleurs le mouvement hippie en général).

Néanmoins, nous considérons qu’il faut connaître ces expériences et les considérer comme relevant de notre propre passé… A condition évidemment de considérer le véganisme comme quelque chose de forcément populaire.

Nous reparlerons d’ailleurs bientôt de « l’Union de lutte socialiste internationale », qui luttait en Allemagne durant les années 1930, assumant ouvertement le végétarisme et le refus de l’exploitation animale (ainsi que de l’alcool), et qui a été une forte structure de résistance sous la dictature nazie.

Soulignons également que ce n’est certainement pas pour rien que les personnes vegan straight edge en France viennent de milieux populaires, et qu’il n’y a que les personnes provenant de couches sociales aisées ou au moins disposant d’un certain confort matériel pour sauter au plafond dès qu’on parle de « Gaïa. »

Dans les milieux populaires, il est très net que le raisonnement suivant prédomine: ce que l’on fait à la planète, cela ne se fait pas!

Et il n’est pas un hasard non plus que le mouvement pour la libération animale est le seul où les femmes ont un rôle prédominant. Citons ici deux femmes témoignant de ce regard nouveau et nécessaire: Louise Michel (figure du mouvement anarchiste) et Rosa Luxemburg (figure du mouvement communiste)…

Deux passages magnifiques, démonstration à la fois de la sensibilité et du style de pensée qu’il faut vivre pour avancer dans la lutte pour la libération totale:

Au fond de ma révolte contre les forts, je trouve du plus loin qu’il me souvienne l’horreur des tortures infligées aux bêtes.

Depuis la grenouille que les paysans coupent en deux, laissant se traîner au soleil la moitié supérieure, les yeux horriblement sortis, les bras tremblants cherchant à s’enfouir sous la terre, jusqu’à l’oie dont on cloue les pattes, jusqu’au cheval qu’on fait épuiser par les sangsues ou fouiller par les cornes des taureaux, la bête subit, lamentable, le supplice infligé par l’homme.

Et plus l’homme est féroce envers la bête, plus il est rampant devant les hommes qui le dominent.

Louise MICHEL, Mémoires

Ah! ma petite Sonia, j’ai éprouvé ici une douleur aiguë.

Dans la cour où je me promène arrivent tous les jours des véhicules militaires bondés de sacs, de vielles vareuses de soldats et de chemises souvent tachées de sang…

On les décharge ici avant de les répartir dans les cellules où les prisonnières les raccommodent, puis on les recharge sur la voiture pour les livrer à l’armée.

Il y a quelques jours arriva un de ces véhicules tiré non par des chevaux, mais par des buffles.

C’était la première fois que je voyais ces animaux de près.

Leur carrure est plus puissante et plus large que celle de nos boeufs ; ils ont le crâne aplati et des cornes recourbées et basses ; ce qui fait ressembler leur tête toute noire avec deux grands yeux doux plutôt à celle des moutons de chez nous.

Il sont originaires de Roumanie et constituent un butin de guerre…

Les soldats qui conduisent l’attelage racontent qu’il a été très difficile de capturer ces animaux qui vivaient à l’état sauvage et plus difficile encore de les dresser à traîner des fardeaux.

Ces bêtes habituées à vivre en liberté, on les a terriblement maltraitées jusqu’à ce qu’elles comprennent qu’elles ont perdu la guerre : l’expression vae victis s’applique même à ces animaux… une centaine de ces bêtes se trouveraient en ce moment rien qu’à Breslau.

En plus des coups, eux qui étaient habitués aux grasses pâtures de Roumanie n’ ont pour nourriture que du fourrage de mauvaise qualité et en quantité tout à fait insuffisante.

On les fait travailler sans répit, on leur fait traîner toutes sortes de chariots et à ce régime ils ne font pas long feu.

Il y a quelques jours, donc, un de ces véhicules chargés de sacs entra dans la cour.

Le chargement était si lourd et il y avait tant de sacs empilés que les buffles n’arrivaient pas à franchir le seuil du porche.

Le soldat qui les accompagnait, un type brutal, se mit à les frapper si violemment du manche de son fouet que la gardienne de prison indignée lui demanda s’il n’avait pas pitié des bêtes.

Et nous autres, qui donc a pitié de nous? répondit-il, un sourire mauvais aux lèvres, sur quoi il se remit à taper de plus belle…

Enfin les bêtes donnèrent un coup de collier et réussirent à franchir l’obstacle, mais l’une d’elle saignait… Sonitchka, chez le buffle l’épaisseur du cuir est devenue proverbiale, et pourtant la peau avait éclaté. Pendant qu’on déchargeait la voiture, les bêtes restaient immobiles, totalement épuisées, et l’un des buffles, celui qui saignait, regardait droit devant lui avec, sur son visage sombre et ses yeux noirs et doux, un air d’enfant en pleurs.

C’était exactement l’expression d’un enfant qu’on vient de punir durement et qui ne sait pour quel motif et pourquoi, qui ne sait comment échapper à la souffrance et à cette force brutale…

J’étais devant lui, l’animal me regardait, les larmes coulaient de mes yeux, c’étaient ses larmes.

Il n’est pas possible, devant la douleur d’un frère chéri, d’être secouée de sanglots plus douloureux que je ne l’étais dans mon impuissance devant cette souffrance muette.

Qu’ils étaient loin les pâturages de Roumanie, ces pâturages verts, gras et libres, qu’ils étaient inaccessibles, perdus à jamais.

Comme là-bas tout – le soleil levant, les beaux cris des oiseaux ou l’appel mélodieux des pâtres – comme tout était différent.

Et ici cette ville étrangère, horrible, l’étable étouffante, le foin écoeurant et moisi mélangé de paille pourrie, ces hommes inconnus et terribles et les coups, le sang ruisselant de la plaie ouverte…

Oh mon pauvre buffle, mon pauvre frère bien-aimé, nous sommes là tous deux aussi impuissants, aussi hébétés l’un que l’autre, et notre peine, notre impuissance, notre nostalgie font de nous un seul être.

Pendant ce temps, les prisonniers s’affairaient autour du chariot, déchargeant de lourds ballots et les portant dans le bâtiment.

Quant au soldat, il enfonça les deux mains dans les poches de son pantalon, se mit à arpenter la cour à grandes enjambées, un sourire aux lèvres, en sifflotant une rengaine qui traîne les rues.

Et devant mes yeux je vis passer la guerre dans toute sa splendeur…

Rosa LUXEMBOURG, Écrits de prison

La machine de guerre contre les chimpanzés et l’explosion de la « viande de brousse »

Hier, nous parlions du monde en 2050 : à quoi ressemblera-t-il ? Nous y parlions de la destruction des espèces végétales et animales, et nous voulons souligner à quel point les deux sont liés. On ne peut pas comprendre le sens de la libération animale sans comprendre le sens de la libération de la Terre, et inversement.

Si l’on prend l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, la chose est claire : la guerre, la déforestation et les exploitations minières refaçonnent toute la région (avec des petites villes, des routes, etc.), la source de protéines est animale et provient directement de la forêt. Depuis les chimpanzés jusqu’aux éléphants.

Dans cette région, le braconnage est un marché valant… un milliard de dollars.

Oui, un milliard de dollars, dans une zone géographique complètement bouleversée par le colonialisme, et où aujourd’hui encore les grandes puissances bataillent pour le contrôle des ressources, employant des seigneurs de la guerre. La déforestation et les exploitations minières vont de pair avec le braconnage, afin de fournir en « viandes » les travailleurs.

Pour comprendre l’ampleur de la guerre, on peut prendre l’exemple d’une horreur récente: dans l’est du Congo (RDC) fin août, 170 femmes et jeunes filles ont été violées collectivement, devant le reste de la population, dans la zone minière de Luvungi. On pense que le viol a été organisé par… trois milices, contre une quatrième !

L’ONU considère le Congo (RDC) comme la « capitale mondiale du viol » alors que se généralisent les tueries et les viols (des femmes, des enfants devant leur père, du chef de famille devant la famille, etc.).

Ainsi, si l’on veut défendre les chimpanzés, comme tous les grands singes dont les gorilles, comme tous les animaux et la nature, et si l’on veut réellement aider les peuples là-bas à sortir du cycle infernal imposé par les grandes puissances avides des richesses locales, il est clair qu’il faut partir du point de vue globale, celui de Gaïa.

Le massacre des animaux a lieu parce qu’il y a déforestation, et celle-ci a lieu car les pays riches veulent les richesses minières et le bois. Les populations locales sont utilisées comme main d’oeuvre, et dans cette folie l’unique moyen de survivre est de tout saccager.

Les grands singes deviennent donc une alimentation « normale » dans cette zone. 27 des 44 zones d’études et de conservation sont frappées par le braconnage de grand singes. Au Congo (RDC), 18 mois d’enquête viennent ainsi de montrer qu’il y a une énorme vague de braconnage afin de s’approvisionner en « viande » de chimpanzés (on peut voir ici des photos et des explications d’un reportage en anglais à ce sujet).

Les rares limites à cette tendance s’effondrent : l’Etat central est corrompu, impuissant et de toutes manières de mèche avec telle ou telle faction. Quant aux traditions locales, opposées aux meurtres des grands singes, elles sont balayées par les modes de vie propre à la généralisation de la guerre et des exploitations minières, qui brise les communautés locales.

Il faut souligner ici également l’influence de la religion, notamment celle du courant religieux pentecôtiste du prêcheur William Branham, qui contribuant à la destruction des traditions proches de la nature, amène la « permission » de consommer de la « viande de brousse. »

Sur les marchés, on trouve ainsi la « viande » de chimpanzés, mais également des orphelins vivants, vendus comme animaux de compagnie (comme sur la photo juste en bas). Pour un orphelin vendu, on considère que 10 autres ont été tués. Les orphelins se voient parfois mutiler les dents, au couteau chauffé à blanc, pour ne pas mordre les braconniers.

Cette pratique est tellement grande qu’elle génère une résistance chez certains grands singes eux-mêmes. De toutes aussi récentes études japonaises montrent qu’en Guinée les chimpanzés ont appris à repérer et saboter les collets (une boucle faite avec un fil métallique). Voici une photo d’un de ces chimpanzés, un exemple de résistance!

Bien entendu, l’étude ne parvient pas à savoir dans quelle mesure l’apprentissage de ce sabotage s’est généralisé, et malheureusement cette pratique de sabotage reste pour l’instant cantonnée à la Guinée. Mais en tout cas il existe, et il montre bien que les animaux ne sont pas des « machines. » Les animaux résistent à l’oppression, et il y a lieu de les appuyer!

En attendant malheureusement, dans les régions autres que la Guinée les collets blessent terriblement les chimpanzés, les rapports montrant que des parties significatives de la population sont blessées durement, à vie.

Et cette résistance ne peut pas faire face à la machine de guerre humaine. Une machine qui va du Congo à nos pays riches : en ce tout début septembre, il a été annoncé aux USA que 200 chimpanzés passeront en 2011 des laboratoires de la Alamogordo Primate Facility (Nouveau Mexique), pour aller dans des laboratoires à San Antonio, au Texas, subir la vivisection pour des recherches infectieuses…

C’est donc à nous, personnes humaines qui ne voulons pas participer à cette machine de guerre, d’intervenir et de contre-attaquer, de faire vivre la libération animale et la libération de la Terre, de faire triompher ces valeurs à l’échelle de la France, à l’échelle mondiale. Il en va de Gaïa.

Rappelons quelques chiffres : de plusieurs millions d’individus, la population de chimpanzés est passée à 2 millions au début du 20ème siècle.

En 1960, cette population est passée à 1 million.

Le chiffre est de 300.000 dans les années 1980.

Il était de 150.000 dans les années 2000.

Au Gabon, zone la moins pauvre de la région et recouverte à 80% par la forêt, la population des grands singes a décru de 56% ces 17 dernières années…

Le chiffre de 2050 sera de notre responsabilité!

Des chimpanzés aux gorilles, des forêts aux lacs: pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

Golfe du Mexique : une fuite remet en cause le dôme de confinement, alors que 27.000 puits colmatés forment une nouvelle menace

L’écoulement de pétrole dans le Golfe du Mexique, suite à la catastrophe du Deepwater Horizon, semblerait contenu ; BP a donc peut-être réussi à colmater la brèche : voilà ce qui a été mis en avant par les médias ces derniers jours.

En tant que personnes oeuvrant pour la libération animale et la libération de la Terre, il faut savoir refuser les institutions et rejeter leurs prétentions, et là on en a encore la preuve.

Car comme nous le disons depuis le début de la catastrophe, systématiquement BP et les médias passent des messages comme quoi incessamment sous peu la situation va être sous contrôle, ou bien est en passe de l’être…

Quelle est la situation présente ? Il y a une nouvelle fuite, d’une importance très grande sur le plan technique.

En effet, BP a réussi à placer un dôme de confinement. Mais ce n’est qu’une étape, qui vise à contenir la fuite.

Il faut ensuite cimenter. Mais cette opération, prévue pour le milieu d’août, ne peut pas avoir lieu avant d’être certain qu’il n’y a pas d’autres fuites…

D’autant plus que ces fuites auraient lieu par des brèches dans le sol marin… Le pétrole s’écoulerait alors de manière totalement incontrôlée… D’où la nécessité d’enlever le dôme afin de casser la pression…

D’où l’importance du moment présent. Car il y a une fuite… à trois kilomètres de la tête du puits.

L’amiral Thad Allen, responsable des opérations de lutte contre la marée noire pour l’administration américaine, a envoyé un message à BP : « Je vous ordonne de me fournir une procédure écrite pour pouvoir ouvrir la vanne d’étranglement aussi vite que possible sans endommager le puits si la fuite d’hydrocarbone à côté du puits est confirmée. »

Nous vivons ainsi un moment clef, un moment très important pour Gaïa!

Évidemment, énormément d’intérêts financiers sont en jeu… le monde n’étant pas régi par une morale végane, les priorités vont dans un sens défavorable pour Gaïa, et le mensonge règne en maître. Difficile donc de savoir en détail ce qui se passe, à part quand les dégâts sont faits.

Et c’est là que le système qui prédomine montre son visage. Le monde entier est concerné, et l’on ne sait pratiquement rien. Les enjeux de ce qui se passe en ce moment sont gigantesques, l’océan et tous ses habitants ont donc dû affronter pendant 87 jours un véritable enfer, avec au minimum 500 millions de litres de pétrole passés dans les eaux, et rien n’est fait de manière démocratique.

La quête de profit a ouvert la boîte de Pandore, comme on le voit il n’y a pas que le problème de l’écoulement de pétrole : les moyens employés pour la contrecarrer posent également problème. Rappelons que des produits chimiques ont été massivement employés, ainsi que l’incendie pur et simple du pétrole dans l’océan. C’est d’ailleurs de cette manière que bon nombre d’animaux englués par le pétrole ont littéralement été brûlés vifs quand ils ont été poussés par le courant dans les vagues en feu.

Comme par hasard, en Angleterre (BP est anglais), le Times a révélé que l’entreprise américaine Exxon (qui possède notamment Esso) soutenait financièrement des « climato-sceptiques », ces gens qui refusent tout limitation des gaz à effet de serre (en l’occurence il s’agit du Media Research Center, de l’Atlas Economic Research Foundation, du Pacific Research Institute et de Heritage Foundation).

Et dans un genre incroyable, John Hofmeister, un ancien patron de Shell, explique qu’il vaut mieux tout simplement continuer à pomper le pétrole plutôt que de colmater la brèche car cela est trop risqué, et de cette façon au moins cela générera des revenus ! Dans la course aux profits, il n’y a pas de limites…

Rappelons pour finir un chiffre : 27.000. C’est le nombre de puits colmatés sur les côtes américaines. Ces puits colmatés ne sont pas surveillés et certains ont déjà 60 ans.

Pire, certains de ces puits colmatés… ne le sont qu’à moitié. Pourquoi cela ? Car les entreprises ont une année pour décider si elles ferment définitivement le puits ou pas.

Résultat, le business étant roi, 3.500 ont plus d’un an déjà… dont 1.000 plus de dix ans… et certains, donc, ont déjà soixante ans…

Ces dernières années, 21.000 puits ont dû être refermés… au Texas. On considère que 17% des puits sur les terres sont mal colmatés…

On s’imagine bien comment les conditions plus difficiles au fond de la mer exigeraient une autre attitude qu’une simple irresponsabilité… Les experts considèrent que dans le golfe du Mexique il y a 4.600 puits dont le colmatage pose un gros souci…

Pour réparer tout cela, il faudrait autant d’argent que ce que BP a payé pour l’instant (plus de trois milliards de dollars).

Ces chiffres parlent d’eux-mêmes. Qui est responsable de Gaïa ? Pour le profit, personne, car Gaïa n’est qu’un endroit pour la conquête de profits. La vie n’a pas de valeur en soi.

Il faut avoir bien conscience de cela… Pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

Réchauffement climatique: 304ème mois consécutif au-dessus de la moyenne

Il n’est pas difficile de voir que la révolution industrielle a modifié notre rapport à Gaïa ; non pas que le progrès soit une mauvaise chose, mais le progrès pour le mode de vie qu’a l’humanité actuellement, oui c’est une mauvaise chose.

Le mois dernier a été la période la plus chaude de notre planète depuis qu’on mesure les températures, soit 1880.

C’est le 304ème mois consécutif où la température globale des terres et des océans est au-dessus de la moyenne du vingtième siècle… Le dernier mois qui a été sous la moyenne a été… le mois de février 1985.

Ainsi, ce mois de juin il a fait en moyenne et globalement 16,2°C sur notre planète – c’est 0,68°C au-dessus de la moyenne du vingtième siècle, d’environ 15,5°C.

Si l’on prend les chiffres pour les terres uniquement, la température moyenne a été de 1,7° de plus qu’à la fin du vingtième siècle (13,3°C).

La température à la surface de l’océan a elle été supérieure de 0.54°C à la moyenne de 16,4°C de la fin du vingtième siècle.

Voici une carte de l’agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA), qui compare les températures du mois de juin avec celles de la période 1971-2000.

On remarquera que dans certaines zones, la température est supérieure de 4 à 5°C… Par exemple dans certaines zones des Etats-Unis, au Pérou, une partie de la Russie, mais aussi en Mongolie, dans le nord-est de la Chine, au Groenland…

Dans cette ambiance terrible, les médias sont prêts à tout pour relativiser ; ainsi au sujet des océans, on sait comment les océans subissent de terribles coups, on peut lire dans Le Figaro :

Les océans aussi se portent un peu mieux puisque c’est seulement le quatrième mois de juin le plus chaud qu’ils connaissent.

Ce n’est que le quatrième mois de juin le plus chaud, donc finalement… Cette tentative de relativiser ne doit pas étonner de la part de ceux qui profitent d’un système.

Pourtant, ce n’est pas tout. Car globalement la période d’avril à juin a été la période la plus chaude jamais enregistrée… Les mois de mars, avril, de mai et juin ont tous battus les « records »…

La température globale – les terres plus la surface des océans, pour cette période, a été supérieure de 0.70°C à la moyenne de la fin du vingtième siècle.

Et si l’on prend la période janvier-juin, on voit que la température globale a été de 14,2°C, soit supérieure de 0,68°C à la moyenne de la fin du vingtième siècle…

Quelle est la situation dans l’océan arctique ? La banquise fait désormais 10,9 millions de kilomètres carrés.

C’est le 19ème mois de juin consécutif où l’on est sous la moyenne, et en comparaison, le chiffre est inférieure de 10,6% à la moyenne de la période 1979-2000.

La banquise dans l’antarctique est elle inférieure de 8,3% par rapport à la moyenne de 1979-2000…

Il s’agit bien d’une tendance. Voici justement une carte des anomalies de température pour l’ensemble de la planète, pour les dix dernières années :

Rappelons également que tout récemment, la contre-enquête officielle a montré le caractère mensonger de l’accusation comme quoi le GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat) avait faussé ses données dans le rapport de 2007 sur le réchauffement climatique.

Cela a son importance car Claude Allègre est parti en guerre contre la conception comme quoi ce sont les activités humaines qui sont à l’origine du réchauffement climatique.

Pas difficile de voir qu’une telle conception sert ceux qui profitent, pillent et exploitent, meurtrissant donc Gaïa. Et dans ce meurtre qui a lieu devant nos yeux, il faut savoir choisir son camp: celui de la libération de la Terre!

« Les animaux ont-ils des droits ? »: non, mais des gens sont payés pour entretenir l’illusion

Une fois n’est pas coutume, nous allons publier un document insupportable. Il s’agit d’un article intitulé « Les animaux ont-ils des droits ? » et publié hier dans le quotidien Le Monde, dans la section « Point de vue. »

Nous disions encore hier que la violence contre les animaux explose, que l’agro-business massacre toujours plus d’animaux. Pour autant, il ne faut pas croire qu’il n’y a justement pas de subventions destinés à des gens qui font semblant de critiquer, afin de donner l’illusion que tout cela est « démocratique ».

Les auteurs de cet article sont Florence Burgat, notamment directrice de recherche à l’INRA, et Jean-Pierre Marguénaud, professeur de droit privé à la Faculté de droit et des sciences économiques de Limoges et directeur du Centre de recherche sur les droits de la personne.

Bref, des « intellectuels » au sens vraiment « bourgeois » du terme. Des gens payés par l’Etat et la société pour critiquer l’Etat et la société, et l’on peut se douter de quel genre de critiques il s’agit: un discours pacifiste, totalement inféodé aux lois, aux institutions, à l’esprit dominant.

Du propre, du lisse, du bourgeois; aucune attaque frontale contre l’agro-business, aucune affirmation du véganisme.

Un discours de la « protection animale » absolument insupportable, tant parce qu’il ne répond pas aux exigences simples du jour: le véganisme, la libération animale, que parce qu’il est pompeux, élitiste, juridique, fatiguant jusqu’au harassant, et… personnel: les gens se mettent en avant en tant qu’individus, en tant que penseurs.

A LTD notre principe est simple: les point de vue doivent être clairs, compréhensibles et reprenables par tout le monde.

Aucune personnalité ne doit être mise en avant (avec sa photo, son nom, son « parcours », etc.), ce sont les animaux qui comptent, c’est Gaïa qui compte.

La question de la libération animale n’est pas une question « juridique », mais un devoir culturel et moral, et la libération animale n’est pas négociable.

L’article suivant est vain; il donne l’illusion qu’appeler à des réformes « par en haut » changera quoi que ce soit; il s’agit d’une démarche institutionnelle, d’une démarche opposée au développement populaire du mouvement vegan, à la base, par en bas, de manière démocratique, et sur des fondements absolument sans compromis.

Cet appel, alors que l’exploitation animale est en pleine expansion, est faux, décalé, élitiste, et ne répond pas aux exigences de la libération animale!

Les animaux ont-ils des droits ?

LEMONDE.FR | 15.07.10 |

Florence Burgat et Jean-Pierre Marguénaud sont respectivement rédactrice en chef et directeur de la Revue semestrielle de droit animalier

Les animaux ont-ils des droits ? Cette question, communément moquée et balayée d’un revers de main il y a peu, fait aujourd’hui partie des interrogations recevables, comme l’a montré récemment le 21e forum « Le Monde – Le Mans » intitulé « Qui sont les animaux ? ».

Qu’est-ce qui justifie que l’on fasse souffrir, de manière routinière, industrielle, et dans des proportions jamais atteintes, des milliards d’animaux terrestres et marins pour des bénéfices dont la légitimité et l’utilité sont au moins discutables ? Si l’on pense que les animaux n’ont pas de droits et qu’ils n’ont, somme toute, que ce qu’ils méritent, il faut s’en expliquer.

Un grand pas vers l’explication est franchi lorsque beaucoup se sentent contraints d’étayer une position qui semblait jusque-là acquise, inébranlable, pour ne pas dire irréprochable : après tout, ce ne sont que des bêtes ; d’où il faut entendre que quand on agit contre l’intérêt des bêtes, on ne fait rien de vraiment mal, rien de vraiment grave.

De cela, nous ne sommes peut-être pas absolument persuadés en notre âme et conscience, mais la collectivité ayant entériné les pratiques cruelles et massives contre les animaux, tout se passe comme si nous nous sentions individuellement justifiés d’en profiter, et donc innocents.

Ce trouble que chacun ressent en songeant aux souffrances infligées aux animaux a du reste entraîné depuis longtemps ses premières conséquences juridiques sur le continent européen : en Angleterre par le Martin’s Act, dès 1822, en France par la loi Grammont de 1850 punissant les mauvais traitements commis publiquement envers les animaux domestiques. Ces premiers pas étaient cependant bien timides, car la condition de publicité des actes commis tendait à protéger davantage la sensibilité des hommes auxquels le spectacle en était imposé que celle des animaux qui les subissaient.

Sans doute la condition de publicité tombera-t-elle par le décret du 7 septembre 1959 pour les mauvais traitements et ne sera-t-elle pas reprise par le loi du 19 novembre 1963 qui institua le délit d’actes de cruauté.

Cependant, aux côtés des souffrances inutilement infligées, c’est-à-dire non nécessitées par la finalité d’usages la plupart du temps générateurs de souffrance, il faut désormais songer à ces violences qui sont imputables au système d’exploitation.

Si la cruauté contre les animaux n’a pas d’âge, quelque chose s’est emballé. Dans le même temps, l’invisibilité de la souffrance animale se fissure, l’évidence selon laquelle les bêtes ne sont bonnes qu’à être tuées semble, pour peu qu’on y réfléchisse, douteuse. Derrière le « produit » se profile parfois quelque chose que nous n’aimons pas voir. La torsion que subit le statut juridique des animaux traduit ce malaise.

Le législateur européen prend des mesures de plus en plus nombreuses pour « protéger » les animaux et veiller à leur « bien-être », y compris et surtout au moment le plus paradoxal où on les mutile et où on les tue. La prédilection des législateurs pour un mot aussi fort que le « bien-être », visant à faire face à des situations où sa prise en compte confine à l’absurdité, reflète probablement pour une part le malaise inhérent à la justification implicite d’activités animalicides.

La proposition de règlement du Conseil du 18 septembre 2008 sur la protection des animaux au moment de leur mise à mort en appelle d’ailleurs à la « prise en compte du bien-être des animaux » tout en enjoignant les exploitants « d’épargner au maximum la douleur, la détresse ou la souffrance aux animaux destinés à l’abattage ».

On découvrira une nouvelle dimension du paradoxe dans la Directive 93/119/CE du Conseil du 22 décembre 1993 sur la protection des animaux au moment de leur abattage ou de leur mise à mort qui mentionne dans l’un de ses alinéas qu’il « est interdit d’assener des coups ou d’exercer des pressions aux endroits particulièrement sensibles. Il est en particulier interdit d’écraser, de tordre, voire de casser la queue des animaux ou de les saisir par les yeux. Les coups appliqués sans ménagement, notamment les coups de pied, sont interdits ».

Faut-il que ces actes fussent répandus pour qu’il ait été nécessaire de les noter aussi explicitement dans une directive !

LA PERSONNALITÉ JURIDIQUE

Alors que certains scientifiques s’en remettrent au concept mécaniste de nociception, que d’autres admettent l’existence de douleurs « seulement physiques », le législateur européen, quant à lui, reconnaît aux animaux cette évidence, à savoir la capacité à souffrir, à être le sujet de leur douleur et à ressentir la souffrance psychique qu’est la détresse.

En vérité, tout le monde sait cela. Pourtant, les animaux sont très exactement traités comme des matières premières dont les règles de transformation sont soigneusement décrites.

Comment peut-on tranquillement reconnaître en même temps que les animaux sont profondément affectés par ce qui leur est fait, et en affirmer le caractère licite ? La légitimité de ces pratiques n’est-elle pas mise en question au cœur de leur réglementation ?

S’il est vrai que les animaux demeurent versés du côté des biens, et à ce titre appropriables, ils bénéficient depuis le décret de 1959, la loi de 1963 (précités), la loi du 10 juillet 1976 – dont l’article 9 proclame que « Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce » – et le Code pénal entré en vigueur en 1994, d’une protection contre leur propriétaire lui-même.

Désormais, le droit ne laisse plus le propriétaire disposer de sa chose comme bon lui semble lorsque cette chose est un animal. D’ailleurs cette prise en compte de l’intérêt propre de l’animal, être vivant et sensible, n’exprime-t-elle pas une forte résistance à sa classification dans la catégorie des choses ?

Une ligne se dégage alors pour comprendre les raisons d’octroyer des droits aux animaux, par-delà les devoirs de l’homme à les utiliser le moins cruellement possible.

A ceux qui considèrent que les avancées législatives en matière de protection des animaux, et plus encore l’idée de leur reconnaître des droits, comme une insulte à la misère humaine, il faut répondre que la misère humaine résulte de l’exploitation ou de l’indifférence à la souffrance des plus faibles et que c’est au contraire l’insulter, sinon la légitimer, que de prôner l’indifférence farouche à l’égard de la souffrance d’autres êtres plus faibles encore et qui ne peuvent jamais consentir.

Il faut leur répondre que, dans la mesure où il ne suffit pas de rester indifférent à la souffrance des animaux pour soulager la misère humaine, la protection des animaux et celle des plus faibles des hommes relève du même et noble combat du Droit pour aider ceux à qui il peut être fait du mal, beaucoup de mal.

Considérer les animaux comme des choses, c’est les maintenir dans la catégorie où on les avait enfermés à l’époque où la négation de leur sensibilité permettait de les exploiter pleinement.

Nous estimons au contraire que tant sur le plan éthique que sur le plan juridique, dans le prolongement des idées avancées par René Demogue il y a plus d’un siècle, il est inacceptable de continuer à considérer les animaux comme des choses.

On peut, certes, améliorer le sort des animaux sans leur accorder la personnalité juridique, et des progrès ont été accomplis en ce sens aussi bien en droit français qu’européen.

Il semble cependant difficile de faire véritablement ressortir l’utilité de règles protectrices toujours plus nombreuses sans accorder aux animaux un statut qui leur reconnaisse la personnalité juridique et leur attribue techniquement des droits.

De toute façon, dans ce domaine comme dans tout autre, les améliorations concrètes dépendent de l’interprétation des textes par le juge.

Or, il ne fait guère de doute que les mêmes règles également protectrices ne seront pas interprétées dans un sens aussi favorable aux animaux dans un Etat continuant à les considérer comme des choses, toujours un peu viles, que dans un Etat les ayant déjà admis dans la catégorie des personnes titulaires de droits.

Florence Burgat est directeur de recherche en philosophie, INRA, université de Paris-I.

Jean-Pierre Marguénaud est professeur de droit privé, faculté de droit et de sciences économiques de Limoges (OMIJ).

Deux exemples de contradiction de la « protection animale »

Le terme de « bien–être » animal commence à se répandre et à faire parler de lui. Est-ce une bonne chose ou une mauvaise chose?

Malheureusement cela peut être une chose très mauvaise… Si la perspective à long terme n’est pas claire. En voici deux nouveaux exemples, relativement parlant.

Voilà déjà en effet un article de l’Est républicain, qui montre que nourrir des chats peut être considéré comme un crime par cette société! Il y a là un véritable enjeu, une question de fond: le rapport aux animaux.

Mais comme on peut le lire, les associations de « protection animale » ne le voient pas du tout, cet enjeu…

« À Raze, les chats sont repartis jouer avec les souris. Ils pouvaient pourtant, en juin encore, profiter d’une bonne table chez l’habitant. Les chefs, Serge et René Vuillaume, se sont vu interdire de nourrir les gourmets à quatre pattes. Poursuivis par un voisin, ils ont été déclarés coupables par le tribunal de proximité de Vesoul pour non-respect des règles sanitaire départementales.

« Cela faisait vingt ans que je les nourrissais », explique Serge Vuillaume le baume au cœur.

Les deux frères ont cessé de nourrir les félins depuis le 15 juin. Mais rue Haute, le voisinage ne voit pas la fin de ce rendez-vous inscrit au Gault et Vuillaume félin d’un bon œil. « Aujourd’hui ils sont tout maigres, ils crèvent de faim », s’exclame une voisine qui craint que ces riverains à quatre pattes finissent par devenir agressifs, guidés par la famine. Un autre s’étonne : « C’est maintenant que nous allons avoir des problèmes sanitaires. Ils vont finir par véhiculer des maladies. »

« J’ai également écrit à 30 millions d’amis et à la fondation Brigitte Bardot. Ils m’ont simplement répondu de ne pas les nourrir. »

Certes, le rendez-vous de 16 h 30 dans la cour des frères Vuillaume ne rassemble plus une soixantaine de chats comme cela a été le cas auparavant. Mais les bêtes sont toujours dans le village et viennent désormais réclamer à la boulangerie, ou encore au centre périscolaire.

Face à cette situation, la commune espère qu’une convention avec la société protectrice des animaux (SPA) de Dampvalley ou de Gray permettra de solutionner le problème. Mais pour l’instant, le maire a reçu une fin de non-recevoir. Il est notamment reproché d’avoir attendu que la situation devienne ingérable pour faire appel à l’association.

Serge Vuillaume précise également que jusqu’ici, « la SPA n’a jamais répondu aux courriers » qu’il a envoyés. Et de conclure : « J’ai également écrit à 30 millions d’amis et à la fondation Brigitte Bardot. Ils m’ont simplement répondu de ne pas les nourrir. »

L’avenir n’est donc pas rose pour les matous de Raze. Car la fin des rendez-vous croquettes dans la cour des Vuillaume est à mettre aussi en parallèle avec le départ d’une autre voisine généreuse l’an dernier.

La balle est aujourd’hui dans le camp des SPA de Gray et Dampvalley. Mais celles-ci ne souhaitent pas se charger de tous ces matous. « Ce n’est pas à nous de rattraper ces erreurs », expliquait le président de la SPA de Dampvalley.

À l’origine du recours devant le tribunal de proximité, Jean-Pierre Istre constate que la situation est redevenue acceptable mais « n’exclut pas de saisir le tribunal administratif » afin de mettre la mairie et la SPA devant leurs responsabilités.

« Je vais d’abord rendre compte de la situation aux habitants ayant signé la pétition. mais il faut que les SPA fassent leur boulot, s’il y a toujours des animaux errants », poursuit le gendarme retraité.

Face à cette agitation, nos matous conservent un flegme bien félin. Ils sont certes moins gras, mais ils sont toujours là. »

Nourrir des chats est un crime, dans une société complètement sclérosée qui attend de la SPA qu’elle « fasse son boulot »… Avec des lois qui font qu’un animal sans maître est forcément considéré  comme « errant », sans droit…

Triste panorama! Triste, mais logique: le seul droit qu’a l’animal, c’est d’appartenir, d’être une propriété. C’est pour cette raison justement que les associations de « protection animale » sont dépassées dans ce genre de situation.

Leur vision du monde est administrative. Leur démarche vise simplement à amoindrir les crimes – pas à les abolir. Les associations de « protection animale » pourraient promouvoir le véganisme; si elles ne le font pas, c’est que leur démarche va à l’opposé du véganisme. Brigitte Bardot n’est pas seulement pas végan: elle est contre le véganisme, sinon elle l’assumerait…

Les associations ne savent ainsi raisonner qu’en terme de « bien-être » qui est un grand fourre-tout bon finalement à seulement donner bonne conscience aux consommateurs et consommatrices de chaire animale. Elles sont le moyen pour l’exploitation animale de se donner un visage humain.

Voici justement un second exemple. Nous avions déjà critiqué la PMAF – Protection Mondiale des Animaux de Ferme – pour son soutien à Pfizer et un vaccin permettant d’éviter la castration à vif. On tombe ici de Charybde en Scylla: on pense aider les animaux, et finalement on soutient un grand labo à moderniser l’industrie de l’exploitation animale!

Voici donc un équivalent belge:

Chez Colruyt, les porcs ont des couilles !

Colruyt et Okay seront les premiers magasins du pays à ne plus vendre de viande d’animaux castrés

HAL D’ici à fin 2010, finie la souffrance des porcs au sein du groupe de distribution belge ! Colruyt vient de faire savoir que ses magasins (et ceux de sa filiale Okay) seront les premiers du pays à se soucier du bien-être de ces animaux malodorants. On se souvient qu’une grande campagne de Gaia avait en son temps dénoncé le calvaire des porcelets castrés à vif. Tout simplement parce que la production d’hormones chez le porc va de pair avec une horrible odeur de verrat lors de la cuisson de la viande…

Mais si les porcs ne sont plus castrés, alors, ça va puer ? Que nenni, assure Colruyt, puisque désormais les animaux seront vaccinés à l’Improvac. Le médicament, comme la castration, arrête la production d’hormones. De plus, la vaccination est un processus simple et réversible. Elle n’entraîne pas de souffrances inutiles chez l’animal et diminue les risques d’infection.

Et, le plus important pour nous consommateurs, on ne retrouve pas de traces de vaccin dans la viande, ce qui permet de conserver une qualité et un goût intacts.

Le vaccin Improvac, de la firme pharmaceutique Pfizer, a été approuvé en juin 2009 par les autorités européennes. Après une série de tests positifs menés sur 2.600 animaux, le groupe Colruyt et ses fournisseurs ont décidé d’un commun accord de laisser les testicules aux porcs. Les éleveurs commenceront à utiliser systématiquement l’Improvac à partir de septembre : de cette façon, les magasins proposeront uniquement de la viande de porcs vaccinés d’ici à la fin 2010.

Cette « nouvelle » dénuée de tout bon sens et de toute sensibilité montre bien comment les animaux dits « de boucherie » n’ont aucune valeur et n’ont droit à aucune compassion. La souffrance des animaux « de boucherie » est constamment présente, qu’elle soit physique ou psychologique. Ce n’est pas l’arrêt des castrations qui va empêcher les cochons de souffrir et les rendre heureux!

Seulement voilà, c’est là qu’interviennent les associations et leurs discours sur le « bien-être » des animaux. Ainsi, dans une logique de consommation constante et accrue de chair, au lieu de ficher la paix aux animaux, on « abrège » des souffrances (ici la castration) en imposant comme recours un vaccin toxique, pour les espèces animales, végétales et humaines…

C’est-à-dire qu’on modernise l’exploitation…. On aide l’industrie à se moderniser, à aller plus vite, à accélérer les cadences!

Alors que le bien-être des animaux passe bien sûr par une non exploitation et une vie dans un environnement naturel loin de toute domination humaine.

Mais les associations disent que ce n’est pas possible pour l’instant… Alors il faudrait des réformes. Des réformes, comme celle de l’interdiction de la castration des porcelets mise en avant par l’association belge Gaia, qui n’amènent finalement rien de positif pour nos amis. Car leur statut ne change pas, ni même vraiment leur réalité matérielle.

Pourtant l’association « GAIA félicite la première enseigne belge à prendre le bien-être des porcs au sérieux »… Donnant ainsi des gages à l’exploitation animale.

Une belle preuve que la culture associative de la « protection animale » est bien éloignée de la culture de la libération animale!

Terribles et catastrophiques nouvelles du Golfe du Mexique, et positions de Dennis Kucinich

Quatre nouvelles catastrophiques parviennent du Golfe du Mexique.

La première est que le couvercle n’est plus en place et que le pétrole s’écoule de nouveau totalement dans la mer.

La seconde est que des documents internes à BP révèlent l’ampleur de la catastrophe, conforme à ce que nous craignions de notre côté depuis le départ, et même pire (plus de trois fois nos estimations fondées sur les recherches scientifiques alternatives!).

La troisième est que les compagnies pétrolières ont « cassé » l’ordonnance d’Obama bloquant les nouveaux forages…

La quatrième est qu’une éminente scientifique appelle à procéder à l’euthanasie des animaux mazoutés, par compassion et en raison de la quasi nullité des possibilités de soin.

La première nouvelle est évidemment catastrophique. L’entonnoir n’interceptait pas déjà la totalité du pétrole. Et hier, donc, l’amiral Thad Allen qui est le commandant des gardes-côtes américains a déclaré: « Il y a eu un problème aujourd’hui, ils ont remarqué qu’il y avait une sorte de fuite de gaz. »

En fait, un des robots sous-marins a heurté une conduite, fermant une soupape et augmentant par conséquent la pression dans l’entonnoir, qu’il a fallu enlever pour inspecter. C’est un peu un retour à la case départ, lorsque BP tentait de placer l’entonnoir… Alors qu’il y a un risque d’ouragan la semaine à venir.

[Officiellement du côté de BP, l’entonnoir est désormais de nouveau opérationnel.]

Quelle est la conséquence ? Eh bien un député du Congrès américain, Ed Markey, a révélé il y a quelques jours un document interne de BP.

Dans ce document, il est parlé de… 15,9 millions de litres de pétrole qui se sont diffusés chaque jour dans la mer (soit un équivalent de 100.000 barils de pétrole).

Rappelons qu’au début, BP parlait de la diffusion de l’équivalent de 1.000 barils de pétrole par jour. Il a ensuite été parlé de l’équivalent de 5.000 barils de pétrole, alors que le gouvernement Obama parlait finalement de l’équivalent de 19.000, puis de 60.000 !

On passe donc à 100.000… 15,9 millions de litres de pétrole par jour !

Vérifions à cette occasion ce que nous avons dit sur LTD, en nous fondant sur les recherches des scientifiques travaillant de manière non dépendante de BP.

Avons-nous été « extrémistes », aveuglés par notre haine de la destruction de Gaïa ? Triste résultat : nous avons parlé de… 4 millions de litres, soit plus de trois fois moins que le chiffre du document interne de BP, qui s’appuie sur toutes les informations confidentielles de cette entreprise!

Constatons également que si en France seul LTD parle de la marée noire, aux USA il s’agit d’une question brûlante, remettant en cause de très nombreux schémas.

Voici d’ailleurs à titre indicatif les propos de Dennis Kucinich, un autre député du Congrès américain, qui lui est bien plus intéressant.

En fait, il s’agit sans nul doute du seul député intéressant du congrès américain, et à ce titre son poids est éminemment faible, car il va de soi que dans une société où règne le profit, comme les USA ou la France…

Car Dennis Kucinich est très progressiste : il représente l’aile la plus à gauche des démocrates. S’il est personnellement contre l’avortement, il soutient le droit à l’avortement ; il a été contre la guerre en Irak, a proposé un moratoire pour la destruction des armes nucléaires…

Et il est végan ! Évidemment s’il poussait le raisonnement jusqu’au bout, il abandonnerait son poste de député du congrès pour rejoindre la bataille pour la libération animale et la libération de la Terre, mais comme le montrent ses très intéressants propos, il sait très bien ce que tout cela veut dire…

« J’apporte mon soutien à la résolution pour faire du 8 juin la journée mondiale de l’océan, mais pour ces derniers cinquante jours, et pour les six prochains mois, tous les autres jours vont être « la journée de ruine de notre océan. »

Alors que nous voudrions penser que tout cela est lié à BP, je pense que nous devons aller un peu plus loin. Nous devons comprendre que nous menons un style de vie qui n’est pas soutenable.

Il n’est pas soutenable pour nous, en tant qu’êtres humains, et il n’est pas soutenable par notre planète.

Ainsi, nous pouvons être ici à parler des océans, et nous le devons, mais monsieur le porte-parole nous devons avoir à l’esprit que nos océans reçoivent des milliards de litres de pollution : des pesticides, des métaux comme le mercure et le plomb, et des quantités massives d’engrais, de composés organiques volatiles et d’innombrables autres produits chimiques.

Même avant la catastrophe du Deepwater, cet écoulement a causé la plus grande zone morte dans le Golfe du Mexique.

Nos océans sont en train d’absorber la malfaisance des compagnies pétrolières, qui ne sont pas seulement responsables d’au moins trois grandes et différentes fuites de pétroles alors que nous sommes en train de parler, mais sont responsables d’être l’un des deux principaux contributeurs du changement climatique – et nous les subventionnons avec l’argent du contribuable.

Nos océans sont en train d’absorber la malfaisance des compagnies du charbon, l’autre principal combustible fossile contribuant au changement climatique.

Pendant des décennies, nos océans ont été nos entrepôts pour les gaz à effet de serre, qui proviennent principalement de la combustion des énergies fossiles. Le résultat est que les océans sont devenus plus acides.

Le corail est en train de mourir, les moyennes des températures sous-marines sont instables, sapant des écosystèmes entiers, et il y a des signes que nos océans ont atteint la limite.

Certaines études montrent que les océans ne seront plus capables d’absorber les gaz à effet de serre de l’atmosphère. Cela ne fait que renforcer l’urgence avec laquelle nous devons agir pour un agenda d’une énergie libre du nucléaire et de la production de CO2.

Le défi ultime qui nous incombe, défendre l’intégrité environnementale de nos océans, provient du fait que nous nous sommes dissociés de la nature.

Nous voyons la nature comme nous entourant. Nous voyons la nature comme ne faisant même pas partie de nous.

Et parce que nous évitons d’assumer notre responsabilité de protéger la création de Dieu, le prix que nous avons à payer dans le futur sera toujours plus grand : les océans qui sont empoisonnés, une planète qui est ruinée et toute la vie menacée d’extinction.

Alors, nous pouvons continuer à temporiser au sujet de ce qui se passe dans le Golfe, mais le fait est que tôt ou tard nous devons en arriver à faire les comptes au sujet du type d’énergie que nous employons, des dommages que cela créé à l’environnement, à la race humaine et toute autre vite sur cette planète. »

Il est terrible de voir que ces propos tenus par un député du Congrès, vont bien plus loin que pratiquement tous les discours sur la nature que l’on peut trouver en France !

Il y a ici une honte terrible par rapport aux exigences qui se posent par rapport à Gaïa ! Que les partis institutionnels ou conservateurs s’en moquent, c’est dans l’ordre des choses, mais quelle honte pour les gens qui affirment vouloir la révolution, ou encore défendent le véganisme comme mode de vie !

Gaïa est en train d’être assassinée, et pourtant cela ne semble former pour ces gens qu’un arrière-plan sans valeur… Il est évident que la condamnation faite par les générations futures sera sans appel !

Et c’est justement dans ce cadre qu’il faut comprendre la position de Silvia Gaus, biologiste du parc national de la mer des Wadden en Allemagne.

Selon elle, seulement 1% des oiseaux mazoutés qui sont soignés vont survivre, à moyen terme. Tous les autres mourront en souffrant en raison des conséquences du mazoutage, à quoi s’ajoute le stress des soins et l’impact des produits employés, qui sont à base de charbon comme le Pepto Bismol.

La mort d’un oiseau mazouté qui a été traité se déroule dans les sept jours, et elle est très douloureuse. D’où le point de vue de Silvia Gauss ; il faut aider les animaux mazoutés à mourir sans souffrance.

Ce point de vue est terrible, mais il révèle une réalité très éloignée des images « idylliques » des animaux relâchés. Ces images sont symboliquement belles, elles ne doivent toutefois pas nous leurrer sur l’écocide en cours…

Et soulignons ce fait : cet écocide n’est qu’un début.

Rien que par le fait que lorsque Obama, suite à la catastrophe du Deepwater, a déposé un moratoire de six mois sur les forages en mer, 32 compagnies pétrolières sont allées au tribunal et viennent de gagner.

Un élu américain, Joe Barton, s’est même excusé auprès de BP de la demande par Obama de 20 milliards de dollars pour dédommager les victimes (humaines) de la marée noire :

« J’ai honte de ce qui s’est passé hier à la Maison Blanche, a-t-il déclaré. Je pense que c’est une tragédie de première ampleur qu’une entreprise privée soit soumise à ce que j’appellerais un racket. »

Evidemment, pour la galerie, ce Joe Barton s’est rétracté : « Je m’excuse d’avoir utilisé l’expression «racket» en parlant de ce qui s’est passé hier à la Maison Blanche, et je rétracte mes excuses à BP. »

Car comme l’a révélé le Washington Post, 30 personnes membres de la commission parlementaire de surveillance des activités du gaz et du pétrole ont elles-mêmes investi jusqu’à 14.5 millions de dollars dans les sociétés concernées…

Les faits sont là : les assassins en quête de profit travaillent 24 heures sur 24 à la destruction de Gaïa. Il faut inversement être à la hauteur… pour la défense sans compromis de Gaïa!