Des arbres tués au bénéfice de panneaux solaires

Bien que l’alimentation biologique soit une très bonne chose pour la Nature, elle est un business. Cette mode de l’écologie qui a court depuis quelques années n’échappe pas à cette règle.

Comme en témoigne ce stupéfiant article où il est question de querelles (juridiques) et de massacres d’arbres afin de laisser une place de plus en plus aux panneaux solaires. Panneaux solaires qui seraient gênés par des arbres trop hauts, trop grands…

En lisant cet article, on se demande bien si de un on parle d’arbres et donc d’êtres vivants, et de deux on constate que le business des panneaux solaires importe plus que la vie ! Certaines personnes lançant même des procédures juridiques afin de faire tronçonner des arbres ! Une histoire de fou qui n’est pathétiquement pas unique : Une résidente de Winter Springs (Floride) a dépensé 26 000 dollars pour faire installer des panneaux solaires dans l’espoir que la municipalité lui permettrait de couper les arbres qui bloquaient son investissement. Cette même personne se défendant même de vouloir « faire quelque chose qui favorise l’environnement » !!

Inévitablement, cette actuelle mode de l’écologie n’échappe pas à cette course effrénée à la rentabilité et aux économies de tout bord, même au détriment de vies. Aux Etats-unis, le surplus d’électricité dans le réseau fait tourner le compteur en arrière : la facture diminue en été (et augmente en hiver). De ce fait, certains clients arrivent à ne pas payer leur facture d’électricité et peuvent même de recevoir un avoir à utiliser pour les années où le soleil sera moins présent.

On comprend bien ici que les panneaux ne sont qu’un prétexte pour ne pas dépenser d’argent, et que l’environnement est bien secondaire. Bataille environnementale entre panneaux solaires et arbres, entre le matériel et le vivant, et ce sont les arbres qui se font massacrer. Est-il bien question de respect de l’environnement ici ?!

Les Américains aiment leurs arbres. Mais alors qu’un nombre croissant de propriétaires installent des panneaux solaires dans des quartiers résidentiels boisés, une polémique insolite se propage : de l’énergie propre ou des arbres, qu’est-ce qui est le plus important à long terme pour l’environnement et pour l’homme ?

Alors que les États-Unis continuent de mettre au point des sources d’énergie renouvelables et d’encourager les propriétaires à tirer parti des crédits fiscaux qui leur sont offerts pour l’énergie solaire et éolienne, les partisans de l’énergie propre se retrouvent de plus en plus opposés aux défenseurs de l’environnement qui ont d’autres priorités. Ce qui peut contraindre les collectivités à faire des choix difficiles.

À Takoma Park, une banlieue de Washington dans l’État limitrophe du Maryland, les responsables municipaux ont signifié à un propriétaire que l’érable argenté dans son jardin était protégé par la réglementation très stricte de la ville sur la préservation des arbres, et ce, malgré le fait qu’il jetterait de l’ombre sur les panneaux solaires qu’il prévoyait d’installer. Du fait que son tronc mesurait plus de 60 centimètres, l’arbre en question faisait donc partie de « la forêt urbaine » très prisée qui couvre plus de la moitié de la ville.

À Sunnyvale (Californie), les panneaux solaires ont gagné la bataille. Un couple s’est battu contre eux jusque devant un tribunal fédéral mais a fini par recevoir l’ordre de couper deux arbres qui jetaient leur ombre sur les panneaux solaires du voisin. Selon la loi de l’État de Californie sur le contrôle de l’ombre solaire, les propriétaires ne peuvent pas avoir d’arbres dont l’ombrage couvre plus de 10 % des panneaux solaires de leurs voisins entre dix heures du matin et midi, quand la lumière du soleil est le plus intense.

Une résidente de Winter Springs (Floride) a dépensé 26 000 dollars pour faire installer des panneaux solaires dans l’espoir que la municipalité lui permettrait de couper les arbres qui bloquaient son investissement. Elle a été autorisée à le faire mais à condition de les remplacer par d’autres ou de payer 250 dollars par arbre que la municipalité planterait ailleurs. « Nous cherchions à faire quelque chose qui favorise l’environnement », a-t-elle dit, étonnée, à une chaîne de télévision locale. « Nous pensions que tout le monde nous en féliciterait. »

De tels débats se produisent ailleurs dans le monde. En Suède, par exemple, des groupes ont protesté contre la construction de grandes éoliennes dans des régions qu’ils qualifiaient de fragiles sur le plan écologique. Au Brésil et dans d’autres pays d’Amérique latine, des projets hydroélectriques se sont heurtés à l’opposition de certains qui affirmaient que les barrages seraient une menace aux écosystèmes sensibles et aux communautés d’Amérindiens.

Le pour et le contre

Quand il s’agit de choisir entre les arbres et les panneaux solaires, la décision dépend parfois de l’endroit où vous vous trouvez, a dit M. Pieter Stroeve, professeur à l’université de Californie à Davis et codirecteur de la California Solar Energy Collaborative. « Dans les États où il y a moins de soleil, sacrifier les arbres n’est pas tellement utile du fait que les économies d’énergie réalisées en évitant d’avoir recours aux combustibles fossiles ne seraient pas très importantes », a-t-il expliqué.

Un collègue de M. Stroeve, M. Jan Kleissl, est aussi expert de l’énergie solaire et enseigne à l’université de Californie à San Diego. Il a indiqué que beaucoup de gens oublient que lorsque les arbres meurent ou pourrissent, ils rejettent le gaz carbonique qu’ils avaient capturé. « En général, le public donne trop d’importance au rôle des arbres par rapport au dioxyde de carbone », a dit M. Kleissl qui est, lui aussi, codirecteur de la California Solar Energy Collaborative. « En remplaçant les combustibles fossiles, les panneaux solaires éliminent le carbone une fois pour toutes. Ils sont aussi de 10 à 20 % plus efficaces que les arbres par rapport à la capture du carbone. » Couper un grand arbre pour faire place à un seul panneau solaire serait du gaspillage, mais la plupart des gens ont un groupe de panneaux qui est égal ou plus grand que l’arbre, a-t-il souligné. « Et c’est à ce moment-là que les panneaux solaires l’emportent. »

Les arbres contribuent à la climatisation des maisons et empêchent l’érosion

M. Patrick Earle, le propriétaire à Takoma Park et professeur de science environnementale dans une école secondaire, avait fait ses calculs. Il a dit aux responsables municipaux qu’il faudrait 140 ans à son érable argenté pour capturer autant d’émissions de dioxyde de carbone que son système solaire permettrait de prévenir en un an. La moitié de l’électricité utilisée chez lui provenait jusqu’ici d’une compagnie locale dont les centrales sont toutes au charbon, a fait remarquer M. Earle. « Les mines de charbon en Virginie occidentale, l’État où est née ma femme, ont eu des conséquences catastrophiques sur l’environnement et sur la société », a déclaré M. Earle aux responsables de sa municipalité lors d’un récent débat sur la réglementation des arbres. « Des forêts ont été éliminées. Des sommets de montagnes ont été entièrement enlevés, laissant des empreintes grotesques dans le paysage. Les sédiments et les drainages miniers acides ont pollué les rivières. Les accidents dans les mines ont coûté de nombreuses vies. Nous nous sommes rendu compte qu’en dépendant du charbon, nous contribuions indirectement à tous ces problèmes. »

Pour M. Earle, il s’agit de justice écologique autant que de réduction des gaz à effet de serre. « Lorsque nous restons focalisés sur la protection des arbres dans nos jardins, nous perdons de vue le fait que nous forçons ainsi d’autres collectivités à épauler le fardeau des conséquences sur l’environnement de notre production d’énergie », a déclaré M. Earle à America.gov. L’érable argenté a fini par tomber, mais seulement après que M. Earle eut convenu de planter 23 autres arbres dans différents endroits de la ville. Il a réussi à faire réduire ce nombre à 15 après avoir acheté des semis plus grands que prévu.

« L’animal est une personne »

« Quand je joue avec ma chatte, qui sait si je ne suis pas son passe-temps plutôt qu’elle n’est le mien? Nous nous taquinons réciproquement. » (Montaigne)

Voilà ce que disait Montaigne (voir notre article ici). Mais l’esprit humaniste n’a guère cours dans une société fondée sur le profit et où les animaux sont des marchandises.

Hier soir, sur France 2 on pouvait ainsi voir une émission intitulée « Prise directe » consacrée à « l’animal est une personne. »

La présentation est la suivante (et on peut voir l’émission ici [Nous mettons le lien dans les heures qui suivent, dès qu’il est disponible]) :

Ils sont 60 millions en France, un foyer sur deux en possède ; ils sont petits, grands, parfois exotiques et prennent de plus en plus de place dans notre vie. Selon un récent sondage, 90% des Français considèrent leur animal comme un membre de la famille…

L’animal serait-il alors devenu l’égal de l’homme, un compagnon que l’on traite, que l’on soigne, à qui l’on parle comme à un humain. Pourquoi ce besoin ? Que nous donnent-ils en échange ? Quelle forme d’intelligence développent-ils ? Prise Directe ce soir sur cet amour et cette fascination parfois sans limite des Français pour leurs animaux.

Une émission totalement à vomir, du genre un rat a une tumeur (et ne survit pas à l’intervention chirurgicale) et le journaliste demande à la mère de l’adolescente qui « a » le rat si… il ne valait pas mieux en acheter un autre !

Tout est focalisé sur le fait, considéré comme « fou », d’accorder une personnalité à un animal. Dépenser pour elles et eux des sommes conséquentes serait honteux et anormal. La société serait « malade » car elle donne une place de plus en plus grande aux animaux de compagnie, etc. etc.

Mais au-delà des totalement lamentables remarques et incompréhensions de la part des journalistes, c’est le fond culturel qu’il faut bien comprendre. Car l’idéologie dominante est très claire : les personnes aimant les animaux seraient des « faibles » dépourvues de toute vie sociale. Et les animaux, des sortes de robots, ou de jouets.

Ces personnes qui aiment les animaux – donc, nous ! – retomberaient dans une sorte d’enfance, seraient « gaga. » Elles seraient donc une menace pour la société qui se doit d’être « dure » comme doit l’être une civilisation fondée sur la conquête, la hiérarchie, la production incessante de biens et leur mise en vente.

Aimer une personne humaine est déjà un passe-temps considéré comme du luxe dans la société, alors « perdre » du temps ou de l’argent pour un animal est vu comme quasi criminel et « too much », expression récurente du reportage.

Sauf chez les personnes aimant les animaux justement, et ici les statistiques sont formelles : plus une personne est en bas de l’échelle sociale, plus elle « possède » des animaux de compagnie. C’est très révélateur du besoin de nature et de relations aux animaux existant chez les personnes ne disant pas d’être dure, rigide, coincé, méprisant comme peuvent l’être les personnes bourgeoises, les notables, et même les bobos.

L’émission de France 2 a ainsi consisté en une offensive tout azimut contre les « doux dingues », contre ces personnes montrées quasiment comme étant dérangées. Quel intérêt sinon de monter des gens en Amérique allant jusqu’à mettre 150 000 dollars pour un clone de leur chien décédé ?

La journaliste a d’ailleurs présenté le pays comme « le pays de la démesure »… mentionnant au passage les cas de demande de garde en cas de divorce, ou bien les cours sur les droits des animaux à la faculté.

C’est bien dans l’idée toute française comme quoi les Américains sont dingues, ils exagèrent, même avec les animaux ils en font trop, etc.

Cette émission n’est donc que très révélatrice du fond culturel. Les personnes aimant les animaux sont considérées comme « infantiles », comme des personnes trop « sensibles. »

Rien ne serait pire d’ailleurs – et c’est malheureusement encore à craindre ! – que le véganisme se développe en France, en étant une sorte « d’accident sociologique », une simple pourcentage de gens qui ne « peuvent » pas faire comme tout le monde, des sortes de marginaux d’une société où l’exploitation animale est une norme absolue.

En un certain sens, c’est déjà le cas ; toutefois, le véganisme est encore en conflit absolu avec l’idéologie française dominante. Sa démarche est encore inacceptable.

Mais si demain le véganisme n’est que l’appendice d’une lutte pour les « droits » des animaux, lutte dont la perspective serait extrêmement lointaine, à l’horizon 2050-2100-2200 etc. (bref, la Saint-Glinglin!)… alors le véganisme sera une simple mode, surtout acceptable pour des jeunes plus ou moins à la marge.

On peut voir cela aux Etats-Unis : dans certaines villes, comme New York, on peut très bien être vegan, et se contenter de son petit univers en circuit fermé.

Il ne faut donc pas céder, jamais, et faire en sorte que l’humanité pense comme Montaigne l’a fait :

« Mais quand je rencontre, parmi les opinions les plus modérées, des raisonnements qui tendent à prouver combien nous ressemblons étroitement aux animaux, combien ils participent de ce que nous considérons comme nos plus grands privilèges, et avec quelle vraisemblance on peut les comparer à nous, certes, j’en rabats beaucoup de notre présomption, et me démets volontiers de cette royauté imaginaire qu’on nous attribue sur les autres créatures. »

Ce qui va avec une reconnaissance de Gaïa, comme lieu de la vie :

« Et pourtant la saveur et la délicatesse de divers fruits de ces contrées, qui ne sont pas cultivés, sont excellentes pour notre goût lui-même, et soutiennent la comparaison avec ceux que nous produisons.

Il n’est donc pas justifié de dire que l’art l’emporte sur notre grande et puissante mère Nature.

Nous avons tellement surchargé la beauté et la richesse de ses produits par nos inventions que nous l’avons complètement étouffée.

Et partout où elle se montre dans toute sa pureté, elle fait honte, ô combien, à nos vaines et frivoles entreprises.

Et le lierre vient mieux de lui-même
Et l’arbousier croît plus beau dans les lieux solitaires,
Et les oiseaux, sans art, ont un chant plus doux,
[Properce, I, 2, 10.]
»

Fabrice Nicolino, Descartes et l’élevage industriel

Fabrice Nicolino est un journaliste qui surfe dans les médias sur la question de la « viande » (il est par exemple l’auteur de « Bidoche, L’industrie de la viande menace le monde »); il est en quelque sorte le porte-parole de ceux qui pensent « quand même, les abattoirs à grande échelle, ce n’est vraiment pas bien. »

Nicolino n’est donc pas vegan, ni végétalien, ni même végétarien ; « manger de la viande s’apparente à la barbarie, c’est devenu pour moi une question dont j’ignore la réponse », dit-il.

Les animaux ne l’intéressent donc pas, ce qui l’intéresse c’est l’impact sur les humains ; comme il le formule de manière philosophique, « l’élevage industriel et cette barbarie organisée contre les animaux ont des effets sur la psyché des humains. »

Ces propos de Nicolino sont tirés d’un « chat » du journal Le Monde, et voici justement une réponse qu’il fait qui est très intéressante car très révélatrice.

Ebene : N’y a t-il pas “quelque chose” de symbolique dans la viande ? Dès que l’on commence à en parler (même sans parler de végétarisme), le débat se ferme… C’est le mot réduction (qui passe pas mal pour le Co2) ou le mot viande ?

Fabrice Nicolino : C’est vrai mais c’est parce que c’est aussi un débat anthropologique. Il plonge ses racines au plus profond de l’histoire humaine. Il faut comprendre qu’il y a un conpagnonnage entre l’homme et les animaux domestiques qui date de 10 000 ans.

L’animal domestique a longtemps été divinisé. Des animaux comme la vache ont été considérés comme des dieux. C’est très profond.

L’animal avait un rôle éminent et puis il y a eu une rupture mentale et historique très importante au 17e siècle.

C’est une date arbitraire mais à cette époque en France il y a eu un phénomène très important : le fameux discours de la méthode de Descartes. Descartes y parle des animaux et, pour la première fois à ma connaissance, un intellectuel écrit que les animaux sont des machines. Des machines très complexes mais des machines quand même.

Descartes n’est évidemment pas responsable de tout ce qui a suivi mais c’est vrai que la vision mécanique des animaux les prive d’une âme. Il est fondateur d’une nouvelle vision des animaux qui elle va nous conduire à l’élevage industriel et d’une certaine façon, à la barbarie dans nos relations avec les animaux.

Ce dernier passage sur Descartes est très intéressant et quand on est écologiste en France, on se doit de connaître le principe. Surtout que le caractère non vegan de Nicolino se révèle aisément quand on lit ses propos.

Nicolino parle donc de Descartes, et on sait quelle importance il a en France : ne dit-on pas des « Français » qu’ils sont « cartésiens » ?

Et il attribue à celui-ci la thèse de l’animal-machine, ce qui est juste même s’il ne faut pas oublier le rôle joué par Malebranche par la suite.

Sauf que ce n’est pas du tout la thèse de l’animal-machine qui conduit « à l’élevage industriel et d’une certaine façon, à la barbarie dans nos relations avec les animaux. »

Nicolino n’a pas compris la pensée de Descartes, il le voit comme une sorte de religieux qui « oublierait » l’âme des animaux. En oubliant cette âme, en la niant, il en ferait des machines, et de là viendrait tout le mal en France pour les animaux.

Or, tout d’abord la religion chrétienne avait la même position bien avant Descartes… Ensuite, le « Discours de la méthode » de Descartes ne parle pas directement des animaux ni du rapport qu’il faut avoir avec eux, et d’ailleurs cela n’a intéressé personne.

Les gens en France n’ont pas non plus attendu Descartes pour manger des animaux, pratiquer l’élevage ; les industriels des 19ème et 20ème siècle n’ont pas non plus lu Descartes pour décider du rapport aux animaux.

Descartes a pourtant bien eu un rôle d’une importance culturelle capitale en France, mais pas du tout comme l’entend Nicolino.

Mais cela Nicolino ne peut pas le voir, parce qu’il n’est pas vegan, et il ne veut en fait pas le voir, car il ne compte nullement le devenir…

En effet, Descartes explique dans le « Discours de la méthode » que toute étude doit se fonder sur un raisonnement logique et ayant seulement lieu dans la pensée. Il n’y a donc pas de place pour les animaux, non pas parce qu’ils n’ont pas d’âme, mais parce que l’être humain peut changer la réalité comme bon lui passe par la tête.

C’est le mot très connu de Descartes, selon laquelle les humains doivent se « rendre comme maîtres et possesseurs de la nature. »

C’est parce que les humains pensent qu’ils peuvent et doivent « rendre comme maîtres et possesseurs de la nature », que les animaux (qui font partie de la nature) peuvent être pour Descartes utilisés comme bon semble à la « logique », « l’entendement », etc.

Ce n’est pas parce que les animaux n’ont pas d’âme qu’ils ne comptent pas – dire cela c’est faire de Descartes un simple religieux, à la Malebranche justement.

La pensée de Descartes est bien plus avancée, elle est une vision de la science comme quoi celle-ci doit se passer de principes moraux, de la conscience, etc., pour ne se fonder que la seule logique de la réflexion.

Naturellement, si Nicolino avait compris cela, il ne pourrait qu’assumer la libération animale et la libération de la Terre…

Car ces deux combats « rattrapent » justement la vision totalement unilatérale de Descartes.

Mais Nicolino ne veut pas voir cela, car il veut continuer à manger des animaux, à être (de manière illusoire) « comme maître et possesseur de la nature »…

Livret de recettes véganes et fausses « viandes »

Voici un petit livret de recettes de cuisine végane. Le livret est gratuitement téléchargeable (cliquez en bas à droite sous la photo).

Les recettes sont simples et accessibles à tout le monde, par contre les appellations « steak » ou « gigot de seitan », « saucisson », « rôti », « bourguignon » sont, malheureusement, présentes !

Rappelons tout de même que tous ces mots qualifient des produits d’origine animale. Ces mots sont liés à une culture, ils ont une histoire. Les mots ont une signification, on ne peut pas les retourner dans tous les sens.

Ainsi, un steak « est une tranche d’un grand morceau de viande, typiquement du bœuf, mais aussi éventuellement de veau, de chevreuil ou de cheval. On parle aussi de steak pour des tranches de thon ou saumon, dont le mode de cuisson est similaire », nous dit Wikipedia. Le dictionnaire Sensagen dit « tranche de bœuf; bifteck » et c’est pareil pour les dictionnaires « classiques » du type Larousse.

Pareillement, le gigot est la cuisse ou la patte arrière d’un animal : l’agneau. Le saucisson est une préparation charcutière à base de chaire animale. Etc etc. Il y a toute une histoire de meurtres derrière cela.

Que ce genre de livret de cuisine soit gratuitement mis à disposition est une très bonne chose, c’est un aspect positif. Cependant, faut-il être unilatéral? Non, bien entendu, et il est, encore une fois, très regrettable que tous ces qualificatifs relatifs aux morceaux d’animaux morts servant de « viandes » se retrouvent dans un livret de recettes… végétales !

Pourtant, l’auteure du blog de cuisine et des recettes définit celui-ci comme « Cyber-carnet d’une végétalienne pour les animaux. » Ce qui nous amène à la question: comment peut-on se dire vegan pour les animaux et faire des recettes au nom assassin de « Bourguignon léger à la méridionale » ?!

Tout cela n’a pas de sens et c’est une grande contradiction culturelle, qui saute aux yeux de manière simplement logique. La nourriture vegane n’apparaît plus comme différente, mais comme un succédané, un équivalent, un ersatz: bref, une (pâle) copie.

Bien entendu, certaines personnes répondront avec mauvaise foi que ces recettes servent à montrer aux mangeurs de « viandes » que la nourriture végane est riche et variée, comme la leur basée sur la « viande » – sauf que justement la nourriture fondée sur la viande n’est pas « riche et variée » mais consiste en du « cadavre ».

Toute l’histoire du monde montre pourtant qu’on ne triomphe pas d’idées en les assumant, mais en les combattant sans rien céder. C’est culture contre culture. La révolution française a triomphé grâce aux Lumières inventant de nouveaux termes avec l’Encyclopédie, et pas parce que Rousseau et Voltaire ont réutilisé les termes de la monarchie absolue!

Une nouvelle éthique, c’est une nouvelle éthique, comment sinon convaincre de manière crédible, durable et sincère que les animaux ne doivent pas être exploités, ni tués, ni mangés?

Comme nous en avons déjà souligné l’importance, le véganisme impose une nouvelle culture dans laquelle il faut s’approprier, entre autres, un vocabulaire végan : galette au lieu de steak, boisson de soja au lieu de lait de soja…

Il faut montrer qu’il est possible et très facile de manger autre chose que des animaux (et pas de « poulet végétal » et autres subalternes hypocrites) et de porter autre chose que du cuir (ou du simili, encore !).

C’est à la Nature et aux animaux qu’il faut faire plaisir, et certainement pas au mode de vie passéiste non vegan.

Léger aperçu des plantes carnivores

En tant que vegans, il est intéressant de se confronter aux plantes carnivores. En effet, ces plantes permettent de comprendre comment un équilibre s’est développé sur Gaïa.

Les plantes ne sont nullement « méchantes » ; comme tous les êtres vivants, elles veulent survivre. Leur problème est qu’elles existent dans des zones dont le substrat est pauvre. Elles sont donc en quête de substances nutritives et d’éléments minéraux.

Les informations à ce sujet sont à la fois nombreuses et très faibles. Le monde végétal (pour ne pas parler des champignons et des bactéries!) est très peu connu, et les connaissances des plantes carnivores sont très peu avancées (on ne sait pas si telle ou telle plante a des enzymes digestives ou pas, etc.).

Mais ce que l’on sait, c’est que c’est bien sûr cette quête de substances nutritives et d’éléments minéraux qui poussent les plantes en ce sens.

Ce qu’elles recherchent chez les insectes, ce sont notamment six substances, dont la proportion dans un insecte (desséché) sont les suivantes : l’azote (10,5%), le potassium (3,2%), le calcium (2,3%), le phosphore (0,6%), le magnésium (0,09%), le fer (0,02%).

La totalité de ces éléments n’est pas assimilée, toutefois cela suffit à la survie des plantes en question. De la même manière, la proportion des substances d’origine animale change selon les plantes carnivores. La part d’azote d’origine animale dans une plante carnivore peut être de 25% comme de 75%, selon les plantes.

Certaines plantes sont totalement carnivores, comme les différentes Genlisea. Ses pièges sont souterrains et n’ont pas de chlorophylle ! C’est dire la foisonnement de leurs différents genres.

Quand on pense aux plantes carnivores, on pense également souvent aux feuilles en forme de mâchoire. En fait, la nature a multiplié les méthodes. Elles sont diverses : soit passives (pièges glissants, à nasse, adhésifs), soit actives (pièges à mâchoires et à succion), soit un peu des deux (certains pièges adhésifs).

Dans le cas de la Sarracenia flava par exemple, l’insecte est attiré par le nectar, mais la surface interne de la feuille en cornet est glissante. L’insecte dérape et va mourir au fond.

Même la digestion est variée : elle peut être permanente, par cycle, partielle (adaptée à la taille de l’insecte capturé)… La Drosophyllum lusitanicum met 24 heures à digérer une mouche, par exemple.

Les plantes carnivores vivent bien entendu en symbiose avec leur environnement. Les Nepenthes voient ainsi environ 150 espèces animales séjourner dans le liquide de leurs « urnes »… Sans parler des bactéries, des champignons, des micro-organismes…

On appelle « phytotelme » le bassin fourni par les plantes. Ici une photo d’un tel bassin chez la Nepenthes rajah.

On notera que certaines plantes ne font que capturer momentanément un insecte, qui fait office de pollinisateur. C’est même le cas chez certaines orchidées, comme ici avec la Caleana.

Concluons cette courte présentation en rappelant que l’écocide concerne également les plantes carnivores, notamment les Nepenthes. Avec la colonisation, elles ont été à la mode en raison de la « fascination » morbide qu’elles ont exercé, et elles ont presque été totalement anéanties dans leur milieu naturel.

Les plantes carnivores soulignent également pourquoi le véganisme présuppose la reconnaissance de Gaïa. Si l’on prend le raccourci comme quoi les plantes ne souffrent pas, et si l’on considère que tuer des animaux est une chose erronée, alors la conclusion faussement logique serait qu’il faut se débarrasser des plantes carnivores, « meurtières » qui seraient « inutiles » et dont la disparition ne causerait pas de « souffrance »!

Il va de soi qu’un tel raisonnement est absurde de par sa dimension totalement déconnectée de la nature. C’est dire ici combien les plantes carnivores ont une existence exigeant de notre part une réflexion profonde, et une connaissance approfondie de Gaïa!

Earth Crisis – La disparition de l’Eden

Texte de la chanson d’Earth Crisis, « Edens Demise » (La disparition de l’Eden).

Edens Demise
Poisoned tears fall from a corroding sky down
to a tortured earth that’s been left to die.
The oceans diseased, the stricken lands decay.
Disparition de l’Eden
Les larmes empoisonnées tombent du ciel corrosif
sur une planète torturée qui a été abandonnée à la mort.
Les océans malades, les terres sinistrées décadant.

Mankind’s supremist mentality has set this world ablaze.
Nature’s plan forever altered,
animals lost to extinction.
La mentalité suprémaciste de l’humanité a incendié ce monde.
Le plan de la nature altéré pour toujours,
des animaux perdus dans l’extinction.

This society based on greed fuels the onslaught of destruction.
The circle of death ends with the instigators victimized.
The means to quench a selfish lust brings eden’s demise.
Cette société fondée sur l’avidité nourrit l’assaut de la destruction.
Le cercle de la mort se termine avec les instigateurs devenus victimes.
Les moyens pour assouvir le plaisir égoïste provoquent la disparition de l’Eden
.

Mass-murder, demonic cruelty. Absolute fascism.
To end the enslavement and slaughter,
the antidote is veganism.
Le meurtre en masse, la cruauté démoniaque. Le fascisme absolu.
En terminer avec l’esclavage et le massacre,
l’antidote est le véganisme.

Don’t let your outrage for injustice ends where your selfishness begins.
I have conquered through selfcontrol, together we can win.
Respect for nature and innocent life,
the end of human over human oppression.
Ne laisse pas ton indignation pour l’injustice terminer là où commence ton égoïsme.
J’ai conquis par le self-control, ensemble nous pouvons gagner.
Le respect pour la nature et la vie innocente,
la fin de l’oppression de l’humain sur l’humain.

A peaceful world can evolve after animal liberation.
To persist with what is immoral is illogical.
Un monde pacifié peut s’élaborer après la libération animale.
Persister dans ce qui est immoral est illogique.

There’s no excuse for violence against nature
or for the innocent to be killed.
I see so much sickness. The enemy surrounds.
I see so much sickness.
I fear what the future holds.
Il n’y a pas d’excuse pour la violence contre la nature
ou pour la mort de l’innocent.
Je vois tellement de folie. L’ennemi est partout.
Je vois tellement de folie.
Je crains ce que le futur réserve.

I have hope that the point of no return has not yet been passed.
These are the final moments. Sand pours from a broken hourglass.
J’ai l’espoir que le point de non-retour n’a pas été atteint.
Ce sont les derniers moments. Le sable coule d’un sablier brisé.

Des pigeons stérilisés à vif !

Une enquête en caméra cachée montre comment des pigeons sont stérilisés à vif en France, avant d’être ramenés en Belgique. Voici l’explication de l’association belge GAIA:

GAIA dénonce une boucherie sur pigeons vivants

En caméra cachée, l’organisation de défense des animaux GAIA a filmé des opérations chirurgicales douloureuses pratiquées pour le compte de la ville de Bruxelles sur pigeons conscients et mal anesthésiés.

L’association rend public le film difficilement soutenable de son enquête, révélé hier par RTL-TVI dans Images à l’appui. Elle demande à la Ville d’abandonner d’urgence cette pratique, et d’installer des pigeonniers contraceptifs pour réguler la population de pigeons dans le respect des oiseaux.

Stérilisations à la chaîne sur des oiseaux mal anesthésiés

Pour intervenir contre la reproduction des pigeons urbains, la ville de Bruxelles recourt à une méthode choquante : la stérilisation chirurgicale sur animaux pas ou mal anesthésiés. La vidéo publiée aujourd’hui par GAIA montre des oiseaux opérés à la chaîne, incontestablement conscients et réagissant vivement tandis qu’ils subissent à vif une ablation des testicules ou des ovaires.

Ces opérations sont menées en France (région parisienne) pour le compte de la Ville de Bruxelles, par la SACPA, une société spécialisée dans la capture des animaux considérés nuisibles.

« Inacceptable » pour les scientifiques spécialistes des oiseaux

GAIA a soumis ses images à plusieurs vétérinaires spécialistes des oiseaux. Pour le Professeur Dr An Martel, chef de clinique spécialiste des oiseaux et animaux exotiques à l’Université de Gand, « cette anesthésie inadéquate est inacceptable ». Pour cette experte, ces « conditions d’hygiène insuffisantes favorisent la contraction d’infections durant l’opération. »

Certaines infections engendrent des souffrances chroniques précédant la mort des oiseaux. Également interrogés par GAIA, les responsables de l’Université vétérinaire d’Utrecht (Pays-Bas) et du groupe de travail néerlandais sur les oiseaux et les animaux exotiques (NOIVBD) ont respectivement qualifié d' »inacceptables » et de « maltraitance animale » les pratiques commanditées par la Ville de Bruxelles.

Illégitime en Belgique, Bruxelles paie aux pigeons un voyage à l’étranger…

Parce qu’elle engendre des souffrances sévères, la pratique du « chaponnage » des oiseaux est interdite en Belgique depuis 2001[1] . La ville de Bruxelles a passé un contrat avec une société française pour procéder à des opérations illégales en Belgique. Chaque année, 4000 pigeons sont ainsi capturés, transportés jusqu’en région parisienne et opérés avant d’être réexpédiés à Bruxelles, pour un montant annuel de plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Mutisme des autorités

Malgré les efforts pour rencontrer l’échevinat de la propreté en charge du dossier, et des invitations lancées depuis plus de deux ans à mettre en place d’autres méthodes plus respectueuses du bien-être animal, GAIA a toujours trouvé porte close et aucune discussion n’a pu être entamée avec les autorités communales.

En novembre dernier, la Ville a clôturé un appel d’offre visant à poursuivre pour les 5 prochaines années ses opérations de stérilisation des pigeons, et d’autres opérations d’euthanasies de masse [2].

GAIA demande la mise en place de pigeonniers contraceptifs

GAIA réclame l’installation de pigeonniers contraceptifs urbains, comme mis en place avec succès dans plusieurs villes des Pays-Bas[3] et dans d’autres pays d’Europe. Pour Ann De Greef, directrice de GAIA, « stabilisée autour d’un pigeonnier, la colonie s’y reproduit et y pond ses oeufs qui n’ont plus qu’à être retirés et substitués par des leurres. Le contrôle des naissances remplace les abattages massifs et les stérilisations, dans le respect des oiseaux… et des amis des oiseaux. »

[1] Arrêté Royal relatif aux interventions autorisées sur les vertébrés pour l’exploitation utilitaire de l’animal ou pour limiter la reproduction de l’espèce, 17/05/2001 (M.B 04/07/2001)
[2]  » Bruxelles: la guerre aux pigeons est déclarée » Sudpresse du 01/11/2010 : http://www.lacapitale.be/regions/bruxelles/2010-11-01/bruxelles-la-guerre-aux-pigeons-est-declaree-820990.shtml
[3] Almere, Rotterdam, Amsterdam, Zutphen…

Voici comment la mairie se « défend »:

La Ville de Bruxelles s’explique

L’installation de pigeonniers, pouvant accueillir chacun 160 pigeons, coûterait 25.000 euros pièce, a indiqué mardi le cabinet de l’échevin de l’Urbanisme de Bruxelles, Christian Ceux, en réponse à une demande de l’organisation de défense des animaux GAIA qui accuse la ville de maltraitance sur des pigeons. Compte tenu du fait que l’on dénombre environ 8.000 pigeons à Bruxelles, cela nécessiterait un investissement total de 1.250.000 euros. A cela s’ajouterait encore 200.000 euros par an pour l’entretien de ces installations, précise le cabinet.

Par ailleurs, il a été démontré que ce système de pigeonniers n’était pas efficace dans les régions métropolitaines. C’est pourquoi, la Ville de Bruxelles ne voit pas l’intérêt de recourir à cette mesure. De même, la Ville a expliqué avoir préféré la stérilisation chirurgicale à d’autres mesures possibles comme, par exemple, l’euthanasie pure et simple.

Dans la volonté d’exercer un pouvoir sur leur population, les villes ont encore recours aux meurtres par caisson à vide où les oiseaux sont enfermés dans un caisson étanche. Une pompe puissante fait le vide en quelques secondes. Les animaux meurent par les effets physiologiques de cette décompression, mais ils ne meurent pas sur le coup et ont largementle temps de souffrir. Les gaz qui se dilatent et qui sont emprisonnés dans les cavités du corps causent inévitablement maintes douleurs avant la mort de l’animal.

La ville de Bruxelles a choisit, elle aussi, une méthode bien cruelle pour contrôler le nombre de pigeons : la stérilisation chirurgicale, sur des oiseaux conscients de l’atrocité qu’ils sont en train de subir ! Cette ignoble vidéo faite par l’association belge laisse parfaitement deviner à quel point cette opération doit être insupportablement douloureuse. Plusieurs milliers de pigeons seraient victimes de ces actes de cruauté réalisés par la SACPA, société spécialisée dans la capture et le meurtre d’animaux décrétés comme « nuisibles ».

Des opérations faites en France pour le compte de la ville de Bruxelles: en effet, à cause des souffrances engendrées par cette stérilisation, cette pratique du « chaponnage » des oiseaux est interdite en Belgique depuis 2001…

Alors qu’il existe des méthodes « douces » comme les pigeonniers contraceptifs, certaines municipalité avides de profit préfèrent les méthodes barbares et rapides, montrant que ces gens n’ont rien compris. Ce sont en effet les humains les responsables du chaos par la prolifération de monstrueuses villes assassinant la Nature, Gaïa sachant gérer elle-même la population de ses habitantEs; la Nature n’a certainement pas besoin de gros bras virils de chasseurs exterminateurs pour l’aider.

C’est à nous d’inverser la tendance, c’est à nous de défendre Gaïa et ses habitantEs!

Corail des caraïbes

Des coraux ont été découverts dans l’océan, à 19 kilomètres de la La Parguera, au large de Porto Rico, dans les Caraïbes.

Cette découverte est d’importance, car dans la région, en 2005, les eaux ont été plus chaudes que d’habitude. La conséquence en a été que, dans certains récifs, la très grande majorité des organismes a disparu, en raison du blanchissement.

Cette maladie du corail anéantit la relation de symbiose entre les polypes de corail et les algues unicellulaires, et il n’est pas difficile de deviner qu’elle a comme cause principale les activités humaines, depuis la modification de la densité de l’eau (crèmes solaires, pétrole…) jusqu’à l’acidification des océans en raison du Co2 de l’atmosphère.

Les chercheurs peuvent ainsi voir comment le corail se comporte dans cette zone rarement étudiée, puisque d’une profondeur d’entre 30 et 150 mètres. Il s’agit des coraux les plus profonds qui existent, utilisant un minimum de lumière.

C’est encore la preuve que nous avons besoin d’une humanité fondée sur la libération animale et la libération de la Terre. Déjà, pour réparer les dégâts massifs provoqués, mais également pour protéger la planète en général, pour vivre heureux et heureuse dans l’harmonie de la connaissance de la Nature.

La question des « espèces invasives »

L’île de Portland se situe tout au sud de l’Angleterre ; on y trouve un peu plus de 12.000 personnes qui y habitent, et elle est reliée à l’Angleterre par un étonnant « tombolo » de galets, appelé Chesil Beach.

Mais cette petite île a une autre particularité : une grande superstition par rapport aux lapins. Le mot « rabbit » n’est jamais prononcé ; à la place on parle sur l’île des « choses poilues aux longues oreilles » (Long-Eared Furry Things) ou bien des « moutons souterrains » (Underground Mutton).

Cette superstition provient vraisemblablement du travail dans les carrières, les lapins s’enfuyant avant qu’il y ait un effondrement, ils étaient ainsi accusés d’en être à l’origine ou, en tout cas donc, au moins de porter malheur.

Lorsqu’en 2005 est sorti le film « Wallace et Gromit : Le Mystère du lapin-garou », le titre du film a été changé (il faut dire qu’en anglais c’était « The Curse of the Were-Rabbit » soit « La malédiction du lapin-garou »!). A la place du vrai titre, on avait « Something bunny is going on » (en gros, « il se passe quelque chose de pinpin »).

Si nous parlons de cela ici, c’est qu’en Grande-Bretagne a été publié une étude sur l’impact des « espèces invasives », disponible ici au format PDF. Les activités humaines ont en effet amené des espèces à se retrouver loin de leur écosystème, et il y a des conséquences.

Qu’est-ce qu’une « espèce invasive » ? Voici une définition d’une « Direction Régionale de l’Environnement »:

On entend par « Espèce Invasive » ou « Espèce Exotique Envahissante », une espèce (animale ou végétale) exotique (allochtone, non indigène) dont l’introduction par l’homme (volontaire ou fortuite) sur un territoire menace les écosystèmes, les habitats ou les espèces indigènes avec des conséquences écologiques, économiques ou sanitaires négatives.

Ces espèces peuvent devenir dangereuses pour les écosystèmes originels lorsqu’elles accaparent une part trop importante des ressources ou de l’espace dont les espèces indigènes ont besoin pour survivre, qu’elles se nourrissent directement des espèces indigènes, ou qu’elles modifient la structure même de l’écosystème.

Les espèces exotiques envahissantes sont à présent reconnues comme la deuxième cause de perte de diversité biologique dans le monde, après la destruction directe des habitats.

Ici, les lapins ont été amenés par les romains en Grande-Bretagne. Dans l’étude, ils sont présentés comme un exemple majeur « d’invasion » et évidemment, cette étude part uniquement de l’angle économique.

En fait, l’idéologie dominante fait qu’on ne « découvre » la nature que lorsqu’elle est utilisable. En l’occurrence, on « découvre » ces « espèces invasives » parce qu’elles coûteraient 308 millions d’euros par an à l’économie de la Grande-Bretagne.

Dans un même genre, les rats sont accusés de coûter 72 millions d’euros, et la renouée du Japon, 116 millions d’euros.

A côté du lapin, cette plante est d’ailleurs considérée en Grande-Bretagne comme l’espèce invasive la plus « nocive. » Historiquement, elle a été introduite en Europe au 19ème siècle, comme plante ornementale des jardins, et aujourd’hui elle fait partie du « top 100 » des espèces invasives dans le monde.

On peut voir ici un site consacrée à ce « top 100. »

La question des « espèces invasives » est une question très importante, et très difficile.

En effet, d’un côté on doit considérer que ces espèces nuisent aux autres espèces, et donc qu’elles sont « coupables. » Sauf que cela est abstrait, car c’est l’humanité qui est responsable d’avoir semé le chaos dans les écosystèmes…

A cela s’ajoute, en arrière-plan, une question essentielle. Car on peut facilement deviner que l’extrême-droite peut arriver ici en disant : voyez, le monde est composé d’écosystèmes et il ne faut pas « d’invasions. »

Sauf que cela est une vision totalement anti-écologiste. Quand on connaît la nature, on sait très bien qu’elle est en mouvement. C’est justement le principe de « Gaïa » : la Terre est un lieu de vie, elle est un tout en mouvement.

En Gaïa, les choses n’existent pas indépendamment les unes des autres. Au sens strict, il n’y a pas d’invasion, mais un mouvement de fond, tendant vers la vie. D’ailleurs, qui pourrait sérieusement dire aujourd’hui que le chat venu de Mésopotamie est un « immigré », un « envahisseur » ?

Nous reviendrons sur cette question des espèces invasives, qui posent la question des dangers provoqués par l’humanité pour la nature et ses équilibres, comme de savoir comment et jusqu’à quel point intervenir pour « rattraper nos conneries. »

Inévitablement, cela sera une question très importante de ce 21ème siècle.

Apocalypse Vietnam – Agent orange

Aujourd’hui, c’est le premier jour de 2011, et cela fait quarante ans que l’agent orange empoisonne Gaïa au Vietnam. De 1961 à 1971, les USA ont utilisé massivement de la dioxine, sur des millions d’hectares, afin d’assassiner la végétation et en même temps le Front National de Libération du Vietnam.

Il y a deux jours, un accord a été signé entre le Vietnam et les USA, accord qui « confirme la volonté mutuelle des deux gouvernements de coopérer dans l’espoir que la décontamination puisse commencer en juillet 2011 et être terminée en octobre 2013. »

Non seulement c’est dans six mois, mais ce qui est concerné ici c’est une base utilisée par l’armée américaine, à Danang, un de trois grands sites contaminés. Quant à l’expression « dans l’espoir »… On voit bien ici le problème.

Il n’y a jamais eu de volonté réelle d’affronter le problème, les USA ne voulant pas, rappelons que ce sont des entreprises énormes (comme Monsanto) qui produisaient l’agent orange. Et le Vietnam ne pouvant pas: aujourd’hui encore quatre millions de personnes sont contaminées par l’agent orange.

Les effets de l’agent orange sont terrifiants. Sur les humains, cela est largement documenté. En français, un site est consacré à cet empoisonnement (Vietnam-dioxine) et un livre est sorti tout récemment: Apocalypse Vietnam Agent Orange, dont on peut voir une présentation détaillée ici.

Le livre a été écrit par André Bouny, dont voici plus bas la présentation de l’agent orange.

Précisons toutefois que si la dimension humaine est donc relativement connue, la connaissance concernant la Nature est quasi nulle. La dioxine déversée dans la Nature a évidemment eu un effet dévastateur pour Gaïa, il s’agit d’un écocide très clair, et pourtant les informations concernant les animaux et la végétation… sont d’une si faible existence, que l’on reconnaît bien là le sens des valeurs des sociétés rejetant Gaïa.

Parmi les rares chiffres, on a les données fournies par un chercheur de Harvard, qui a comparé, plusieurs années après la diffusion de la dioxine, trois zones: l’une ayant vu la dioxine se répandre, deux autres ayant été épargné.

La première avait 24 espèces d’oiseaux présentes, contre entre 145 et 170 pour les autres; le nombre d’espèces de mammifères pour la première zone était de 5, contre entre 30 et 55 pour les autres.

L’agent orange a été meurtrier… Il faut réparer cela, établir les crimes contre Gaïa, et juger les coupables!

L’Agent Orange en 10 questions

Qu’est-ce que l’Agent Orange ?

C’est l’herbicide le plus utilisé par l’armée américaine durant la guerre du Viêt Nam. Les herbicides servaient à défolier les forêts (afin d’empêcher la guérilla vietnamienne de se cacher), à protéger les installations militaires et à détruire les récoltes ennemies. L’Agent Orange est en fait de couleur rose-brun. Il doit son nom aux bandes de couleur orange peintes sur les barils dans lesquels il était stocké. De même furent baptisés les autres produits chimiques dit « Arc en ciel » que sont les Agents Blanc, Bleu, Rose, Vert et Pourpre.

Pourquoi l’Agent Orange est dangereux pour l’homme ?

Deux tiers des herbicides utilisés pendant la guerre du Viêt Nam, notamment l’Agent Orange, contenaient de l’acide 2,4,5-T connu pour ses capacités défoliantes. Or les procédés de fabrication industrielle de cet acide, élaborés pour maximiser les profits, eurent pour conséquences de le contaminer par des doses plus ou moins importantes d’une substance extrêmement toxique : la 2,3,7,8-tétrachlorodibenzo-para-dioxine (TCDD).

Combien de dioxine a-t-on déversé au Viêt Nam ?

La quantité de dioxine variait selon les herbicides. Selon les dernières estimations,* entre 1961 et 1971, l’armée américaine aurait à elle seule déversé près d’une centaine de millions de litres d’herbicides contenant plus de 300 kilos de dioxine TCDD, sur des centaines de milliers d’hectares, dans le sud et le centre du Viêt Nam principalement, mais aussi au Laos et au Cambodge. Or les normes internationales fixent les seuils limites de dioxine en millionièmes de millionième de gramme par personne.

Quels sont les effets de la dioxine ?

La dioxine est une substance cancérigène et tératogène (produisant des malformations au stade foetal). Elle provoque des maladies de peau, des cancers, et porte atteinte au système immunitaire, reproductif et nerveux.

Combien de personnes ont-elles été touchées par les herbicides au Viêt Nam ?

Selon les dernières estimations,* de 2,1 à 4,8 millions de Vietnamiens ont été directement exposés aux herbicides entre 1961 et 1971, auxquels il faut ajouter un nombre inconnu de Cambodgiens, de Laotiens, de civils et militaires américains, et de leurs divers alliés (australiens, canadiens, néo-zélandais, sud-coréens). Mais le nombre total de victimes va sans doute au-delà car la dioxine se transmet par la chaîne alimentaire : lait maternel, lait de vache, consommation de viandes ou de poissons contaminés.

Qu’est-ce que l’opération Hadès ?

C’est le nom originel de l’opération américaine de défoliation par voie aérienne au sud du Viêt Nam, qui fut ordonnée sous la présidence Kennedy en 1961, et se termina en 1971. Comme le nom Hadès fut jugé trop « explicite » (Hadès est le dieu des morts), il fut changé peu après en opération « Ranch Hand » (Ouvrier agricole).

Les États-Unis ont-il admis leur responsabilité pour les dommages causés par les herbicides au Viêt Nam ?

Non, ils réfutent toujours toute responsabilité, et n’ont jamais versé le moindre centime aux victimes vietnamiennes, cambodgiennes et laotiennes de l’Agent Orange.

Les victimes de l’Agent Orange ont-elles porté plainte ?

Les vétérans américains victimes de l’Agent Orange ont porté plainte contre les fabricants de cet herbicide chimique, car ils n’avaient pas le droit de poursuivre le gouvernement américain. En 1984, ces industriels ont signé un accord à l’amiable avec les associations de vétérans : en échange de l’arrêt de toute poursuite, les fabricants ont versé 180 millions de dollars à un fonds de compensation aux vétérans américains victimes de l’Agent Orange. Début 2004, l’association vietnamienne des victimes de l’Agent Orange a porté plainte contre les fabricants de ce qu’elle considère être un poison. Les deux principaux producteurs étaient Dow Chemical et Monsanto. Fin février 2009, la Cour suprême des États-Unis a rejeté la requête des victimes vietnamiennes et américaines.

La dioxine, problème passé ou actuel ?

Trente cinq ans après la fin de la guerre, les maladies et symptômes liés à la dioxine sont toujours présents au Viêt Nam, et dans certaines zones, il reste une quantité considérable de dioxine. On compte aujourd’hui trois générations de Vietnamiens touchées par les herbicides.

La dioxine, problème local ou mondial ?

La dioxine n’est pas un problème qu’au Viêt Nam. En effet, plusieurs activités industrielles courantes occasionnent la production de dioxine, notamment la combustion d’ordures ménagères et le blanchiment de pâte à papier. L’accident industriel de Seveso en Italie (1976) témoigna des dangers de la dioxine dans le monde entier.

* J.M. Stellman, S.D. Stellman, R. Christian, T. Weber et C. Tomasallo, « The extent and patterns of usage of Agent Orange and other herbicides in Vietnam », Revue Nature, Volume 422, Avril 2003.

L’Agent Orange en 10 chiffres

2,3,7,8 -tetrachlorodibenzo-p-dioxin (ou TCDD) est le nom du poison.

1,68 million d’hectares contaminés par la dioxine (16 797 km2), soit 10 % du territoire du Sud-Viêt Nam.

3 formes de contamination possibles : par ingestion, contact cutané ou inhalation.

83 millions de litres de défoliants déversés (au strict minimum), dont 65 % contiennent de la dioxine.

366 kg de dioxine pure déversés ; quelques nanogrammes (milliardièmes de gramme) suffisent pour provoquer des anomalies à la naissance (fausses couches, naissances prématurées et malformations graves)

3 735 jours d’épandage, selon les sources officielles (1961-1971)

3 181 villages touchés directement à des degrés divers.

Durée de la demi-vie : 10 à 20 ans, voire plus suivant les sols, 5 à 8 ans dans le corps humain.

33 (*) maladies provoquées par l’Agent Orange

2,1 à 4,8 millions de personnes concernées. Chaque jour de nouvelles personnes sont contaminées.

(*) Liste des 33 maladies provoquées par l’Agent Orange (Source : Anciens combattants et Agent Orange – mise à jour en 1996, Institut de Médecine, presse de l’Académie nationale, Washington, 1997)

A/ Maladies offrant une preuve suffisante d’un rapport avec l’exposition aux herbicides : Sarcome des tissus mous – Lymphome non-Hodgkinien – Maladie d’Hodgkin – Chloracnée

B/ Maladies offrant une preuve limitée de rapport avec l’exposition aux herbicides : Cancers respiratoires (poumons, larynx, trachée, bronches) – Cancer de la prostate – Myélome multiple – Neuropathie périphérique – Spina bifida – Porphyrie cutanée tardive

C/ Maladies offrant une preuve insuffisante de rapport avec l’exposition aux herbicides : Cancers hépatobiliaires (foie, voies biliaires) – Cancers nasal/naso-pharyngé – Cancer osseux – Cancer du sein – Cancers de l’appareil reproductif féminin (cervical, utérin, ovarien) – Cancer du rein – Cancer du testicule – Leucémie – Avortement spontané – Anomalie (défaut, imperfection) à la naissance (autre que la spina bifida) – Mort néonatale /du nourrisson et mort-né – Petit poids de naissance – Cancer de l’enfance dans la progéniture – Paramètres spermatiques anormaux et infertilité – dysfonctionnement moteur/de coordination – Désordres métaboliques et digestifs (diabète, modifications des enzymes hépatiques, anomalies lipidiques, ulcères) – Désordres du système immunitaire (baisse immunitaire et auto-immunité) – Désordres circulatoires – Désordres respiratoires – Cancers de la peau – Cancer de la vessie

D/ Maladies n’offrant pas de preuves suffisantes d’un rapport avec l’exposition aux herbicides : Tumeurs gastro-intestinales (cancers de l’estomac, du pancréas, du colon, du rectum) – Tumeurs du cerveau…

Jouets de Noël, exploitation animale et Playmobil

Noël est passé, et il n’est pas étonnant que dans une fête de la consommation, on retrouve les valeurs qu’on a dans la production. Pour parler plus clairement: les jouets reflètent les valeurs dominantes. Faisons un tour dans une petite galerie des horreurs.

Tout d’abord, la technologie aidant, voici « duck hunter » (le chasseur de canards). Un canard mécanique – électronique vole et on tire dessus avec un pistolet muni d’un faisceau laser indiquant si on l’a touché, ou pas. On peut voir ici une vidéo de démonstration (en lien à côté on trouve de nombreuses autres vidéos).

Dans un même genre, voici des « rats » télécommandés, ayant comme but de faire peur. Dans la présentation on apprend qu’il « peut se déplacer rapidement dans toutes les directions comme un vrai »… et que « ses yeux deviennent rouges »…

Voici un autre « rat » télécommandé. Voici la description du « produit »:

Ce rat télécommandé est garantit de rendre vos animaux fous! Observez et regardez votre chat chasser et attaquer ce rongeur diabolique!

Les yeux de ce rat télécommandé s`allument pendant qu`il court et qu`il tourne avec la touche d`un bouton. Vous pouvez contrôler chacun de ses petits mouvements à distance avec la télécommande combiné. Ayez beaucoup d`amusement en regardant les gens sauter, crier, grimper sur leur bureau pendant que vous le faites courir dans les parages.

Caractéristiques : ? Parfait cadeau de gag pour faire peur a vos amis, Le rat RC a des yeux qui s`allument pendant qu`il court

Dans un registre plus simple sur le plan technique, et destiné à des enfants bien plus jeunes, voici… les fameuses « machines de mort jaunes » qu’une chanson d’Earth Crisis appelle à détruire.

Rappelons ici le passage de la chanson en parlant (le texte en entier étant là):

De nouveaux ponts, de nouvelles routes et de nouveaux barrages
pavent la voie pour le développement contre ce qui reste de la nature sauvage.
Tout cela doit être empêché à l’avance ou bien détruit pour que durent les terres sauvages.

Luttant pour sauver les animaux. Leur liberté est notre paix.
Pour la préservation de leurs habitats, pour que cesse la violence contre eux.
La libération de la Terre par l’écodéfense. Stopper cette folie consistant en l’avancée des machines de mort jaunes

Notons d’ailleurs que Playmobil n’est pas en reste…

Playmobil étant une marque très connue et ayant un grand succès, attardons nous sur leur production. Il est bien connu que les enfants aiment les animaux, n’étant pas encore contaminé par l’idéologie dominante. Cela se reflète justement dans la production de Playmobil.

Ainsi, dans la section « La vie dans la savane », on trouve un Centre de soins pour animaux sauvage, un poste d’observation avec des animaux de la savane… et il est vrai que les deux braconniers disponibles ont clairement une sale tête de « méchant. »

Mais on trouve également des pilotes à moto sur une piste de rallye… Dans les jouets Playmobil, les animaux sont là pour les enfants, mais s’insèrent en pratique dans un environnement totalement au service de l’humanité. On trouvera des animaux « sympathiques », mais choisis uniquement pour servir de décor (jusqu’au « pittoresque », avec des hyènes et un vautour autour d’un squelette).

Pour preuve, la grande présence du cirque et du zoo, dont voici des images parlant d’elles-mêmes.

On pourra arguer qu’il s’agit là uniquement de phénomènes connus des enfants, par l’intermédiaire de leurs parents. Raisonner ainsi est faux, comme le montrent les images suivantes, présentant très clairement l’exploitation animale dans son sens industriel (mais, évidemment, sans les abattoirs, et toujours à « petite échelle »). Ajoutons y d’ailleurs l’exploitation de la forêt, qui va avec dans la logique de subordination de la nature.

Cette dernière image est censée être une ferme… On voit la propension à l’idéalisation.

Les enfants aimant les animaux, ces derniers sont présents, mais strictement encadrés par les activités humaines, et servant uniquement de décor. Même dans la série « clinique vétérinaire » les animaux sont clairement là pour les loisirs, alors que le vétérinaire roule… en 4×4.

On ne sera pas étonné donc, là où on a un 4×4 dominateur, d’avoir des chevaux…

Les jouets de Noël – les jouets en général même – reflètent les valeurs dominantes, mais ils contribuent également à ce que ces valeurs soient inculquées dès le plus jeune âge… C’est quelque chose dont il faut avoir conscience, afin de pouvoir critiquer dans son entourage ces vecteurs d’exploitation animale et de destruction de la nature!

Les Dolomites

Les Dolomites forment un massif montagneux à la frontière italo-autrichienne, ce qui amène d’ailleurs l’Italie à parler pour la région du « Haut-Adige » et l’Autriche du « Tyrol du Sud », alors qu’en même temps vit une minorité historique locale : les ladins.

Autrefois appelées les « montagnes pâles », on les appelle « dolomites » en référence à une roche calcaire, issue…. de récifs coralliens ! Et cette roche (double carbonate de calcium et de magnésium) a la particularité, au coucher et au lever du soleil, de virer au pourpre.

En juin 2009, l’UNESCO a inscrit une partie des Dolomites à son patrimoine. Voici la présentation qui en a alors été faite. Elle est parfois peu claire, en raison des nombreux termes scientifiques, toutefois il faut bien reconnaître que malheureusement, bien trop faibles encore sont les connaissances de la vie de notre planète: LTD essaiera de contribuer plus souvent en ce domaine.

La chaîne de montagnes des Dolomites, située dans le nord des Alpes italiennes, compte 18 sommets de plus de 3000 mètres. Le site couvre 141 903 ha et constitue un des plus beaux paysages de montagne du monde, caractérisé par des murailles verticales, des falaises abruptes et une forte densité de vallées très étroites, longues et profondes.

Le bien comprend neuf éléments représentatifs de la diversité de ces paysages spectaculaires – pics, pinacles, murailles – qui sont d’importance internationale pour la géomorphologie. On y trouve aussi des reliefs glaciaires et des systèmes karstiques.

Le tout est caractérisé par une nature dynamique avec de fréquents éboulements, inondations et avalanches. Le bien présente aussi un des meilleurs exemples de préservation de systèmes de plateformes carbonatées du Mésozoïque, incluant des registres fossilifères.

Les neuf éléments composant le Bien du patrimoine mondial

Les Dolomites protègent une série de paysages de montagne hautement distinctifs et de beauté naturelle exceptionnelle. Les pics verticaux spectaculaires de couleur claire qui présentent toute une diversité de formes sculpturales particulières sont extraordinaires à l’échelon mondial. Ce bien contient aussi une association de valeurs d’importance internationale pour les sciences de la terre.

La quantité et la concentration des formations calcaires extrêmement variées sont extraordinaires dans un contexte mondial tandis que la géologie superbement exposée offre un point de vue sur le renouveau de la vie marine au Trias, après la plus vaste extinction jamais enregistrée dans l’histoire de la vie sur Terre. Les paysages sublimes, monumentaux et colorés des Dolomites ont depuis toujours attiré de nombreux voyageurs et leurs valeurs font depuis longtemps l’objet d’interprétations scientifiques et artistiques.

Critère (vii) : Le paysage des Dolomites est généralement considéré comme l’un des plus beaux paysages de montagne du monde. Sa beauté intrinsèque provient d’une diversité de formes verticales spectaculaires telles que des pinacles, des tourelles et des pics, entrecoupées de surfaces planes contrastantes, en particulier des ressauts, des surplombs et des plateaux qui s’élèvent tous de manière abrupte au dessus de vastes dépôts d’éboulis et de collines basses plus douces.

Le contraste entre les surfaces rocheuses nues, de couleur claire, et les forêts et prairies au dessous offre toute une harmonie de couleurs. Les montagnes s’élèvent en pics séparés par des ravins, parfois isolés et parfois se déployant en d’immenses panoramas.

Certaines des falaises rocheuses s’élèvent à plus de 1500 mètres d’altitude et comptent parmi les murailles calcaires les plus hautes du monde. Le paysage particulier des Dolomites est devenu l’archétype du paysage dit «dolomitique». Les géologues pionniers ont été les premiers à être captivés par la beauté des montagnes; leurs écrits puis les peintures et les photographies qui ont suivi soulignent l’attrait esthétique du bien.

Critère (viii) : Les Dolomites sont d’importance internationale pour la géomorphologie en tant que site classique pour l’orogenèse calcaire dolomitique. La région présente une grande diversité de reliefs fruits de l’érosion, de la tectonique et de la glaciation. La quantité et la concentration des formations calcaires extrêmement variées sont extraordinaires au plan mondial avec des pics, des tours, des pinacles et certaines des murailles rocheuses verticales les plus hautes du monde.

Les valeurs géologiques ont aussi une importance internationale, en particulier les vestiges de plates formes carbonatées du Mésozoïque ou « atolls fossilisés » qui illustrent, notamment, l’évolution des bioconstructeurs à la limite entre le Permien et le Trias, et la préservation des relations entre les récifs qu’ils ont construits et les bassins environnants.

Les Dolomites comprennent, en outre, plusieurs sections-types d’importance internationale de la stratigraphie du Trias. Les valeurs scientifiques du bien sont également renforcées par l’étude et la reconnaissance internationale dont les Dolomites sont depuis longtemps l’objet. Globalement, l’association entre les valeurs géomorphologiques et géologiques crée un bien d’importance mondiale.

Noël : tout ce qu’on aime pas!

Hier, c’était le réveillon, un événement hypocrite et commercial en tous points en conflit avec notre éthique.

Nous, nous voulons que l’humanité se replie et redonne de l’espace à la Nature ; le réveillon célèbre la victoire sur la Nature, par une flopée de cadeaux achetés dans une frénésie commerciale, et offert non pas parce qu’un objet précis fait plaisir, mais parce que c’est « comme cela. »

C’est « comme cela » qui puise sa tradition dans le père noël importé par Coca-Cola au début du siècle. Et au lieu d’être ouvertE à tout le monde, on est ouvert en petit cercle, prétendument « convivial » car familial, exactement la mauvaise volonté dont on a pas besoin.

Ajoutons à cela le bon « gueuleton » et l’alcool, sans parler de la religion, et cette fête n’a rien pour plaire. D’ailleurs, voici un « menu » du réveillon concocté par France Nature Environnement. Il s’agit d’une fédération d’associations (3.000 à peu près) qui existe depuis 1968 (elle avait avant 1990 le nom de Fédération française des sociétés de protection de la nature).

Menu A : le menu écolo

ENTREE

Duo de purées de saison

Tarama maison, huîtres et truite fumée

Accompagné de vin blanc bio

PLAT

Filet de bœuf en croûte, sauce forestière

Pommes sarladaises et sa fondue de poireaux

Accompagné de vin rouge bio

DESSERT

Charlotte aux poires

Champagne bio

Le bilan

0 pesticides

3 kg CO2 / personne

Circuit court

Produits de saison

Produits issus de l’agriculture biologique

Coût du menu par personne : 17,17 € (menu pour 8 personnes)

Pour rappel, le « tarama » consiste en des oeufs de poisson.

Ce « menu écolo » est censé s’opposer à un second menu, appelé « traditionnel » avec par exemple du foie gras, et qui a bien entendu des « Traces d’antibiotiques dans la viande  » tout en étant plus cher, etc.

Pourtant, il n’est pas difficile de voir qu’il n’est pas écologique : être écologique c’est établir un rapport différent avec les êtres vivants sur la planète. Là, ce menu est tout simplement un menu « bio », dans un sens qui est celui de la santé, et vaguement d’une critique de la pollution.

Voici d’ailleurs les arguments de France Nature Environnement :

Le saumon d’élevage est produit dans de grandes fermes aquacoles présentant des problèmes de pollution locale des eaux du fait de la sur-concentration des saumons (pollution par les fèces…). Il ne faut pas oublier la pêche intensive et indistincte, nécessaire à la production de farine de poisson utilisée dans l’alimentation des saumons.

La viande bovine est l’une des plus émettrices de CO2. Mais utiliser de la viande de vache de réforme, c’est-à-dire d’une vache laitière tarie, permet de valoriser doublement la vache : la production de lait tout au long de sa vie d’un côté et la production de viande de l’autre côté. Il est préférable de choisir la viande d’une vache ayant été nourrie principalement à l’herbe, sans OGM ni aliments importés (soja).

« Valoriser doublement la vache » : comme on le voit, rien ne distingue l’association France Nature Environnement des exploiteurs d’animaux les plus classiques. C’est la même philosophie. C’est la même vision du monde. C’est la même folie détruisant notre planète et dénaturant les humains.

Et on peut même aller plus loin, car voici ce qu’on lire en bas du communiqué de cette association :

1 kg de farine bio

2 gros pots de crème fraiche bio de 500 mL

12 œufs bio

1kg de sucre (betteraves)

250 g de beurre

1l de lait bio

1 filet de 1kg d’échalottes

1 bouteille de 50 cl de Madère

Sucre, beurre et lait : là aussi on a des produits mis en avant par l’industrie, et dont les effets sur la santé sont bien connus quand on s’y intéresse. Ce menu n’est en rien « alternatif » ni écologique : il est juste un choix vaguement différent.

Cela montre bien que quand on fait le choix de la libération animale, d’un autre rapport à la Nature, il faut être systématique et aller au bout de son raisonnement : savoir vivre l’alternative et la défendre, refuser les fausses initiatives comme celle de ce « menu écolo », se fonder sur une cohérence solide en adoptant des animaux, en s’intéressant chaque jour à la Nature!

Les macaques se baignent dans des sources d’eau chaude

L’humanité doit se replier, pour que la planète redevienne bleue et verte ; sans espace, comment les animaux pourraient-ils sinon exister ? L’humanité doit être capable d’établir de nouveaux rapports avec la Nature!

On a un exemple écologique très intéressant avec les macaques présents au Japon et leurs baignades dans des sources d’eau chaude. Des humains ont vu en effet, au milieu des années 1960, des macaques se baigner dans des sources de ce type, et 300 mètres plus loin ils ont créé un bassin.

Il faut savoir que les macaques présents au Japon vivent en forêts, mais que celles-ci peuvent être subtropicales ou subalpines, et les macaques ont ainsi la particularité d’être parfois présents dans une zone où il peut faire très froid, jusqu’à moins 15°, à hauteur de jusqu’à 3000 mètres !

Les macaques profitent donc de la chaleur des sources d’eau chaude. Et leurs activités sont très connues au Japon, où l’on a également reconnu leur capacité à faire des batailles de boule de neige, à laver leurs aliments, à les saler en les mettant dans de l’eau de mer, à utiliser des cailloux… Avec chaque expérience assimilée et retransmise aux plus jeunes. Sans parler de l’existence de dialectes selon les régions.

Et depuis les années 1960 donc, les images des macaques dans ce bassin sont très connues…. Et malheureusement également, il s’agit désormais d’un véritable parc d’attraction, avec billets d’entrée, restaurants et hôtels non loin, ainsi d’ailleurs qu’une station de ski, etc.

Toutefois, les choses sont heureusement un peu plus compliquées. En effet, cet endroit est difficile d’accès, car en bas d’un parc naturel. Le « parc d’attraction » s’appelle d’ailleurs le « Jigokudani Monkey Park », Jigokudani voulant dire la « vallée de l’enfer » : en plus de l’eau des sources bouillantes, les falaises très rudes et les forêts très difficiles d’accès.

Durant l’été les macaques vivent ainsi ailleurs, et descendent dans la vallée durant l’hiver. Leur nombre dans le bassin varie donc. La taille moyenne d’un groupe est de 40 macaques, et plusieurs groupes peuvent être présents (en ce moment par exemple, 140 macaques sont présents).

Il y a par conséquent  une sorte de rapport pacifique entre les macaques et les humains. Il est certainement plus sympathique de voir des humains nourrir les macaques qui viennent librement se baigner (malgré les touristes) que de les voir les enfermer pour pratiquer la vivisection…

Sans que cela soit forcément un modèle, cela peut être un exemple de quelque chose de constructif!

La supercherie du sommet de Cancún

A Cancún, au Mexique, vient donc de se terminer une conférence internationale sur le réchauffement climatique, organisée sous l’égide de l’ONU et avec la participation de presque 200 pays.

Cette conférence a consisté en 12 jours de négociations, et finalement l’adoption d’un texte final, salué comme une « réussite. »

Pour son contenu ? Non ! Simplement… parce qu’il existe. C’est cela les résultats concrets dont parlent les personnes suivantes:

« L’accord obtenu comporte des avancées concrètes notamment en matière de lutte contre la déforestation, de transfert de technologies et de financement. Il lance une vraie dynamique en vue de la conférence de Durban l’année prochaine. »
Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie

« Après l’échec retentissant de Copenhague, les négociations onusiennes ont prouvé qu’elles pouvaient aboutir à des résultats concrets, notamment sur la protection des forêts, l’aide financière aux pays en développement ou la vérification des promesses. »
Yannick Jadot, eurodéputé EELV

« Je crois que c’est une chose positive de voir un accord mondial, incluant toutes les grandes économies. »
Todd Stern, représentant américain au sommet

Prenons par exemple le « Fonds vert. » Il s’agit d’un fonds destiné à aider les pays « en développement » à affronter les changements climatiques et à essayer de les ralentir.

Premier point : il ne s’agit pas de stopper le réchauffement climatique, mais ici de l’accompagner, de le freiner plus ou moins.

Second point : les pays riches ont promis 75 milliards d’euros, mais il n’y a aucun plan de financement.

Troisième point : le système de compensations pour lutter contre la déforestation est purement théorique, il n’y aucun chiffre, rien n’a été décidé.

Quatrième point : ce « Fonds vert » sera mis en place en… 2020.

On peut donc être certain que, d’ici 2020, tout aura été chamboulé…

Prenons un second exemple, avec le protocole de Kyoto, qui doit expirer en 2012. Rappelons juste ici que selon ce protocole, les pays riches doivent réduire leurs émissions de 5,2%.

Rappelons aussi que ce protocole n’a pas été signé par les USA, qui se justifie en disant que la Chine (qui est l’usine des pays riches) ne doit pas réduire ses émissions ; il y a quelques années le Canada avait qualifié les objectifs du protocole de «irréalistes et inaccessibles » ; l’année dernière à Copenhague 85 pays ont promis de réduire ou freiner leurs émissions, mais sans aucun accord contraignant, etc.

Et là, qu’est-ce qui a été décidé à Cancun ? Strictement rien !

Il a simplement… été promis de discuter de cela, lors de la conférence de Durban, en Afrique du Sud, l’année prochaine !

On comprend quand on voit cela que la ministre de l’écologie explique au sujet de ce sommet de Cancun:

« Il confirme l’objectif de limiter l’augmentation de la température de plus de 2 C et va au-delà en ouvrant la perspective d’un objectif mondial et partagé de réduction des émissions à l’horizon 2050. »

Horizon 2050 ! Et oui, voilà comment les gens qui ne respectent pas la planète voient les choses.

Mais cela est logique : pour ces gens, il y a le temps. La destruction des vies animales et de la nature n’est, pour eux, pas un drame auquel il faut mettre fin. Cela ne les marque pas, cela ne les frappe pas.

A peine s’ils peuvent le remarquer, parce que cela menace l’équiblibre du monde, sa gestion. Pour ces gens-là, il s’agit bien seulement de gérer. La nature, en soi, ne les intéresse pas, à part comme paysage, à part en arrière-plan.

Comme l’a expliqué Yannick Jadot d’Europe écologie avant le sommet, la question centrale n’est pour eux pas la nature, mais la gestion:

« Les négociations risquent d’être difficiles, pourtant l’issue de cette conférence sera déterminante: si nous obtenons un bon résultat sur la déforestation, les transferts de technologie et un fond de soutien aux pays du Sud – même sans accord global – alors cela signifiera que le processus onusien n’est pas complètement vain. Pour cela, il faut que les pays du Nord tiennent leur promesse. »

Processus onusien, « bon résultat »… voilà le discours de la gestion, un discours qui est le contraire de la sensibilité dont on a besoin. Nous avons besoin de gens qui voient le film Green, qui sont meurtris ne serait-ce que par l’idée d’une route dans le parc du Serengeti, qui ressentent des émotions et veulent protéger Gaïa, pas de gens dénaturés pratiquant la « gestion »!

La seule gestion valable, c’est celle qui assume l’appartenance de l’être humain à Gaïa: la planète doit redevenir bleue et verte!

Le crapaud, poème de Tristan Corbière

Dans l’idéologie dominante, les animaux sont divisés entre ceux qui sont « utiles », ceux qui sont « nuisibles », etc. Ne pas être dénaturé c’est rejeter ce genre de classification, et s’ouvrir à la Nature, donc à toutes les formes de vie, sans en avoir peur…

Ici, le poème « Le crapaud », où le poète se reconnaît dans le statut de l’animal méprisé par la personne qu’il accompagne justement, est vraiment très intéressant.

Le crapaud
Tristan Corbière (1845 – 1875)

Un chant dans une nuit sans air…
La lune plaque en métal clair
Les découpures du vert sombre.

… Un chant ; comme un écho, tout vif
Enterré là, sous le massif…
– Ça se tait ; Viens, c’est là, dans l’ombre…

– Un crapaud ! – Pourquoi cette peur,
Près de moi, ton soldat fidèle !
Vois-le, poète tondu, sans aile,
Rossignol de la boue… – Horreur !

– Il chante. – Horreur ! ! – Horreur pourquoi ?
Vois-tu pas son oeil de lumière…
Non, il s’en va, froid, sous sa pierre.
……………………………………………………………………..

Bonsoir – ce crapaud-là, c’est moi.

La série « V les visiteurs » et le film « Monsters »

Hier, nous parlions de la NASA et de l’astrobiologie au sujet de la vie sur Terre, aujourd’hui parlons d’un thème dont nous avons déjà régulièrement parlé : celui des « vilains » extra-terrestres comme métaphore du darwinisme et de la guerre contre les animaux.

On a eu en effet il y a quelques jours le retour de la série télévisée du début des années 1980, « V – les visiteurs », dans un remake ultra moderne aussi bien fait qu’insipide, mais toujours avec le fantasme anti-reptile. Cela passe sur TF1, le mercredi en seconde partie de soirée (voir le site de la série en français).

Et il y a quelques jours sortait « Monsters » un fil à petit budget acclamé par la presse (Le Monde, Le Figaroscope, L’Express, Mad Movies, Première…).

Dans ces deux cas, on a les animaux qui sont présentés comme une menace terrible pour l’humanité. Ces animaux sont intelligents mais incompréhensibles ; leurs attaques sont perverses et défient la rationalité humaine.

Leur objectif est, évidemment, la suprématie et la liquidation de l’espèce humaine. Il s’agirait d’une lutte à mort. Ces films sont ni plus ni moins que le darwinisme érigé en philosophie de la vie.

La série « V – les visiteurs » va vraiment très loin dans cette logique. Déjà, on a des extra-terrestres reptiles qui se déguisent en humains, s’infiltrant pendant de longues années dans tous les postes à responsabilité sur la planète. Notons d’ailleurs que ces reptiles veulent se servir des êtres humains comme garde-manger.

Le principe est en soi totalement grotesque. Néanmoins, il a fasciné et fascine encore aujourd’hui, parce que tant qu’à être paranoïaque, autant accabler comme cause de tous les maux de « faux êtres humains », c’est-à-dire des humains étant plus animaux qu’autre chose.

Nous avons d’ailleurs déjà parlé de David Icke (au moment de l’affaire du « DJ Ripley » lors du « réveillon vegan » de 2009, et qui a d’ailleurs également été DJ lors du « Paris Vegan Day 2010), un américain conspirationniste qui propage ce genre d’idées.

Selon lui, seraient des reptiles déguisés la reine d’Angleterre, George Bush, Hillary Clinton… Et de manière proprement délirante, le scénario de « V – les visiteurs » est le même : dans la série, ce sont ces « visiteurs » infiltrés et déguisés en humains qui seraient la cause des guerres, des crises économiques, des attentats, etc.

Dans le scénario, ces reptiles pourraient même devenir à moitié humain, acquérir des sentiments humains (tout en étant pourtant reptiles sous leur fausse peau!), et chercheraient même à s’accoupler avec des personnes humaines, voire pour une infime minorité à abandonner leur « nature » pour rejoindre les humains.

Bref, un grand n’importe quoi en superproduction, où on a la vieille thèse nazie du « complot » organisé par des humains qui n’en sont pas mais qui en sont quand même un peu, mais seulement un peu, etc.

Le fait que la « phobie » des reptiles soit utilisée est malheureusement très parlante sur notre époque. Et inévitablement d’ailleurs, une autre phobie est utilisée : celle des araignées et des pieuvres.

Il s’agit ici du film « Monsters » qui utilise cette phobie. Voici le scénario:

Synopsis : Une sonde de la NASA s’écrase dans la jungle mexicaine, libérant sur terre des particules d’une forme de vie extra-terrestre. Six ans plus tard, le Mexique et le Costa-Rica sont devenus des zones de guerre désertées par les populations locales, mises en quarantaine et peuplées de créatures monstrueuses.

Un photographe est chargé d’escorter une jeune femme à travers cette zone dévastée. Seuls sur la route, ils vont tenter de rejoindre la frontière américaine

Le film a été fait avec peu de moyens et le jeu d’acteurs ainsi que l’atmosphère priment sur les extra-terrestres, qu’on ne voit pratiquement jamais.

Sauf qu’en réalité les deux personnages principaux traversent une zone interdite comme s’il s’agissait d’un centre commercial à New York, parlant de leur vie privée tourmentée… avec une sorte de candeur et de naïveté quasi enfantine et des gros plans réguliers sur la jeune femme blonde, sorte de pâle copie de Jean Seberg dans « A bout de souffle » (le tout n’étant pas sans faire penser à l’ambiance du clip « Hey you » de Pony Pony Run Run).

Mais ce qui compte surtout pour nous ici, ce sont donc les animaux. Car ce sont bien des animaux, une des scènes à la fin le montre très bien et les deux personnages sont fascinés comme on peut l’être par des animaux. Sauf qu’évidemment à la fin ces animaux fascinants sont responsables du malheur et de la mort.

Dans tout le film, ces animaux à tentacules, sorte d’éléphants brillant électriquement et munis de multiples tentacules (comme dans la dernière version de la guerre des mondes), sont clairement montrés comme apportant la mort.

Il est évident qu’il s’agit là de rappeler que la domination de l’humanité est précaire, qu’il ne faut jamais faire confiance aux animaux car un jour « notre » place peut être remise en cause, etc. etc.

Il faut accepter la guerre contre les animaux (dans le film l’armée apparaît comme héroïque face aux « monstres »), il ne faut pas éprouver des sentiments, il y a une hiérarchie et « c’est bien ainsi. »

La guerre, voilà la seule chose qui serait juste, selon cette idéologie darwiniste.

Voici justement la critique faite par les Inrockuptibles:

« Le pitch est vieux comme La Guerre des mondes : des extraterrestres, croisements géants entre Paul le Poulpe et un baobab, occupent une zone entre les Etats-Unis et le Mexique. Un no man’s land que l’armée bombarde régulièrement pour limiter leur propagation.

(…)

Bateau échoué dans les arbres comme un hommage au Fitzcarraldo d’Herzog, autels mexicains aux morts, pyramide aztèque répondant à la muraille que se sont bâtie les Etats-Unis pour contenir les créatures : une poésie de bric et de broc, digitale et quotidienne, se dégage de ce voyage hagard, culminant dans un finale qui tient joliment du documentaire animalier. »

« Qui tient joliment du documentaire animalier » : voilà bien le problème.

Car qui dit animaux, dit nature, évidemment. Libération animale et libération de la Terre allant de pair, les gens qui sont contre sont à la fois contre l’une et l’autre.

Et dans Monsters, la nature est présentée comme chaotique, source de danger, incompréhensible, insaisissable, prête à se vendre à l’ennemi extra-terrestre (car les arbres permettent la reproduction des « monstres »!).

Dans V les visiteurs, on a de la même manière une sorte de ville idyllique mise en avant au coeur même du vaisseau-mère, histoire de souligner l’importance de l’urbanisme, de la domination de la nature.

« V – les visiteurs » est une superproduction, tandis que « Monsters » a été produit avec un budget de même pas 15.000 euros. Et pourtant, ces deux films qui jouent sur la corde intimiste n’échappent pas au poids terrible de l’idéologie dominante, et tous deux se complaisent dans une vision dénaturée du monde… et des animaux!

Never trust an ex-vegan !

Nous avions parlé d’un récent exemple d’une personne qui, en France, a abandonné le véganisme, pour (re)devenir omnivore (voir: Une personne qui n’aime pas les animaux ne peut pas rester végane) et nous engageons nos lecteurs et lectrices parlant l’anglais à lire les « intéressantes » interviews d’anciens vegans (voir ici, puis là, et enfin encore là, et éventuellement ici et ).

Ces interviews ont bien entendu des questions très orientées, et même les photos parlent d’elles-mêmes : sur la première la personne a l’air triste (car vegan) alors qu’après elle est joyeuse (et plus vegan!).

Enfin, ces photos montrent plutôt que ces personnes ont changé de mode de vie, et qu’elles ont décidé de devenir « adulte » et d’avoir un comportement standard. Rappelons ici que le rapport entre véganisme et straight edge ne relève pas du hasard, mais également parce que l’un des principes straight edge est de conserver un esprit « jeune » (l’esprit « youth » formant une « minor threat » une menace mineure).

Il est également nécessaire de souligner qu’il est en partie faux de penser que ces ex-vegans n’étaient pas sincèrement vegans. Cela est vrai certainement d’une partie de ces personnes. Mais oui il est tout à fait possible que ces gens aient été sincères et aient trahis, car elles se sont laissées embarquer dans un tout processus, sans même le remarquer.

Faisons ici une petite synthèse, histoire de voir quelles ont pu être les raisons d’un tel processus amenant à rejeter le véganisme. En pensant bien que lorsque le véganisme se développera en France, inévitablement il y aura des traîtres, des ex vegans qui pourfendront le véganisme, etc.

Le premier prétexte, c’est la psychologie. L’argument est simple : au début du véganisme, tout allait bien, puis après une période assez longue de véganisme, la déprime a primé, la dépression s’est installée, etc.

Ici, le véganisme se voit attribué l’origine de tous les problèmes personnels. Les questions sociales, psychologiques, se voient réduits à une question d’alimentation. Et la personne qui abandonne le véganisme, réintégrant la société dans tout ce qu’elle a d’habituel, s’imagine « renaître », très naïvement.

Naïvement, car le véganisme rentre en conflit avec les valeurs dominantes, et quand on est prêt à assumer le clash avec ces valeurs, ou même quand on ne le voit pas, alors inévitablement on prend des coups, on s’imagine isolé et forcément on prend un coup au moral, aboutissant à une capitulation. On balance alors par-dessus bord ses « rêves de jeunesse. »

Le second prétexte est d’ailleurs proche du premier : il s’agit de la question du corps. Ici, le véganisme est interprété comme un mode de vie masquant un rapport erroné au corps, un rapport perturbé, et lorsqu’on devient adulte et qu’on s’assume, alors on aurait plus besoin de masque, et donc plus besoin de véganisme.

Les valeurs religieuses, ou religieuses inversées (comme les expériences « mystiques » avec le corps dans le sado-masochisme, etc.) sont ici au centre de ce prétexte : le véganisme serait une sorte d’ascèse, de mortification. En devenant adulte, on cesserait cette mortification.

On remarquera ici très nettement que dans les deux cas, c’est l’individu qui est au centre de toutes les considérations. C’est d’ailleurs pour cela que nous ne disons pas antispécistes, comme nous l’avions expliqué au sujet de la personne qui s’était imaginée « vegan pour toujours. »

Car le véganisme n’est pas un refus – celui d’opprimer les animaux. C’est au contraire une ouverture à ces animaux. A LTD, nous aimons les animaux, nous nous intéressons à eux, à leur existence, et donc à la Nature.

Nous considérons que les végétaux ont des droits ; même s’il faut en manger, cela ne veut pas dire inversement que les végétaux n’ont pas une valeur en soi. Ce n’est nullement contradictoire de dire cela, ce sont juste les deux aspects de la question.

Si l’on prend le troisième prétexte d’ailleurs, on voit que cela est vu – mais que la mauvaise réponse est donnée. Dans ce cas de figure, les ex-vegans ont « découvert » les végétaux, et puisque les végétaux ont également une valeur en soi, alors finalement tout se vaut et on peut devenir omnivore !

Un étrange raisonnement, aboutissant dans certains cas au primitivisme, au régime alimentaire « paléolithique. » Un quatrième prétexte, allant de pair avec celui-là, est l’écologie ! Etre vegan ne serait pas écologique, ce serait du gâchis, il faut accepter toute nourriture quand on peut l’avoir, etc.

Dans les deux premiers prétextes, la Nature n’était pas prise en compte, et le véganisme était considéré comme une sorte d’ascètisme personnel. En appuyant sur la touche « égoïsme » et facilité, le véganisme considéré comme un ascètisme était donc éjectable…

Dans les deux autres prétextes, la Nature a été découverte, mais l’aspect personnel jeté : au lieu de comprendre qu’il s’agissait d’agir correctement au sein de Gaïa, tout est relativisé, et donc après tout les « principes » du véganisme sont abstraits !

Ces deux orientations générales de prétexte ont une chose en commun : à chaque fois, il est prétendu que le « corps » parlait et exigeait la viande. Les vegans ne deviennent en effet que très rarement végétariens.

La viande serait énergétique, le véganisme déboucherait sur l’anémie, etc. etc. En réalité, c’est bien évidemment l’idéologie dominante qui parle et la mauvaise foi dit : le corps parle. En réalité, les esprits se sont fait rattraper par la pression générale.

Voilà pourquoi il faut être conscient de ce qu’est l’idéologie dominante. Par exemple, si l’on est vegan et que l’on aime les jardins à la française, il y a une contradiction explosive, car les jardins à la française sont l’expression avancée de la domination, de l’asservissement de la Nature.

De la même manière, si l’on est vegan et que l’on est raciste ou « ethno-différentialiste », alors on nie le caractère uni de l’humanité, on fait des divisions et donc on relativise le véganisme comme valeur pour toute l’humanité, et donc on relativise le véganisme pour soi même…

Voilà pourquoi, on peut dire qu’est indéniablement vegan notre slogan : la planète doit redevenir bleue et verte!

Le mur végétal: une simple illusion

Aujourd’hui, il est aisé de voir à quel point les êtres humains sont dénaturés. La Nature est considérée comme étant quelque chose d’extérieur aux êtres humains, et n’existerait qu’afin de satisfaire nos besoins.

Une telle conception est bien entendu absurde, car les êtres humains appartiennent à la Nature… Et d’ailleurs, inévitablement il y a le besoin de se reconnecter, de se ressourcer. On ne peut pas vivre ailleurs qu’au sein de Mère Nature!

Ce besoin étant de plus en plus partagé et compris avec la crise écologique et l’urbanisation exponentielle, il y a des projets qui naissent par rapport à cela. Malheureusement, ils ne sont conçus que dans une triste optique, et le cas des murs végétaux est très parlant.

Il y a trois jours à Lyon (rue de l’Annonciade), on a inauguré une fresque végétale de 650 m2. Le végétal ne fait que le tiers de la fresque, composée de trois peintures représentant… trois photographies de Yann Arthus-Bertrand. Le tout pour une somme de 200.000 euros payés par:

Roche et Cie, Seigneurie Groupe PPG, Groupe Amallia/Promélia, Banque Populaire Loire et Lyonnais, EDF Entreprises et  Collectivités, Vinci Construction France, Vinci Immobilier Promotion, La Foncière des Régions, Les Nouveaux Constructeurs, Nexity George V, Nexity Entreprises, AnaHome Immobilier, 6ème Sens Immobilier, Pitch Promotion et Eiffage Immobilier Centre Est.

On l’aura compris, c’est surtout un coup de publicité aux dépens de l’écologie.

Pareillement, vendredi dernier à Villeurbane a été inauguré un « mur végétal autoportant » de 17 mètres de haut et 14 de large. Il comporte 11.000 plantes (et est situé à l’angle du cours Émile-Zola et de la rue Francis-de-Pressensé) et est le plus haut de France.

On l’aura compris, derrière l’argument écologique (la régulation thermique) il y a une dimension bobo qui saute aux yeux, et il s’agit d’un vrai business (l’agence qui s’en est occupé est tournée vers ce genre de projets).

La Nature n’existe… que comme « décoration » ou comme « moyen » supervisé. On ne supprime pas le béton, on le repeint en vert, d’une peinture… vivante!

Car en bas de ce mur passent chaque jour… 22 000 véhicules!

C’est bien la preuve du caractère écologique inexistant de ce genre de projet, qui vise un peu d’utilité, un peu de décoration et un peu de « prestige. » Mais certainement pas un nouveau rapport avec Gaïa.

D’ailleurs, c’est une vraie tendance. Début octobre un projet similaire a été réalisé aux USA, dans le parc botanique de Longwood Gardens, non loin de New York. Dans ce parc botanique, qui est comme tous les parcs botaniques une sorte de parc d’attraction montrant la « supériorité » de l’humain sur la Nature (avec les inévitables terrifiants jardins à la française), on a un mur de 378m², avec 40.000 plantes.

Dans ce parc botanique, pour ce mur végétal, on a installé… 3 800 capteurs permettant un goutte à goutte continu.

L’humanité montre qu’elle fait « plus fort » que la Nature… Le mur végétal n’est qu’un prétexte à une affirmation comme quoi la nature, on s’en passe, car on lui est « supérieur. »

Logiquement, les murs végétaux sont donc toujours en rapport avec des bâtiments exprimant la « supériorité » de la culture sur la nature.

On les trouve par exemple sur des musées comme celuie des Arts Premiers du quai Branly à Paris (15000 plantes sur 800 m2),ou bien la Fondation Cartier à Paris, l’aquarium de Gênes en Italie… La Cité de l’Espace à Toulouse, la Cité des sciences et de l’industrie à Paris… ou bien des banques comme la PNC Bank à Pittsburgh aux USA.

Ici aussi l’agence d’architecte (A green roof) est spécialisée dans ce type de projet. Car c’est tout un travail, toute une idéologie que de montrer la « supériorité » sur Gaïa, sur des aquariums, des banques, des musées, des bâtiments administratifs…

Ces murs végétaux ont clairement comme fonction de « sacraliser » les productions humaines, rejetant la Nature à une fonction décoratrice. La Nature n’a ici de valeur que lorsque l’être humain l’a organisée…

C’est très français, que l’on pense à Descartes: « L’homme doit se rendre comme maître et possesseur de la nature » et c’est d’ailleurs un Français, Patrick Blanc, qui a théorisé le principe du mur végétal (voir son site murvegetalpatrickblanc.com).

Voici son explication:

« Sur un mur porteur ou une structure porteuse est placée une ossature métallique qui soutient une plaque de PVC expansé de 10 mm d’épaisseur, sur laquelle sont agrafées deux couches de feutre de polyamide de 3 mm d’épaisseur chacune. Ces couches de feutre miment en quelque sorte les mousses qui se développent sur les parois rocheuses et qui servent de support aux racines de nombreuses plantes.

Un réseau de tuyaux commandés par des électrovannes apporte une solution nutritive contenant les éléments minéraux dissous nécessaires à la croissance des plantes. Le feutre s’imprègne par capillarité de cette solution nutritive, laquelle descend le long du mur par gravité.

Les racines des plantes y prélèvent les éléments nutritifs dont elles ont besoin, et l’eau en excès est recueillie en bas du mur par une gouttière, avant d’être réinjectée dans le réseau de tuyaux : le système fonctionne en circuit fermé. Les plantes sont choisies pour leur capacité à croître sur ce type de milieu et en fonction de la lumière disponible. »

Un langage purement technique, purement dominateur sur la nature. « Les plantes sont choisies » est une expression qui résume bien l’esprit de ces initiatives de murs végétaux.

Au lieu de permettre à la végétation de s’affirmer, et de faire en sorte que les villes s’abolissent, on a droit à une nature encadrée et se limitant à quelques fonctions (esthétique, pollution, prestige…).

Toute entreprise un tant soit peu moderne installe désormais un petit mur végétal, tout bobo qui le peut le fait, chez lui, afin de se « rassurer » et d’être faussement « reposé »…

Tout cela est sinistre et vain. Mère Nature reprendra forcément ses droits… La planète redeviendra bleue et verte!

Appel au Black Block Antispe à Francfort début 2011

Dans l’interview d’hier, il est parlé de l’appel à un « Black Block Antispe » lors d’une manifestation en Allemagne, à Francfort, début 2011. Voici l’appel à ce cortège.

Rappelons juste pour la forme que si nous trouvons tout cela très intéressant, et souvent juste, cela pêche selon nous de perspective constructive. Il faut mettre en avant une vie harmonieuse avec Gaïa, une ouverture aux animaux (et pas seulement leur reconnaissance, juridique notamment).

Les conséquences de cette différence de perspective sont innombrables: les antispécistes refusent ce que nous refusons (c’est le point commun), mais ils ne vont pas dans le sens d’une ouverture à Gaïa: l’écologie n’est pas prise en considération à sa juste mesure, l’adoption n’est pas mise en valeur, les végétaux ne se voient attribués strictement aucune reconnaissance…

Nous pensons ainsi que les antispécistes n’ont pas du tout compris le besoin d’harmonie et d’ouverture à la nature qu’éprouvent les êtres humains, et que les animaux sont surtout les objets de leur politique « contre toutes les dominations », aussi progressiste soit-elle.

On dira que ce n’est déjà pas si mal. C’est certainement vrai, et c’est pour cela que nous en parlons. Mais, question d’honnêteté intellectuelle, et histoire de poser les choses comme il se doit, préciser cela est toujours bien. De notre côté, notre mot d’ordre c’est: la planète doit redevenir bleue et verte!

Nous vivons dans un système de domination – un système où la plus grande partie des êtres vivants est opprimée et exploitée.

Au lieu de pouvoir définir leur vie eux-mêmes, les gens sont obligés dans le capitalisme de participer à des rapports de travail salarié et de formation aliénants, afin de terminer comme un rouage d’un système qui doit toujours produire plus afin de pouvoir continuer d’exister, et ce peu importent les conséquences catastrophiques pour la Terre, l’être humain et l’animal.

Que ce soit par le travail salarié, l’esclavage animal, la police ou la surveillance – en chaque endroit dans le capitalisme, la domination règne. C’est ce système que nous voulons attaquer – dans le bloc de critique de la domination lors de la manifestation « Francfort – Aucune fourrure! »

Avec une manifestation démonstrative, nous voulons porter la résistance dans le centre-ville et nous opposer à l’opinion dominante passive. Que ce soit dans les têtes des gens ou bien institutionnalisé dans le capitalisme, que ce soit le nationalisme, le racisme, le sexisme, le spécisme, que ce soit le culte du look ou le rejet des personnes handicapées – nous nous opposons à toute discrimination, contre les rapports de domination, que subissent les animaux humains et non-humains.

Antispécisme… Hein ?

Le spécisme c’est l’ensemble du système de préjugés contre les animaux, et cela peut être compris, de manière analogue au racisme et au sexisme, comme un ensemble de stéréotypes, un assemblage de préjugés. L’antispécisme critique le fait de mésestimer ou la surévaluation d’individus en raison de leur appartenance à une espèce.

Dans les questions éthiques, les êtres vivants doivent être considérés avec les mêmes facultés – mais si une personne sévèrement handicapée sur le plan mental a des droits à la vie et à l’intégrité corporelle, les animaux eux, qui n’ont pas moins de facultés, se voient refuser ces droits, avec comme justification qu’ils appartiendraient à une autre espèce.

Ce chauvinisme humain – le spécisme – ne se distingue pas dans ses structures du sexisme, par exemple, où l’autre sexe se voit refuser des droits en raison de différences non essentielles. Cela ne peut pas être une raison de discrimination que la moins grande compréhension des animaux non-humains, leur manque de conscience, étant donné qu’ils peuvent tout aussi bien ressentir et souffrir comme les animaux humains, car sinon on devrait alors également discriminer les gens avec des handicaps qui ne pourraient pas montrer avoir de telles facultés. L’antispécisme, à l’opposé, reconnaît justement que les animaux ont également des droits, au lieu de refuser les droits aux êtres humains avec des handicaps.

Rejoins le Black Block AntiSpe !

Un système qui doit dégager de la voie même les enfants et les personnes âgées qui manifestent pacifiquement contre un projet comme « Stuttgart 21 » , avec des matraques, des canons à eau et des gaz au poivre, un système qui doit mener des perquisitions contre les activistes des droits des animaux, de manière armée et avec des commandos spéciaux… exige une résistance qui peut s’organiser et se défendre efficacement.

C’est pourquoi nous voulons réussir à monter un Black Block AntiSpe à la manifestation « Francfort – Aucune fourrure! », afin de permettre nos actions et en même temps d’assurer la sécurité la plus grande qui soit pour chaque personne participante à la manifestation.

Venez par conséquent habillé en noir et recherchez un groupe affinitaire !

Informez vous de comment vous protéger de la répression !

Il faut réussir à avoir ensemble une résistance réelle !

Contre la reprise des symboles de gauche – l’antispécisme reste opposé à toute domination!

La tentative des nazis de reprendre des symboles de gauche, comme le logo AntiSpe, ne se limitent plus à la seule forme ; les nazis tentent maintenant également d’apparaître comme « autonome », Straight Edge et antispéciste.

Théoriquement, il est possible de vraiment arriver à tout copier et inverser. Mais la conséquence de cela n’est pas de reculer ou de commencer à considérer comme ayant un sens les constructions imaginaires des nazis.

L’antispécisme rester opposé à toute domination et se distancie de toute comparaison bourgeoise à l’holocauste et de l’euthanasie ; l’antispécisme ne propose rien qui ait un sens pour les nazis, car avec l’antispécisme, la domination et la discrimination sont remis en cause de la manière la plus radicale, et ainsi combattus.

Au lieu de se distancer de ses propres symboles et de les laisser aux nazis, il y a lieu de défendre ceux-ci. Même si au fond ce qui compte c’est le contenu, et que la forme choisie par un tel ou un tel. Nous ne laisserons pas voler par les nazis notre esprit de confrontation !

C’est pourquoi : allons dans la rue !

Le XX.XX.2011, à Francfort !

S’opposer au système de domination!

Les termites architectes et agriculteurs

Les termites appelés « Macrotermitinae » par les scientifiques sont des architectes et des agriculteurs. Des architectes, cela est assez connu, de par ces « cathédrales » de plusieurs mètres de haut, abritant parfois plusieurs millions de termites, que l’on retrouve dans le sud de l’Afrique, mais aussi au Sénégal ou au Cameroun.

Mais voici à quoi ressemble l’intérieur de la termitière. Sa construction est extrêmement planifiée, avec une circulation d’air précise, une humidité précise… Le cône sert en effet surtout à ventiler, les termites se trouvant principalement en dessous.

Comme on le voit en effet, il y a des alvéoles à champignon. Les termites « Macrotermitinae » – ou macrotermes en français – pratiquent en effet l’agriculture. Ils ne digèrent pas la cellulose ni la lignine (qui sont des composants du bois), alors ils les découpent, utilisant leur estomac comme boîte de transport.

Puis ils apportent cela à des champignons dans la termitière. Les termites déposent en effet leurs boulettes d’excréments, et les champignons pré-digèrent les restes de végétaux (lignine et parfois cellulose).

Les termites mangent alors les champignons (il y a 40 kilos de champignons par termitière), qui sont de la sorte Termitomyces. Ces champignons grandissent en effet lentement, donc ils laissent le temps aux termites de s’en occuper. Normalement les champignons sont en effet des parasites ennemis des termites, et ceux-ci font en sorte que dans la termitière, le taux de Co2 ne permettent qu’aux Termitomyces de pousser…

Toutefois, de récentes études pensent qu’il n’y a pas qu’une seule sorte de champignon que ces termites font pousser.

Les termites ont également une division sociale très poussée ; la reine et les soldats, ainsi que les jeunes termites, se voient amener directement les produits de cette agriculture (la nourriture étant donnée de bouche à bouche, ou d’anus à anus).

La termitière, en terre mâchée, est ainsi extrêmement ramifiée. Les images suivantes montrent une coupe de termitière, puis des photos des couloirs d’une termitière.

Pour ce faire, les couloirs ont été bétonnés, d’où les sortes de ramifications blanches sur les photos ci-dessous. Si les termitières sont parfois abandonnées, il faut souligner que les termites sont pratiquement inconnus de la science, comme d’ailleurs bon nombre d’animaux, en fait tous ceux qui n’apparaissent pas comme « utiles. »

Pourtant, il est évident que si la science regardait, avec respect, les termites, elle comprendrait que l’être humain n’est nullement « à part » ou « unique. » Tous les êtres vivants sont reliés à la nature, et il y a interaction.

L’architecture et l’agriculture des termites macrotermes sont des exemples très parlant.

Une route en plein parc du Serengeti?!

Aujourd’hui ont lieu des élections en Tanzanie, où le président est censé se faire réélire. Cela aura une conséquence importante, à savoir la réalisation pour l’instant certaine d’un projet totalement fou.

Chaque année en juillet-août a lieu une migration bien connue des amiEs des animaux : celle qui amène plus de deux millions d’herbivores du parc du Serengeti en Tanzanie vers le Masaï Mara au Kenya, par la traversée de la rivière Mara.

C’est un très grand symbole de la nature, de la vie sauvage, de Gaïa elle-même. Mais rien n’arrête la course au profit : d’ici quelques mois vont commencer des travaux pour établir une route à deux voies traversant le parc sur 50 kilomètres!

On peut voir sur cette carte comment la « Serengeti highway » va directement intercepter la migration annuelle absolument incroyable.

En rouge, on a le tracé de la « Serengeti Highway. » En vert, le projet alternatif (qui contourne le parc). En noir, les routes bitumées déjà existantes.

Les lignes avec les flèches montrent les migrations: en rouge, entre mai et juin. En rouge foncé, entre décembre et avril. En jaune, entre juillet et novembre.

Le Serengeti est un parc de 15 000 km2, où vivent quatre millions d’animaux. On y trouve 400 espèces d’oiseaux, des gnous, des zèbres, des gazelles de Thomson, des gazelles de Grant, des lions, des guépards, des léopards, des éléphants, des rhinocéros , des buffles africains…

Si cette autoroute est construite, les ¾ de la migration s’effondreraient en quelques années. Et comme le dit le site Serengi Watch, « Si nous ne pouvons pas sauver le Serengeti, alors que pouvons-nous sauver? »

Tel n’est évidemment pas le point de vue des Tours opérateurs. Voici le point de vue de celui qui se présente comme un grand spécialiste du Serengeti ; ses propos sont très intéressants car il témoigne d’une logique totalement insensée.

Pour Denis Lebouteux de Tanganika.com, tout le problème vient de l’usage malheureux du mot « highway » dans le premier discours du président.

Les chercheurs américains publiés par Nature ont immédiatement visualisé une autoroute, avec couloir protégé et barrières, et sont montés au créneau de la défense de la Grande Migration.

Notre interlocuteur met beaucoup de bémols à cette interprétation. « Le président a bien précisé que le goudron s’arrêtera à l’entrée du parc, il s’agira d’une simple piste sur les 50km de traversée.

Et elle sera fermée au trafic la nuit, de 18h à 6h du matin. » Ce qui change un peu la donne si la promesse est respectée.

Pas d’entraves aux passages d’animaux

L’objectif est de désenclaver Musoma à l’ouest du pays, une ville en forte croissance économique et dont tout le trafic passe déjà à l’intérieur du parc, ainsi que dans le Ngorongoro, par les 450km de routes existantes.

« Cela cause de gros dégâts sur les pistes, leur entretien coûte très cher au parc et l’idée est de limiter ces dégâts à 50 km, à défaut de limiter le trafic automobile en accroissement constant. »

Côté animaux, pour Denis Lebouteux, les gnous traversent déjà la route existante près de cinquante fois par an. Ils sont souvent tués par les camions, d’autant qu’une partie de la piste passe par leurs lieux de reproduction.

Ils n’auront à franchir la nouvelle route que deux fois, lors de leur aller-retour annuel vers le Kenya. « La traversée des rivières où beaucoup se noient est infiniment plus dangereuse pour eux qu’une simple piste.»

Des avantages pour les opérateurs touristiques

Le projet alternatif ne lui paraît pas plus satisfaisant : « Le paradoxe de la route du sud est qu’elle passera en lisière extérieure du parc et sera donc ouverte la nuit.

Il y aura de véritables massacres par les camions, le parc n’étant évidemment pas clôturé. »

« Cette route m’intéresse personnellement en tant qu’opérateur dans le pays depuis des années.

Elle va nous offrir des solutions plus confortables et des sorties du parc plus intelligentes, sans ces allers-retours contraignants que les touristes apprécient de moins en moins.

Elle va aussi désenclaver des merveilles difficiles d’accès comme le lac Natron.

Disons que cela va agrandir le terrain de jeux » conclut Denis Lebouteux, qui se demande pourquoi la Tanzanie est toujours montrée du doigt, sans forcément de raisons valables ni vérifiées.

Voilà pourquoi nous ne cessons de souligner la différence entre libération animale et protection animale. Cette dernière pourrait se satisfaire de tels propos : si la route n’est qu’une piste, qu’elle est fermée la nuit, etc. alors « c’est acceptable », « il faut bien faire avec », etc.

Pour nous, il en est hors de question. Le parc doit être un sanctuaire et les voitures n’ont rien à y faire ! Céder un peu c’est totalement capituler et provoquer la destruction totale. C’est d’ailleurs le point de vue des experts de la migration du parc du Serengeti… et on notera d’ailleurs que les scientifiques eux-mêmes parlent de « route » (et non d’autoroute) et il est totalement ridicule de s’appuyer sur la seule question du mot « autoroute »; c’est déplacer et fausser le débat.

Mais quand on voit que pour le tour opérateur, ce qui compte c’est… l’accès au lac Natron, où vivent presque trois millions de flamants nains, car ce lac aurait le malheur… d’être à l’abri des humains, on voit le niveau ! Même Walt Disney, qui a produit Les Ailes pourpres : le mystère des flamants justement tourné là-bas, apparaît comme d’une radicalité écologiste sans pareille en comparaison !

Nous reparlerons du parc du Serengeti, et il y a déjà une bonne nouvelle : il y a quelques jours, l’UNESCO s’est prononcé contre la « Serengeti highway. » Toutefois, il est évident qu’il faut soutenir la campagne pour sauver le parc du Serengeti!