Pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

Comme dit dans la photo juste en-dessous, nous essayons de prendre un maximum de photos, en partant d’un point de vue orienté vers la libération animale et la libération de la Terre.

Nous ne sommes pas d’accord avec le principe voulant que la photographie ait des valeurs « neutres », « professionnelles », pour nous la photographie se décide selon l’oeil du photographe, et cet oeil doit partir du point de vue de la libération animale et la libération de la Terre!

C’est pour cela que la culture antispéciste n’est pas la nôtre, selon le principe: les antispécistes montrent des photos de cadavres d’animaux et trouvent cela mal. Ceux qui prônent la « protection animale », la « défense des animaux » font pareil. Où est la dignité?

Nous, en tant que vegans, nous montrons la beauté des animaux libres dans leur environnement, et nous trouvons cela bien.

C’est différent. Notre vision du monde est différente, notre sensibilité n’est pas la même. Nous n’en appelons pas à la même chose au fond des coeurs.

La protection animale et l’antispécisme sont au fond un christianisme poussé jusqu’au bout. Nous, nous portons une éthique nouvelle!

Bien entendu, il faut parfois évidemment montrer la réalité de ce qu’endurent les animaux dans les abattoirs, entre autres. Mais on a l’impression que les antispécistes ne connaissent que cela. D’ailleurs, ceux qui sont dans cette optique ne s’intéressent ni aux animaux, ni à la nature.

D’où leur mépris pour la libération de la Terre, leur désintérêt quasi affirmé pour les animaux « sauvages »…

Nous pensons en ce qui nous concerne que la lutte pour la libération de la planète et ses habitantEs ne tolère pas de compromis!

Et on peut prendre un exemple concret. Le 24 octobre 2009 aura lieu une « marche contre la fourrure » à Paris, auxquelles appellent toutes les associations (de la fondation Brigitte Bardot à Droit Des Animaux en passant par les Furieuses Carottes).

Cette manifestation…. n’aura pas lieu dans un quartier populaire, pour mettre en avant la libération animale. Non, il s’agit d’aller place de l’Opéra, dans un très « beau quartier ».

Hors de question donc d’être radical, révolutionnaire, etc. ou même vegan: parmi les demandes des organisateurs aux manifestants, c’est clairement dit:

Nous remercions toutes les associations et participants de se munir uniquement de pancartes et bannières ayant pour sujet la fourrure.
Évitez, s’il vous plaît, de porter du cuir ( ou de la fourrure ;) ) afin de ne pas donner prise à nos contradicteurs.

Le premier point explique donc qu’il est refusé que la lutte contre la fourrure soit mis en avant comme tremplin pour aller plus loin, comme par exemple avec la campagne contre Escada dont il est parlé dans l’interview des activistes allemandEs de BerTA.

En clair: ceux et celles qui sont pour le veganisme n’ont pas le droit de l’afficher. Sans parler de la libération animale ou de la libération de la planète, ou du refus de la légalité, etc.

Quant au second point, il est carrément indigne. Le smiley concernant la fourrure est honteux. Quant au fait de demander de ne pas porter de cuir… au moins ce jour-là, c’est d’une fumisterie, d’une hypocrisie…

Nous sommes pour la libération animale et la libération de la planète. Et nous pensons qu’il faut que tout le monde soutienne ces deux causes.

Et soutenir ces deux causes est un engagement qui ne passe pas par manifester dans un quartier chic de Paris pour expliquer qu’on est pas content, pour soutenir une initiative aux chances de succès totalement nulles, où encore une fois les vegans sont mis sur le même plan que les végétariens, voire des gens ne l’étant d’ailleurs pas du tout.

Une manifestation où d’ailleurs on retrouve un appel littéralement hallucinant, une véritable insulte aux animaux et au veganisme :

NOUS RECHERCHONS DES BÉNÉVOLES POUR LA MARCHE

Deux ou trois personnes, de préférence de grande taille, pour se déguiser en « faucheuses », les costumes sont fournis. Elles seront en tête de cortège.
Plusieurs personnes pour se déguiser en « hommes des cavernes », les costumes sont fournis.
Note: Les costumes seront sûrement fabriqués avec de vraies fourrures récuperées par des associations.

Quelle honte! Quelle attitude indigne! Faut-il rappeler que la fourrure c’est de la peau, la peau d’un être assassiné?!

Le fait même d’imaginer une chose pareille est d’un sordide absolu, une incompréhension totale du sens éthique de notre bataille.

Nous croyons en la libération animale et la libération de la planète. Ce sont des projets qui ont une valeur en soi. C’est une bataille qui exige des valeurs claires et sans compromis!

PAS DE COMPROMIS DANS LA DEFENSE DE NOTRE MERE LA TERRE !

Interview du projet Vegan Edge Hip Hop

Après avoir vu l’aspect organisé avec l’interview de BerTA, qui rassemble des activistes en Allemagne sur une base radicale et actuelle, jetons un oeil sur un autre aspect plus culturel touchant les vegans, et plus particulièrement les vegans straight edge, avec un regard cette fois américain.

L’interview est celui du projet Vegan Edge Hip Hop, qui fait la liste des artistes de ce genre et a sorti une compilation de soutien aux prisonnierEs.

Rappelons d’ailleurs qu’aux USA existe un nouveau site, Voice of the Voiceless, qui lui aussi met en avant la libération animale et la libération de la Terre! On remarquera que ce site fournit « Flashpoint », avec les adresses aux USA des abattoirs, laboratoires pratiquant la vivisection, des éleveurs d’animaux non humains pour les labos, des fermes « à fourrure »…

1. La culture Vegan Straight Edge est à l’origine liée à la musique hardcore. Maintenant ce n’est plus le cas: le hardcore se divise en de nombreux genres, et d’autres secteurs musicaux ont été touchés.
C’est le cas avec le Hip Hop. Pouvez-vous nous dire ce que vous faites, et pourquoi vous le faites?

La culture Vegan Straight Edge a produit plus de collections de disques et de pages Myspace que de libérations dans les fermes pour les fourrures ou de fermetures de laboratoires pratiquant la vivisection, alors peut-être qu’il est temps de cesser de s’inquiéter à maintenir cette sous-culture en vie.

Ces dernières années, des universitaires ont commencé à faire des études sur la sous-culture straight edge, ce qui parle clairement pour sa faiblesse et non sa force. Qu’elle puisse être étudiée, cela signifie qu’elle est morte.

Nous avons sorti Vegan Edge Hip Hop Vol. 2 afin de donner voix à une nouvelle vague vegan straight edge qui ne serait pas intéressée à revivre encore et encore les années 1990. Les bénéfices du CD iront aux prisonniers pour la libération de la terre et animale, ou ceux qui font face à la prison. Nous ramassons de l’argent pour des gens comme Marie Mason, quelqu’un qui est vegan depuis longtemps et qui fait plus de 20 ans de prison pour avoir détruit par le feu des OGM et des équipements d’exploitation forestière.

2. Le Hip Hop, en tant que culture populaire, met en avant un certain nombre de valeurs et la volonté de changer les choses. Et être vegan straight edge est certainement quelque chose de politique.
Malheureusement, souvent les gens qui sont vegans manquent de confiance et sont plutôt pessimistes. Est-ce que d’une certaine manière le Hip Hop vegan straight edge est là pour ramener la volonté de changer la société, de sortir de l’attitude hardcore plutôt élitiste?

Sortir cette compilation a prouvé (à moi qui répond ici) que sortir un disque est très facile. C’est une question d’énergie et d’initiative. C’est vrai pour plein de choses qui ont l’air d’être inatteignables, non faisables. Lorsque quelqu’un se lance, tout cela a l’air moins intimidant.

Le projet de la libération animale est intimidant également sur le long terme, mais il y a des tâches et actions immédiates qui peuvent être réalisées par presque tout le monde.

La question difficile et non résolue pour ceux et celles voulant la libération animale est celle de savoir comment faire passer l’idée que les animaux existent pour eux-mêmes, pas pour l’utilisation et la consommation humaines.

Comment faire passer de manière efficace cette idée aux milliards de gens autour de nous? Comment faire passer une idée? Je pense que ces derniers temps nous sommes devenus plus créatifs et sommes sortis du carcan pamphlet/vidéo, où le milieu de la libération animale a été coincé pendant un certain temps. Une rupture complète avec le welfarisme animal [=le réformisme du type protection animale, NDLR] serait un bon début! Je peux dire de manière honnête que nous n’avons pas une attitude de type élitiste.

3. Est-ce que Dead Prez est d’une certaine manière un « modèle » pour les artistes Hip Hop qui sont vegan straight edge?

Non. Dead Prez n’est pas drug free [=qui ne consomme aucune drogue, NDLR], et pour ce que j’ai compris ils ne sont plus vegan. Leur sorte de nationalisme est un cul-de-sac pour ceux et celles recherchant une voie de libération plus grande, et finalement leur musique n’est plus très bonne.

Si nous voulons des modèles, je pense que nous devrions rechercher au-delà de la scène musicale et des musiciens, et prendre de l’inspiration des gens ouvrant les cages ou refusant de participer au système judiciaire.

4. Pouvez-vous nous en dire plus au sujet des artistes de Hip Hop vegan straight edge aujourd’hui, et sur la manière dont ces artistes comprennent leur travail?

Je ne préfère pas pas parler pour les artistes, parce que je pense que dans le mouvement Hip Hop vegan straight edge il y a une multitude de voix et de perspectives. La chose qui unifie le mouvement, au-delà d’une manière de vivre en commun, est le désir d’élever le niveau du Hip Hop politique.

Nous haïssons les flics, mais nous savons que haïr les flics n’est pas suffisant. Seulement haïr les flics n’a jamais été suffisant.

Creusons plus profondément et frappons plus fort. Qui ose gagne, n’est-ce pas?

Riot/Clone, For What?

Sew up kittens eyes to make them blind. make their reflexes unaligned. For what? For what?
Coudre les yeux des chatons pour les rendre aveugles, rendre leur réflexes désordonnés. Pourquoi ? Pourquoi ?

Try to infect chimps with AIDS, damage sheep with hand grenades. For what? For what?
Essayer d’infecter le SIDA aux chimpanzés, mutiler un mouton avec des grenades … Pourquoi ? Pourquoi ?

To make money in the name of science, to satisfy stupid laws with dumb compliance
Pour faire de l’argent au nom de la science, pour satisfaire des lois stupides avec une conformité idiote

For delusion that the fight against disease has a plan, worst of all – because they can
Avec l’illusion que le combat contre la maladie a un plan, pire que tout – parce qu’ils peuvent

Transplant an extra head on a dog, remove the spines from a hedgehog. For what? For what?
Transplanter une tête supplémentaire sur un chien, retirer les épines d’un hérisson. Pourquoi ? Pourquoi ?

Drip cosmetics into rabbits’ eyes, give monkeys drugs to make them high. For what? For what?
Injecter des cosmétiques dans les yeux des lapins, donner de la drogue aux singes pour les shooter. Pourquoi ? Pourquoi ?

To make money in the name of science, to satisfy stupid laws with dumb compliance
Pour faire de l’argent au nom de la science, pour satisfaire des lois stupides avec une conformité idiote

For delusion that the fight against disease has a plan, worst of all – because they can
Avec l’illusion que le combat contre la maladie a un plan, pire que tout – parce qu’ils peuvent

Poison guinea pigs till half are dead, put electrodes into live cats’ heads. For what? For what?
Empoisonner des cochons d’inde jusqu’à ce que la moitié soit mort, mettre des électrodes dans la tête de chats vivants. Pourquoi ? Pourquoi ?

Crucify a dog to study its pain, if an experiment’s been done, they’ll do it again. For what? For what?
Crucifier un chien pour étudier sa douleur, si une expérience a été faite, ils la refont. Pourquoi ? Pourquoi ?

To make money in the name of science, to satisfy stupid laws with dumb compliance
Pour faire de l’argent au nom de la science, pour satisfaire des lois stupides avec une conformité idiote

For delusion that the fight against disease has a plan, worst of all – because they can
Avec l’illusion que le combat contre la maladie a un plan, pire que tout – parce qu’ils peuvent

(Over) a hundred years of torture – not a single cure!
(Plus) d’une centaine d’années de tortures – pas un seul remède!

La supercherie d’une journée sans viande

A une époque où la protection de l’environnement est « à la mode », l’hypocrisie générale à l’égard de la Nature n’épargne personne, surtout lorsqu’il s’agit de jouer petit en proposant une journée végétarienne! Une journée par an sans manger de cadavres ça c’est de l’altruisme animalier demandant un grand effort!

Et Brigitte Bardot d’expliquer que «refuser la consommation de viande est aussi le meilleur moyen de protester contre l’inhumanité et la barbarie partout présentes dans les élevages, durant les transports ou lors de l’abattage des milliards d’animaux sacrifiés et consommés chaque année».

La motivation de cette demande au Président de la République serait de lutter contre le réchauffement climatique, car selon elle l’élevage «a une incidence directe sur le réchauffement climatique, la pollution des sols, des nappes phréatiques et représente un terrible gaspillage puisque près d’un tiers des céréales produites mondialement est destinée à nourrir les animaux pour la production de viande».

Donc pour résumer : non à l’élevage des animaux pour leur viande car ça pollue, mais élever ces mêmes animaux pour leur lait ne pose apparemment pas de souci de pollution ! Et encore moins de souci d’éthique !

Tout ce cinéma montre bien que le végétarisme ne rime à rien et que l’on se sert de la crise climatique pour essayer de faire passer des messages ridiculement illogiques et dénués de tout bon sens et de toute compassion.