Le film « Bold Native »

« Bold native » est un film américain en projet depuis 2001 et qui sortira à l’été; il s’agit d’une production alternative, autofinancée, organisée par une équipe de personnes véganes et dont le sujet est la libération animale.

Le site est déjà en ligne et on peut déjà voir la bande-annonce. Il va de soi que le circuit de diffusion de ce film aux USA consistera seulement en les réseaux alternatifs / pro libération animale.

Le film parle d’une personne poursuivie par l’État américain pour ses actions illégales, de ses rapports avec son entourage (un père opposé à ses opinions) alors qu’on suit parallèlement une personne en faveur non pas de la libération animale, mais de la protection animale.

Il va de soi que le film est très engagé et consiste en une critique radicale de la domination de l’industrie et de ses valeurs. Parmi les liens sur le site, on a notamment l’office de presse nord-américain de l’ALF. Et dans le film, on retrouve des personnes qui dans la vie sont réellement des activistes, des avocats ou d’anciennes personnes emprisonnées pour leur actions de libération animale.

La bande-annonce peut être vue directement sur cette page, et il va de soi que nous vous reparlerons de ce film.

Répression contre Voice of the Voiceless au nom de l’AETA

La personne qui met en ligne les informations sur le site américain Voice of the Voiceless (« la voix des sans voix ») a vu son domicile perquisitionné par huit agents du FBI, qui ont notamment confisqué les ordinateurs.

L’opération rentre dans le cadre de l’AETA, l’Animal Enterprise Terrorism Act. Selon cette loi, tout acte illégal en faveur de la libération animale est considéré comme relevant du terrorisme. Mais le fait même d’en parler est criminalisé, et le site Voice of the Voiceless ne cache pas son soutien à l’ALF, avec notamment le document The Blueprint qui répertorie comme « cibles » les fermes à fourrure.

Rappelons ici que l’ALF et l’ELF sont considérés comme la menace intérieure numéro 1 aux USA. Des informations concernant la répression contre Voice of the Voiceless sont disponibles sur le site Green is the new Red.

La situation du procès en Autriche (deuxième compte-rendu)

Le procès contre les activistes en Autriche a donc commencé (voir ici notre article concernant son ouverture) et vise pour l’instant à formuler de manière précise l’accusation. L’objectif est de mettre la pression dès le départ, afin de mettre les personnes accusées « dans les cordes. »

Et dans cet objectif de « casser » la défense, la juge a ainsi refusé aux personnes accusées d’utiliser un ordinateur portable pour consulter les… 200.000 pages d’actes divers et variés formant la matière première du procès. Elle n’a autorisé… qu’à les imprimer!

Les accusations précises ont été fixées très récemment, et il était évident que le début du procès viserait à « inventer » au fur et à mesure une structure illégale qui aurait servi de passerelle entre les réseaux légaux et les organisations illégales comme l’ALF.

Le responsable principal de l’association VGT, Martin Balluch, a ainsi pour l’instant dû témoigner 22 heures depuis le début du procès il y a quelques jours.

La juge l’a questionné de manière très agressive au sujet de ses points de vue, de ses activités, ses connaissances d’individus liés à la libération animale, mais également au sujet des emails qu’il a envoyé. Tout est considéré comme étant à charge.

Martin Balluch a répondu aux questions au fur et à mesure; sa ligne de défense n’est pas de chercher l’affrontement. Elle est de rester sur le terrain juridique et de tenter de faire en sorte que l’accusation se contredise, tout en mettant en avant les droits démocratiques à la « protestation » et la désobéissance civile.

D’un côté la juge et le procureur veulent assimiler la désobéissance civile prônée par Martin Balluch à une anti-chambre de l’ALF, et de l’autre Martin Balluch, lui, essaie de sauver cette ligne de désobéissance civile.

Ainsi, le procureur a mis un moment en avant la question de SHAC et de l’ALF, en citant les noms de différents activistes et en demandant quels étaient les liens de Martin Balluch avec eux.

La ligne de défense de Martin Balluch a été de rejeter toute implication à des projets d’actions illégales, et même à SHAC. Il a mis en avant le fait que l’association VGT pose un programme pragmatique de réformes visant à l’abolition des tests sur les animaux (ce qu’on appelle le « wellfarisme » ou encore la « protection animale », par opposition aux positions soit de l’abolitionnisme soit de la libération animale).

Il a affirmé cependant ne pas avoir prôné la stratégie de l’ALF, mais seulement de réformes poussées par la désobéissance civile. En ce sens, Martin Balluch se dissocie clairement des stratégies de l’ALF et de l’ELF, ce dont il n’a pas le choix puisqu’il prône un réformisme au sein de la société, et non pas une ligne « révolutionnaire. »

Sa position est resté néanmoins précaire, puisqu’il ne pouvait pas non plus nier l’importance de tels mouvements dans la formulation de la cause animale.

Interrogé par exemple au sujet de l’Angleterre où il a manqué de se faire expulser en 1994 en raison de son activisme, il a expliqué que dans ce pays le combat pour les droits des animaux était né dans la classe ouvrière et était encore aujourd’hui porté par elle. Il y a donc bien plus d’actions, et bien moins de discussions académiques ou universitaires qu’en Autriche.

On voit déjà que l’issue du procès se décidera ici: soit Martin Balluch recule davantage, accepte de rejeter clairement et ouvertement l’ALF. Son procès aura une issue plus ou moins « douce », mais sa ligne de la « protection animale » radicalisée sera torpillée.

Soit il refuse la dissociation. Mais il ne resterait alors qu’à transformer le procès en procès politique, seule manière de s’en sortir car il y aurait alors une nouvelle dimension d’ouverte. Et cela il ne le veut pas.

Nous ferons bien entendu des compte-rendus de la suite du procès.

Multiples actions de l’ALF en France

Voici différents communiqués de l’ALF, qui évidemment proviennent tous du site Bite Back! A noter également que pour les actions incendiaires contre les camions frigorifiques, des photos sont disponibles ici.

Premier communiqué:

ALF VS ABATTOIR de cochons dans le 78.

Dans les derniers jours du mois de novembre 2009, le Front de Libération des Animaux a rendu visite à l’abattoir de cochons « Guy Harang » à Houdan en région parisienne.

Dans cet abattoir, les animaux arrivent vivants dans des camions de transport et seules leurs carcasses ressortent dans des camions frigorifiques.

Après plusieurs repérages (rythmés par les coups de fusils des chasseurs voisins) au cours desquels nous avons vu et entendu hurler les animaux au seuil de la mort, nous avons accompli notre mission :

Malgré des conditions climatiques difficiles, plusieurs camions frigorifiques garés dans le parking ont été incendiés.

Rien n’arrête l’ALF !

Photos de l’opération sur www.directaction.info

Second communiqué:

Des nouvelles du Front!

Dans la nuit du samedi 2 Janvier 2009 au dimanche 3, nos amis Cuir et Fourrure du Front de Seine quai André Citroën, 75015 PARIS, ont reçu la visite du Front de Libération des Animaux.

Depuis plusieurs semaines, les radios diffusent en boucle des publicités de cette chaine de magasins ventant le port ignoble de manteaux de fourrure et autre cuirs qui coûte en toute simplicité la vie de dizaines d’animaux par pièce. Saoulé, le Front à choisi l’action :

Projection de peinture noire indélébile, tags sur les vitrines et l’ensemble de la devanture, serrures engluées, deux pavés projetés contre les vitrines.

Bilan économique très positif pour le serrurier, vitrier et les nettoyeurs appelés le dimanche!

Séduits à notre manière par leurs publicités, nous ne cesserons jamais nos actions tant que de tels magasins auront pignon sur rue et que des petites bourgeoises choisiront d’arborer fièrement des pièces d’abattoir.

L’action doit continuer.

ALF France, www.directaction.info

Communiqués du Chili et du Mexique

Voici une série de communiqués d’actions ayant eu lieu en Amérique latine, dont la source est le site Paghere Tutto.

Un communiqué du Mexique:

Vers 3 heures du matin le 24 décembre nous avons laissé une machine explosive pleine de dynamite dans la succursale bancaire BBVA à Ecatepec Estado Estado de Mexico, et nous avons laissé simultanément un autre cadeau en face de la façade de l’entreprise Kengoord qui était défendue par deux patrouilles de la police étatique; les deux cibles ont subi des dommages dans leurs baies vitrées.

Nous avons réalisé cette action sur la même avenue (José López Portillo) sur laquelle, quelques semaines auparavant, les « Brigadas de Eco saboteadores por la Venganza Nunca Olvidada » avaient fait exploser une bombe composée de bouteilles de gaz butane contre une Banamex [banque mexicaine] dans la municipalité de Coacalco.

Les autorités ne se sont pas imaginées que d’autres groupes attaqueraient de nouveau sur le même « périmètre contrôlé » et elles ont laissé de telles cibles vulnérables et toutes prêtes pour que nous puissions y placer nos paquets dynamiteurs.

La destruction de leur paix sociale a été inévitable quand la mèche s’est allumée et a activé la machine, les explosions puissantes ont résonné dans les oreilles de ceux qui soutiennent le pouvoir et l’autoritarisme, gagné par la destruction de la planète dans laquelle nous subsistons actellement à cause des progressions catastrophiques du changement climatique, qui est causé à son tour en grande partie par des entreprises comme celle que nous avons attaqué à l’aube.

BBVA, qui administre un argent gagné par l’exploitation animale, humaine et de la terre, et Kenworth, liée à l’industrie de la construction qui a des liens avec des entreprises comme CAT ou Carso, responsable directe de la désolation environnementale, ont reçu notre message non avec des mots mais avec actions, car dés lors que nous affrontons d’une manière radicale des cibles comme celles citées dans ce communiqué, nous avons décidé de ne plus parler et de commencer à agir.

Le jour suivant notre action, la presse vendue n’a pas touché un mot des évènements, tout était noyé dans des messages hypocrites et idiots sur les « joyeuses fêtes de Noël », une date fatidique fêtée par le capitalisme insatiable comme la récupération socio-économique de sa domination sur le monde.

La conspiration entre les médias et les autorités qui ont constaté notre action et l’ont occultée a été claire, leur but étant de maintenir la société tranquille en taisant ce qu’il passe lors de ces jours de fête : quelles personnes peut-on rassurer, en montrant dans les infos que lors de ces moments si importants pour la « vie en commun et familiale » des bombes éclatent dans le pays ?

Nous crachons sur eux, qui savent que le mécontentement n’est pas seulement dans nos têtes mais aussi dans nos sabotages, bien qu’ils les cachent.

Avec ces explosions nous voulons nous solidariser avec les personnes arrêtées le 15 décembre à Tlalpan, spécialement avec Abraham et Fermín, qui bien qu’ils soient mineurs, mènent leur engagement pour la libération de la terre en le rendant visible, et il s’agit là d’une des manières de mener l’offensive dans la solidarité directe.

Tenez bon compas, que le feu brûle et que les bombes éclatent par vos noms !

Solidarité directe avec Víctor Herrera, Emmanuel Hernández, Abraham López y Fermín Gómez!

Front de Libération Animale
Front de Libération de la Terre

Un communiqué, du Chili:

La nuit du 25 décembre une machine incendiaire a été posée dans une boucherie de l’entreprise assassine Friosa, à Santiago.

La machine composée d’un bidon d’essence et d’éponges, activé au moyen d’un simple retardateur chimique a été placée dans le plafond du centre d’extermination, pour qu’ainsi le feu se propage d’une meilleure manière.

Le feu a réussi à allumer et détruire en partie le toit de ce cimetière dégoûtant, où des êtres vivants sont vendus comme de simples objets de consommation.

Nous avons foutu le feu à ce lieu parce que nous y voyons un clair symptôme des relations de pouvoir qui existent dans la société qu’elle impose pour nourrir un système basé sur l’anéantissement et l’exploitation, de la même façon que les prisons, les écoles, les entreprises, les quartiers, etc…

Cette attaque est en solidarité avec les compagnons en grève de la faim, non comme un sacrifice mais comme un geste d’amour et d’agitation, en démontrant que la prison ne les détruira pas et que la guerre se mène aussi bien dedans que dehors.

En mémoire de tous les compagnons tombés dans cette guerre, comme c’est le cas de la compagne Soledad Rosas, qui a pris la décision d’en finir avec la vie en étant détenue. De même pour le compagnon Mauricio Morales mort dans l’explosion accidentelle de la machine qu’il portait pour attaquer l’école de gardiens de prison.
Dans cette guerre, déclarée il y a des siècles, aucun compagnon n’est seul ni oublié !

À Diego Ríos, ta cavale, que nous faisons notre, est une action continuelle pour la destruction de toutes les prisons et cages. Tes mots sont une force et une énergie pour tous ceux qui s’attaquent au pouvoir, et c’est pour cela qu’avec ces flammes nous t’accompagnons dans la fuite.

Un second communiqué du Chili:

La nuit du mardi 29 décembre, nous avions planifié d’attaquer la maudite tranquillité de quelques exploiteurs. C’est pour cela que nous sommes sortis avec le nécessaire pour réaliser notre objectif et pour ne pas en rester aux seules intentions.

La première étape fut de nous diriger vers la maison d’un boucher assassin (désolés pour la redondance) dans la cour de laquelle trônait un camion le transport de cadavres, vers lequel nous portons notre rage. Les lumières de la maison étaient déjà éteintes quand nous avons décidé d’agir, nous répandîmes alors un acide très corrosif (qui corrode le métal et le plastique, entre autres) sur le pare-brise, le moteur et les deux roues latérales, et dans le même temps de la peinture rouge fut balancée sur la grande publicité située juste à côté et qui incitait à la consommation d’animaux, pendant que le camion était laissé en ruine. Nous avons aussi souillé l’entrée de la maison avec de la peinture.

Avec la même rage nous nous déplaçons vers une Clinique Psychiatrique, qui éclairait quelques grandes baies vitrées qui bien que renforcées, ont été éclatées à coup de pierres, aux heures où les bourreaux vêtus de blanc travaillaient encore.

Les deux attaques ont été dirigées contre les propriétés d’exploiteurs, de gérants/défenseurs de la domination de l’homme sur l’homme.

Les pratiques autoritaires se trouvent partout, et ton choix consiste à en être complice ou à les attaquer, en faisant de ta vie entière une propagande par le fait.

Ces actions sont un geste fraternel pour tous les compagnon-nes prisonnier-ères qui se trouvent en grève de la faim du 20 décembre au 1 janvier, parce que l’attitude inébranlable de chacun-e de vous nous remplit d’orgueil et nous encourage à partir à l’offensive.

Un salut plein de force à tous-tes les enragé-es et insurgé-es qui agissent sur le territoire nommé México. Continuons d’attaquer compas, que dans la guerre contre la domination nous nous animons et nous reconnaissons dans chaque action.

Comme nous l’avons déjà dit auparavant, chaque attaque va à la mémoire guerrière de Mauricio Morales, le compagnon que nous suivons en continuant de porter des coups contre l’ennemi.

Cher Diego, le fait que tu aies réussi à fuir les cages de l’Etat nous remplit de joie. Ta fureur et ta conviction nous donnent de la force dans cette guerre à mort. En avant compagnon, que chaque jour qui passe soit un coup contre le pouvoir.

Une Bande Sauvage et Insurgée en Guerre Contre la Domination

L’ARM menace d’empoisonner du « salami » en Suisse

En Suisse, la Milice pour les Droits des Animaux (ARM) a menacé d’empoisonner toutes les barquettes de « salami » en vente dans les grandes surfaces.

Deux paquets ont été envoyé aux rédactions du Corriere del Ticino et de la Radiotelevisione svizzera, avec le texte suivant «Si vous aimez la viande mangez donc celle-ci. Nous avons empoisonné divers échantillons de viande au Tessin » (« Se vi piace la carne mangiatevi questa. Abbiamo avvelenato diversi campioni di carne in Ticino »).

Les médias expliquent également qu’il il y a deux ans en Suisse l’ARM « avait bouté le feu aux camionnettes d’un boucher de Cadenazzo près de Bellinzone et avait libéré un rapace rare à Novaggio dans le Malcantone (ouest de Lugano). »

En France, l’ARM avait mené une action en 2007 sur ce principe, en annonçant avoir contaminé, avec du peroxyde d’oxygène, qui peut provoquer des irritations, une solution d’entretien pour lentilles de contact, SOLO-Care Aqua de la marque CIBA Vision (qui est une filiale du groupe Novartis).

L’ARM – Animal Rights Militia – a en fait depuis longtemps cette pratique de sabotages visant à l’intimidation, dans une perspective de réformisme armé visant à la faillite économique.

Sauf qu’évidemment, ce type d’action est incompréhensible pour la très grande majorité des gens, qui se sentent immédiatement agressés et menacés par une menace « de type terroriste. »

Personne ne comprend que c’est une tentative de sabotage économique contre l’exploitation animale; tout le monde au contraire se sent personnellement concerné et visé, et donc s’inquiète.

Voici une présentation de l’ARM, tirée de la brochure « Pour la libération animale » disponible ici au format PDF.

a) L’Animals Rights Militia et le Justice Department

« Le combat n’est pas pour nous, pour ce que nous voulons ou nous avons besoin personnellement. Il est pour chaque animal qui a déjà souffert et est décédé dans les laboratoires de vivisection et pour chaque animal qui va souffrir et mourir dans ces mêmes laboratoires à moins que nous ne mettions fin maintenant à ce commerce maléfique.

Les esprits des torturés à mort crient pour la justice, le cri des vivants est pour la liberté. Nous pouvons créer cette justice et nous pouvons amener la liberté. Les animaux n’ont personne à part nous, nous ne les abandonnerons pas. » (Barry Horne)

L’Animals Rights Milita (ARM) existe dès les années 1980, étant notamment à l’origine de l’action contre les barres chocolatées « Mars ». On attribue souvent des actions de l’ARM à l’ALF, mais en fait l’ALF se distingue de l’ARM par le principe du refus de porter atteinte à la vie humaine. La ligne de l’ARM à l’opposé est « par tous les moyens nécessaires ».

L’ARM est pour la militarisation de la politique de la libération animale. C’est également la ligne de la Hunt Retribution Squad fondé en 1984, du Justice Department, ainsi que de la Revolutionary Cell – Animal Liberation Brigade, qui appelle à la lutte armée.

Lorsqu’on demanda à Robin Webb, porte-parole de l’ALF en Grande-Bretagne, quelle était la différence entre agir au sein de l’ALF et agir au sein de groupes comme la Animal Rights Militia ou le Justice Department, il répondit : « Dit simplement, le troisième principe de l’ALF ne s’applique plus » ; le troisième principe étant celui de prendre toute précaution raisonnable pour ne pas porter préjudice ou mettre en danger la vie, humaine comme non-humaine.

Jusqu’à présent il n’y a en fait pas eu d’actions armées contre des personnes humaines de la part de ces organisations, mais leurs actions sont le plus souvent moins artisanales que les actions de l’ALF.

Les actions de ces groupes sont extrêmement nombreuses. Parmi celles-ci, mentionnons qu’en 1987 l’Animals Rights Milita causa en Californie 100.000 $ de dégâts aux éleveurs de la San José Valley Veal Inc le 1er septembre et 230.000 $ le 26 novembre à la Ferrara Meat Company.

L’ARM canadienne répéta l’action anglaise contre Mars en 1992 en attaquant la barre chocolatée Cold Buster. L’inventeur de la barre était lui-même un vivisecteur de l’Université d’Alberta, qui gelait les rats, les faisait mourir de faim, les droguait ; la barre chocolatée était issue de seize années de tests.

L’ARM envoya 87 barres chocolatées soi-disant contaminées au nettoyant à four, et la société dut reprendre les barres chocolatées distribuées dans les magasins, ce qui lui coûta 1 million de $.

Le 23 avril, journée des animaux de laboratoires, l’ARM barbouilla de peinture rouge la maison à Vancouver de Hans Fibiger, un vivisecteur de l’Université de Colombie britannique. Une autre tentative de faux empoisonnement, cette fois sur des dindes le 23 décembre 1994, avec 1 million de $ de coûts d’enlèvement des dindes de la grande distribution.

Le 10 août 1994 l’ARM anglaise plaça des engins incendiaires près des magasins C.H. Brown’s saddlery & leather shop, Madison and Westworld leather shops, Edinburgh Woolen Mill et Nurse’s fur store, causant des dizaines de milliers d’euros de dommages. Le 24 août plus de 4 millions d’euros de dégâts furent causés par des engins incendiaires contre les Sports and Model Shop, le Suede and Leather Shop, le Cancer Research Fund Shop, le Scotties fishing tackle shop et le Boots the Chemist.

L’ARM attaqua également en septembre 1994 les filiales de Boots, comme Fads DIY, ainsi que deux branches de Boots, le Brother bloodsports shop, et l’Imperial Cancer Research Foundation shop, pour 4 millions d’euros de dégâts. Boots finit par vendre sa division pharmaceutique. Une attaque sur l’Isle of Man la même année causa 6 millions d’euros de dégâts.

En ce qui concerne les libérations c’est la section suédoise qui a été la plus active, avec le sauvetage de 92 cochons d’Inde (120 si l’on compte les bébés) dans un laboratoire de Bio Jet Service à Uppsala, dans la périphérie de Stockholm. L’éleveur Gothe Olofsson était lui-même un vivisecteur de l’université d’Uppsala et abandonna l’élevage.

L’une des personnalités les plus célèbres du mouvement est Barry Horne, décédé à 49 ans le 5 novembre 2001 lors d’une troisième grève de la faim. La première en juin 1997 avait duré 68 jours et laissé de graves séquelles ; la seconde dura 35 jours. Ses grèves de la faim étaient des protestations contre le fait que le Labour Party, l’équivalent du Parti Socialiste en Angleterre, n’avait pas tenu ses promesses concernant la vivisection.

Barry Horne avait participé à de nombreuses luttes de l’ALF – comme à Interfauna en 1990, où 82 chiens beagles et 26 lapins furent libérés – et est considéré comme ayant fait partie du groupe de l’ARM ayant causé plusieurs millions d’euros de dégâts dans une attaque à Newport sur l’Isle of Wight. Depuis sa mort la date du 5 novembre est sujette à de nombreuses actions dans le monde.

L’ARM n’hésite pas non plus à envoyer des lettres piégées à des vivisecteurs connus, tout comme le Justice Department qui envoie également des cassettes vidéos piégées, des tubes de poster piégés, avec des lames de rasoir empoisonnées, etc.

Dans ce type d’actions l’adresse de l’envoyeur est elle-même celle d’une cible potentielle, au cas où la lettre est retournée. Le Justice Department est responsable d’une centaine d’actions en Grande-Bretagne, actions qualifiées par le journal The Independent de « la campagne de bombes la plus soutenue et la plus sophistiquée sur le territoire de l’Angleterre depuis que l’IRA était à son apogée. »

Pour le Justice Department, « Le Front de Libération des animaux a réussi ce que d’autres méthodes n’ont pas pu en adhérant à la non-violence. Une autre idée est née, qui considère que les personnes martyrisant les animaux ont été prévenues depuis suffisamment longtemps… Le temps est venu pour ceux qui martyrisent de faire plus que simplement goûter la peur et l’angoisse dont leurs victimes souffrent quotidiennement. »

L’un des succès du Justice Department fut l’abandon par toutes les compagnies de ferry de l’exportation d’animaux vivants après six lettres piégées en juin 1994. L’un des activistes condamnés, Gurj Aujla, expliquera : « Ce n’était pas une action symbolique ou un châtiment insensé, ou même du sabotage économique… C’était une action stratégique. J’avais étudié et vu que le commerce de la viande est massif et ne peut être facilement battu, mais que l’exportation d’êtres vivants est un aspect vulnérable de ce commerce, qui pouvait être défait.

De plus, les sociétés de ferrys ne sont pas à la base des exploiteurs d’animaux, ils peuvent très bien exister sans exportations d’êtres vivants, ainsi on pouvait les frapper pour qu’ils se retirent – ce qu’ils ont fait. »

Le Justice Department est également à l’origine de l’envoi de centaines de lettres contenant des lames de rasoirs empoisonnées, comme par exemple 65 lettres au Canada en 1996 contre des guides de chasse, 87 lettres contre des vendeurs spécialisés dans la fourrure, une centaine de lettres aux USA en 1999 contre des fourreurs éleveurs d’animaux et leurs représentants nationaux, puis 88 lettres contre des vivisecteurs, accompagnées de plans de fabrication de bombes et un avertissement pour que leurs activités soient arrêtés avant 2000.

Au Canada, le groupe Force opérationnelle, Action directe militante avait adressé quatre colis piégés à deux tenants de la suprématie blanche, à une cellule de réflexion de droite favorable à l’industrie de la fourrure et à un laboratoire de génétique. Dans ce pays existe également The Earth Liberation Army, proche dans ses pratiques du Département de la Justice.

Cette radicalisation est également celle d’une partie de l’ELF, dont un des communiqués de 2002 affirme que « si la vie innocente ne sera jamais touchée dans aucune action que nous menons, là où cela est nécessaire nous n’hésiterons plus à prendre les armes pour réaliser la justice, et assurer la protection dont a besoin notre planète, protection que des décennies de batailles légales, de demandes, de protestations, et de dommages économiques ont échoué à mettre en place »

Frise historique écologie/véganisme

Voici donc une frise présentant les principaux faits marquant dans l’élaboration de la conception écologiste, de la conception végane, les deux étant bien entendu liées. Cette frise est également en ligne ici et sera améliorée au fur et à mesure!

1824: Fondation en Angleterre de la Société pour la Prévention de la Cruauté contre les animaux.

1847: Fondation en Angleterre de la Société Végétarienne, naissance du mot « végétarien. »

1889
: Publication en Angleterre des « Nouvelles de nulle part » de William Morris.

1903-1910: série d’affrontements à Londres opposant médecins et étudiants en médecine d’un côté, syndicalistes, féministes et opposants aux tests sur les animaux de l’autre.

1926: Publication en Union Soviétique de l’ouvrage « Biosphère » de Vladimir Vernadsky.

1944: Fondation en Angleterre de la Vegan Society, naissance du mot « vegan. »

1964: Fondation en Angleterre de l’Association des Saboteurs de la Chasse.

1972: Fondation aux USA de Move, organisation afro-américaine écologiste radicale.

1972: La Chine populaire annonce que les communes populaires doivent pratiquer l’utilisation intégrale des matériaux afin d’éliminer les déchets en les revalorisant.

1974: en Inde, les femmes du mouvement Chipko protègent les arbres pour empêcher leur abattage.

1975: Parution aux USA de « La libération animale » de Peter Singer, ainsi que du roman « La gang de la clef à molette » d’Edward Abbey.

1976: Fondation en Angleterre du Front de Libération des animaux, structure décentralisée pratiquant des actions illégales.

1979: publication aux USA de « The Quest for Gaia » qui résume les thèses de James Lovelock et Lynn Margulis.

1980: Fondation aux USA de PETA (People for the Ethical Treatment of Animals), ainsi que d’Earth First!

1982: Fondation en Angleterre de l’Animal Rights Militia, structure décentralisée pratiquant des actions illégales.

1983: Sortie aux USA du film Koyaanisqatsi.

1988: Sortie de l’album « We’re Not in This Alone » du groupe Youth of Today, avec notamment la chanson « No more. »

1990: Sortie aux USA du maxi 45 tours du groupe punk « Vegan Reich » intitulé « Hardline » ; début du mouvement hardline, prônant un mode de vie vegan straight edge, le respect de toute vie et la violence pour défendre celle-ci.

1990: Fondation en Angleterre d’une section d’Earth First!

1993: Fondation en Angleterre du Justice Department, structure décentralisée pratiquant des actions illégales.

1993: Sortie de l’album « Firestorm » (avec notamment la chanson éponyme) du groupe Earth Crisis, expression de la culture nord-américaine vegan straight edge radical.

1995: Congrès du mouvement autonome allemand à Berlin. Tentative (qui échoue) de faire passer le mouvement du principe de la « triple oppression » (capitalisme, sexisme, racisme) à celui de « Unity of Oppression » (Unité des oppressions, en intégrant l’exploitation animale).

1996: Fondation aux USA du Front de Libération de la Terre, structure décentralisée pratiquant des actions illégales.

1996: aux USA Gary Francione critique Peter Singer, la ligne « welfariste » du mouvement pour les animaux et prône « l’abolitionnisme. »

1997: Sortie de l’album « The Shape of Punk to Come » du groupe Refused, expression de la vague vegan straight edge en Suède à partir de la ville d’Umeå.

1998: Quasi fin du mouvement hardline, les derniers groupes assument un « Islam révolutionnaire. »

1999: Un groupe marxiste (conseilliste) anglais publie « Beasts of Burden: Capitalism, Animals & Communism » et prône l’intégration au marxisme de la libération animale.

1999: Fondation en Angleterre de SHAC (Stop Huntingdon Animal Cruelty), campagne de harcèlement des personnes et sociétés liées au laboratoire Huntingdon Life Sciences.

2000: première publication aux USA de la revue Green Anarchy.

2002: à sa convocation par une commission du Congrès aux USA, Craig Rosebraugh porte-parole de l’office de presse de l’ELF refuse de répondre à 54 questions sur 56 et accuse le gouvernement US d’être « l’une des plus horribles organisations terroristes de l’histoire planétaire. »

2009: aux USA Steven Best critique Francione et prône la ligne de la libération animale et de la libération de la Terre, en alliance avec d’autres forces révolutionnaires.

Communiqué de l’ALF Chili

Voici la version française d’un communiqué de l’ALF du Chili, que nous publions car il est assez représentatif des idées de l’important mouvement dans ce pays, qui associe donc évidemment libération animale et de libération de la Terre comme c’est désormais la règle, mais également primitivisme et anarchisme (de type insurrectionaliste).

La version originale en espagnol est disponible ici (avec également une traduction en anglais). On notera également et par contre qu’au niveau de la syntaxe, comme sur LTD, tout au long du texte chilien le masculin ne l’emporte jamais sur le féminin.

Pour ajouter une remarque tout de même, on pourra aisément voir que, si La Terre d’abord met l’accent sur l’exploitation (l’oppression en étant selon nous issue), l’ALF du Chili part elle du point de vue inverse (et voit l’exploitation comme découlant de l’oppression).

« Dans la nuit du 22 décembre, nous avons décidé de rompre avec la réalité imposée et nous sommes allés à l’un des endroits les plus fréquentés de la capitale, Vitacura, se situe là-bas l’un des nombreux business existant par la souffrance et la mort de milliers d’animaux.

Cette fois nous avons rendu visite à une cible situé au numéro 1146 de l’avenue Americo Vespucio [NDLR: à Santiago], MaxMara, un centre d’extermination multinational dédié à la vente de corps morts comme vêtement, utilisant les peaux comme une ressource pour faire des profits par millions.

En tant qu’opposantEs à toute forme de domination, l’idée de les attaquer nous a complètement captivé; notre conviction n’a pas laissé de place au doute; nous ne voulons pas que la vie passe par le profit; nous saboterons leurs vies et leur manière de se soutenir eux-mêmes.

Les animaux ont toujours été considérés comme des marchandises utilisées pour le profit des gens; les industries alimentaires, les laboratoires expérimentaux, les entreprises du textile et l’industrie du loisir sont la preuve de cela.

Nous haïssons ces sentiments de supériorité et c’est pourquoi c’est avec rage et plein de peinture rouge que nous avons recouvert de peinture la façade de MaxMara; la peinture représentait l’énorme masse de sang qui a été fait coulé par ce meurtrier motivé par la mode, l’avidité et l’opulence, se moquant que derrière cela il y a des milliers d’animaux qui passent leurs vies entières dans des cages, avec des lésions ouvertes, dormant dans leurs propres excréments, et tués dans des chambres à gaz, électrocutés ou battus à mort lorsqu’ils ont atteint un âge déterminé.

C’est quelque chose de bien connu de la part de ceux qui soutiennent cette chaîne de la mort, qu’ils soient vendeurs ou consommateurs.

Il y a quelques jours, nous avons également de nouveau rendu visite à l’entreprise CueroBat, qui était toujours recouvert de peinture, mais le slogan « fourrure = meurtre » avait été enlevé donc nous  y sommes retournés pour l’écrire de nouveau, mais cette fois en plus grand et à un endroit plus visible.

La passivité transforme les critiques dures en complices du génocide qui est vécu chaque jour, qui est présent où que nous soyons. Mettre des œillères et ne pas participer à des actions est une partie du problème. Avoir un certain type de diète et accepter certaines idées bornées, fait que les gens deviennent de simples consommateurs.

Il y a des centaines de manière d’agir et il y a des centaines de cibles auxquelles se confronter et malgré cela il y en a qui ne font que se réjouir lorsque d’autres font des actions, en purs spectateurs de la lutte.

Nous avons pensé chacune de nos actions à partir du principe qu’elles reflètent notre opposition au pouvoir, et nous avons trouvé que ces actions correspondent à nos sentiments, comme le résultat de la voie visant à directement se confronter à tout ce qui nous oppresse, la voie que nous avons décidé de suivre, conscientEs de combien nous avons à perdre mais aussi de combien peut être réalisé, mais seulement si nous agissons.

Nous sommes heureux et heureuses de voir que la tranquillité de leur vie a été ébranlée, comme cela vient d’arriver et comme cela continuera à arriver, en se moquant de leur sécurité et de leur pathétique bien-être qui sera constamment attaqué. Il est temps de réaliser qu’ils ne peuvent plus se reposer tranquillement et qu’il y en a prêt à menacer l’autorité où que celle-ci se trouve.

La nuit n’a pas été choisie au hasard: le 22 septembre nous nous souvenons du compagnon Mauricio Morales, qui est mort il y a seulement six mois alors qu’il menait une action, une attaque qui défiait le pouvoir. Mauricio a transformé chacune de ses idées en attaques concrètes et bien ciblées, rejetant le mode de vie imposé et choisissant sa propre voie.

L’action a été également menée en tant que composante de la semaine internationale d’agitation et de pression en solidarité avec les prisonniers gardés en otages par l’Etat chilien, parce que nous comprenons que le spécisme est une des nombreuses conséquences du pouvoir, et que nous désirons tout autant l’abolition de toutes les prisons qui enferment tous ceux et toutes celles qui osent rompre le moule et mener des actions contre tout ce qui reflète la domination. Solidarité avec tous ceux et toutes celles qui sont enferméEs par l’autorité.

Contre toutes les formes de domination!
Pour la libération humaine, animale et de la Terre, maintenant!
Front de Libération Animale »

Des questions, des réponses

Qu’est-ce que La Terre d’abord?

LTD est un journal en ligne qui relève et critique les info du quotidien, mais qui compose également des articles en faveur de la libération animale et de la libération de la Terre. Le but étant de faire changer les mentalités afin de libérer Gaïa et tous les animaux.

Qu’entendez-vous par Gaïa?

Par Gaïa, nous voulons dire la Terre, ou plutôt notre « mère » la Terre. Les minéraux, les végétaux, les animaux, toutes les formes de vie sont reliées, et ne peuvent pas exister les unes sans les autres. Quand nous disons que Gaïa doit être libérée, nous voulons dire que l’existence des minéraux, des végétaux et des animaux a une valeur en soi; il n’y a pas de place pour la destruction.

Pourquoi avez-vous fait LTD?

LTD se veut être un site novateur qui associe logiquement la libération de la Terre et celle des animaux. Il s’agit de mettre des points de vue en avant, de produire de la culture, de donner naissance à des initiatives.

Il s’agit également de redéfinir la notion de véganisme qui est de plus plus bâclée par des individus opportunistes, qui profitent des progrès de la barbarie pour justifier des attitudes libérales.

Nous revendiquons une vie au service des animaux (comme l’adoption d’animaux en refuge), car nous estimons qu’être végan c’est bien plus qu’appliquer certains principes de base. Nous sommes pour un véganisme radical, cohérent, sans compromis.

Par ailleurs, il est primordial de comprendre que l’écologie radicale et le véganisme radical vont de paire et prétendre ou ignorer le contraire est sans valeur et inutile, voilà pourquoi nous informons sur la vie sensible du monde végétal.

Par écologie radicale nous entendons ainsi la prise de conscience de l’existence de Gaïa en tant que biosphère, c’est-à-dire en tant qu’espace où se déroule la vie, en tant que planète abritant la vie.

Il va de soi, donc, qu’une telle perspective s’oppose radicalement à l’écologie-bobo-à la mode : nous voulons la libération de la Terre et non pas une « réduction » des nuisances que nous lui infligeons.

Vous mettez en avant le mode de vie straight edge. Pouvez-vous préciser votre pensée?

On ne peut pas saluer l’existence de Gaïa et chercher en même temps la fuite dans les drogues, la destruction de soi-même. Notre démarche est positive, productrice et productive; elle va à l’encontre du mythe du poète maudit du 19ème siècle, qui serait drogué et tourmenté et donc créatif.

Il faut également remarquer que les drogues sont une composante essentielle de la société, tant dans la production (liées aux mafias, aux Etats, etc.) que par la consommation (volonté de se rendre « plus fort » ou au contraire de se défoncer, etc.). Et ile ne faut pas oublier que l’on ne peut pas être végan et consommer des produits issus de la vivisection tels que les cigarettes et l’alcool.

Être straight edge, c’est refuser les vains échappatoires, c’est refuser les illusions, les fuites en avant, c’est être réaliste et comprendre le sens de la vie, par rapport à Gaïa.

De quelle manière voulez-vous que les gens changent en France?

Disons tout de suite que si nous luttons pour un changement de mentalité, un changement culturel, nous n’adoptons pas pour autant une attitude passive attendant que « les gens changent d’eux même » et où le site nous servirait juste à nous donner bonne conscience…

Nous pensons que La Terre D’abord doit être un média utilisé au maximum pour diffuser des points de vue et des compte-rendus de pratiques, qui ont aujourd’hui un sens éminemment révolutionnaires.

On dit beaucoup que le mot « révolution » n’a plus de sens, qu’il est galvaudé. Pourtant, il est évident qu’assumer la libération animale et la libération de la Terre, c’est immédiatement avoir une démarche révolutionnaire dans notre société.

Nous voulons que s’ouvre cette voie, et que tout soit bouleversé dans un sens positif.

Quelle est votre opinion au sujet de la situation des animaux aujourd’hui?

Les animaux sont toujours aussi exploités, martyrisés et considérés comme des marchandises, et donc jetables. Les crises économique et climatique actuelles n’arrangent rien à la situation car les animaux sont d’autant plus abandonnés et maltraités, devenant des souffre-douleur ou bien des moyens de locomotion vantés dans les magasines « écolo » en remplacement des engins consommateurs de pétrole.

La situation de notre planète n’est pas vraiment plus enviable, l’existence de Gaïa étant littéralement ignorée et la vie sensible des végétaux étant d’autant plus ridiculisée, même chez les végans.

Notre responsabilité est donc très grande.

Que pensez-vous des théoriciens du droit d’un côté, de l’ALF et de l’ELF de l’autre?

Nous ne nous intéressons pas aux théoriciens du droit, même si certains (comme Francione) mettent en avant des choses intéressantes. Nous ne pensons pas qu’ils soient réalistes. Ils sont totalement liés aux institutions, en l’occurrence universitaires. Ils espèrent que les choses changeront d’elles-mêmes, ils pensent comme Gandhi que les gens exploitant les animaux vont devenir « raisonnables. »

Nous parlons par contre de l’ALF et de l’ELF, déjà parce que leurs documents sont bien plu compréhensibles et lisibles, et que leur démarche n’est pas élitiste. Il n’y a pas de mise en avant de personnalités, d’egos, etc. Il y a une sensibilité qui nous parle, contrairement aux textes juridiques abstraits et aux associations où un individu se met en avant, que ce soit comme théoricien ou porte-parole. C’est une question de culture et de mentalité. Après, il s’agit de mouvements clandestins pratiquant des actes illégaux, et en tant que journal légal nous ne pouvons avoir de point de vue à ce sujet.

Comment imaginez-vous le monde du futur ?

Pour en parler, il faut forcément penser à deux œuvres de littérature du 19ème siècle qui ont abordé cette question: Cent ans après ou L’an 2000 d’Edward Bellamy, et Les nouvelles de nulle part, de William Morris.
Ces livres sont liés au mouvement ouvrier du 19ème siècle, dont l’objectif était notamment que les villes et les campagnes cessent de se confronter de manière destructrice.

Nous pensons pareillement que dans le futur, l’architecture ne sera pas « urbaine » mais à la croisée des chemins entre les villes et les campagnes, permettant à la nature d’être présente partout. La vie sauvage occupera la planète, les humains occupant des îlots civilisés vivant en harmonie.

Les êtres humains planifieront leurs activités selon leurs besoins, mais aussi selon ceux de Gaïa, car toute l’humanité se verra comme une composante de celle-ci. Sans doute même que l’humanité devra assumer des responsabilités par rapport à Gaïa, non seulement pour réparer ses lourdes erreurs (ayant causé destruction et pollution), mais également par rapport à la sauvegarde de l’existence de Gaïa dans l’univers (menace de météorites, etc.).

Interview de Ronnie Lee

La rentrée étant faite, petit retour sur Huntingdon Life Sciences (voir les pages de LTD à ce sujet), avec une interview de Ronnie Lee, fondateur de l’ALF. Il exprime ses positions sur HLS, laboratoire testant sur les animaux, et sur le PDG de Novartis.

Que savez-vous des activistes qui ont mis le feu à la maison de vacances de Daniel Vasella, patron de Novartis ?

Ronnie Lee : Pas grand-chose. J’en ai juste entendu parler dans les médias. Vous savez, j’ai quitté l’activisme. J’ai laissé la place aux jeunes. Aujourd’hui, je me limite à soutenir la vingtaine de nos militants emprisonnés en Angleterre.

Condamnez-vous les opérations commando qui ont défrayé la chronique en Suisse ?

Non. En fait, je les comprends. La pression de la part de la justice sur les activistes est trop forte. Ils ne peuvent plus manifester sans être menacés. Les frustrations sont énormes. Et les lois censées protéger les animaux contre des expériences inutiles et des tests inhumains changent trop lentement.

Mais pourquoi recourir à la violence ?

Ces actions font souffrir les gens qui gagnent de l’argent sur le dos des animaux et les torturent. N’attendez aucune compassion de ma part pour des personnes qui n’en ont aucune pour les animaux. S’ils sont blessés durant une action, c’est leur problème. Pas le nôtre.

Vos propos sont radicaux. Pourquoi, parce que vous avez passé plus de huit ans derrière les barreaux ?

Je ne le regrette pas pour un penny. Au début, nous étions six pour lutter en faveur les droits des animaux. Aujourd’hui, ils sont des milliers, partout dans le monde. Nos actions ont en outre permis de faire évoluer la cause. En Angleterre, par exemple, l’industrie de la fourrure a disparu du paysage. Le nombre d’animaux sacrifiés sur l’autel du projet des groupes pharmaceutiques a également baissé. La lutte continuera tant que ce massacre inutile d’animaux sans défense se poursuivra.

Pourquoi avoir recours à la violence ?

Il faut s’entendre sur la notion de violence. Pour moi, c’est de l’autodéfense des animaux. Ils ne peuvent pas se défendre eux-mêmes, alors qu’ils sont nos égaux, qu’ils ont les mêmes droits que nous.

Nos égaux ?

Qui a donné le droit à l’être humain d’utiliser d’autres êtres vivants à son profit ? L’espèce animale a les mêmes droits que nous. Ils sont comme nos enfants. Vous, par exemple, vous ne réagiriez pas si un enfant était abusé sexuellement ? Bien sûr que oui. Nous, c’est la même chose, mais pour les animaux. Reste que nous dérangeons. Si les lois sont trop dures avec nous, si nos camarades sont emprisonnés, c’est parce que les politiciens sont sous la coupe des entreprises pharmaceutiques. Elles sont très puissantes. Elles les manipulent. Nous sommes les derniers à faire peur à ces génocidaires.

Génocidaires ? Vous plaisantez !

Les gens comme Vasella sont des génocidaires. Et ils doivent être punis. Ce sont des criminels comme les nazis l’ont été après ce qu’ils ont fait aux juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Ils ont réduit en esclaves des milliards d’animaux pour leur profit. Il est là, le scandale. Il faut mettre en place un tribunal comme celui de Nuremberg pour les crimes contre les animaux.

Et, si vous pouviez parler à Daniel Vasella, que lui diriez-vous ?

Que c’est un être cruel et méprisable. Ce que fait son entreprise est déplorable. Il doit être jugé pour ce qu’il fait aux animaux. Il agit contre la nature. Comme beaucoup d’autres, il mérite de passer le reste de sa vie derrière les barreaux. C’est un prédateur et un terroriste.

Action de l’ALF contre l’Ecole Professionelle de la Boucherie de Paris

Voici le communiqué de l’action du Front de Libération des Animaux. Des photos sont disponibles ici.

Début juillet 2009, Paris.

L’Ecole Professionelle de la Boucherie de Paris, 37 Boulevard Soult, 75012, a été la cible du Front de Libération des Animaux :

Dans le parking du sous-sol d’où l’on pouvait sentir les cadavres des animaux, plusieurs véhicules du personnel et des véhicules professionnels (camions et camionnettes frigorifiques) de l’Ecole de Boucherie ont été INCENDIES, ainsi qu’un chauffe-eau et un système technique relié aux chambres-froides.

Cette action a fait perdre à cette école d’assassins des centaines de milliers d’euros !

Voici plus bas la liste du personnel de cette école [NDLR: voir ici] qui professionnalise le meurtre de 3 millions d’animaux (hors poissons) par jour en France. A bientôt pour une prochaine visite !

Sauvez des vies, devenez végétarien/végétalien !

ALF France !

[Suite une liste de noms et parfois de numéros de téléphone, voir .]

Un torero de 11 ans…

Le Figaro publie des photos de Michelito, jeune franco-mexicain de 11 ans, torero ayant tué déjà une centaine d’animaux. Des photos récoltantes, où l’on peut voir des gamins, dont l’un a 4 ans!, être à l’école du meurtre!

Au-delà du dégoût, on voit bien que ce qui est en jeu, c’est la question de la culture. Tant que de tels comportements sont valorisés, le veganisme n’avancera pas… Ou plutôt, il avancera plus précisément en affrontant ces valeurs. Dans chaque pays, le veganisme rencontre des obstacles, obstacles se fondant sur les moeurs, les traditions, etc., mais des moeurs et des traditions bien souvent aussi récentes que l’industrie de la viande! Là où il y a des intérêts, des « mythes » se créent, justifiés par des pseudos chercheurs payés pour cela.

Pour finir, toujours au sujet du Mexique, rappelons que durant la première semaine du mois de juillet, l’ALF, très active dans ce pays, a incendié le musée consacrée à la corrida à Guadalajara.

On notera que l’office de presse de l’ELF pour l’Amérique du Nord publie également les communiqués des actions de l’ELF au Mexique, et pas seulement ceux des USA et du Canada. D’ailleurs, la très grande majorité des actions de l’ELF cette année se sont déroulées au Mexique.

Communiqué de l’ALF

Communiqué de l’ALF – France, bien entendu sur le site Bite Back! Disponible également: une vidéo et des photos.

Une nuit de Mai 2009 , région parisienne

Un élevage de milliers d’oiseaux destinués à être tués (faisans, perdrix, oies, pigeons, canards, paons, dindes etc.), l’élevage de « gibier » Marcille à Gaillon (Yvelines) a été la cible du Front de Libération des Animaux.

Après avoir découpé le grillage devant la propriété des tortionnaires, notre cellule a découvert l’étendue de l’élevage : des milliers de cages minuscules doublement grillagées (voir photos et vidéo) ainsi qu’une couveuse de plus de mille bébés perdreaux. Les bébés morts sont donnés à manger aux corneilles emprisonnées elles aussi.

Plusieurs mois de repérages et investigations ont permis de préparer l’action.
Résultat :
-une dizaine de véhicules appartenant aux éleveurs (camion de transport d’animaux et voitures personnelles) isolées des animaux et à part sur le site ont été INCENDIES.
-ALF taggé en signature de l’action.
-plusieurs dizaines de perdrix et des corneilles enfermées dans des cages minuscules LIBEREES.
Grillage ARRACHE ;
-plusieurs pièges trouvés sur le lieu : Un rat pris au piège LIBERE ; pièges DETRUITS.

Grâce à cette action, l’éleveur a perdu plusieurs centaines de milliers d’euros et son activité est fragilisée.

ALF France. Le combat continue !

Action de l’ALF en Corrèze

Très tôt le matin du samedi 28 mars, un incendie s’est déclaré au Marché au Cadran d’Ussel, un marché à Ussel en Corrèze.

« Le marché au cadran est une vente aux enchères croissante par lot ou à l’unité, les éléments de la vente étant affichés sur un écran à l’aide d’un rétroprojecteur relié à un logiciel de vente informatique : le cadran. »

Chaque semaine ont lieu deux ventes: une de bovins, une d’ovins; plusieurs fois par an ce sont des chevaux qui sont vendus.

Les prochaines ventes ont été annulées; les initiales ALF ont été retrouvées peintes sur le bâtiment.

ALF s’attaque à un fourreur en Alsace

En france, à Schiltigheim (route de Bischwiller) en Alsace, une action de l’ALF a causé plusieurs milliers d’euros de dégâts à un fourreur, dans la nuit du mardi 3 au mercredi 4 mars. De la peinture rouge a été projetée sur les fenêtes du commerce et l’inscription ALF écrite (avec un A cercle); six tracts ont été laissés sur place, portant le sigle ALF-Alsace.

Interview en ligne

Ici une interview concernant le véganisme de la part d’un vegan straight edge, à écouter en streaming.

Un avis totalement différent du nôtre, par ailleurs, notamment parce que selon nous le véganisme va catégoriquement de pair avec l’amour pour les animaux, que pour nous les plantes ne sont certainement pas des « choses », et que la principale organisation de défense des animaux n’est certainement pas PETA aux USA, mais bien l’ALF dans le monde (qui est d’ailleurs « oublié »).

Il est également regrettable que la comparaison justifiée de l’extermination des animaux avec celle des Juifs par les nazis soit accompagnée de grosses erreurs, sur un thème qui n’en autorise pas.

Les camps de concentration sont en effet confondus avec les camps d’extermination. Et il est dit de manière erronée que l’écrivain yiddish Isaac Bashevis Singer a été déporté à Dachau. Or, Singer était polonais et a émigré aux USA en 1935, et de toutes manières Dachau était un camp de concentration destiné aux prisonniers politiques allemands (et non un camp d’extermination destiné aux populations juives d’Europe).