Interview de la revue 30 millions d’amis par la fondation éponyme

En s’attaquant à 30 millions d’amis et en annonçant la suppression de l’émission d’une manière on ne peut plus brutale, France 3 a commis une erreur plus que grossière.

Les gens aiment les animaux, même si leur vie quotidienne est décidée par l’exploitation animale dans leur rapport à la Nature. L’émission 30 millions d’amis est à ce titre très apprécié, au moins symboliquement. Cela fait partie du patrimoine historique du rapport aux animaux et de la tentative d’améliorer ce rapport.

Une telle attaque est donc considérée comme inacceptable, c’est considérée comme une agression, la négation de l’existence de toute une partie de la population, surtout féminine, car comme le note presseedition.fr :

Les acheteurs kiosques de 30 Millions d’amis : En priorité des femmes de plus de 50 ans. Puis, les femmes de 20-49 ans ayant des enfants. Enfin, les enfants de 7 à 13 ans.

La revue, qui tire à 70 000 exemplaires, a en fait surtout des abonnés. Voici justement comment la fondation 30 millions d’amis présente, au moyen d’une interview, la publication du prochain numéro de la revue éponyme.

Pourquoi une interview? Parce que la revue est indépendante de l’association : elle a appartenu notamment au groupe de presse Mondadori et est désormais dans les mains de l’entreprise « Télé-Animaux ».

C’est franchement aberrant qu’une association voit une revue avec son nom exister de manière autonome, sous la forme d’une marque vendue et achetée par des entreprises!

Cela en dit long sur les limites de la fondation 30 millions d’amis, qui ne s’oppose pas à l’exploitation animale, qui s’oppose par contre à la libération animale, qui pratique une sorte de réformisme mou totalement en décalage avec la réalité.

Katia Renard, rédactrice en chef du mensuel 30 Millions d’Amis, revient sur l’édition de février exceptionnellement consacrée à l’émission supprimée brutalement des grilles de France 3 à partir de juin prochain.

Fondation 30 Millions d’Amis : Pourquoi ce numéro spécial ?

Katia Renard : Ce n’était pas prévu au départ. Mais alors que nous étions en plein bouclage, on a dû bouleverser notre contenu suite à l’annonce abrupte par Dana Hastier (directrice exécutive de France 3, NDLR) de la suppression de l’émission 30 Millions d’Amis fin juin.

Cela a été un vrai choc pour nous qui avions prévu de célébrer les 40 ans de l’émission. Nous avons interrogé Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis et productrice de l’émission, afin qu’elle s’exprime sur le sujet. Nous avons aussi ouvert nos colonnes à la nouvelle « génération 30 Millions d’Amis » avec une interview de Delphine Wespiser, miss France 2012, qui a toujours mis en avant son amour des animaux.

Elle devait incarner l’émission à la rentrée dernière mais la direction de France 3 avait refusé le projet d’aménagement du programme proposé par la production. Nous avons aussi sélectionné des réactions émises sur les réseaux sociaux. Beaucoup de jeunes se sont exprimés sur Twitter notamment pour soutenir l’émission et protester contre sa suppression.

F30MA : Vous avez choisi de mettre Mabrouk en couverture ?

KR : D’abord, parce que le magazine 30 Millions d’Amis a toujours présenté un animal sur sa Une. Ensuite, parce qu’il fallait que ce numéro, dédié à la défense de l’émission, soit facilement identifiable. Or Mabrouk représente précisément l’émission dans l’inconscient collectif : il en est le symbole, presque l’icône.

Nous avons donc repris son portrait que l’on a placé sur un fond de verdure avec le logo où l’on voit normalement Mabrouka au générique de l’émission. Une façon de les réunir ! Ainsi, nous avons marqué le coup pour tous les enfants de Mabrouk que nous sommes !

F30MA : Parmi tous les témoignages de ceux qui se sont exprimés, sur les réseaux sociaux, sur le Net, par mails ou par courriers, ou encore dans les médias, qu’est-ce qui vous a marqué ?

KR : Ce qui ressort, c’est qu’en touchant à 30 Millions d’Amis, c’est un peu comme si on touchait à ce qui appartient à toute la famille ; c’est au patrimoine familial, qu’on transmet de génération en génération, que la décision de France 3 porte atteinte.

En plus, les émissions qui défendent le droit des animaux, qui permettent d’agir concrètement en leur faveur, il n’y en a qu’une et c’est 30 Millions d’Amis ! Dana Hastier se trompe en disant que 30 Millions d’Amis est une vieille émission. C’est une émission culte ! Ce n’est pas la même chose.

F30MA : Pour vous, quelles sont les valeurs de l’émission ? Vos souvenirs ?

KR : Cette émission a réussi à montrer que quel que soit son âge, son milieu social, sa couleur de peau ou le lieu où l’on vit, on se retrouve tous autour des animaux. Et que ces animaux nous aiment peu importe qui l’on est ! Quand j’étais plus jeune, je regardais Mabrouk. D’ailleurs, je regardais l’émission presque uniquement pour lui ! Je suivais ses aventures et je trouvais ça drôle de le voir vadrouiller partout.

Je n’avais pas de chien à l’époque, j’en avais même un peu peur, mais Mabrouk était l’exception. Ensuite, quand je suis arrivée au magazine 30 Millions d’Amis en 2006, j’ai eu l’honneur de rencontrer Reha Hutin. Cette rencontre m’a marquée car elle était l’incarnation de mes rêves d’enfance : elle avait été aux côtés de Mabrouk et de Jean-Pierre Hutin !

F30MA : Le magazine est lui aussi l’un des derniers moyens de défendre encore la cause animale, notamment auprès des jeunes. Une sacrée responsabilité, non ?

KR : Oui bien sûr, mais c’est notre rôle !

France 3 va arrêter 30 Millions d’amis

Nous vivons à une époque où il n’y a pas de place pour la culture ni la morale. La culture prend du temps, la morale est « dogmatique ». Partant de là, on voit mal comment les réformistes de la cause animale s’imaginent faire avancer les choses.

On a appris il y a quelques jours que Julien Lepers se faisait débarquer de « Questions pour un champion ». Il animait tout de même l’émission depuis 1988 et s’est fait éjecter du jour au lendemain, malgré sa popularité. Tout est une question d’audience… en l’occurrence pour France3.

Hier, on appris que cette même chaîne supprimait l’émission 30 millions d’amis, qui va s’arrêter en juin. L’émission vient de fêter ses quarante ans (soit  1946 émissions) et juste après, hop, est annoncée la suppression !

On notera d’ailleurs la manière : Dana Hastier, la directrice de France 3, l’a annoncé comme « en passant » lors d’une interview sur Europe 1, en formulant la chose ainsi :

« Une émission qui a 40 ans, c’est bon, non ? »

Même l’animateur a répond à cela : « non », car il sait bien qu’on ne peut pas critiquer cette émission qui, comme l’animateur l’a dit, est « popu ».

France 3 va « arrêter 30 Millions d’amis en juin » par Europe1fr

Le comportement de Dana Hastier est très exactement le genre à faire monter le Front National, le peuple se sentant (à juste titre) méprisé, outragé et s’imaginant que le FN changerait quelque chose.

En réalité, c’est la question animale qui est au centre de cette affaire d’émission. « 30 millions d’amis » représente une perspective qui a plusieurs décennies et qui, bonne ou mauvaise, relève du mouvement pour les animaux, comme exemple ou contre-exemple.

La liquidation de cette émission, c’est la liquidation d’une partie du patrimoine de la cause animale.

L’exploitation animale, toujours davantage en roue libre, peut se le permettre : elle compte bien s’approprier tout, absolument tout, toute vie…

L’émission est donc en décalage culturel. PeTA pourrait intervenir ici en disant qu’en mettant des femmes nues dans l’émission, l’audience repartirait à la hausse… Mais ce ne serait que s’adapter à la barbarie.

L’émission 30 millions d’amis a accompagné l’exploitation animale pendant quarante ans, servant d’alibi, exprimant de biens timides contestations extrêmement réduites et ciblées. Aujourd’hui, il n’y a même plus de place pour cela…

Voici le communiqué de la Fondation 30 millions d’amis, qui bien entendu ne comprend pas le tournant de notre époque, s’imaginant vraiment représenter la « cause animale »…

Arrêt de l’émission 30 Millions d’Amis : la Fondation bouleversée

Au lendemain des 40 ans de l’émission 30 Millions d’Amis, la direction de France 3 vient d’annoncer sa suppression définitive à partir de juin 2016. La Fondation 30 Millions d’Amis regrette que la protection animale n’ait plus sa place sur France 3 et appelle à la mobilisation de tous les amis des animaux !

La Fondation 30 Millions d’Amis est bouleversée par l’annonce de l’arrêt de l’émission 30 Millions d’Amis dès juin 2016, révélée au micro de Jean-Marc Morandini, sur Europe 1, par Dana Hastier, directrice exécutive de France 3 (08/01/2015). Reha Hutin, productrice de l’émission et présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis déplore que la voix de la protection animale n’ait plus sa place sur le service public.

« Une émission sensibilise, une fondation agit, dit-elle. 30 millions d’amis ce n’est pas juste une émission, c’est aussi un combat contre la souffrance animale mené grâce à la Fondation 30 Millions d’Amis qui agit sur le terrain ». La Fondation 30 Millions d’Amis, qui reçoit des centaines d’appels de téléspectateurs indignés par cette décision a donc décidé de lancer une pétition en ligne.

Rendons à la cause animale toute la place qu’elle mérite sur le service public, battez-vous contre la disparition de l’émission 30 Millions d’Amis, signez notre pétition. Si 30 Millions d’Amis retrouve sa place sur une chaîne du service public, ce ne peut être que grâce à votre exceptionnelle mobilisation !

L’ÉMISSION DE LA CAUSE ANIMALE

Après avoir sabordé l’émission en la déprogrammant du dimanche 13h, où elle réalisait de belles audiences, à la case confidentielle du mercredi matin, l’estocade fatale vient d’être assénée au lendemain même de son 40ème anniversaire et ce, sans aucune justification par une décision arbitraire.

La récente enquête de l’IFOP qui souligne le lien très fort entre les Français et cette émission emblématique et aux valeurs du service public qu’elle défend n’aura pas servi à convaincre France 3 de remettre en cause le triste destin auquel elle prépare 30 Millions d’Amis depuis de nombreux mois.

Même les propositions de la production de faire évoluer l’émission avec Delphine Wespiser, qui incarne le visage de cette jeunesse très engagée dans la cause animale, ont été balayées d’un revers de la main !

C’est pourquoi toutes les équipes de la Fondation 30 Millions d’Amis et de l’émission comptent sur votre mobilisation et vous remercie des milliers de réactions spontanées sur les réseaux sociaux où vous exprimez votre indignation mais surtout votre amitié et votre amour pour cette émission.
Vous aussi, soutenez l’émission sur les réseaux sociaux :
#30millionsdamis

Le point de vue de la présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis

Voici un « chat » tenu par Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis, datant du début du mois et publié sur le site du journal gratuit « 20 minutes« . Son point de vue très éloigné de celui de la libération animale, sans parler de la libération de la Terre, aussi y a-t-il lieu de s’y confronter.

Il est intéressant de voir ainsi comment elle parle de « lobbies » pour ne pas avoir à se confronter à l’exploitation animale comme système, et comme elle est partisane du principe comme quoi « Chacun fait comme il veut. On vit dans un monde libre. »

C’est là une apologie de l’individualisme absolument criminel à notre époque de destruction de la planète, et surtout en plus de renforcer l’égoïsme et l’individualisme, cela soutient que les gens choisissent alors qu’en pratique, les valeurs dominantes choisissent pour eux…

Sisiphhe: Quelles sont les principales causes qui poussent une personne à abandonner son animal?

Ce sont surtout des acquisitions ou adoptions irréfléchies. Les gens prennent un animal sur un coup de tête et puis se rendent compte que les animaux, même si c’est un grand bonheur d’en avoir, il y a aussi des contraintes et cela a aussi un coût.

Ils oublient trop souvent que ce sont des êtres sensibles et que nous devons nous en occuper.

Malheureusement, la personne qui veut se débarrasser de son animal trouve toujours une excuse. Parfois, il y a des cas de force majeure. Je pense à ces pauvres personnes âgées, qui doivent se séparer de leur animal en partant en maison de retraite.

Cela fait deux malheureux. Il faut absolument que l’on puisse laisser ces «couples» finir leur vie ensemble.

Maryline: Que faire lorsqu’on voit un chien errant sur la route? Ça arrive souvent à la campagne. Le refuge près de chez moi ne prend pas directement les animaux trouvés sur la voie publique.

Il faut en effet qu’il passe par la case fourrière où l’animal sera identifié. Il faut plusieurs jours pour essayer de retrouver l’animal et avertir le maitre par lettre recommandée. D’où l’importance quand vous déménagez de bien avertir l’ICAD (fichier d’identification des carnivores domestiques) de vos nouvelles coordonnées sinon si vous perdez votre compagnon, et il n’y aura aucun moyen de le retrouver. Si personne ne vient le chercher il sera envoyé dans un refuge où on tentera de le faire adopter.

Si vous l’emmenez chez un vétérinaire, celui-ci essaiera de lire la puce ou le tatouage pour tenter de retrouver les maitres (c’est gratuit).

N’hésitez pas à dire au refuge de vous prévenir si personne ne souhaite le récupérer. On n’est jamais assez prudent.

Vanbot87: L’émission «30 Millions d’Amis» va-t-elle continuer à être diffusée à la télé à la rentrée?

Ouiiiii! Grâce à la fidélité de nos téléspectateurs, on fait de supers scores d’audience! Nous sommes reconduits tous les dimanches pendant 45 min à partir de 12h45 sur France 3.

Mais nous sommes toujours sur des sièges éjectables. Alors si vous voulez que l’émission continue, soyez au rendez-vous! Sinon, nous serons «abandonnés». L’émission a 39 ans et on espère fêter nos 40 ensemble! Je compte sur vous tous!

Ombeline: J’ai recueilli il y a deux jours un chien setter anglais mâle de deux ans et demi. Il est très doux mais très peureux. Il sursaute toute la journée au moindre bruit, a peur de tout (bruit, autres animaux…). Dès que je le laisse en liberté dans le jardin et que je veux le rentrer il se cache sous un buisson. Il était auparavant dans un chenil au fond d’un jardin avec d’autres chiens et a certainement été battu… Que puis-je faire pour lui redonner confiance?

C’est malheureusement le sort de ces animaux qu’on recueille. Ils ont eu un passé douloureux, n’ont plus confiance en l’homme et pensent que c’est trop beau pour être vrai d’avoir une personne aimante qui leur veut du bien. C’est donc un long processus de réadaptation au bonheur.

Il faut beaucoup de patience, de compassion et d’amour. Il vous sera à jamais reconnaissant quand il retrouvera la confiance. On peut aussi se faire aider par un comportementaliste ou aller avec lui dans des cours collectifs d’éducation, certaines mairies le font gratuitement. Le fait de trouver d’autres copains pourra l’aider. Dans tous les cas, il est jeune tout se passera bien.

Julie: Bonjour. L’animal n’est plus reconnu comme un meuble dans le code civil. Qu’est-ce que ça va changer?

Attention, ce n’est pas gagné! Les députés l’ont voté en première lecture mais déjà, les lobbies se mobilisent fortement pour faire échouer ce changement dans le Code Civil.

On doit rester mobilisés et interpeller nos députés, signer la pétition sur le site de «30 Millions d’Amis». On ne peut pas continuer à nier l’évidence que l’animal est un être vivant et sensible.

C’est primordial pour changer le statut de l’animal qui n’est plus un bien meuble. La Fondation se porte partie civile dans de nombreux procès de maltraitance. Si on veut que des peines plus lourdes soient appliquées il faut que les magistrats puissent appliquer la loi avec plus d’audace. Ce sera le cas avec ce nouveau statut.

Toutefois il faut être conscient que les activités comme la chasse, l’élevage, et même la corrida, sont régis et encadrés par soit le Code pénal, rural ou environnemental.

Cela ne changera rien pour ces cas de figure. Seule la mobilisation de l’opinion publique pourra à terme faire changer les choses. Il faut donc déjà remporter une première victoire…et ce n’est pas évident!

Alison: Faut-il être végétarien pour aimer les animaux? 

Chacun fait comme il veut. On vit dans un monde libre. Mais moi qui ne mange pas de viande, je me demande comment on peut toujours en ingurgiter après avoir vu l’horreur des élevages intensifs, des gavages d’oies etc. Cela me parait évidemment antinomique avec l’amour que l’on porte aux animaux.

Gaétane: A quand une vraie politique de responsabilisation des propriétaires d’animaux? A quand l’identification obligatoire, sans parler de la stérilisation?

L’identification EST obligatoire, voir la question ci-dessous. Il FAUT continuer à sensibiliser, notamment les plus jeunes au respect de l’animal.

La stérilisation doit être généralisée pour que les gens ne fassent pas reproduire leurs animaux afin d’arrondir leurs fins de mois!

Surtout les chats, un couple de chats peut en 4 ans reproduire 25.000 chats! Il faut qu’il y ait une vraie politique de stérilisation. Nous établissons à la Fondation des partenariats avec les mairies afin de stériliser les chats et aidons les structures à le faire.

Julien: Abandonner c’est mal, on le sait tous. Mais comment bien agir si l’on souhaite malgré tout se séparer de son animal? Quelles sont les meilleures options selon vous?

Il n’y a pas de «meilleure option» c’est toujours un drame pour un animal qui a connu la douceur et l’amour d’un foyer de se voir rejeter. Il faut que chacun prenne ses responsabilités et tente de replacer l’animal dans la famille ou auprès d’amis.

Ensuite, en dernier recours, avoir le courage de l’emmener dans un refuge où on établira une fiche pour dire qu’il aime ou non les chats, qu’il est sympa avec les enfants, a besoin d’un jardin etc.

On pourra ainsi lui trouver un foyer approprié. Le pire, c’est de le jeter à la rue, c’est de la cruauté punie par la loi: passible de 2 ans de prison et 30.000 Euros d’amende. Encore faut-il que l’on attrape le coupable…

Chats et chiens doivent obligatoirement être tatoués ou pucés pour que l’on puisse retrouver le maitre. Mais malheureusement, la cruauté veut que certains n’hésitent pas à couper l’oreille du chien pour que l’on ne puisse pas les retrouver.

Vous verrez beaucoup de chiens à l’oreille coupée dans les refuges, ou qui ont été incisés pour leur enlever la puce. C’est horrible!

Marie: Que deviennent les animaux abandonnés la plupart du temps? Le pourcentage de ceux qui arrivent jusqu’à la SPA n’est-il pas faible par rapport à ceux qui finissent juste morts de faim, de soif ou écrasés?

La Fondation est partenaire de 300 refuges en France. Notre mot d’ordre est de n’aider que les refuges qui n’euthanasient pas les animaux. On a même une opération «doyens», le plus vieux de chaque refuge a droit a une belle niche et nous prenons à notre charge tous les frais vétérinaires lorsque quelqu’un l’adopte.

Ceci afin d’encourager l’adoption des plus vieux, pour qu’ils aient une belle fin de vie, auprès de personnes aimantes. Le public est de plus en plus sensibilisé au fléau des abandons grâce à nos campagnes chaque année et lorsqu’ils voient un animal à l’abandon, ils ont le reflexe de l’emmener dans un refuge où les bénévoles sont toujours là pour le prendre en charge.

Pierre: Ne serait-il pas souhaitable de revenir à une taxe payée par les propriétaires de chien?

Cela existe en Allemagne et dans certains pays européens. Mais les Français sont toujours réfractaires aux taxes en tous genres!

Il faut surtout responsabiliser les maitres de chiens et de chats, ce sont des êtres vivants et sensibles et non des produits de consommation. Les peines contre la maltraitance doivent être appliquées pour dissuader les maitres d’abandonner leur animal.

Christine: J’ai deux chiens. Lorsque je cherche un camping ou une location je me retrouve confronté  (de plus en plus) au fait que les loueurs ne veulent plus d’animaux. Comment faire?

Il vous faut commander le kit vacances pas bêtes sur le site de la Fondation, c’est gratuit et vous aurez toutes les infos indispensables.

Il y a aussi l’appli gratuite de «30 Millions d’Amis» qui, par géolocalisation, vous indique plages, hotels, campings, gîtes etc. qui acceptent les animaux. Vous trouverez les noms des pensions aussi.

Vous avez aussi une bourse d’entraide où les internautes peuvent se contacter pour offrir leurs services de garde d’animaux à titre d’ «échange» (« Je pars en vacances tu me gardes mon chat, tu pars en vacances, je te garde ton chien »).

Vincent: Nous possédons actuellement six chats (stérilisés) et un chien. Depuis environ un an, une jeune chatte qui n’appartient à personne du quartier et qui a trouvé refuge dans un fossé bordant notre terrain, vient se nourrir chez nous. Elle est impossible à attraper, très méfiante, assez sauvage et vient justement d’accoucher de quatre chatons. Que pouvons-nous faire pour les attraper et les stériliser et à la charge de qui?

Le mieux c’est de trouver un refuge dans le coin qui pourra venir avec une cage pour les attraper, ils ont l’habitude avec les chats sauvages. Mettez-vous aussi en rapport avec un veto du coin qui pourra placer les chatons et surtout les stériliser. Il y a des «Ecoles du Chat» qui s’occupent de ces cas peut être en avez vous à côté ce chez vous. Sinon appelez la Fondation qui aide ces structures en prenant en charge les frais de stérilisation etc..

Un honteux éditorial de 30 millions d’amis

L’éditorial du dernier 30 millions d’amis est un miracle d’équilibrisme. C’en est presque palpitant de découvrir ici la mauvaise foi, là l’hypocrisie, ailleurs un peu de sincérité, et surtout une soumission complète à l’exploitation animale. Toute la mystification de la « protection animale » se révèle ici dans ce qui est un savant mélange des discours de Brigitte Bardot, de L214, des discours « welfaristes », des publicités mensongères du bio, etc. etc.

On aimerait bien… Mais ce n’est pas possible: pour résumer, voilà ce à quoi cela ressemble. Cependant, ce qui en ressort, c’est l’absence totale de volonté et de culture, car parler des « dérives » de l’exploitation « intensive », c’est jeter de la poudre aux yeux et masquer que la moindre mise à mort est un meurtre. Il faut toute l’hypocrisie, bien catholique encore une fois, pour parler de mise à mort « digne », sans souffrance, etc., et d’ailleurs on a bien sûr le coup du halal et du casher distillé savamment, avec en arrière-plan plus qu’un clin d’oeil à l’extrême-droite et sa démagogie.

Car oser parler, en 2013, de la « France pastorale », en plus pour parler du salon de l’agriculture, qui en serait le « symbole », c’est du mensonge pur et simple dans une France qui est un pays agro-industriel depuis belle lurette!

Et oser expliquer qu’il faut aller à ce salon saluer les animaux, parce que « la défense de la vie sous toutes ses formes est un concept que nous devons faire accepter par tous », là on est dans la schizophrénie la plus totale.

Les gens aiment les animaux, mais ne savent pas s’y prendre, et n’ont pas conscience de la dimension de l’exploitation animale, alors qu’ils la voient très bien. Voilà la terrible contradiction, et profitant de ce décalage, on a des choses qui peuvent exister comme cet éditorial qui combine discours radical et pratique sans envergure ni dimension.

Edito – Avec tristesse et respect

Février 2012 – Traditionnellement au mois de février, veaux, vaches, cochons, moutons nous donnent rendez-vous au Salon de l’agriculture. Etrillés, pansés, brossés, nattés avec des rubans aux couleurs de leur région, ils sont accueillis à Paris avec les honneurs, sous les vivats d’un public enthousiaste.

Mais ne nous voilons pas la face : le destin de la plupart de ces magnifiques bêtes est de finir dans nos assiettes.

Il est vrai que l’homme est carnivore et on ne pourra pas changer de sitôt des pratiques ancestrales comme celle de manger de la viande.

Mais nous pouvons néanmoins agir pour que ces bêtes qui nous nourrissent puissent avoir une fin digne et que leurs dernières heures ne soient pas synonymes d’atroces souffrances. Nous pouvons, nous devons agir. Nous médias, en continuant à porter à la connaissance du public l’insoutenable martyre des animaux qu’on transporte vers l’abattoir.

Les associations de protection animale, en protestant auprès des pouvoirs publics et des instances européennes pour que les réglementations soient respectées et que la provenance de la viande soit clairement étiquetée.

Notamment lorsqu’elle provient d’animaux abattus sans étourdissement préalable sur l’autel de rituels religieux. Vous consommateurs, en acceptant de changer d’habitudes et en exigeant des labels garantissant que les animaux n’ont pas souffert et qu’ils ont été élevés dans des conditions respectant les besoins sociaux de leur espèce.

Il nous incombe à tous de refuser la généralisation de l’élevage intensif et ses dérives inquiétantes, voire monstrueuses, où les animaux ne sont plus considérés comme des êtres vivants à part entière, mais comme de la matière première utilisée sans états d’âme au nom du plus grand rendement !

Ces pratiques qui sont une torture pour les animaux mettent aussi en danger la santé humaine. Tous les nutritionnistes s’accordent à dire que la consommation en viande est trop importante dans les pays occidentaux et provoque de nombreux problèmes de santé. Malgré cela, la demande en protéines animales, assimilées à un confort indispensable, ne cesse d’augmenter.

Nous irons donc au Salon de l’agriculture, symbole de la France pastorale, pour admirer, caresser, applaudir ces animaux… avec tristesse et respect, tant il est vrai que la défense de la vie sous toutes ses formes est un concept que nous devons faire accepter par tous.

Reha Hutin

Le Fleuron, péniche parisienne pour les SDF et leurs compagnons canins

Le temps commence sérieusement à se refroidir, et nous voulons ici parler d’une initiative vraiment intéressante de la Fondation 30 millions d’amis: la péniche Le Fleuron, à Paris, qui accueille des SDF avec les chiens qui les accompagnent (contrairement aux centres d’hébergements traditionnels) et qui sont, généralement, leurs amis.

Il y a également des soins vétérinaires, des aides pour les gamelles, des laisses, etc.

Seul problème de taille toutefois: pour être admis sur la péniche, il faut passer par les services sociaux ou le SAMU social. On ne peut donc pas conseiller d’y aller directement, mais par contre on peut préciser le cas d’un SDF avec un chien en difficulté en appelant le SAMU social au 115.

Toutefois, on peut toujours en parler à des SDF qui sont avec des chiens, car il est toujours mieux que ces personnes soient au courant: elles sont très nombreuses à ne pas vouloir aller dans les hébergements justement pour leur refus, ô combien justifié, d’abandonner leurs amis canins.

Grand froid – Le Fleuron : une péniche pour les sans-abri et leur animal

Chaque hiver des sans-abri et leur chien sont accueillis sur une péniche gérée conjointement par la Fondation 30 Millions d’Amis et l’Ordre de Malte. Un lieu unique dans la capitale, au service des plus démunis et de leurs animaux en période de grand froid.

De nombreux sans domicile fixe (SDF) sont chaque jour contraints d’abandonner leur chien s’ils veulent être acceptés dans les structures d’hébergement d’urgence. Pour la plupart, cette séparation est insupportable, tant le lien qui les unit à leur animal est fort. Beaucoup préfèrent alors rester dehors, même par grand froid, car ce compagnon d’infortune constitue bien souvent leur dernier lien avec la société.

Depuis plus de 10 ans, la péniche « Le Fleuron » amarrée sur les bords de Seine dans le 15ème arrondissement de Paris, accueille chaque jour ces passagers.

Pour Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis, « un peu de place et de bonne volonté, c’est tout ce qu’il fallait pour accueillir ensemble des sans-abri et leurs chiens. S’organiser : c’était le seul effort à faire pour ne pas laisser ni l’homme, ni l’animal mourir de froid dans la rue. »

Selon elle, « la réussite hors du commun du Fleuron laisse espérer que de nouveaux centres d’hébergement dignes de ce nom verront enfin le jour rapidement partout en France ».

Chaque hiver, « Le Fleuron » fait la démonstration que rien n’est impossible.

Pratique :

Accueil des « passagers » – adressés par le Samu Social – 7 jours sur 7 à partir de 18h30 ;
50 places, dont 25 avec animaux ;
150 bénévoles au total ;
8 à 10 bénévoles chaque soir ;
Permanences médicales assurées 2 fois par semaine par deux médecins bénévoles ;
Permanence vétérinaire assurée par les étudiants volontaires de l’Ecole Vétérinaire de Maisons Alfort (94).

Important :

Pour être accueilli à bord du Fleuron, il faut impérativement s’adresser aux services sociaux ou directement au Samu Social.

Si vous croisez des personnes démunies en situation d’urgence, n’hésitez pas : composez le 115 !

La Fondation 30 millions d’amis part en guerre contre l’ALF

La Fondation 30 millions d’amis part en guerre contre l’ALF. C’est logique: la Fondation 30 millions d’amis est une institution, elle fait partie du paysage, elle ne veut pas la libération animale. Partant de là, profitant de sa situation, elle attaque et dénonce, montrant son vrai visage.

Voici les propos de Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 millions d’amis:

« Malheureusement, des droits trop facilement bafoués, des injustices trop souvent perpétrées donnent naissance à toutes les formes d’intégrisme. Ainsi, certains mouvements de protection animale se radicalisent et l’on voit poindre de nouveaux « ayatollahs » qui menacent d’empoisonner, de tuer au nom des animaux et de l’environnement. »

Selon la présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis, « on ne peut que dénoncer ce terrorisme-là, comme tous les autres d’ailleurs. Ce n’est pas par la violence que l’on obtiendra une quelconque justice pour nos amis. Non, c’est par notre ténacité, notre obstination et par l’union de nos volontés que nous ferons aboutir les causes qui nous tiennent à cœur ».

Voilà bien des propos scandaleux et honteux de la part d’une personne qui n’est même pas vegan, et qui n’a en rien les mêmes valeurs que l’ALF, violence ou pas violence! Des propos qui viennent d’ailleurs d’un communiqué de la Fondation 30 millions d’amis intitulé… « Fourrure – Une organisation « terroriste » revendique la libération des visons. »

La Fondation 30 millions d’amis avait d’ailleurs critiqué cette action de libération… Alors que même Brigitte Bardot l’avait salué! C’est dire tout de même…

Voici bien la fumisterie de tout cela. La Fondation 30 millions d’amis critique alors que ses valeurs ne sont pas vegans, et que son objectif n’est pas la libération animale. On voit très bien qui elle sert: le status quo. Elle ne veut pas que les choses changent!

On notera d’ailleurs que le communiqué de la Fondation 30 millions d’amis parle d’un « site français de l’ALF », reprenant les informations des services de presse (il s’agit a priori du site http://alf-france.over-blog.org/). Or, tout cela n’a aucun sens, car l’ALF n’a pas de site, bien évidemment!

Il n’y a qu’une exception: l’existence de porte-paroles aux USA. L’un de ceux-ci a répondu à des questions à ce sujet sur ce site. Voici ses réponses, à titre informatif:

Pourquoi le cas des visons est-il important pour l’ALF?
« Chaque cas d’animal emprisonné, oppressé et tué en vue du seul profit de l’homme compte aux yeux de ceux qui sont préoccupés par le droit des animaux à vivre dans la nature, comme ils le font depuis des millions d’années. »

Ces visons d’Amérique se retrouvent dans un environnement qu’ils ne connaissent pas, et peuvent en mourir, alors, quel intérêt de les libérer?
« Certains vont peut-être mourir, mais entre les mains des hommes, tous vont souffrir et mourir d’une manière accablante au nom du profit. »

Certains disent que les visons d’Amérique peuvent représenter une menace pour les visons d’Europe qui sont en voie d’extinction. Leur libération est-il vraiment un acte en faveur de la nature?
« Qui est responsable de la captivité des visons d’Amérique en Europe? Ce n’est ni la faute des visons, ni celle de leurs libérateurs. »

L’éleveur des visons dit qu’une fois remis en cage, ils se battent jusqu’à la mort, sont très stressés et dans un très mauvais état. Est-ce vraiment ce que veut l’ALF?
« L’éleveur veut tuer ces animaux et les dépecer pour vendre leur fourure et se faire de l’argent. Pourquoi supporter ce comportement aberrant et cruel? Les animaux méritent d’être libres. Si l’éleveur accorde tant d’importance à la santé mentale de ses bêtes, peut-être devrait-il arrêter de les mettre dans tes petites cages, et de les tuer au moment où ils vont lui rapporter le plus d’argent. »