Yvonne a été retrouvée

Fin août, les recherches pour trouver Yvonne, la vache qui a fui l’abattoir, avaient été arrêtées : malgré les intenses recherches, elle était introuvable, et qui plus est c’est toute la forêt qui était perturbée par tous les gens la traversant.

Yvonne devrait revenir d’elle-même, ce serait le plus simple, et justement, le 1er septembre on l’a retrouvé en train de brouter avec d’autres vaches. Et hier, les membres du sanctuaire « Gut Aiderbichl » ont réussi à la « capturer. »

La « capture » a été difficile, malgré les produits pour l’endormir, elle était seulement groggy, et la mettre dans le camion de transport a été difficile.

C’est donc la fin de l’histoire, ou plutôt le début puisque désormais Yvonne sera dans un sanctuaire (dont nous reparlerons), sa vie étant sauvée.

Et il reste une véritable mobilisation en sa faveur : l’Etat a dû annuler l’ordre de la tuer, et le journal ultra-populiste « Bild Zeitung » a même promis 10 000 euros de récompense à qui permettrait de la retrouver saine et sauve.

Il y a également de multiples chansons qui témoignent de cet engouement populaire, comme celle-là (« Hey Yvonne, toi la vache sauvage, tu vis dans la forêt et tu veux ta paix »), ou bien encore celle-là  (« Hou hou je suis une vache et j’ai un coeur comme toi, Je m’appelle Yvonne et si je veux je m’enfuis, je ne suis pas une vache à massacrer et ne me laisserai pas transformer en saucisson, plutôt être libre dans la forêt quitte à avoir faim »).

Ou encore celle-ci, cette dernière chanson est d’ailleurs directement engagée en faveur des animaux, voici par exemple des images qu’on trouve dans la vidéo.

Sur la seconde image, le fond est le drapeau de la Bavière, car la vache autrichienne indique le chemin de la libération aux animaux opprimés de Bavière!

Le chanteur de cette chanson a d’ailleurs réalisé une « interview » d’Yvonne, humoristique mais également en faveur des animaux.

Nous reparlerons bien entendu d’Yvonne lorsqu’elle sera installée dans le sanctuaire!

Yvonne, symbole de la libération animale

En Allemagne en ce moment, c’est Yvonne qui est au centre de l’attention de beaucoup de gens. Yvonne est une vache âgée de six ans, qui plutôt que de prendre le chemin de l’abattoir, s’est enfuit dans l’autre direction, et hop! a taillé dans les bois à 16 kilomètres de là, au nord de la Bavière.

Elle n’a alors pas été retrouvée, et ce depuis deux mois. Elle est devenue un véritable symbole, et une mobilisation a lieu pour sauver Yvonne!

 

Mais la situation est très dangereuse pour Yvonne. Car le propriétaire du terrain de 25 hectares n’a rien contre Yvonne, ni même l’agriculteur du coin, dont Yvonne a mangé la pâturage. Mais il y a la police… Elle a rencontré une voiture de police, et la police l’a alors déclaré… dangereuse!

Résultat: deux assassins parcourent la forêt, afin de la trouver et de l’abattre. Toutefois, la vitesse pour les voitures a été limitée à 30 km/h et les chasseurs en question n’ont le droit de tirer qu’en cas de danger de collision.

Ils sont également munis d’un fusil avec un anesthésiant: la pression populaire est telle en Allemagne que même les responsables de l’État au niveau local ont dû affirmer que le but était de la capturer vivante. Ce qui n’est pas une garantie qu’ils tiendront parole.

La situation est dangereuse pour Yvonne, il s’agit donc de la sauver, sauf que ce n’est pas facile.

Une autre vache, dénommée Waltraud, ainsi que le veau Waldi, venant tous deux d’une ferme-refuge pour animaux sauvés, a été placé dans un pré pour l’attirer, en jouant notamment sur son aspect maternel ainsi que son amitié: Waltraud a vécu avec Yvonne.

Si Yvonne est trouvée, elle ira d’ailleurs dans le même refuge.

Mais Yvonne leur a rendu visite, la nuit, en plein brouillard!

Jusqu’à présent, elle a réussi à toujours éviter les gens partis à sa recherche, qui sont une centaine! Mais Yvonne a résisté à la piqûre pour l’endormir, et est repartie.

En tout cas, Waltraud et Waldi sont observéEs 24 heures sur 24 par un groupe de 2-3 personnes, et un filet a été installé pour empêcher Yvonne de se retrouver sur une importante route.

Une tente avec du foin et de l’eau a également été mise en place, en plus d’un « piège » avec de la nourriture pour la capturer.

Avec l’espoir de pouvoir récupérer Yvonne sans que sa santé soit mise en danger. Elle est en tout cas un très beau symbole de révolte naturelle et de la valeur de libération animale!

1 an ferme pour un « Robin des bois de la protection animale »

Nous parlions récemment de comment la répression anti-végane se développe, de manière insidieuse, comme par exemple avec le procès du « couple végétalien », ou le végétarien envoyé en hôpital psychiatrique pour avoir saboté un abattoir.

Voici un nouvel exemple, assez édifiant, tiré du Figaro, mais l’information circule également sur de très nombreux médias, et jusqu’aux forums de chasse, bien entendu.

Un anti-chasseurs prend 1 an ferme

Le gérant d’un débit de boissons d’Uzès (Gard) a été condamné jeudi à un an de prison ferme par le tribunal correctionnel de Draguignan, pour avoir en 2006 dynamité un cabanon de chasse dans le Var parce qu’il ne supportait pas les méthodes des chasseurs.

Le procureur Philippe Guémas avait requis la même peine, s’indignant « de cet attentat à l’explosif » et doutant de la sincérité du prévenu. « Il se présente comme un sentimental au coeur tendre qui ne supporte pas les chasseurs qui tuent les petits oiseaux, mais ce Robin des bois de la protection animale a cinq condamnations à son casier dont une aux assises pour vol avec arme », a déclaré le représentant du ministère public.

A la barre, Bertrand Lavaud, 42 ans, a expliqué qu’il « voulait juste faire peur » et qu’il n’aimait pas les méthodes des chasseurs « qui attiraient les sangliers avec de l’eau et de la nourriture » pour les tuer ensuite.

L’affaire avait été mise au jour en 2009, après une explosion à la mairie de Mazaugues (Var) où les gendarmes avaient retrouvé des traces de poudre noire d’explosifs agricoles, similaires à celles trouvées en 2006 après le dynamitage d’un cabanon de chasse.

L’enquête avait permis de remonter jusqu’à Bertrand Lavaud, alors gérant du « Bar du midi » au village où se réunissaient les chasseurs. Au cours de sa garde à vue, il avait finalement avoué être l’auteur du dynamitage du cabanon de chasse.

Un an ferme pour un cabanon, c’est une mesure absolument extrême. Évidemment, tant l’article que le juge se défaussent derrière le « passé » de la personne accusée, qui a déjà un casier judiciaire.

Il n’empêche. Un tel acte, ce n’est rien, concrètement, à part la destruction de planches de bois. C’est une journée de travail pour quelques personnes une fois qu’on a des planches.

Ce qui n’est par contre pas anodin, c’est lorsque le représentant du ministère public utilise l’expression de « Robin des bois de la protection animale. »

Car là on sait à quoi s’en tenir. L’expression n’est pas neutre.

L’utilisation de cette expression montre très clairement le parti pris complet d’une personne censée représentée la « justice » – une justice penchant très clairement en faveur de certaines valeurs, bien entendu.

La condamnation à un an ferme, très brutale, montre comment la France profonde des terroirs ne tolère strictement rien qui sort du cadre. Et qu’elle peut s’avérer aussi brutale, en son genre, qu’aux Etats-Unis où un activiste avait été condamné à la prison à vie pour avoir incendié quelques 4×4 !

Cela montre bien l’importance de la question culturelle. En France, on célèbre le terroir, le bifteck et le pinard. Quelle place peut avoir le véganisme ? Aucune, à moins de se confronter à la vie quotidienne traditionnelle. Et cela ne se fera pas dans les beaux quartiers, à la sauce bobo ou universitaire, en appelant des entreprises à soutenir un mode vie urbain et branché, etc

Le véganisme ne pourra se développer en France que chez les gens réellement épris d’une vie en paix avec Gaïa, ceux et celles qui trouvent insuffisante la vie ennuyeuse et destructrice, la vie proposée par la France profonde. C’est là qu’est l’avenir de la libération animale et de la libération de la Terre !

Plus d’un million de cochons enterrés vivants

Ce monde pourrait être un paradis mais, dans l’état actuel des choses, il est infernal. Et cela non parce qu’il est « mauvais » par nature… La raison qui sous-tend tout est la destruction intéressée.

Ainsi, lorsqu’un produit vendu par une entreprise est périmé, il est détruit. Les animaux n’étant que des marchandises (comme les autres), alors la sentence est la même.

On a droit ainsi à une réalité des plus barbares, des plus infamantes. La clique de racistes y verra une absence de morale « asiatique » et les réformistes la justification à un appel pour les « droits des animaux. »

Nous, nous n’y voyons qu’une monstruosité qui doit soulever les coeurs, les esprits, et amener à un engagement limpide, sans ambiguïté ni compromis, en faveur de la libération animale et la libération de la Terre.

La fièvre aphteuse frappe en effet, depuis fin novembre 2010, les fermes-usines de Corée du Sud. Dans ces cas-là, le massacre des animaux est automatique, afin d’éviter la contagion.

Ici, a été décidé de procéder en une quarantaine de jours au meurtre de 107 500 « têtes de bétail », de presque 1 230 000 cochons, de plus de 3 700 chèvres et de cerfs.

Plus de deux autres millions d’animaux, eux aussi destinés à mourir à l’abattoir, seront vaccinés.

Évidemment, certains argueront qu’il s’agit d’une question de sûreté. Sauf que justement, dans cette folie de la course au profit, le nombre d’animaux atteint de fièvre aphteuse est de… 112.

L’économie capitaliste vise en fait à préserver coûte que coûte son système de fermes-usines (avant l’épidémie, il y avait en Corée du Sud 3,4 millions de « têtes de bétail » et 9,4 millions de cochons).

Et dans ce meurtre en masse… la technique couramment utilisée est d’enterrer vivant.

Pour les médias comme pour l’idéologie dominante, c’est quelque chose de banal, dont il n’est pas la peine de parler. Pas pour nous. Mais leur « black-out » à ce sujet doit bien nous faire comprendre que ce genre d’évènements, s’ils sont connus, provoquent sans nul doute partout la rage et la colère face à la barbarie!

Le marché global de la « viande » : + 18 % d’ici 2020, + 100 % d’ici 2050, et congrès mondial de la « viande » à Paris en juin 2012

Nous pourrions parler de la robe en « viande » de Lady Gaga, qui est désormais disponible pour 80 000 euros chez un gérant de Steak House à New York.

Ou encore de Lindsay Lohan, figure du show business partie en cure de désintoxication : PeTA n’a rien de mieux à faire que lui proposer 10.000 dollars si elle ne mange pas de viande pendant sa cure, et 10.000 autres dollars si elle continue à ne pas en manger pendant une année de plus…

Mais tout cela est somme toute peu important, comme même par exemple la chasse. Par exemple, une nouvelle marque « Gibier de Chasse Chasseurs de France » a été créée et du 1er au 15 novembre 2010 on aura droit en France à la « Quinzaine du gibier français en boucherie », avec comme devise :

« Avec le gibier de chasse, goûtez la vraie nature au moment où la chasse bat son plein »

Cela aussi est secondaire. Car ni le show business ni la chasse ne sont au coeur du problème qui doit être au centre de l’attention de toute personne végane logique avec elle-même : l’exploitation animale.

C’est là que tout se joue. Bien entendu, il faut rejeter la chasse, mais que signifie-t-elle alors que d’ici 2050, la production mondiale de « viande » va doubler ? Que représente « l’artisanat » par rapport à la machinerie industrielle ?

C’est à la trame de fond qu’il faut s’intéresser. Et justement la commission européenne a procédé en cette fin octobre au lancement d’une grande étude sur le marché de la « viande » dans l’Union européenne. Pourquoi cela ? Nullement pour un motif se rapprochant un tant soit peu du véganisme, non, le motif en est simplement la « satisfaction. »

Il y a en effet eu une sorte d’enquête sur 50 produits de satisfaction et il s’est avéré qu’internet et le marché de la « viande » posent problème. Car la « viande » n’est qu’une marchandise parmi tant d’autres.

Pour preuve, voici le dernier rapport du marché de la viande de cochon breton.

1,107 EURO (- 0,7 CENT)… L’offre du jour était modérée mais largement suffisante compte tenu du férié du 1er novembre.

En outre, certains abattoirs sont perturbés pour la cinquième fois depuis le début septembre, altérant la bonne fluidité dans la période de l’année la plus redoutée. L’activité est correcte, mais pas euphorique. Le cours aura perdu 1,1 cent cette semaine, un rabotage du prix que ne devraient pas subir les marchés étrangers.

A un moment où les coûts de revient atteignent des sommets, cela ne paraît pas forcément opportun. Les éleveurs ont mené et mènent des actions visant à favoriser les circuits de consommation de viande française, ils ne sont pas récompensés en retour. L’idée de Monsieur le Ministre de l’Agriculture de réintroduire les restitutions à l’exportation doit être concrétisée au plus vite, tout comme toute action qui pourrait soulager les tensions sur les marchés des matières premières.

Sur le site marche-porc-breton.com on trouve donc une série infinie de statistiques, de compte-rendus, d’évaluations, etc. Le « porc » est une marchandise, ni plus, ni moins.

Mais comme cette marchandise n’est finalement pas si comme les autres que cela, car il s’agit d’animaux… Pour l’économie, cela ne change rien, mais pour la société, il y a un problème. Alors on cache les abattoirs, on emballe les cadavres sous forme de « viande. »

Malgré cela, c’est tout de même une question explosive. Alors l’Union Européenne s’inquiète, elle ne veut pas que tout lui pète à la tête. Donc elle lance un programme d’étude sur douze mois, afin de mettre au point une idéologie fondée sur quatre repères principaux : prix, sécurité alimentaire, environnement et « bien-être des animaux. »

Cette notion de « bien-être des animaux » ne veut évidemment rien dire, tout comme celle de l’environnement : en fait, sur le plan technique, il en s’agit que de suppléants à la question de la « sécurité alimentaire. »

Sur le plan idéologique par contre c’est très important, car il s’agit de faire passer l’exploitation animale comme étant finalement « humaine », « acceptable » etc. C’est cela l’importance qu’il y a de voir que l’origine de cette « réflexion » n’est pas la condition animale, mais… la « satisfaction. »

Pour preuve, cette « réflexion » de l’Union Européenne durera…. une année. On est bien loin de l’urgence de la situation.

Car la seule urgence pour l’exploitation animale, qui a l’hégémonie complète dans les mentalités et la culture, dans l’idéologie dominante, c’est de faire tourner la machine économique.

Surtout quand on sait que le marché global de la « viande » va progresser de 18 % en volume entre 2010 et 2020. Et que la production de « viande » va doubler d’ici 2050…

Car le « mode de vie » auquel l’exploitation animale a donné naissance est le « modèle » censé triompher partout, comme en Chine, où en 30 ans la consommation de « viande » est passé de 13 à presque 60 kilos…

C’est ainsi de cela qu’on a débattu fin septembre à Buenos-Aires, au 18ème Congrès mondial de la « viande », qui avait comme devise… « De la viande pour un monde durable. » La production de « viande » est destructrice, mais l’exploitation animale ne vise pas à l’arrêter, mais uniquement à l’adapter.

Par exemple, « les ressources nécessaires à la production de boeuf seront trois, quatre, cinq fois plus importantes que celles du poulet et du porc » comme l’a expliqué Henning Steinfeld de l’organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), pour qui le boeuf va devenir « le caviar du futur. Le boeuf deviendra ce qu’était le saumon il y a 50 ans. »

C’est un exemple d’adaptation de l’exploitation animale. Une adaptation à laquelle contribuent les associations de « protection animale » avec leurs propositions de modernisation.

Notons ici que le choix de l’Argentine pour un congrès de haute importance stratégique pour l’exploitation animale ne doit rien au hasard : les pays d’Amérique latine ont été choisis par l’exploitation animale comme les principaux lieux de production.

Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay « produisent » déjà 40% de la « viande » bovine.

Pourtant, cette tendance qui domine aujourd’hui n’est pas forcée de triompher… Cela dépend de nous. Si on arrive à faire avancer la cause de la libération animale et de la libération de la Terre, on peut amener au renversement de la tendance. L’exploitation animale ne tient ni économiquement ni moralement: elle est un colosse aux pieds d’argile.

Et on a déjà une deadline : juin 2012… date de la tenue du prochain congrès mondial de la « viande » à Paris.

Il faudrait que début 2011, il y ait suffisamment de forces en France pour tenir une campagne au long cours contre ce prochain congrès mondial, moment clef de l’exploitation animale et de la condamnation des animaux à n’être que des marchandises!

Action de l’ALF près de Chartres

« Dans la nuit de samedi à dimanche, un incendie s’est déclaré dans la cour de l’entreprise Ronsard Ile de France, un abattoir de volailles basé à Jouy. Deux camions chargés de cages vides ont brûlé. »

A première vue, l’info ressemble à celle qu’on trouve dans les journaux le 1er avril, et pourtant, elle semble véridique : l’incendie de deux camions garés à proximité d’un abattoir, le week-end dernier à Jouy, aurait été perpétré par les militants de l’ALF, un acronyme qu’on peut traduire par le Front de libération des animaux, un mouvement né en Angleterre dans les années 70, puis qui a émigré aux Etats-Unis.

Objectif de l’ALF, tel qu’il est exprimé sur leur site Internet : « abolir la souffrance des animaux en obligeant les entreprises qui les torturent, à mettre la clé sous la porte ».
A savoir que le très sérieux Département de la Sécurité intérieure des Etats-Unis considère l’ALF depuis 2005 comme une menace terroriste.

Sur leur blog, les activistes de l’ALF mentionnent leurs différentes opérations menées dans plusieurs pays du monde : Suède, Russie, Italie, Mexique, Espagne ou encore Canada.

C’est ainsi que des activistes français ont revendiqué l’incendie de Jouy à travers un simple message :

« Nous avons incendié deux camions dans un abattoir. Notre but était de détruire totalement cet abattoir, mais nous avons échoué ».

Faut-il prendre cette information au sérieux ? Un chiffre nous incite à le croire : depuis 2009, l’ALF a revendiqué une vingtaine d’actions, dont l’incendie des bureaux de la Fédération départementale des chasseurs du Gard, en avril dernier.

Source: Radio intensité (également ) et Bite back

Action parallèle à la construction du plus grand abattoir de poulets à Wietze

Nous avons parlé de l’occupation du terrain du plus grand abattoir de poulets en Europe, à Wietze en Allemagne. Cette occupation continue ! Malgré les menaces d’expulsion !

Si vous vous rappelez, il y a de nombreuses fermes – 400, en fait ! – devant se construire autour de cet abattoir, afin de le fournir et de satisfaire ses cadences industrielles.

Une de ces fermes en construction a été détruite la semaine dernière, par un incendie causant 500.000 euros de dégâts. On peut voir une vidéo ici.

Voici le communiqué de l’action, qui présente un point de vue très élaboré certainement intéressant:

Dans la nuit du 29 au 30 juillet 2010, un incendie a été causé à Sprötze sur le terrain d’une ferme-usine de poulets. L’ensemble des bâtiments s’est effondré. Il y aurait pour 500.000 euros de dégâts de causés.

Cette ferme-usine devait être un des 400 fournisseurs pour le plus grand abattoire de poulets d’Europe, à Wietze. Pour cette action, les raisons sont multiples : par la construction de nouvelles fermes l’environnement va être massivement abîmé. L’amoniac, qui est dans le purin des animaux, amène l’acidification des sols. Des pluies acides se produisent, ce qui amène la mort des forêts. Les eaux sont polluées et endommagées pour longtemps.

Pour les animaux non humains, des énormes quantités d’eau et d’alimentation sont gaspillées. Pour 1 kilo de viande de poulet, il faut en moyenne 10 kilos de céréales et/ou de Soja OGM, et plus de 1.500 litres d’eau.

Les forêts humides sont défrichées pour les cultures de soja. Le Co2 est absorbé de manière plus difficile, et le changement climatique est accéléré. D’innombrables espèces animales et végétales sont également anéanties. Par l’accroissement du transport des poids lourds, pour le transport des aliments et des animaux non humains, encore plus de Co2 est produit.

Les animaux non humains sont considérés et utilisés comme des ressources utilisables. Par exemple dans les zoos et les cirques, comme animaux de compagnie, pour les producteurs de fourrure, de cuir, de viande, d’oeufs et de lait, pour les tests sur les animaux, etc.

Par là, il leur est nié tout besoin, sentiment, souhait ou la sensation de douleur. Ils n’ont aucune chance de décider de leur vie.

Cette action a a été menée afin de sauver directement des vies, étant donné qu’auparavant toutes les confrontations menées au moyen d’arguments ont échoué.

La pression psychologique et les dommages financiers qui reposent sur le propriétaire nous sont connus. Cela n’est cependant en rien comparable à la souffrance que les poulets doivent endurer là-bas.

Nous saurons empêcher toutes les tentatives de reconstruire la ferme afin de tirer du profit aux dépens des individus !

Tant que les animaux non humains sont soumis à la domination des êtres humains, des entreprises d’exploitation animale de ce type restent des cibles de ce type d’action.

L’action doit également montrer que l’exploitation animale peut être directement combattue.

Nous voulons ici faire remarquer que nous refusons toute mise sur le même plan de la situation des animaux non humains aujourd’hui avec la situation des victimes du national-socialisme. Les causes et conséquences des différentes formes de domination sont complexes et se différencient en de nombreux points.

Celles-ci ne sont pas à considérer en les opposant, mais en les analysant et les combattant toutes. La critique de la domination doit contenir une confrontation avec le spécisme, le capitalisme, le racisme, le sexisme, l’antisémitisme, etc.

Nous voulons par là encourager à lutter à sa propre manière pour la libération de tous les individus de toute forme de domination.

Pour la liberté de tous les animaux!

Nuclear Baltic Sea Info Tour 2010

Si certainEs partent dans le Nord de l’Europe cet été, il est donc possible de rendre visite aux occupantEs du terrain prévu pour l’abattoir à Wietze. Mais il y a également une autre initiative qui a lieu cet été dans le Nord.

Elle concerne cette fois la mer Baltique, qui est, de toutes les mers du monde, la plus radioactive en raison de l’activité humaine.

La mer Baltique échange en effet peu avec les autres océans : seulement 1% par an; les activités humaines sont donc immédiatement lourdes de conséquences…

Or, il y a vingt installations nucléaires qui sont actives dans la région, et qui polluent la Baltique… Et il ne faut pas penser à la Russie seulement : les réacteurs suédois polluent 100.000 fois plus que la centrale de Saint- Petersbourg…

Est notamment en cause la centrale suédoise de Forsmark, tristement connue pour son accident de 2006, où on a risqué la fusion du coeur dans les sept minutes ou les huits heures, selon les analyses… L’année d’avant, en 2005, on s’était déjà aperçu que les containers devant tenir de 50 à 100 ans présentaient déjà des problèmes au bout de dix ans…

Mais également la catastrophe de Tchernobyl, ainsi que les nombreux tests atomiques…

A quoi s’ajoute l’installation nucléaire de Sellafield, au Royaume-Uni.

Installation qui s’appelle Sellafield et non plus Windscale pour une raison simple : il y a eu un accident dans un réacteur en 1957, avec un nuage radioactif parcourant le pays, alors pour donner le change à l’opinion publique à moyen et long terme…

Sellafield a évidemment eu d’autres soucis, de très nombreux autres soucis, durant toutes les années 1970, 1980…

Et ce jusqu’à aujourd’hui, notamment en 2005 où une zone a été fermée pendant deux années, où dans une pièce en béton armé conçue afin de recueillir les fuites, on a retrouvé… 83 000 litres de matière radioactive, contenant 200 kilos d’uranium, seuil d’une réaction nucléaire en chaîne !

Pour terminer le panorama, des déchets nucléaires sont censés être enfouis… sous la Baltique, à Forsmark, ainsi qu’à Olkiluoto en Finlande…

Un mouvement anti-nucléaire se reconstruit donc au Danemark, en Suède et en Finlande, pays où le mouvement nucléaire s’est effondré à la suite des années 1970, alors qu’en France il s’est maintenu, en Allemagne il est resté puissant, et en Autriche il a réussi à faire interdire en 1978 toute utilisation de centrale nucléaire dans le pays.

Une campagne est donc menée, sur un parcours de 6.000 kilomètres, afin d’alerter quant à la situation de la mer Baltique. Si vous passez dans la région cet été, n’hésitez pas à passer les voir (Saint-Pétersbourg, Riga, Vilnius, Jezioro Żarnowieckie, Greifswald, Copenhague, Malmö, Stockholm, Olkiluoto/Rauma et Oulu).

Interview au sujet de l’occupation du terrain destiné au plus grand abattoir d’Europe, prévu à Wietze en Allemagne

En Allemagne a lieu une occupation de terrain: celui devant servir au plus grand abattoir d’Europe. Voici nos questions aux activistes menant l’action…

1. Pouvez-vous nous parler de votre occupation ?

Dans la nuit du 23 au 24 mai 2010, nous avons, à une trentaine de personnes, commencé l’occupation d’un terrain, dans le but d’empêcher la construction prévue d’un abattoir.

Dans la première nuit, nous avons construit un tripode [voir les deux photos], à peine deux semaines après il y avait les premières huttes.

L’élargissement du campement continue de manière ininterrompue, la connexion avec d’autres personnes en résistance est en cours, et une programmation régulière a lieu sur le terrain occupé.

2. A quoi devrait ressembler le plus grand abattoir de poulets d’Europe?

L’entreprise Rothkötter entend construire le plus grand abattoir de poulets d’Europe, ici à Wietze.

Il est censé y avoir deux lignes d’abattoirs, avec 27.000 poulets abattus par heure, soit l’équivalent de 7,5 par seconde.

Pour cela seront construits et utilisés dans la région au moins 420 installations de gavage, avec chacune 39.999 poulets.

A côté de l’abattage, c’est également à Wietze que les poulets seront découpés, empaquetés et envoyés. Le travail et la livraison seront également menés la nuit.

Afin de réaliser ce travail à la chaîne seront employés quotidiennement 600 poids lourds, dont 200 transports d’êtres vivants qui iront à l’abattoir prévu.

L’abattoir prévu gâchera également 3,3 millions de litres d’eau chaque jour. Les eaux usées, seront contaminées par des restes de médicament et des antibiotiques, malgré la station dépuration, iront dans la rivière voisine, l’Aller, qui se déverse dans la Mer du Nord, la polluant ainsi que la mer des Wadden [zone côtière de 9.000 km² dont une très grande partie est un parc national].

3. Qu’est-ce qui vous a amené à lancer ce mouvement?

Cette occupation a été et est menée par de nombreux individus, qui tous et toutes sont une composante de l’action, pour différentes raisons. Pour beaucoup effectivement, il y a au premier plan la libération animale.

Ainsi, presque toutes les personnes qui mènent l’occupation sont véganes, et se revendiquent contre toute forme d’exploitation animale.

Un autre point consiste en les conséquences environnementales de l’abattoir prévu, et la situation de l’animal en général, dans ce lieu, dans la région et globalement.

Localement, il y a le danger de la salinisation des terres par le pompage des nappes phréatiques et la pollution des eaux par l’arrivée des eaux usées.

De plus, on peut présumer qu’il y aura une acidification des terres, des forêts et des eaux dans toute la région, puisque le purin accumulé des installations de gavage, dans un périmètre de 100 kilomètres autour de Wietze, va fournir à l’environnement une énorme teneur en ammoniac.

A côté de l’ammoniac, il y aura de plus un impact sur le climat avec un rejet plus grand de particules fines, par la circulation plus grande de poids lourds.

La menace grandissante des incendies des zones des forêts humides afin d’avoir davantage d’alimentation amène des problèmes sociaux en plus des problèmes écologiques.

Ainsi, la population indigène est de plus en plus repoussée dans la forêt, les gens se voient enlevés la base matérielle de leur vie, et forcés à des rapports de dépendance.

Toutes ces raisons nous ont amené à être une partie de ce mouvement, et à participer activement à une occupation.

Le poulet dit: « Alors, moi, si on me demande mon avis… »

4. Voulez-vous en revenir à la campagne des petits paysans?

La restructuration de la campagne par l’industrialisation et la monoculture a en de nombreux endroits comme conséquence la perte d’une certaine autonomie pour les gens qui sont actifs dans l’agriculture.

Les petits paysans deviennent les employés des grandes entreprises, perdant toute forme d’auto-détermination. Dans les pays du sud, des économies de subsistance entières sont détruites.

Une agriculture autogérée n’est pour nous viable qu’en dehors des structures et obligations capitalistes. Nous soutenons une agriculture locale au possible, répondant aux besoins concrets des gens, une agriculture qui produit autant que possible de manière écologique, et sans exploitation animale.

5. Vous parlez d’élevage de masse comme terrain pour la maximisation du profit. Que voulez-vous dire par là?

Nous voyons les élevages de masse comme une conséquence logique de l’élevage dans le capitalisme.

La conception largement diffusée dans la société, comme quoi les animaux seraient seulement des objets pour la satisfaction de « besoins » humains, est poussée jusqu’au bout dans le capitalisme.

Une production la plus haute possible de viande, avec une utilisation petite au possible de ressources, peut être obtenue en élevant les animaux sur des terrains toujours plus petits.

De plus, les animaux ne peuvent quasiment pas bouger, et donc la plupart des calories est orientée vers la production de viande, qui est utilisable pour le profit.

A partir de là, dans la production de produits d’origine animale, la division du travail est tendanciellement plus grande, ce qui augmente les possibilités d’une plus grande exploitation et d’une plus grande maximisation du profit.

6. Comment est-il possible de vous aider?

– Passer nous voir, vivez la résistance et connectez-vous à nous

– Diffusez l’information concernant l’occupation

– Menez vous-même l’action directe contre la destruction et l’oppression de l’être humain, de l’animal et de l’environnement

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Quand l’horreur de l’abattoir terrorise les bovins

Comme nous le disions hier, être un bovin promet une triste vie d’exploitation, de souffrance et de mort prématurée. Et certainement pas une mort naturelle, ni de vieillesse, ni dans la prairie !

Sur LTD nous mettons constamment en avant l’intelligence animale, nous avons déjà parlé d’une vache s’enfuyant d’un abattoir en raison du stress dégagé par les autres animaux et de cette odeur de mort nauséabonde.

A Charleville-mézières (dans les Ardennes), un taureau, après avoir encorné la personne l’accompagnant vers son lieu de mort, s’est enfui de l’abattoir.

Paniqué, l’animal s’est échappé vers un quartier peu fréquenté et sur des voies ferrées. Victime d’une course poursuite acharnée, le taureau fut tué par 3 balles dont une en plein milieu du front !

Le ton de l’article de la presse locale est est habituel de ce genre d’écrit, et qualifié « d’insolite. » Mais ici, le texte est tourné de manière légèrement « plaisante », faisant de plus des parallèles avec les corridas.

EVÉNÉMENT tout à fait exceptionnel, hier après-midi, dans les rues de Charleville-Mézières, dans tout le quartier situé derrière la gare, puisque, pendant près de trois heures, on se serait cru à Pampelune, en Espagne, lors de la San Fermin !

Mais qu’il s’agisse de corridas ou de bovins s’échappant d’un abattoir, relater ces faits sur un ton léger montre vraiment à quel point ces individus n’ont doit à aucune considération ! Le stress et la peur du taureau étant, pour ces gens, tout bonnement… impensable !

Tout au plus s’agit-il d’un « fait divers » pour ces journalistes, avides de « sensationnel »:

Ils parvinrent à le cerner, en quelque sorte, dans un cul-de-sac, en contrebas des voies, tout au bout de la rue d’Alsace.
C’était toutefois sans compter sur la formidable énergie de cette montagne de chair, complètement affolée, qui tournant brutalement sur elle-même, dans un sursaut désespéré, entreprit de « charger ». Il n’y avait, dès lors, plus une seconde à perdre, faute de quoi il y aurait eu un drame dans les rangs des « toreros ».

On peut d’ailleurs noter le commentaire « pathétique » du journaliste, sous la photo du taureau assassiné:

Une fois de plus, contrairement à ce que stipule cet article, ces fuites au moment de l’arrivée à l’abattoir ne sont pas des faits « tout à fait exceptionnels. » Si la sensibilité et l’intelligence des animaux étaient prises au sérieux et comprises, il deviendrait évident que les animaux sentent la mort, en ont peur et fuient devant elle. Tout comme nous !

ALF: Incendie dans un abattoir de Normandie

Source: Bite Back

« INCENDIE DANS UN ABATTOIR DE NORMANDIE

Dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 mars 2010, un commando de l’ALF brûle 4 camions à Forges-les-Eaux dans un abattoir de Normandie.

Un système incendiaire a été placé précautionneusement sous le moteur de 4 camions frigorifique de la marque Bigard.

Des tas de tissus inflammables (vêtements, draps…) ont été entassés entre les roues avant, puis arrosés d’essence juste avant d’y mettre le feu.

En quelques minutes, les 4 camions étaient en feu.

Un long travail de préparation et de repérage a été nécessaire pour des raisons de sécurité et d’efficacité.

(Activité humaine sans interruption dans l’abattoir, voisins, route principale à proximité, centre ville animé la nuit, gendarmerie toute proche…)

Derrière un haut portail, des animaux (vaches, veaux, moutons…) entrent vivants, déchargés de camions de transport surchargés, avant d’être violemment poussés dans le bâtiment où ils sont tués.

L’enceinte de l’abattoir est immense et côtoie le marché à bestiaux. Les barbelés qui entourent ce lieu de mort rappellent Auschwitz.

L’ALF est entré en guerre, nos moyens d’action sont de plus en plus forts, et nous continuerons jusqu’à ce que tous les animaux soient libres! »