L’enfer s’installe en Louisiane et dans le Golfe du Mexique

Les langues se délient au fur et à mesure que la pression monte contre les assassins de notre planète.

On a ainsi appris que les survivants de l’explosion de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon n’ont pas été immédiatement ramenés sur la côte: la société gérant la plate-forme les a transporté en bateau pendant 36-40 heures, avec interdiction de ne serait-ce qu’approcher des moyens de communication.

Puis ils ont été amené sur la côte et ont dû immédiatement signer un texte où ils expliquaient qu’ils n’ont rien vu de l’explosion…

L’État américain vient également de retirer son autorisation donné à BP concernant l’utilisation des dispersants de type Corexit 9500. Ce que cela signifie, c’est très clair : ces dispersants sont terriblement nocifs pour l’environnement.

En fait, on est en train de s’apercevoir que les documents concernant ces dispersants contiennent les lignes suivantes :

« No toxicity studies have been conducted on this product. »

Aucune étude toxicologique n’a été mené au sujet de ce produit ! La directrice de l’Agence américaine de protection de l’environnement, Lisa Jackson, l’a elle-même reconnu… et prétexté avoir donné l’autorisation uniquement en raison de l’urgence (voir ici son communiqué en anglais).

Ce qui s’est passé, c’est que Lisa Jackson a permis l’autorisation du Corexit EC9527A, car le Corexit 9500 n’était pas disponible, tout en sachant que le premier était plus nocif que le second.

Mais tout son raisonnement tient à cela, car selon elle de toute manière, les dispersants étaient peut-être polluants, mais moins que le pétrole, donc au final leur utilisation était justifiée…

Ce qui ne l’empêche pas non plus d’assumer le fait qu’elle n’a aucune idée d’à quel point les dispersants se dissémineront dans les océans…

Rappelons que ces dispersants ont été utilisé dès la mise en place d’une réponse à la catastrophe. 655 000 gallons de dispersants (soit un peu plus de 2 885 198 litres) ont été employés ! 600 000 gallons ont été employé à la surface, et le reste directement sous l’eau.

On peut voir ici une vidéo présentant une partie de la vie sous-marine menacée par tout cet empoisonnement. Rappelons aussi que la quantité d’oxygène a chuté de 30%, rendant la vie de plus en plus difficile…

Selon BP, il y a actuellement 19 000 personnes actives contre la marée noire, avec 750 bateaux.

Il y a également 19 bateaux de recherche de la NOAA (l’administration américaine pour les océans), alors qu’on a d’ailleurs appris que le principal bateau de recherche de cette flotte de la NOAA, le Ronald H. Brown, était en Afrique lors de la catastrophe, et qu’il n’a été décidé que…. trois semaines après de l’amener dans la zone de la catastrophe.

En France, par contre, on préfère donner la parole à l’industrie, comme le fait exemple le journal l’express, qui titre son article : Marée noire: « Les dispersants sont très efficaces. »

Il s’agit d’une interview… du directeur du département de géochimie à l’Institut français du pétrole (IFP). Un organisme d’Etat, au budget de 253 million euros, qui sert directement l’industrie!

A côté de ce véritable scandale des dispersants, on a la mort des marais. Les marais de Louisiane sont en train de mourir!

40 kilomètres de marais en Louisiane, une partie du Bayou, sont déjà un lieu de dévastation.

Le quotidien Le Figaro cite un amérindien de la nation Houma:

« Ils nous ont pris nos terres ; ils ont amené l’eau de l’océan en creusant des canaux pour que leurs bateaux rejoignent leurs plates-formes dans les marais ; maintenant ils nous envoient une marée noire. »

Rappelons que ceux qui ont colonisé cette partie de l’Amérique, ce sont des Français! Une raison de plus de relire l’admirable Montaigne, grand précurseur de la libération animale et de la libération de la Terre, qui avait justement critiqué comme il se doit la colonisation et le mépris de la vision du monde des peuples amérindiens.