Center parcs et justice et maintenant….

Dans 15 jours cesseront les recours juridiques contre la destruction d’un bois en raison de la construction d’un Center Parcs. Pourtant, l’opposition est massive… Quelle perspective alors pour la lutte? Voici le communiqué du comité de lutte…

Center parcs et justice et maintenant….

Le projet de destruction du bois des Avenières à Roybon par la société Pierre et Vacances pour y édifier un Center Parcs a au fil du temps généré un rejet massif.

Ce rejet multiforme fédère de fait riverains,, ramasseurs de champignons et promeneurs traditionnels des Chambaran, amis de la nature, amoureux des forêts, association locales, opposants à la privatisation des territoires, opposants à la marchandisation de la nature, opposants à la mono activité imposée de l’industrie du tourisme, opposants à l’aliénation des territoires au dieu tourisme, opposants aux financements publics à des entreprises privées, opposants à la paupérisation des nouveaux esclaves de l’industrie des services, opposants à la destruction de l’identité des villages et à leur transformation en zoos ……

Le collectif « Quelques Opposants à Center » Parcs, le blog « Chambarans.unblog.fr » puis l’association locale « Pour les Chambaran sans center parcs » soutenus au fil du temps par toutes les associations de protection de la nature (hors Frapna qui s’entête malgré toutes les critiques à accompagner ce projet) ont pu depuis trois ans le mettre sur la place publique, le sortant ainsi de la clandestinité volontaire dans laquelle les élus souhaitaient le maintenir le plus longtemps possible.

Les nombreux recours en justice ont permis de retarder d’une façon très importante le projet. Ce temps, arraché à la société Pierre et Vacances et à ses complices et financeurs du conseil général, du conseil régional et des communes concernées a permis de populariser les réflexions et arguments des opposants.

La procédure juridique est une chose et a eu son intérêt, malgré tout elle ne remplacera jamais la mobilisation « citoyenne ». Le rejet du projet est massif, les opposants sont très nombreux, les partisans très minoritaires.

Qu’allons nous faire de ce rejet massif, une fois les tentatives juridiques terminées et leur échec probable ? Le projet est porté par la région et le département, qui veulent l’imposer et le financer sur nos impôts et le présentent comme un projet régional.

Tous les opposants de la région ont donc vocation à se manifester, se faire entendre, s’organiser et faire pression afin de le faire échouer d’une façon définitive. Les opposants locaux doivent être soutenus et aidés par un collectif régional qui aurait comme objectif de représenter l’opposition isèroise et rhonalpine et se donnerait les moyens de la faire entendre.

Un projet si massivement rejeté ne doit pas pouvoir se faire et le risque de sa mise en route autoritaire est aujourd’hui à son maximum. Une fois les tentatives juridiques terminées, dans 15 jours, il y aura de toute évidence une accélération des tenants du projet et la période estivale sera favorable à un démarrage brutal du chantier. La mobilisation est urgente.

Nous appelons donc à la création rapide d’un collectif rhonalpin contre la destruction du bois des Avenières et la destruction programmée collatérale de l’ensemble de la forêt de Chambaran et de son aliénation à la spéculation marchande touristique et immobilière.

Merci de laisser à la suite de cet article vos propositions, ou bien de laisser un message sur la rubrique contact de :  http://chambarans.unblog.fr/ afin que nous puissions rapidement programmer une première réunion de prise de contact et de définition de nos actions.

La campagne contre l’abattage rituel : une mobilisation raciste qui nie l’exploitation animale dans tout ce qu’elle a de moderne

L’exploitation animale est une chose tout ce qu’il y a de plus moderne ; les usines à meurtres sont toujours plus grandes, toujours plus efficaces et la population mondiale se nourrissant de « cadavres » est toujours plus grande.

Est-ce ainsi une question religieuse ? Ou une question nationale ? Pas du tout : c’est une question de morale, de refus de toute exploitation et oppression. Et donc de tout abattage, pas seulement l’abattage lorsqu’il est rituel.

Si nous parlons de cela, c’est qu’une campagne contre l’abattage rituel est lancée, avec comme soutiens les associations suivantes :

Œuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoirs (OABA) | Fondation Brigitte Bardot | Confédération Nationale des SPA de France (CNSPA) | Conseil National de la Protection Animale (CNPA) | Fondation Assistance aux Animaux | Protection mondiale des animaux de ferme (PMAF) | Société Nationale pour la Défense des Animaux (SNDA) | Association Stéphane Lamart

C’est un député UMP qui a permis la conférence de presse de la campagne à l’assemblée nationale, le 10 novembre. Mais pas n’importe lequel…

Car il y a peu de chances que ce député, Lionnel Luca, soit vegan : il fait partie de l’aile la plus à droite de l’UMP, et c’est un ancien de Légion étrangère et de l’Indochine, dont le père était dans les années 1930 un « légionnaire » de la garde de fer en Roumanie (ultra-nationalistes, antisémites et pro nazis).

Si on le trouve ici ce n’est pas un hasard : on l’a entendu notamment partir en guerre contre le halal dans l’équipe de France de football, disant notamment:

« Je découvre stupéfait qu’on pouvait manger halal dans l’équipe de France. Voilà un signe de démission et de lâcheté de la Fédération française de football. »

La « lâcheté » devant le halal est ni plus ni moins stylisé, comme chez Bardot, en acte « rebelle. » On notera par ailleurs qu’il est difficile d’être dupe avec cette campagne. L’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) a rejeté illico presto, ce 8 novembre, les deux affiches de la campagne :

Les raisons ne sont pas difficiles à comprendre. Malheureusement en effet, nous vivons une période de crise, nous le savons tous. Et nous avons déjà parlé de l’extrême-droite qui en profitait pour mener des mobilisations, notamment en prenant prétexte les animaux.

Même l’ARPP a dû immédiatement comprendre le caractère « explosif » de ces affiches, qui appelle littéralement à cibler les personnes de religion juive et musulmane comme étant des criminels, des barbares.

C’est exactement comme la diffusion par mail d’une vidéo de lapidation d’une jeune fille (qui s’est déroulée il y a trois ans), dont nous parlions il y a quelques jours, mail qui évidemment avait fait boule de neige au « dépit » de la personne qui l’a envoyé « innocemment »…

Il y a bien une boule de neige de racisme jouant sur la corde de l’émotionnel, une orgie de « bons sentiments » aboutissant à rien d’autre que l’appel au combat contre le « barbare. »

Des exemples récents de ce genre de manipulation ne manquent pas : nous avions par exemple parlé de la future candidature de Brigitte Bardot à la présidentielle, qui est par exemple entièrement définie par la lutte contre le halal et le casher, ou encore de la « campagne » contre le Quick Halal au nom du fait… de pouvoir manger des cochons.

Et il s’agit d’une vraie tendance de fond ; même dans le mouvement pour les animaux, il y a des gens qui pensent que l’ennemi n’est pas l’exploitation animale, mais la « tyrannie », le caractère « mauvais », la « méchanceté. »

Et dans ce fantasme misanthrope, le « barbare » est bien entendu la figure du « juif » ou du « musulman », qui représenteraient en quelque sorte le Moyen-Âge.

Alors que justement le meurtre en masse des animaux ne cesse de grandir dans notre société « moderne. »

Il faut ainsi dire les choses comme elles sont : la campagne contre l’abattage rituel est une campagne raciste. Une telle campagne n’a rien à voir avec une campagne pour le véganisme ou contre l’industrie de la viande, contre l’agro-business, contre tous les meurtres d’animaux.

La campagne contre l’abattage rituel sert directement le racisme, le rejet du « juif » et du « musulman » dont l’identité est d’ailleurs totalement virtuelle : la religion n’est qu’un prétexte au racisme le plus éhonté.

La preuve en est que les animaux ne doivent, selon la campagne contre l’abattage rituel, pas du tout être sauvés. Il ne s’agit pas d’une campagne contre l’abattage… mais contre l’abattage rituel tel qu’il est pratiqué en France.

La campagne dit ainsi :

L’abattage rituel peut se dérouler avec étourdissement, comme cela se fait dans de nombreux pays déjà : Norvège, Suède, Autriche, Suisse, Nouvelle-Zélande…

L’abattage rituel est avant tout un acte religieux qui doit intégrer les règles et bonnes pratiques en matière de protection des animaux et d’hygiène des manipulations. Le cadre religieux de l’abattage rituel ne doit pas servir de prétexte ou d’alibi au non-respect des exigences réglementaires, ce qui est malheureusement parfois constaté. Exigences religieuses et réglementation sont parfaitement compatibles.

A LTD nous ne voulons ni d’aucune exigence religieuse, ni d’aucune réglementation aux dépens de la liberté des animaux. Nous ne voulons pas non plus du racisme et de sa mise en avant de « cibles » qui seraient la cause de tous les maux.

Quand on aime les animaux, l’ennemi en France c’est l’exploitation animale, c’est l’agrobusiness. Il ne faut pas diviser l’humanité, mais l’unir afin qu’elle comprenne ce qu’est Gaïa, et que la planète redevienne bleue et verte!

Soutenir les projets de solidarité

De la même manière qu’il est important d’adopter et de disposer de boîtes de transport dans le cas de sauvetages éventuels, il faut soutenir les projets de solidarité, faire passer le message, mobiliser.

Nous avions parlé d’une SPA du sud de la France qui a fait faillite et où les animaux avaient tout simplement été abandonnés. Une association, SOS animaux en détresse, s’était montée pour aider les animaux.

Cette association a encore besoin d’aide matérielle, à l’approche de l’hiver!

Le refuge de Pierrelatte a un grand besoin de couvertures, coussins, lainages, niches… tout ce qui est nécessaire pour réchauffer les animaux à l’approche de la mauvaise saison (qui a d’ailleurs déja commencé) .

Je vous ai présenté ce nouveau refuge dans un précédent article. Il fonctionne avec toute la bonne volonté des bénévoles. L’un d’eux s’est chargé de la création et du fonctionnement d’un site internet : http://www.sosanimauxpierrelatte.com

Dans la moyenne vallée du Rhône, où est situé ce refuge, il fait très froid en hiver (et cette année il semble précoce !). Le refuge a donc grand besoin de tout ce qui pourra apporter du confort aux petits pensionnaires.

Si vous habitez la région, n’hésitez pas à aller rendre visite à ce refuge ; il est ouvert du lundi au samedi de 13 h 30 à 17 h 30.

Des brocantes sont aussi organisées périodiquement pour apporter quelques euros supplémentaires (le nombre d’animaux a considérablement augmenté depuis la reprise du refuge par la nouvelle association). A suivre sur le site internet de SOS Animaux.

Merci pour les animaux qui comptent sur vous !

Rappelons également que cette association a besoin de bénévoles, par exemple pour les chiens:

Les promenades :
Sans choisir un chien en particulier, vous pouvez nous aider en offrant à nos pensionnaires de petites ou grandes balades. Cela les change un peu des parcs de détente, ils découvrent de nouvelles odeurs, et cela nous aide aussi à connaître leur comportement en laisse et à l’extérieur du refuge.

L’aide spécifique pour les vieux chiens :
Pour ceux qui ont peu de chance de retrouver un foyer car les gens les trouvent trop vieux, un petit geste, une caresse, une promenade, une aide pour leur entretien seront toujours appréciés. Et pourquoi pas un petit week end de temps en temps chez vous ?

Dans le même ordre d’idées, il y a une nouvelle initiative pour venir en aide aux galgos (voir notre article Les lévriers Galgos, torturés et massacrés à grande échelle en Espagne). Il s’agit d’une boutique vendant des porte-clefs muraux, des bijoux de sacs, des boucles d’oreille, des boîtes à mouchoir, des colliers pour chiens (attention ils sont en partie fait en feutrine, matière d’origine animale).

Et à propos des galgos, l’association Galgos Espoir organise des voyages de sauvetage en Espagne, et voici quelques photos des prochains chiens à adopter. Certains ont été grièvement blessés (une chienne a ainsi été amputée d’une jambe), et on notera qu’il y a également des chiens qui ne sont pas des galgos (qui seraient sinon incinérés vifs).

« Le terrorisme végétarien » et un étrange droit de réponse…

Il est bien connu qu’il y a une criminalisation certaine de la cause vegan, ce qui est dans l’ordre des choses vu que l’Etat et les médias sont au service de ceux qui font le plus de profits.

Voici un petit exemple que nous avions raté et qui a amené en réaction une chose assez étrange… Cet article est tiré d’un blog lié au Nouvel Observateur et date du 30 mai 2009:

Le terrorisme végétarien

Les végétariens se targuent volontiers de leur non-violence. Ils prétendent que la consommation de produits animaux rend agressif, et affichent en guise de slogan cette phrase de Tolstoï: «Tant qu’il y aura des abattoirs, il y aura des champs de bataille».

Pourtant, c’est la nébuleuse des amis des bêtes, ennemis de la viande, et autres antispécistes qu’on soupçonne d’avoir, le 28 mai, ravagé par le feu l’important marché de la viande dit le Cadran d’Ussel, dans la Corrèze. Comprenne qui pourra.

Mais peut-être qu’à défaut de manger du bifteck, ces non-violents apprécient l’odeur du barbecue, finalement. Cela les rapprocherait presque des humains ordinaires, c’est-à-dire omnivores.

D’ailleurs les mêmes, dans un communiqué de presse, nous annoncent: «Le 6 juin, ça va saigner ». Il s’agit de promotionner la «Journée contre le spécisme», qui se déroulera samedi prochain dans une dizaine de villes de France, dont Paris bien sûr.

Clou de ces manifestations, destinées à nous dégoûter de la viande: des «opérations barquette», comme il disent. Des corps humains, nus et ensanglantés (mais avec du faux sang, nous rassure t-on), seront exhibés sous cellophane dans de gigantesques barquettes type supermarché. «De la chair humaine en barquettes!», proclament-ils avec gourmandise. C’est certain, ils vont nous dégoûter de la chair humaine. Promis, je n’en mangerai plus jamais!

En tout cas il y en a une qui apprécie la viande. C’est Madame la Gouverneure générale du Canada, représentante de la reine d’Angleterre en ces terres lointaines, et qui fait donc fonction de chef de l’Etat par délégation. Or cette personne très haut placée, en visite chez les Inuits et partageant de bon cœur l’un de leurs repas festifs traditionnels, a, sous les objectifs et les caméras, dégusté un morceau de cœur de phoque. Cru, et a peine extrait de la bête.

«Après la dégustation, Madame Jean a utilisé un mouchoir pour essuyer le sang sur ses doigts, et a expliqué son geste de solidarité envers les chasseurs inuits de la région», nous apprend l’agence Associated Press. On se demande ce que les végétariens du Canada vont en penser.

Comme on le voit, rien d’exceptionnel dans le ton, l’attitude, la mentalité. Non, si nous le publions c’est pour archiver et faire remarquer quant au « droit de réponse » qui a été fait.

En effet, le journaliste du Nouvel Obs, après avoir parlé de ce qui est en fait une action de l’ALF (dont nous avions parlé d’ailleurs), dit:

D’ailleurs les mêmes, dans un communiqué de presse, nous annoncent: «Le 6 juin, ça va saigner ». Il s’agit de promotionner la «Journée contre le spécisme»…

Normalement, dans ce genre de cas, la moindre des choses est de ne rien dire, ou alors on est condamné à considérer l’ALF comme « terroriste. » C’est d’ailleurs évidemment le but de la manoeuvre du journaliste et de son titre « le terrorisme végétarien » et de son assimilation ridicule entre « végétariens » et « anti-spécistes. »

Et pourtant… il y a une réponse des associations, expliquant justement que l’ALF est terroriste. Nous avons pensé qu’une telle chose méritait d’être mentionnée.

Voici donc le communiqué des « organisateurs » (les associations participantes étant: Droits des Animaux, PeTA France, Association Végétarienne de France, L214, CLEDA, Combactive, VegNord, VegLorraine, Dignité Animale, Croc Blanc, Animal Amnistie, AVIS, Action mutante, CLAM, collectif marseillais pour l’égalité, collectif Diois pour l’égalité, Collectif antispéciste de Besançon, Lausanimaliste, les Artichauts Mécontents, VegRouen).

Droit de réponse

Dans un article du 30 mai 2009, Fabien Gruhier, journaliste au service « Notre Époque » du Nouvel Observateur, assimile les associations participantes à la «Journée contre le spécisme» (discrimination exercée contre les animaux) aux auteurs d’incendies dirigés contre un marché de la viande.

Un tel amalgame est indigne d’un journal d’information, qui ne se serait probablement pas permis une telle assimilation à l’égard d’autres catégories de la population. Les défenseurs des animaux ne méritent-ils pas d’être considérés avec objectivité ?

Ce ne sera que la seconde fois que Le Nouvel Observateur se livre à ce type de caricature à leur sujet. Un premier droit de réponse leur avait été accordé. Nous continuerons à réagir chaque fois que de tels manquements à la déontologie du journalisme seront constatés.

Véhiculer l’amalgame entre végétariens et terroristes n’est pas anodin. C’est empêcher le débat de fond en discréditant aux yeux du public ceux qui remettent en cause la légitimité de la viande. Il est des moyens plus nobles d’exprimer un désaccord dans une démocratie.

A l’heure où les lois antiterroristes sont utilisées en Autriche pour détruire le mouvement des droits des animaux, dans un mépris éclatant de la liberté d’expression et d’association, de la présomption d’innocence et des droits de la défense, il est profondément choquant de voir Le Nouvel Observateur participer à une stigmatisation qui facilite de telles opérations.

C’est pourquoi nous vous adressons cette protestation collective, comme droit de réponse, afin que soit soulignée clairement la distinction entre les auteurs des incendies et les associations engagées dans la remise en cause du spécisme le 6 juin prochain.

Les associations participantes à la Journée contre le spécisme.

En parlant d’assimilation caricaturale, le communiqué explique donc clairement que l’ALF n’a rien à voir avec le mouvement pour les animaux. C’est une position guère tenable, quel que soit le point de vue qu’on puisse avoir sur l’ALF.

Et on peut remarquer d’ailleurs que ce n’est pas du tout le point de vue des gens inculpés en Autriche. L’association VGT, la principale concernée, ne défend pas la libération animale mais le principe de réformes allant au véganisme; cela n’est pas pour autant qu’elle tient ce discours sur les « terroristes. »

Rappelons d’ailleurs comme nous l’avions dit que l’une des personnes passant au procès en Autriche est arrivée habillée d’un t-shirt avec sur le devant la photo d’une personne masquée tenant un chien Beagle, avec inscrit « Smash HLS » et au dos le slogan « I support the ALF. »

Il y a également durant ce même procès des ballons roses placées au niveau de la fenêtre de la salle, avec accroché en dessous un poster de l’extra-terrestre de la célèbre série télévisée ALF.

Bref, ce communiqué raconte absolument n’importe quoi et il est très révélateur que soit dit justement:

« Il est des moyens plus nobles d’exprimer un désaccord dans une démocratie. »

Démocratie? N’est-il pourtant pas clair que les grandes entreprises décident? N’est-il pas clair aussi qu’il ne s’agit en rien d’un « désaccord » mais d’une vision du monde, et que justement les grandes entreprises qui font des bénéfices se moquent bien des « désaccords »?

A l’opposé de tout cela, faisons-nous plaisir en revoyant les belles photos de la traditionnelle manifestation pour les animaux de la mi-mars à Francfort en Allemagne.

Deux exemples de contradiction de la « protection animale »

Le terme de « bien–être » animal commence à se répandre et à faire parler de lui. Est-ce une bonne chose ou une mauvaise chose?

Malheureusement cela peut être une chose très mauvaise… Si la perspective à long terme n’est pas claire. En voici deux nouveaux exemples, relativement parlant.

Voilà déjà en effet un article de l’Est républicain, qui montre que nourrir des chats peut être considéré comme un crime par cette société! Il y a là un véritable enjeu, une question de fond: le rapport aux animaux.

Mais comme on peut le lire, les associations de « protection animale » ne le voient pas du tout, cet enjeu…

« À Raze, les chats sont repartis jouer avec les souris. Ils pouvaient pourtant, en juin encore, profiter d’une bonne table chez l’habitant. Les chefs, Serge et René Vuillaume, se sont vu interdire de nourrir les gourmets à quatre pattes. Poursuivis par un voisin, ils ont été déclarés coupables par le tribunal de proximité de Vesoul pour non-respect des règles sanitaire départementales.

« Cela faisait vingt ans que je les nourrissais », explique Serge Vuillaume le baume au cœur.

Les deux frères ont cessé de nourrir les félins depuis le 15 juin. Mais rue Haute, le voisinage ne voit pas la fin de ce rendez-vous inscrit au Gault et Vuillaume félin d’un bon œil. « Aujourd’hui ils sont tout maigres, ils crèvent de faim », s’exclame une voisine qui craint que ces riverains à quatre pattes finissent par devenir agressifs, guidés par la famine. Un autre s’étonne : « C’est maintenant que nous allons avoir des problèmes sanitaires. Ils vont finir par véhiculer des maladies. »

« J’ai également écrit à 30 millions d’amis et à la fondation Brigitte Bardot. Ils m’ont simplement répondu de ne pas les nourrir. »

Certes, le rendez-vous de 16 h 30 dans la cour des frères Vuillaume ne rassemble plus une soixantaine de chats comme cela a été le cas auparavant. Mais les bêtes sont toujours dans le village et viennent désormais réclamer à la boulangerie, ou encore au centre périscolaire.

Face à cette situation, la commune espère qu’une convention avec la société protectrice des animaux (SPA) de Dampvalley ou de Gray permettra de solutionner le problème. Mais pour l’instant, le maire a reçu une fin de non-recevoir. Il est notamment reproché d’avoir attendu que la situation devienne ingérable pour faire appel à l’association.

Serge Vuillaume précise également que jusqu’ici, « la SPA n’a jamais répondu aux courriers » qu’il a envoyés. Et de conclure : « J’ai également écrit à 30 millions d’amis et à la fondation Brigitte Bardot. Ils m’ont simplement répondu de ne pas les nourrir. »

L’avenir n’est donc pas rose pour les matous de Raze. Car la fin des rendez-vous croquettes dans la cour des Vuillaume est à mettre aussi en parallèle avec le départ d’une autre voisine généreuse l’an dernier.

La balle est aujourd’hui dans le camp des SPA de Gray et Dampvalley. Mais celles-ci ne souhaitent pas se charger de tous ces matous. « Ce n’est pas à nous de rattraper ces erreurs », expliquait le président de la SPA de Dampvalley.

À l’origine du recours devant le tribunal de proximité, Jean-Pierre Istre constate que la situation est redevenue acceptable mais « n’exclut pas de saisir le tribunal administratif » afin de mettre la mairie et la SPA devant leurs responsabilités.

« Je vais d’abord rendre compte de la situation aux habitants ayant signé la pétition. mais il faut que les SPA fassent leur boulot, s’il y a toujours des animaux errants », poursuit le gendarme retraité.

Face à cette agitation, nos matous conservent un flegme bien félin. Ils sont certes moins gras, mais ils sont toujours là. »

Nourrir des chats est un crime, dans une société complètement sclérosée qui attend de la SPA qu’elle « fasse son boulot »… Avec des lois qui font qu’un animal sans maître est forcément considéré  comme « errant », sans droit…

Triste panorama! Triste, mais logique: le seul droit qu’a l’animal, c’est d’appartenir, d’être une propriété. C’est pour cette raison justement que les associations de « protection animale » sont dépassées dans ce genre de situation.

Leur vision du monde est administrative. Leur démarche vise simplement à amoindrir les crimes – pas à les abolir. Les associations de « protection animale » pourraient promouvoir le véganisme; si elles ne le font pas, c’est que leur démarche va à l’opposé du véganisme. Brigitte Bardot n’est pas seulement pas végan: elle est contre le véganisme, sinon elle l’assumerait…

Les associations ne savent ainsi raisonner qu’en terme de « bien-être » qui est un grand fourre-tout bon finalement à seulement donner bonne conscience aux consommateurs et consommatrices de chaire animale. Elles sont le moyen pour l’exploitation animale de se donner un visage humain.

Voici justement un second exemple. Nous avions déjà critiqué la PMAF – Protection Mondiale des Animaux de Ferme – pour son soutien à Pfizer et un vaccin permettant d’éviter la castration à vif. On tombe ici de Charybde en Scylla: on pense aider les animaux, et finalement on soutient un grand labo à moderniser l’industrie de l’exploitation animale!

Voici donc un équivalent belge:

Chez Colruyt, les porcs ont des couilles !

Colruyt et Okay seront les premiers magasins du pays à ne plus vendre de viande d’animaux castrés

HAL D’ici à fin 2010, finie la souffrance des porcs au sein du groupe de distribution belge ! Colruyt vient de faire savoir que ses magasins (et ceux de sa filiale Okay) seront les premiers du pays à se soucier du bien-être de ces animaux malodorants. On se souvient qu’une grande campagne de Gaia avait en son temps dénoncé le calvaire des porcelets castrés à vif. Tout simplement parce que la production d’hormones chez le porc va de pair avec une horrible odeur de verrat lors de la cuisson de la viande…

Mais si les porcs ne sont plus castrés, alors, ça va puer ? Que nenni, assure Colruyt, puisque désormais les animaux seront vaccinés à l’Improvac. Le médicament, comme la castration, arrête la production d’hormones. De plus, la vaccination est un processus simple et réversible. Elle n’entraîne pas de souffrances inutiles chez l’animal et diminue les risques d’infection.

Et, le plus important pour nous consommateurs, on ne retrouve pas de traces de vaccin dans la viande, ce qui permet de conserver une qualité et un goût intacts.

Le vaccin Improvac, de la firme pharmaceutique Pfizer, a été approuvé en juin 2009 par les autorités européennes. Après une série de tests positifs menés sur 2.600 animaux, le groupe Colruyt et ses fournisseurs ont décidé d’un commun accord de laisser les testicules aux porcs. Les éleveurs commenceront à utiliser systématiquement l’Improvac à partir de septembre : de cette façon, les magasins proposeront uniquement de la viande de porcs vaccinés d’ici à la fin 2010.

Cette « nouvelle » dénuée de tout bon sens et de toute sensibilité montre bien comment les animaux dits « de boucherie » n’ont aucune valeur et n’ont droit à aucune compassion. La souffrance des animaux « de boucherie » est constamment présente, qu’elle soit physique ou psychologique. Ce n’est pas l’arrêt des castrations qui va empêcher les cochons de souffrir et les rendre heureux!

Seulement voilà, c’est là qu’interviennent les associations et leurs discours sur le « bien-être » des animaux. Ainsi, dans une logique de consommation constante et accrue de chair, au lieu de ficher la paix aux animaux, on « abrège » des souffrances (ici la castration) en imposant comme recours un vaccin toxique, pour les espèces animales, végétales et humaines…

C’est-à-dire qu’on modernise l’exploitation…. On aide l’industrie à se moderniser, à aller plus vite, à accélérer les cadences!

Alors que le bien-être des animaux passe bien sûr par une non exploitation et une vie dans un environnement naturel loin de toute domination humaine.

Mais les associations disent que ce n’est pas possible pour l’instant… Alors il faudrait des réformes. Des réformes, comme celle de l’interdiction de la castration des porcelets mise en avant par l’association belge Gaia, qui n’amènent finalement rien de positif pour nos amis. Car leur statut ne change pas, ni même vraiment leur réalité matérielle.

Pourtant l’association « GAIA félicite la première enseigne belge à prendre le bien-être des porcs au sérieux »… Donnant ainsi des gages à l’exploitation animale.

Une belle preuve que la culture associative de la « protection animale » est bien éloignée de la culture de la libération animale!

« Nature, berce-le chaudement : il a froid »

Hier, nous parlions de la SPA et des difficultés, tant morales que matérielles, que posait la question du soutien aux animaux.

Voici une information toute récente au sujet d’une SPA du sud de la France, qui a fait « faillite » et où les salariés sont donc partis… en abandonnant les animaux.

les rescapés du refuge de Pierrelatte

L’association « l’étape de l’espoir » qui gérait le refuge confédéré CNSPA de Pierrelatte (Drôme) a déposé son bilan , et les 6 salariés sont partis ne laissant derrière eux que les murs et … les animaux.

Emue, une élue a tout de suite pris la décision de créer une autre association, tout en s’occupant des animaux restés sur le site (vous imaginez que cela n’a pas été une tâche simple !) ; le syndicat intercommunal, auquel appartiennent les infrastructures, a mis ces dernières à disposition de la nouvelle asso, et la mairie a fourni de la nourriture pour les animaux.

Ainsi est née l’association (composée uniquement de bénévoles) : « SOS ANIMAUX EN DETRESSE », qui va devoir maintenant s’auto-gérer, tant sur le plan de la nourriture et des soins aux animaux, que sur celui de la gestion du refuge et des infrastructures.

Si vous souhaitez aider cette toute jeune association qui a sauvé les chiens et chats de l’euthanasie, mais qui n’a pour l’heure que son amour des animaux pour fonctionner, vous pouvez devenir adhérent (15 € pour l’année), ou faire un don en argent ou en nature (couvertures, croquettes, …). Vous pouvez aussi donner des idées pour trouver des financements.

Merci pour les animaux.

SOS ANIMAUX EN DETRESSE
quartier des Tomples
26700 PIERRELATTE
Tél 04 75 50 23 88 (de 13 h 30 à 17 h sauf dimanche et jours fériés)

Il est difficile de faire un commentaire là dessus. Mais cela souligne que sans une ligne très claire, des principes très marqués, le soutien aux animaux n’a pas de fondements assez solides.

Il faut non seulement un projet clair et non négociable – l’arrêt de l’exploitation animale – mais également une juste compréhension de notre rapport à la nature.

Notre mère la Terre, voilà ce qu’il faut comprendre, pour une perspective cohérente, opposée à toute mort et toute souffrance.

Voici justement un poème de Rimbaud qui résume cette conception. Un poème où on trouve du bleu et du vert, symbole de la nature, d’une nature qui est comme une mère qui doit bercer la vie, à l’opposé de la folie humaine qui assassine!

Le dormeur du val

C’est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Et rappelons aussi Aube, un poème classique de l’expression du rapport authentique avec la nature. Là aussi, on retrouve notre mère la Terre!

Aube

J’ai embrassé l’aube d’été.

Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.

La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.

Je ris au wasserfall blond qui s’échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.

Alors je levai un à un les voiles. Dans l’allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq. A la grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.

En haut de la route, près d’un bois de lauriers, je l’ai entourée avec ses voiles amassés, et j’ai senti un peu son immense corps. L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois.

Au réveil il était midi.

Quelle association aider quand on peut?

Sur le livre d’or une personne nous demande ce que l’on ferait d’une somme d’argent reçue, à quelle(s) association(s) cet argent pourrait bénéficier.

Nous avons pris du temps pour répondre à cette très intéressante question, mais bien difficile !

En effet, il faut être très réaliste en ce qui concerne la question de l’argent. A moins d’avoir un haut niveau d’engagement et une éthique parfaitement rodée, la corruption est un phénomène qui existe.

Il suffit de penser au récent scandale de la SPA (parisienne) avec notamment ses placements immobiliers.

De plus, à notre sens, il y a un autre point très important: la question de la médiatisation. Nous ne pensons pas qu’il soit correct que des gens se mettent en avant sur le plan individuel et en tirent un profit en terme « d’image de marque. »

Nous pensons ici par exemple à la Fondation Brigitte Bardot, ou bien encore à l’Association (du policier) Stéphane Lamart.

Est-il normal d’avoir le nom de quelqu’un de vivant dans le nom de l’association, de faire de cette personne la figure centrale, avec moult photos etc.? Tel n’est pas notre point de vue: ce sont les animaux qui doivent être au centre de notre démarche.

Il y a souvent dans les associations un culte du « président fondateur », et ce n’est pas correct. Sans parler de l’absence de véganisme de toutes ces personnes présidentes en quelque sorte à vie…

Alors pour répondre à la question, nous dirons qu’il faut privilégier les petites structures. Ce sont elles qui font un énorme travail de fond, avec une grande générosité.

Bien entendu (et c’est étrange) le véganisme n’est pas présent, ni même parfois connu! Mais ces associations travaillent « avec les moyens du bord », avec une démarche populaire sincère.

Nous pensons ici bien sûr surtout aux associations qui se « cantonnent » à sauver/protéger que certains animaux (chats, rongeurs,oiseaux etc). Ce qui n’est certes pas un mal en soi, car ces associations qui se consacrent à une seule espèce animale ont souvent un refuge et une compétence à ce niveau.

Reste la douloureuse question du financement.

Un bon exemple dans ce domaine est la SPOV : la Société Protectrice des Oiseaux des Villes qui se trouve à Châtillon, en banlieue parisienne.

Créée en 1989 par Nadia Fontenaille (décédée en automne 2009), la SPOV agit pour sauver et soigner des oiseaux blessés, quel que soit l’espèce. La SPOV oeuvre pour la mise en place de pigeonniers contraceptifs. En 2009, l’association a pris en charge 4387 oiseaux de 44 espèces différentes, venant de 15 départements différents.

Et cela dans des conditions héroïques, quand on voit le matériel et les locaux. Et les mots ne sont pas trop forts.

Et il faut savoir que la SPOV peut donc se déplacer pour récupérer un oiseau (les coordonnées de la SPOV: 68, rue Gabriel Péri, 92320 Châtillon, 01.42.53.27.22).

Il faut également noter l’existence des associations qui ont une démarche correcte envers les chatTE, telle L’école du chat libre.

Créée en 1978 par Michel Cambazard, le but de cette association est de protéger et d’intégrer les chats errants dans leur cadre de vie, en les stérilisant, tatouant et puceant.

Les matous les plus sauvages sont remis en liberté, ainsi ils ne croupissent pas dans une cage-prison de refuge jusqu’à ce qu’une personne généreuse vienne l’adopter.

On peut également penser au refuge FREE consacré aux rongeurs, qui a pour mission d’informer les futurs adoptantEs sur le comportement, les besoins et les soins à prodiguer à leurs animaux. Mais aussi d’accueillir au refuge les animaux abandonnés, trouvés, maltraités.

Après les soins nécessaires les animaux sont proposés à l’adoption. Les rongeurs ne pouvant être adoptés restent alors au refuge dans une « maison de retraite. »

On peut aussi citer l’association ADAF, dont l’objectif est de s’occuper de la protection, de la stérilisation, du suivi sanitaire et alimentaire des colonies de chats libres, des chats abandonnés, maltraités et/ou errants sur de l’Ile de Ré. En raison de la récente tempête, cette association a vu son refuge inondé.

Voilà quelques associations, mais bien entendu il y en a beaucoup d’autres. Le meilleur dans tous les cas étant de prendre contact, de passer, de voir sur le terrain. Rien ne peut être fait les yeux fermés, malheureusement. La compassion demande que l’on soit ferme et exigeant, et toute notre attention.

Enfin et juste pour finir: il ne faut pas oublier qu’affirmer la nécessité de la libération animale est une lutte juste, mais pas aux yeux de l’État. Les personnes victimes de répression (présente ou future!) ne sont pas à oublier.

Parasurtenseurs et pollutions radioactives

Il est très courant d’affirmer que l’écologie est, finalement, une préoccupation de bobo. L’idée qu’il y a derrière est que l’écologie est secondaire, qu’il est possible de mettre cela tout à la fin d’une sorte des calendriers des priorités.

Seuls des bourgeois, des oisifs, pourraient avoir le temps et trouver l’intérêt de s’attarder sur l’écologie (ou le véganisme, d’ailleurs). Être écolo, ce serait être un petit-bourgeois…

Une telle conception est absurde et justement une remarque de personne bien à l’aise dans la société, tellement contente de ce monde qu’elle ne se pose aucune question, et tellement de culture libérale, qu’elle ne veut surtout pas de réponses!

Pour preuve de cela on a ici une information diffusée hier par la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD). Cette association mène un combat très important dans le domaine des pollutions radioactives.

Cette information concerne la population, les personnes travaillant, les agents de France Telecom! Ce n’est pas une inquiétude bobo, de petit-bourgeois!

Et on voit bien que dans la démarche ne visant qu’au profit, les dirigeants historiques de cette entreprise, trop pressés de « moderniser » le pays à tout prix, ont tout fait à la va vite au point que là, même un bilan précis est terriblement dur à faire…

Des risques radiologiques non négligeables pour les agents de FRANCE TELECOM.
Il faut améliorer l’information et la protection des agents.

Des parasurtenseurs (parafoudres) sont installés sur les lignes téléphoniques à divers points du réseau (chez l’abonné, à la jonction entre le réseau aérien et souterrain, au départ de la ligne au central téléphonique).

Pendant plusieurs décennies, ont été utilisés des parasurtenseurs contenant des sources radioactives. Ces technologies ont été abandonnées à la fin des années 70 mais selon un inventaire préliminaire réalisé en 2002 par France Telecom, il en restait encore entre 700 000 et 1 million sur le territoire français (avec une marge d’incertitude de l’ordre de 50 %).

Compte tenu des questionnements concernant l’impact de ces matériels sur la santé des agents, le syndicat CGT FAPT du Cantal a commandé au laboratoire de la CRIIRAD une expertise portant sur des modèles récupérés par les agents ces derniers mois. Cette étude montre que :

– Le débit de dose bêta-gamma à la peau, au contact de certains modèles au radium 226 peut dépasser 400 fois le niveau naturel (certains modèles contiennent plusieurs milliers [1] de becquerels de radium 226).

– Du tritium (hydrogène radioactif) diffuse à travers certains modèles. Selon la bibliographie l’activité en tritium de certains modèles serait comprise entre 24 Becquerels et 5,2 millions de Becquerels.

– Du radon 222 (gaz radioactif émetteur alpha) diffuse à travers certains modèles contenant du radium 226, en particulier lorsqu’ils sont endommagés.

– Les parasurtenseurs en verre se cassent facilement conduisant à une contamination en radium 226 et descendants au voisinage des appareils.

L’exposition qui en résulte pour les agents reste a priori dans le domaine des très faibles doses mais n’est pas négligeable sur le plan de la radioprotection et peut, dans certains cas, conduire à des expositions supérieures à la dose maximale annuelle admissible.

La CRIIRAD demande :

1 / Que les études commandées par France TELECOM pour reconstituer l’exposition passée des agents aux rayonnements ionisants induits par les parasurtenseurs prennent en compte le problème de la contamination interne : incorporation du tritium et du radon 222 et les risques de contamination par des substances radioactives (radium 226, plomb 210, polonium 210, etc.) lors de la casse des matériels. Dans le cas du tritium (et ce serait à vérifier pour le radon 222), le gaz radioactif s’échappe des parasurtenseurs même lorsque l’enveloppe est intacte. Les rapports officiels analysés par la CRIIRAD ne prennent pas en compte ce phénomène.

2 / Qu’une information complète soit donnée aux agents sur l’identification des différents modèles et les précautions à prendre pour déposer les modèles radioactifs et les entreposer (local ventilé, contrôle du débit de dose au voisinage des containers et de la radioactivité de l’air ambiant).

3 / Que les plans de retrait des parasurtenseurs soient effectivement mis en œuvre rapidement.

[1] A ne pas confondre avec les paratonnerres installés sur les bâtiments et qui peuvent contenir des sources de radium 226 de plusieurs millions voire centaines de millions de becquerels

Un réveillon vegan (a priori) gâché

Pensez-vous que les « grands de ce monde » soient des reptiles déguisés en humains, nous manipulant par des complots?

Non, évidemment! Et nous non plus. Pourtant, il existe des gens le pensant, à la suite de l’américain David Icke.

Rien de très vegan dans tout cela il va de soi! Car dans cette théorie du complot (qui a un grand succès, époque oblige) les reptiles développeraient « par nature » la peur, l’agression, le conflit, la culpabilité, la division, le manque de compassion et l’intolérance, l’impératif du territoire, le besoin de hiérarchie, la ritualisation à outrance…

Le hic, c’est qu’il y a un réveillon avec un buffet vegan qui est organisé à Paris par une association (les bénéfices allant à l’association Forêt de Léa, qui a besoin d’aide notamment après l’assassinat de Léa).

Enfin le hic ce n’est pas la soirée en elle-même ni son principe, mais le DJ qui doit animer cette soirée, qui lui croit à cette théorie délirante de domination reptilienne du monde… Comme à plein d’autres conneries d’extrême-droite.

Il y a donc un appel au boycott de cette soirée, avec une petite documentation, que nous publions ici, en espérant que tout cela se résoudra (et évidemment dans un sens antifasciste):

Un réveillon végétarien et végan s’organise à paris.
Nous devions nous réjouir et nous voulions participer à cette soirée.
Ensuite nous avons vu le nom de cette DJ. Il est évident que nous ne pouvons pas cautionner une personne utilisant des références fascistes sur son blog. (http://www.myspace.com/therealltripley)

Comme vous pouvez le voir avec les photos, son blog est truffé d’articles sur le nouvel ordre mondial, les illuminatis, d’autres délires conspirationnistes, et sur des groupes comme :

– Solidarité et progrès

« Ils sont la vitrine francaise d’un groupe sectaire americain dirige par lyndon Larouche.

Aux USA ils s’embarrassent moins de détails quand à leur propagande. Ils sont effectivement antisémites mais pas la tendance racialistes : leur thématiques sont plutôt sur le complotisme et la « mafia financiere » … un peu à la Soral quoi. Ce qui explique leur présence aux Universités d’été d’Egalite et Reconciliation. (Association du nationaliste français Alain Soral)

Ils sont parmi les fers de lance du delire « le 11 septembre n’a pas existe » aussi.

Et ils développent un programme economique pseudo-keynesien assez bien ficélé et mettent en avant les « ouvriers » (sachant que le gourou est milliardaire c’est marrant). »

– ou encore Dieudonné, soral & co.

– également christian cotten : Il est connu pour être un grand défenseur des sectes.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Cotten

Lutter pour la libération animale et contre tous les fascismes!

« Ne pas tenir le téléphone à moins de deux centimètres du corps »

Le Monde publie une interview intéressante (attention il y a deux pages) de Pierre Souvet, cardiologue et président de l’Association santé environnement France. Il s’agit en fait de questions réponses sur les ondes électromagnétiques, avec des infos toujours intéressantes, car comme le dit le cardiologue, si auparavant en France ces questions étaient impossible à soulever, les choses ont bien changé et il y a prise de conscience qui de fait s’élargit.

Un exemple très parlant:

Bob : Voyez-vous un danger dans les tables de cuisson à induction qui génèrent un fort champ magnétique ?

Les tables à induction génèrent un fort rayonnement électromagnétique. Il faut éviter de s’y tenir à moins d’un mètre cinquante lors de leur fonctionnement, même si la cuisson est rapide, notamment les femmes enceintes. En ce qui concerne le micro-ondes, s’il ne fuit pas, il n’y a pas de souci. Dans le doute, là aussi, éloignez-vous un peu pendant son fonctionnement.

Rappelons aussi qu’il existe l’association abattant un énorme travail sur les antennes relais, les portables, le wifi, : Robin des Toits, dont le site est excellement bien fourni et incontournable sur la question.