Dans notre société de consommation, fondée sur l’exploitation notamment des animaux, le cheval n’est considéré que comme un moyen de locomotion agréable et « naturel » ou bien comme un sujet de divertissement via les courses hippiques.
Le Salon du Cheval qui s’est terminé à Paris le 13 décembre est l’illustration parfaite que le cheval n’aurait aucune valeur en soi, qu’il est censé être à notre service. Et c’est encore plus vrai avec la crise, toutes les valeurs altruistes s’évaporant.
Ainsi, lors de ce Salon, les débats ne portaient non pas sur les chevaux en liberté dans la Nature, mais par exemple sur le fait que « L’équitation est devenue un sport de gonzesse ! » selon Jean-Pierre Digard, directeur de recherche émérite au CNRS.
Ces propos se fondent sur le fait qu’en 2009, la Fédération française d’équitation compte 80 % de cavalières, sur pas moins de 650 437 licenciéEs !
L’auteur de ces propos sexistes en rajoute une couche avec des propos méprisants mais cette fois-ci envers les équidés :
« Ce serait catastrophique ! [NDLR: à propos de certains élus qui voudraient « faire » du cheval un animal « de compagnie »].
La convention de protection de l’animal de compagnie interdisant les moyens de dressage artificiels, on peut penser que les éperons, le mors ou la cravache seraient bannis. L’important, pour le cheval, ce n’est pas son bien-être, ce sont ses débouchés… y compris l’hippophagie, alors mangez du cheval ! »
Et il trouve l’appui de l’anthropologue, « professionnelle du cheval » et auteure Catherine Tourre Malen, ayant entre autres publié « Femmes à cheval, la féminisation des sports et des loisirs équestres : une avancée ? »
Elle renchérit en effet au sujet de l’hippophagie: « Surtout si vous êtes une femme ! Et si vous hésitez, commencez par le saucisson d’âne. »
Nous avons mis ci-dessus les termes de « professionnelle du cheval » entre guillemets car on peut bien se demander ce que cela signifie au juste ?
Car lorsqu’on y regarde de plus près, la bibliographie de cette personne est consacrée exclusivement à l’exploitation du cheval, à savoir comment devenir un « as » de l’équitation.
Quelle honte que ces « professionnels du cheval » se revendiquant d’une « science » qui n’a de « science » que le nom: il s’agit en fait d’une idéologie visant à la justification de l’exploitation!
Quelle horreur que cette exploitation avec la « viande » de cheval vantée par des personnes qui côtoient ces animaux tous les jours !
Et force est de constater que le cheval n’a aucune autre estime que celle qu’on lui accorde afin de l’exploiter, soit en l’utilisant comme moyen de faire du sport et d’exercer son autorité en le dressant, soit en le mangeant.