Les jardins anglais : fausse irrégularité, vraie domestication

Les jardins anglais sont un style particulier de jardin, qui prend en fait même à contre-pied le principe du jardin à la française, en apparence du moins.

Ici, pas de figures géométriques : les chemins sont sinueux, à travers une végétation laissée libre, tout au moins à ce qu’on peut « imaginer » en se promenant. Ce qui compte ici c’est l’esprit reposé du peintre, qui admire un paysage pittoresque. On peut penser aux poèmes de Verlaine, ou à la peinture impressionniste, avec une dimension moins triste et plus pittoresque.

Pittoresque, et donc romantique et surtout… fictif. Le jardin à l’anglaise est extrêmement organisé. Il donne l’illusion de laisser libres les personnes se promenant, mais celles-ci débouchent immanquablement sur différents points de vue, que l’on doit qualifier de « romantique. »

Le jardin à l’anglaise est en effet né comme objet de raffinement, dans une Angleterre ayant brisée la monarchie absolue et où les classes possédantes, au 18ème siècle, témoignent de leur esprit d’indépendance avec de tels jardins.

Si les jardins à la française sont l’expression d’un pouvoir central organisant géométriquement des grands espaces symboles de pouvoir, le jardin à l’anglaise est né dans une aristocratie égayant ses petits domaines.

Les jardins anglais et à la française ne s’opposent donc pas : ils sont simplement des « décors » destinés à des élites différentes.

L’abondance de la diversité et les nombreuses couleurs des jardins anglais ne célèbrent donc pas la nature, mais le promeneur, riche propriétaire.

Au début du 18ème siècle en effet, ces jardins naissent sous la forme d’un prolongement d’un autre jardin, débouchant finalement sur la campagne (normalement, avec un lac), à travers des paysages censés évoquer l’antiquité (avec des temples, etc.).

Puis Lancelot Brown, connu sous le nom de Capability Brown, développe ces jardins dans ce qui sera le jardin anglais, symbole national d’une Angleterre où les aristocrates se lancent dans le capitalisme naissant.

Son surnom « Capability » vient de son côté commercial, puisqu’il assurait à ses riches clients que leur domaine avait de bonnes « capacités » à être transformé. Il a organisé 170 jardins dans les domaines des familles les plus riches, dans un esprit de confort tel que les riches l’exigeaient.

La composition des jardins devient alors sobre et sensuelle, régulière par certains aspects et « sauvage » par d’autres. Cet aspect pittoresque, et par là romantique, aura un grand succès en Europe, et notamment en France.

Le second Empire, qui consiste en le règne de Napoléon III, fera logiquement des jardins anglais le style officiel.

Car c’est ici un mélange de romantisme aristocrate et de naturalisme bourgeois : au plaisir tranquille et imaginaire d’une nature belle « dans le passé » s’associe la mentalité industrielle qui font que les parcs comportent des fermes-écoles, ainsi que des fermes destinées aux enfants des villes pour qu’ils assimilent l’esprit de domination de la nature.

Quant à l’Angleterre, elle connaît un second bouleversement de son type de jardin, qui adopte des manières bourgeoises : espaces fragmentés plein de couleurs et « virtuosité » de différentes espèces se conjuguent pour une atmosphère « plaisante. » Aux grottes viendront s’ajouter des pagodes, symbole d’exotisme colonial.

Voici comment un inspecteur des Ponts et Chaussées et directeur de travaux à Paris, expert en jardins, présente cela en 1867, dans une analyse des promenades parisiennes, dont il a été un des principaux penseurs : c’est en effet Jean-Charles-Adolphe Alphand qui a aménagé les jardins des Champs-Élysées, le parc Monceau, le parc Montsouris, le bois de Boulogne, le bois de Vincennes, le parc des Buttes-Chaumont, etc.

Pour comprendre cette longue et intéressante citation, il faut connaître le mot « agreste » utilisé au début du texte. On appelle « agreste » les plantes qui ne sont pas taillées, ou bien recevant le même genre de traitement que les plantes des champs.

Alphand appelle ainsi « agrestes » les jardins anglais, et son point de vue est vraiment très utile, puisqu’il n’oppose pas jardins anglais et à la française, mais comprend (sans comprendre) que leur fonction sociale n’est pas la même à la base…

« Les jardins agrestes ont été créés dans le Nord, parce que c’est là leur véritable patrie, le climat qui leur convient réellement.

L’Angleterre n’a jamais été attachée comme la France et l’Italie, au style classique, à l’architecture symétrique ; elle repousse encore à présent les formules systématiques auxquelles nos artistes se sont assujettis.

Faut-il en attribuer la cause à sa situation insulaire, qui l’isole des autres nations ; ou bien à cette facilité pour les voyages qui permet à ses artistes de visiter des peuples ayant des arts très différents ? Nous pensons qu’il faut surtout tenir compte de son climat.

Dans cette atmosphère brumeuse, où le passage est doucement estompé, les plans se détachent par masses successives, qui fuient en prenant des tons bleuâtres.

Le soleil tantôt projette des ombres qui détachent vigoureusement les objets sur des fonds brillants, et tantôt enlève les premiers plans en lumière, sur des fonds noyés dans une vapeur grise.

On ne peut imaginer rien de plus poétique que ces paysages au ton doux, et que le mouvement des vapeurs semble animer.

C’est un décor sans cesse modifié par des effets inattendus, et qui ne peut se reproduire dans les contrées du Midi, baignées d’une lumière égale. Aussi les dispositions régulières, dont l’effet est imposant en Italie, perdent beaucoup de leur valeur sous le ciel nuageux du Nord.

En Angleterre, mais surtout en Écosse, les paysages sont admirables, moins à cause de la richesse de la végétation que par les contrastes que produit le jeu de la lumière.

Les habitants ont dû chercher à tirer parti de ces phénomènes naturels. Ils ont donc composé des jardins où la nature conservait le premier rôle. Les poètes, les peintres, les paysagistes, subissant les mêmes impressions, se sont trouvés d’accord sur le but à atteindre et sur les moyens d’y arriver.

Un pâturage où sont jetés ça et là des bouquets de grands arbres, à travers lesquels fuit l’horizon zébré de lignes claires et d’ombres bleues ; une rivière, ou quelque pièce d’eau, réfléchissant le ciel et les saules qui croissent sur ses bords : voilà les éléments primitifs du jardin anglais, ou plutôt du jardin agreste des pays du Nord (…).

Indépendamment des rapports de style entre l’habitation et le jardin les tracés réguliers sont heureusement employés au milieu de paysages offrant de puissants reliefs, des profils très mouvementés et des horizons étendus.

Enfin ces jardins s’agencent souvent mieux dans les périmètres réguliers des propriétés situées dans les villes. Ils s’harmonisent plus aisément avec la correction des lignes architecturales qui les entourent et qui dominent toujours dans l’ensemble.

Mais l’emploi de ce style exige, pour produire un bon effet, des surfaces beaucoup plus étendues qu’il n’est nécessaire dans le style pittoresque.

Aussi le jardin agreste se prête mieux à des compositions d’une étendue restreinte ; ses lignes sont plus souples, d’une distribution plus facile ; l’élasticité de son tracé se prête, avec la même facilité, aux dispositions les plus réduites, comme aux conceptions les plus larges ; il se raccorde bien avec les perspectives naturelles, et se fond mieux avec la nature environnante.

Cependant, lorsqu’il faut encadrer des œuvres de grand style, des palais, et non plus de simples habitations bourgeoises, le jardin agreste ne donne pas assez de relief à l’architecture ; il ne prépare pas à l’impression recherchée par l’artiste ; il s’ajuste moins bien avec les lignes générales ; son allure un peu familière n’a pas le ton qui convient auprès des fières ordonnances de l’art classique.

Tout à fait convenable dans les parties un peu éloignées de l’édifice, il doit, aux abords de celui-ci, céder la place au tracé régulier, dont la décoration accompagne mieux les lignes de l’architecture symétrique. »

Cet extrait est véritablement très parlant, et révèle bien comment les jardins anglais et à la française, loin de s’opposer, visaient à agrémenter des domaines différents, des élites différentes.

Action contre Vinci et en solidarité avec les défenseurs de Khimki

Voici le communiqué d’une action menée dans la banlieue parisienne (on peut voir une vidéo ici):

Action contre Vinci et en solidarité avec les défenseurs de Khimki

Le 26 août 2010, le président russe Medvedev cédait aux pressions et interrompait le chantier de l’autoroute entre Moscou et Saint Petersbourg, qui prévoyait de dévaster des centaines d’hectares de la forêt de Khimki. Les activistes locaux ont alors senti le goût de la victoire, qui leur a été volée quelques mois plus tard, lorsque le président, comme toujours influencé par l’oligarchie corrompue, a décidé de reprendre les travaux de l’autoroute.

La lutte pour la forêt de Khimki, contre le projet d’autoroute et contre la corruption qui gangrène la société russe a donc repris de plus belle, se poursuivant jusqu’à aujourd’hui avec une ardeur admirable. Mais cette lutte rencontre une opposition farouche et souvent violente des autorités, des forces de police, de la sécurité privée du chantier et des fascistes…

L’entreprise Vinci, chargée de mener à bien le projet contre une manne de 1,5 milliard d’euros pour le seul tronçon qui défigure Khimki, est directement impliquée dans cette nouvelle tentative de la part des autorités russes d’écraser la population et de lui imposer encore une fois des décisions iniques.

L’entreprise Vinci, à force de déposer ses merdes tout autour du monde, et particulièrement là où les droits et libertés de la population sont baffoués, doit s’attendre à ce que notre colère grandissante se dirige un peu plus chaque jour contre elle.

Les projets en béton armé de Vinci, sponsorisés et financés par le capitalisme, doivent rencontrer, partout où ils cherchent à sortir de terre, notre rage sans concession.

C’est donc en solidarité avec les copains et copines russes que nous sommes allés, dans la nuit du 26 août, coller sous les fenêtres du siège de Vinci, à Rueil-Malmaison, un petit message à son attention :

FORET DE KHIMKI, AEROPORT DE NANTES  VINCI DEGAGE !

En vidéo

Des relais de la lutte contre Vinci en France

Ni Hulot le bobo, ni CPNT et son terroir : pour une utopie écologiste !

La candidature de Hulot a au moins un mérite : celle de faire tomber beaucoup de masques.

Ainsi, la Fondation Nicolas Hulot devient la Fondation pour la nature et l’Homme (FNH). Et le vice-président devient président. Il s’agit de Pierre Siquier. Un écologiste ? Pas vraiment, il s’agit d’un « expert » en entreprises.

Il a dirigé TBWA\Corporate (une composante de l’agence de publicité TBWA) et est président de Ligaris, une agence de communication (33 millions d’euros de chiffre d’affaires).

Parmi les clients de Ligaris : AREVA, Vinci Construction, Vinci Energie, TOTAL, EDF, GDF Suez, EADS Astrium… la SNCF, la Poste, différents ministères, Crédit Agricole, BNP Paribas, etc., etc.

Pierre Siquier est bénévole à l’ex-fondation Hulot, mais évidemment son statut dans la fondation lui permet de mettre en avant un « business vert. » L’écologie est prétexte à la stratégie commerciale.

Dans un autre registre, on voit que l’écologie peut également être un prétexte à une démarche ultra-conservatrice. C’est le cas de « l’Alliance Ecologiste Indépendante », regroupant le Mouvement écologiste indépendant (MEI) d’Antoine Waetcher et France en Action de Jean-Marc Governatori.

Génération Ecologie en faisait partie, jusqu’à ce que Governatori ait annoncé en novembre dernier, sans concertation, la mise en avant de Bardot pour les présidentielles. Nous avions parlé de cette candidature possible de Bardot (Bardot candidate à la présidentielle : une initiative régressive), ainsi évidemment que de l’influence de l’ancien businessman Governatori sur la frange conservatrice (voire bien pire!) du mouvement en faveur des animaux (notamment par l’intermédiaire de Végétariens magazine).

Cette « Alliance Ecologiste Indépendante » espérait amener Hulot en son giron, le 4 avril dernier, elle disait ainsi :

Suite aux choix des Verts de faire leurs primaires en juin, Nicolas Hulot aurait déclaré (via un SMS) que ce serait donc sans lui; certains de ses proches parlant de la possibilité de se présenter sans l’appui des Verts

Si Nicolas Hulot va dans ce sens, l’Alliance Ecologiste Indépendante et ses 100 comités départementaux  le soutiendront sans exigence pour le second tour sauf à soutenir le mieux-disant écologique.

Pour Jean Marc Governatori, secrétaire national, « L’écologie politique ne doit pas être avec la gauche ou avec la droite mais devant eux. Nicolas Hulot a un positionnement hors clivages qui doit permettre de réunir tous les écologistes et bien au-delà. »

La candidature de Hulot ne faisant aucun doute tout comme le rapprochement avec EELV, 10 jours après la ligne a changé à 180° et on en revient aux fondamentaux. Jean-Marc Governatori a expliqué au JDD.fr que « Si Nicolas Hulot s’engage dans un parti de gauche, on ne le soutiendra pas ! »

Prônant une ligne ni gauche ni droite (mais pro petites entreprises et « national »), il a alors expliqué qu’il cherchait un candidat « connu du plus grand monde, d’ampleur médiatique et capable de mieux porter les couleurs de notre projet que [lui]. » « Nous avons deux pistes sérieuses mais je ne peux pas vous le dire. Vous le saurez au plus tard en septembre 2011. » Lorsqu’on lui demande s’il s’agit de Brigitte bardot, il dit : « Elle reste une option possible. »

Y a-t-il là une critique constructive de Hulot ? Pas du tout, bien plutôt le cinéma continue avec Bardot !

Finalement, l’une des remarques les plus intéressantes vient de gens disant le contraire de nous, mais constatant le même « problème » : l’écologie ne peut pas, par principe, être simplement un phénomène bobo visant à réformer le capitalisme.

De notre point de vue, cela veut dire démanteler les villes et modifier les zones rurbaines (ce que nous disions hier). Tel n’est pas le point de vue bien sûr de Chasse – Pêche – Nature – Traditions (CPNT).

Mais CPNT s’adresse de manière intelligente à une population qui devrait être aux premières loges de l’écologie. Les rurbains profitent en partie d’un lien avec la nature, mais voient bien comment l’urbanisme anarchique massacre la nature, à coups d’autoroutes, de grandes avenues, etc.

Et ils ont tout intérêt au démantèlement des villes, qui captent les activités culturelles (notamment Paris, qui asphyxie la culture en France, en la transformant en divertissement pour riches).

CPNT ne veut par contre pas changer les choses dans un sens écologiste, loin de là. Ce qui compte pour CPNT c’est la tradition du terroir, l’exploitation animale ininterrompue, etc. Il y a donc une critique intelligente de Hulot et de ses illusions bobos, mais une critique dans un sens inverse de nous quant au sens de sa démarche…

Voici le document.

Les carences de monsieur Hulot…

A l’issue d’un suspense insoutenable digne du tirage d’Euromillions, voilà que le télécologiste Nicolas HULOT annonce sa candidature à l’élection présidentielle.
Les Français peuvent donc dormir tranquilles, il y aura donc bien un candidat des donneurs de leçons et des « yaka, fokon ».

Signe de l’irrespect pour la France des terroirs et de ses 15 millions d’habitants, le gourou de la boboécologie annonce sa candidature en… banlieue parisienne. Monsieur Hulot sait-il qu’il y a une France derrière la couronne parisienne, une France qui vit les deux pieds dans la nature ?

Pourtant les ruraux seront les premiers confrontés aux grands oukases écolos portés comme la Sainte parole par cet écolo cathodique, adepte du « faites ce que je dis, pas ce que je fais ».

Car avant de porter un programme écologiste, s’il parvient à amadouer ses nouveaux amis écologistes de gauche et à les rallier à sa vision luxueuse et lucrative de la vie naturelle, Monsieur HULOT devra expliquer aux Français ses incohérences et ses paradoxes, ses positions antisociales et restrictives pour la ruralité.

Nicolas HULOT n’est-il pas chèrement sponsorisé dans ses activités écologiques et médiatiques lucratives par des groupes chimiques fortement pollueurs ? Lui qui est soutenu dans ses activités médiatiques par EDF et ses centrales alors qu’avec ses amis Verts, il militera contre le nucléaire ?

Défenseur de la nature libre et protégée quand il fait des émissions au bilan carbone exorbitant et consommatrices des moyens de transports aériens que lui et ses amis verts condamnent ? Se déclarant de gauche quand il soutient la taxe carbone sur les véhicules alors que c’est doublement pénalisant pour les ruraux qui n’ont que ce moyen de transport pour se déplacer et vivre ? Ce n’est plus le syndrome du Titanic, c’est Janus au double visage !

« La maison brûle, et pendant ce temps-là on regarde ailleurs »…Monsieur Hulot faire son show ! Quant à l’incendie, les pompiers n’ont plus d’eau pour l’éteindre, car le modèle écologique de Monsieur HULOT impose avant tout des restrictions… de consommation !

Selon CPNT, pour éviter cette écologie punitive et restrictive méprisante pour l’Homme et ses activités, la ruralité a vraiment besoin d’être représentée et défendue dans cette élection présidentielle 2012.

Le titre – Les carences de monsieur Hulot…- est pratiquement génial. Il s’agit d’une allusion au film « Les vacances de monsieur Hulot », film populaire (pour les générations un peu âgées) qui montre de manière humoristique quelqu’un désireux de vivre tranquillement ses vacances à la plage, sans complications.

CPNT joue avec ce besoin de bonheur et avec la question sociale, les rurbains étant dans une situation précaire par rapport aux villes, centres de richesses et de pouvoir.

Hulot a donc joué un rôle peut-être utile, s’il permet de mettre dos à dos tant son écologie version bobo, que le culte du terroir version facho. On pourrait alors faire vivre une utopie, celle qui affirme que la Terre doit redevenir bleue et verte !

Appel au Black Block Antispe à Francfort début 2011

Dans l’interview d’hier, il est parlé de l’appel à un « Black Block Antispe » lors d’une manifestation en Allemagne, à Francfort, début 2011. Voici l’appel à ce cortège.

Rappelons juste pour la forme que si nous trouvons tout cela très intéressant, et souvent juste, cela pêche selon nous de perspective constructive. Il faut mettre en avant une vie harmonieuse avec Gaïa, une ouverture aux animaux (et pas seulement leur reconnaissance, juridique notamment).

Les conséquences de cette différence de perspective sont innombrables: les antispécistes refusent ce que nous refusons (c’est le point commun), mais ils ne vont pas dans le sens d’une ouverture à Gaïa: l’écologie n’est pas prise en considération à sa juste mesure, l’adoption n’est pas mise en valeur, les végétaux ne se voient attribués strictement aucune reconnaissance…

Nous pensons ainsi que les antispécistes n’ont pas du tout compris le besoin d’harmonie et d’ouverture à la nature qu’éprouvent les êtres humains, et que les animaux sont surtout les objets de leur politique « contre toutes les dominations », aussi progressiste soit-elle.

On dira que ce n’est déjà pas si mal. C’est certainement vrai, et c’est pour cela que nous en parlons. Mais, question d’honnêteté intellectuelle, et histoire de poser les choses comme il se doit, préciser cela est toujours bien. De notre côté, notre mot d’ordre c’est: la planète doit redevenir bleue et verte!

Nous vivons dans un système de domination – un système où la plus grande partie des êtres vivants est opprimée et exploitée.

Au lieu de pouvoir définir leur vie eux-mêmes, les gens sont obligés dans le capitalisme de participer à des rapports de travail salarié et de formation aliénants, afin de terminer comme un rouage d’un système qui doit toujours produire plus afin de pouvoir continuer d’exister, et ce peu importent les conséquences catastrophiques pour la Terre, l’être humain et l’animal.

Que ce soit par le travail salarié, l’esclavage animal, la police ou la surveillance – en chaque endroit dans le capitalisme, la domination règne. C’est ce système que nous voulons attaquer – dans le bloc de critique de la domination lors de la manifestation « Francfort – Aucune fourrure! »

Avec une manifestation démonstrative, nous voulons porter la résistance dans le centre-ville et nous opposer à l’opinion dominante passive. Que ce soit dans les têtes des gens ou bien institutionnalisé dans le capitalisme, que ce soit le nationalisme, le racisme, le sexisme, le spécisme, que ce soit le culte du look ou le rejet des personnes handicapées – nous nous opposons à toute discrimination, contre les rapports de domination, que subissent les animaux humains et non-humains.

Antispécisme… Hein ?

Le spécisme c’est l’ensemble du système de préjugés contre les animaux, et cela peut être compris, de manière analogue au racisme et au sexisme, comme un ensemble de stéréotypes, un assemblage de préjugés. L’antispécisme critique le fait de mésestimer ou la surévaluation d’individus en raison de leur appartenance à une espèce.

Dans les questions éthiques, les êtres vivants doivent être considérés avec les mêmes facultés – mais si une personne sévèrement handicapée sur le plan mental a des droits à la vie et à l’intégrité corporelle, les animaux eux, qui n’ont pas moins de facultés, se voient refuser ces droits, avec comme justification qu’ils appartiendraient à une autre espèce.

Ce chauvinisme humain – le spécisme – ne se distingue pas dans ses structures du sexisme, par exemple, où l’autre sexe se voit refuser des droits en raison de différences non essentielles. Cela ne peut pas être une raison de discrimination que la moins grande compréhension des animaux non-humains, leur manque de conscience, étant donné qu’ils peuvent tout aussi bien ressentir et souffrir comme les animaux humains, car sinon on devrait alors également discriminer les gens avec des handicaps qui ne pourraient pas montrer avoir de telles facultés. L’antispécisme, à l’opposé, reconnaît justement que les animaux ont également des droits, au lieu de refuser les droits aux êtres humains avec des handicaps.

Rejoins le Black Block AntiSpe !

Un système qui doit dégager de la voie même les enfants et les personnes âgées qui manifestent pacifiquement contre un projet comme « Stuttgart 21 » , avec des matraques, des canons à eau et des gaz au poivre, un système qui doit mener des perquisitions contre les activistes des droits des animaux, de manière armée et avec des commandos spéciaux… exige une résistance qui peut s’organiser et se défendre efficacement.

C’est pourquoi nous voulons réussir à monter un Black Block AntiSpe à la manifestation « Francfort – Aucune fourrure! », afin de permettre nos actions et en même temps d’assurer la sécurité la plus grande qui soit pour chaque personne participante à la manifestation.

Venez par conséquent habillé en noir et recherchez un groupe affinitaire !

Informez vous de comment vous protéger de la répression !

Il faut réussir à avoir ensemble une résistance réelle !

Contre la reprise des symboles de gauche – l’antispécisme reste opposé à toute domination!

La tentative des nazis de reprendre des symboles de gauche, comme le logo AntiSpe, ne se limitent plus à la seule forme ; les nazis tentent maintenant également d’apparaître comme « autonome », Straight Edge et antispéciste.

Théoriquement, il est possible de vraiment arriver à tout copier et inverser. Mais la conséquence de cela n’est pas de reculer ou de commencer à considérer comme ayant un sens les constructions imaginaires des nazis.

L’antispécisme rester opposé à toute domination et se distancie de toute comparaison bourgeoise à l’holocauste et de l’euthanasie ; l’antispécisme ne propose rien qui ait un sens pour les nazis, car avec l’antispécisme, la domination et la discrimination sont remis en cause de la manière la plus radicale, et ainsi combattus.

Au lieu de se distancer de ses propres symboles et de les laisser aux nazis, il y a lieu de défendre ceux-ci. Même si au fond ce qui compte c’est le contenu, et que la forme choisie par un tel ou un tel. Nous ne laisserons pas voler par les nazis notre esprit de confrontation !

C’est pourquoi : allons dans la rue !

Le XX.XX.2011, à Francfort !

S’opposer au système de domination!

FNB Paris: solidarité avec nos camarades de Russie

Voici le texte d’un tract diffusé par le collectif Food Not Bombs de Paris, le 13 novembre lors d’une distribution de nourriture, et parallèlement à la campagne de solidarité avec les personnes réprimées pour leur défense de la forêt de Khimki, qui se terminait hier… mais qui aura certainement besoin d’un souffle au long cours!

En Russie comme à Paris : solidarité contre la violence fasciste

Il y a 5 ans, le 13 Novembre 2005, notre camarade Timur Kacharava un militant anarchiste, antifasciste et pour la libération animale a été assassiné par des nazis en plein centre-ville de Saint-Petersbourg en Russie. Il était engagé dans de nombreux collectifs et en particulier le collectif Food Not Bombs (FNB) de St-Pétersbourg.

C’est en revenant d’une distribution de nourriture végane du FNB qu’il a été assassiné à coups de couteaux par une dizaine de nazis qui l’ont poignardé aux cris de « Anti-antifascisme »

En Russie ces dernières années des dizaines de militants antifascistes ont été assassinés par les néo nazis.

Les concerts punks ou les rassemblement militants subissent régulièrement les attaques ultra-violentes dont des attentats à la bombe, comme  contre le Food Not Bombs de St-Petersbourg quelques semaines à peine après l’assassinat de Timur. Et bien entendu, tout cela avec la bienveillance complice des autorités  « démocratiques » de l’Etat Russe qui entend bien museler la contestation révolutionnaire.

Mais ni la répression étatique, ni celles des milices fascistes n’empêche le mouvement antifasciste et révolutionnaire de prendre de l’ampleur : cet été, l’attaque d’un commando de néo nazis contre les militants écologistes qui s’opposent à la construction d’une autoroute en plein milieu de la foret de Khimki en banlieue de Moscou,  a donné lieu malgré les nombreux blessés à une riposte d’ampleur contre les autorités complices, la « bataille de Khimki », faites de manifestations de masse et d’action directes et offensives contre les responsables.

La construction de l’autoroute a été suspendue, et c’est donc un recul même temporaire du « démocrate » Poutine mais aussi du groupe français Vinci, constructeur de la future autoroute. Mais cette victoire s’accompagne d’une répression féroce : deux militants antifascistes ont été emprisonnés pendant plusieurs mois et leur libération temporaire n’annule pas les risques de condamnations très lourdes lors d’un futur procès.

En France aussi, les fascistes se structurent et n’hésitent plus à recourir de plus en plus fréquemment à la violence physique contre le mouvement de résistance au capitalisme et ses organisations.

Dans le même temps ils profitent de la crise et de notre appauvrissement généralisé pour organiser des « soupes populaires » ou leur charité se paye à prix d’or : de la nourriture oui , mais à condition d’accepter la propagande raciste, antisémite ou sectaire et d’être utilisé ensuite pour la publicité de ces groupes fascistes , qui, tous , filment les distributions de nourriture pour montrer leur soi-disant fibre sociale .

Notre riposte c’est la solidarité : Food not Bombs, c’est de la nourriture collectée par des prolétaires pour la partager avec d’autres prolétaires, notamment en utilisant les surplus gaspillés tous les jours par le mode de production capitaliste ou tout ce qui ne peut être vendu est détruit, alors que nous sommes nombreux à ne pas manger  correctement, ni à notre faim.

Food not Bombs, c’est aussi le choix éthique d’une alimentation qui exclut tous les produits issus de l’exploitation des animaux, parce que la société que nous voulons commencer à construire dès maintenant, sera celle de la libération de tous, humains comme animaux.


La Fondation Nicolas Hulot tente le buzz…

Hier nous parlions d’Europe Ecologie et des adhésions de dernière minute, voici ici encore quelque chose de pathétique : une agence de presse qui fait semblant de connaître LTD afin de promouvoir la… Fondation Nicolas Hulot.

Bonjour,

Le site Coach Carbone.org a ouvert ses portes aujourd’hui et nous avons pensé que cette nouvelle intéresserait votre blog laterredabord car vous y abordez des sujets connexes (l’écologie, l’environnement) à ce projet porté par l’ADEME et la Fondation Nicolas Hulot.

http://www.coachcarbone.org

Le Coach Carbone est un outil qui permet de découvrir précisément nos propres émissions de CO2 en analysant notre consommation d’énergie, nos modes de transport, notre façon de nous alimenter et de nous loger. Le Coach Carbone, c’est un simulateur nouvelle génération qui permet de réaliser un bilan complet sur nos émissions de gaz carbonique au travers de 160 questions.

Vous trouverez sur coachcarbone.org des outils pour enrichir votre site: simulateurs, widgets, webspots et bannières.
http://www.coachcarbone.org/page/ekit

Bien cordialement

Cxxxxxt Cxxxxxx

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Agence Neodia pour le Coach Carbone.org

L’Agence Neodia ? Une entreprise de « webmarketing » et autres buzz. Voici un texte de présentation empli de modestie et d’engagement collectif :

L’agence Neodia est à l’image de son fondateur: intuitive, créative, rationnelle et pleine d’énergie.

Il a fait le calcul que si chaque idée qu’il a eu depuis ses débuts lui avait rapporté 100 euros, il serait aujourd’hui millionnaire.

(…)

Raphaël invente tous les mois une nouvelle méthode de création de trafic sur le web ou remet en cause les vieilles méthodes afin de les rénover et de les faire évoluer.

Raphaël n’est pas passionné par les mathématiques, mais il mesure tout car chaque euro investi doit rapporter. Il s’est fait un devoir de rester à la pointe des méthodes d’évaluation du retour sur investissements des actions internet.

Voilà donc où passe l’argent de la Fondation Nicolas Hulot… Que nous avons critiqué à de nombreuses reprises : cette agence aurait pu s’en apercevoir aisément… (voir par exemple Hulot aide Duracell à « éduquer » les enfants jusque dans les zoos ou encore Nicolas Hulot fait un virage à gauche pour mieux aller à droite).

Mais en fait il y a dû simplement avoir une base de données et un mail type vaguement adapté a été envoyé… Le fond? Il n’y en a pas, évidemment il ne s’agit que de promouvoir la Fondation Nicolas Hulot, d’où à la fin le passage sur les « webspots » et bannières…

Quant au site « coach carbone » il ne vise également qu’à promouvoir la Fondation Nicolas Hulot. Il faut en effet laisser un email pour pouvoir faire le test… Une telle démarche n’aurait pas été faite s’il s’agissait de toucher le plus grand nombre…

Et notons que quand on voit qu’en une journée, il n’y a que 1500 personnes à avoir fait le test, alors que la Fondation Nicolas Hulot est une très grosse structure… on voit la dimension de fumisterie que tout cela atteint.

Fumisterie réalisée avec le partenariat de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie… qui fournit des prêts à taux gratuit pour les propriétaires désireux de baisser les coûts d’énergie de leur logement…

Et avec l’aide de l’Oréal, TF1, etc.

Si jamais les personnes font ici la tête pour notre critique des riches et du capitalisme, voici un argument de poids à leur répondre : trouvez-vous normal que l’expression « Bilan carbone » soit maintenant soumis à un copyright ?

Eh oui :

Le Bilan Carbone®, qu’est-ce que c’est ?
C’est un outil de mesure destiné à évaluer l’impact des activités humaines sur l’environnement, notamment le climat.

Faire son Bilan Carbone ®, c’est comptabiliser toutes les émissions de gaz à effet de serre exprimées en équivalents CO2. Les facteurs d’émission de gaz à effet de serre sont passés en revue pour toutes les émissions qui sont dues directement ou indirectement par votre activité, ou sur un territoire donné pour les collectivités.

Le Bilan Carbone®, désigne également une marque de l’ADEME, Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie.

L’écologie est ici non pas une démarche, mais un business et un faire-valoir. On note ici une belle contradiction: Bilan Carbone serait « aussi » une marque mais pour autant le ® est mis à toutes les expressions Bilan Carbone…

Pourquoi pas un copyright sur écologie ou écologiste pendant qu’on y est… Ceci dit, cela avait été tenté par Jean-Marc Governatori de « La France en action » si appréciée de « Végétariens Magazine »… Il avait déposé toute une série de « marques » dont Europe Ecologie et avait tenté de faire procès à Europe Ecologie…

Des marques, des copyright…! Des agences de webmarketing… Des actions de promotion… Des mises en avant d’individus qui font des carrières politiques ou bien universitaires…

Tout cela est pathétique!

Le capitalisme ne pourra jamais devenir « vert » : le rapport « Les entreprises face à la biodiversité » et le sondage « Baromètre entreprise et biodiversité »

A LTD, et ce n’est pas un secret, nous considérons les nations comme un obstacle à la compréhension par l’humanité du rapport qu’elle doit avoir avec Gaïa. Et nous ne pensons pas que le capitalisme pourra devenir « vert. »

En fait, nous courons à la catastrophe et le capitalisme ne fait strictement rien. Les personnes disposant de hauts revenus se moquent de l’écologie : elles veulent vivre « tout confort » et avec le prestige qui peut exister avec (fourrure, caviar, etc.).

Inversement, les personnes pauvres sont révoltées par le saccage de la planète, mais elles ne considèrent pas avoir les moyens ni de tout changer, ni de vivre de manière différente. C’est ce point de vue erroné qu’il faut changer.

Néanmoins, il reste une troisième couche sociale et une troisième opinion : celle des classes moyennes qui veulent vivre « comme avant » et pour cela rien ne doit changer. Ce sont ces couches sociales qui par les « Verts – Europe écologie » se la jouent « écolos. »

Le WWF représente ce genre de démarche, et c’est le sens de son rapport « Les entreprises face à la biodiversité. » Ce rapport peut être téléchargé ici.

Il est à considérer avec un sondage commandé par le WWF et intitulé « Baromètre entreprise et biodiversité » (cliquer ici pour le télécharger).

Les choses sont très simples. 81 % des personnes interrogées considèrent que les entreprises ont un impact négatif (dont 32% très négatif) sur la biodiversité. C’est une chose logique, et selon nous, très bonne. Les gens ne sont pas dupes.

67% des personnes interrogées considèrent d’ailleurs que les actions des grandes entreprises pour limiter leur empreinte écologique relèvent de la simple communication.

Si le WWF met tout cela en avant, ce n’est pas pour dénoncer les entreprises et le profit, mais pour les alerter : afin que le capitalisme ne soit pas critiqué, il faut suivre les directives du WWF.

Son directeur général Serge Orru le dit de manière à peine voilée:

« La biodiversité est un sujet neuf pour les entreprises. Nous avons réussi à les sensibiliser au changement climatique, mais nous n’avons pas encore réussi à les convaincre que sauvegarder la nature est un enjeu vital. »

Le rapport, dont nous allons parler ici, suit cette ligne : les entreprises ont intérêt à suivre le WWF (et Greenpeace) car sinon leur image risque d’en pâtir, alors qu’en plus il y a des opportunités financières…

Le WWF sert d’allié des entreprises, pour leur donner une bonne image. Pour le WWF, « la biodiversité est la banque du vital » et donc il faut préserver ce qui sert l’humanité.

Le WWF n’est pas du tout sur la position de La Terre d’abord ! car le WWF ne considère pas que la nature a une valeur en soi, le WWF suit le principe de l’utilité, c’est-à-dire la même logique que celle des entreprises.

Le WWF présente donc la situation aux entreprises, en espérant qu’elles vont intégrer la protection de l’environnement dans leur démarche, car ce serait dans leur « intérêt économique crucial. »

Le WWF défend la pêche, l’élevage, l’aquaculture, les animaleries… et parle même du « terroir », qui est un terme utilisé uniquement par les adeptes du saucisson-pinard et l’extrême-droite (les deux étant souvent les mêmes culturellement voire politiquement).

Le WWF ne prône pas le véganisme, simplement une alimentation moins polluante, et plus diversifiée (lait de brebis, de jument…).

Sauf que quand on lit ce que dit le WWF, on voit bien à quoi ressemble la tendance générale et on voit bien que sa démarche ne dispose d’aucun réalisme !

Voici par exemple ce qu’on peut lire dans le rapport:

Selon la Liste rouge de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN) publiée en 2009, 17 291 espèces sont aujourd’hui menacées d’extinction, soit 21% des mammifères, 12% des oiseaux, 30% des amphibiens, 70% des plantes, etc.

L’indice Planète vivante du WWF, qui suit l’évolution de 5 000 populations de 1 686 espèces de mammifères, reptiles, amphibiens, oiseaux, poissons dans les zones tempérées et tropicales, donne les mêmes tendances : une diminution globale de 28% des populations entre 1970 et 2005 (toutes espèces confondues).

L’empreinte écologique, qui souligne l’étendue et le type de pression que l’Homme exerce sur la planète, nous enseigne que la demande de l’humanité en ressources vivantes de la planète dépasse en 2010 la capacité de régénération de la planète d’environ 50%.

Quand on voit cela, on ne peut qu’exiger la confrontation… Mais le WWF tient au business, et la position du WWF roule même ouvertement pour le capitalisme, en revendiquant le libéralisme:

« En cette année internationale de la biodiversité, il est particulièrement important d’impliquer les entreprises, alors que les politiques publiques n’ont pas réussi à atteindre l’objectif de réduction du rythme de disparition de la biodiversité pour 2010. »

Ce n’est ni plus ou moins qu’un appel à la privatisation : le WWF sert très clairement le rôle des très grandes entreprises, qui selon le WWF devraient prendre conscience de l’écologie et guider la société…

Le WWF essaie de sauver un capitalisme en perdition, en lui conseillant des pistes pour relativiser sa destruction. L’aquaculture est même proposée comme solution…

Nous ne pouvons que souligner la nécessité de critiquer le WWF et de réfuter systématiquement toutes ses interventions. Le WWF est une machine à blanchir, ou plutôt verdir, les machines à profit qui anéantissent notre planète!

Seule la conjugaison de la libération animale et de la libération de la Terre forme une perspective réaliste et juste! Car il n’y a plus le temps: il faut prendre une autre direction… Maintenant!

Action parallèle à la construction du plus grand abattoir de poulets à Wietze

Nous avons parlé de l’occupation du terrain du plus grand abattoir de poulets en Europe, à Wietze en Allemagne. Cette occupation continue ! Malgré les menaces d’expulsion !

Si vous vous rappelez, il y a de nombreuses fermes – 400, en fait ! – devant se construire autour de cet abattoir, afin de le fournir et de satisfaire ses cadences industrielles.

Une de ces fermes en construction a été détruite la semaine dernière, par un incendie causant 500.000 euros de dégâts. On peut voir une vidéo ici.

Voici le communiqué de l’action, qui présente un point de vue très élaboré certainement intéressant:

Dans la nuit du 29 au 30 juillet 2010, un incendie a été causé à Sprötze sur le terrain d’une ferme-usine de poulets. L’ensemble des bâtiments s’est effondré. Il y aurait pour 500.000 euros de dégâts de causés.

Cette ferme-usine devait être un des 400 fournisseurs pour le plus grand abattoire de poulets d’Europe, à Wietze. Pour cette action, les raisons sont multiples : par la construction de nouvelles fermes l’environnement va être massivement abîmé. L’amoniac, qui est dans le purin des animaux, amène l’acidification des sols. Des pluies acides se produisent, ce qui amène la mort des forêts. Les eaux sont polluées et endommagées pour longtemps.

Pour les animaux non humains, des énormes quantités d’eau et d’alimentation sont gaspillées. Pour 1 kilo de viande de poulet, il faut en moyenne 10 kilos de céréales et/ou de Soja OGM, et plus de 1.500 litres d’eau.

Les forêts humides sont défrichées pour les cultures de soja. Le Co2 est absorbé de manière plus difficile, et le changement climatique est accéléré. D’innombrables espèces animales et végétales sont également anéanties. Par l’accroissement du transport des poids lourds, pour le transport des aliments et des animaux non humains, encore plus de Co2 est produit.

Les animaux non humains sont considérés et utilisés comme des ressources utilisables. Par exemple dans les zoos et les cirques, comme animaux de compagnie, pour les producteurs de fourrure, de cuir, de viande, d’oeufs et de lait, pour les tests sur les animaux, etc.

Par là, il leur est nié tout besoin, sentiment, souhait ou la sensation de douleur. Ils n’ont aucune chance de décider de leur vie.

Cette action a a été menée afin de sauver directement des vies, étant donné qu’auparavant toutes les confrontations menées au moyen d’arguments ont échoué.

La pression psychologique et les dommages financiers qui reposent sur le propriétaire nous sont connus. Cela n’est cependant en rien comparable à la souffrance que les poulets doivent endurer là-bas.

Nous saurons empêcher toutes les tentatives de reconstruire la ferme afin de tirer du profit aux dépens des individus !

Tant que les animaux non humains sont soumis à la domination des êtres humains, des entreprises d’exploitation animale de ce type restent des cibles de ce type d’action.

L’action doit également montrer que l’exploitation animale peut être directement combattue.

Nous voulons ici faire remarquer que nous refusons toute mise sur le même plan de la situation des animaux non humains aujourd’hui avec la situation des victimes du national-socialisme. Les causes et conséquences des différentes formes de domination sont complexes et se différencient en de nombreux points.

Celles-ci ne sont pas à considérer en les opposant, mais en les analysant et les combattant toutes. La critique de la domination doit contenir une confrontation avec le spécisme, le capitalisme, le racisme, le sexisme, l’antisémitisme, etc.

Nous voulons par là encourager à lutter à sa propre manière pour la libération de tous les individus de toute forme de domination.

Pour la liberté de tous les animaux!