Le film « 28 jours plus tard »

28 jours plus tard, film sorti en 2002, a eu malheureusement un très grand succès. Malheureusement, parce que ce film est opposé à la libération animale de bout en bout. Un véritable cauchemar !

Voici comment commence ce film, réalisé par Danny Boyle (Trainspotting, La plage, Slumdog Millionnaire, 127 heures…).

Une équipe de l’ALF arrive, masquée, dans un laboratoire universitaire. Ils pénètrent illégalement, enlèvent leurs cagoules (pourquoi? mystère!), se lamentent devant les chimpanzés enfermés et prennent des photographies.

Puis, « l’envie » leur prend de libérer les grands singes. « L’envie », car ces prétendus activistes n’ont aucun équipement ! Ils débarquent les mains dans les poches et se « lamentent » de manière caricaturale.

Puis un jeune scientifique se pointe, et est bloqué par les activistes. Le jeune scientifique les supplie de ne pas libérer les animaux : ils ont été infectés par un virus, « la fureur » ! Un contact avec la salive et le sang suffit à être contaminéE !

Les activistes demandent de quel virus il s’agit, et le jeune scientifique leur répond : « on ne peut pas connaître ce qu’on a pas étudié » – sous-entendu, la vivisection est nécessaire…

Forcément, les activistes « idéalistes » s’énervent « stupidement »! La jeune femme montrée comme « sensible » et « idiote » ouvre la cage, et est sauvagement attaquée par un grand singe !

Les activistes tabassent l’animal, avec une extrême brutalité (sous-entendu, ils sont débordés et finalement n’aiment pas les animaux).

Mais trop tard : tout le pays va être contaminé, toute la population anglaise va se transformer en zombies à cause de la « sensiblerie » de l’ALF !

Cela sous l’oeil des chimpanzés qui s’excitent dans leurs cages, dans une ambiance sordide de film d’horreur jouant sur les pires sentiments humains!

Après donc Trainspotting, qui exprime une fascination morbide pour les drogues, Danny Boyle signe ici un chef d’oeuvre de propagande… dans un film mauvais, mal filmé, caricatural, au scénario ne tenant pas debout etc.

Mais le contenu même est totalement opposé au véganisme. En effet, au début du film on voit un des chimpanzés attaché devant une série d’écrans, diffusant des scènes d’ultra-violences entre humains.

En fait, il s’agit de violences sociales (émeutes, massacres, etc.) mais c’est présenté comme de la « sauvagerie. » Et c’est là le thème du film.

Lorsque des soldats tuent des zombies, le chef affirme que ce n’est pas affreux, c’est juste l’histoire de l’humanité : des humains tuent des humains.

Ces mêmes soldats devant protéger les trois principaux protagonistes, un homme, ainsi qu’une femme et une jeune fille, décideront finalement de violer collectivement ces dernières…

Bref, on ne peut compter sur personne, c’est la guerre de chacun contre chacun, pas le temps pour la compassion, etc. On est toujours seul, comme le héros seul dans Londres au début du film…

Cela d’autant plus que n’importe qui peut être contaminé à tout moment, et qu’il faudra tuer cette personne le plus vite possible, même si c’est une relation amoureuse, unE amiE, unE parentE…

Au pire, on peut se serrer les coudes dans des relations hasardeuses et un peu foireuses, mais « utiles ». L’héroïne du film est d’ailleurs une caricature de femme « macho », même si la fin du film a été changée: la survie de deux femmes seules ayant été considérée comme pas crédible, il fallait qu’un homme soit là…

Cette horreur, interdite au moins de 16 ans et pourtant succès commercial (ayant remporté de nombreux prix), a même eu une suite et en aura une troisième sous peu…

La machine de guerre contre les chimpanzés et l’explosion de la « viande de brousse »

Hier, nous parlions du monde en 2050 : à quoi ressemblera-t-il ? Nous y parlions de la destruction des espèces végétales et animales, et nous voulons souligner à quel point les deux sont liés. On ne peut pas comprendre le sens de la libération animale sans comprendre le sens de la libération de la Terre, et inversement.

Si l’on prend l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, la chose est claire : la guerre, la déforestation et les exploitations minières refaçonnent toute la région (avec des petites villes, des routes, etc.), la source de protéines est animale et provient directement de la forêt. Depuis les chimpanzés jusqu’aux éléphants.

Dans cette région, le braconnage est un marché valant… un milliard de dollars.

Oui, un milliard de dollars, dans une zone géographique complètement bouleversée par le colonialisme, et où aujourd’hui encore les grandes puissances bataillent pour le contrôle des ressources, employant des seigneurs de la guerre. La déforestation et les exploitations minières vont de pair avec le braconnage, afin de fournir en « viandes » les travailleurs.

Pour comprendre l’ampleur de la guerre, on peut prendre l’exemple d’une horreur récente: dans l’est du Congo (RDC) fin août, 170 femmes et jeunes filles ont été violées collectivement, devant le reste de la population, dans la zone minière de Luvungi. On pense que le viol a été organisé par… trois milices, contre une quatrième !

L’ONU considère le Congo (RDC) comme la « capitale mondiale du viol » alors que se généralisent les tueries et les viols (des femmes, des enfants devant leur père, du chef de famille devant la famille, etc.).

Ainsi, si l’on veut défendre les chimpanzés, comme tous les grands singes dont les gorilles, comme tous les animaux et la nature, et si l’on veut réellement aider les peuples là-bas à sortir du cycle infernal imposé par les grandes puissances avides des richesses locales, il est clair qu’il faut partir du point de vue globale, celui de Gaïa.

Le massacre des animaux a lieu parce qu’il y a déforestation, et celle-ci a lieu car les pays riches veulent les richesses minières et le bois. Les populations locales sont utilisées comme main d’oeuvre, et dans cette folie l’unique moyen de survivre est de tout saccager.

Les grands singes deviennent donc une alimentation « normale » dans cette zone. 27 des 44 zones d’études et de conservation sont frappées par le braconnage de grand singes. Au Congo (RDC), 18 mois d’enquête viennent ainsi de montrer qu’il y a une énorme vague de braconnage afin de s’approvisionner en « viande » de chimpanzés (on peut voir ici des photos et des explications d’un reportage en anglais à ce sujet).

Les rares limites à cette tendance s’effondrent : l’Etat central est corrompu, impuissant et de toutes manières de mèche avec telle ou telle faction. Quant aux traditions locales, opposées aux meurtres des grands singes, elles sont balayées par les modes de vie propre à la généralisation de la guerre et des exploitations minières, qui brise les communautés locales.

Il faut souligner ici également l’influence de la religion, notamment celle du courant religieux pentecôtiste du prêcheur William Branham, qui contribuant à la destruction des traditions proches de la nature, amène la « permission » de consommer de la « viande de brousse. »

Sur les marchés, on trouve ainsi la « viande » de chimpanzés, mais également des orphelins vivants, vendus comme animaux de compagnie (comme sur la photo juste en bas). Pour un orphelin vendu, on considère que 10 autres ont été tués. Les orphelins se voient parfois mutiler les dents, au couteau chauffé à blanc, pour ne pas mordre les braconniers.

Cette pratique est tellement grande qu’elle génère une résistance chez certains grands singes eux-mêmes. De toutes aussi récentes études japonaises montrent qu’en Guinée les chimpanzés ont appris à repérer et saboter les collets (une boucle faite avec un fil métallique). Voici une photo d’un de ces chimpanzés, un exemple de résistance!

Bien entendu, l’étude ne parvient pas à savoir dans quelle mesure l’apprentissage de ce sabotage s’est généralisé, et malheureusement cette pratique de sabotage reste pour l’instant cantonnée à la Guinée. Mais en tout cas il existe, et il montre bien que les animaux ne sont pas des « machines. » Les animaux résistent à l’oppression, et il y a lieu de les appuyer!

En attendant malheureusement, dans les régions autres que la Guinée les collets blessent terriblement les chimpanzés, les rapports montrant que des parties significatives de la population sont blessées durement, à vie.

Et cette résistance ne peut pas faire face à la machine de guerre humaine. Une machine qui va du Congo à nos pays riches : en ce tout début septembre, il a été annoncé aux USA que 200 chimpanzés passeront en 2011 des laboratoires de la Alamogordo Primate Facility (Nouveau Mexique), pour aller dans des laboratoires à San Antonio, au Texas, subir la vivisection pour des recherches infectieuses…

C’est donc à nous, personnes humaines qui ne voulons pas participer à cette machine de guerre, d’intervenir et de contre-attaquer, de faire vivre la libération animale et la libération de la Terre, de faire triompher ces valeurs à l’échelle de la France, à l’échelle mondiale. Il en va de Gaïa.

Rappelons quelques chiffres : de plusieurs millions d’individus, la population de chimpanzés est passée à 2 millions au début du 20ème siècle.

En 1960, cette population est passée à 1 million.

Le chiffre est de 300.000 dans les années 1980.

Il était de 150.000 dans les années 2000.

Au Gabon, zone la moins pauvre de la région et recouverte à 80% par la forêt, la population des grands singes a décru de 56% ces 17 dernières années…

Le chiffre de 2050 sera de notre responsabilité!

Des chimpanzés aux gorilles, des forêts aux lacs: pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!