Quand il fait chaud, les êtres humains tentent de se préserver des aspects désagréables, et il existe une quantité de biens culturels permettant de le faire : brumisateurs, glaces, ventilateurs, boissons fraîches, etc.
Pourtant évidemment, dès qu’il s’agit des animaux… on tombe dans la conception de l’animal-machine : les animaux se réguleraient « automatiquement » et il n’y a pas lieu de s’inquiéter.
Or, dans la nature, les animaux s’abritent. Lorsqu’ils sont dénaturés et enfermés, c’est très différent.
Voici un article très expressif et tout récent tiré d’un quotidien des Champagne Ardennes et de Picardie, « l’Union », qui a attiré l’attention d’amiEs des animaux de par son caractère pro-cirques:
Villers-Cotterêts / Dromadaires et canicule… Le Nouveau cirque franco-belge essuie le feu des critiques
Plusieurs Cotteréziens ont appelé la mairie vendredi pour s’émouvoir du sort réservé aux animaux du Nouveau cirque franco-belge, installé jusqu’à lundi sur le parking du Carrefour Market de Villers-Cotterêts.
En effet, ces personnes avaient vu des animaux laissés sous le soleil et craignaient pour leur santé en cette période de canicule.
Des élus et la police municipale se sont rendus sur place en commission de sécurité. Tout était conforme, tous les extincteurs venaient même d’être révisés. Concernant le traitement des animaux, rien à redire non plus.
Ils ont pu vérifier, comme nous l’avons fait d’ailleurs, que toutes les bêtes disposaient de bacs d’eau et que les animaux étaient bien nourris.
Très contrôlé
Ce cirque travaille avec un réseau de vétérinaires partout en France et tient très scrupuleusement un livret de soins.
« Nous avons un certificat de capacité pour détenir ces animaux et nous faisons l’objet de nombreux contrôles inopinés de la DSV, explique le responsable et dompteur Jackson Muller, alors qu’un lion se frotte à la grille tel un chat ronronnant à la perspective de caresses. Vous savez, ces animaux, on les a élevés, on y tient, il y a même des naissances, c’est dire s’ils sont bien traités. Que voulez-vous, il y a des gens qui n’aiment pas le cirque. Certains nous reprochent même parfois de laisser les lions en cage. »
Quand au soleil, Jackson Muller nous fait remarquer que les dromadaires et chameaux par exemple sont des bêtes habituées à des températures bien plus élevées que les nôtres, capables de tenir dans le désert. Sur place, il y a aussi des macaques, des lamas, des poneys, un tigre, et un éléphant. Chaque après-midi, ils se donnent en spectacle pour le plus grand plaisir des enfants et des amateurs de bêtes sauvages. Enfin, pas tant que ça…
Comme on le voit ici, les animaux sont compris comme des machines. La « surprise » comme quoi des gens critiquent de mettre des lions en cage est hautement révélatrice: il s’agit de deux visions du monde antagoniques, de deux cultures n’ayant rien à voir.
La vision du « responsable et dompteur » est absurde : les animaux sont :
a) dans un environnement qui n’est pas le leur historiquement : dans une cage, il n’est pas possible de gérer comme dans la nature!
b) également bien souvent dénaturés, ils ont perdu des habitudes, ils se sont adaptés : un fait nié bien entendu par les partisans de la conception de l’animal-machine.
On voit bien que le véganisme nécessite la négation des cirques avec animaux : le bien-être des animaux est incompatible avec l’enfermement. Tout enfermement est une torture en général d’ailleurs, pour les humains aussi.
A titre d’exemple d’ailleurs, voici des photos que l’on nous a fait parvenir et qui montre un exemple de culture animale.
Les photos ne sont pas très nettes en raison de la volonté de ne pas déranger les cochonnes (d’Inde) en question, mais il s’agit juste de montrer qu’une bouteille mise au congélateur, mise dans un tissu et placée dans le lieu de vie des cochonnes en question… est utilisée comme moyen de se rafraîchir.
Il n’y a pas de bouteille d’eau glacée dans les Andes, lieu d’origine des cochonnes en question, et théoriquement selon les partisans de la conception de l’animal-machine, la régulation se fait « automatiquement », d’ailleurs dans les Andes il peut faire très chaud…
Aucun vétérinaire ne considérera que cette bouteille est nécessaire, et aussi fou que cela puisse être, ces photos sont une preuve de leur position absurde et hautement symbolique…
Les faits sont là: les sensations des cochonnes ont parlé, les partisans de la thèse de l’animal-machine ont tort! Et il y a de quoi s’inquiéter que les vétérinaires soient formés dans cette perspective…
Enfin et pour finir, voici un autre extrait de « l’Union », sur lequel nous attirons l’attention. Pas seulement parce qu’il démontre que la conception de l’animal-machine est une vision du monde.
Mais également pour que les personnes nous lisant et qui sont à Reims, ou sa région, soient au courant (s’ils/elles ne le sont pas déjà bien sûr) de la situation des pigeons.
Nous avons déjà souligné le fait que les pigeons sont les mal-aimés de la société, et qu’il existe une culture véritablement nazie à leur sujet : la destruction des pigeons est souhaitée par un nombre important de gens !!!
Et là l’article met en avant justement cette destruction, de manière « civilisée »… C’est-à-dire ni plus ni moins que par des sortes de chambre à gaz !!!
Cela rappelle l’intérêt qu’il y a à lire l’ourage « Eternel Treblinka » de Charles Patterson…
Dans l’article, nous soulignons certains passages, qui montrent le caractère immonde de la teneur de cet article, typique du journalisme d’aujourd’hui: aucune enquête, mais du racolage et du jeu sur les préjugés, avec la souffrance et la mort des animaux considérées comme une simple banalité.
La guerre aux pigeons / Comment s’en «débarrasser» de manière «civilisée»?
REIMS (Marne). Les pigeons et leurs fientes coûtent cher à la Ville, qui aurait même employé la manière forte pour limiter l’invasion. Une amie des bêtes s’insurge contre ce « massacre insensé ».
ILS ne font pourtant de tort à personne en suivant leur chemin de petit volatile. Eh bien détrompez-vous ! Aujourd’hui, la gestion de la population des oiseaux est devenue un enjeu important dans le développement des grandes agglomérations.
En effet, ils occasionnent de nombreuses dépenses, notamment en terme de nettoyage des bâtiments ravagés par le bombardement de leurs fientes. Du coup, certaines mairies ne savent plus quoi faire et restent désemparées face à l’invasion exponentielle de ces bébêtes à plumes qui ont mauvaise réputation.
Comme d’autres, la Ville de Reims aurait fait appel à des sociétés de « dépigeonnage » afin d’assainir ses rues. À l’aide de grands filets, les oiseaux sont attrapés puis euthanasiés de manière « douce », en général par intoxication au CO2.
La Mairie a tardé à répondre sur le sujet, mais a déclaré, par l’intermédiaire de Mireille Wojnarowski, adjointe à la santé, l’hygiène et la prévention, qu’elle ne démentait pas. Cependant, l’utilisation de caissons à CO2 aurait un effet anesthésiant avant d’entraîner le décès des animaux.
Une solution durable
L’histoire pourrait s’arrêter là, dans l’indifférence générale, celle réservée aux nuisibles dont on cherche à se débarrasser en silence. Pourtant, une voix s’est élevée contre ce « massacre insensé ».
Cette voix, c’est celle de Brigitte Marquet, vice-présidente de la Société protectrice des oiseaux de ville et rédactrice du site web www.ambassadedespigeons.com. Dans une lettre adressée à Mme Vercoutère, responsable du service d’hygiène de la Mairie de Reims, elle s’insurge contre « l’inutilité et la cruauté des mises à mort après capture », notamment après le récent rapt de « 700 volatiles ».
Bien sûr, ces accusations restent difficilement vérifiables, car personne auparavant ne s’est appliqué à comptabiliser cette population. Malgré tout, l’initiative a le mérite de soulever une problématique, et encore mieux, d’y apporter quelques solutions.
Car si le consensus est fait autour de la nuisance des pigeons, encore faut-il s’en débarrasser durablement et, évolution des mœurs oblige, de manière « civilisée ».
Ainsi, la Brigitte Bardot des bêtes à plumes propose, de par son expérience en la matière, une coopération « amicale » avec le service d’hygiène. L’objectif serait d’installer des pigeonniers dans certains points stratégiques de Reims. Ces arches de Noé permettraient de contrôler la population de pigeons tout en diminuant les nuisances aux alentours. Une solution simple et efficace qui pourrait permettre de baisser les coûts de nettoyage.
Cependant, la dépense nécessaire à la mise en place d’une telle installation oscillerait autour de 20 000 euros. L’entretien quant à lui serait de l’ordre de 5 000 euros à l’année. Il s’agirait donc d’un investissement important pour les Rémois qu’il ne faudrait pas non plus prendre pour des pigeons.