Pour la fermeture du laboratoire Jean Mérieux à Lyon!

Quoi?

Le laboratoire P4 « Jean-Mérieux » situé avenue Tony Garnier, dans le quartier de Gerland, dans le 7ème arrondissement de Lyon.

Dans ce laboratoire sont manipulés « les virus dangereux pour lesquels on ne dispose ni de vaccin ni de traitement efficace, comme ceux des fièvres hémorragiques Ebola, Lassa et Marburg. » (Le Monde, 24/10/2001).

Ce laboratoire est le seul de cette importance en Europe. Il existe même actuellement moins de 10 laboratoires de ce type au monde, la plupart étant situé aux Etats-Unis.

Qui?

Des animaux qui subissent la vivisection. A Lyon dans ce laboratoire est pratiquée la vivisection sur les rongeurs, mais également sur des primates (pour qui 16 cages sont destinés).

Pourquoi?

La laboratoire a été ouvert en 1999, après deux années de travaux, par la Fondation Mérieux « sans appel d’offre ni enquête préalable auprès des riverains » (Science et Vie, nov. 2000).

Cette « fondation » qui finance le laboratoire est en réalité la façade d’une industrie fleurissante.

En effet, la famille Mérieux est une dynastie d’entrepreneurs lyonnais, à l’origine des entreprises Sanofi Pasteur (ex. Institut Mérieux), bioMérieux (diagnostic in vitro), Mérial (activité vétérinaire), Biomnis (ex. laboratoire Marcel Mérieux) mais également donc de la Fondation Marcel-Mérieux, du laboratoire P4 Jean Merieux et de l’organisme de formation humanitaire Bioforce.

Au service de quoi?

Certainement pas de la santé. Quand on se préoccupe de la santé des gens, on ne place pas un tel laboratoire en pleine ville.

Surtout quand le risque zéro n’existe pas, ce qui est assumé par le  directeur Alain-Jean Georges: « Il est absolument impossible qu’un virus sorte par accident du laboratoire. Le risque zéro n’existe pas, mais il reste purement théorique. » (Acteurs de l’économie, janvier 2005)

Sans compter que « La nuit, les camionnettes circulent dans l’enceinte pour livrer le laboratoire d’analyses médicales mitoyen. Il est vrai qu’il y a beaucoup de va-et-vient et qu’on ne peut pas tout surveiller » reconnaît le professeur Girard (Science et Vie, nov 2000).

A cela s’ajoute que « Le P4 Jean Mérieux a une vocation de laboratoire d’accueil pour des équipes extérieures » (Biofutur, octobre 2004).

Car ce laboratoire est sous la responsabilité de l’Inserm, Institut National de la santé et de la recherche médicale, et y passent donc des chercheurs du CNRS, de l’Université Lyon I, de l’École normale supérieure, de l’Institut Pasteur, et bien-sûr du Centre de Recherche du Service de Santé des Armées…

Niveau sécurité le préfet du Rhône a expliqué que « dans l’hypothèse (peu probable) d’une agression de type explosif entraînant une rupture massive du confinement, les virus seraient tous détruits car ces derniers ne supportent pas des températures supérieures à 50 degrés » (Science et Vie, nov 2000). Mais en réalité, l’article à ce sujet rappelle que « le chauffage à 50 degrés des virus n’est efficace que s’il est prolongé pendant au moins trente minutes »!

Au service de quoi? (2)

Si le risque zéro n’existe pas pour les responsables du laboratoire, par contre la libération animale elle représente une menace qui préoccupe.

On reconnaît le sens des priorités d’un tel laboratoire, financé par l’industrie, organisé par l’Etat, et existant de manière totalement opaque et anti-démocratique!

Ainsi l’animalerie est sans issue de secours « afin de parer à toute éventualité – y compris une action de commando anti-vivisection. » « Tous les utilisateurs ont reçu un entraînement au stress » explique Thierry Valet, responsable de la sécurité (Acteurs de l’économie, janvier 2005).

On a donc un laboratoire ultra-dangereux payé par un gros monopole qui détient 25 % du marché mondial de vaccins (Les Échos, La vaccination cherche un nouveau souffle, Les Échos, publié le 9 mars 2009).

Organisé par l’État, avec un contrôle militaire, le tout de manière opaque! Avec naturellement la vivisection sur les animaux!

« L’important, pour le cheval, ce n’est pas son bien-être, ce sont ses débouchés… y compris l’hippophagie, alors mangez du cheval ! »

Dans notre société de consommation, fondée sur l’exploitation notamment des animaux, le cheval n’est considéré que comme un moyen de locomotion agréable et « naturel » ou bien comme un sujet de divertissement via les courses hippiques.

Le Salon du Cheval qui s’est terminé à Paris le 13 décembre est l’illustration parfaite que le cheval n’aurait aucune valeur en soi, qu’il est censé être à notre service. Et c’est encore plus vrai avec la crise, toutes les valeurs altruistes s’évaporant.

Ainsi, lors de ce Salon, les débats ne portaient non pas sur les chevaux en liberté dans la Nature, mais par exemple sur le fait que « L’équitation est devenue un sport de gonzesse ! » selon Jean-Pierre Digard, directeur de recherche émérite au CNRS.

Ces propos se fondent sur le fait qu’en 2009, la Fédération française d’équitation compte 80 % de cavalières, sur pas moins de 650 437 licenciéEs !

L’auteur de ces propos sexistes en rajoute une couche avec des propos méprisants mais cette fois-ci envers les équidés :

« Ce serait catastrophique ! [NDLR: à propos de certains élus qui voudraient « faire » du cheval un animal « de compagnie »].

La convention de protection de l’animal de compagnie interdisant les moyens de dressage artificiels, on peut penser que les éperons, le mors ou la cravache seraient bannis. L’important, pour le cheval, ce n’est pas son bien-être, ce sont ses débouchés… y compris l’hippophagie, alors mangez du cheval ! »

Et il trouve l’appui de l’anthropologue, « professionnelle du cheval » et auteure Catherine Tourre Malen, ayant entre autres publié « Femmes à cheval, la féminisation des sports et des loisirs équestres : une avancée ? »

Elle renchérit en effet au sujet de l’hippophagie: « Surtout si vous êtes une femme !  Et si vous hésitez, commencez par le saucisson d’âne. »

Nous avons mis ci-dessus les termes de « professionnelle du cheval » entre guillemets car on peut bien se demander ce que cela signifie au juste ?

Car lorsqu’on y regarde de plus près, la bibliographie de cette personne est consacrée exclusivement à l’exploitation du cheval, à savoir comment devenir un « as » de l’équitation.

Quelle honte que ces « professionnels du cheval » se revendiquant d’une « science » qui n’a de « science » que le nom: il s’agit en fait d’une idéologie visant à la justification de l’exploitation!

Quelle horreur que cette exploitation avec la « viande » de cheval vantée par des personnes qui côtoient ces animaux tous les jours !

Et force est de constater que le cheval n’a aucune autre estime que celle qu’on lui accorde afin de l’exploiter, soit en l’utilisant comme moyen de faire du sport et d’exercer son autorité en le dressant, soit en le mangeant.