Des abris, indispensables pour les cochons d’inde

A La Terre D’abord, nous soulignons constamment la nécessité d’adopter, mais aussi bien sûr de connaître l’animal adopté et son mode de vie.

Car trop de personnes dénaturent les animaux afin de mieux les connaître. Il est par exemple courant de lire que des personnes rentrant du travail en fin d’après midi réveillent leur hamster afin de « profiter » de lui , alors que les hamsters sont des animaux nocturnes qui ne réveillent généralement pas avant 20/21 heures.

Que les animaux qui partagent notre vie aient une grande capacité d’adaptation (forcée et subie) est une chose que tout le monde sait… mais dont certaines personnes abusent allègrement. Au détriment de la santé physique et/ou émotionnelle des animaux « de compagnie » bien évidemment.

Sur les forums consacrés aux cochons d’inde par exemple, il est très fréquent de lire ce genre de propos :

Je suis pour les petites maisons mais pas au début de l’apprivoisement…

Notre petite chonne en avait une mais elle ne l’a pas eu de suite, elle y allé la nuit pour dormir, le reste du temps elle était sur son hamac, ou sur la cabane ou alors en liberté sur la canapé sur ses couvertures polaires. Elle adorait ça, quand je mettais les couvertures en boule elle prenait un malin plaisir à s’y cacher.

Les petites nouvelles Camelle et Cachou ont une cabane mais je leur mets seulement la nuit pour qu’elles y dorment, car la journée il faut qu’elle s’habitue aux bruits, aux voix, aux odeurs et aux mouvement…Si elles avaient la cabane elles y seraient en permanence. D’autant plus que dés que je leur mets, piouf elles s’y engouffrent. Elles aiment se cacher…

En ce qui concerne la forme, je fais des cabanes rectangulaires, avec des ouvertures assez grandes (que j’agrandi si besoin)et sans fenêtre…mais je ne sais pas si je ne leur feraient pas une ou deux petites fénêtres pour qu’elle voit le monde extérieur et qu’on les voit nous aussi, quand je leur mettrai la journée une fois qu’elle seront plus grandes.

Les cochons d’inde sont des animaux non pas peureux mais prudents! Ils ont tendance à fuir au moindre bruit, geste inconnu ou effrayant. Il semble pourtant évident que si l’animal fuit, c’est parce qu’il a peur ou plus globalement qu’il considère que son intégrité est danger, et si il a peur il a besoin d’un endroit pour se sentir en sécurité se rassurer et se calmer.

Sous prétexte de vouloir une « socialisation » rapide, les droits des cochons d’inde sont honteusement bafoués.Mais évidemment si on rejette la Nature, alors ces « droits » n’existent pas: telle est la logique dénaturée d’une humanité dénaturée!

Sous prétexte qu’un cochon d’inde tout juste arrivé passera – soit disant –  tout son temps dans sa cabane (ce qui est totalement faux), ces rongeurs sont privés d’un élément basique devant faire partie de leur bien être : une maison.

Parce que des personnes ont décidé que l’animal devait être rapidement domestiqué et soumis, il se voit interdit d’avoir son petit coin à lui. Son coin tranquille pour se reposer au calme, pour s’isoler et pour aller à son rythme, tout simplement !

Ce qui est d’ailleurs bien le cas dans leur habitat originel, les cochons d’Inde vivant dans des abris, en groupes. Mais il est vrai que les personnes niant la Nature ne savent la plupart du temps même pas d’où viennent les Cochons d’Inde: les Andes!

On notera d’ailleurs que la marque d’aliments Vitakraft met cela en avant: sur chaque paquet, selon l’animal, on voit la zone naturelle d’où ses ancêtres viennent. On voit donc, pour les cochons d’Inde, un paysage andin en arrière-plan sur les deux côté du paquet.

Vitakfraft dit qu’il est important de connaître cela pour connaître les besoins physiologiques des cochons d’Inde. Mais cela est valable pour tout le reste aussi, et s’il faut rejeter le principe des « achats » d’animaux, il faut bien souligner l’aspect positif de la loi suisse interdisant l’achat d’un seul cochon d’Inde: un cochon d’Inde seul est cochon d’Inde en souffrance!

Les animaux « de compagnie » ne sont pas des jouets devant nous obéir, nous être soumis et vivre selon notre mode de vie.

Certes, les cochons d’inde adorent dormir (et parfois manger) et s’abriter dans leurs petites maisons, mais c’est leurs choix, ce ne sont pas des peluches ou des machines. Avoir des animaux chez soi, c’est devoir respecter leurs besoins fondamentaux, respecter ce qu’ils sont et aller à LEUR rythme, en leur parlant doucement et en allant toujours vers eux de manière douce et respectueuse.

Si un animal a besoin d’une année pour s’adapter sereinement, où est le problème ? Selon le vécu de l’animal, l’acclimatation peut parfois être longue, voire très longue et il faut laisser l’animal aller à son rythme, le temps de prendre confiance en nous, le temps qu’il se sente prêt à être à l’aise dans son nouveau lieu de vie.

Forcer un animal à s’adapter au plus vite relève de la maltraitance, car l’animal a peur, il agit de manière dénaturée et il est forcé de faire une chose déplaisante et stressante qu’on lui impose de manière brutale.

Comme le montre la photo ci-dessous, ce n’est certainement pas parce qu’un cochon d’inde a une maison dès son arrivée, que sa « socialisation » en sera plus longue et qu’il passera « sa vie dedans » !

« La décroissance » n’aime pas les animaux ni les « cobayes »

La décroissance n’a jamais parlé des animaux, ni même de la nature en fait. Ce journal intéressant (dont nous avons parlé ici) défend une écologie sans compromis, mais orientée seulement vers une sorte de sobriété surtout fondée sur l’artisanat.

Cette vision restreinte ne laisse pas de place pour les animaux, mais est-il possible de ne pas en parler au 21ème siècle? Non, bien entendu, et on a droit à un premier article abordant la question, dans le numéro d’avril 2011.

Évidemment le rapport constructif aux animaux ne s’improvise pas, et encore moins quand on est dans un esprit écolo à la française, c’est-à-dire rétif à remettre en cause la tradition française de considérer les animaux comme des « machines. »

Notons d’ailleurs que dans cet esprit français au possible, l’article assume lui-même d’être une provocation !

Voici l’article en question, écrit par Jacques Testart, biologiste français qui, après voir été chercheur à l’INRA (spécialité : reproduction des mammifères domestiques), est à l’origine du premier bébé éprouvette français né en 1982.

Animaux et cobayes

La chronique de Jacques Testart

C’est une chronique pour prendre des coups (mais sans rien gagner, comme d’hab !). A mes risques et périls, je vais donc vous parler de l’utilisation de l’animal en recherche. J’ai souvent entendu la critique d’écolos pas forcément décroissants : « Pourquoi faire souffrir les animaux ? ».

Critique peu pertinente, car l’animal expérimental est désormais très protégé. Mais le débat ne s’arrête pas là…

Si la souffrance imposée aux animaux est devenue exceptionnelle, leur sacrifice est encore trop souvent inutile et pour des expériences sans intérêt réel. Rappelons cependant qu’aujourd’hui, l’État exige une formation spécifique pour la recherche sur l’animal.

Un chirurgien, par exemple, n’a pas le droit d’opérer une souris. Les autorités contrôlent les conditions d’élevage et d’expérimentation, délivrent des agréments, demandent un bilan annuel de ces activités et incitent fortement à économiser les vies animales.

Autre critique, plus savante : « On peut s’en passer grâce au modèle cellulaire in vitro ». Là où ce modèle de culture de cellules est suffisant, tant mieux ! Mais comment ne pas avoir recours aussi, en complément, à un organisme entier quand il s’agit de tester un somnifère ou un anticancéreux, quand il s’agit d’évaluer la viabilité d’un embryon dans différentes situations?

On devrait plutôt se méfier de la propension croissante des médecins à intervenir directement sur l’humain car ils y trouvent beaucoup d’avantages. C’est notamment plus gratifiant, moins cher et vite commercialisable.

Un dernier argument des « anti-vivisection » (terme qui ne s’applique pas aux recherches dont j’ai connaissance) consiste à réfuter l’intérêt de toute recherche : « On s’en fout ! On n’en a pas besoin ! ».

Ce discours s’accompagne-t-il du refus d’assistance médicale quand ces puristes souffrent du sida, d’une jambe fracturée ou d’une coronaire bouchée ? Je ne pense pas que la société de décroissance elle-même doive se passer de recherche, par exemple pour mieux assister les plus démunis ou pour lutter contre les nouvelles épidémies qui nous guettent.

La compassion pour l’animal qui nous est proche est évidemment plus forte. Le mammifère attendrit plus que la grenouille, alors que la mouche drosophile que les chercheurs sacrifient par millions suscite l’indifférence générale.

Le chercheur, lui-même, est mal à l’aise quand son cobaye est un animal domestique (chat ou chien, par exemple) ou sauvage (singe, bien sûr, mais aussi campagnol ou lézard). Il l’est beaucoup moins face à une de ces bêtes, souvent blanches aux yeux rouges (souris, rat, lapin), qui n’existent que pour alimenter la paillasse des laboratoires.

Ces cobayes-là sont nés dans l’animalerie au sein de lignées sélectionnées pour la recherche, consanguines pour éviter la diversité qui altère les résultats, souvent transgéniques afin de fournir un modèle expérimental pour chaque pathologie. Leur identité semble n’être que signalétique et elles mourraient d’être libérées tant elles sont aliénées à la chaleur, aux granulés, au confinement protecteur…

Tout se passe comme si ces créatures de la machine scientifique avaient échappé à leur espèce, comme si elles n’étaient plus de la nature car trop loin du monde sauvage. Alors, l’empathie faiblit pour ces artéfacts de « vraies bêtes » qui ne semblent appartenir au règne animal que par leur fonctionnalité.

Voilà qui interroge la signification du respect de la vie, comme avec ces animaux qu’on élève dans le but de les manger ou face à certains êtres humains qui naissent gravement handicapés. La réponse du philosophe antispéciste américain Peter Singer est de favoriser le recours aux handicapés mentaux plutôt qu’aux singes dans l’expérimentation…

Face à un tel mépris de l’humanité, on s’interroge : que serait la fraternité dans un monde d’hommes « augmentés », à coups de gènes ou de prothèses, ces hommes de fabrique que nous promettent les transhumanistes ?

Précisons tout de suite que la mise en avant par le texte du « philosophe antispéciste américain Peter Singer » est ici une provocation ridicule.

vivisecrUne provocation, car il va de soi qu’il s’agit ici de présenter ceux et celles critiquant la vivisection comme des monstres, des nazis, qui voudraient remplacer les animaux dans les laboratoires par des personnes handicapées !

Une provocation de type ridicule, car Singer, qui n’est d’ailleurs nullement une référence absolue (voire une référence tout court) chez les personnes véganes, n’a pas proposé une telle barbarie.

Il a, de manière tortueuse, expliqué que les vivisecteurs justifient les tests par leurs résultats pour des médicaments importants, et pour les « mettre dans les cordes », il a expliqué que cette « justification » se révélait pour ce qu’elle était, si à la place des animaux, les tests étaient pratiqués sur des humains du même niveau d’intelligence (en admettant que cela puise être un critère).

Il s’agissait pour Singer de montrer le caractère barbare de la vivisection. Rien à voir avec ce qu’affirme Jacques Testart, qui d’ailleurs ment de manière effrontée. Il affirme en effet que :

la souffrance imposée aux animaux est devenue exceptionnelle

Cela est totalement faux. Donnons ici quelques chiffres :

– 1 animal est victime de la vivisection toutes les 12 secondes en France

– 1 animal est victime de la vivisection toutes les 3 secondes en Europe

– 25 animaux (minimum) sont victimes de la vivisection chaque seconde dans le monde.

Ces chiffres montrent que la vivisection n’est en rien « exceptionnelle. » Absolument tout ce qui est production de masse est testé sur les animaux, depuis l’encre des stylos jusqu’au shampoing, voire même le thé !

Si nous sommes végans, c’est justement parce que nous « slalomons » dans les produits, afin d’éviter ceux qui sont testés (peu nombreux en comparaison, mais il y en a : voir une liste ici).

De plus, avec le programme REACH, le nombre de tests sur les animaux va exploser (sans doute 54 millions d’animaux sur 10 ans). Jacques Testart ne peut pas ne pas savoir cela !

Mais apparemment, Jacques Testart se voile la face, comme lorsqu’il affirme que :

Le chercheur, lui-même, est mal à l’aise quand son cobaye est un animal domestique

non seulement il s’agit d’une mise en avant d’une soit disant « morale » chez les vivisecteurs, mais de plus cela est faux. Les libérations de beagles dont nous avons parlé récemment (en Italie, en Catalogne, en Suède) montrent très bien que les animaux non-humains sont tous considérés avec le même regard barbare.

Jacques Testart serait d’ailleurs bien étonné de savoir que des gens prennent des animaux libérés en adoption. Quand il dit au sujet des cobayes nés en animalerie, de manière programmée :

Leur identité semble n’être que signalétique et elles mourraient d’être libérées tant elles sont aliénées à la chaleur, aux granulés, au confinement protecteur…

non seulement, il nie la sensibilité de ces animaux (et ses propres responsabilités), mais il ne « percute » même pas qu’il faut être à leur service, leur donner une vie meilleure !

Jacques Testart fait semblant de poser la question de la vie, mais ses limites sont évidentes : il n’arrive pas à voir en ces animaux autre chose que des « artefacts » qui seraient « sortis » de la nature. Il sépare abstraitement « animaux » et « cobayes. »

Belle preuve que son refus de voir la réalité en face est le produit d’une perspective totalement dénaturée ! Et un moyen de conserver ses privilèges. Au début de son article, Jacques Testart expliquait que son article n’amènerait aucun gain.

En réalité, ce n’est pas le cas, il a bien quelque chose à gagner: le maintien de l’exploitation animale, la mauvaise foi par rapport à la souffrance. Son article, qui se voudrait intelligent et critique, n’est que le reflet de toute une logique d’exploitation et d’oppression!

L’importance d’avoir des boîtes de transport

Les situations « exceptionnelles » d’animaux se retrouvant perdus dans les villes ne sont pas si exceptionnelles que cela, car les villes empiètent de plus en plus sur la nature. Le monde se bétonne.

Au Japon, 400 ours ont été tués depuis le début de l’année rien que dans l’île de Hokkaido. Dans la région de Fukushima, ce sont plus de 150 ours qui ont été tués !

Hier dans la ville de Hokkaido c’est une ourse et son ourson qui ont été tués. Non pas endormis, et ramenés dans la forêt, mais tués.

Il y a bien eu tentative de les repousser vers la forêt, mais comme on le voit les efforts d’une civilisation bétonnée sont très limités, et l’on ne perd pas son temps.

On se souvient également qu’il y a quelques temps il y avait eu une vidéo circulant sur internet, où l’on voyait une femme de 40 ans jeter une chatte dans une poubelle (en prenant bien soin de refermer le couvercle derrière elle).

Cela se passait en Angleterre et elle a été condamnée il y a quelques jours à… 284 euros d’amende, se justifiant en disant : « C’est juste une chatte », « J’ai voulu faire une blague » et ne comprenant pas « pourquoi cela faisait tant de bruit. »

La chatte a heureusement été sauvé, mais elle a passé une quinzaine d’heures enfermée… On peut se douter de comment la pauvre a été traumatisée.

Sur la vidéo, on peut voir que la pauvre chatte a fait confiance à la femme et que celle-ci feignait de la caresser… Le comble de l’ignominie. On notera d’ailleurs que cette femme a été placée sous la protection de la police en raison des menaces contre elle (c’est également cela qui justifie pour le juge que l’amende ne soit pas trop élevée).

Ce qui nous amène à ce que nous voulons souligner ici : les personnes véganes ne doivent pas seulement adopter, elles doivent disposer de boîtes de transports.

En effet, vouloir la libération animale va de pair avec la défense de la planète comme lieu de vie des êtres vivants. Partant de là il faut être capable d’intervenir contre la situation faite aux animaux, également sur le plan individuel et quotidien.

Si l’on prend l’exemple de la chatte mise dans la poubelle : être végane signifie être prêtE à faire face à ce genre de situation, en sachant comment prendre le chat et en profitant d’une boîte de transport.

Bien entendu cela signifie ici qu’il faille ne pas être loin de chez soi, cela demande en plus de faire vite, etc. Il y a ici beaucoup de paramètres, et ces situations sont toujours difficiles et stressantes pour tout le monde…

Mais il faut construire ici une culture de la compassion, à l’opposé de l’indifférence. Plus du monde a des boîtes de transport, plus on avancera en ce sens.

Il faut également penser, par exemple si on trouve un pigeon – ou un autre oiseau, qu’on peut envelopper celui-ci dans son pull, son blouson ou un foulard etc. Mais dans tous les cas, lorsqu’on trouve un animal en détresse, l’idéal est de disposer de boîtes de transport afin d’organiser un hébergement temporaire et un transport vers une famille d’accueil ou un refuge.

Internet est ici très pratique pour passer le mot : rappelons l’existence de forums comme Rescue, qui est d’une valeur inestimable.

Il ne faut pas hésiter à apprendre les connaissances de base, comme par exemple que pour attraper un chat, ce qui est difficile par ailleurs, il faut le prendre délicatement par la nuque ou plus précisément la peau du cou, tout en soutenant les fesses (sinon avec le poids du chat, on risque de lui déchirer la peau du cou).

Dans tous les cas d’ailleurs, il faut soutenir les fesses de tout animal quand on le prend, afin de ne pas casser sa colonne vertébrale.

Il faut également savoir certaines choses comme le fait que le cochon d’Inde ne synthétise pas la vitamine C et qu’il faut donc lui en proposer systématiquement sous forme de légumes frais, mais aussi par exemple, que le pigeon est exclusivement granivore et qu’il est davantage rassuré quand il fait sombre (d’où la qualité de la photo suivante où un pigeon trouvé blessé se repose dans une boite de transport pour chat).

Toute une culture est à construire, et on peut commencer tout de suite. Il s’agit d’apprendre, d’avoir une pratique conforme à la culture de la libération animale!

Chaleur et « animal-machine »… Et encore une fois sur les pigeons (de Reims)

Quand il fait chaud, les êtres humains tentent de se préserver des aspects désagréables, et il existe une quantité de biens culturels permettant de le faire : brumisateurs, glaces, ventilateurs, boissons fraîches, etc.

Pourtant évidemment, dès qu’il s’agit des animaux… on tombe dans la conception de l’animal-machine : les animaux se réguleraient « automatiquement » et il n’y a pas lieu de s’inquiéter.

Or, dans la nature, les animaux s’abritent. Lorsqu’ils sont dénaturés et enfermés, c’est très différent.

Voici un article très expressif et tout récent tiré d’un quotidien des Champagne Ardennes et de Picardie, « l’Union », qui a attiré l’attention d’amiEs des animaux de par son caractère pro-cirques:

Villers-Cotterêts / Dromadaires et canicule… Le Nouveau cirque franco-belge essuie le feu des critiques

Plusieurs Cotteréziens ont appelé la mairie vendredi pour s’émouvoir du sort réservé aux animaux du Nouveau cirque franco-belge, installé jusqu’à lundi sur le parking du Carrefour Market de Villers-Cotterêts.
En effet, ces personnes avaient vu des animaux laissés sous le soleil et craignaient pour leur santé en cette période de canicule.
Des élus et la police municipale se sont rendus sur place en commission de sécurité. Tout était conforme, tous les extincteurs venaient même d’être révisés. Concernant le traitement des animaux, rien à redire non plus.
Ils ont pu vérifier, comme nous l’avons fait d’ailleurs, que toutes les bêtes disposaient de bacs d’eau et que les animaux étaient bien nourris.

Très contrôlé
Ce cirque travaille avec un réseau de vétérinaires partout en France et tient très scrupuleusement un livret de soins.

« Nous avons un certificat de capacité pour détenir ces animaux et nous faisons l’objet de nombreux contrôles inopinés de la DSV, explique le responsable et dompteur Jackson Muller, alors qu’un lion se frotte à la grille tel un chat ronronnant à la perspective de caresses. Vous savez, ces animaux, on les a élevés, on y tient, il y a même des naissances, c’est dire s’ils sont bien traités. Que voulez-vous, il y a des gens qui n’aiment pas le cirque. Certains nous reprochent même parfois de laisser les lions en cage. »

Quand au soleil, Jackson Muller nous fait remarquer que les dromadaires et chameaux par exemple sont des bêtes habituées à des températures bien plus élevées que les nôtres, capables de tenir dans le désert. Sur place, il y a aussi des macaques, des lamas, des poneys, un tigre, et un éléphant. Chaque après-midi, ils se donnent en spectacle pour le plus grand plaisir des enfants et des amateurs de bêtes sauvages. Enfin, pas tant que ça…

Comme on le voit ici, les animaux sont compris comme des machines. La « surprise » comme quoi des gens critiquent de mettre des lions en cage est hautement révélatrice: il s’agit de deux visions du monde antagoniques, de deux cultures n’ayant rien à voir.

La vision du « responsable et dompteur » est absurde : les animaux sont :

a) dans un environnement qui n’est pas le leur historiquement : dans une cage, il n’est pas possible de gérer comme dans la nature!

b) également bien souvent dénaturés, ils ont perdu des habitudes, ils se sont adaptés : un fait nié bien entendu par les partisans de la conception de l’animal-machine.

On voit bien que le véganisme nécessite la négation des cirques avec animaux : le bien-être des animaux est incompatible avec l’enfermement. Tout enfermement est une torture en général d’ailleurs, pour les humains aussi.

A titre d’exemple d’ailleurs, voici des photos que l’on nous a fait parvenir et qui montre un exemple de culture animale.

Les photos ne sont pas très nettes en raison de la volonté de ne pas déranger les cochonnes (d’Inde) en question, mais il s’agit juste de montrer qu’une bouteille mise au congélateur, mise dans un tissu et placée dans le lieu de vie des cochonnes en question… est utilisée comme moyen de se rafraîchir.

Il n’y a pas de bouteille d’eau glacée dans les Andes, lieu d’origine des cochonnes en question, et théoriquement selon les partisans de la conception de l’animal-machine, la régulation se fait « automatiquement », d’ailleurs dans les Andes il peut faire très chaud…

Aucun vétérinaire ne considérera que cette bouteille est nécessaire, et aussi fou que cela puisse être, ces photos sont une preuve de leur position absurde et hautement symbolique…

Les faits sont là: les sensations des cochonnes ont parlé, les partisans de la thèse de l’animal-machine ont tort! Et il y a de quoi s’inquiéter que les vétérinaires soient formés dans cette perspective…

Enfin et pour finir, voici un autre extrait de « l’Union », sur lequel nous attirons l’attention. Pas seulement parce qu’il démontre que la conception de l’animal-machine est une vision du monde.

Mais également pour que les personnes nous lisant et qui sont à Reims, ou sa région, soient au courant (s’ils/elles ne le sont pas déjà bien sûr) de la situation des pigeons.

Nous avons déjà souligné le fait que les pigeons sont les mal-aimés de la société, et qu’il existe une culture véritablement nazie à leur sujet : la destruction des pigeons est souhaitée par un nombre important de gens !!!

Et là l’article met en avant justement cette destruction, de manière « civilisée »… C’est-à-dire ni plus ni moins que par des sortes de chambre à gaz !!!

Cela rappelle l’intérêt qu’il y a à lire l’ourage « Eternel Treblinka » de Charles Patterson…

Dans l’article, nous soulignons certains passages, qui montrent le caractère immonde de la teneur de cet article, typique du journalisme d’aujourd’hui: aucune enquête, mais du racolage et du jeu sur les préjugés, avec la souffrance et la mort des animaux considérées comme une simple banalité.

La guerre aux pigeons / Comment s’en «débarrasser» de manière «civilisée»?

REIMS (Marne). Les pigeons et leurs fientes coûtent cher à la Ville, qui aurait même employé la manière forte pour limiter l’invasion. Une amie des bêtes s’insurge contre ce « massacre insensé ».

ILS ne font pourtant de tort à personne en suivant leur chemin de petit volatile. Eh bien détrompez-vous ! Aujourd’hui, la gestion de la population des oiseaux est devenue un enjeu important dans le développement des grandes agglomérations.

En effet, ils occasionnent de nombreuses dépenses, notamment en terme de nettoyage des bâtiments ravagés par le bombardement de leurs fientes. Du coup, certaines mairies ne savent plus quoi faire et restent désemparées face à l’invasion exponentielle de ces bébêtes à plumes qui ont mauvaise réputation.

Comme d’autres, la Ville de Reims aurait fait appel à des sociétés de « dépigeonnage » afin d’assainir ses rues. À l’aide de grands filets, les oiseaux sont attrapés puis euthanasiés de manière « douce », en général par intoxication au CO2.

La Mairie a tardé à répondre sur le sujet, mais a déclaré, par l’intermédiaire de Mireille Wojnarowski, adjointe à la santé, l’hygiène et la prévention, qu’elle ne démentait pas. Cependant, l’utilisation de caissons à CO2 aurait un effet anesthésiant avant d’entraîner le décès des animaux.

Une solution durable

L’histoire pourrait s’arrêter là, dans l’indifférence générale, celle réservée aux nuisibles dont on cherche à se débarrasser en silence. Pourtant, une voix s’est élevée contre ce « massacre insensé ».

Cette voix, c’est celle de Brigitte Marquet, vice-présidente de la Société protectrice des oiseaux de ville et rédactrice du site web www.ambassadedespigeons.com. Dans une lettre adressée à Mme Vercoutère, responsable du service d’hygiène de la Mairie de Reims, elle s’insurge contre « l’inutilité et la cruauté des mises à mort après capture », notamment après le récent rapt de « 700 volatiles ».

Bien sûr, ces accusations restent difficilement vérifiables, car personne auparavant ne s’est appliqué à comptabiliser cette population. Malgré tout, l’initiative a le mérite de soulever une problématique, et encore mieux, d’y apporter quelques solutions.

Car si le consensus est fait autour de la nuisance des pigeons, encore faut-il s’en débarrasser durablement et, évolution des mœurs oblige, de manière « civilisée ».

Ainsi, la Brigitte Bardot des bêtes à plumes propose, de par son expérience en la matière, une coopération « amicale » avec le service d’hygiène. L’objectif serait d’installer des pigeonniers dans certains points stratégiques de Reims. Ces arches de Noé permettraient de contrôler la population de pigeons tout en diminuant les nuisances aux alentours. Une solution simple et efficace qui pourrait permettre de baisser les coûts de nettoyage.

Cependant, la dépense nécessaire à la mise en place d’une telle installation oscillerait autour de 20 000 euros. L’entretien quant à lui serait de l’ordre de 5 000 euros à l’année. Il s’agirait donc d’un investissement important pour les Rémois qu’il ne faudrait pas non plus prendre pour des pigeons.