« …et c’est d’un coeur lourd que nous avons rapidement quitté l’usine de la mort »

Voici une information, parmi d’autres de libération animale, qu’il nous semble juste de commenter car elle souligne un aspect auquel on ne pense pas toujours quand on aborde la question du véganisme.

« Dans la nuit du 27 décembre 2010, nous sommes entrés dans une ferme intensive de cochons à Offanengo (province de Crémone [en Italie]) afin de donner la liberté et la chance de vivre à trois petits cochons, les arrachant au reste de litière.

Même si la mère ne le saura pas, elle aura la rare chance d’avoir trois enfants qui profiteront de la lumière du soleil, de la joie de courir et de jouer librement dans l’herbe.

La ferme est l’une des plus grandes que nous avons jamais visitée.

Nous avons été choqués par le nombre de cochons enfermés (environ 4000 mères avec leurs 12 porcelets, ainsi que des adultes enfermés dans des cages pour être engraissés) et par le système totalement automatisé avec la dernière technologie, où les cochons perdent totalement leur individualité et deviennent du jambon dès la naissance.

Nous avons laissé le destin choisir les trois heureux cochons parmi les milliers, et c’est d’un coeur lourd que nous avons rapidement quitté l’usine de la mort.

ALF »

Cette dernière phrase est indubitablement quelque chose qui relève d’un humanisme propre aux temps modernes. C’est une phrase terrifiante de par sa portée morale.

Car ici il ne faut pas penser seulement aux risques encourus par les gens ayant mené cette action ; il faut penser à l’énorme pression qui va les accompagner après, de par la question du choix des trois porcelets. Une question qui les hantera, de par son dilemme terrible.

Une question en fait décidée par la capacité de transport et d’hébergement. Mais au-delà de cette question et de celle de l’ALF, un tel questionnement est d’une grande importance pour toute personne végane, ou en passe de le devenir.

En effet, beaucoup ne pensent pas à faire le saut, car pensant que la machine de la mort est un grand « tout » et qu’ainsi être vegan à sa propre échelle individuelle ne sert à rien. A quoi cela sert, en effet, puisque « logiquement » et « théoriquement » cela ne changera rien ?

Et finalement le véganisme lui-même apparaît comme « extrême » voire absurde, puisque finalement, il ne change rien à l’échelle globale. C’est un écueil très important, qui traumatise forcément toute personne confrontée au véganisme.

C’est une étape pourtant aisée à surmonter, quand on pense que le véganisme n’est pas la fin d’un processus, mais bien le début. Le véganisme amène à la compréhension de Gaïa et à une nouvelle éthique sur notre planète.

Il ne s’agit pas seulement d’apporter une pierre à l’édifice… il s’agit de vivre de la seule manière possible de vivre vraiment et de manière heureuse.

Aussi, quand on est végan, lire:

« Nous avons laissé le destin choisir les trois heureux cochons parmi les milliers, et c’est d’un coeur lourd que nous avons rapidement quitté l’usine de la mort. »

c’est une chose qui ne peut que nous arracher des larmes, car « on sait » la dimension qu’a le véganisme pour une nouvelle humanité, munie d’une nouvelle éthique.

Plus d’un million de cochons enterrés vivants

Ce monde pourrait être un paradis mais, dans l’état actuel des choses, il est infernal. Et cela non parce qu’il est « mauvais » par nature… La raison qui sous-tend tout est la destruction intéressée.

Ainsi, lorsqu’un produit vendu par une entreprise est périmé, il est détruit. Les animaux n’étant que des marchandises (comme les autres), alors la sentence est la même.

On a droit ainsi à une réalité des plus barbares, des plus infamantes. La clique de racistes y verra une absence de morale « asiatique » et les réformistes la justification à un appel pour les « droits des animaux. »

Nous, nous n’y voyons qu’une monstruosité qui doit soulever les coeurs, les esprits, et amener à un engagement limpide, sans ambiguïté ni compromis, en faveur de la libération animale et la libération de la Terre.

La fièvre aphteuse frappe en effet, depuis fin novembre 2010, les fermes-usines de Corée du Sud. Dans ces cas-là, le massacre des animaux est automatique, afin d’éviter la contagion.

Ici, a été décidé de procéder en une quarantaine de jours au meurtre de 107 500 « têtes de bétail », de presque 1 230 000 cochons, de plus de 3 700 chèvres et de cerfs.

Plus de deux autres millions d’animaux, eux aussi destinés à mourir à l’abattoir, seront vaccinés.

Évidemment, certains argueront qu’il s’agit d’une question de sûreté. Sauf que justement, dans cette folie de la course au profit, le nombre d’animaux atteint de fièvre aphteuse est de… 112.

L’économie capitaliste vise en fait à préserver coûte que coûte son système de fermes-usines (avant l’épidémie, il y avait en Corée du Sud 3,4 millions de « têtes de bétail » et 9,4 millions de cochons).

Et dans ce meurtre en masse… la technique couramment utilisée est d’enterrer vivant.

Pour les médias comme pour l’idéologie dominante, c’est quelque chose de banal, dont il n’est pas la peine de parler. Pas pour nous. Mais leur « black-out » à ce sujet doit bien nous faire comprendre que ce genre d’évènements, s’ils sont connus, provoquent sans nul doute partout la rage et la colère face à la barbarie!

Le scandale de la dioxine en Allemagne

Le scandale de la dioxine, dont nous parlions hier, continue en Allemagne. Ce sont désormais 4700 fermes-usines qui sont fermées !

On sait désormais que les oeufs contaminés ont été notamment vendus aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Mais il y a également des cochons qui sont concernés, car la nourriture contaminée leur a également été donnée. Ce qui signifie que la contamination ne concerne pas que les oeufs : il y a au moins 9500 cochons qui ont déjà été tués et « transformés en viande » puis mis en vente.

Il est de plus en plus clair que c’est un vrai massacre qui est en train d’être programmé. Les usines tournent à plein rendement ; l’arrêt provoqué par la crise de la dioxine désorganise la production, et les êtres vivants martyrisés apparaissent comme de terribles victimes.

C’est tout le système de l’exploitation animale qui révèle son monstrueux visage.

L’usine, les animaux et le véganisme

Voici une lettre de Walter Bond. La dernière fois nous avions fait remarquer qu’il associait libération animale et libération de la Terre. Cette fois il apporte deux éléments en plus, auxquels LTD s’intéresse tout particulièrement.

Tout d’abord, le monde du travail. Ici Walter Bond parle du monde de l’usine. Cela nous intéresse : nous avons toujours souligné que pour nous le véganisme était une démarche populaire opposée aux valeurs dominantes, et nous avons déjà dit que l’oppression vécue par les ouvriers avait comme modèle l’abattoir (Le rôle central de l’abattoir dans l’histoire de l’industrie).

Le travail à l’usine est harassant et aliénant, et les abattoirs ont même été à la base du modèle fordiste : on ne saurait à ce sujet assez conseiller de lire l’ouvrage « Un éternel Treblinka » de Patterson.

D’ailleurs, les machines à profit ont toujours du mal à trouver des bouchers et globalement des gens travaillant dans ce secteur. C’est bien une preuve que les ouvriers ne veulent pas! Nous illustrons le texte de Walter Bond avec des images de cette réalité ouvrière… et animale.

Ensuite, Walter Bond parle des « nations animales. » Nous n’avons jamais employé ce concept sur LTD, mais en fait nous utilisons ce principe en quelque sorte depuis le départ. Il s’agit de reconnaître les multiples petits mondes qui coexistent sur la planète et de voir que chaque individu fait forcément partie d’un ensemble plus grand.

Nous n’avons pas utilisé le concept parce que parler de « nations » est toujours fastidieux, et finalement inutile car nous n’en voulons pas. Mais c’est une idée très productive. Pour la petite histoire, il nous semble que ce terme de « nations animales » repris par Walter Bond n’a été formulé qu’une seule fois dans le mouvement de libération animale et de libération de la Terre : dans le premier communiqué de l’ELF. Il existe cependant également une grande association aux USA et au Canada qui a comme nom « United Animal Nations. »

A l’hiver 1995, lorsque j’avais 19 ans, j’ai eu un job dans une entreprise du nom de Dakota Mechanical. Nous construisions des abattoirs dans le Midwest, principalement dans l’Iowa.

L’Etat de l’Iowa est le plus grand producteur de porc de la nation. A cette époque où j’étais employé dans cette industrie maléfique, il y avait 27 abattoirs rien que pour les cochons. J’ai aidé à construire l’usine d’IBP [Iowa Beef Processors] à Logansport, également dans l’Indiana. C’était une usine toute nouvelle.

Je n’ai jamais vu d’animal tué durant les à peu près 9 mois où j’ai travaillé à Logansport, mais il n’était pas difficile pour moi de saisir de quoi il en retournait avec ces machines une fois en marche. J’étais au début surtout un cariste [conducteur de chariot élévateur], mais ensuite je suis parvenu à devenir un apprenti plombier industriel. Après que cette usine ait été construite, il y avait trois mois de pause.

Mais ensuite j’ai eu le coup de fil pour le prochain job. Celui qui changerait ma vie pour toujours. C’était un job plus court ; nous allions construire une extension à la zone d’abattage de l’usine IBP de Perry dans l’Iowa.

Dans cet abattoir fonctionnant pleinement, j’ai vu les meurtres mécanisés les plus glauques que l’on puisse constater. Comme c’était une vieille installation, nous étions constamment enlevé de notre construction pour faire de la maintenance dans toute l’usine. Des bureaux jusqu’à la zone d’abattage, en passant par la réutilisation des déchets, j’ai été un participant et un complice à tout cela.

Quand j’ai commencé, les odeurs, ce qu’on voyait, et les sons étaient insupportables. Je passais mon temps à me dire : « C’est ce que tu manges, ne sois pas impressionnable. » En 6-8 semaines, je me sentais détruit. Pendant 12 heures, parfois 15, je travaillais souvent baignant dans l’horreur.

Comme les trois jours où j’ai travaillé à la plomberie des stations de rinçage, avec des tonneaux de 40 gallons [à peu près 160 litres] remplis de têtes de porcs dépecés me regardant.

Ou les fois où je devais prendre le chariot élévateur derrière le bâtiment, pour rassembler des matériaux bruts, juste à côté de piles de 25 pieds de haut [un peu plus de huit mètres de haut] de cochons « défectueux » qui étaient « impropres à la consommation humaine. »

Pour une raison ou une autre, ils avaient été laissés là dans des piles, entassés, exposés aux éléments et gelant à mort dans le froid de l’Iowa. De toutes les horreurs que j’ai pu entrevoir, c’est cette pile de mort gelante qui hante encore mon âme.

Puis vint le jour qui m’a changé. Nous étions en train d’emballer nos outils et en train de nous nettoyer quand un cochon qui avait été rendu inconscient par un choc électrique, s’est réveillé après avoir eu la gorge tranchée et a être pendu à l’envers pour saigner à mort, convulsant, et se libérant de ce qui entravait ses pieds.

Il vient en courant à travers la zone d’abattage, directement sur moi et le reste de l’équipe. Les ouvriers d’IBP le prirent en chasse. Un avec une clé à molette et deux avec des battes de baseball. Ils ont commencé à battre à mort le cochon. Je me suis retourné comme je pensais que chacun le ferait… je me trompais.

Quand je me suis retourné, j’ai fait face au reste de mon équipe. Tout en entendant les bruits sourds et les couinements d’une mort abrupte juste 30 pieds derrière moi [un peu plus de neuf mètres], je voyais mes collègues criant et acclamant, se tapant dans les mains les uns les autres à chaque fois qu’il y avait un bruit sourd, riant et célébrant la mort violente d’un être sentient.

La nuit dans ma chambre d’hôtel, mon esprit faisait la course. J’étais dégoûté de moi-même. J’étais dégoûté de l’humanité. Je cessais de manger de la viande. Quelques jours plus tard, mon contremaître m’approcha et me demanda si j’avais besoin d’emprunter de l’argent. Je dis : « Non, pourquoi demandez-vous? »

Il dit qu’il avait remarqué que je ne mangeais que du beurre de cacahuète et de la gelée et il pensait que j’étais fauché. Je lui dit que je n’étais pas fauché et que j’avais simplement arrêté de manger de la viande. Il a commencé à me titiller et à m’appeler un « born-again tree hugger » [un « born again » est quelqu’un né une seconde fois, on utilise le plus souvent l’expression pour quelqu’un revenant à la religion. Un « tree hugger » est quelqu’un prenant un arbre dans ses bras.]

Je partis sur le champ. Je suis retourné chez moi et j’ai commencé à étudier les droits des animaux. Je suis devenu vegan et suis devenu actif de manière légale. J’ai passé des années à faire des tables de presse et à parler avec des gens. J’ai travaillé dans des sanctuaires d’animaux et ait sauvé des animaux dès que je pouvais.

Je n’ai jamais considéré que ce que j’avais fait ou que je ferai pour notre Mère la Terre et ses nations animales était suffisant. Ces machines que j’ai construites de par le passé, en 1996, sont toujours en train de tuer alors que j’écris ces lignes.

C’est ma culpabilité et ma honte ; je les ai fait tomber su moi. Mais c’est également ma force et ma détermination. Rien ne me fera jamais oublier la détresse des animaux dans les fermes usines et soit disant en plein air, ce qui est tout autant malade, faux, non nécessaire et indéfendable.

Comme toutes les industries de l’exploitation animale, le cercle de la maltraitance prendra fin quand l’antagoniste (les humains) s’effondrant sous sa propre perfidie. Par exemple, mon grand-père que je n’ai jamais rencontré était un fermier élevant des cochons. Il est mort l’année de ma naissance, l’ammoniac des déchets des cochons ayant détruit ses poumons. Ces mêmes déchets venant de sa ferme et des fermes voisines ont empoisonné les eaux souterraines dans les années 1970, amenant des niveaux illégaux de radium, qui ont pollué les eaux de distribution.

Jusqu’à ce jour dans certaines zones du Midwest, avant que l’eau courante soit mise en marche, vous devez signer un document affirmant que l’eau des réseaux publics est dangereux pour votre santé et que vous êtes « OK » avec cela.

Je l’ai dit auparavant, mais cela veut le coup de le redire. Ce sont ces industries de la mort qui sont les terroristes pour les animaux et la Terre. Pas ceux qui luttent contre eux.

A noter qu’aux USA s’est montée une structure de solidarité avec Walter Bond: http://supportwalter.wordpress.com/

Deux exemples de contradiction de la « protection animale »

Le terme de « bien–être » animal commence à se répandre et à faire parler de lui. Est-ce une bonne chose ou une mauvaise chose?

Malheureusement cela peut être une chose très mauvaise… Si la perspective à long terme n’est pas claire. En voici deux nouveaux exemples, relativement parlant.

Voilà déjà en effet un article de l’Est républicain, qui montre que nourrir des chats peut être considéré comme un crime par cette société! Il y a là un véritable enjeu, une question de fond: le rapport aux animaux.

Mais comme on peut le lire, les associations de « protection animale » ne le voient pas du tout, cet enjeu…

« À Raze, les chats sont repartis jouer avec les souris. Ils pouvaient pourtant, en juin encore, profiter d’une bonne table chez l’habitant. Les chefs, Serge et René Vuillaume, se sont vu interdire de nourrir les gourmets à quatre pattes. Poursuivis par un voisin, ils ont été déclarés coupables par le tribunal de proximité de Vesoul pour non-respect des règles sanitaire départementales.

« Cela faisait vingt ans que je les nourrissais », explique Serge Vuillaume le baume au cœur.

Les deux frères ont cessé de nourrir les félins depuis le 15 juin. Mais rue Haute, le voisinage ne voit pas la fin de ce rendez-vous inscrit au Gault et Vuillaume félin d’un bon œil. « Aujourd’hui ils sont tout maigres, ils crèvent de faim », s’exclame une voisine qui craint que ces riverains à quatre pattes finissent par devenir agressifs, guidés par la famine. Un autre s’étonne : « C’est maintenant que nous allons avoir des problèmes sanitaires. Ils vont finir par véhiculer des maladies. »

« J’ai également écrit à 30 millions d’amis et à la fondation Brigitte Bardot. Ils m’ont simplement répondu de ne pas les nourrir. »

Certes, le rendez-vous de 16 h 30 dans la cour des frères Vuillaume ne rassemble plus une soixantaine de chats comme cela a été le cas auparavant. Mais les bêtes sont toujours dans le village et viennent désormais réclamer à la boulangerie, ou encore au centre périscolaire.

Face à cette situation, la commune espère qu’une convention avec la société protectrice des animaux (SPA) de Dampvalley ou de Gray permettra de solutionner le problème. Mais pour l’instant, le maire a reçu une fin de non-recevoir. Il est notamment reproché d’avoir attendu que la situation devienne ingérable pour faire appel à l’association.

Serge Vuillaume précise également que jusqu’ici, « la SPA n’a jamais répondu aux courriers » qu’il a envoyés. Et de conclure : « J’ai également écrit à 30 millions d’amis et à la fondation Brigitte Bardot. Ils m’ont simplement répondu de ne pas les nourrir. »

L’avenir n’est donc pas rose pour les matous de Raze. Car la fin des rendez-vous croquettes dans la cour des Vuillaume est à mettre aussi en parallèle avec le départ d’une autre voisine généreuse l’an dernier.

La balle est aujourd’hui dans le camp des SPA de Gray et Dampvalley. Mais celles-ci ne souhaitent pas se charger de tous ces matous. « Ce n’est pas à nous de rattraper ces erreurs », expliquait le président de la SPA de Dampvalley.

À l’origine du recours devant le tribunal de proximité, Jean-Pierre Istre constate que la situation est redevenue acceptable mais « n’exclut pas de saisir le tribunal administratif » afin de mettre la mairie et la SPA devant leurs responsabilités.

« Je vais d’abord rendre compte de la situation aux habitants ayant signé la pétition. mais il faut que les SPA fassent leur boulot, s’il y a toujours des animaux errants », poursuit le gendarme retraité.

Face à cette agitation, nos matous conservent un flegme bien félin. Ils sont certes moins gras, mais ils sont toujours là. »

Nourrir des chats est un crime, dans une société complètement sclérosée qui attend de la SPA qu’elle « fasse son boulot »… Avec des lois qui font qu’un animal sans maître est forcément considéré  comme « errant », sans droit…

Triste panorama! Triste, mais logique: le seul droit qu’a l’animal, c’est d’appartenir, d’être une propriété. C’est pour cette raison justement que les associations de « protection animale » sont dépassées dans ce genre de situation.

Leur vision du monde est administrative. Leur démarche vise simplement à amoindrir les crimes – pas à les abolir. Les associations de « protection animale » pourraient promouvoir le véganisme; si elles ne le font pas, c’est que leur démarche va à l’opposé du véganisme. Brigitte Bardot n’est pas seulement pas végan: elle est contre le véganisme, sinon elle l’assumerait…

Les associations ne savent ainsi raisonner qu’en terme de « bien-être » qui est un grand fourre-tout bon finalement à seulement donner bonne conscience aux consommateurs et consommatrices de chaire animale. Elles sont le moyen pour l’exploitation animale de se donner un visage humain.

Voici justement un second exemple. Nous avions déjà critiqué la PMAF – Protection Mondiale des Animaux de Ferme – pour son soutien à Pfizer et un vaccin permettant d’éviter la castration à vif. On tombe ici de Charybde en Scylla: on pense aider les animaux, et finalement on soutient un grand labo à moderniser l’industrie de l’exploitation animale!

Voici donc un équivalent belge:

Chez Colruyt, les porcs ont des couilles !

Colruyt et Okay seront les premiers magasins du pays à ne plus vendre de viande d’animaux castrés

HAL D’ici à fin 2010, finie la souffrance des porcs au sein du groupe de distribution belge ! Colruyt vient de faire savoir que ses magasins (et ceux de sa filiale Okay) seront les premiers du pays à se soucier du bien-être de ces animaux malodorants. On se souvient qu’une grande campagne de Gaia avait en son temps dénoncé le calvaire des porcelets castrés à vif. Tout simplement parce que la production d’hormones chez le porc va de pair avec une horrible odeur de verrat lors de la cuisson de la viande…

Mais si les porcs ne sont plus castrés, alors, ça va puer ? Que nenni, assure Colruyt, puisque désormais les animaux seront vaccinés à l’Improvac. Le médicament, comme la castration, arrête la production d’hormones. De plus, la vaccination est un processus simple et réversible. Elle n’entraîne pas de souffrances inutiles chez l’animal et diminue les risques d’infection.

Et, le plus important pour nous consommateurs, on ne retrouve pas de traces de vaccin dans la viande, ce qui permet de conserver une qualité et un goût intacts.

Le vaccin Improvac, de la firme pharmaceutique Pfizer, a été approuvé en juin 2009 par les autorités européennes. Après une série de tests positifs menés sur 2.600 animaux, le groupe Colruyt et ses fournisseurs ont décidé d’un commun accord de laisser les testicules aux porcs. Les éleveurs commenceront à utiliser systématiquement l’Improvac à partir de septembre : de cette façon, les magasins proposeront uniquement de la viande de porcs vaccinés d’ici à la fin 2010.

Cette « nouvelle » dénuée de tout bon sens et de toute sensibilité montre bien comment les animaux dits « de boucherie » n’ont aucune valeur et n’ont droit à aucune compassion. La souffrance des animaux « de boucherie » est constamment présente, qu’elle soit physique ou psychologique. Ce n’est pas l’arrêt des castrations qui va empêcher les cochons de souffrir et les rendre heureux!

Seulement voilà, c’est là qu’interviennent les associations et leurs discours sur le « bien-être » des animaux. Ainsi, dans une logique de consommation constante et accrue de chair, au lieu de ficher la paix aux animaux, on « abrège » des souffrances (ici la castration) en imposant comme recours un vaccin toxique, pour les espèces animales, végétales et humaines…

C’est-à-dire qu’on modernise l’exploitation…. On aide l’industrie à se moderniser, à aller plus vite, à accélérer les cadences!

Alors que le bien-être des animaux passe bien sûr par une non exploitation et une vie dans un environnement naturel loin de toute domination humaine.

Mais les associations disent que ce n’est pas possible pour l’instant… Alors il faudrait des réformes. Des réformes, comme celle de l’interdiction de la castration des porcelets mise en avant par l’association belge Gaia, qui n’amènent finalement rien de positif pour nos amis. Car leur statut ne change pas, ni même vraiment leur réalité matérielle.

Pourtant l’association « GAIA félicite la première enseigne belge à prendre le bien-être des porcs au sérieux »… Donnant ainsi des gages à l’exploitation animale.

Une belle preuve que la culture associative de la « protection animale » est bien éloignée de la culture de la libération animale!

Quand le massacre devient « oeuvre d’art »

Le monde de l’art est un monde étrange où la folie de certains prétendus artistes se déverse sur les animaux. Au fil des années les exemples ne cessent de se multiplier.

Il y a par exemple les cas d’Hermann Nitsch, qui faisait des happenings avec du sang et des corps morts d’animaux, de Wim Delvoye le tatoueur de cochons naturalisés (nous en avons récemment parlé), du plasticien danois Marco Evaristti qui avait en 2003 mis des poissons rouges dans un mixer, « l’intérêt » de l’exposition étant d’appuyer sur le bouton marche de l’appareil…

En 2000 l’artiste-scupltrice belge Berlinde De Bruyckere fit une exposition avec des chevaux morts, en commentaire à la 1ère guerre mondiale, selon ses explications.

Incapable de respecter la mort, cette personne « modèle » les corps afin de les mettre dans une position qui sera visuellement intéressante pour son exposition. Voici quelques exemples de ses réalisations mortuaires (attention les photos sont choquantes).

Dans la même lignée malsaine, l’artiste néerlandaise Tinkebell (2ème partie de la page) fait plus ou moins le même travail et en fit bien évidemment exhibition aussi, dans le but de ridiculiser la libération animale.

Sous couvert du vieux discours libéral: il n’y a pas de bien et de mal, les gens défendant les animaux font de l’anthropomorphisme, etc. Les photos sont hallucinantes, et il n’est pas étonnant qu’elle est connue pour son sac pour chat en poils de chats !

Selon elle, que les animaux soient libres ou captifs, cela ne change rien pour eux : ils sont les victimes… Autant de compassion aurait été sincère et prise au sérieuse si pour illustrer ce questionnement des animaux morts n’avaient pas été exhibés !

On reconnaît bien l’hypocrisie de « l’art contemporain » qui prétend « poser des questions » alors qu’il ne s’agit que du reflet barbare d’un monde barbare, d’ailleurs destiné à la vente à de riches barbares!

Tinkebell se dit végétarienne et trouve choquant qu’il y ait d’un côté des animaux que l’on tue, de l’autre des animaux que l’on apprécie, mais en même temps voici ce qu’elle répond à une question révélatrice:

« Question: Avez-vous peur que des défenseurs militants des animaux vous agressent?

Tinkebell: Je n’ai peur que dune société qui s’occupe plus des animaux que des êtres humains. »

Par ailleurs, fait plus grave et relevant bien de la folie profonde de ces personnes exploitant les sentiments des personnes aimant les animaux et supprimant la vie des animaux, Tinkebell a donc tué de ses propres mains son chat afin d’illustrer sa démarche, le tout au nom de l’art (morbide) et de la « dénonciation » qui va avec.

On peut la voir sur cette vidéo expliquer en riant comment elle a étranglé son chat! Dans les interviews elle raconte que le chat était très gravement malade, agonisant, mais là on la voit rigoler…

On peut voir également qu’elle est scandalisée, au nom de l’art!, par le fait que « ses » 100  hamsters qu’elle faisait rouler dans une boule pendant des heures aient été confisqués au nom de la protection animale…

Rappelons d’ailleurs que ces fameuses balles transparentes pour hamsters sont de véritables instruments de torture; même pour une durée de 20 minutes, le pauvre hamster doit faire face à une situation totalement dénaturée, et donc traumatisante!

Que l’art véritable se veuille subversif et veuille faire réfléchir est une bonne chose mais que pour se faire des êtres vivants soient torturés ou tués afin de faire réfléchir n’a aucun sens, aucune crédibilité et illustre la folie générale et le total mépris envers les animaux.

C’est bien la démonstration que dans ce monde, soit on assume le véganisme soit on sombre dans une folie dénaturée…

Et que dire quand on voit les « oeuvres » de Jennifer Angus? Ce professeur de design textile à l’université du Wisconsin assassine des insectes, pour réaliser des motifs sur les murs, les meubles…

Tout cela pour choquer le bourgeois: « Je souhaitais créer des motifs suggérant un intérieur, mais bien sûr la dernière chose que les gens veulent voir dans une maison, ce sont des insectes. »

Dans le même genre, un certain Fabian Pena, du Mexique, récolte des cafards, les tuent en les asphyxiant puis les décortiquent pour en faire des « oeuvres d’art ». Une fois de plus la vie n’a aucune valeur, l’animal étant considéré comme un vulgaire objet de consommation, il dit d’ailleurs à propos des cafards qu’il tue sans aucune gêne : «  C’est un matériau que je peux facilement me procurer, et c’est moins cher que la peinture »

Voici par exemple 2 réalisations faites à partir d’ailes de cafards : http://farm3.static.flickr.com/2614/4171172140_3de0763ba9.jpg

http://farm3.static.flickr.com/2388/2240430918_9677de51da.jpg?v=0

Mais dans le monde de l’art contemporain, le massacre des animaux ne s’arrête pas, à l’instar des actes de torture qui se généralisent contre nos amis à polis (ou à plumes etc).

En 2009, le restaurant russe Goodman Steak House organisa un défilé de mode (ici les 2 vidéos) dont le principal composant était des morceaux de chaire animale crue…

Tout ce manque de respect des dépouilles des animaux est très révélateur: dans une société dénaturée, seule la mort a de la valeur, et l’art lui-même devient un culte de la mort, du barbare!

Libéralisation massive des « porcheries » industrielles en vue

Comme nous l’expliquons malheureusement souvent sur LTD, l’exploitation animale ne recule pas, bien au contraire son expansion est toujours plus forte. Dans le monde, mais également en France même.

Constater cela est important pour comprendre le caractère illusoire de ceux et celles qui espèrent changer les lois au sein d’une telle société, au fonctionnement fondé sur le profit.

Dernière preuve de cela, un amendement prévoyant… que le seuil d’autorisation administrative pour les porcheries serait relevé de 450 à 2.000 places.

Cet amendement a été adopté mercredi dernier par la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, et cette dernière doit la valider le 30 juin prochain.

Ce que signifie cet amendement, proposé par le député UMP Marc Le Fur, est très clair: c’est une aide énorme sur le plan administratif au développement de l’exploitation animale.

Jacques Le Guen, député UMP du Finistère, en rajoute justement une couche histoire d’être bien clair: « On s’aligne ainsi sur la réglementation européenne. Pourquoi les éleveurs français seraient-ils pénalisés par rapport à leurs concurrents allemands ou danois ? »

En situation de crise, il faut trouver des débouchés, et les animaux sont comme on le voit des victimes, tant à petite échelle avec la brutalité grandissante, qu’à grande échelle avec les fermes-usines toujours plus grandes.

Cet amendement est une contribution à la généralisation de la « viande »… Comme le constate bien Jacques Jaouen, président de la Chambre d’agriculture en Bretagne, de surenchérir: « On simplifie les procédures administratives. On va pouvoir se moderniser. On a pris des engagements pour l’environnement. On s’y tiendra. »

Remarquons ici justement que l’une des inquiétudes très importantes des gens en Bretagne est la pollution causée par les exploitations d’animaux. Voici à ce sujet le communiqué de l’association Eau et rivières de Bretagne.

Mais rappelons ici une chose essentielle: défendre l’environnement sans se fonder sur le véganisme est absurde. Si la planète est saccagée, c’est en raison du profit, et l’exploitation animale est une composante essentielle de cette quête de profit.

Le communiqué de l’association est donc terriblement limité, par le fait de ne pas arriver à élargir sa critique, à comprendre la véritable nature de l’exploitation animale en Bretagne.

Vouloir protéger la nature… Sans protéger en même temps les animaux, est totalement faux, c’est un point de vue formel et dénaturé!

Porcheries industrielles : un amendement déplorable voté en catimini par les députés

L’adoption par la commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale, de l’amendement de plusieurs députés bretons, visant à relever le seuil d’autorisation pour les porcheries de 450 à 2000 places (!) est  une véritable déclaration de guerre à la politique environnementale. Il a été voté hier soir mercredi 16 juin, en catimini, à l’occasion de l’examen du projet de loi sur la modernisation agricole.

Le prétexte d’une  harmonisation européenne ne tient pas : aucune disposition européenne n’impose à la France de relever ce seuil. Par contre, comme chacun sait, la France a déjà été condamnée (captages eau potable) et se trouve toujours sous la menace de nouvelles condamnations européennes (directive nitrates), faute d’avoir suffisamment restauré la qualité de ses eaux. « Ce n’est pas cet amendement qui va nous y aider » a indiqué Jo HERVE, le Président d’Eau & Rivières de Bretagne.

Pour tous les projets de créations ou d’extensions jusqu’à 2000 places de cochons, (soit 5000 porcs produits par an), ce relèvement aurait comme conséquence immédiate :

  • de les dispenser de la réalisation d’une étude d’impact sur l’environnement ;
  • de supprimer toute enquête publique et tout avis des conseils municipaux concernés ;
  • d’éviter l’examen des projets par les conseils départementaux de l’environnement, des risques sanitaires et technologiques.

S’il devait être confirmé en séance plénière par l‘Assemblée Nationale, cet amendement conduirait à priver l’Etat de toute capacité à réguler la pression polluante, puisque les préfets ne peuvent juridiquement s’opposer à la simple déclaration à laquelle seraient  soumises les porcheries industrielles.

L’Etat vient d’engager un plan de lutte contre les marées vertes en Bretagne qui va mobiliser 120 millions d’euros ; il est toujours sous la menace d’importantes sanctions financières dans le cadre du contentieux européen sur les nitrates.

Le vote de cet amendement aberrant rendra encore plus difficile la lutte contre les pollutions par les nitrates et ces marées vertes. Il va aggraver un peu plus le fossé entre la société et le monde agricole.

Eau & Rivières saisit ce jour les parlementaires bretons pour leur demander de revenir sur cet amendement déplorable à l’occasion de l’examen en séance plénière prévu le 30 juin prochain.

En lien avec France Nature Environnement, l’association alerte le Ministre d’Etat, Ministre de l’Ecologie, pour qu’il fasse revenir la majorité parlementaire à la raison.

Dans l’attente de l’examen du texte en séance plénière, Eau & Rivières de Bretagne suspend immédiatement toute participation aux instances environnementales consultatives auxquelles elle est associée.

Apéro « saucisson-pinard », pique-nique « en blanc », halal…

La question végane est une question actuelle, elle a commencé à se poser il y a 20 ans véritablement, et chaque jour qui passe, le véganisme gagne en contenu et se pose comme une alternative nécessaire, tant sur le matériel que celui de la morale.

Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que la question de l’alimentation soit mise en avant de manière « radicale », « révolutionnaire »… mais pas forcément dans le bon sens.

Les gens qui ne veulent pas du véganisme tentent inévitablement de contourner la question, comme l’extrême-droite qui attaque le halal afin de ne pas critiquer l’industrie.

Nous en avons déjà parlé avec l’affaire de l’occupation d’un Quick « Halal » à Lyon, ou encore avec la vidéo lilloise du « Front de Libération des Cochons. »

Cette fois encore, on a eu droit à quelque chose du genre. L’apéro parisien « saucisson pinard » a en effet finalement eu lieu, sur le haut des Champs-Elysées plutôt que dans le quartier populaire de la la Goutte d’Or.

Se sont rassemblées… au moins 1.000 personnes, avec comme seule obsession commune l’alcool et la viande, dans un rassemblement au-delà de certains clivages (extrême-droite, associations « de gauche » comme « Riposte laïque » ou certains milieux féministes…).

Et cet apéro fait des émules, avec des initiatives à Douai, Amiens, Lyon…

Tout sauf végan ! Voilà le mot d’ordre de ces gens, qui critiquent le présent non pas en regardant l’avenir, mais en s’attachant au passé, un passé idéalisé, comme en témoigne l’affiche de l’appel à l’apéro.

Mais tout cela est-il bien étonnant ? Non, bien entendu, car sur le plan de la vie quotidienne, les « traditions » l’emportent, et qui représente mieux les « traditions » que l’extrême-droite ?

Cela montre bien à quel point le véganisme doit rompre avec les traditions, et se fonder non pas sur une vision nationale, mais bien une vision planétaire.

L’extrême-droite veut « sauver » la nation et ses traditions, alors que nous voulons la libération des animaux et que Gaïa ne soit pas anéantie par une folle course au profit.

La planète est assassinée, les animaux toujours plus placés dans des conditions d’esclavage… et on trouve des gens désireux de continuer « comme avant » à boire leur petit pinard en mangeant de la « cochonaille » ?

Cet alcool et ces cadavres qui sont consommés seraient l’aboutissement de l’humanité ? Le point culminant de centaines d’années d’évolution culturelle, le fruit de l’avancée de la civilisation ?

Nous le disons clairement : non ! Les innocents ont besoin de nous !

Il va de soi ici que l’extrême-droite n’est que l’avant-garde, ou plutôt l’arrière-garde des valeurs dominantes.

Voici par exemple le point de vue de Périco Légasse, rédacteur en chef de la rubrique « art de vivre » à l’hebdomadaire Marianne et animateur sur la Chaîne parlementaire (LCP) de l’émission mensuelle « Toques et politique. »

Ce point de vue est édifiant et résume tout ce qu’il faut combattre. Justement, avant de voir son point de vue sur cette histoire d’apéro, voyons d’abord ce qu’il a comme conception du monde :

« BIENVENUE A MA TABLE

Ce blog prétend défendre une certaine idée du goût de la France. Notre patrimoine gastronomique, qu’il soit agricole, maritime, viticole ou culinaire, n’est en aucun cas la propriété exclusive des Français, mais celui de l’humanité toute entière. (…)

Reflets de nos diversités régionales, expression des particularismes qui façonnent notre physiologie gustative, le vin de France, la cuisine française, les produits de nos terroirs ne sont pas les meilleurs, d’autres endroits du monde en proposent d’aussi bons, ils sont tout simplement uniques, donc irremplaçables. Les voici aujourd’hui menacés par la globalisation.

C’est cette spécificité là qu’il convient de protéger, de perpétuer et de partager, afin que les saveurs d’en France continuent à réjouir celles et ceux qui aiment célébrer le mariage des plats et des vins.

Chers lecteurs, ce blog se veut un espace de dégustation, de réflexions sensorielles, de débats alimentaires, de joutes bachiques, de convivialité gourmande, un repère de coups de gueule, de fins palais, de francs gosiers et de dents dures. Tel un festin, il est destiné au partage et à l’échange, dans l’espoir d’accueillir le plus possible de convives autour de la table. »

La mort faite culture, l’abandon de la pensée dans le vin faite civilisation. Au lieu d’une ouverture à Gaïa, voici l’idéologie de l’ouverture à l’égoïsme et à l’égocentrisme.

Quelle hypocrisie que de parler d’éveil des sens alors qu’il ne s’agit que de l’endormissement de tous nos sens par rapport à la vie, par rapport à Gaïa.

Pour ce type de gens, rien ne doit changer, l’esclavage des animaux doit se perpétuer. Voici justement comment ce « gastronome » analyse la question de l’apéro parisien « saucisson pinard »:

« Il est scandaleux que, faute de lieux privés où observer leur culte, des hommes soient contraints de prier sur la voie publique, qui plus est sans autorisation du ministère de l’intérieur (et des cultes), mais il est encore plus scandaleux que l’on s’en prenne au vin et au saucisson sous prétexte qu’ils sont instrumentalisés par un groupuscule fasciste et raciste.

Depuis quand colle-t-on des estampilles politiques sur des aliments aussi ordinaires que le vin et le saucisson dans une capitale où foisonnent en parfaite coexistence toutes les cuisines du monde ? Qui cherche à casser le consensus ? A qui profite l’anathème ?

En fait, dès lors qu’une communauté, qu’elle quelle soit, a privatisé un tronçon de l’espace public, cela devient un acquis auquel on ne peut plus toucher. Dire non, pas ça et pas comme ça, relève aussitôt de la provocation. Il faut se taire, s’écraser, la boucler. Il n’est que de voir les réactions d’hystéries, dans les deux camps, pour s’en inquiéter.

Jusqu’à nouvel ordre, le vin rouge et le saucisson sont des emblèmes inaliénables de la laïcité républicaine.

Cela peut paraître ridicule et dérisoire à première vue, mais ces valeurs-là ne sont pas négociables, car si nous cédons sur celles-là, demain, nous serons peut-être amenés à céder sur d’autres et à effacer des frontons de la République les trois mots qui n’auront plus l’heur de plaire à des citoyens s’étant un jour estimés victime de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité pour lesquelles sont tombés, non seulement nos pères, mais aussi ceux de ceux qui prient dans les rues de Paris et de Marseille. »

Pour ce gastronome, ses valeurs ne sont pas négociables. Les nôtres non plus. Et il s’imagine que la question « alimentaire » n’est pas question politique.

Et si elle l’est ; elle est une question politique par excellence, c’est-à-dire s’élevant jusqu’à la morale. Qu’est-ce que la politique en effet si ce n’est la question du choix de la morale ?

C’est donc une question de priorité, et notre priorité s’appelle : libération animale et libération de la Terre. Ce sont les critères pour comprendre le monde, pour savoir ce qui va dans le bon sens, et ce qui va dans le mauvais.

Inversement, voici comment le rédacteur en chef de « Riposte laïque » explique sa ligne, dans une interview à Marianne. Il parle justement de l’occupation du Quick Halal… Et évidemment il le fait dans une perspective totalement opposée à la nôtre…

Pourquoi avoir accepté d’organiser cela conjointement avec le Bloc identitaire, une organisation d’extrême droite à la réputation sulfureuse qui semble très éloignée des valeurs que vous défendiez jusqu’ici ?

L’islamisation de la France progresse. Et nous sommes consternés par la passivité des acteurs politiques, par la façon dont ils minimisent le phénomène. Dans la gauche, qui est notre camp, les laïcs et les féministes sont aux abonnés absents. Sur la burqa, ils n’ont pas bougé !

Si les socialistes étaient encore au pouvoir, il n’y aurait pas de loi sur le voile à l’école, et toujours pas de débat sur la burqa. C’est un constat désespérant : sur le sujet de la montée de l’islam et ses enjeux, la gauche est en faillite idéologique.
Alors une fois qu’on a dit ça, qu’est-ce qu’on fait ? On reste dans un splendide isolement et on demeure pur ? Ou on commence à agir ?

Donc, vous avez choisi de perdre votre pureté en vous associant au Bloc identitaire ?

On est obligés de regarder quelles sont les forces qui sont prêtes à faire quelque chose pour alerter les citoyens sur les enjeux de la montée de l’islam. Il n’y a pas grand monde qui soit prêt à le faire, ni à gauche, ni à droite.

Le bloc identitaire a mené quelques actions qui nous ont interpellés, par exemple sur l’histoire des Quick Halal [invasion d’un Quick halal par 70 personnes affublées de masques de cochons, ndlr] ou de la mosquée de Bordeaux [diffusion d’un bruyant appel à la prière dans les rues du quartier bastide à 6 heures du matin, ndlr].

On ne se reconnaît certes pas dans leur régionalisme et leur conception ethnique. Mais on a senti chez eux une volonté de se défaire de leur côté sulfureux et de se rapprocher d’une droite populiste à l’image de l’UDC suisse [parti ultraconservateur à l’origine de la votation suisse sur l’interdiction des minarets, ndlr].

Ce n’est pas sans rappeler la logique de la fondation Brigitte Bardot, qui ne cesse elle aussi de critiquer le halal en oubliant d’attaquer l’industrie…

La logique des anti-vegans, c’est : « tout doit changer pour que rien ne change. » Et pour finir justement notre propos, voici un article d’hier, au sujet d’un autre pique-nique.

Ce pique-nique là s’est déroulé également à Paris, la veille de l’apéro « saucisson-pinard. » Il est son contraire… Mais justement pas pour nous, en tant que vegans!

Des milliers de Parisiens au «pique-nique en blanc»

La seule condition pour participer était d’être habillé de blanc. Des milliers de Parisiens ont participé jeudi soir au pique-nique géant organisé dans le jardin du Carrousel à Paris. Le must de l’élégance et de la fête chic.  Pendant que d’autres regardaient le match de football, des centaines de personnes ont convergé entre 20 heures et 21 heures en un même endroit tenu secret jusqu’au dernier moment.

Le décor : tables de bridge, nappes blanches, chandeliers en argent, bouteilles de champagne et repas soigné. Depuis vingt ans, cet événement surprise remporte un succès croissant. Hier soir, plusieurs milliers de personnes ont fait bombance… avec l’autorisation implicite de la préfecture de police.

Apéro « saucisson-pinard », pique-nique « en blanc », halal… Aucune différence à nos yeux!

« Front de Libération des Cochons »?!

On se souvient de l’occupation d’un Quick à Lyon par l’extrême-droite, en protestation contre le Halal et afin d’avoir du « bacon. »

Cette fois c’est à Lille qu’une vidéo est diffusée: le « Front de Libération des Cochons » affirme que « le cochon n’est pas dans son assiette, ni dans la nôtre non plus. »

On retrouve le même principe que dans l’occupation du Quick de Lyon: les occupants avaient mis des masques de cochon. Là aussi les cochons exigent donc le droit d’être mangés!

Cette parodie des communiqués du FLNC en Corse – mais également clairement de l’ALF – fait dans la politique fiction: la France serait devenue un Etat islamique et il n’y aurait donc plus le droit de manger des cochons…

Il n’y a même pas de commentaires tellement la logique anti-vegan est ici montrée dans tout son mépris… Et surtout le mépris pour la libération totale, pour la libération des cochons, qui, oui, est une chose sérieuse, une cause parfaitement digne, et juste!

Petit retour sur le Quick Halal (à Lyon cette fois)

Voici deux vidéos absolument édifiantes que nous vous proposons de regarder. Elles sont une démonstration de fumisterie, de n’importe quoi, de mensonge, de manipulation… bref les mots ne peuvent que manquer devant tant de démagogie.

La première est l’occupation d’un « Quick Halal » à Lyon par toute une équipée d’extrême-droite. L’origine, ou plutôt le prétexte de cette occupation est bien entendu le fait de ne pas pouvoir avoir de « bacon. »

Et au milieu de cette revendication, on trouve tout un discours expliquant que… la production de viande halal est cruelle pour les animaux, qu’elle est source de souffrance. Et cela est expliqué alors que les manifestants ont des masques avec des têtes de cochons et entonnent un slogan montrant leur fierté « nationale » de manger du cochon…

D’autant plus que le fond sonore est du même accabit. Voici un extrait des paroles, pour bien comprendre  l’hypocrisie de la personne critiquant la souffrance animale au mégaphone durant l’occupation, alors que le montage vidéo a cette chanson comme fond sonore:

Désormais je veux chanter le cochon
Le pâté, le saucisson.
Répétons sur cet air polisson:
« Qui c’est qu’est bon c’est le cochon. C’est bon. »

Je pourrais dire bien des choses
Sur son talent.
Il a la couleur des roses
Sans leur piquant
Et puis quand on a terminé
Les bons morceaux,
Reste de quoi faire des souliers
Et des pinceaux.

…Et ça c’est beau!

Car il faut noter que la voix disant « …Et ça c’est beau! », ainsi que les nombreux « C’est bon c’est bon c’est bon » sont censés être les cochons eux-mêmes!

En fait la seconde vidéo, celle du clip « officiel » de cette chanson, va avec la première, elle est tout aussi hypocrite! On y voit une sorte de dessin animé où les cochons sont bien contents de savoir qu’ils vont être mangés, et qui le célèbrent, se mettant même à la place du cuisinier!

Une hypocrisie aberrante et bien traditionnelle, qu’on retrouve sur de nombreux « menus » de restaurants, ou constituant les panneaux devant ces restaurants. D’ailleurs les occupants du Quick Halal ne l’ont pas choisi pour rien cette chanson…

Cette chanson « Tout est bon… dans le cochon » est interprétée par Juliette, nom de scène de Juliette Noureddine (le nom de famille ne voulant pas dire grand chose sur le plan culturel, en fait seul son grand-père est d’origine kabyle).

Une manière donc pour l’extrême-droite de revendiquer la « bonne chansonnette » d’autrefois, la France des années 1920 (ou plutôt d’avant 1914), les bonnes vieilles traditions, le terroir, etc.

Eh bien, non! Nous n’en voulons pas de ce terroir, nous en avons assez à faire avec le présent pour aller retourner dans le passé. Nous voulons un monde futur qui soit vegan! Comme nous le disions: Quick, halal ou pas, on en veut pas!