Au stade Saint-Symphorien de Metz il y a quelques jours, 1200 litres de fuel ont littérairement été gâchés pour chauffer la pelouse pour un match qui n’a finalement pas eu lieu !
Et à Nancy, pour chauffer le Stade Marcel-Picot de l’AS Nancy-Lorraine, ce sont 2000 litres de fuel qui sont utilisés… chaque jour!
La raison est évidemment le business : la ligue nationale de football met une amende de 30 000 euros si le match est annulé, et la facture est de 250 000 euros si le match est retransmis à la télévision!
Voilà un premier point illustrant ce triste constat : Gaïa se fait chaque jour assassiner par la barbarie, pour des motifs aussi futiles qu’un divertissement macho où règne l’esprit tribal et la folie des grandeurs de l’argent !
Ce genre de priorités est absolument honteux et en conflit total avec la culture que nous devons avoir.
Quant on pense que le club de Sochaux est équipé d’une pelouse chauffante, composée de 28 km de câbles en aluminium, le chauffage étant mis en route dès que la température extérieure descend à 3 °C ! Environ 60 000 euros d’électricité sont ainsi nécessaires chaque année, l’investissement initial étant de… 350 000 euros !
Le profit domine le monde du sport et pas la réflexion ni la protection de l’environnement; plutôt que d’être en accord avec notre environnement, on construit tout un échafaudage pour pouvoir coûte que coûte maintenir quelque chose d’inutile.
Et rappelons d’ailleurs que la tendance ne peut que s’alourdir : la ligue nationale de football entend bien supprimer la trêve hivernale, soit disant pour que les matchs soient plus espacés, mais en fait surtout pour que les grands clubs puissent faire des tournées estivales qui rapportent gros… et polluent bien entendu un maximum (voir ici un article à ce sujet).
Cette tendance est bien sûr générale : en Belgique la trêve hivernale a été supprimée et en Allemagne, la pause est passée de 6-7 semaines à 3 semaines !
Mais voici un autre édifiant exemple, qui concerne cette fois l’exploitation animale. Quelque chose de tellement énorme qu’on a du mal à y croire.
Les chasseurs ont décidé de se donner cette année une belle image de généreux donateurs, et leur « acte de charité » consiste en le « don » de 20 000 repas, à base de sangliers, aux associations caritatives !
Le credo des chasseurs est en quelque sorte de « joindre l’utile à l’agréable » :
« Lutter contre la prolifération de sangliers et faire un geste en direction des plus démunis, l’objectif des chasseurs est double avec cette opération. »
Naturellement il ne faut pas se leurrer, cet acte prétendument altruiste n’en n’est absolument pas un, le but principal étant de faire un « coup marketing » pour perpétuer leur exercice patriarcal de pseudo domination sur la Nature, et ce, à l’aide de leurs fusils et de leurs chiens devenus leurs esclaves par la même occasion.
Il faut également voir la complicité des associations, qui plutôt d’exiger des comptes aux riches, rentre dans le jeu des chasseurs :
« La Fédération, qui regroupe 1 380 000 chasseurs, va ainsi offrir 20 000 repas à cinq associations caritatives. Les Secours Populaire, Croix-Rouge, Fédération des banques alimentaires, Restos du Cœur, Association des épiceries solidaires étant chargés de répartir ces 20 000 plats de sauté de sanglier, dans 5 000 foyers français. Soit cinq tonnes au total. »
On retrouve l’opposition animal/humain, cette division visant à rester sur le terrain du christianisme au lieu de critiquer les rapports sociaux opprimant tout le monde !
Il est important de bien voir l’ampleur et l’importance d’une telle opération. Celle-ci est de grande envergure, car on compte pas moins de 98 000 chasseurs et 25 départements participant !
Et des recettes accompagneront chaque repas de cadavres de sangliers !
Et ce n’est même qu’un début ! La vétérinaire à la Fédération de chasse, Charlotte Dunoyer, l’affirme de cette manière :
« Ces 20 000 repas ne sont qu’un début conclut la vétérinaire à la Fédération de chasse Charlotte Dunoyer. L’opération se poursuivra jusqu’en février, afin de reconstituer – voire de dépasser – les stocks de l’aide alimentaire, car c’est en début d’année qu’ils sont au plus bas… »
Les chasseurs mènent là une campagne d’une redoutable perversité; en se cachant derrière cette prétendue solidarité, ils apparaissent comme de « bons samaritains » tout en se présentant indispensables pour « réguler » une nature sauvage…