Hier soir, les CASTOR sont arrivés au terminus de la ligne ferroviaire, et les grosses boîtes remplis de 154 tonnes de déchets vitrifiés ont été chargés sur des camions, dont les conducteurs sont arrivés par hélicoptères. Il reste une vingtaine de kilomètres à parcourir, de Dannenberg jusqu’à Gorleben.
Mais le combat ne s’arrête pas, malgré que 1.000 personnes ont été pour l’instant blessées dans cette campagne anti-CASTOR, dont une grièvement. La très grande majorité des blessures est aux yeux, en raison des gaz et des gazeuses (au poivre) employés par la police.
Et c’est donc dans la nuit froide que 4.000 personnes se sont installées sur les routes, afin de bloquer le convoi. Il y a également de nombreux tracteurs (et de manière bien moins intelligente 1.200 moutons et 500 chèvres).
On peut voir ici une vidéo très bien faite de quelques minutes résumant la lutte menée jusqu’à présent (vidéo montée par Lefvision.de).
Pour l’instant, le convoi a 25 heures de retard, et demain sera donc le dernier jour d’une mobilisation anti-CASTOR qui fera date.
On notera que la sorte de tank de la police attaquée ici est utilisée de manière récurrente, notamment contre le CASTOR, avec déjà d’ailleurs des réponses violentes contre leur utilisation (il s’agit sans doute de modèle de ce genre-ci).
Greenpeace Allemagne a également diffusé un communiqué concernant la radioactivité multipliée par 480 à proximité du convoi… La police a d’ailleurs tenté d’empêcher la mesure de la radioactivité.
Cette radioactivité multipliée par 480 va jusqu’à une distance de 14 mètres du container… et a été noté sur les trois premiers containers.
On notera également de manière intéressante cette dépêche mensongère de REUTERS :
« Nous ne laisserons pas passer le convoi si nous en avons les moyens », a affirmé Eberhard Heise, du groupe français Attac.
Les militants, auxquels se sont joints des dirigeants du parti des Verts allemand, redoutent que Gorleben, conçu comme un lieu provisoire de stockage, ne devienne permanent. Selon Greenpeace, le site ne présente pas de garanties de sécurité suffisantes à long terme.
Car le but n’est pas de rendre plus « sûr » Gorleben, mais bien de sortir du nucléaire… Et les Verts ne sont donc pas les bienvenus, en raison de leur politique… Il est intéressant de voir comment les médias tentent à la fois de relativiser la lutte anti-nucléaire, mais aussi de nier le sens de la démarche: un mouvement par en bas, démocratique…