L’interdiction de vendre des cosmétiques testés sur animaux ne doit plus être reportée

Théoriquement, au 11 mars 2013, les cosmétiques vendus en Europe n’auront plus été testés sur les animaux.

En pratique, cette future loi est en passe d’être remise en cause. Une campagne est lancée afin de contrer cela: « Ban it all » dont voici une présentation.

L’interdiction de vendre des cosmétiques testés sur animaux ne doit plus être reportée

Selon le 7ème amendement, adopté en 2003, de la directive sur les Cosmétiques (76/768/CEE), la commercialisation de tous les cosmétiques testés sur animaux doit être interdite en Europe à partir du 11 mars 2013.

Aujourd’hui, sept ans plus tard, la Commission Européenne dit être incapable de remplir son engagement au motif que certaines méthodes de remplacement ne seront pas disponibles à temps pour respecter l’échéance de 2013.

Alors que la Commission attend la validation de méthodes substitutives pour interdire les tests sur animaux, le Parlement considère que pour les industries, pour les États membres et pour la Commission elle-même, l’interdiction serait la principale incitation au développement et à la validation de méthodes substitutives à l’expérimentation animale.

Si votre association ou votre société est pour l’interdiction totale de commercialiser – sur le territoire européen – les cosmétiques testés sur animaux, soutenez cette campagne en vous inscrivant ici: support@ban-it-all.com

Six raisons pour maintenir l’interdiction de commercialiser les cosmétiques testés sur animaux, dans l’Union Européenne:

  1. L’interdiction de commercialiser les cosmétiques testés sur animaux, initialement prévue en 1998, a déjà été repoussée à maintes reprises pour arranger les industriels. La Commission Européenne en est même arrivée à omettre que cette interdiction était fondée sur des raisons éthiques.
  2. Une société civilisée n’a pas besoin de nouveaux cosmétiques si le fait de les produire signifie aveugler, brûler, intoxiquer, étouffer et tuer des animaux. Les produits sans cruauté que nous trouvons déjà sur le marché s’avèrent être largement satisfaisants.
  3. Les tests sur animaux que la Commission Européenne tient à maintenir en vigueur ne servent guère à protéger la santé des consommateurs.
    Le principe que l’expérimentation animale n’est pas scientifiquement fiable ni prédictive pour l’homme est reconnu par un nombre toujours grandissant d’académiciens et d’institutions de renommée internationale. Ces derniers exigent, avec une insistance toujours croissante, un changement radical de paradigme dans le domaine de la toxicologie, et la substitution des tests sur animaux par des tests in vitro, in silico et par les technologies « –omiques » qui se servent de matériel d’origine humaine.
  4. Compte tenu du fait que les tests sur animaux ne sont pas prédictifs pour l’espèce humaine, il est évident que le vrai cobaye sur lequel les industries expérimentent chaque jour l’éventuelle dangerosité de ce qu’elles produisent n’est autre que le consommateur. C’est sur nous que sont testés les 20.000 nouveaux produits introduits chaque année sur le marché.
  5. Une approche basée sur le « poids des preuves » (épidémiologie, observation clinique, études in vitro et in silico) devrait remplacer l’actuelle procédure qui sert à valider de nouvelles méthodes. D’ailleurs, la procédure de validation actuelle a été le principal obstacle à leur approbation réglementaire et a retardé l’utilisation de technologies innovantes qui sont fiables, pertinentes et beaucoup plus rapides pour déterminer les risques que les substances chimiques font courir à la santé publique. Les méthodes substitutives doivent être soutenues par tous les moyens: elles doivent être subventionnées, encouragées, rendues publiques et obligatoires par la loi.
  6. La loi exige que les tests substitutifs soient scrupuleusement filtrés et validés avant d’entrer dans l’usage courant. Mais la même obligation n’existe pas et n’a jamais existé pour les tests sur animaux: Aucun d’eux n’a en effet jamais été validé. Si cette même rigueur scientifique était appliquée à l’expérimentation animale, celle-ci serait interdite depuis fort longtemps !

Respectez 2013: manifestation le 18 mars 2011 à Gand en Belgique

En Belgique, la Coalition Anti-Vivisection organise une manifestation le 18 mars, contre les tests sur les animaux pour les cosmétiques.

Respectez 2013!

Manifestation lors de la visite de José Manuel Barosso, président de la Commission européenne, le 18/03/2011 à Gand! Plus de tests sur animaux pour les produits cosmétiques!

Imaginez. Nous sommes en 2013. Tous les produits cosmétiques dans les magasins sont non testés sur les animaux. Chaque déodorant, shampooing, crème pour le visage est élaboré sans aucune expérience sur les animaux.

Si cela dépendait de la Coalition Anti Vivisection (CAV), cela ne relèverait plus de la fiction mais de la pure réalité.

Le Parlement européen avait décidé, il y a des années de cela, de ne plus autoriser en 2013 tous les produits cosmétiques et ingrédients testés sur les animaux au sein de l’Union européenne.

Cependant, due à la pression exercée par des entreprises comme l’Oréal, l’Union européenne veut reporter cette date. Les entreprises cosmétiques prétendent qu’elles ne pourront développer suffisamment de méthodes alternatives d’ici 2013. Nous crions au scandale ! Ces entreprises ont eu le temps pendant des années de passer à des méthodes dépourvues de tests sur les animaux mais n’en ont rien fait. C’est à peine si ces entreprises investissent dans la recherche sans animaux et en abusent à présent.

La CAV exhorte les entreprises cosmétiques à ne pas fuir leur responsabilité et à se reconvertir dans des méthodes d’expérimentation exemptes d’animaux. La CAV exige que l’Union européenne se tienne à 2013. Il n’est pas éthique de faire souffrir des animaux pour notre beauté.

Notre message est clair : respectez 2013 !

Pour une liste de produits non testés sur les animaux, surfez sur notre site: cliquez ici. notre campagne Respectez 2013 et

parlez-en sur votre page Facebook !

Manifestation lors de la visite de Barosso, président de la Commission européenne, le 18/03/2011 à Gand!

Entre 13h et 14h30 : à Volderstraat, Gand

Si vous arrivez en voiture, il est préférable de vous garez au parking Kouter.

Cyberaction contre le renvoi de la Directive Cosmétiques

La Coalition Anti Vivisection lance un appel à une cyberaction contre le renvoi de la Directive Cosmétiques. Rappelons que théoriquement en 2013 il est censé ne plus y avoir de cosmétiques testés sur les animaux en Europe. Nous n’en avons jamais parlé sur LTD, car nous sommes partiEs du principe que cela ne serait jamais appliqué.

Cela semble être malheureusement le cas, et voici un appel pour tenter de renverser la tendance.

Depuis le 11 Mars 2009, la Directive Cosmétiques 76/768/CEE interdit en Europe:

* La réalisation de tests sur les animaux pour les produits et ingrédients cosmétiques.

* La mise sur le marché de produits ou d’ingrédients cosmétiques testés sur les animaux SAUF en ce qui concerne les tests de toxicité des doses répétées, de toxicité pour la reproduction et de toxicocinétique.

Une interdiction totale de commercialisation sur le territoire européen de produits cosmétiques testés sur les animaux, SANS exceptions, doit entrer en vigueur le 11 Mars 2013 (voir l’étude de la CAV France <http://cav.asso.fr/fr/legislations/cosmetics-evolution.html> sur la Directive Cosmétiques).

Cependant, la Commission Européenne dit être incapable de remplir son engagement au motif que certaines méthodes substitutives ne seraient pas disponibles à l’échéance de 2013. Fortement influencée par les industriels, la Commission pourrait repousser l’échéance jusqu’en 2019 !

Elle va probablement se réunir durant le mois de février car elle a jusqu’au 11 Mars 2011 pour se prononcer sur le report ou non de l’échéance.

Il faut rapidement écrire à ceux qui décideront de l’avenir de la Directive Cosmétiques (lettre type en dessous):

Jose-Manuel.Barroso@ec.europa.eu
<Jose-Manuel.Barroso@ec.europa.eu>, john.dalli@ec.europa.eu
<john.dalli@ec.europa.eu>, Frank.zammit@ec.europa.eu
<Frank.zammit@ec.europa.eu>, Joanna.Darmanin@ec.europa.eu
<Joanna.Darmanin@ec.europa.eu>, Nils.Behrndt@ec.europa.eu
<Nils.Behrndt@ec.europa.eu>, Rossella.Delfino@ec.europa.eu
<Rossella.Delfino@ec.europa.eu>, Edward.Demicoli@ec.europa.eu
<Edward.Demicoli@ec.europa.eu>, Harry.Vassallo@ec.europa.eu
<Harry.Vassallo@ec.europa.eu>, Paula.Duarte-Gaspar@ec.europa.eu
<Paula.Duarte-Gaspar@ec.europa.eu>, Harald.Kandolf@ec.europa.eu
<Harald.Kandolf@ec.europa.eu>, Patricia.Meaney@ec.europa.eu
<Patricia.Meaney@ec.europa.eu>

Monsieur le Président Barroso, Monsieur le Commissaire Dalli,

Selon le 7ème amendement, adopté en 2003, de la directive sur les Cosmétiques (76/768/CEE), l’interdiction de tous les tests sur animaux pour les produits cosmétiques doit prendre effet le 11 mars 2013. Aujourd’hui, sept ans plus tard, vous annoncez que la Commission Européenne est incapable de remplir son engagement au motif que certaines méthodes de remplacement ne seront pas disponibles à temps pour respecter l’échéance de 2013.

Nous rejetons complètement vos arguments et exigeons que vous respectiez vos obligations légales pour les raisons suivants:

1.

Une société civilisée n’a pas besoin de nouveaux cosmétiques si le fait de les produire signifie aveugler, brûler, intoxiquer, étouffer et tuer des animaux. Les produits sans cruauté que nous trouvons déjà sur le marché s’avèrent être largement satisfaisants.

2.

Les tests sur animaux que la Commission Européenne tient à maintenir en vigueur ne servent guère à protéger la santé des consommateurs. Le principe que l’expérimentation animale n’est pas scientifiquement fiable ni prédictive pour l’homme est reconnu par un nombre toujours grandissant d’académiciens et d’institutions de renommée internationale. Ces derniers exigent, avec une insistance toujours croissante, un changement radical de paradigme dans le domaine de la toxicologie, et la substitution des tests sur animaux par des tests /in vitro/, /in silico /et par les technologies « /–omiques/ » qui se servent de matériel d’origine humaine.

3.

Compte tenu du fait que les tests sur animaux ne sont pas prédictifs pour l’espèce humaine, il est évident que le vrai cobaye sur lequel les industries expérimentent chaque jour l’éventuelle dangerosité de ce qu’elles produisent n’est autre que le consommateur. C’est sur nous que sont testés les 20’000 nouveaux produits introduits chaque année sur le marché.

4.

Une approche basée sur le « poids des preuves » (épidémiologie, observation clinique, études /in vitro/ et /in silico/) devrait remplacer l’actuelle procédure qui sert à valider de nouvelles méthodes. D’ailleurs, la procédure de validation actuelle a été le principal obstacle à leur approbation réglementaire et a retardé l’utilisation de technologies innovantes qui sont fiables, pertinentes et beaucoup plus rapides pour déterminer les risques que les substances chimiques font courir à la santé publique. Les méthodes substitutives doivent être soutenues par tous les moyens: elles doivent être subventionnées, encouragées, rendues publiques et obligatoires par la loi.

5.

La loi exige que les tests substitutifs soient scrupuleusement filtrés et validés avant d’entrer dans l’usage courant. Mais la même obligation n’existe pas et n’a jamais existé pour les tests sur animaux: Aucun d’eux n’a en effet jamais été validé. Si cette même rigueur scientifique était appliquée à l’expérimentation animale, celle-ci serait *interdite* depuis fort longtemps !

Pour toutes ces raisons, nous vous demandons de respecter l’échéance de 2013.

Interdisons une fois pour toutes ces tests qui tuent tant d’animaux pour les cosmétiques !

Le manque de clarté des cosmétiques SUHADA NATURE chez LIDL

Les produits cosmétiques bio et non testés pourraient commencer à se démocratiser si on en croit la gamme commercialisée par LIDL. Sauf qu’évidemment, rien n’est clair, et impossible de s’y retrouver!

En effet, depuis quelques mois, LIDL vend la marque SUHADA NATURE qui affiche le logo BDIH sur ses emballages. Pour rappel, la charte du BDIH exclut les tests sur nos amis animaux, que se soit sur les ingrédients et sur les produits finis. Mais les produits venant d’animaux vivants – donc de l’exploitation animale, comme le miel – sont acceptés.

Donc d’un côté, la gamme SUHADA NATURE est financièrement très accessible (comptez 3,80 euros pour un shampooing) et très complète : shampooings, déodorants, laits corporels, savons, maquillage…

De l’autre, signalons tout de même que tous les produits ne sont pas systématiquement vegan…

Voici d’ailleurs un exemple de l’ambiguïté à ce sujet avec une définition censée être celle des produits de SUHADA NATURE, que l’on peut trouver en français sur le net:

– Des matières premières végétales, de préference issues de l’agriculture biologique
– Sans parfum et colorant de synthèse et sans composants d’origine animale
– Sans silicone, sans paraffine et sans autres produits pétrochimiques
– Tolérance cutanée testée sous controle dermatologique
– Les bagues de bois (inclus dans les couvercles) sont issus de fôrets gérées durablement

Mais en allemand, voici ce que l’on peut trouver sur le net:

Sans parfum et colorant de synthèse et sans composants d’origine animale (sauf les protéines de soie).

Dans tous les cas, cette définition est censée être de l’entreprise elle-même, et elle est répercutée. Mais on ne trouve rien nulle part, puisqu’en pratique c’est une sous-marque de Lidl.

Et ce n’est pas la seule, puisqu’on a une autre marque: Suhada, qui elle n’est pas certifiée BDIH!

Autre problème: il y a au moins plusieurs produits qui contiennent de l’huile de palme ou des ester d’acide citrique et glycérides d’huile de palme hydrogénées.

Nous ignorons si tous les produits contiennent des ingrédients issus du palmier à huile, alors lisez scrupuleusement les étiquettes avant d’éventuellement acheter (par contre, attention à ne pas confondre, la liste des ingrédients comporte parfois « ascorbyl palmitate » qui est une forme synthétique de la vitamine C).

Malgré l’apparente rigueur de la charte BDIH et même si ces produits sont financièrement accessibles, rappelons les effets dévastateurs de l’huile de palme sur l’environnement et les animaux, et en l’absence de transparence totale sur la provenance et l’exploitation de l’huile de palme, refusons de participer à l’achat de cette huile meurtrière.

Vivre vegan au quotidien : un petit guide introductif

Nous avons remanié notre page de présentation des conseils pour la vie vegan au quotidien sur le plan de l’habillement, des cosmétiques et de l’alimentation. Elle est en ligne ici et voici un aperçu, où nous avons par contre enlevé la liste des marques, les grands tableaux nutritionnels et la liste des additifs afin de faciliter la lecture.

N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques et possibles améliorations!

Comment vivre vegan au quotidien ? Est-ce simple ? Comment se débrouiller ? Voici quelques petits points pratiques devant permettre de s’y retrouver.

Le plus simple est déjà de s’orienter par rapport à trois aspects principaux de la vie quotidienne : l’habillement, les cosmétiques et l’alimentation.

L’habillement

Commençons par l’habillement, qui est le plus facile : il suffit en effet de regarder l’étiquette pour en connaître les composantes. Pour les chaussures, il s’agit d’un autocollant, le cuir étant représenté par un symbole représentant une sorte de peau.

Voici les principales matières d’origine animale que l’on peut retrouver dans l’habillement, et qu’il s’agit donc de refuser : l’alpaga (ou Alpaca), l’angora, le cachemire (ou cahsmere), le cuir, le duvet et les plumes, le feutre, la fourure, la laine, le mohair, la soie.

S’habiller vegan n’est pas difficile du tout ; il faut par contre être persévérant pour faire le tri et ne pas suivre simplement ses envies brutales de consommation. La seule difficulté est posée par les chaussures, beaucoup sont en cuir.

On a alors trois options : se rabattre sur les modèles les moins chers (aux dépens de la qualité toutefois ici, notamment pour les semelles), acheter sur internet des modèles végans comme Vegetarian Shoes (mais les prix sont vraiment très élevés), ou bien finalement de la manière la plus raisonnable, farfouiller dans les différents modèles des différentes marques (le choix étant finalement relativement grand).

Pour pousser le détail jusqu’au bout, certaines marques placent leur logo sur un morceau de cuir (par exemple au dos des jeans) et il convient naturellement de les enlever le cas échéant.

Les cosmétiques

Des trois aspects de la vie quotidienne, les cosmétiques représentent l’aspect le plus contraignant, même si avec la multiplication des magasins bios les éventuelles difficultés sont de plus en plus aisément surmontables.

Il faut en effet connaître la plupart du temps au préalable les marques qui ne testent pas et ne contiennent pas de produits d’origine animale. Dans d’autres pays, cela peut être plus simple et il peut être marqué « vegan » sur le produit (comme les produits vegans de la marque allemande Alverde).

Néanmoins, en France, cela reste très rare. Il faut soit connaître la liste des marques, soit chercher une mention du type « Non testé sur les animaux »en étant ici très prudent car la mention « Produit fini non testé sur les animaux » signifie qu’il y a eu des tests au départ du processus industriel.

Il faut donc qu’il y ait marqué que le produit n’a pas été testé (et pas simplement le « produit fini ») et regarder en plus la liste des ingrédients. Un produit non testé peut ne pas être vegan: voilà un problème…

Voici donc une petite liste des marques dont les produits ne sont pas testés et donc certains sont vegans. Cette liste a été mise à jour fin août 2010.

Liste pour les produits d’entretien et pour les cosmétiques: voir ici.

Petit rappel donc :

HABILLEMENT
Regarder l’étiquette et boycotter les produits d’origine animale, qui sont principalement l’alpaga (ou Alpaca), l’angora, le cachemire (ou cahsmere), le cuir, le duvet et les plumes, le feutre, la fourure, la laine, le mohair, la soie.

COSMETIQUES
Regarder ce qui est marqué sur l’emballage: d’un côté les ingrédients, de l’autre que soit mentionné « produit non testé sur les animaux ».

L’alimentation

L’alimentation végane est très riche et très diversifiée, contrairement au discours dominant. Car le discours dominant ne recherche pas la créativité, mais la consommation de produits apportant le plus de bénéfices.

Ainsi, les supermarchés ne sont pas encore remplis de produits vegans. Il faut donc s’astreindre à une certaine discipline consistant à regarder la liste des ingrédients. Néanmoins, ce qu’on perd d’un côté – une sorte de facilité toute fictive en fait – on le gagne de l’autre : on a une alimentation éthique, diversifiée, saine.

Parlons déjà de ce qu’il faut refuser de prime abord. Être vegan c’est refuser les produits laitiers, les morceaux d’animaux morts (la « viande »), les poissons, les oeufs, les crustacés, le miel.

Ces « produits » sont faciles à reconnaître. Toutefois, de nombreux produits industriels utilisent des produits d’origine animale sans que cela soit visible de prime abord (comme les bonbons haribos par exemple, composés de gélatine). Il faut ainsi connaître le principe des additifs alimentaires – nous en parlerons tout à la fin car c’est relativement secondaire.

Une fois ces produits d’origine animale évités, que reste-il ? En fait un choix immense. Pour connaître ce choix il faut s’intéresser aux fruits et aux légumes bien entendu, mais également:

-aux céréales : le maïs, le blé, l’épeautre, l’avoine, le riz, le quinoa, le millet, le kamut, l’orge, le sarrasin, le sorgho…

-aux légumineuses : la lentille, l’arachide, le soja, la luzerne, le trèfle, le lupin, le haricot…

C’est en effet l’association céréales-légumineuses qui apporte les acides aminés essentiels. Pour une alimentation vegane correcte et ne pas avoir de carences en protéines, il faut absolument comprendre le principe de cette association pratiquée par l’humanité sur tous les continents (comme par exemple avec le couscous originel).

Quand le corps assimile des acides aminés, c’est en effet l’acide aminé le plus faible qui va décider du niveau d’assimilation. La combinaison céréales-légumineuses permet de contourner cet obstacle.

Voici des exemples de combinaison (dans la proportion de ¾ de céréales pour ¼ de légumineuses):

– maïs + haricot
– froment / couscous + pois chiche
– petit épeautre + pois
– riz + lentille
– avoine + pois
– millet / sorgho + haricot
– riz + soja /mungo

A cette « combinaison magique » on ajoutera de la vitamine C, afin de faciliter l’assimilation du fer (à l’opposé il faut éviter de boire du thé ou du café quand on mange).

Voici également d’autres éléments à prendre en compte :

*** pour la riboflavine / vitamine B2, on peut consommer les asperges, les bananes, les haricots, les brocolis, les figues, le chou frisé, les lentilles, les petits pois, les graines, le sésame (Tahin), les patates douces, le tofu, le tempeh, les germes de blé, et les pains enrichis….

*** le niveau de vitamine D dépend de l’exposition au soleil (pour avoir un ordre de grandeur : en été, pour les personnes à la peau claire, il faut exposer le visage, les mains et les avant-bras au moins 15 minutes chaque jour).

*** en ce qui concerne le calcium, on peut s’orienter vers le chou chinois de type Bok Choy, le brocoli, le chou chinois, le chou, le gombo, le navet vert, le tofu, les épinards, les amandes…

*** les besoins en vitamine A peuvent être satisfaits par la consommation de trois portions par jour de légumes jaunes ou oranges, des végétaux à feuilles vertes, ou des fruits riches en bêta-carotène (abricots, melon, mangue, citrouille)…. La cuisson augmente l’assimilation du bêta-carotène, ainsi que le fait d’ajouter de faibles quantités de graisse à la préparation. Couper en tranches et réduire en purée les végétaux pourrait aussi accroître la biodisponibilité du bêta-carotène.

*** POUR LA VITAMINE B12 : elle est essentielle mais il n’existe pas de position scientifique claire à ce sujet. Dans le doute et vue son importance, toute personne vegan depuis au moins quatre ans doit se complémenter en vitamine B12 !!!

L’assimilation de vitamine B12 est elle-même sujette à débat scientifique. La meilleure option est de consommer la « Veg1 », consistant en des pastilles à croquer.

Enfin, voici des tableaux nutritionnels afin d’aider à connaître quelques aliments importants et leur valeur. Juste après on trouvera le passage sur les additifs alimentaires.

[Les tableaux sont en ligne sur la page de présentation.]

Pour finir parlons des additifs alimentaires. Il s’agit des colorants, des conservateurs, des anti-oxydants, des émulsifiants, des stabilisants et des révélateurs de goût.

Certains sont vegans, d’autres pas. Et il y en a beaucoup : il existe en Europe 827 additifs et quelques milliers d’arômes autorisés (aux États-Unis, près de 3 000 additifs sont recensés). C’est donc un casse-tête, car ceux-ci sont en effet mentionnés, mais soit sous leur nom scientifique, soit par un code: ce sont les fameux E (pour Europe) suivi de trois chiffres (de 100 à 927).

L’alternative est donc : soit éviter les produits ayant des additifs (ce qui n’est pas nécessairement mauvais vue leur dimension parfois nocive pour la santé), soit avoir la liste sur soi lors des achats.

Voici la liste des additifs qui sont vegans; les autres sont à considérer comme ne l’étant pas, ou bien possiblement pas; toutefois nous rappelons que les listes diffèrent parfois, en raison de l’opacité de l’industrie et de la difficulté à connaître exactement les composants ou le processus de fabrication.

Nous vous engageons donc plutôt à éviter les additifs (et à privilégier le bio quand on peut), et à vérifier selon différentes sources pour être vraiment sûr, même si le degré de certitude est à relativiser. Attention ici aux sites religieux, dont les critères ne sont pas vegan: par exemple un additif issu de l’utilisation de matières d’origine animale interdite par une religion pourra être considéré comme sans rapport avec les matières d’origine animale en question…

[La liste est disponible sur la page de présentation.]