Les nouvelles de la marée noire sont, une nouvelle fois, tristes.
Déjà parce qu’il y a une nouvelle marée noire en fait, cette fois en Chine. Le scénario est le même que dans le Golfe du Mexique : le business roi fait que les conditions minimales de sécurité ne sont pas remplies.
C’est en fait un pipeline qui a explosé, dans le port de Dalian, au nord-est du pays, déversant officiellement 1500 tonnes de pétrole dans l’océan, soit 1,5 millions de litres.
La nappe s’étend sur 90 km le long de la côte et fait 946 km2 pour l’instant… Et la Chine étant très relativement développée, sauf dans la mesure où elle est une vaste usine infernale pour les pays occidentaux, les moyens initiaux pour y faire face sont dérisoires : utilisation de simples seaux d’eau manipulés par des gens aux mains nues…
Même si l’État chinois s’est mobilisé et s’il y a désormais 800 bateaux de pêche, une quarantaine de bateaux de nettoyage, 2000 soldats et des centaines de pêcheurs, les moyens sont clairement inadaptés. En fait un tel événement n’est, bien entendu jamais prévu…
Nous avons justement décidé d’ouvrir une catégorie marée noire sur LTD : malheureusement, ce thème va être récurrent au 21ème siècle tellement le profit assassine Gaïa.
Autre histoire du même type : le barrage des Trois Gorges, toujours en Chine. Ce barrage est un projet mégalomane typique de la Chine lancée dans le capitalisme à grande échelle dans les années 1980.
Commencé en 1994 et fini l’année dernière, il a coûté 30 milliards d’euros et a nécessité le déplacement de quasiment deux millions de personnes, ainsi que l’inondation de 600 km2 de terres agricoles et de forêts.
Il doit désormais affronter une vague d’inondations et de pluies torrentielles à venir, posant la question de sa capacité réelle du plus grand barrage hydraulique et du plus grand générateur d’électricité au monde, qui était prévu pour produire 10% de l’électricité chinoise, et qui n’en produit que trois…
En 2003, l’État chinois expliquait que ce barrage était capable d’affronter les « pires inondations depuis 100.000 ans. » En 2007, il était parlé des «des pires inondations en 10.000 ans». Désormais le directeur du barrage parle d’une capacité à affronter les pires inondations depuis… cent ans.
Mensonge, mensonge et mensonge, comme on le voit. Un nouveau scandale a touché BP justement, comme en témoignent les photos suivantes, qui sont officielles, mais… retouchées.
Sur cette photo, on voit en fait les pilotes consulter le document juste avant l’envol. D’ailleurs en haut à gauche vous pouvez voir la tour de contrôle… De plus, les freins de l’hélicoptère sont engagés. Et les gros plans montrent que l’image de l’océan et des bateaux a été ajoutée…
Cela a été prétexte sur internet à un concours de retouches pour se moquer de BP :
Blague à part, il ne s’agit pas de la seule photo retouchée par BP… En voici une seconde :
Cette photo date en réalité… de 2001. Des personnages ont été rajoutés, ainsi que des images sur les écrans…Voici l’original :
Cette pratique est courante chez BP, en voici une troisième, où les personnages au fond ont été rajoutés.
A titre indicatif, BP a reconnu toutes ces retouches et un site montre désormais les photos originales et celles retouchées. Sauf que les différences ne sont par contre pas tout à fait les mêmes que celles que nous présentons…
En effet, on dirait que les copies sont des originaux améliorés alors qu’en réalité il y a des différences notables (les images de fond ont clairement été collées dans l’image, alors que là elles feraient partie de l’original ?!). Que ce soit BP qui ait ouvert ce site de comparaison des photos ne peut que laisser perplexe…
Cela magouille vraiment, absolument et totalement et dans le même ordre d’idée il faut savoir aussi que les contrats de BP avec les chercheurs interdisent à ceux-ci de divulguer leurs résultats pour les trois prochaines années.
En attendant, la situation est bloquée dans le Golfe du Mexique en raison du passage de la tempête tropicale Bonnie : les opérations de vérification de la fermeture du puits sont bloquées pour au moins 48 heures.
Voici d’autres photos du Golfe du Mexique. A titre indicatif, l’oiseau sur la première photo est mort quelques heures après la photo.