Chien « d’assistance » ou « d’éveil »?!

La semaine dernière l’Association des paralysés de France (APF) de Douai a réuni au parc Fenain deux associations, Handi’chiens et Passeurs’Ailes. Le but de cette rencontre nommée « Le chien, un compagnon pour tous » était de promouvoir le chien « d’assistance. »

Pendant cet événement basé sur la domination du chien, différents stages de dressage ont eu lieu : cani-marche, cani-cross, flyball, cani-calinothérapie, toilettage…

Sous couvert d’aider les personnes handicapées, ces associations dominent les chiens les rendant esclaves de personnes démunies d’autonomie. L’APF offre pourtant une panoplie d’une centaine de formations pour aider les personnes handicapées, mais les chiens d’assistance restent largement « utilisés » car ils sont bien « dressables » selon le discours d’Handi’chiens.

Le concept de cette association bien connue est de sélectionner des chiots chez des éleveurs, puis après une période de 16 mois en famille d’accueil, les chiens doivent suivre une formation afin d’obéir au doigt et à l’oeil. Il est alors appris aux chiens à obéir à 50 ordres différents, de rester calme et impassible comme une peluche, à « bien se comporter en société » et d’affronter la jungle urbaine pour protéger son maître handicapé.

Le site met en avant le caractère docile des chiens exploités (golden retrievers et labradors), leur plaisir à travailler pour l’espèce humaine, ainsi que le côté joueur des chiens.

Sauf qu’une personne à mobilité réduite, par exemple, ne peut justement pas faire jouer son chien qui doit toujours être vigilent pour son maître ou sa maîtresse. Le chien n’a donc aucune liberté, ne peut se permettre aucun moment de spontanéité ni de découverte.

Les chiens sont des animaux dévoués et aimants. Exploiter ces qualités au nom de la solidarité est sacrément opportuniste et révoltant. Les animaux ne doivent pas être nos médicaments ni nos aides, qu’elles soient médicales ou non.

Surtout qu’à côté des « chiens d’assistance » se trouvent les « chiens d’éveil » principalement destinés aux enfants autistes, trisomiques ou autrement handicapés. Le chien est confié aux parents de l’enfant et c’est alors à lui de stimuler l’enfant.

Là il y a une double critique à faire: d’abord il y a le fait que les gens « bien portant » n’auraient prétendument pas besoin d’un rapport à la nature, aux animaux. Ensuite il y a l’idée que les animaux sont là pour faire ce que les humains n’assument pas: la solidarité, la coopération!

C’est toute la question du rapport à la nature qui est posé; il est d’ailleurs connu que les animaux, comme les dauphins ou les chiens, en contact avec des personnes autistes peuvent débloquer certains troubles, tout comme le montre cette histoire :

On lui vole son chien: on lui vole ses mots !

Depuis le vol de son chien, Liam Hainsworth, 4 ans, s’est de nouveau renfermé dans son mutisme. Pourtant, la présence du chien avait donné de l’espoir à ses parents vivant à Bradford, en Grande-Bretagne.

Liam ne parle pas et son grand-père a l’idée de lui offrir un chien pour son anniversaire. Le petit garçon est heureux au contact de Millie. Il prononce alors ses premiers mots : « maman » et « chien ».

Deux mois après l’arrivée du chien, ce dernier est volé. Liam ne parle plus ayant subi un choc psychologique. L’enfant souffre d’un problème de développement. En effet, il ne parle pas et ne marche pas très longtemps.

Ses parents gardent espoir car ils ont peut-être découvert la solution au problème de leur fils : la présence d’un animal de compagnie. Le chien semble être un bon remède puisque le meilleur ami de l’Homme guérit tous les maux !

Ce fait réel montre à quel point les animaux ont un contact avec nous, humains.

Et également comme quoi les autres animaux ont de bien meilleures facultés que nous dans l’aide et le soutien.

Mais utiliser des animaux dans ce but de « zoothérapie » est inacceptable, c’est de l’exploitation et cela montre bien le refus de solidarité, de compassion, de combativité pour autrui entre membres de l’espèce humaine.

Ici on force les animaux à avoir des comportements responsables et solidaires avec nous, à avoir des comportements qui ne sont pas les leurs. Une telle démarche aliénante pour les animaux ne peut rien amener de positif pour personne, humain comme animal!