Cinq éléphants tués en protégeant deux éléphanteaux

Voici une bien triste nouvelle qui nous vient d’Inde…

Un train de marchandises a tué, en les heurtant à grande vitesse, sept éléphants dans l’est de l’Inde, alors qu’ils tentaient de protéger deux d’entre eux, coincés dans les rails, ont annoncé aujourd’hui les autorités.

« Cinq éléphants ont été tués sur le coup hier et deux autres ont succombé à leurs blessures aujourd’hui dans la matinée, » a précisé par téléphone Atanu Rahal, conservateur en chef des forêts du Bengale occidental.

Deux éléphanteaux étaient restés coincés sur les rails hier soir au moment de traverser la voie ferrée dans une forêt très dense du district de Jalpaiguri, dans le nord de l’Etat du Bengale occidental.

Plusieurs adultes étaient venus entourer les deux petits pris au piège, dans le but de les protéger, quand le train les a heurtés, tuant notamment les deux éléphanteaux.

Le trafic ferroviaire a été stoppé pendant la nuit, et des éléphants ayant survécu étaient encore sur place jeudi matin, surveillant avec vigilance leurs congénères morts ou blessés, a raconté le conservateur.

Cette information est terrible, mais elle ne doit pas que nous renforcer dans la considération que le véganisme est une éthique absolument nécessaire… en défense des êtres sensibles!

Elle doit nous faire comprendre le sens de lutter pour Gaïa. Car notre planète abrite la vie, et les éléphants ont de moins en moins de place.

Il n’y a ainsi en Inde plus que 26 000 éléphants, avec dans certaines zones un mâle pour cent femelles, et 3500 de ces éléphants sont « utilisés » comme main d’oeuvre. Les éléphants se voient ainsi menacés dans leur existence même, au point qu’au début du mois de septembre l’Inde a donné à l’éléphant le statut d’animal du « patrimoine national. »

Que 7 éléphants soient tués, dont 2 petits coincés dans les rails, rappelle le peu de valeur des « droits », de ce statut de « patrimoine national » par rapport au profit.

Il faut impérativement contrer la tendance, et faire que la planète redevienne verte et bleue!

La machine de guerre contre les chimpanzés et l’explosion de la « viande de brousse »

Hier, nous parlions du monde en 2050 : à quoi ressemblera-t-il ? Nous y parlions de la destruction des espèces végétales et animales, et nous voulons souligner à quel point les deux sont liés. On ne peut pas comprendre le sens de la libération animale sans comprendre le sens de la libération de la Terre, et inversement.

Si l’on prend l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, la chose est claire : la guerre, la déforestation et les exploitations minières refaçonnent toute la région (avec des petites villes, des routes, etc.), la source de protéines est animale et provient directement de la forêt. Depuis les chimpanzés jusqu’aux éléphants.

Dans cette région, le braconnage est un marché valant… un milliard de dollars.

Oui, un milliard de dollars, dans une zone géographique complètement bouleversée par le colonialisme, et où aujourd’hui encore les grandes puissances bataillent pour le contrôle des ressources, employant des seigneurs de la guerre. La déforestation et les exploitations minières vont de pair avec le braconnage, afin de fournir en « viandes » les travailleurs.

Pour comprendre l’ampleur de la guerre, on peut prendre l’exemple d’une horreur récente: dans l’est du Congo (RDC) fin août, 170 femmes et jeunes filles ont été violées collectivement, devant le reste de la population, dans la zone minière de Luvungi. On pense que le viol a été organisé par… trois milices, contre une quatrième !

L’ONU considère le Congo (RDC) comme la « capitale mondiale du viol » alors que se généralisent les tueries et les viols (des femmes, des enfants devant leur père, du chef de famille devant la famille, etc.).

Ainsi, si l’on veut défendre les chimpanzés, comme tous les grands singes dont les gorilles, comme tous les animaux et la nature, et si l’on veut réellement aider les peuples là-bas à sortir du cycle infernal imposé par les grandes puissances avides des richesses locales, il est clair qu’il faut partir du point de vue globale, celui de Gaïa.

Le massacre des animaux a lieu parce qu’il y a déforestation, et celle-ci a lieu car les pays riches veulent les richesses minières et le bois. Les populations locales sont utilisées comme main d’oeuvre, et dans cette folie l’unique moyen de survivre est de tout saccager.

Les grands singes deviennent donc une alimentation « normale » dans cette zone. 27 des 44 zones d’études et de conservation sont frappées par le braconnage de grand singes. Au Congo (RDC), 18 mois d’enquête viennent ainsi de montrer qu’il y a une énorme vague de braconnage afin de s’approvisionner en « viande » de chimpanzés (on peut voir ici des photos et des explications d’un reportage en anglais à ce sujet).

Les rares limites à cette tendance s’effondrent : l’Etat central est corrompu, impuissant et de toutes manières de mèche avec telle ou telle faction. Quant aux traditions locales, opposées aux meurtres des grands singes, elles sont balayées par les modes de vie propre à la généralisation de la guerre et des exploitations minières, qui brise les communautés locales.

Il faut souligner ici également l’influence de la religion, notamment celle du courant religieux pentecôtiste du prêcheur William Branham, qui contribuant à la destruction des traditions proches de la nature, amène la « permission » de consommer de la « viande de brousse. »

Sur les marchés, on trouve ainsi la « viande » de chimpanzés, mais également des orphelins vivants, vendus comme animaux de compagnie (comme sur la photo juste en bas). Pour un orphelin vendu, on considère que 10 autres ont été tués. Les orphelins se voient parfois mutiler les dents, au couteau chauffé à blanc, pour ne pas mordre les braconniers.

Cette pratique est tellement grande qu’elle génère une résistance chez certains grands singes eux-mêmes. De toutes aussi récentes études japonaises montrent qu’en Guinée les chimpanzés ont appris à repérer et saboter les collets (une boucle faite avec un fil métallique). Voici une photo d’un de ces chimpanzés, un exemple de résistance!

Bien entendu, l’étude ne parvient pas à savoir dans quelle mesure l’apprentissage de ce sabotage s’est généralisé, et malheureusement cette pratique de sabotage reste pour l’instant cantonnée à la Guinée. Mais en tout cas il existe, et il montre bien que les animaux ne sont pas des « machines. » Les animaux résistent à l’oppression, et il y a lieu de les appuyer!

En attendant malheureusement, dans les régions autres que la Guinée les collets blessent terriblement les chimpanzés, les rapports montrant que des parties significatives de la population sont blessées durement, à vie.

Et cette résistance ne peut pas faire face à la machine de guerre humaine. Une machine qui va du Congo à nos pays riches : en ce tout début septembre, il a été annoncé aux USA que 200 chimpanzés passeront en 2011 des laboratoires de la Alamogordo Primate Facility (Nouveau Mexique), pour aller dans des laboratoires à San Antonio, au Texas, subir la vivisection pour des recherches infectieuses…

C’est donc à nous, personnes humaines qui ne voulons pas participer à cette machine de guerre, d’intervenir et de contre-attaquer, de faire vivre la libération animale et la libération de la Terre, de faire triompher ces valeurs à l’échelle de la France, à l’échelle mondiale. Il en va de Gaïa.

Rappelons quelques chiffres : de plusieurs millions d’individus, la population de chimpanzés est passée à 2 millions au début du 20ème siècle.

En 1960, cette population est passée à 1 million.

Le chiffre est de 300.000 dans les années 1980.

Il était de 150.000 dans les années 2000.

Au Gabon, zone la moins pauvre de la région et recouverte à 80% par la forêt, la population des grands singes a décru de 56% ces 17 dernières années…

Le chiffre de 2050 sera de notre responsabilité!

Des chimpanzés aux gorilles, des forêts aux lacs: pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

Pour que le papier ne vienne plus d’arbres morts

L’utilisation abusive de papier est un véritable fléau pour les arbres. Même si le papier est largement produit à partir de déchets des scieries, son gaspillage doit être interdit.

C’est une revendication essentielle, aisément compréhensible. Les arbres vivent, si en tant que végétaux on peut les utiliser en cas de nécessité, ils ont néanmoins des droits.

Prenons par exemple certaines enseignes de vente par correspondance, dont nous avions déjà pointé l’utilisation plus que massive de prospectus publicitaires.

Pour illustrer ce gâchis, du 1er Janvier 2010 au 14 mai 2010, ce ne sont pas moins de 8 catalogues différents pour un total de 2 255 pages (+ 10 enveloppes contenant des offres promotionnelles) qui furent distribués chez une seule personne. Et toutes ces mêmes publicités de catalogues de VPC se retrouvent chez touts les clients !

Le monde de la publicité est un sacré vecteur en matière d’utilisation de papiers. En Europe chaque salarié imprime environ 31 pages par jour, et si ce nombre est stable depuis 3 ans, le nombre de pages inutilement imprimées à quant à lui augmenté partout en Europe et a quasiment triplé en Italie. Retenons que selon l’ADEME, nous consommons chaque année le poids hallucinant d’environ 80 kg de papier par personne!

Face à autant de gâchis, il serait temps d’agir et de recycler les papiers en faisant des brouillons avec les versos qui restent très généralement vierges alors que la feuille est jetée. Ce verso peut donc encore servir.

Encore faut-il avoir un esprit tourné vers Gaïa, et non un esprit gaspilleur, consommateur dans sa version capitaliste. C’est une question de choix, de culture!

Par ailleurs, avec une tonne de papier recyclé, on sauve 33 arbres… il est donc temps d’investir dans ce genre d’achat plutôt que de participer à la destruction en cours!

Remarquons qu’une alternative intéressante existe pour avoir du papier sans avoir à couper nos amis les arbres.

La méthode vient du Sri Lanka et elle consiste en faire du papier à partir de bouse d’éléphants.

Les pachydermes sont nombreux au Sri Lanka et sont malheureusement de plus en plus souvent en conflit avec les habitants en raison de la diminution constante de leur territoire.

Et là se profile un exemple de comment il est possible d’agir pour changer la situation: utiliser la bouse. La confection de ces feuilles est faite de manière naturelle et sans aucun produits chimiques.

Les éléphants qui sont herbivores passent au minimum 16 heures par jour à rechercher leur 180kg de végétation quotidienne et défèquent 16 fois par jour. Avec 10 kg d’excréments d’éléphants environ 120 feuilles standard sont produites, soit approximativement 640 feuilles A4.

La provenance très lointaine de genre de papier n’est certes pas très écologique, mais si l’idée vous séduit tout de même, voilà le site qui propose ces papiers.

Notons toutefois que cela nécessite une réflexion encore à approfondir. Faut-il déranger les éléphants dans leur habitat, pour récupérer les bouses? Et dans quelle mesure ces bouses appartiennent-elles à leur écosystème?

Comme on le voit, nombreuses sont les questions qui se posent, et justement la libération animale et la libération de la Terre forment la seule perspective productive, en harmonie avec Gaïa. L’humanité n’a pas d’autres choix que de reconnaître cette perspective comme étant la seule juste!

Bien entendu, cette perspective ne va pas se créer du jour au lendemain. Mais justement, c’est notre devoir de mettre en place des lignes directrices, de chercher des pistes, de poser des exigences.

Etre vegan est un premier pas nécessaire, une nécessité; ensuite, il faut élever son niveau de conscience jusqu’à comprendre que la nature est un tout, que la vie sur notre planète existe dans de très multiples formes, qui sont interreliées et interdépendantes.

Alors, oui les solutions respectueuses de l’environnement qui s’offrent à nous ne sont généralement pas disponibles dans les pays occidentaux (ou bien quand il y a disponibilité c’est sous des tarifs exhorbitants), qui préfèrent détruire que construire un monde meilleur.

Et dans les pays pauvres, les fermes-usines et les méthodes ultra-modernes se généralisent également, posant le problème à l’échelle mondiale.

Alors en attendant que ces initiatives respectueuses de la vie soient accessibles à toutes et tous… grâce à la mise en avant et la victoire d’une nouvelle perspective, assumons notre identité et faisons un réel effort pour sauver les arbres du gâchis, de ce gâchis mortel.

Mortel en pratique, mortel en théorie: une société qui gâche du papier, c’est culturellement une société qui choisit le camp de la mort!