Il y a quelques mois a pris fin un grand recensement de la vie dans les océans. Un recensement qui aura duré dix ans, coûté un peu plus de 600 millions d’euros, avec la participation de 3000 scientifiques de 80 pays pour 540 expéditions.
Les informations concernant ce recensement commencent à se diffuser, de par l’ampleur de l’initiative mais aussi de par les surprises, comme la découverte du Neoglyphea neocaledonica, une crevette des profondeurs qu’on pensait éteinte depuis 50 millions d’années, ou encore trois sortes de loricifères, des organismes multi-cellulaires, vivant dans des zones sans oxygène.
On a pu trouver jusqu’à 38 000 bactéries dans un litre d’eau de mer…
On a pour l’instant les compte-rendus de 200 espèces découvertes, et on est en attente des 5600 autres espèces et en voie de classification. Un programme international continue, où toute personne scientifique peut contribuer.
Jusqu’à présent, 230 000 espèces marines ont été recensées ; on considère qu’il s’agit à peu près du ¼ du nombre d’espèces existantes dans les océans.
Sont particulièrement peu connues les zones arctiques recouvertes par les glaces, ainsi que les grandes profondeurs. On pense que 17 650 espèces vivent sous la barre des 200 mètres, point maximum où va la lumière solaire.
Mais cela est vrai pour les poissons : on pense qu’il y en aurait encore 4 000 espèces inconnues de poissons. Les humains vivent sur une planète qu’ils sont bien loin de connaître ! Une belle preuve que si l’humanité a gaspillé une énergie phénoménale dans la destruction, elle aurait pu et aurait dû se tourner vers la compréhension et le respect de Gaïa.