L’océan, un « capital environnemental » ?!

La question la plus essentielle du 21ème siècle sera certainement celle de l’océan. A LTD, nous en parlons, mais pas assez et nous allons donc essayer de mettre davantage l’accent dessus.

Voici à ce titre un document très intéressant, tiré du Nouvel Observateur et écrit par le responsable de l’institut océanographique, qui explique qu’il faudrait « passer d’une logique de cueilleurs-profiteurs à une logique de gestionnaires éclairés et responsables des océans, afin de préserver le capital environnemental que constituent les océans. »

Cette affirmation d’un nouveau concept de « capital environnemental » est extrêmement grave et montre bien la prétention de l’exploitation animale à aller gérer véritablement toute la planète, et non pas seulement les terres et les zones de pêche.

On peut être certain et certaine qu’on entendra toujours plus parler de ce concept de « capital environnemental. »

Et cette idée d’une attaque humaine généralisée contre l’océan est une expression de la folie d’une humanité dénaturée qui prétend « gérer » mieux que Gaïa elle-même la réalité planétaire.

Une conception absurde, l’humanité n’étant elle-même qu’une petite composante de Gaïa !

Ecologie : il est urgent de repenser notre gestion des océans

Par Robert Calcagno
Dir. Institut océanographique

Principale source de protéines de la planète, fournisseurs de la moitié de l’oxygène, les océans sont aujourd’hui maltraités par les êtres humains. Il est pourtant urgent de repenser notre gestion des eaux de la planète.

Par Robert Calcagno, directeur général de l’Institut océanographique- Fondation Albert 1er, Prince de Monaco.

Les océans comptent pour 99% de la biosphère, produisent la moitié de l’oxygène que nous respirons, régulent notre climat et sont la source de protéines principales de plus du tiers de la population mondiale.

L’humanité se tourne toujours plus et de façon avide vers les immenses potentialités des océans, dont nous entendons tirer toujours plus de poissons, mais aussi des ressources énergétiques et minérales, ainsi que le cadre de vie et de loisirs d’une population de plus en plus attirée vers les côtes.

Les océans ne sont pas infinis

Non, les océans ne peuvent plus être considérés par l’homme comme un espace infini et inaltérable, réserve inépuisable de poissons et de ressources naturelles et décharge aux capacités illimitées. Nous ne pouvons plus prétendre ignorer leur dégradation continue.

Il est urgent de repenser notre relation à la mer, ainsi que la façon dont nous organisons et conduisons nos activités. Nous devons passer d’une logique de cueilleurs-profiteurs à une logique de gestionnaires éclairés et responsables des océans, afin de préserver le capital environnemental que constituent les océans.

Les aires marines protégées sont un excellent outil pour envisager la préservation des écosystèmes marins. Celle-ci est indispensable pour assurer la pérennisation d’activités existantes au premier rang desquelles la pêche, ou le développement d’activités nouvelles telles que l’écotourisme, l’aquaculture, les énergies renouvelables…

Les projets d’aires marines protégées doivent ainsi être l’occasion de repenser chaque activité, mais aussi de les intégrer dans un projet local compris et approprié par les acteurs économiques locaux, qui doivent trouver leur intérêt à respecter ce nouveau cadre.

L’Institut océanographique et la Fondation Prince Albert II de Monaco organiseront le 4 juin dans le cadre de l’exposition internationale « Pour des côtes et des océans vivants » à Yeosu, Corée, la 3e édition de la Monaco Blue Initiative.

Sous l’égide de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, les expertises complémentaires de scientifiques, acteurs économiques, décideurs politiques et représentants de la société civile seront mobilisées pour préciser comment faire des aires marines protégées de véritables projets de développement durable en mer, conciliant préservation de l’environnement et développement économique.

Le discours le plus important de votre vie – Gary Yourofsky

Gary Yourofsky est un vegan militant américain, qui fait des conférences sur le véganisme, dont voici des vidéos, en bas de l’article. La première consiste en la conférence, la seconde en une série de questions posées par les étudiantEs…

EtudiantEs qui sont déjà 60 000 à avoir écouté une de ces conférences, dans 170 écoles, hautes écoles et universités. Comme expliqué sur son site, il a monté l’ADAPTT (Animals Deserve Absolute Protection Today and Tomorrow – Les animaux méritent la protection absolue aujourd’hui et demain).

C’est une organisation voulant l’abolition de toutes formes d’exploitations et de tortures : vivisection, dissection, cirques, rodéos et toutes les autres formes d’esclavage, d’exploitation, de maltraitance et de meurtre. ADAPTT croit aussi en la désobéissance civile et aux actions directes car les actions pacifistes et réformistes sont inefficaces.

Bien que se soit, bien sûr, une démarche énorme et essentielle, Gary Yourofsky ne se « contente » pas que d’informer. Son but n’allant clairement pas dans le sens des réformes ou de l’attente passive que les choses changent et que les mentalités évoluent doucement… Ce vegan militant est d’ailleurs banni de 5 pays dont l’Angleterre et le Canada depuis 1999 car en 1997, Gary a libéré 1542 visons d’une ferme fourrure dans l’Ontario.

Parrainé par PeTA de 2002 à 2005, il a pris ses distances pour diverses raisons comme expliqué lors de la conférence : refus du profit voulu par PeTA ainsi que des campagnes sexistes et de la condition animale dans les refuges de PeTA.

Dénonçant aussi l’énorme pression quotidienne pour nous faire ingurgiter des produits animaux et sous-animaux, Gary Yourosky est un très grand orateur au discours limpide, simple et efficace. Ce militant déborde d’énergie et sort ainsi des clichés du vegan mou dépressif qui ne croit en rien…

Cependant la traduction porte à confusion car vegan est traduit par végétalien alors que, rappelons-le encore, il existe des personnes végétaliennes qui ne sont pas véganes. Le végétalisme étant, dans ce cas, une pratique égoïste de santé et rien d’autre. Cette conférence doit être vue et diffusée, malgré quelques points décevants comme l’apologie claire et nette de la fausse viande.

Le véganisme est une nouvelle culture, et ne saurait être crédible si l’on met en avant de la « chaire animale végétale » ! Comment le goût de la mort pourrait-il avoir un sens dans une société de vie ?

Même si il ne faut pas donner trop d’idées différentes, au même moment, afin de rendre un discours compréhensif, la seule dénonciation de la souffrance des animaux dans les élevages industriels est présente.

Pourtant, la finalité des élevages bio est exactement la même et il n’en est jamais question. Ce qui est très regrettable de ne pas en parler ! Nous laissons donc cette conférence en visionnage permanent afin qu’elle soit vue et diffusée. Afin que le message soit compris et appliqué !

Voici les deux vidéos, les deux sont sous-titrées; si les sous-titres ne s’affichent pas cliquez sur cc sur la vidéo et choisissez le français, ou parmi les autres langues disponibles.

Non, on ne peut pas « adopter » en animalerie !

Sur certains forums consacrés aux animaux, il n’est pas rare de lire «…j’ai acheté [un rongeur, par exemple] à l’animalerie. Oui, je sais c’est pas bien…».

Un « oui je sais c’est pas bien » comme pour se dédouaner de l’énorme bêtise faite bien consciencieusement.

Il est très fréquent de lire aussi que des personnes ont «ADOPTÉ » en animalerie. Rappelons tout de même que dans le commerce, on VEND des OBJETS contre une somme d’argent. Rappelons qu’un animal est un ÊTRE VIVANT et qu’une vie ne devrait pas s’acheter en MAGASIN. Les animaux ne devraient pas être des marchandises avec un prix défini, qu’on peut se procurer comme bon nous semble, à l’instant T choisi, sur un coup de tête éventuel.

Il y a des refuges dans toutes les villes (si il n’y a pas de refuges au plus prêt, les co-voiturages existent). Ces refuges sont saturés. Les forums animaliers recensent chaque jour plusieurs nouvelles annonces d’adoption.

Chaque jour ce sont des dizaines et des dizaines d’animaux en attente d’adoption que décrivent les annonces. Consulter ces annonces tous les jours est un cauchemar tellement il y a des animaux à adopter.

Partout. Tout le temps. Et toujours plus.

Parmi les causes, citons les déménagements, les problèmes de santé plus ou moins graves dont les allergies plus ou moins subites aux poils/à l’urine d’un animal, l’arrivée d’un bébé, les ruptures familiales, les pertes d’emploi, vouloir faire une « portée » à sa femelle chatte etc etc.

Les raisons de se débarrasser de son animal sont tristement nombreuses. Et quand on est passionné par tel animal et qu’on participe à un forum dédié à l’animal en question, on voit quotidiennement ces annonces d’abandon.

Malgré toutes ces vies à sauver et à aider à placer dans de bonnes familles, les discours de ce genre : « Ouai, j’ai beau savoir que prendre des rats dans ce genre de situation c’est pas du sauvetage, je sais pas si je résisterais… Parceque pour eux, ça fait une différence, même si des salopards s’engraisse derrière tout ça, ce qu’il ne faut pas cautionner, j’en ai bien pris conscience… Devant ces petites vies, je raisonne plus trop » sont encore beaucoup trop nombreux !

Outre le fait qu’il faut refuser l’animal-marchandise, derrière un animal ACHETÉ en animalerie, ce sont 10 autres qui arriveront derrière pour le remplacer. A la fin de l’article, nous mettons quelques images d’une exploitation de rongeurs qui « fournit » les animaleries.

Vendre des animaux est un business, et en animalerie, on n’ADOPTE PAS, on ne fait encore moins de « SAUVETAGE » mais on ACHÈTE et on PARTICIPE à ce commerce d’êtres vivants.

Car oui, aussi fou que ça paraisse, lire que des personnes ont fait un « SAUVETAGE » dans une animalerie en ACHETANT un animal n’est pas rare.

Parmi les raisons invoquées, pour le cas des rongeurs, il y a le fait de savoir qu’ils termineront dans le ventre d’un serpent, car invendus.

Par ailleurs, les conditions de vie déplorables des animaleries (mâles et femelles non séparés, et donc des femelles achetées enceintes et donc encore des animaux en plus à placer), litière non adaptée rendant les animaux malades, animaux issus de trafics de pays étrangers, aucun épanouissement ni jeu, pas d’abri pour s’isoler/se cacher, animaux très malades et jamais manipulés…) poussent les personnes les plus sensibles à acheter ces animaux afin de les sauver de cet enfer.

Et au premier abord, le raisonnement de ces personnes est juste et normal, mais il faut savoir ce qu’il se cache derrière et assumer que ce n’est ni une adoption, ni un sauvetage. Même si la volonté de vouloir sauver cet animal était sincère, les conséquences de cet achat seront terribles pour les futurs animaux mis en vente.

De ce fait, ce cercle infernal ne peut jamais s’arrêter car, en effet c’est le principe de l’offre et de la demande : si il n’y a plus d’achats d’animaux, ils ne se retrouveront plus en vente dans les commerces.

Il faut que les commerces ferment, il faut que les sauvetages se généralisent!

Le but des sauvetages est de sauver des vies et d’offrir un foyer chaleureux aux êtres qui ont souffert.

Ils se font généralement grâce à la participation de particuliers, qui sauvent les animaux de l’enfer dans lequel ils vivent afin de leur offrir une meilleure vie.

Le seul et unique but des animaleries est par contre le commerce. Faire de l’argent uniquement.

Il est temps d’avoir une nouvelle mentalité, de créer une culture végane ouverte aux animaux. Une culture qui mette en avant et vante l’adoption d’animaux, une culture qui refuse que les animaux soient victimes du système actuel où toue vie est marchandise et toute vie s’achète!

Pollution en Orissa à cause de l’exploitation de bauxite

En Inde, dans l’état de l’Orissa, la montagne est exploitée et meurtrit à cause de l’exploitation de bauxite par une filiale de la société Vedanta. Voici ici un résumé de la situation.

Mais, « heureusement » en octobre 2010 le gouvernement indien a décidé de rejeter le projet d’agrandissement (capacité 6 fois plus grande) d’une raffinerie d’alumine qui appartient à une filiale de Vedanta Resources. Comme nous l’avions mentionné dans l’article, le projet de Vedanta ne respecte pas les lois indiennes relatives à l’environnement.

Par ailleurs, le ministère de l’Environnement et des Forêts avait déjà rejeté en août un projet d’exploitation minière de bauxite dans les collines de Niyamgiri, projet proposé par une autre filiale de la société Vedanta Resources, Sterlite India. La raison est toujours la même, ce projet bafouerait les lois relatives à l’environnement et aux forêts, ainsi que les droits humains des adivasis, dont les Dongrias Kondhs dont nous faisions déjà référence.

Mais les problèmes existent et persistent à cause de ces bombes à retardement. En effet, en Inde va arriver la période de la mousson – où la pluie très abondante charrie les terres – et il y a déjà un problème de fuite sur le bassin contenant les toxiques boues rouges, menaçant ainsi les 12 villages alentours ainsi que la faune et la flore !

Le bassin posant des problèmes de fuite contient 92 milliards de résidus toxiques et radioactifs issus du raffinage de la bauxite.

Une campane urgente d’envois de mails de protestation a été mise en place par Amnesty International, dont l’appel est reproduit ci-dessous.

Afin de constater l’ampleur de la situation, et les mensonges donnés à la population locale, on peut lire ici (soit en HTML soit en PDF) un rapport témoignant de l’indifférence totale et de la négligence de la population, qu’elle soit humaine, végétale et animale…

Action urgente: Inde. Menace de fuites de déchets toxiques

AU 155/2011, ASA 20/021/2011, 26 mai 2011

ENVOYEZ VOS APPELS AVANT LE 7 JUILLET 2011.
Vérifiez auprès de votre section s’il faut encore intervenir après la date indiquée ci-dessus. Merci.

En Inde, plus de 4 000 familles risquent fortement d’être touchées par des fuites du bassin à boue rouge de Vedanta au moment de la saison des pluies, qui commencera en juin. Des informations ont déjà fait état de deux fuites au cours des deux derniers mois ; le niveau de boue dans le bassin a déjà augmenté, menaçant la sécurité, la santé et les moyens de subsistance de la population.

Le 5 avril et le 16 mai 2011, à la suite de fortes averses, la population locale de l’État d’Orissa a signalé des fuites à travers la paroi du bassin à boue rouge de 28 hectares, qui appartient à Vedanta Aluminium et est géré par la même société, polluant ainsi les cours d’eau environnants et suscitant de vives inquiétudes chez les habitants des villages de Lanjigarh, de Bundel et de Basantpada, situés en aval.

À chaque fois, les employés de l’entreprise auraient réparé les brèches et nettoyé l’origine des fuites, mais à la connaissance de la population environnante, l’entreprise n’a jamais essayé d’évaluer et de nettoyer les dégâts éventuels causés par ces fuites, ni d’estimer le niveau de pollution des terres et de l’eau que cela aurait pu engendrer.

Vedanta Aluminium aurait nié tout débordement du bassin et affirmé que la pluie aurait entraîné de la terre de la paroi de 30 mètres de haut, que l’entreprise cherche à surélever. Le 11 mai, le Comité de contrôle de la pollution de l’État d’Orissa s’est rendu à Lanjigarh pour examiner le bassin mais il n’a pas rendu ses conclusions publiques.

Des témoins affirment que le niveau de résidus du bassin a augmenté de façon notable. De 2007 à 2009, le Comité de contrôle de la pollution de l’État d’Orissa a souligné les inquiétudes concernant la conception et l’entretien du bassin, notamment les questions portant sur la construction, ainsi que les preuves de fuite d’eaux usées alcalines (ph 11,06) du bassin. On ignore comment ces risques sont actuellement gérés. Amnesty International a consulté un expert international de l’environnement qui estime que ce bassin devrait être considéré comme une installation à haut risque étant donné les questions portant sur sa conception et sa construction, ainsi que les épisodes de pluie.

La population locale proteste contre le fait qu’elle n’ait pas été informée ni des mesures prises par l’entreprise et le gouvernement pour empêcher de nouvelles fissures, ni des implications que comporte l’augmentation de la capacité du bassin à boue rouge ou la surélévation de la paroi. Elle craint de devoir faire face à une grave situation en cas de fissure pendant les pluies de mousson, qui commence en juin.

La Haute cour d’Orissa examine actuellement la proposition de Vedanta de multiplier la capacité de la raffinerie par cinq, après que le ministère indien de l’Environnement et des Forêts l’a rejetée en octobre 2010 après avoir conclu que ce projet bafoue les lois relatives à l’environnement du pays.

DANS LES APPELS QUE VOUS FEREZ PARVENIR LE PLUS VITE POSSIBLE AUX DESTINATAIRES MENTIONNÉS CI-APRÈS, en anglais ou dans votre propre langue :

– appelez les autorités à prendre des mesures immédiates pour protéger la population locale de toute contamination de l’eau, des terres ou de l’air ayant déjà eu lieu, notamment en ordonnant que la zone soit nettoyée et en permettant à ces gens d’avoir accès à des solutions efficaces ;

– exhortez-les à cesser de déverser davantage de boue rouge dans le bassin et à veiller à ce que l’expansion de la raffinerie ne soit pas autorisée tant que des mesures n’auront pas été prises pour faire face aux problèmes actuels d’une manière respectueuse des droits humains ;

– priez-les instamment de diligenter immédiatement une enquête indépendante sur les risques de débordement ou de fuites du bassin à boue rouge ainsi que sur les informations faisant état d’une fuite le 16 mai 2011, de rendre les conclusions facilement accessibles pour la population locale et de communiquer toute autre information et rapport concernant ce sujet ;

– demandez-leur d’informer le public des mesures prises par l’entreprise et les autorités locales pour empêcher toute fuite ou débordement du bassin pendant la mousson, ainsi que des mesures de sécurité adoptées pour protéger la population locale et l’environnement en cas de fuite ou de débordement.

ENVOYEZ VOS APPELS AVANT LE 7 JUILLET 2011 À :
Vérifiez auprès de votre section s’il faut encore intervenir après la date indiquée ci-dessus. Merci.

Ministre de l’Environnement et des Forêts
Jairam Ramesh
Paryavaran Bhavan, Lodhi Road,
New Delhi 110003,
Inde
Courriel : jairam54@gmail.com
Formule d’appel : Dear Minister, / Monsieur le Ministre,

Chef du gouvernement de l’État d’Orissa
Naveen Patnaik
Naveen Nivas, Aerodrome Road
Bhubaneswar 751001,
Inde
Courriel : cmo@ori.nic.in
Formule d’appel : Dear Minister, / Monsieur le Chef du gouvernement,

Veuillez également envoyer des copies à : Ambassade de la République de l’Inde
Chaussée de Vleurgat 217, 1050 Bruxelles
eMail: admin@indembassy.be
eMail: info@indembassy.be
Fax 02.648.96.38

INFORMATIONS GÉNÉRALES

« Les autorités ne se soucient pas de la situation désespérée à laquelle sont confrontées les habitants locaux touchés par ces fuites engendrées par de brèves averses. Que nous arrivera-t-il lorsque ce sera la mousson et qui pourrons-nous croire ? »
Habitants du village de Lanjigarh

La boue rouge est un déchet toxique très alcalin produit lors du raffinage de bauxite pour fabriquer de l’aluminium et constitue un véritable danger pour la santé humaine et l’environnement. Une gestion prudente et une surveillance réglementaire rigoureuse sont nécessaires pour gérer efficacement les risques liées à la boue rouge.

En octobre 2010, plusieurs personnes sont mortes et des dizaines ont été blessées à la suite d’une fuite du bassin à boue rouge d’une raffinerie d’alumine à Kolontar, en Hongrie, provoquant une coulée de boue rouge dans les villages alentour et contaminant l’environnement dans un large périmètre.

Vedanta Aluminium Limited, une filiale de Vedanta Resources plc, basée au Royaume-Uni, possède et gère la raffinerie et le bassin à boue rouge en Inde. Ces derniers sont installés dans un endroit risqué, à seulement un kilomètre du Vamsadhara, fleuve constituant la principale source d’eau de la région. Quatre villages se trouvent très près de la raffinerie et huit autres sont situés en aval.

La population locale, majoritairement composée d’indigènes Majhi Kondh et de Dalit, qui vivent de l’agriculture, fait régulièrement part de ses inquiétudes concernant les risques que posent le bassin à boue rouge de 28 hectares, actuellement opérationnel, et la construction d’un futur bassin du même type de 60 hectares. Elle lutte également contre la proposition de Vedanta de multiplier par cinq la capacité de la raffinerie, en avançant que cela polluerait davantage ses terres et son eau.

En septembre 2005, le Comité central de la Cour suprême indienne a souligné que « […] l’emplacement du bassin à boue rouge, mélange de produits chimiques alcalins très toxiques, qui contient plusieurs métaux lourds dont des éléments radioactifs, et du bassin de décantation des cendres sur le fleuve Vamsadhara pourraient provoquer une forte pollution de l’eau. La fissure de ces deux bassins pourrait engendrer d’importants dégâts en aval. La probabilité d’un tel événement n’est pas véritablement évaluée […] ».

Dans son rapport Ne détruisez pas nos vies pour produire du minerai. En Inde, des vies dévastées par une mine de bauxite et une raffinerie d’alumine, publié en février 2010, Amnesty International soulignait le fait que les témoignages d’habitants locaux ainsi que les informations rassemblées par le Comité de contrôle de la pollution de l’État d’Orissa soulèvent de vives inquiétudes concernant les conséquences négatives de la raffinerie sur les droits à l’eau, à la santé et à des moyens de subsistance de la population vivant à proximité de cette installation, auxquelles ni l’entreprise ni les autorités n’ont réagi de manière appropriée.

Amnesty International a appelé les autorités à prendre des mesures immédiates pour empêcher toute nouvelle contamination du fleuve et pour faire face aux problèmes existants.

L’organisation a également recommandé que Vedanta s’attaque aux conséquences négatives actuelles de la raffinerie de Lanjigarh sur l’environnement, la santé et les droits sociaux et humains, en précisant que cela devrait être fait en consultant véritablement et ouvertement la population concernée.

AU 155/2011, ASA 20/021/2011, 26 mai 2011

Minecraft: un jeu qui est tout un symbole

Minecraft est un jeu vidéo qui a un succès formidable, alors qu’il n’est même pas réellement sorti, la version finale étant pour la fin de l’année 2011. 2 millions d’exemplaires de la version test ont déjà été vendus et l’engouement est très grand dans la « communauté » des gens qui jouent sur leur ordinateur.

Paradoxalement, le jeu utilise le langage informatique « java » et est donc… très moche. Mais il nous intéresse au plus haut point : ce jeu est exemplaire de par son identité opposée à la libération animale et la libération de la Terre !

En quoi consiste le jeu ? Il s’agit d’un monde rempli de cubes. Ces cubes représentent la nature, ou tout au moins des éléments de celle-ci, et même pas n’importe lesquels (nous allons voir pourquoi).

On a donc des des cubes qui forment des arbres, des cours d’eau, du sable, des montagnes, etc. On représente un personnage qui, en cliquant, détruit ces cubes pour avoir des matières premières.

En sélectionnant ces matières premières obtenues, en les combinant, on forme alors des outils et des matériaux, comme des planches, des pioches, etc.

Dans l’image ci-dessous, on a le modèle pour faire une selle, avec du cuir.

On l’aura compris : le jeu consiste en une apologie de la destruction de la planète et de ses habitants.

La situation des animaux dans le jeu est vraiment exemplaire de l’oppression. Leur fonction est évidemment ici de servir de nourriture. Ou alors au mieux d’agréments du jeu, de nouveaux « décors » à ajouter : on peut voir ici une vidéo édifiante d’oppression où on a une présentation de « l’amusement » à voir des oiseaux manger des graines qu’on leur lance, à avoir des ours et des sangliers évidemment méchants, des chevaux qu’il faut « éduquer » au moyen de nourriture, la création d’élevage etc.

On remarquera d’ailleurs que les animaux tuent toujours les animaux plus petits qu’eux… Une vision du monde qui reflète bien l’esprit de domination!

Mais voici une présentation des animaux qui sont dans le jeu et qui « doivent » être utilisés par les humains, dans une démarche d’exploitation animale.

Cochon

Le cochon apparait sur l’herbe, à la surface. À sa mort, il donne des côtelettes qui restaurent de la vie et qui peuvent être cuites afin d’en restaurer plus. Le cochon peut être monté à l’aide d’une selle mais il est impossible à contrôler. Si le cochon meurt carbonisé (avec de la lave ou un briquet) , il libèrera des côtelettes déjà cuites. Un cochon touché par un éclair sera transformé en homme cochon.

Vache

La vache apparait sur l’herbe, à la surface. À sa mort (qui peut survenir d’une chute sans l’intervention quelconque du joueur), elle donne du cuir, utile à la fabrication d’armures en cuir et certains meubles. On peut récupérer du lait en faisant un clic droit sur ses mammelles à l’aide d’un seau, le lait servant à la préparation des gâteaux.

Poule

La poule apparaît sur l’herbe, à la surface ou naît d’un œuf jeté par un joueur. À sa mort, il donne des plumes utiles à la fabrication de flèches, de son vivant il peut pondre des œufs, utiles à la préparation des gâteaux ou comme armes de fortune non-mortelle (excepté sur les slims).

Mouton

Le mouton apparait sur l’herbe, à la surface. On peut lui retirer sa laine sans le tuer, le mouton sera alors nu et se comportera normalement. Sa laine est utile à la confection de tableaux, de lits, elle peut aussi être teinte pour donner des blocs de laine colorés à usage décoratif. On peut trouver des moutons blancs mais aussi gris et noirs qui donneront des blocs de laine déjà colorés, il existe aussi des moutons marrons, rose et vert qui sont plus rares encore. En utilisant du colorant, on peut créer ces moutons avec un clic droit sur un moutons normal.

Pieuvre

La pieuvre apparait dans l’eau à n’importe quelle profondeur. À sa mort elle donne des poches d’encres qui servent à teinter la laine. De la même façon que l’on trait une vache, on peut lui retirer du lait sans la tuer en visant sa bouche avec un seau.

Araignée

Ennemi attaquant au corps à corps, assez rapide. Elle est inoffensive de jour, à moins qu’on ne l’attaque. Suite à l’avancement du développement du jeu, elle est également capable de grimper aux murs verticalement, mais elle n’attaque pas pendant cette action. La tuer permet d’obtenir de la ficelle. Quand le jour se lève, les araignées agressives continuent d’attaquer, sauf si elles subissent des dégâts à cause d’une chute ou d’un cactus, auxquels cas elles redeviennent neutres.

On l’aura compris : Minecraft est une sorte de petit résumé des valeurs dominantes. Les joueurs rivalisent d’ailleurs dans la construction de villes ou de bâtiments fantasmagoriques, toujours plus grands et plus délirants. C’est le culte de la destruction de Gaïa, le culte fantasmatique de la « toute puissance » de l’humanité.

Voici quelques exemples.

Le succès de Minecraft, comme des jeux comme civilization, Zootycoon, etc. (et dont nous reparlerons), montre bien comment la culture dominante arrive à mobiliser les gens dans le sens voulu par ceux qui profitent de l’exploitation animale et de la destruction de la planète. Face à cela, seule une contre-culture sans compromis peut arriver à renverser la tendance!

« La décroissance » n’aime pas les animaux ni les « cobayes »

La décroissance n’a jamais parlé des animaux, ni même de la nature en fait. Ce journal intéressant (dont nous avons parlé ici) défend une écologie sans compromis, mais orientée seulement vers une sorte de sobriété surtout fondée sur l’artisanat.

Cette vision restreinte ne laisse pas de place pour les animaux, mais est-il possible de ne pas en parler au 21ème siècle? Non, bien entendu, et on a droit à un premier article abordant la question, dans le numéro d’avril 2011.

Évidemment le rapport constructif aux animaux ne s’improvise pas, et encore moins quand on est dans un esprit écolo à la française, c’est-à-dire rétif à remettre en cause la tradition française de considérer les animaux comme des « machines. »

Notons d’ailleurs que dans cet esprit français au possible, l’article assume lui-même d’être une provocation !

Voici l’article en question, écrit par Jacques Testart, biologiste français qui, après voir été chercheur à l’INRA (spécialité : reproduction des mammifères domestiques), est à l’origine du premier bébé éprouvette français né en 1982.

Animaux et cobayes

La chronique de Jacques Testart

C’est une chronique pour prendre des coups (mais sans rien gagner, comme d’hab !). A mes risques et périls, je vais donc vous parler de l’utilisation de l’animal en recherche. J’ai souvent entendu la critique d’écolos pas forcément décroissants : « Pourquoi faire souffrir les animaux ? ».

Critique peu pertinente, car l’animal expérimental est désormais très protégé. Mais le débat ne s’arrête pas là…

Si la souffrance imposée aux animaux est devenue exceptionnelle, leur sacrifice est encore trop souvent inutile et pour des expériences sans intérêt réel. Rappelons cependant qu’aujourd’hui, l’État exige une formation spécifique pour la recherche sur l’animal.

Un chirurgien, par exemple, n’a pas le droit d’opérer une souris. Les autorités contrôlent les conditions d’élevage et d’expérimentation, délivrent des agréments, demandent un bilan annuel de ces activités et incitent fortement à économiser les vies animales.

Autre critique, plus savante : « On peut s’en passer grâce au modèle cellulaire in vitro ». Là où ce modèle de culture de cellules est suffisant, tant mieux ! Mais comment ne pas avoir recours aussi, en complément, à un organisme entier quand il s’agit de tester un somnifère ou un anticancéreux, quand il s’agit d’évaluer la viabilité d’un embryon dans différentes situations?

On devrait plutôt se méfier de la propension croissante des médecins à intervenir directement sur l’humain car ils y trouvent beaucoup d’avantages. C’est notamment plus gratifiant, moins cher et vite commercialisable.

Un dernier argument des « anti-vivisection » (terme qui ne s’applique pas aux recherches dont j’ai connaissance) consiste à réfuter l’intérêt de toute recherche : « On s’en fout ! On n’en a pas besoin ! ».

Ce discours s’accompagne-t-il du refus d’assistance médicale quand ces puristes souffrent du sida, d’une jambe fracturée ou d’une coronaire bouchée ? Je ne pense pas que la société de décroissance elle-même doive se passer de recherche, par exemple pour mieux assister les plus démunis ou pour lutter contre les nouvelles épidémies qui nous guettent.

La compassion pour l’animal qui nous est proche est évidemment plus forte. Le mammifère attendrit plus que la grenouille, alors que la mouche drosophile que les chercheurs sacrifient par millions suscite l’indifférence générale.

Le chercheur, lui-même, est mal à l’aise quand son cobaye est un animal domestique (chat ou chien, par exemple) ou sauvage (singe, bien sûr, mais aussi campagnol ou lézard). Il l’est beaucoup moins face à une de ces bêtes, souvent blanches aux yeux rouges (souris, rat, lapin), qui n’existent que pour alimenter la paillasse des laboratoires.

Ces cobayes-là sont nés dans l’animalerie au sein de lignées sélectionnées pour la recherche, consanguines pour éviter la diversité qui altère les résultats, souvent transgéniques afin de fournir un modèle expérimental pour chaque pathologie. Leur identité semble n’être que signalétique et elles mourraient d’être libérées tant elles sont aliénées à la chaleur, aux granulés, au confinement protecteur…

Tout se passe comme si ces créatures de la machine scientifique avaient échappé à leur espèce, comme si elles n’étaient plus de la nature car trop loin du monde sauvage. Alors, l’empathie faiblit pour ces artéfacts de « vraies bêtes » qui ne semblent appartenir au règne animal que par leur fonctionnalité.

Voilà qui interroge la signification du respect de la vie, comme avec ces animaux qu’on élève dans le but de les manger ou face à certains êtres humains qui naissent gravement handicapés. La réponse du philosophe antispéciste américain Peter Singer est de favoriser le recours aux handicapés mentaux plutôt qu’aux singes dans l’expérimentation…

Face à un tel mépris de l’humanité, on s’interroge : que serait la fraternité dans un monde d’hommes « augmentés », à coups de gènes ou de prothèses, ces hommes de fabrique que nous promettent les transhumanistes ?

Précisons tout de suite que la mise en avant par le texte du « philosophe antispéciste américain Peter Singer » est ici une provocation ridicule.

vivisecrUne provocation, car il va de soi qu’il s’agit ici de présenter ceux et celles critiquant la vivisection comme des monstres, des nazis, qui voudraient remplacer les animaux dans les laboratoires par des personnes handicapées !

Une provocation de type ridicule, car Singer, qui n’est d’ailleurs nullement une référence absolue (voire une référence tout court) chez les personnes véganes, n’a pas proposé une telle barbarie.

Il a, de manière tortueuse, expliqué que les vivisecteurs justifient les tests par leurs résultats pour des médicaments importants, et pour les « mettre dans les cordes », il a expliqué que cette « justification » se révélait pour ce qu’elle était, si à la place des animaux, les tests étaient pratiqués sur des humains du même niveau d’intelligence (en admettant que cela puise être un critère).

Il s’agissait pour Singer de montrer le caractère barbare de la vivisection. Rien à voir avec ce qu’affirme Jacques Testart, qui d’ailleurs ment de manière effrontée. Il affirme en effet que :

la souffrance imposée aux animaux est devenue exceptionnelle

Cela est totalement faux. Donnons ici quelques chiffres :

– 1 animal est victime de la vivisection toutes les 12 secondes en France

– 1 animal est victime de la vivisection toutes les 3 secondes en Europe

– 25 animaux (minimum) sont victimes de la vivisection chaque seconde dans le monde.

Ces chiffres montrent que la vivisection n’est en rien « exceptionnelle. » Absolument tout ce qui est production de masse est testé sur les animaux, depuis l’encre des stylos jusqu’au shampoing, voire même le thé !

Si nous sommes végans, c’est justement parce que nous « slalomons » dans les produits, afin d’éviter ceux qui sont testés (peu nombreux en comparaison, mais il y en a : voir une liste ici).

De plus, avec le programme REACH, le nombre de tests sur les animaux va exploser (sans doute 54 millions d’animaux sur 10 ans). Jacques Testart ne peut pas ne pas savoir cela !

Mais apparemment, Jacques Testart se voile la face, comme lorsqu’il affirme que :

Le chercheur, lui-même, est mal à l’aise quand son cobaye est un animal domestique

non seulement il s’agit d’une mise en avant d’une soit disant « morale » chez les vivisecteurs, mais de plus cela est faux. Les libérations de beagles dont nous avons parlé récemment (en Italie, en Catalogne, en Suède) montrent très bien que les animaux non-humains sont tous considérés avec le même regard barbare.

Jacques Testart serait d’ailleurs bien étonné de savoir que des gens prennent des animaux libérés en adoption. Quand il dit au sujet des cobayes nés en animalerie, de manière programmée :

Leur identité semble n’être que signalétique et elles mourraient d’être libérées tant elles sont aliénées à la chaleur, aux granulés, au confinement protecteur…

non seulement, il nie la sensibilité de ces animaux (et ses propres responsabilités), mais il ne « percute » même pas qu’il faut être à leur service, leur donner une vie meilleure !

Jacques Testart fait semblant de poser la question de la vie, mais ses limites sont évidentes : il n’arrive pas à voir en ces animaux autre chose que des « artefacts » qui seraient « sortis » de la nature. Il sépare abstraitement « animaux » et « cobayes. »

Belle preuve que son refus de voir la réalité en face est le produit d’une perspective totalement dénaturée ! Et un moyen de conserver ses privilèges. Au début de son article, Jacques Testart expliquait que son article n’amènerait aucun gain.

En réalité, ce n’est pas le cas, il a bien quelque chose à gagner: le maintien de l’exploitation animale, la mauvaise foi par rapport à la souffrance. Son article, qui se voudrait intelligent et critique, n’est que le reflet de toute une logique d’exploitation et d’oppression!

Action de l’ALF à Paris / Nouvelle libération de beagles, en Catalogne

Voici le communiqué de l’ALF à Paris, et suit une action de libération extrêmement documentée ayant eu lieu en Catalogne, dans un laboratoire de vivisection.

« La célèbre boucherie parisienne Desnoyer vandalisée la veille de Noël.

Dans la nuit du 23 décembre 2010, l’ALF a rendu visite à la célèbre boucherie Hugo Desnoyer, fournisseur des grandes tables françaises et de l’Elysée; 45 rue Boulard dans le 14ème arrondissement de Paris.

Pendant qu’une personne faisait le gué, quelqu’un d’autre engluait les serrures et jetait de la peinture indélébile sur le rideau métallique, la devanture et l’enseigne au dessus de la boucherie, et qu’un autre taggait au sol VIANDE = MEURTRE devant la porte d’entrée et devant la vitrine.

ALF est vivant en France !!! »

Voici le communiqué de la libération de beagles d’un laboratoire de vivisection, par des personnes sympathisants de l’association Igualdad animal (égalité animale), en Espagne. Rappelons qu’il y a quelques jours avait été rendu public le communiqué d’une autre libération de beagles, en Italie.

Une vidéo de l’action a été tournée :

Haute qualité (746 mégas)

Qualité moyenne (371 mégas – 12)

Qualité faible (67 mégas – 12)

Un pack de photographies est également disponible (523 mégas).

On notera l’importante description (et les images tournées le prouvent) accordée à la réaction des chiens. Non seulement cela prouve évidemment qu’il ne s’agit pas de « machines », mais cela souligne également l’importance qu’il y a à reconnaître l’existence personnelle de ces animaux là, et de ne pas parler des animaux de manière abstraite, « en général. »

La nuit du premier janvier 2011, 36 six chiens ont été sauvés par un groupe d’activistes pour les droits des animaux d’une unité d’élevage d’animaux pour les expériences de Harlan Interfauna, située dans la périphérie de la ville catalane de Sant Feliu de Codines (Catalogne, Espagne), offrant une nouvelle vie à ces animaux dans cette nouvelle année.

Une fois que nous étions à l’intérieur, nous avons documenté la vie misérable de ces animaux, et préparer leur transport.

Bloqués en permanence dans leur chenil sans pouvoir courir, jouer, explorer leur environnement ou avoir des rapports les uns avec les autres, plusieurs avaient des plaies – comme le montrent les images filmées cette nuit – comme ils devaient dormir en hiver avec le contact direct du béton froid couverts de leurs propres défécations et urine.

Un des chiens sauvés vivait en isolement total, sans aucun type de contact avec les autres animaux. C’est une forme de torture psychologique pour des animaux sociaux qui ont besoin de compagnie des autres animaux.

D’autres étaient tellement anxieux d’avoir un contact et un stimuli après avoir été dans ces chenils pour presque quatre ans qu’ils essayaient désespérément de nous toucher à travers les barreaux et de capter à tout prix notre attention.

Lorsque nous sommes entrés dans leur chenil, ils sautaient autour de nous de manière excitée, cherchant de l’affection. Quelques minutes plus tard, ils nous ont accompagné joyeusement hors de cet endroit, dans leur première promenade libre de toute leur vie.

Considérant leur santé mentale et physique, tous les animaux sauvés ont été examinés par des vétérinaires. Certains se sont vus accordés toute notre attention afin de les aider à surmonter la peur constante dans laquelle ils vivaient.

Tous ont déjà été amenés à des maisons sûres où ils seront aimés et protégés. Nous ne savons pas combien de temps cela prendra avant qu’ils ne fassent de nouveau confiance aux humains, cependant nous sommes certains que l’attention et les soins qu’ils recevront dans leurs nouvelles maisons permettra d’ouvrir un chemin vers leurs coeurs et qu’ils vivront heureux et en sûreté pour le reste de leur vie.

Après une vie pénible dans les unités catalanes de Harlan Interfaune – pas différent de Green Hill en Italie ou de Marshall aux USA – un destin bien pure attendait ces animaux : être transportés dans les laboratoires de vivisection où ils seraient en permanence enfermés dans des cages, ne sortant que pour être utilisés dans des expériences.

Tous sont nés avec une sentence, celle d’être de devenir des victimes de tests de toxicité, de la recherche biomédicale et vétérinaire, ou des expériences militaires, tous se terminant avec la fin de leurs vies.

Les activistes qui ont mené cette action sont vegans, et rejettent le spécisme, comme tout type d’exploitation animale, y compris la vivisection comme dans ce cas, ou la consommation de produits d’origine animale, leur utilisation pour nos habits.

Nous pensons que le seul critère important pour respecter les autres est leur capacité à ressentir, pas l’appartenance à une espèce, un sexe ou une race.

Nous voulons en arriver à une société libre de discriminations, où les animaux non humains ne sont pas considérés comme des êtres inférieurs devant être utilisés comme des ressources, mais bien comme des individus méritant un respect total.

Nous continuerons à sauver des animaux et à dénoncer leur exploitation, jusqu’à ce que la dernière cage soit vide, et que les autres formes d’oppression d’animaux appartiennent au passé.

Enfin, nous voulons dédier cette action à tous les activistes qui luttent pour mettre un terme à la vivisection, et rappeler l’existence de tous les animaux qui sont juste maintenant dans les unités d’élevage et les laboratoires.

Exploitation, souffrance animale et volonté d’agir

Voici un petit reportage très intéressant car dressant un panorama de l’exploitation et de la souffrance des animaux. Cet ancien reportage télévisé montre les sévices endurés par les animaux des zoos, des laboratoires, de boucherie, à cause de la chasse…

Les images sont très difficiles, à l’instar de ce que vivent au quotidien les animaux exploités…

Que ce genre de reportage soit diffusé sur les chaines nationales de grande écoute (bien qu’ici ce documentaire n’a été vu que sur France 3 Sud) est une très bonne chose pour informer, voire sensibiliser à la souffrance animale.

Cependant, ne soyons pas dupes car la seule solution proposée est de les laisser « vivre correctement ». Mais que signifie donc « vivre correctement » ? Un élément de réponse est dans la suite de la citation de la journaliste :

« et quand on les tue leur éviter un maximum de souffrir »

Même si ce principe peut sembler, au tout premier abord, correct, les animaux n’ont pas à vivre simplement « correctement ». Les animaux, tous les animaux, doivent vivre dignement, sans exploitation, sans réformisme visant à seulement donner bonne conscience aux consommateurs et consommatrices !

La seule solution à la souffrance et l’exploitation est le véganisme et la libération animale. Le reste n’est rien et n’existe que pour rassurer et tenter de convaincre d’une fausse bonne action morale.

D’ailleurs la conclusion résume malheureusement très bien la mentalité à l’égard des animaux :

« Car les respecter c’est aussi nous respecter »

Les animaux en tant que tels ne sont ni pris en considération ni respectés pour ce qu’ils sont : des êtres à part entière vivant pour eux, pour leur survie. Il serait temps

de respecter les animaux de manière désintéressée, aimer les chats car ils apaisent, aimer les chiens car ils sont fidèles, aimer les grands singes pour leur familiarité avec nous….

Les animaux n’existent pas pour être à notre service, ni pour panser nos plaies et encore moins pour servir de défouloir, comme le relate cette nouvelle actualité, qui montre une fois de plus que les animaux ne sont considérés que comme des outils à notre service. Et si « cet outil » n’a bien fonctionné, on déverse sa haine sur lui.

C’est l’histoire de Nicolas, un galgo retrouvé laissé pour mort sur le bord d’une route espagnole. Que Nicolas n’ait pas succombé aux atrocités qu’il a subit est incroyable car il avait les hanches totalement pourries et ses muscles ont été coupés par un objet tranchant.

Voici des images des blessures insoutenables du chien et voici le communiqué de l’Europe des lévriers:

UNE BOUCHERIE !!!!

Il n’est pas mort. Lorsqu’elle a trouvé ce galgo gisant sur la route, Leticia a du garder tout son sang-froid. Du sang ? Il y a bien longtemps qu’il n’en coulait plus de ses blessures. C’était un galgo chocolat. Il a été trouvé le jour de Noël dans la ville de Tolède…

En dix ans de sauvetage de galgos, Cristina et moi, nous n’avons jamais vu une telle horreur ! Ce galgo a reçu 3 balles dont l’une d’entre elles est encore dans son abdomen. Mais ce n’est pas le pire. Ses hanches ont été coupées dans la chair et dans le muscle.

Après auscultation du vétérinaire, on en conclut que son galguero a tiré sur lui, laissé pour mort, puis il l’a découpé de chaque côté des hanches jusqu’à l’os. Ce galgo est resté dans cet état pendant plusieurs semaines. Lorsqu’il a été trouvé, sa chair était tellement pourrie que l’odeur en était insupportable. Il aurait subi ce supplice en été, il aurait été mangé vivant par les vers. Ses plaies était tellement infectées que le vétérinaire chercha d’abord à endiguer l’infection.

Allez trouver un vétérinaire ouvert un 25 décembre ! Tout était fermé. Personne n’aurait ouvert, surtout pas pour un galgo. Désespérée, Leti l’apporta au premier vétérinaire qui lui ouvra sa porte. Deux jours plus tard, il fut transporté d’urgence dans la clinique de Cristina à Madrid … «

Ce galgo est dans un état catastrophique, où l’avez-vous trouvé ? » s’écria, horrifié, son vétérinaire. Les hanches du galgo étaient totalement pourries et ses muscles visiblement coupées par un objet tranchant. Le vétérinaire reconnu que cet acte était d’une incroyable cruauté. Ce galgo n’a que … 8 mois !!!

Lorsque Leticia l’a trouvé, ce galgo pourrissait vivant !!! Il est resté sur la table d’opération pendant 2 heures. Il a fallu retirer toute la chair pourrie… beaucoup de chair et rogner autour de l’os… Nous ne savons pas s’il s’en sortira mais il se bat admirablement pour rester en vie. Il arrive déjà à manger seul et à marcher. Bien sûr, il est sous l’effet de la morphine, sinon ses cris de douleur seraient assourdissants. Il serait impossible de supporter une telle souffrance.

Notre vice-présidente, Cristina, va le prendre en accueil en espérant qu’un jour une famille pourra l’accueillir en France. Il va avoir besoin de soins plusieurs fois par jour : changer ses bandages, veiller à ses médicaments, le surveiller…. C’est le premier défi de Cristina pour 2011 comme Sari autrefois. Elle l’a nommé «NICOLAS », comme Saint-Nicolas qui donna naissance au personnage du Père Noël. C’est sûr : Cristina est le plus beau cadeau que ce galgo puisse rêver. Longue vie à toi, Nicolas !

http://www.kizoa.fr/diaporama/d1383195kP101815350o4/nicolas
http://www.youtube.com/watch?v=I3T56qtgb1Q
http://www.youtube.com/watch?v=I3T56qtgb1Q
http://www.youtube.com/watch?v=fEeFD016ekY

Que nous soyons choqués par ces terrifiantes images est un fait, que nous souffrons pour ce chien, et pour tous les autres animaux, est tout à fait normal, naturel.

Ceci étant, cette souffrance doit donner la force de se battre pour libérer et sauver les animaux de leur abject statut de marchandises.

Le véganisme n’est pas une démarche individuelle pour se donner bonne conscience, le véganisme a pour but de sauver des vies et de se battre pour perpétrer cela. La souffrance ressentie, quand on sait les atrocités subies par les animaux, ne doit pas se transformer en haine misanthrope non constructive.

C’est à nous d’agir, nous en avons le pouvoir et la capacité, il faut se forcer à dépasser ce sentiment improductif afin d’amener au véganisme et ainsi de laisser les animaux vivre librement, ne jamais leur supprimer la vie!

Le scandale de la dioxine en Allemagne

Le scandale de la dioxine, dont nous parlions hier, continue en Allemagne. Ce sont désormais 4700 fermes-usines qui sont fermées !

On sait désormais que les oeufs contaminés ont été notamment vendus aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Mais il y a également des cochons qui sont concernés, car la nourriture contaminée leur a également été donnée. Ce qui signifie que la contamination ne concerne pas que les oeufs : il y a au moins 9500 cochons qui ont déjà été tués et « transformés en viande » puis mis en vente.

Il est de plus en plus clair que c’est un vrai massacre qui est en train d’être programmé. Les usines tournent à plein rendement ; l’arrêt provoqué par la crise de la dioxine désorganise la production, et les êtres vivants martyrisés apparaissent comme de terribles victimes.

C’est tout le système de l’exploitation animale qui révèle son monstrueux visage.

Le manque de clarté des cosmétiques SUHADA NATURE chez LIDL

Les produits cosmétiques bio et non testés pourraient commencer à se démocratiser si on en croit la gamme commercialisée par LIDL. Sauf qu’évidemment, rien n’est clair, et impossible de s’y retrouver!

En effet, depuis quelques mois, LIDL vend la marque SUHADA NATURE qui affiche le logo BDIH sur ses emballages. Pour rappel, la charte du BDIH exclut les tests sur nos amis animaux, que se soit sur les ingrédients et sur les produits finis. Mais les produits venant d’animaux vivants – donc de l’exploitation animale, comme le miel – sont acceptés.

Donc d’un côté, la gamme SUHADA NATURE est financièrement très accessible (comptez 3,80 euros pour un shampooing) et très complète : shampooings, déodorants, laits corporels, savons, maquillage…

De l’autre, signalons tout de même que tous les produits ne sont pas systématiquement vegan…

Voici d’ailleurs un exemple de l’ambiguïté à ce sujet avec une définition censée être celle des produits de SUHADA NATURE, que l’on peut trouver en français sur le net:

– Des matières premières végétales, de préference issues de l’agriculture biologique
– Sans parfum et colorant de synthèse et sans composants d’origine animale
– Sans silicone, sans paraffine et sans autres produits pétrochimiques
– Tolérance cutanée testée sous controle dermatologique
– Les bagues de bois (inclus dans les couvercles) sont issus de fôrets gérées durablement

Mais en allemand, voici ce que l’on peut trouver sur le net:

Sans parfum et colorant de synthèse et sans composants d’origine animale (sauf les protéines de soie).

Dans tous les cas, cette définition est censée être de l’entreprise elle-même, et elle est répercutée. Mais on ne trouve rien nulle part, puisqu’en pratique c’est une sous-marque de Lidl.

Et ce n’est pas la seule, puisqu’on a une autre marque: Suhada, qui elle n’est pas certifiée BDIH!

Autre problème: il y a au moins plusieurs produits qui contiennent de l’huile de palme ou des ester d’acide citrique et glycérides d’huile de palme hydrogénées.

Nous ignorons si tous les produits contiennent des ingrédients issus du palmier à huile, alors lisez scrupuleusement les étiquettes avant d’éventuellement acheter (par contre, attention à ne pas confondre, la liste des ingrédients comporte parfois « ascorbyl palmitate » qui est une forme synthétique de la vitamine C).

Malgré l’apparente rigueur de la charte BDIH et même si ces produits sont financièrement accessibles, rappelons les effets dévastateurs de l’huile de palme sur l’environnement et les animaux, et en l’absence de transparence totale sur la provenance et l’exploitation de l’huile de palme, refusons de participer à l’achat de cette huile meurtrière.

Honteux avis favorable de l’UE sur l’arrachage des plumes sur les oies vivantes

Le 25 novembre 2010, l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments)  a publié un avis scientifique favorable à l’arrachage des plumes sur les oies vivantes. Voici cet avis (c’est nous qui soulignons):

L’EFSA examine les implications de la collecte de plumes sur des oies vivantes en termes de bien-être

Nouvelle
25 novembre 2010

L’avis scientifique de l’EFSA sur les implications pour le bien-être de la collecte de plumes sur des oies vivantes conclut que cette pratique peut être menée à bien sans causer de douleur, de souffrance ou de blessure aux oiseaux si elle est réalisée en période de mue et à condition d’utiliser des techniques de brossage et de peignage.

Les experts du groupe scientifique sur la santé et le bien-être des animaux (AHAW) ont toutefois indiqué que, dans les conditions actuelles d’exploitation commerciale, l’arrachage des plumes – une méthode de collecte douloureuse – est inévitable. Par conséquent, ils ont recommandé la mise en place d’un système de contrôle pour garantir que seules les plumes en phase de mue fassent l’objet d’une collecte chez les oies vivantes.

Dans son avis, le groupe scientifique indique que le brossage ou le peignage d’oies vivantes en vue de collecter les plumes en phase de mue ne provoquent aucune lésion des tissus.

En revanche, la plumaison (c’est-à-dire le fait d’arracher des plumes) provoque des douleurs et d’autres formes de souffrance, telles que des saignements ou des lésions cutanées. Toutefois, les diverses parties du corps de l’oie muant à des moments différents, l’arrachage de certaines plumes est inévitable lorsqu’on utilise des techniques de brossage et de peignage. En outre, toutes les oies d’un troupeau ne muent pas simultanément ; dès lors, celles qui ne sont pas dans la phase adéquate du processus de mue sont aussi susceptibles d’avoir des plumes arrachées.

Les experts de l’EFSA ont recommandé de collecter uniquement les plumes en phase adéquate de mue et de mettre en place un système de contrôle qui permette de s’assurer que cette recommandation soit respectée dans la pratique, par exemple en vérifiant la présence de déchirures de la peau ou de sang ou fragments de chair sur les plumes. Les personnes chargées de cette collecte devraient pouvoir faire la distinction entre les plumes arrivées à maturité, et donc susceptibles d’être recueillies, et celles qui ne le sont pas.

Le groupe scientifique a également conclu que la souffrance devrait être évitée ou réduite au minimum lors de la capture et de la manipulation des oies et que les personnes chargées de ces opérations devraient connaître les méthodes appropriées de manipulation des animaux. L’existence de plumes ensanglantées, de blessures cutanées, de postures modifiées (ailes pendantes par exemple) et d’os cassés ou disloqués constituent des éléments qui peuvent être utilisés pour évaluer le bien-être des oies dont les plumes sont collectées.

Le groupe scientifique a par ailleurs suggéré de développer d’autres indicateurs basés sur les animaux et de mener dans l’avenir des travaux de recherche dans ce domaine en vue d’établir des méthodes permettant d’évaluer la maturité des plumes.

L’avis fait suite à une requête de la Commission européenne qui a invité l’EFSA à évaluer le bien-être des oies dont les plumes sont collectées de leur vivant pour la production de duvet. Afin de rassembler les meilleures données disponibles, le groupe a examiné toutes les études scientifiques pertinentes et consulté les parties intéressées des États membres et de pays tiers. Une réunion technique rassemblant des représentants de l’industrie et d’organisations de défense des animaux s’est tenue en mai 2010. En outre, une consultation publique sur le projet d’avis a été organisée en août 2010.

Pour prendre les plumes et le duvet des oiseaux, il existe deux méthodes. L’arrachage sur les oiseaux morts et celui sur les oiseaux vivants.

Arracher et voler les plumes des oiseaux vivants représente pas moins de 80 % de la production mondiale (les principaux producteurs de plumes européens sont la Hongrie, la Pologne, la France), est c’est la méthode la plus répandue car commercialement rentable, comme il n’y a pas besoin de séchage ni de tri des plumes. Et selon les éleveurs, la qualité des plumes serait moine bonne une fois l’animal mort…

Comme le précise l’avis de l’EFSA, le groupe d’experts scientifiques a constaté que l’arrachage des plumes était inévitablement douloureux pour l’animal : « En revanche, la plumaison (c’est-à-dire le fait d’arracher des plumes) provoque des douleurs et d’autres formes de souffrance, telles que des saignements ou des lésions cutanées » ainsi que « L’existence de plumes ensanglantées, de blessures cutanées, de postures modifiées (ailes pendantes par exemple) et d’os cassés ou disloqués constituent des éléments qui peuvent être utilisés pour évaluer le bien-être des oies dont les plumes sont collectées. »

Alors, dans un faux grand élan de compassion envers les oies, l’EFSA propose de mettre en place un système de contrôle pour garantir que seules les plumes en phase de mue soient « récoltées », ou volées sans trop de douleur il vaudrait mieux dire…

Mais ce que cet avis ne précise pas, c’est que les oies sont généralement déplumées par une machine à plumer. Des disques rotatifs en métal cassent le duvet de la peau des oies. Que cette barbarie soit pratiquée de manière « artisanale » (voir 2 difficiles vidéos ici et ) ou industrielle est tout aussi insupportable sachant qu’elles subissent cette traumatisante épreuve plusieurs fois dans leur vie !

Comment peut-on prétendre se soucier du « bien-être » animal d’un côté et de l’autre vouloir à tout prix l’exploiter et lui volant ses plumes ?

Comment peut-on agir selon la course au profit et prétendre attendre la mue des oies pour leur « éviter » toute souffrance ? On voit surtout que l’EFSA se préoccupe en fait d’hypocrisie commerciale et de « qualité » du « produit »!

Toute cette hypocrisie se calque sur le même discours absurde de l’industrie de l’agriculture biologique : on ne peut pas prétendre « respecter » celui ou celle que l’on exploite et l’amèner ensuite à l’abattoir.

Tous ces discours et pratiques hypocrites ne servent qu’à rassurer les consommateurs et consommatrices qui ne veulent que se donner bonne conscience. Se dire que l’on consomme un animal dont on s’est soucié de son « bien-être » avant sa mise à mort est un mensonge honteux et purement égoïste pour refuser de cautionner l’exploitation et le massacre des animaux.

Faire des efforts quotidiens pour aller vers le véganisme n’est vraiment pas difficile. Les plumes et le duvet ne sont pas indispensables et sont surtout très facilement remplaçables par des matières synthétiques trouvables dans tous les magasins. Il n’est vraiment pas difficile de trouver des oreillers, des couettes, des manteaux rembourrés etc en synthétique.

Pour que ces tortures, ces exploitations et ces meurtres s’arrêtent la seule solution urgente à adopter est la libération animale!

Slogans de manifestation en Allemagne et Action Antispéciste

Les activités menées en Allemagne par les groupes se revendiquant de « l’action antispéciste » ont éveillé un intérêt certain. Il y a eu cette fois avec le groupe « Vegane Antifa Süd » et l’appel à la manifestation à Francfort début 2010, mais il y a eu d’autres exemples comme justement les précédentes manifestations à Francfort, ou encore l’interview du groupe berlinois BerTA.

Un intérêt parfois critique, d’ailleurs nous-mêmes n’utilisons jamais le terme de « antispéciste » et considérons que la libération de la Terre va de pair avec le véganisme (chose d’ailleurs parfois partagée en Allemagne également).

Mais il est évident que tout cela est fortement intéressant, vu depuis notre pays où dans la scène pour les animaux prédominent Bardot et l’obsession du Halal…

Toutes les activités de ces groupes en Allemagne montrent que la libération animale peut être un mouvement avec plusieurs centaines de personnes, avec des groupes très nombreux dans tout le pays, avec une base à la fois claire et radicale : aucun compromis dans la lutte pour la libération animale.

Dans ce court article, nous avions compté 61 groupes activistes vegans en Allemagne… A Berlin, il y a chaque jour plusieurs cantines populaires veganes, en plus des restaurants…

Il y a donc de l’idée et certainement quelque chose qui peut nous aider à construire quelque chose. Nous ouvrons donc une catégorie « action antispéciste » et afin de souligner que dans l’idée il s’agit de construire, cette catégorie est directement accessible à l’adresse actionantispeciste.fr.

Est-ce que cela se construira, sous quelle forme, nous n’en savons rien, mais cela ne peut que faire avancer le débat… et surtout la prise de positions permettant de se couper véritablement de ceux pour qui l’actualité animale, c’est le « halal » …

Comme autre contribution à cela, voici une petite liste des slogans qui sont utilisés lors des manifestations, lors des initiatives pour la libération animale en Allemagne.

La plupart riment bien évidemment en allemand, et le rythme avec lequel ils sont prononcés en dépend bien entendu.

Commençons par ceux en anglais:

Animal liberation, human right – one struggle, one fight!

No Border! No Nation! – Animal Liberation !

Soit : libération animale, droit des êtres humains – une seule lutte, un seul combat !

Pas de frontière ! Pas de nation ! – Libération animale !

Il s’agit de deux slogans parmi les plus utilisés ; le premier est notamment connu pour son utilisation lors des campagnes contre HLS (et existe dans une variante en allemand : « Tierbefreiung, Menschenrecht – ein Kampf, ein Gefecht! »).

Le combat contre l’exploitation animale présuppose des slogans… contre l’exploitation. Cela n’a l’air de rien dit comme cela, mais en France le terme d’exploitation est parfois utilisée, sans aucun travail de critique du profit derrière. Ce n’est pas le cas en Allemagne, bien sûr. Voici donc des slogans qui vont avec :

Alles für Alle – und zwar Vegan !

Tout pour tous – et cela de manière végane !

Menschen und Tiere – sind kein Kapital !

Les êtres humains et les animaux – ne sont pas du capital!

Schluss mit dem Profit – auf Kosten der Tiere !

Finissons en avec le profit – avec les animaux comme prix!

Certains slogans sont plus marqués par un esprit militant. On a par exemple:

Wir sind laut und wir sind hier – für die Befreiung von Mensch und Tier !

Nous sommes bruyantEs et nous sommes ici – pour la libération des humains et des animaux!

Gegen Herrschaft und Repression – für die vegane Revolution !

Contre la domination et la répression – pour la révolution vegane!

Wir sind viele, wir sind krass – Antispe, da geht noch was !

Nous sommes beaucoup, nous sommes extrêmes – Antispe, il se passe quelque chose !

Vegan Resistance, der Widerstand sind wir – für die Befreiung von Erde, Mensch und Tier !

Résistance végane, la résistance c’est nous – pour la libération de la Terre, de l’humain et de l’animal!

Gegen jede Herrschaftsform – Speziesismus ist ein Teil davon!!

Contre toute forme de domination – le spécisme en fait partie !

Les campagnes contre la fourrure sont quelque chose de connues, mais quels sont les slogans utilisés en Allemagne ? On a droit justement à un mélange critique du profit / revendications militantes.

Für den Profit umgebracht – fühlende Wesen zu Pelz gemacht!

Pour le profit ils sont tués – des êtres sensibles transformés en fourrure!

Feuer und Flamme der Pelzindustrie – Friede mit ihr, nie, nie, nie !

Feu et flamme pour l’industrie de la fourrure – paix avec elle, jamais jamais jamais!

Pelze raus! – raus aus den Regalen !

Dehors la fourrure ! – hors hors des rayons!

Wir sind hier und wir sind laut – solange MaxMara/xxx Pelz verkauft !

Nous sommes ici et nous sommes bruyants – tant que [le magasin] MaxMara/xxx vend de la fourrure !

Wir – machen – Euch/xxx – pelzfrei !

Nous – faisons – de vous [le magasin]/de XXX – sans fourrure !

Tiere haben Rechte – Pelz ist Mord !

Les animaux ont des droits – la fourrure c’est le meurtre!

Ob Pelz oder Leder: Mord bleibt Mord!

Fourrue comme cuir : le meurtre reste le meurtre!

Dans certains cas, une personne lance un slogan, les autres répondent. Le modèle est ici né en Suède, dans les manifestations antifascistes. Ici la partie prononcée par ceux et celles qui répondent est en majuscule.

Der Pelzhandel gehört – ABGESCHAFFT!

Le commerce de fourrure doit être – ABOLI!

What do you want? – ANIMAL LIBERATION! | When do you want it? – NOW! | Are you willing to fight for it? – YES! | Are you willing to life for it? YES !

Que voulez-vous ? LA LIBERATION ANIMALE ! Quand le voulez-vous ? MAINTENANT ? Etes-vous prêtEs à lutter pour cela ? OUI ! Etes-vous prêtEs à vivre pour cela ? OUI!

Wer stoppt den Pelzhandel? WIR! | Wer stoppt den Pelzhandel? WIR! | Wer stoppt den Pelzhandel? WIR WIR WIR !

Qui arrête le commerce de fourrure ? NOUS ! Qui arrête le commerce de fourrure ? NOUS ! Qui arrête le commerce de fourrure ? NOUS ! NOUS ! NOUS!

Quand les delphinariums arrachent la vie, pour divertir !

Voici une histoire très triste qui se déroule en Belgique, dans le delphinarium de Bruges.

Depuis le 20 octobre, les soigneurs du Boudewijn Seapark se relaient jour et nuit pour essayer de sauver la dauphine Yotta de la situation critique dans laquelle elle se trouve. En effet, la dauphine a mis au monde un bébé mort-né. Agée de 12 ans (les dauphins vivent environ 40 ans), c’était son premier bébé, il aurait cessé de respirer au moment de l’accouchement.

En mourant, le bébé aurait libéré des toxines dans le ventre de sa mère qui, depuis, se bat contre la mort. Elle en a encore pour deux semaines de lutte pour la vie, afin de pouvoir être certaine de s’en être tirée d’affaire.

« Yotta est très faible. Elle nage, mais elle ne s’alimente pas. Elle mobilise toutes les machines du bassin, c’est pour ça que c’est fermé », avoue le vétérinaire qui suivait sa grossesse. « Nous la surveillons 24h/24 en relais. Elle a besoin de notre aide » ajoute un des soigneurs.

Voici ici une vidéo présentant Yotta, ainsi que quelques commentaires critiquant les delphinariums. On notera d’ailleurs que le delphinarium de Bruges ne communique pas à ce sujet, et sur son site on lit simplement:

25/10/10. Pour des raisons techniques, il n’y a actuellement pas de spectacle de dauphins. Nous ne manquerons pas de vous informer ici même de la reprise de ceux-ci.

Pour des « raisons techniques »… On reconnaît le langage administratif et commercial. Voici d’ailleurs la présentation commerciale du parc:

Visitez Boudewijn Seapark de Bruges avec toute la famille!

7 dauphins fantastiques vous donnent une journée inoubliable! Dans le delphinarium vous jouissez un spectacle turbulent plein de caprices enragés et de sauts élégants. Rendez aussi visite à Capitaine Zeppo et son otarie Robby.

Ils vous emmènent dans une aventure écaboussante! Un pirate a volé leur trésor et vous devez aider nos 2 héros. Et n’oubliez pas d’aller voir nos otaries adorables dans le Nordic Lagoon. Dans notre parc, d’innombrables atrractions vous garantissent une excursion superbe: l’Orca Ride, un grand-huit à thèmes, le bateau pirate Sancta Maria, le navire Hurricane,… Une journée pluvieuse? Ne vous inquietez pas! Découvrez le nouveau Bobo’s Indoor, le méga-grand village plein des jeux à l’intérieur.

Boudewijn Seapark: le parc delphinesquement amusant pour toute la famille!

Cette histoire est très triste, mais elle aurait pû être aussi très belle si le dévouement du vétérinaire et de l’équipe du delphinarium n’était pas orienté vers le profit et l’intérêt….

Et il faut savoir ici une chose, précisée par le site Dauphin libre:

Pour rappel, selon l’International Zoo Yearbook, 134 dauphins de différentes espèces sont nés en captivité entre 1965 et 1986 dans l’ensemble du monde. 106 sont morts presque aussitôt…

Il faut bien le dire: il est évident que si la dauphine reçoit autant de soins et d’attention c’est bien parce qu’elle « utile » aux soigneurs du dephinarium. « Utile » pour alimenter ce commerce qui tente de distraire en exploitant les autres êtres vivants.

Sur le site très documenté du Dauphin libre, on apprend que Yotta n’est, bien évidemment, pas un dauphin issu d’une espèce en voie de disparition, à l’opposé de ce qu’affirme le reportage qui tente de faire passer le delphinarium pour un sauveur d’animaux en voie d’extinction….

Elle est née au delphinarium, contrairement à son père qui a lui été arraché à son milieu naturel. Yotta a donc passé sa vie enfermée dans de sinistres bassins à l’eau chlorée, loin de tout apprentissage naturel donné par les siens, loin de son milieu de vie naturel : l’océan.

Les suicides de dauphins sont des faits réels et connus (nous en parlions par exemple ici au sujet d’une tentative dans un delphinarium japonais). Que les dauphins (et n’importe quel animal) captifs soient physiquement fragiles (ou « agressifs ») n’est en rien une chose étonnante !

Notons tout de même que le site du dauphin libre soit très instructif et dénonce certaines pratiques est une bonne chose pour compléter la culture militante contre l’exploitation animale; toutefois il est dommage que le site reconnaisse tout de même que les soigneurs/dresseurs aiment et soignent correctement les dauphins.

Le gestionnaire de ce site tient à préciser qu’en aucune façon, il ne critique ici la manière dont les dresseurs du Dolfinarium de Bruges s’occupent de leurs captifs.

Il sait avec quel dévouement ceux-ci en prennent soin et se soucient de leur bien-être, en dépit des conditions de vie totalement aberrantes et artificielles que suppose l’enfermement dans un bassin d’eau chlorée sous dôme.

Une telle vision est unilatérale et à courte vue. Quand on aime les animaux, on n’entretient pas leur statut de prisonnier, et d’ailleurs on devient végan dans sa vie quotidienne. Il y a ici deux aspects, et une véritable schizophrénie chez les personnes soignant les animaux.

On ne peut pas se « soucier du bien-être » des dauphins d’un côté, et de l’autre être employé au service de toute la machine administrative et répressive les opprimant.

Quant aux dresseurs, il y a une volonté de domination on ne peut plus patente. Le chantage psychologique par rapport à la nourriture relève purement et simplement de l’esclavage. Le dressage est quelque chose d’absolument indéfendable.

Si nous disons justement « la Terre d’abord! » c’est justement pour ne pas tenter de comprendre vainement les choses en les séparant arbitraitement, comme le font les soigneurs et dresseurs avec les delphinariums.

Il est selon nous absurde de séparer d’un côté l’océan, de l’autre les dauphins, et par conséquent un delphinarium n’a aucun sens. Aucun sens à part d’être le miroir de l’exploitation et de l’oppression qui existent chez les êtres humains.

A l’inverse, voici un poème de Baudelaire, L’homme et la mer, qui dit à très juste titre que la mer est le miroir de l’être humain.

Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir, tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur,
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
O mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié, ni remords,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
O lutteurs éternels, ô frères implacables !

Bien entendu, ce poème a des défauts: il ne parle que des hommes et pas des femmes, et il s’imagine également que la mer part en guerre contre les hommes. Disons pour ce dernier point que la mer était difficile à comprendre et à traverser pour l’humanité.

Mais aujourd’hui? Aujourd’hui cela n’est plus vrai du tout. La planète est bleue, et notre identité doit accepter celle-là, se reconnaître dans Gaïa!

Brochures sur la pêche illégale

La pêche est industrielle, et n’échappe donc pas aux règles économiques. Entre 13% et 31% de la pêche est « illégale » et pourtant totalement intégrée à la pêche de l’Union européenne…

Avec les conditions de travail dont on peut se douter. Les travailleurs du Sénégal, ou bien des régions rurales d’Asie (comme la Chine ou le Vietnam) sont forcés à être à bord pour des mois voire des années…

Violences, privation des papiers d’identité et brimades, température de 40-45°, parfois quasiment pas d’accès à l’eau potable, promiscuité, absence d’hygiène…

Des conditions de travail terrible, pour une pêche illégale, massacrant dans les zones pourtant interdites (non pas bien sûr pour protéger les poissons mais pour préserver les « stocks »).

On voit ici parfaitement comment fonctionne le principe de l’exploitation animale. La situation des animaux n’est pas amenée par la méchanceté ou la domination… Tout part de l’exploitation! Il faut donc connaître les mécanismes de celle-ci, pour la combattre…

Et l’association britannique Environmental Justice Foundation vient de publier une brochure à ce sujet. Elle en propose également d’autres (au format PDF également), dont une en français (que nous présentons très brièvement ici). Voilà quelque chose qui a un grand intérêt pour avoir conscience de la réalité… et la changer!

« Un pillage organisé » est une brochure en français, traitant du pillage de la Guinée, en étroit rapport avec l’U.E.

« All at sea » est un tout nouveau rapport qui présente les conditions de travail marquant une exploitation terrible dans les bateaux pratiquant la pêche illégale, pêche destinée à l’U.E.


« Lowering the flag » explique comment sont utilisés les pavillons de complaisance, afin de contourner les lois… de manière légale.


« Dirty fish » montre comment les règlements de l’U.E. concernant l’hygiène permettent justement à la pêche illégale d’exister…


Les « flexitarians » ou la volonté de ne rien vouloir changer !

Les associations de protection animale clament que la consommation de « viande » baisse et est de plus en plus dévalorisée. A LTD nous affirmons régulièrement le contraire, et voici encore une illustration de cela.

Le principe revient toujours à la même chose: dans une société fondée sur l’exploitation et la domination, jamais les personnes profitant de cela n’abandonneront l’exploitation et la domination des animaux.

C’est une question de culture, et c’est en ce sens que le Figaro reprend un article du New York Times intitulé « Le carnaval des carnivores » (voir la version anglaise ici). Bobos de tous les pays, unissez-vous!

L’article souligne donc une volonté accrue de consommer « des viandes de haute qualité, issues de producteurs et de pâturages locaux. » Avec la poussée de l’alimentation bio, il n’est pas étonnant que les bobos-écolos veulent manger de la chaire animale sans pesticides.

Il ne s’agit pas d’abandonner la « viande », mais d’abandonner la « mauvaise viande. » Au 19ème siècle, les ouvriers crevaient la faim et les bourgeois étaient gros: voilà ce qu’on voyait dans les caricatures.

Au 21ème siècle, c’est l’inverse: les pauvres ont une alimentation lamentable et deviennent gros, alors que les riches se préoccupent de leur ligne et disposent d’une alimentation bien plus saine.

En fait, là où l’industrie du bio a échoué par rapport à sa vanité, c’est que, elle qui se vante pourtant de respecter les animaux, amène un nouveau phénomène : celui de tuer pour manger des animaux élevés de manière « correcte », ce qui serait acceptable… Et qui est donc voulu par les consommateurs et consommatrices ne pouvant se passer de chaire animale !

Aux Etats-Unis,

« les bouchers haut de gamme comme Tom Mylan deviennent des idoles et font des inconditionnels. Ils ouvrent des points de vente à New York, Londres et San Francisco et offrent des cours de 75 dollars (57 euros) pour la préparation d’un porcelet de 40 kg à 10 000 dollars (7 700 euros) pour six à huit semaines de formation. »

Si on fait un zapping télé rapidement, ou que l’on se tient simplement au courant de ce qu’il s’y diffuse, les émissions de cuisine sont aussi très largement dans l’air du temps. Un bon petit côté débrouille qui se veut « sain » et économique. Les cours de cuisine, qui sont pourtant assez excessifs, connaissent aussi un grand succès. Le plaisir d’apprendre associé à la convivialité d’un cours « relax » en groupe en fait encore oublier que l’on apprend à découper, hâcher, cuisiner des morceaux d’animaux. Cuisiner de la chaire d’animaux morts devient chic et branché.

Chic et branché, jusqu’à une version ultra moderne et totalement délirante – décadente:

« Certains vont jusqu’à installer une chambre froide dans leur salon. C’est là que John Durant, 26 ans, conserve ses abats et ses côtes de cerf – dans son appartement de New York. »

Cette pratique hallucinante, date du paléolithique, et ne consiste qu’a se nourrir de « viande ». C’est ni plus ni moins qu’un appel au retour à la barbarie!

La consommation de « viande » n’est donc pas du tout en régression sur le plan culturel. Elle se généralise en fait sur le plan mondial, en raison du triomphe du mode de vie « occidental. »

Au lieu d’aller vers une alimentation sans « viandes », de nouvelles pratiques se développent, l’exploitation « adaptant » ses produits en fonction.

Et la consommation de « viande » est tellement ancrée dans les mentalités et les coutumes que l’article mentionne ainsi le peu d’engagement d’une chef pâtissière végétalienne, Fernanda Capobianco. Au sujet de son repas de mariage elle déclare :

Nous invitons des chefs comme Eric Ripert et Daniel Boulud. Comment inviter de telles personnalités à un repas sans proposer de viande ? Ils vont nous prendre pour des fous.

Et le fait de se vouloir tolérantE avec les carnivores est dans l’air du temps. Il ne faudrait pas choquer en assumant totalement ses pensées et montrer qu’on respecte trop les animaux quand même !

On peut donc lire à profit un long article de l’Express à ce sujet (première page, seconde page), intitulé « Végétarien, mais pas trop. »

Les caricatures qu’on y trouve sont très parlantes: la première consiste en un garçon disant à une fille: « Tu as mauvaise mine » avec la fille répondant: « J’ai arrêté la viande la semaine dernière », la fille étant bien évidemment « blanche comme un cachet d’aspirine »!

En voici une autre, visant à ridiculiser l’engagement:

En voici encore une autre, qui est inévitable et voilà pourquoi nous critiquons les produits simili-carnés. Sur le plan individuel, on peut à la rigueur comprendre qu’au départ certains en mangent, mais mettre cela en avant de manière généralisée est un pur suicide culturel!


Après les « pesco-végétariens », les « végétariens souples », l’Express nous apprend que la nouvelle expression désignant ces personnes qui n’assument pas le refus de consommer de la « viande » s’appellent les « flexitarians » et consiste en un végétarisme à la carte.

Ce genre de démarche aura malheureusement certainement un impact en France, où le véganisme est malheureusement déjà à la carte pour de nombreuses personnes voulant vivre de manière libérale…

Dans la même logique, l’article de l’Express affirme qu’être végétarien et le mettre en avant serait honteux et abusif :

« Sous la pression de mon entourage, qui me répétait que, sans viande ni poisson, je courais à la catastrophe », raconte Christel Dhuit [la chef de la cantine bio Soya].

Au bout de quelques mois, cette végétarienne convaincue escamote la volaille. « Mais le côté 100% végétal, contrairement au bio, je ne le claironne pas sur la carte. Rien de pire que l’étiquette « restaurant végétarien »! »

Sur le site de cette « cantine » on trouve donc encore les images avec des poulets au menu…

N’être donc QUE végétarienNE serait donc dangereux pour la santé, quelque chose à cacher, et surtout à ne pas assumer.

Pourtant, nous sommes clairement dans une époque où devenir rien que végétarien est très facile et simple. Mais ceci n’est pas un phénomène récent, les reculades ou bien les inventions de termes farfelus comme « pesco-végétarien » (« végétarien » qui mange du poisson!) servent systématiquement à donner bonne conscience tout en continuant de manger de la chaire animale.

Comme si dire « ah mais moi je mange presque pas de viande » servait les animaux et était de ce fait une pratique incroyablement correcte et méritant le respect…

« Végétarienne souple », « je suis presque végan », « je mange exclusivement bio », tout cela ne rime à rien et n’existe pas. Ne pas consommer de chaire animale n’a absolument rien d’extrêmiste et de difficile. Mais se la jouer « flexitarian » est plus simple, confortable et fun pour les bobos avident de confort et d’absence de remises en cause.

Pas de demi-mesures avec les animaux et dame nature. Soit on est, soit on n’est pas, tout le flou inassumé qu’il peut y avoir au milieu n’existe pas.

Pour défendre Gaïa et les animaux la seule solution est la libération animale et libération de la Terre!

Trois (ou quatre) stratégies pour la libération animale

On nous a fait part d’une intéressante réflexion au sujet de ce qu’on peut appeler, de manière plus ou moins utopique, la « période de transition. » Utopique parce qu’évidemment, une société végane n’est pas à l’ordre du

jour, ni à court terme ni à moyen terme. Et à long terme… justement, y a-t-il un long terme?

Voici donc les différentes stratégies existantes pour le long terme, présentées bien évidemment sommairement. Mais connaître ces stratégies, au moins dans les grandes lignes, est nécessaire pour toute personne luttant pour la libération animale.

Le premier raisonnement logique: l’abolitionnisme

Quand on devient vegan, le premier raisonnement logique est le suivant: si je le suis devenu, pourquoi pas les autres? Le veganisme est une chose bonne, positive; n’importe qui peut, sans mauvaise foi, reconnaître qu’il s’agit d’une manière de vivre et une idéologie allant dans le bon sens.

Il suffit donc de mettre en avant le véganisme, de faire en sorte que ses principes puissent être aisément connus, et forcément, au fur et à mesure, toujours davantage de gens le deviendront. Les vegans doivent se montrer ouvertEs, disponibles, dans une perspective pacifique d’éducation.
Cette conception est celle de l’abolitionnisme, dont le principal théoricien est Gary Francione.

Deux problèmes se posent cependant, à nos yeux en tout cas. Tout d’abord, il est évident que le véganisme ne progresse pas de manière linéaire. Il y a des avancées… Mais aussi des reculs. Certaines personnes devenues veganes abandonnent et redeviennent végétariennes, ou même omnivores.

Accumuler mécaniquement des gens, pour construire une force morale de plus en plus forte… cela ne marche pas.

Ensuite, de puissantes forces non démocratiques s’opposent à la diffusion du véganisme. Les industries tirent un profit énorme de l’exploitation animale. Ces industries donnent naissance à de multiples associations, regroupements économiques, paient quantité de « chercheurs », de « journalistes » afin de diffuser leur vision du monde.

L’abolitionnisme n’a, dans cette perspective, aucune chance de réussir, même si moralement il apparaît comme étant « idéal. »

En fait, cela a été très vite compris, dès les années 1970. L’abolitionnisme de Gary Francione possède des exigences très différentes des positions de Peter Singer, le premier théoricien de la libération animale.

Mais en pratique, la démarche éducative est la même, grosso modo. Et les frontières ont été très vites vues. Deux réponses principales ont été formulées: une visant à pénétrer les institutions, l’autre à les affronter.

La marche dans les institutions… et son échec!

L ‘exigence d’une prise de conscience de la condition animale a amené depuis les années 1970 la naissance dans chaque pays d’associations connues de l’opinion publique. Ces associations disposent d’une certaine reconnaissance institutionnelle, et en tout cas d’une claire couverture médiatique.

Ces associations n’ont rien contre le véganisme, parfois elles l’assument même comme objectif à long terme (comme PeTA) soit elles n’ont rien contre formellement (la SPA parisienne, la fondation Brigitte Bardot). Mais leur objectif est le mieux-être animal, la protection animale.

Il s’agit ici d’un courant nettement bourgeois, ne concevant même pas que l’on puisse refuser les institutions, qui leur paraissent sinon immuables, au moins totalement incontournables et toutes puissantes.

Bourgeois et donc impuissant: ces associations, malgré des moyens financiers très puissants (des permanents, des millions d’euros…) ne peuvent témoigner d’aucun résultat tangible. Toujours plus d’animaux sont tués dans les abattoirs, aucune progression n’a lieu dans le sens de la libération animale dans l’opinion publique…

Ces associations oscillent d’ailleurs perpétuellement entre un optimisme religieux (nos idées progressent, la civilisation progresse, etc.) et une misanthropie sordide (les gens sont monstrueux, l’humain est mauvais…).

L’ALF: un réformisme armé?

Dans les années 1970, les personnes les plus conscientes socialement ont choisi la voie opposée à celle de la protection animale. Cela a donné le front de libération des animaux.

Ce n’est pas la peine de souligner les innombrables actions menées par l’ALF de par le monde. De ce côté-là, sa démarche a été un succès indéniable. De plus, en libérant directement des animaux, l’ALF a acquis une posture morale impossible à critiquer.

Néanmoins, l’ALF s’est confronté à deux dilemmes, qui sont d’ailleurs encore au centre de ses préoccupations.

Le premier, c’est que finalement l’ALF s’adresse… à ses ennemis. Il s’agit de réformisme armé, de lobbying ultra musclé. Cela peut paraître surprenant dit ainsi, mais c’est une simple constatation et il n’y a pas d’arrière-pensée critique à dire cela.

En pratiquant le sabotage, l’ALF dit: il faut changer de business ou bien on continuera de frapper. Souvent les communiqués de l’ALF s’adressent d’ailleurs directement aux entreprises ou personnes concernées. Il s’agit d’une pression violente et l’ALF ne lutte pas pour la révolution, l’insurrection, le soulèvement populaire (sauf dans sa version sud-américaine).

D’ailleurs les Etats anglais et américain ne s’y sont pas trompés et ayant compris la démarche, ont criminalisé de nombreuses actions légales menées parallèlement à celles de l’ALF (les procès contre SHAC, la loi AETA…).

Puis, la criminalisation a porté sur l’ALF elle-même, et l’exemple des USA est parlant: il y a alors une fuite en avant (des actions de plus grande ampleur, nécessitant un niveau technique plus élevé…), éloignée de la démarche démocratique de l’ALF des origines…

Le second, c’est que les institutions sont solides, très solides. Il a fallu donc élargir le champ des mobilisations: l’ALF est en Amérique (du nord comme du Sud) très poreuse avec l’ELF (front de libération de la Terre). Il y a un esprit d’ouverture à toute la scène social-révolutionnaire, notamment afro-américaine aux USA. Mais tout cela n’en est qu’à ses débuts et en tout cas il n’y a pas d’initiative très large, de masse.

Que fait-on?

Il n’est pas difficile de comprendre que le mouvement pour la libération animale est à la croisée des chemins. Le développement exponentiel du mode de vie omnivore sur le mode « occidental » représente un défi terrible… et terriblement rapide.

Dans ce sens, on peut déjà considérer que la démarche « éducative » n’est pas un levier suffisant. Pour une personne « éduquée » l’exploitation animale en contre-éduque des milliers, avec dans la ligne de mire les gens en Inde et en Chine notamment.

Reste alors deux options. Ou bien on tente d’influer sur les institutions, ou bien on considère que c’est impossible. Il n’est pas un secret que nous considérons que c’est impossible. Les institutions sont clairement inféodées à l’ordre établi, et l’exploitation animale est une composante essentielle de cet ordre établi, de ses traditions… et de ses profits.

Que faut-il faire alors? De manière précise, ce n’est peut-être pas très précis, mais il y a des pistes.

Prenons La Terre d’abord! par exemple. Notre site, ou notre blog si l’on veut, a suscité de l’intérêt, y compris de gens qui ne sont pas d’accord sur tel ou tel point. Eh bien, alors pourquoi ne pas ouvrir d’autres blogs, du même type, un peu du même type, ou bien totalement différent?

Car nous n’avons rien contre les blogs qui parlent de recettes de cuisine, cela a son importance, mais pour autant les besoins culturels sont énormes… Et si le véganisme peut avancer, c’est avec un ancrage local, en se confrontant aux réalités locales. On ne peut pas lutter pour le véganisme totalement de la même manière dans toute la France, car sur le plan culturel il y a des différences parfois fortes.

Dans tel endroit la corrida sera un obstacle essentiel, dans tel autre endroit ce seront les chasseurs et leur hégémonie. Dans tel endroit la pollution de l’industrie agro-alimentaire sera un thème incontournable, dans tel autre la santé des habitantEs d’un quartier populaire.

L’exploitation aninale a créé une société à son image… A nous de savoir faire vivre les utopies et la libération animale!

Miss Glou Glou la vinicole propose ses vins pour aller avec les « recettes » d’écureuil

Voici ce que l’on pouvait voir il y a quelques jours sur le site du « Monde » :

Mi-provocation mi-propagande, les médias n’en ratent pas une pour contribuer à l’idéologie dominante. Car l’exploitation animale cherche toujours de nouvelles pistes.

L’article du Monde avait pris comme prétexte le fait que le supermarché Budgens, au nord de Londres qui fait 800 mètres carrés, offre dans ses rayons du cadavre d’écureuil. Une initiative commencée il y a plusieurs mois et qui fait que désormais 10-12 cadavres d’écureuils se vendent chaque semaine.

Car selon Andrew Thornton, le directeur du supermarché:

« Dans quelques années, la viande d’écureuil va devenir comme le lapin (…) L’écureuil est une forme de viande très durable. Pour produire une tonne de bœuf, il faut 15 tonnes de céréales. Ce n’est pas durable. Les écureuils se nourrissent de ce qu’ils trouvent dans la nature et ils sont trop nombreux. »

Comme nous sommes en France, on a même droit à un site qui réagit à la française, c’est-à-dire en se demandant quel vin irait avec cette « viande », montrant une recette de cuisine en vidéo (pour en faire un « un somptueux hamburger !!! »).

Et voici les réponses très sérieuses de « Miss Glou Glou » donc, qui tient ce blog. Car nous sommes en France, et il y a des choses avec lesquelles on ne plaisante pas…

Alors si vous trouvez que votre écureuil tout juste cuit ressemble à un civet de lapin, optez pour un rouge léger comme le Bourgueil, ou un bourgogne blanc Montagny. S’il est cuit au vin blanc, comme un lapin chasseur (c’est alors un écureuil chasseur): tentez un Arbois rouge.

Pour ma part, Tic et Tac ressembleraient à du lièvre que ça ne m’étonnerait pas. Il faut alors, comme pour les gibiers, un vin rouge puissant. Alors:

– Si vous faites un écureuil à la broche: accompagnez le d’un patrimonio, vin corse trop souvent délaissé.

– Un écureuil en cocotte, classique: n’hésitez pas à prendre un châteauneuf du Pape ou dans le Rhône septentrional: un crozes-hermitage.

– Pour un écureuil au four, dans des styles différents, un Volnay pour la Bourgogne ou un Saint-Emilion pour le Bordelais pourraient aussi vous régaler.

– Envie de sortir le grand jeu? Avec l’écureuil à la royale, pas d’hésitation, c’est un Hermitage rouge avec ses arômes de violette et pruneau qui se mariera à ravir.

Comme on le voit, LTD n’est pas trop radical, bien au contraire. Nous voyons juste : en France, le véganisme ne se développera pas sans une rupture assumée avec les traditions, avec le conservatisme, avec les moeurs décadentes de grand bourgeois saccageant la planète et prétendant « bien vivre » dans une orgie de massacres!

A noter d’ailleurs que cet article de « Miss Glou Glou » est en page d’accueil du site du Monde… Dans la catégorie « loisirs »!

Parole sordide: « Des animaux ne pouvaient même pas faire de la pâtée pour chiens »

L’exploitation animale est synonyme de schizophrénie.

Bien souvent, les gens fuient les vegans non pas en raison de critiques, mais justement en raison de l’absence de critique. La simple idée de fréquenter une personne végane atteint parfois chez ces gens une dimension insupportable.

Submergés de culpabilité, ils prennent un prétexte et fuient! Toute personne végane connaît ce processus, où l’hypocrisie se mêle souvent à la mauvaise foi. Et paradoxalement, il n’est pas rare que plus une personne est culturellement proche du véganisme, plus l’idée de faire « un saut » la paralyse.

Comme quoi il faut toujours se souvenir que ce qui compte ce n’est pas son « choix », mais les animaux. Si on a cela en tête, on est prêt à s’améliorer.

Evidemment, pas quand on est une présidente de tribunal. Là on est dans une schizophrénie totale: on met les pauvres en prison car ils ne respectent pas la loi, mais inversement on voit bien que la loi est faite pour les riches…

Pareil pour les animaux. Voici un article de Ouest-France très parlant. Très parlant de la réalité de l’exploitation animale.

Car il ne s’agit pas de quelques personnes ayant mal agi, en l’occurence dans une petite entreprise en Bretagne, à Saint-Gonnery: dans les structures géantes de l’agro-business la mort est tout aussi horrible, et l’exploitation animale existe à tous les niveaux, jusqu’à « l’animal de compagnie » où les besoins et les droits de l’animal restent incompris, ou méprisés.

Très parlant donc sur cette réalité, mais aussi sur la schizophrénie. La présidente du tribunal arrive en même temps à dire:

« Nous avons été très éprouvées par ces photos »

ainsi que:

« Des animaux ne pouvaient même pas faire de la pâtée pour chiens »

Cette dernière phrase est particulièrement révélatrice de l’ordre qui règne… Un ordre fondé sur l’exploitation des animaux et la destruction de la planète!

Comment peut-on parler d’êtres vivant de cette manière? Et c’est de ces gens-là que les partisans des « droits » des animaux attendent des lois, des interdictions?

Non, il n’y a rien à attendre de ces gens-là et de la « loi »: c’est sur la culture végane que nous devons compter, c’est la culture végane qui doit prédominer, avec ses exigences!

Pour la seconde fois, deux éleveurs de Saint-Gonnery ont été jugés lundi au tribunal correctionnel de Lorient pour sévices graves sur leur cheptel. Sur les 195 animaux de l’exploitation, 117 avaient dû être euthanasiées, ou abattues.

Tout commence en 2005 quand la direction des services vétérinaires (DSV) émet des conseils, puis des avertissements à deux éleveurs, le père, 61 ans et le fils, 34 ans, associés dans un Gaec.

Des mises en demeure, puis des procès-verbaux suivront. Au final, les éleveurs sont convoqués devant le tribunal correctionnel en février 2009 où ils sont condamnés à trois mois de prison avec sursis.

Lundi, les deux éleveurs étaient à nouveau convoqués devant la justice, pour répondre encore une fois de mauvais traitements à animaux.

« Situation extrême »

Le 16 mars dernier, les services vétérinaires inspectent une nouvelle fois cet élevage de 195 bovins. Ils découvrent, comme le témoigne à la barre du tribunal une vétérinaire du service, « une situation extrême ».

Les animaux vivent dans l’obscurité, pataugeant dans le fumier. Trois cadavres seront répertoriés. « Ils sont morts durant la nuit » affirme l’éleveur. Les animaux sont peu ou pas nourris, et ne peuvent se désaltérer, en raison de l’état des installations. Le préfet prend un arrêté et le 26 mars, l’ensemble du cheptel est évacué.

117 animaux euthanasiés

Sur le cheptel emporté, vingt animaux sont vendus, 58 sont confiés à des éleveurs finistériens, par l’oeuvre d’assistance aux bêtes d’abattoir, les 117 autres seront euthanasiées ou menées à l’abattoir. « Des animaux ne pouvaient même pas faire de la pâtée pour chiens », déclare Katherine Le Port, la présidente du tribunal, avant d’ajouter : « Nous avons été très éprouvées par ces photos ».

Le jeune cultivateur reconnaît que l’élevage était trop important, même si le père, retraité, lui donnait la main.

Philippe Coindeau, le vice-procureur de la République, se déchaîne dans ses réquisitions : « On a atteint un degré d’irresponsabilité qui m’effraie », annonce-t-il, très en colère. « En 2008, j’ai eu de la peine pour vous, une certaine compréhension. Vous avez affiché un mépris total envers les animaux, votre profession et les services de l’État »

Il requiert à l’encontre des deux prévenus 90 jours amendes à 100 €, et l’interdiction de détenir des animaux pendant trois ans. Dans son plaidoyer, Me Degiovanni, l’avocat angevin des éleveurs, tente de minimiser leur responsabilité avant de reconnaître « l’état assez pitoyable du cheptel ».

L’affaire est mise en délibéré au 5 juillet prochain.

« Nature, berce-le chaudement : il a froid »

Hier, nous parlions de la SPA et des difficultés, tant morales que matérielles, que posait la question du soutien aux animaux.

Voici une information toute récente au sujet d’une SPA du sud de la France, qui a fait « faillite » et où les salariés sont donc partis… en abandonnant les animaux.

les rescapés du refuge de Pierrelatte

L’association « l’étape de l’espoir » qui gérait le refuge confédéré CNSPA de Pierrelatte (Drôme) a déposé son bilan , et les 6 salariés sont partis ne laissant derrière eux que les murs et … les animaux.

Emue, une élue a tout de suite pris la décision de créer une autre association, tout en s’occupant des animaux restés sur le site (vous imaginez que cela n’a pas été une tâche simple !) ; le syndicat intercommunal, auquel appartiennent les infrastructures, a mis ces dernières à disposition de la nouvelle asso, et la mairie a fourni de la nourriture pour les animaux.

Ainsi est née l’association (composée uniquement de bénévoles) : « SOS ANIMAUX EN DETRESSE », qui va devoir maintenant s’auto-gérer, tant sur le plan de la nourriture et des soins aux animaux, que sur celui de la gestion du refuge et des infrastructures.

Si vous souhaitez aider cette toute jeune association qui a sauvé les chiens et chats de l’euthanasie, mais qui n’a pour l’heure que son amour des animaux pour fonctionner, vous pouvez devenir adhérent (15 € pour l’année), ou faire un don en argent ou en nature (couvertures, croquettes, …). Vous pouvez aussi donner des idées pour trouver des financements.

Merci pour les animaux.

SOS ANIMAUX EN DETRESSE
quartier des Tomples
26700 PIERRELATTE
Tél 04 75 50 23 88 (de 13 h 30 à 17 h sauf dimanche et jours fériés)

Il est difficile de faire un commentaire là dessus. Mais cela souligne que sans une ligne très claire, des principes très marqués, le soutien aux animaux n’a pas de fondements assez solides.

Il faut non seulement un projet clair et non négociable – l’arrêt de l’exploitation animale – mais également une juste compréhension de notre rapport à la nature.

Notre mère la Terre, voilà ce qu’il faut comprendre, pour une perspective cohérente, opposée à toute mort et toute souffrance.

Voici justement un poème de Rimbaud qui résume cette conception. Un poème où on trouve du bleu et du vert, symbole de la nature, d’une nature qui est comme une mère qui doit bercer la vie, à l’opposé de la folie humaine qui assassine!

Le dormeur du val

C’est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Et rappelons aussi Aube, un poème classique de l’expression du rapport authentique avec la nature. Là aussi, on retrouve notre mère la Terre!

Aube

J’ai embrassé l’aube d’été.

Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.

La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.

Je ris au wasserfall blond qui s’échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.

Alors je levai un à un les voiles. Dans l’allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq. A la grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.

En haut de la route, près d’un bois de lauriers, je l’ai entourée avec ses voiles amassés, et j’ai senti un peu son immense corps. L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois.

Au réveil il était midi.

Libéralisation massive des « porcheries » industrielles en vue

Comme nous l’expliquons malheureusement souvent sur LTD, l’exploitation animale ne recule pas, bien au contraire son expansion est toujours plus forte. Dans le monde, mais également en France même.

Constater cela est important pour comprendre le caractère illusoire de ceux et celles qui espèrent changer les lois au sein d’une telle société, au fonctionnement fondé sur le profit.

Dernière preuve de cela, un amendement prévoyant… que le seuil d’autorisation administrative pour les porcheries serait relevé de 450 à 2.000 places.

Cet amendement a été adopté mercredi dernier par la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, et cette dernière doit la valider le 30 juin prochain.

Ce que signifie cet amendement, proposé par le député UMP Marc Le Fur, est très clair: c’est une aide énorme sur le plan administratif au développement de l’exploitation animale.

Jacques Le Guen, député UMP du Finistère, en rajoute justement une couche histoire d’être bien clair: « On s’aligne ainsi sur la réglementation européenne. Pourquoi les éleveurs français seraient-ils pénalisés par rapport à leurs concurrents allemands ou danois ? »

En situation de crise, il faut trouver des débouchés, et les animaux sont comme on le voit des victimes, tant à petite échelle avec la brutalité grandissante, qu’à grande échelle avec les fermes-usines toujours plus grandes.

Cet amendement est une contribution à la généralisation de la « viande »… Comme le constate bien Jacques Jaouen, président de la Chambre d’agriculture en Bretagne, de surenchérir: « On simplifie les procédures administratives. On va pouvoir se moderniser. On a pris des engagements pour l’environnement. On s’y tiendra. »

Remarquons ici justement que l’une des inquiétudes très importantes des gens en Bretagne est la pollution causée par les exploitations d’animaux. Voici à ce sujet le communiqué de l’association Eau et rivières de Bretagne.

Mais rappelons ici une chose essentielle: défendre l’environnement sans se fonder sur le véganisme est absurde. Si la planète est saccagée, c’est en raison du profit, et l’exploitation animale est une composante essentielle de cette quête de profit.

Le communiqué de l’association est donc terriblement limité, par le fait de ne pas arriver à élargir sa critique, à comprendre la véritable nature de l’exploitation animale en Bretagne.

Vouloir protéger la nature… Sans protéger en même temps les animaux, est totalement faux, c’est un point de vue formel et dénaturé!

Porcheries industrielles : un amendement déplorable voté en catimini par les députés

L’adoption par la commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale, de l’amendement de plusieurs députés bretons, visant à relever le seuil d’autorisation pour les porcheries de 450 à 2000 places (!) est  une véritable déclaration de guerre à la politique environnementale. Il a été voté hier soir mercredi 16 juin, en catimini, à l’occasion de l’examen du projet de loi sur la modernisation agricole.

Le prétexte d’une  harmonisation européenne ne tient pas : aucune disposition européenne n’impose à la France de relever ce seuil. Par contre, comme chacun sait, la France a déjà été condamnée (captages eau potable) et se trouve toujours sous la menace de nouvelles condamnations européennes (directive nitrates), faute d’avoir suffisamment restauré la qualité de ses eaux. « Ce n’est pas cet amendement qui va nous y aider » a indiqué Jo HERVE, le Président d’Eau & Rivières de Bretagne.

Pour tous les projets de créations ou d’extensions jusqu’à 2000 places de cochons, (soit 5000 porcs produits par an), ce relèvement aurait comme conséquence immédiate :

  • de les dispenser de la réalisation d’une étude d’impact sur l’environnement ;
  • de supprimer toute enquête publique et tout avis des conseils municipaux concernés ;
  • d’éviter l’examen des projets par les conseils départementaux de l’environnement, des risques sanitaires et technologiques.

S’il devait être confirmé en séance plénière par l‘Assemblée Nationale, cet amendement conduirait à priver l’Etat de toute capacité à réguler la pression polluante, puisque les préfets ne peuvent juridiquement s’opposer à la simple déclaration à laquelle seraient  soumises les porcheries industrielles.

L’Etat vient d’engager un plan de lutte contre les marées vertes en Bretagne qui va mobiliser 120 millions d’euros ; il est toujours sous la menace d’importantes sanctions financières dans le cadre du contentieux européen sur les nitrates.

Le vote de cet amendement aberrant rendra encore plus difficile la lutte contre les pollutions par les nitrates et ces marées vertes. Il va aggraver un peu plus le fossé entre la société et le monde agricole.

Eau & Rivières saisit ce jour les parlementaires bretons pour leur demander de revenir sur cet amendement déplorable à l’occasion de l’examen en séance plénière prévu le 30 juin prochain.

En lien avec France Nature Environnement, l’association alerte le Ministre d’Etat, Ministre de l’Ecologie, pour qu’il fasse revenir la majorité parlementaire à la raison.

Dans l’attente de l’examen du texte en séance plénière, Eau & Rivières de Bretagne suspend immédiatement toute participation aux instances environnementales consultatives auxquelles elle est associée.

Les souffrances endurées par les vaches et leurs veaux pour voler leur lait

Il y a deux jours, à Montauban, des producteurs de lait ont mené une action devant la préfecture, action consistant… à verser du lait par terre, en protestation contre le « Plan de soutien exceptionnel à l’agriculture », qui ne va pas assez loin selon eux.

Un tel acte est barbare, et montre bien le peu d’intérêt pour la vie éprouvée par ces gens, car le lait c’est la vie, le lait est destiné aux bébés. Les vaches ont souffert, il s’agit de « nourriture », et on voit que finalement cela n’est pour les producteurs de lait que de la marchandise, du surplus.

Pour eux, les vaches sont un outil de production, tout simplement. L’un d’eux dit d’ailleurs notamment:

« Il nous faudrait, hypothèse la plus basse, au moins 300 € la tonne pour être à flot. Nous quand nous avons enlevé, du fait de notre situation actuelle, les frais de collecte et de stockage qui se montent à 40 € la tonne, nous sommes payés aux alentours de 220 € la tonne. C’est vraiment une catastrophe ! »

Ce qui est catastrophe, ce sont des petits entrepreneurs qui se plaignent de voir leur exploitation s’effondrer, alors qu’ils ont été subventionné à la base et ont permis eux-mêmes l’essor des grands monopoles du lait.

D’ailleurs, le groupe Entremont vient d’être racheté par la coopérative Sodiaal (Yoplait, Candia). Cela donne désormais une nouvelle énorme entreprise, avec Friesland (des Pays-Bas), Lactalis (de France) et Arla-Food (du Danemark).

Ce nouveau groupe aura 7 500 salariés, 14 600 producteurs, 5 milliards de litres de lait collectés, 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires!

Comme on le voit bien, c’est toute une industrie, fondée sur l’exploitation!

Il faut donc rappeler cette vérité: être végétarieNE n’est utile que pour soulager sa conscience. Les personnes se disant végétariennes pour les animaux se trompent de manière honteuse : l’industrie laitière exploite et torture les vaches ainsi que leurs veaux.

Cette terrible vidéo en est un témoignage parmi tant d’autres…

La seule et unique solution pour mettre fin aux massacres des animaux est le véganisme, toute autre action n’est que futile et hypocrisie. L’industrie laitière n’est qu’exploitation, soumission, torture, violence, meurtre et mensonge.

Se dire végétarienNE ne change rien – ou presque – pour les animaux, par ailleurs de très nombreuses alternatives aux produits laitiers existent dorénavant, qu’il s’agissent de « fromages » vegan ou de boissons végétales (au riz, noisettes, amandes, quinoa etc.). Les sites proposant des recettes de sucreries/gâteaux vegan sont bien présents partout sur le web.

Les informations sur les tortures infligées à cause de l’industrie du lait tournent aisément sur internet, ce n’est vraiment pas difficile de se renseigner là-dessus !

Enfin, rappelons une fois de plus, que nous ne sommes pas des veaux, et que le lait d’une vache revient à son enfant et à lui seul!

Soulignons également ici le fait qu’une nouvelle étude de la Federation of the American Societies for Experimental Biology souligne l’importance de l’allaitement chez l’être humain. Le rôle d’une bactérie, la Lactobacillus reuteri, aurait un effet bénéfique sur l’intestin.

Fallait-il être dénaturé pour douter de cela, et fallait-il être barbare pour vérifier cela avec des… « tests effectués sur des morceaux d’intestin prélevés sur des souris. »

Être vegan, c’est ne pas céder ni aux pressions de l’industrie avide de profits, ni à la logique dénaturante, et en sachant que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme. »

La seule réponse au respect des animaux est le véganisme. Devenir vegan est très facile (et extrêmement simplifié grâce aux marques bio et vegan) et accessible à tout le monde. Tout est une question de volonté et de priorité de choix.

Critiquer la « cupidité » ou s’attaquer au profit?

Il est clair, quand on s’intéresse à la nature et aux animaux, qu’il y a en face, du côté de l’exploitation, énormément d’intérêts matériels. L’exploitation animale est un business, qui rapporte.

Alors, logiquement, on doit critiquer ce business, et donc tous les business ; vouloir supprimer l’exploitation animale signifie forcément vouloir supprimer le principe d’exploitation lui-même.

C’est notre point de vue, mais il n’est pas forcément partagé, notamment par des gens partageant ce principe qu’un « primitiviste » nous avait expliqué : « Je mange tous les animaux car je ne suis pas spéciste. »

Oui, c’est une bizarrerie, il y en a qui pensent qu’il est possible de tuer et de manger les animaux, tout en se disant anti-spéciste, respectueux de la vie. A la limite, quand ce point de vue est exprimé par les nations amérindiennes, cela est compréhensible.

Mais quand il s’agit d’un point de vue de gens en costards-cravates, là il y a lieu de s’inquiéter. Et ce n’est pas une tendance anecdotique : que ce principe ait été mis dans l’énorme succès « Avatar » ne relève pas du hasard.

Il existe une mode « romantique » qui veut se rapprocher de la nature, sans pour autant bien entendu assumer la libération animale et la libération de la Terre.

Cette mode a été théorisée par Teddy Goldsmith, dont nous faisons une présentation ici. Et il y a désormais en France une structure qui est tout à fait dans cette ligne-là : la « Convention vie et nature pour une écologie radicale. »

Bien entendu, cette « Convention » ne se revendique pas ouvertement de Teddy Goldsmith, mais les idées sont exactement les mêmes.

Cette association, qui est présidée par un juge (!), développe une « critique » très avancée du « capitalisme » et de la « démocratie », ce qui n’est pas sans rappeler les années 1930, évidemment. Parler de « démocratie ploutocratique » est quelque chose d’assez typique…

De plus, cette critique du capitalisme ne concerne que les banques, jamais l’industrie : « La finance internationale, les agences de notations économiques, les spéculateurs, les banques, en un mot, le Marché fait la loi et lui seul. »

Il n’y a ainsi aucune critique des fermes-usines ; il est surtout parlé de la chasse. Or, critiquer la chasse est bien entendu très important, mais il est bien plus central de critiquer l’exploitation animale de type industriel.

Ce n’est pourtant pas ce qui intéresse la « Convention », qui préfère parler de la « vie » en général. Avec cet argument, il n’y a plus de principes : au nom de défendre tout le monde, on ne défend personne, et on peut alors mettre en avant une sorte de conglomérat de végétarisme, de décroissance, de critique des puissants, etc.

S’il est donc parlé… d’antispécisme (!), absolument jamais il n’est parlé de véganisme. Il est donc également dans l’ordre des choses qu’il soit par contre parlé de « protection animale » et que l’association « Droit des animaux » soit en lien. D’ailleurs, on a la même volonté de construire un « pôle » pour la « protection animale. »

Le tout dans un esprit très classes moyennes « propre », sur le mode costards-cravates, avec une grande distanciation des « fanatiques », la volonté de tenir un discours « responsable », appelant à changer les lois.

Et ce changement des lois est présenté comme… une révolution ! Les mots sont galvaudés, dans un esprit très middle-class. On ne s’étonnera donc pas que si l’on regarde bien et que l’on farfouille de lien en lien, de document en document, on s’aperçoit donc évidemment que le discours de cette « Convention » est de soutenir les petites entreprises, exactement dans la ligne de Teddy Goldsmith.

La « Convention » ne défend donc pas la libération animale et la libération de la Terre, il s’agit d’une critique des très puissants par des gens d’esprit classes moyennes tentant de faire face à la crise en cachant leurs intérêts matériels derrière un discours abstrait sur la « vie. »

Et la critique de la chasse est là pour donner un côté populaire, même si au fond il y a un mépris pour les gens que l’on retrouve dans tous les textes.

Car exactement comme dans le mouvement de protection animale, un grand mépris est exprimé pour les gens, pour le peuple, qui par définition serait « cupide. » C’est un discours néo-chrétien, mais non religieux.

Toute la vision du monde de la « Convention » est de dire:

« Ce tyran dirige le monde, se moque des États, ignore les aspirations des peuples et souille l’océan par son pétrole, dévaste partout la Nature, exploite la vie pour servir son culte : la cupidité. »

Cela est inexact : ce qui domine le monde, c’est le profit. Et face à l’exploitation, il faut une culture de refus de toute exploitation, de toute oppression.

Il ne s’agit pas de changer les lois et d’imposer par en haut, mais d’abolir les lois car la morale prédominerait dans tous les esprits, selon les principes de la libération animale et de la libération de la Terre.

Telle est la différence entre notre vision, populaire, et celle de gens de culture « classes moyennes » qui veulent vaguement changer les lois pour tenter de sauver leur existence dans un capitalisme en perdition.

Lavage « automatique » et « fish pedicure »

La société qui s’offre à nous est de plus en plus automatisée, ne laissant ainsi de moins en moins de place à un rapport correct à la vie. L’automatisation prend le pas sur tout, avec des inventions les plus farfelues et inutiles qui voient le jour.

Cette société informatisée et automatisée concerne bien évidemment aussi les animaux, pour leur plus grand malheur une fois de plus.

C’est ainsi qu’au Japon, des machines à laver les chiens et les chats ont vu le jour. Comme pour les voitures!! Le tout sous prétexte de « lutter » contre la crise, ce nettoyage automatique coûterait 3 fois moins cher qu’un nettoyage manuel.

L’article qui présente ces nouveaux systèmes affirme  « En ce qui concerne la sécurité des animaux, c’est sûr à 100% d’après le témoignage du propriétaire d’un magasin de la capitale Nipponne. De plus, il a affirmé que ce n’est pas cruel pour les bêtes même s’il est plus difficile pour les chats d’accepter de se laver dans ces machines. »

Il est évident que cela est pure hypocrisie et qu’un tel « lavage » est totalement traumatisant. Ce système où l’électronique domine n’est peut-être pas « cruel » physiquement, mais la vidéo de démonstration montre bien un chien apeuré qui se demande ce qui lui arrive.

La cruauté est bien ici morale, de laisser un être vivant seul dans une machine qui lui envoie de l’eau, et évidemment psychologique pour l’animal.

Mais ici, l’idéologie dominante: l’animal est un automate, qu’on lave de manière automatique!

Et si d’un côté, nous avons des machines qui nous remplacent, de l’autre ce sont des animaux qui font notre travail.

Comme le montre par exemple l’exploitation des poissons Garra Rufa avec le « fish pedicure ».

Le principe est simple : un bassin accueille entre 150 et 200 « poissons-docteur » (comme ils sont appelés par les personnes qui les exploitent) affamés qui attendent de manger les peaux mortes des pieds.

Mais le principe séduit tellement que le SPA parisien qui fait ce « fish pedicure » proposera bientôt la « fish therapy » qui serait un excellent remède pour traiter quelques maladies de peau comme l’eczéma ou le psoriaris.

Sous couvert de pratique « écologique » et « naturelle », comme c’est l’actuelle grande mode, cette pratique venue d’Asie, utilise encore des animaux pour notre service et notre petit confort.

La devise du SPA parisien est d’ailleurs « Détendez-vous nos poissons s’occupent de vous… »

L’on retrouve constamment la même logique dans l’exploitation de nos amiEs comme par exemple avec les chiens guides d’aveugles.

L’on peut inventer toutes les excuses possibles et inimaginables, tel que « le chien guide d’aveugle est heureux avec son « maître » : ce n’est pas de l’exploitation »,  « les poissons Garra Rufa sont contents de manger les peux mortes, ce n’est pas de l’exploitation » etc etc., il n’en n’est rien car les animaux ne doivent plus être à notre service, ils doivent vivre leur vie tranquillement loin de notre domination et ne doivent pas pallier le manque de main d’œuvre/solidarité humaine.

Être vegan et vouloir la libération de nos amiEs c’est avant tout refuser toutes ces formes sournoises d’exploitation, qu’elles engendrent de la souffrance bien sûr, ou non. Que cette souffrance soit visible ou non, qu’elle soit psychologique ou physique.

Être vegan c’est critiquer l’exploitation animale et donc refuser les valeurs de cette société qui surfe sur la vague (pseudo) écolo utilisant des animaux au nom du « naturel. »

Pour mémoire: Communiqué concernant l’action antispéciste menée contre le KFC et le Mac Donald à la fontaine des innocents à Paris le Samedi 17 Mai 2008

A la fin de la traditionnelle Veggie Pride, manifestation de la « fierté végétarienne et végétalienne », une tentative d’occupation spontanée s’est produite tout d’abord devant et dans le restaurant « fast-food » KFC se trouvant sur le trajet du défilé, puis au MacDonald quelques mètres plus loin.

En tant qu’antispécistes et anticapitalistes, nous revendiquons l’entière responsabilité des faits précités qui se sont déroulés ce jour. Nous voulions affirmer notre volonté politique d’en finir avec l’hypocrisie de ces entreprises : reflets d’un système qui suppose l’exploitation humaine toujours renouvelée et le massacre organisé de millions d’animaux élevés dans des conditions insupportables.

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