Les pigeons des villes, les pigeons biset, vivent un enfer quotidien.
Que ce soit à cause des automobilistes qui les écrasent sur les routes sans vergogne aucune, que ce soit les enfants qui s’amusent à leur faire peur et à leur courir après… que ce soit les maladies, le manque de nourriture, les captures afin de les massacrer, les actes isolés de cruauté… C’est une situation de guerre, pour nos amis les pigeons.
Nous avions déjà brièvement évoqué ces souffrances, mais nous voulons le souligner davantage et précisément.
Les pigeons ont, tous ou presque, des moignons en guise de pattes ou des orteils en moins. Les responsables de ces traumatismes sont les cheveux, les fils de couture, les ficelles, etc. qui sont négligemment jetés dans la rue.
C’est être de très mauvaise foi que de prétendre qu’il n’y a pas assez de poubelles dans les rues des villes. Ou alors c’est surtout très individualiste que de jeter n’importe où ces fils qui iront systématiquement s’enrouler aux pattes des pigeons.
Ne pas se soucier que ses propres déchets peuvent nuire à autrui est terriblement égoïste, mais pourtant bien banal…
Il va de soi que ces fils enroulés aux pattes causent une douleur lente et insupportable. Les photos ci-dessous montrent les déformations engendrées par ces fils : les pattes doublent de volume, les membres sont comprimés, la patte se nécrose.
Le membre finit par tomber après de longues et interminables semaines de souffrance. Le pigeon des photographies, aura finalement perdu deux orteils à cause de ces fils…
C’est ce qui fait que l’on voit inévitablement en ville des pigeons boitant, tentant de se déplacer tant bien que mal avec ces pattes meurtries et amputées.
On ne peut pas être vegan et marcher en ville, sans en voir. C’est impossible.
Certains pigeons, et cela n’est pas si rare, ont également un fil qui relie leurs 2 pattes ensemble, et là le pigeon est très vulnérable, il se déplace laborieusement, se fatigue vite, il est isolé du groupe et trouve plus difficilement à manger… D’autres ont même 2 moignons au lieu de leurs pattes.
Il existe pourtant une solution toute simple pour éviter cette souffrance aux pigeons, il s’agit de mettre les fils trouvés sur le sol dans une poubelle. Ne pas lâcher ses cheveux, ses fils… dehors n’importe où dans la rue par exemple, est un acte simple auquel il faut penser.
Ce sont peut-être des conseils semblant simplets, mais quand on voit le nombre de pigeons touchés, on se rend compte que ces actes basiques ne sont pas pensés ni appliqués. Un autre exemple similaire est le fameux sac en plastique: envolé, il termine dans la nature, provoquant la mort…
A force de côtoyer des pigeons en danger, on peut également acquérir une certaine dextérité qui permettra de pouvoir attraper les pigeons aux pattes blessées, bien qu’à partir du moment où l’oiseau est en état de s’envoler, il est très difficile de l’attraper pour pouvoir le soigner.
Il ne faut pas se voiler la face : ils sont vigilants et rapides, et donc difficiles à attraper, essayer d’en prendre pour le soigner ne marche malheureusement pas à tous les coups !
Voici cependant le principe : un oiseau s’attrape les ailes collées au corps, surtout pas par la queue, car il y a le risque de l’arracher.
Il est possible de donner des graines à l’oiseau et pendant qu’il est occupé à manger, de le saisir très rapidement. Il est aussi parfois possible de l’acculer dans un coin, évidemment c’est traumatisant pour lui.
Chaque situation est différente et donc chaque méthode de capture sera différente, mais les principes de base restent les mêmes.
Bien évidemment, dans tous les cas l’oiseau sera en état de stress, il faut donc agir très vite.
Pour aider les pigeons aux moignons, l’idéal étant d’avoir toujours sur soi un peu de graines pour pigeons (ou pour tourterelles, ou des grains de riz/blé) et une petite paire de ciseaux à ongles pour couper les fils.
Ces petits ciseaux se rangent facilement dans une poche ou un sac, leur petit bout fin et pointu est parfait pour couper délicatement des fils pénétrant dans la chair.
Aider les pigeons, qui dans l’esprit collectif, sont considérés comme des « rats volants » n’est pas une nécessité mais bien un devoir. Si à LTD nous devions prendre un symbole, nous prendrions le pigeon: être naturel capté par les villes qui les rejettent pourtant, méprisé par des humains dénaturés alors qu’ils sont la preuve de l’existence inéluctable et invincible de la Nature…
Les souffrances et détresses des pigeons sont tellement grandes et ignorées, que le peu de personnes qui a conscience de ce mépris qui leur est accordé doit se battre dix fois plus pour eux et convaincre en permanence les personnes que non, les pigeons n’apportent pas de maladies, que non, les pigeons ne sont pas de la « vermine à exterminer », et que oui, les pigeons souffrent comme n’importe quel être vivant et qu’ils doivent être soignés et respectés.
Les pigeons ont autant de mérite, de valeur que quiconque.