Pollution en Orissa à cause de l’exploitation de bauxite

En Inde, dans l’état de l’Orissa, la montagne est exploitée et meurtrit à cause de l’exploitation de bauxite par une filiale de la société Vedanta. Voici ici un résumé de la situation.

Mais, « heureusement » en octobre 2010 le gouvernement indien a décidé de rejeter le projet d’agrandissement (capacité 6 fois plus grande) d’une raffinerie d’alumine qui appartient à une filiale de Vedanta Resources. Comme nous l’avions mentionné dans l’article, le projet de Vedanta ne respecte pas les lois indiennes relatives à l’environnement.

Par ailleurs, le ministère de l’Environnement et des Forêts avait déjà rejeté en août un projet d’exploitation minière de bauxite dans les collines de Niyamgiri, projet proposé par une autre filiale de la société Vedanta Resources, Sterlite India. La raison est toujours la même, ce projet bafouerait les lois relatives à l’environnement et aux forêts, ainsi que les droits humains des adivasis, dont les Dongrias Kondhs dont nous faisions déjà référence.

Mais les problèmes existent et persistent à cause de ces bombes à retardement. En effet, en Inde va arriver la période de la mousson – où la pluie très abondante charrie les terres – et il y a déjà un problème de fuite sur le bassin contenant les toxiques boues rouges, menaçant ainsi les 12 villages alentours ainsi que la faune et la flore !

Le bassin posant des problèmes de fuite contient 92 milliards de résidus toxiques et radioactifs issus du raffinage de la bauxite.

Une campane urgente d’envois de mails de protestation a été mise en place par Amnesty International, dont l’appel est reproduit ci-dessous.

Afin de constater l’ampleur de la situation, et les mensonges donnés à la population locale, on peut lire ici (soit en HTML soit en PDF) un rapport témoignant de l’indifférence totale et de la négligence de la population, qu’elle soit humaine, végétale et animale…

Action urgente: Inde. Menace de fuites de déchets toxiques

AU 155/2011, ASA 20/021/2011, 26 mai 2011

ENVOYEZ VOS APPELS AVANT LE 7 JUILLET 2011.
Vérifiez auprès de votre section s’il faut encore intervenir après la date indiquée ci-dessus. Merci.

En Inde, plus de 4 000 familles risquent fortement d’être touchées par des fuites du bassin à boue rouge de Vedanta au moment de la saison des pluies, qui commencera en juin. Des informations ont déjà fait état de deux fuites au cours des deux derniers mois ; le niveau de boue dans le bassin a déjà augmenté, menaçant la sécurité, la santé et les moyens de subsistance de la population.

Le 5 avril et le 16 mai 2011, à la suite de fortes averses, la population locale de l’État d’Orissa a signalé des fuites à travers la paroi du bassin à boue rouge de 28 hectares, qui appartient à Vedanta Aluminium et est géré par la même société, polluant ainsi les cours d’eau environnants et suscitant de vives inquiétudes chez les habitants des villages de Lanjigarh, de Bundel et de Basantpada, situés en aval.

À chaque fois, les employés de l’entreprise auraient réparé les brèches et nettoyé l’origine des fuites, mais à la connaissance de la population environnante, l’entreprise n’a jamais essayé d’évaluer et de nettoyer les dégâts éventuels causés par ces fuites, ni d’estimer le niveau de pollution des terres et de l’eau que cela aurait pu engendrer.

Vedanta Aluminium aurait nié tout débordement du bassin et affirmé que la pluie aurait entraîné de la terre de la paroi de 30 mètres de haut, que l’entreprise cherche à surélever. Le 11 mai, le Comité de contrôle de la pollution de l’État d’Orissa s’est rendu à Lanjigarh pour examiner le bassin mais il n’a pas rendu ses conclusions publiques.

Des témoins affirment que le niveau de résidus du bassin a augmenté de façon notable. De 2007 à 2009, le Comité de contrôle de la pollution de l’État d’Orissa a souligné les inquiétudes concernant la conception et l’entretien du bassin, notamment les questions portant sur la construction, ainsi que les preuves de fuite d’eaux usées alcalines (ph 11,06) du bassin. On ignore comment ces risques sont actuellement gérés. Amnesty International a consulté un expert international de l’environnement qui estime que ce bassin devrait être considéré comme une installation à haut risque étant donné les questions portant sur sa conception et sa construction, ainsi que les épisodes de pluie.

La population locale proteste contre le fait qu’elle n’ait pas été informée ni des mesures prises par l’entreprise et le gouvernement pour empêcher de nouvelles fissures, ni des implications que comporte l’augmentation de la capacité du bassin à boue rouge ou la surélévation de la paroi. Elle craint de devoir faire face à une grave situation en cas de fissure pendant les pluies de mousson, qui commence en juin.

La Haute cour d’Orissa examine actuellement la proposition de Vedanta de multiplier la capacité de la raffinerie par cinq, après que le ministère indien de l’Environnement et des Forêts l’a rejetée en octobre 2010 après avoir conclu que ce projet bafoue les lois relatives à l’environnement du pays.

DANS LES APPELS QUE VOUS FEREZ PARVENIR LE PLUS VITE POSSIBLE AUX DESTINATAIRES MENTIONNÉS CI-APRÈS, en anglais ou dans votre propre langue :

– appelez les autorités à prendre des mesures immédiates pour protéger la population locale de toute contamination de l’eau, des terres ou de l’air ayant déjà eu lieu, notamment en ordonnant que la zone soit nettoyée et en permettant à ces gens d’avoir accès à des solutions efficaces ;

– exhortez-les à cesser de déverser davantage de boue rouge dans le bassin et à veiller à ce que l’expansion de la raffinerie ne soit pas autorisée tant que des mesures n’auront pas été prises pour faire face aux problèmes actuels d’une manière respectueuse des droits humains ;

– priez-les instamment de diligenter immédiatement une enquête indépendante sur les risques de débordement ou de fuites du bassin à boue rouge ainsi que sur les informations faisant état d’une fuite le 16 mai 2011, de rendre les conclusions facilement accessibles pour la population locale et de communiquer toute autre information et rapport concernant ce sujet ;

– demandez-leur d’informer le public des mesures prises par l’entreprise et les autorités locales pour empêcher toute fuite ou débordement du bassin pendant la mousson, ainsi que des mesures de sécurité adoptées pour protéger la population locale et l’environnement en cas de fuite ou de débordement.

ENVOYEZ VOS APPELS AVANT LE 7 JUILLET 2011 À :
Vérifiez auprès de votre section s’il faut encore intervenir après la date indiquée ci-dessus. Merci.

Ministre de l’Environnement et des Forêts
Jairam Ramesh
Paryavaran Bhavan, Lodhi Road,
New Delhi 110003,
Inde
Courriel : jairam54@gmail.com
Formule d’appel : Dear Minister, / Monsieur le Ministre,

Chef du gouvernement de l’État d’Orissa
Naveen Patnaik
Naveen Nivas, Aerodrome Road
Bhubaneswar 751001,
Inde
Courriel : cmo@ori.nic.in
Formule d’appel : Dear Minister, / Monsieur le Chef du gouvernement,

Veuillez également envoyer des copies à : Ambassade de la République de l’Inde
Chaussée de Vleurgat 217, 1050 Bruxelles
eMail: admin@indembassy.be
eMail: info@indembassy.be
Fax 02.648.96.38

INFORMATIONS GÉNÉRALES

« Les autorités ne se soucient pas de la situation désespérée à laquelle sont confrontées les habitants locaux touchés par ces fuites engendrées par de brèves averses. Que nous arrivera-t-il lorsque ce sera la mousson et qui pourrons-nous croire ? »
Habitants du village de Lanjigarh

La boue rouge est un déchet toxique très alcalin produit lors du raffinage de bauxite pour fabriquer de l’aluminium et constitue un véritable danger pour la santé humaine et l’environnement. Une gestion prudente et une surveillance réglementaire rigoureuse sont nécessaires pour gérer efficacement les risques liées à la boue rouge.

En octobre 2010, plusieurs personnes sont mortes et des dizaines ont été blessées à la suite d’une fuite du bassin à boue rouge d’une raffinerie d’alumine à Kolontar, en Hongrie, provoquant une coulée de boue rouge dans les villages alentour et contaminant l’environnement dans un large périmètre.

Vedanta Aluminium Limited, une filiale de Vedanta Resources plc, basée au Royaume-Uni, possède et gère la raffinerie et le bassin à boue rouge en Inde. Ces derniers sont installés dans un endroit risqué, à seulement un kilomètre du Vamsadhara, fleuve constituant la principale source d’eau de la région. Quatre villages se trouvent très près de la raffinerie et huit autres sont situés en aval.

La population locale, majoritairement composée d’indigènes Majhi Kondh et de Dalit, qui vivent de l’agriculture, fait régulièrement part de ses inquiétudes concernant les risques que posent le bassin à boue rouge de 28 hectares, actuellement opérationnel, et la construction d’un futur bassin du même type de 60 hectares. Elle lutte également contre la proposition de Vedanta de multiplier par cinq la capacité de la raffinerie, en avançant que cela polluerait davantage ses terres et son eau.

En septembre 2005, le Comité central de la Cour suprême indienne a souligné que « […] l’emplacement du bassin à boue rouge, mélange de produits chimiques alcalins très toxiques, qui contient plusieurs métaux lourds dont des éléments radioactifs, et du bassin de décantation des cendres sur le fleuve Vamsadhara pourraient provoquer une forte pollution de l’eau. La fissure de ces deux bassins pourrait engendrer d’importants dégâts en aval. La probabilité d’un tel événement n’est pas véritablement évaluée […] ».

Dans son rapport Ne détruisez pas nos vies pour produire du minerai. En Inde, des vies dévastées par une mine de bauxite et une raffinerie d’alumine, publié en février 2010, Amnesty International soulignait le fait que les témoignages d’habitants locaux ainsi que les informations rassemblées par le Comité de contrôle de la pollution de l’État d’Orissa soulèvent de vives inquiétudes concernant les conséquences négatives de la raffinerie sur les droits à l’eau, à la santé et à des moyens de subsistance de la population vivant à proximité de cette installation, auxquelles ni l’entreprise ni les autorités n’ont réagi de manière appropriée.

Amnesty International a appelé les autorités à prendre des mesures immédiates pour empêcher toute nouvelle contamination du fleuve et pour faire face aux problèmes existants.

L’organisation a également recommandé que Vedanta s’attaque aux conséquences négatives actuelles de la raffinerie de Lanjigarh sur l’environnement, la santé et les droits sociaux et humains, en précisant que cela devrait être fait en consultant véritablement et ouvertement la population concernée.

AU 155/2011, ASA 20/021/2011, 26 mai 2011

Apocalypse Vietnam – Agent orange

Aujourd’hui, c’est le premier jour de 2011, et cela fait quarante ans que l’agent orange empoisonne Gaïa au Vietnam. De 1961 à 1971, les USA ont utilisé massivement de la dioxine, sur des millions d’hectares, afin d’assassiner la végétation et en même temps le Front National de Libération du Vietnam.

Il y a deux jours, un accord a été signé entre le Vietnam et les USA, accord qui « confirme la volonté mutuelle des deux gouvernements de coopérer dans l’espoir que la décontamination puisse commencer en juillet 2011 et être terminée en octobre 2013. »

Non seulement c’est dans six mois, mais ce qui est concerné ici c’est une base utilisée par l’armée américaine, à Danang, un de trois grands sites contaminés. Quant à l’expression « dans l’espoir »… On voit bien ici le problème.

Il n’y a jamais eu de volonté réelle d’affronter le problème, les USA ne voulant pas, rappelons que ce sont des entreprises énormes (comme Monsanto) qui produisaient l’agent orange. Et le Vietnam ne pouvant pas: aujourd’hui encore quatre millions de personnes sont contaminées par l’agent orange.

Les effets de l’agent orange sont terrifiants. Sur les humains, cela est largement documenté. En français, un site est consacré à cet empoisonnement (Vietnam-dioxine) et un livre est sorti tout récemment: Apocalypse Vietnam Agent Orange, dont on peut voir une présentation détaillée ici.

Le livre a été écrit par André Bouny, dont voici plus bas la présentation de l’agent orange.

Précisons toutefois que si la dimension humaine est donc relativement connue, la connaissance concernant la Nature est quasi nulle. La dioxine déversée dans la Nature a évidemment eu un effet dévastateur pour Gaïa, il s’agit d’un écocide très clair, et pourtant les informations concernant les animaux et la végétation… sont d’une si faible existence, que l’on reconnaît bien là le sens des valeurs des sociétés rejetant Gaïa.

Parmi les rares chiffres, on a les données fournies par un chercheur de Harvard, qui a comparé, plusieurs années après la diffusion de la dioxine, trois zones: l’une ayant vu la dioxine se répandre, deux autres ayant été épargné.

La première avait 24 espèces d’oiseaux présentes, contre entre 145 et 170 pour les autres; le nombre d’espèces de mammifères pour la première zone était de 5, contre entre 30 et 55 pour les autres.

L’agent orange a été meurtrier… Il faut réparer cela, établir les crimes contre Gaïa, et juger les coupables!

L’Agent Orange en 10 questions

Qu’est-ce que l’Agent Orange ?

C’est l’herbicide le plus utilisé par l’armée américaine durant la guerre du Viêt Nam. Les herbicides servaient à défolier les forêts (afin d’empêcher la guérilla vietnamienne de se cacher), à protéger les installations militaires et à détruire les récoltes ennemies. L’Agent Orange est en fait de couleur rose-brun. Il doit son nom aux bandes de couleur orange peintes sur les barils dans lesquels il était stocké. De même furent baptisés les autres produits chimiques dit « Arc en ciel » que sont les Agents Blanc, Bleu, Rose, Vert et Pourpre.

Pourquoi l’Agent Orange est dangereux pour l’homme ?

Deux tiers des herbicides utilisés pendant la guerre du Viêt Nam, notamment l’Agent Orange, contenaient de l’acide 2,4,5-T connu pour ses capacités défoliantes. Or les procédés de fabrication industrielle de cet acide, élaborés pour maximiser les profits, eurent pour conséquences de le contaminer par des doses plus ou moins importantes d’une substance extrêmement toxique : la 2,3,7,8-tétrachlorodibenzo-para-dioxine (TCDD).

Combien de dioxine a-t-on déversé au Viêt Nam ?

La quantité de dioxine variait selon les herbicides. Selon les dernières estimations,* entre 1961 et 1971, l’armée américaine aurait à elle seule déversé près d’une centaine de millions de litres d’herbicides contenant plus de 300 kilos de dioxine TCDD, sur des centaines de milliers d’hectares, dans le sud et le centre du Viêt Nam principalement, mais aussi au Laos et au Cambodge. Or les normes internationales fixent les seuils limites de dioxine en millionièmes de millionième de gramme par personne.

Quels sont les effets de la dioxine ?

La dioxine est une substance cancérigène et tératogène (produisant des malformations au stade foetal). Elle provoque des maladies de peau, des cancers, et porte atteinte au système immunitaire, reproductif et nerveux.

Combien de personnes ont-elles été touchées par les herbicides au Viêt Nam ?

Selon les dernières estimations,* de 2,1 à 4,8 millions de Vietnamiens ont été directement exposés aux herbicides entre 1961 et 1971, auxquels il faut ajouter un nombre inconnu de Cambodgiens, de Laotiens, de civils et militaires américains, et de leurs divers alliés (australiens, canadiens, néo-zélandais, sud-coréens). Mais le nombre total de victimes va sans doute au-delà car la dioxine se transmet par la chaîne alimentaire : lait maternel, lait de vache, consommation de viandes ou de poissons contaminés.

Qu’est-ce que l’opération Hadès ?

C’est le nom originel de l’opération américaine de défoliation par voie aérienne au sud du Viêt Nam, qui fut ordonnée sous la présidence Kennedy en 1961, et se termina en 1971. Comme le nom Hadès fut jugé trop « explicite » (Hadès est le dieu des morts), il fut changé peu après en opération « Ranch Hand » (Ouvrier agricole).

Les États-Unis ont-il admis leur responsabilité pour les dommages causés par les herbicides au Viêt Nam ?

Non, ils réfutent toujours toute responsabilité, et n’ont jamais versé le moindre centime aux victimes vietnamiennes, cambodgiennes et laotiennes de l’Agent Orange.

Les victimes de l’Agent Orange ont-elles porté plainte ?

Les vétérans américains victimes de l’Agent Orange ont porté plainte contre les fabricants de cet herbicide chimique, car ils n’avaient pas le droit de poursuivre le gouvernement américain. En 1984, ces industriels ont signé un accord à l’amiable avec les associations de vétérans : en échange de l’arrêt de toute poursuite, les fabricants ont versé 180 millions de dollars à un fonds de compensation aux vétérans américains victimes de l’Agent Orange. Début 2004, l’association vietnamienne des victimes de l’Agent Orange a porté plainte contre les fabricants de ce qu’elle considère être un poison. Les deux principaux producteurs étaient Dow Chemical et Monsanto. Fin février 2009, la Cour suprême des États-Unis a rejeté la requête des victimes vietnamiennes et américaines.

La dioxine, problème passé ou actuel ?

Trente cinq ans après la fin de la guerre, les maladies et symptômes liés à la dioxine sont toujours présents au Viêt Nam, et dans certaines zones, il reste une quantité considérable de dioxine. On compte aujourd’hui trois générations de Vietnamiens touchées par les herbicides.

La dioxine, problème local ou mondial ?

La dioxine n’est pas un problème qu’au Viêt Nam. En effet, plusieurs activités industrielles courantes occasionnent la production de dioxine, notamment la combustion d’ordures ménagères et le blanchiment de pâte à papier. L’accident industriel de Seveso en Italie (1976) témoigna des dangers de la dioxine dans le monde entier.

* J.M. Stellman, S.D. Stellman, R. Christian, T. Weber et C. Tomasallo, « The extent and patterns of usage of Agent Orange and other herbicides in Vietnam », Revue Nature, Volume 422, Avril 2003.

L’Agent Orange en 10 chiffres

2,3,7,8 -tetrachlorodibenzo-p-dioxin (ou TCDD) est le nom du poison.

1,68 million d’hectares contaminés par la dioxine (16 797 km2), soit 10 % du territoire du Sud-Viêt Nam.

3 formes de contamination possibles : par ingestion, contact cutané ou inhalation.

83 millions de litres de défoliants déversés (au strict minimum), dont 65 % contiennent de la dioxine.

366 kg de dioxine pure déversés ; quelques nanogrammes (milliardièmes de gramme) suffisent pour provoquer des anomalies à la naissance (fausses couches, naissances prématurées et malformations graves)

3 735 jours d’épandage, selon les sources officielles (1961-1971)

3 181 villages touchés directement à des degrés divers.

Durée de la demi-vie : 10 à 20 ans, voire plus suivant les sols, 5 à 8 ans dans le corps humain.

33 (*) maladies provoquées par l’Agent Orange

2,1 à 4,8 millions de personnes concernées. Chaque jour de nouvelles personnes sont contaminées.

(*) Liste des 33 maladies provoquées par l’Agent Orange (Source : Anciens combattants et Agent Orange – mise à jour en 1996, Institut de Médecine, presse de l’Académie nationale, Washington, 1997)

A/ Maladies offrant une preuve suffisante d’un rapport avec l’exposition aux herbicides : Sarcome des tissus mous – Lymphome non-Hodgkinien – Maladie d’Hodgkin – Chloracnée

B/ Maladies offrant une preuve limitée de rapport avec l’exposition aux herbicides : Cancers respiratoires (poumons, larynx, trachée, bronches) – Cancer de la prostate – Myélome multiple – Neuropathie périphérique – Spina bifida – Porphyrie cutanée tardive

C/ Maladies offrant une preuve insuffisante de rapport avec l’exposition aux herbicides : Cancers hépatobiliaires (foie, voies biliaires) – Cancers nasal/naso-pharyngé – Cancer osseux – Cancer du sein – Cancers de l’appareil reproductif féminin (cervical, utérin, ovarien) – Cancer du rein – Cancer du testicule – Leucémie – Avortement spontané – Anomalie (défaut, imperfection) à la naissance (autre que la spina bifida) – Mort néonatale /du nourrisson et mort-né – Petit poids de naissance – Cancer de l’enfance dans la progéniture – Paramètres spermatiques anormaux et infertilité – dysfonctionnement moteur/de coordination – Désordres métaboliques et digestifs (diabète, modifications des enzymes hépatiques, anomalies lipidiques, ulcères) – Désordres du système immunitaire (baisse immunitaire et auto-immunité) – Désordres circulatoires – Désordres respiratoires – Cancers de la peau – Cancer de la vessie

D/ Maladies n’offrant pas de preuves suffisantes d’un rapport avec l’exposition aux herbicides : Tumeurs gastro-intestinales (cancers de l’estomac, du pancréas, du colon, du rectum) – Tumeurs du cerveau…

Les macaques se baignent dans des sources d’eau chaude

L’humanité doit se replier, pour que la planète redevienne bleue et verte ; sans espace, comment les animaux pourraient-ils sinon exister ? L’humanité doit être capable d’établir de nouveaux rapports avec la Nature!

On a un exemple écologique très intéressant avec les macaques présents au Japon et leurs baignades dans des sources d’eau chaude. Des humains ont vu en effet, au milieu des années 1960, des macaques se baigner dans des sources de ce type, et 300 mètres plus loin ils ont créé un bassin.

Il faut savoir que les macaques présents au Japon vivent en forêts, mais que celles-ci peuvent être subtropicales ou subalpines, et les macaques ont ainsi la particularité d’être parfois présents dans une zone où il peut faire très froid, jusqu’à moins 15°, à hauteur de jusqu’à 3000 mètres !

Les macaques profitent donc de la chaleur des sources d’eau chaude. Et leurs activités sont très connues au Japon, où l’on a également reconnu leur capacité à faire des batailles de boule de neige, à laver leurs aliments, à les saler en les mettant dans de l’eau de mer, à utiliser des cailloux… Avec chaque expérience assimilée et retransmise aux plus jeunes. Sans parler de l’existence de dialectes selon les régions.

Et depuis les années 1960 donc, les images des macaques dans ce bassin sont très connues…. Et malheureusement également, il s’agit désormais d’un véritable parc d’attraction, avec billets d’entrée, restaurants et hôtels non loin, ainsi d’ailleurs qu’une station de ski, etc.

Toutefois, les choses sont heureusement un peu plus compliquées. En effet, cet endroit est difficile d’accès, car en bas d’un parc naturel. Le « parc d’attraction » s’appelle d’ailleurs le « Jigokudani Monkey Park », Jigokudani voulant dire la « vallée de l’enfer » : en plus de l’eau des sources bouillantes, les falaises très rudes et les forêts très difficiles d’accès.

Durant l’été les macaques vivent ainsi ailleurs, et descendent dans la vallée durant l’hiver. Leur nombre dans le bassin varie donc. La taille moyenne d’un groupe est de 40 macaques, et plusieurs groupes peuvent être présents (en ce moment par exemple, 140 macaques sont présents).

Il y a par conséquent  une sorte de rapport pacifique entre les macaques et les humains. Il est certainement plus sympathique de voir des humains nourrir les macaques qui viennent librement se baigner (malgré les touristes) que de les voir les enfermer pour pratiquer la vivisection…

Sans que cela soit forcément un modèle, cela peut être un exemple de quelque chose de constructif!

Le manque de clarté des cosmétiques SUHADA NATURE chez LIDL

Les produits cosmétiques bio et non testés pourraient commencer à se démocratiser si on en croit la gamme commercialisée par LIDL. Sauf qu’évidemment, rien n’est clair, et impossible de s’y retrouver!

En effet, depuis quelques mois, LIDL vend la marque SUHADA NATURE qui affiche le logo BDIH sur ses emballages. Pour rappel, la charte du BDIH exclut les tests sur nos amis animaux, que se soit sur les ingrédients et sur les produits finis. Mais les produits venant d’animaux vivants – donc de l’exploitation animale, comme le miel – sont acceptés.

Donc d’un côté, la gamme SUHADA NATURE est financièrement très accessible (comptez 3,80 euros pour un shampooing) et très complète : shampooings, déodorants, laits corporels, savons, maquillage…

De l’autre, signalons tout de même que tous les produits ne sont pas systématiquement vegan…

Voici d’ailleurs un exemple de l’ambiguïté à ce sujet avec une définition censée être celle des produits de SUHADA NATURE, que l’on peut trouver en français sur le net:

– Des matières premières végétales, de préference issues de l’agriculture biologique
– Sans parfum et colorant de synthèse et sans composants d’origine animale
– Sans silicone, sans paraffine et sans autres produits pétrochimiques
– Tolérance cutanée testée sous controle dermatologique
– Les bagues de bois (inclus dans les couvercles) sont issus de fôrets gérées durablement

Mais en allemand, voici ce que l’on peut trouver sur le net:

Sans parfum et colorant de synthèse et sans composants d’origine animale (sauf les protéines de soie).

Dans tous les cas, cette définition est censée être de l’entreprise elle-même, et elle est répercutée. Mais on ne trouve rien nulle part, puisqu’en pratique c’est une sous-marque de Lidl.

Et ce n’est pas la seule, puisqu’on a une autre marque: Suhada, qui elle n’est pas certifiée BDIH!

Autre problème: il y a au moins plusieurs produits qui contiennent de l’huile de palme ou des ester d’acide citrique et glycérides d’huile de palme hydrogénées.

Nous ignorons si tous les produits contiennent des ingrédients issus du palmier à huile, alors lisez scrupuleusement les étiquettes avant d’éventuellement acheter (par contre, attention à ne pas confondre, la liste des ingrédients comporte parfois « ascorbyl palmitate » qui est une forme synthétique de la vitamine C).

Malgré l’apparente rigueur de la charte BDIH et même si ces produits sont financièrement accessibles, rappelons les effets dévastateurs de l’huile de palme sur l’environnement et les animaux, et en l’absence de transparence totale sur la provenance et l’exploitation de l’huile de palme, refusons de participer à l’achat de cette huile meurtrière.

Festival international du film d’environnement / Jane Goodall

Le Festival international du film d’environnement tient sa nouvelle édition, du 24 au 30 novembre, malheureusement uniquement à Paris. On pourra y trouver 141 films de 38 pays, et ce en libre-accès (mais dans la mesure des places disponibles). On peut trouver le programme ici.

On notera que le 24 novembre aura lieu l’avant-première du film Jane’s Journey, qui retrace la vie de Jane Goodall, qui sera là à cette occasion (une réservation est nécessaire pour le coup ici: evenement@janegoodall.fr).

Jane Goodall, qui est cette année « messager des Nations unies pour la paix », a mené pendant 50 ans une activité incessante en faveur des grands singes, en ayant notamment fondé un institut appuyant des sanctuaires en Afrique (voir ici le site de sa section française).

Jane Goodall est une humaniste faisant confiance aux institutions, elle est végétarienne et espère que les choses vont aller en s’améliorant. Un point de vue selon nous inconséquent (voir notre article La machine de guerre contre les chimpanzés et l’explosion de la « viande de brousse »), même si pétri de véritables bonnes intentions.

Voici un exemple avec le point de vue de Jane Goodall concernant la nécessité de protéger les forêts:

Pour lutter contre le réchauffement de la planète, il faut protéger les dernières forêts qui subsistent. Par Dr. Jane Goodall

L’IPCC (International Panel on Climat Change) a publié un rapport dans lequel est fait état du nombre alarmant des effets néfastes du changement climatique à travers le monde, parmi lesquels : la sècheresse, les inondations, la diminution des récoltes, les risques de famines et l’acidification des océans. Aucun être vivant de ce monde dont nous faisons partie n’est épargné par le changement climatique.

En tant que primatologue, je suis particulièrement préoccupée par la prévision selon laquelle 20 à 30% des espèces font face à un risque accru d’extinction.

Nous savons que la plupart des espèces vit dans les forêts tropicales humides, des espèces phares telles que les éléphants, les tigres et les chimpanzés, jusqu’aux plus petites espèces telles que les insectes et les algues. Certaines d’entre elles jouent un rôle dans la guérison des maladies, ou pourront le jouer à l’avenir.

Ces forêts sont menacées à la fois par leur exploitation à grande échelle et par le nombre croissant des populations pauvres qui les détruisent pour fabriquer du charbon ou les défrichent pour une agriculture de subsistance. Quelques-uns des impacts du changement climatique envisagé par l’IPCC, comme la sécheresse ou la famine, ne feront qu’exacerber l’enlisement de ces populations.

Un danger relativement nouveau pour ces forêts est l’engouement croissant pour les carburants bios. En Afrique, Asie et Amérique Latine, des zones forestières autrefois réservées pour la conservation ou pour une exploitation maîtrisée, sont désormais converties en plantations de canne à sucre et de palme, dont la production sera utilisée comme fiouls pour l’éthanol-carburant ou les biofiouls.

Ces forêts stockent une proportion significative des réserves mondiales de CO². Si ces arbres qui contiennent du carbone sont abattus et brûlés – que ce soit comme bois de chauffage ou pour le défrichement – l’oxydation du carbone qui en résultera libèrera quelques milliards de tonne supplémentaires de dioxyde de carbone. Les forêts tropicales humides d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie sont particulièrement importantes à cet égard.

La déforestation des forêts tropicales ajoute annuellement deux milliards de tonnes de dioxyde de carbone supplémentaires dans l’atmosphère, en comparaison avec six milliards de tonnes provenant des énergies fossiles. Sauvegarder ces forêts permettrait non seulement d’éviter de libérer le carbone qu’elles renferment, mais devrait aussi leur permettre de continuer à absorber le gaz carbonique à l’avenir.

Alors que les pressions humaines ne peuvent être rapidement inversées, ni les exploitations forestières et minières enrayées, nous pouvons faire beaucoup pour sauver ces forêts. Le cœur d’une stratégie réussie implique de travailler non seulement avec les leaders nationaux, mais aussi, et avant tout, avec les populations locales afin de rehausser leur niveau de vie, surtout dans les zones proches des réserves forestières.

En apportant une assistance technique aux fermiers afin d’augmenter leurs revenus, une éducation aux jeunes, des soins médicaux aux familles, et des investissements économiques dans l’écotourisme, ces communautés rurales peuvent devenir les gardiens de ces forêts, et non pas leurs « destructeurs ».

Ces stratégies apportent également d’autres avantages : elles encouragent la stabilité régionale et la sécurité. La prospérité rurale, l’éducation, et un système de santé publique efficace servent de défenses naturelles contre les épidémies pandémiques, les guerres, le terrorisme et l’instabilité politique. En oeuvrant avec les populations locales pour sauver les forêts, nous aidons à créer de communautés stables qui amélioreront certainement la sécurité mondiale.

Le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, l’Europe et d’autres pays développés ont une part de responsabilité privilégiée pour promouvoir ces programmes. Les pays occidentaux sont les plus grands consommateurs de pétrole, bois et autres industries générant du gaz carbonique, ils ont la responsabilité d’aider les pays en voie de développement à préserver leur patrimoine naturel par la promotion de programmes de développement durable. Une augmentation relativement faible sous forme d’aide destinée au développement des communautés rurales, particulièrement grâce aux microcrédits, peut avoir un impact extraordinaire pour la sauvegarde des zones sauvages, forêts comprises, et de l’ensemble des formes de vie qu’elles alimentent.

En quelques siècles seulement, les pays aujourd’hui développés d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord ont détruit leurs forêts dans leur inexorable ruée vers la richesse. Aujourd’hui seuls quelques vestiges de ces forêts subsistent sur ces continents.

Les pays développés ont la possibilité de permettre aux nations en voie de développement d’éviter de commettre les mêmes erreurs. En investissant massivement dans le développement durable, nous pouvons sauvegarder de précieuses espèces, aider à empêcher l’intensification du réchauffement climatique, et augmenter la sécurité planétaire.

Aider la préservation des forêts des nations en voie de développement doit se faire dans l’intérêt de tous.

L’empereur d’Exmoor a été décapité

En Angleterre, l’empereur d’Exmoor a été tué. Derrière cette expression féodale d’empereur se cache en fait l’admiration pour un cerf élaphe, considéré comme le plus grand animal sauvage de ce pays. Il faisait 2,75 mètres de haut (bois compris), pesait environ 135 kilos et avait douze ans.

Le parc national d’Exmoor se situe dans le sud-ouest de l’Angleterre, et fait presque 700 kilomètres carré, longeant la côté sur 55 kilomètres. Son « empereur » a été tué, mais également décapité, bien évidemment pour en faire un trophée.

En France également, évidemment, la situation des cerfs élaphes est bien difficile. Les cervidés sont présentés comme « nuisibles » et incompatibles avec… la nature. Il faudrait donc les réguler, les tuer, etc. Voici une présentation à ce sujet du Rassemblement Anti-Chasse:

Les cervidés, occasionneraient-ils des dégâts aux forêts ?

Il arrive parfois que les chasseurs, afin de tenter de se justifier, reprochent aux cervidés d’occasionner des dégâts aux arbres. Ils doivent vraiment être à court d’arguments pour sortir des reproches aussi grotesques.

On n’a bien évidemment jamais vu des populations de cervidés, mangeant quelques feuilles ou écorces, mettre en péril l’avenir d’une forêt ! Ces dégâts sont en réalité très minimes, tout à fait naturels, facilement évitables lorsqu’il s’agit d’arbustes (moyens simples de protection), et sans aucun danger pour la faune ou les milieux. D’autre part, des études ont prouvé que les dégâts des cervidés sont proportionnels à leur stress. Alors, avec des dégâts actuellement extrêmement faibles, peut-être qu’interdire la chasse les rendraient quasi-inexistants…

Les scandaleuses chasses à l’approche organisées par l’ONF

A partir du 1er septembre, l’ONF organise des chasses à l’approche aux cervidés dans ses forêts.

Cette pratique est lamentable, car ils profitent que ces animaux soient en pleine période de reproduction, donc vulnérables, pour les tuer.

Ainsi, à l’aube ou au crépuscule, des chasseurs munis de carabines à lunettes tirent à quelques dizaines de mètres des mâles en rut très peu farouches.

Bien sûr, peu de personnes (à l’exception des chasseurs) sont au courant de cette pratique que l’ONF garde discrète. Quant aux tarifs qu’elle propose, cela vous permettra de comprendre pourquoi cet organisme ne s’en vante pas…

Voici les chiffres qu’un de nos adhérents, de Haute-Normandie, nous a fournis après avoir téléphoné au bureau de l’ONF de son département :

-Pour un brocard de quatre pointes :

licence guidée 160 €, plus taxe d’abattage de 200 €, plus 25 € de bracelet : total 385 €

-Pour un brocard de six pointes :

licence guidée 160 €, plus taxe d’abattage de 320 €, plus 25 € de bracelet : total 505 €

-Pour un daguet :

licence guidée 160 €, plus taxe d’abattage 470 €, plus 190 € de bracelet : total 820 €

-Pour un cerf de six cors :

licence guidée 160 €, plus taxe d’abattage 600 €, plus 200 € de bracelet : total 960 €

-Pour un cerf de dix cors :

licence guidée 160 €, plus taxe d’abattage 1000 €, plus 200 € de bracelet : total 1360 €

-Pour les autres cerfs :

c’est selon leur cotation, et comme ils disent, « c’est le trophée qui fait le prix ». La licence guidée est de 160 € et le bracelet à 200€.

La taxe d’abattage varie de 1500 € à 6000€. Cela revient donc au total, à des chiffres commençant à 1860 € et allant jusqu’à 6360 €.

Nous ignorons si ces chiffres varient suivant les départements ou les années, ils ne sont donc donnés qu’à titre indicatif.

Ils se passent de commentaires…

Les animaux ne sont pas des objets, il est inadmissible que l’ONF récupère tant d’argent en donnant l’autorisation de les tuer.

Mais sinon, les chasseurs gèrent la faune… Ils ne chassent que pour réguler, jamais pour le plaisir ou le trophée…

Témoignage de cette actualité destructrice, le plus grand comptage de cerfs a eu lieu en ce début de mois d’octobre 2010, en Haute-Loire.

Margeride : 600 chasseurs sachant compter sur la trace des cerfs

6 h 40. La nuit berce encore la vallée de « La Cronce », près de Pinols. Mais le réveille-matin sonne déjà : c’est un cri rauque et sourd qui résonne dans la vallée. Le brame du cerf.

Dans le gigantesque massif forestier de Combeneyre et de la Margeride, à cheval sur la Haute-Loire et le Cantal, il en est ainsi depuis 1965. Depuis que cinq cervidés (deux cerfs et trois femelles en provenance du parc de Chambord) ont été réintroduits.

Ce week-end, et pour la deuxième fois en cinq ans, une vaste opération interdépartementale de comptage des cerfs était organisée sur ce massif. L’objectif : cerner l’évolution des effectifs et de leur implantation géographique.

Pour cela, six cents personnes étaient mobilisées. Essentiellement des chasseurs venus de Haute-Loire et du Cantal, mais également des non-chasseurs, des agriculteurs et des étudiants. Certains sont même venus de loin, de Corrèze ou de la Loire.

Parce qu’ils savent qu’aux travers de cette opération (la plus vaste jamais réalisée en France), ils pourront aussi être au contact direct du cerf, considéré comme le plus grand animal sauvage en France.

Au total, ce sont 90 000 hectares répartis sur cinquante-quatre communes (dont une quarantaine de Haute-Loire) qui auront été prospectés cette année, autour de Lavoûte-Chilhac, Langeac et Pinols. En revanche, les résultats de l’opération ne seront connus qu’à la fin du mois.

« Il est important que nous ayons le temps d’analyser et de consolider les observations du terrain effectuées ce week-end, et que nous puissions également effectuer les comparaisons avec les données du précédent comptage réalisé en 2005 », a détaillé Hugues Giraud, technicien à la fédération départementale de chasse de Haute-Loire. « Il faut, aussi, prendre en compte que le périmètre de comptage s’élargit.

Les données ne seront donc pas vraiment comparables en l’état. » Il y a cinq ans, près de trois cents cervidés avaient été observés en Combeneyre-Margeride, réunis à plus de 70 % sur Ferrussac, Arlet et Aubazat. Dans l’ensemble, la population ne semble pas avoir « explosé » par son nombre.

Quant aux cervidés, après avoir observé des chasseurs sans fusil ce week-end, ils seront à nouveau chassés à compter du 23 octobre. Près de 500 individus devront être abattus sur toute la Haute-Loire, selon les directives établies dans le plan de chasse.

Le pourquoi des feux de forêts en Russie

Nous avions parlé de la bataille pour la forêt de Khimki, mais pas des incendies en Russie, parce que nous voulions attendre d’en savoir davantage.

Voici en fait le cheminement qui a abouti à ces incendies. Lors de l’implosion de l’URSS, les forestiers ont été livrés à eux-mêmes et ont commencé à vendre le bois qu’ils géraient.

En fait, dès 1990… les forêts russes étaient livrées à elles-mêmes, sauf en ce qui concerne l’exploitation.

Encore plus fort : dix ans après, en 2000… c’est carrément le ministère de l’environnement qui a été supprimé !

Puis, toujours dans la même logique totalement folle (mais cohérente en termes de profits), en 2004 c’est le ministère des ressources naturelles qui a avalé l’agence fédérale de la forêt qui restait.

Puis en 2006, le parlement a voté très rapidement une nouvelle loi, liquidant l’existence des 70 000 gardes-forestiers…

Que s’est-il alors passé ? En fait, chaque région est plus ou moins autonome et évidemment corrompue. Les potentats locaux, semi-capitalistes traditionnels semi-mafieux, ont commencé à taillader dans les forêts pour construire des lotissements ou bien y placer des industries.

La conséquence est facile à comprendre. Avec les températures anormalement élevées, autour de 35°-40° – pensons au réchauffement climatique -, avec les promoteurs payant des pyromanes (quelques uns ont été arrếtés… il y a de quoi donner naissance à un gigantesque incendie.

C’est ce à quoi on assiste. Il faut savoir par exemple que des villages entiers ont brûlé, 50 personnes sont mortes…

Qu’une base de l’aviation de la marine dans la région de Moscou a été anéantie par les flammes…

Qu’une centrale nucléaire est menacée : celle de Sarov dans la région de Nijni Novgorod (les matières fissiles et explosives ont été évacuées en urgence)…

Que la ville de Moscou est totalement enfumée…

Que 15 parcs nationaux sont la proie des flammes !

En tout, 200.000 hectares de forêts ont déjà brûlés !

Le nombre d’incendies est au total de… 589 !

Ajoutons à cela que l’été 2010 devrait battre tous les records de chaleur depuis l’ouverture des registres il y a 130 ans… Nous avions parlé de cela.

Voilà donc à quoi ressemble notre monde : le profit amène le chaos, et continue tout de même son entreprise de destruction, comme si de rien n’était.

Il serait ainsi ridicule de penser que la France est à l’abri car étant plus centralisé et plus riche : d’abord il ne s’agit pas que de la France mais du monde. Toute vue chauvine ou simplement nationale est ici honteuse.

Ensuite, c’est le même profit qui domine, même si de manière plus « moderne. »

Dans tous les cas, la bataille pour la libération de la Terre est une urgence!

Walter Bond réitère sa position et est salué par les elfes végans

Voici deux nouvelles au sujet de Walter Bond.

La première est qu’une chaîne de télévision américaine l’a interviewé, et on peut le voir brièvement répondre dans cette vidéo (à partir de 1:00). Walter Bond a en effet rapidement interompu l’interview devant les questions hypocrites du journaliste, qui le poussaient en quelque sorte à s’accuser.

Mais il a eu le temps de citer les trois actions pour lesquelles il est accusé, disant à ce sujet :

« Tout ce que je peux dire, c’est que je crois en la libération animale, quel qu’en soit le prix. »

La seconde nouvelle est qu’a eu lieu une nouvelle action de l’ELF au Mexique, action dont le communiqué salue Walter Bond.

Voici le communiqué :

« Dans la nuit du 27 juillet nous avons réalisé un feu de joie avec de la propriété appartenant aux destructeurs et destructrices de la Terre.

Dans les forêts Dinamos de la section de Magdalena Contreras de la ville de Mexico, il y a un projet d’expansion urbaine qui en est encore au début dans les phases de construction.

Cela implique la création de puits profonds qui prendraient l’eau de la rivière avec comme but l’expansion urbaine et le progrès anthropocentrique.

Pour cette raison, les elfes végans sont responsables des sabotages suivants :

-Nous avons bloqué les puits avec des pierres, des briques, des blocs et des gravats, afin d’empêcher l’eau de la rivière de couler dans les tuyaux.

-Nous avons peinturluré les machines et le matériel de construction avec des slogans comme :

« Stop à l’expansion urbaine »

« Pas plus de civilisation des environnements sauvages »

et « Front de Libération de la Terre. »

-Nous avons, en utilisant des engins incendiaires, incendié trois machines, incluant deux bulldozers et une petite machine pour déplacer les gravats : le plus petit enfin a été placé dans le premier sous les pédales, le second a été placé dans la cabine après que la fenêtre a été brisée avec des pierres, et pour le troisième l’engin a été placé sur les câbles.

Nous nous sommes enfuiEs sans laisser de trace.

Les dommages s’élèvent à des milliers de pesos.

Nous voulons être clairEs et affirmer que ce que nous avons fait l’a été en défense de la Terre, qui est détruite chaque jour par l’égo-centrisme et l’autoritarisme ; mais pour chaque environnement sauvage ou semi-sauvage qui est détruit, des centaines de leurs machines et propriétés seront détruites et laissées comme inutilisables.

Que cela serve de leçon aux exploiteurs sur la planète!

Cette action est dédiée au guerrier de la libération animale aux États-Unis, Walter Bond, récemment arrêté pour trois incendies contre des entreprises pratiquant l’exploitation animale. Elle est également dédiée en soutien à Leo en Italie, et à Adrian et Abraham.

Frente de Liberación de la Tierra / Front de Libération de la Terre »

Le film Soylent Green (Soleil vert)

Le film Soylent Green (Soleil Vert dans sa version française) est un « classique » des films d’anticipation; sorti en 1973, il a bien entendu largement vieilli dans la forme mais sa problématique fait qu’il reste extrêmement intéressant, en plus d’avoir largement marqué les esprits.

Le scénario du film s’appuie sur un roman, intitulé en anglais « Make Room! Make Room! », de Harry Harrisson, qui imagine un futur marqué par une surpopulation massive. Mais il y ajoute différents éléments: l’utilisation massive du soja tout d’abord, et l’utilisation des cadavres humains comme source de protéïnes complémentaires.

L’influence culturelle sur le film de l’utilisation massive du soja aux USA, à partir de la première guerre mondiale et jusque les usines des voitures de Ford, mérite un article à part.

Disons simplement que la situation dans le film est la suivante: l’humanité a totalement saccagé la planète. Ceci nous est présenté au début du film, dans une succession d’images où l’on voit la « conquête de l’ouest » (américain) puis la construction des villes, des autoroutes avec des voitures partout, les usines et la pollution, etc.

Dans ce contexte, il y a surpopulation et la ville de New York a 40 millions de personnes s’y entassant comme elles peuvent. Seule une petite élite s’en sort (en ayant l’eau courante, des biens de consommation courants, des appartements, de la nourriture comme « avant », etc.), en étant protégée par une police à son service et qui forme une sorte de classe moyenne.

Le film tourne autour d’un policier « intègre » justement, qui va découvrir comment est fabriqué le « Soylent Green. » Car les masses qui ne connaissent ni « viande » ni légumes se nourrisent d’aliments produits par la compagnie « Soylent ». « Soylent » est la contraction de « soybean-lentil » (« Soja – Lentilles »).

Théoriquement le Soylent Green est produit à partir de soja et de plancton, mais en réalité les océans ont été assassinés. C’est ce que le policier découvre lors de son enquête. Ce qui fait qu’il y a en fait récupération des cadavres, tant des gens morts que des gens allant dans des centres spéciaux pour se suicider, ou encore des gens ramassés par de véritables bulldozers lors des émeutes de la faim.

L’univers de Soylent Green est ultra violent et ne montre aucune perspective pour s’en sortir, les êtres humains ayant anéanti la planète. La génération « Soleil Vert » ne connaît qu’une bataille pour la survie, et seuls s’en sortent les riches et le personnel à leur service (tant les policiers que les « femmes-mobiliers » servant de faire-valoir et de prostituées).

Le film oscille entre deux perspectives: d’un côté, une critique sociale, et de l’autre une nostalgie pure et simple. On voit ainsi le policier voler des aliments lors de son enquête, et son ami plus âgé lui cuisine la viande de boeuf volée, qu’ils consomment en buvant de l’alcool également volé. Cet ami plus âgé est ici une figure réactionnaire, qui cultive le passé, qui a la nostalgie d’avant.

Il y a une tonalité fataliste dans le film: avant on pouvait vivre, mais l’humain est ainsi fait qu’il détruit. La morale du film pourrait se résumer à « Dieu crée, l’homme détruit. » Le prêtre a une grande importance culturelle dans le film: il est terriblement choqué par la découverte de ce qu’est le Soylent Green, alors que son église est déjà pleine de personnes sans abri.

Dans la même idée, mais de manière plus critique, on voit que l’ami du policier décide de se suicider quand il apprend la vérité. Il veut rejoindre Dieu qui l’a créé (quitte à se suicider, ce à quoi en tant que juif il n’a pas le droit), mais c’est également une critique de l’humanité elle-même.

D’ailleurs lorsque ce vieux bibliothécaire juif va dans le centre consacré au suicide, il est montré comme une sorte de Socrate buvant un poison. On le voit ainsi pleurer le temps que le poison agisse, alors qu’il est dans une salle diffusant sur tous les murs un film montrant la nature telle qu’elle était avant: les oiseaux, les forêts, les cascades, les océans…

On remarque d’ailleurs que les seules autres personnes critiques sont des vieilles femmes dans des bibliothèques, ce qui donne une tonalité assez féministe dans un film malheureusement tournant sinon toujours autour du personnage principal, joué par Charlton Heston.

La fin est justement marquée par la figure de Charlton Heston, dont le personnage très grièvement blessé explique en quelque sorte avant de mourir que le Soylent Green consiste en des cadavres (« Soylent green is people »), et qu’il y a le risque que les humains soient élevés comme du bétail.

Il apparaît ainsi comme le « seul humain » se rebellant alors que les gens seraient une sorte de brute collective, sans mémoire ni conscience, sans volonté ni morale. Il n’est donc pas étonnant que la question animale ne soit pas posée, alors qu’en fait elle se pose dans tout le film!

Un remake de ce film est en cours et devrait sortir en 2012.

Grèce: les forêts et leurs habitants à la merci des assassins

Ici une interview de Constantinos Liarikos qui travaille à la section grecque du Fonds mondial pour la nature (WWF). Il révèle ce que toute personne en Grèce sait: les incendies sont causés par les promoteurs, qui sont de mèche avec un Etat corrompu et totalement au service des capitalistes mafieux.

Et il faut bien noter, mais nous en reparlerons, qu’absolument jamais les médias n’ont parlé des animaux habitant les forêts incendiés. Ce qui est quand même un comble, et montre bien que sans compréhension globale et générale de l’écosystème, on ne comprend rien à notre planète, ni aux animaux, ni donc à la vie.

Certains observateurs accusent les spéculateurs immobiliers de compliquer la lutte contre les incendies. Pourquoi?

La Grèce est l’un des rares pays d’Europe à ne pas disposer de cadastre. On ne peut pas construire n’importe quoi n’importe où, mais légalement, il n’existe aucune délimitation entre forêts, terres agricoles et zones résidentielles. Résultat : lorsqu’un pan de forêt part en fumée, le propriétaire de la zone incendiée peut facilement prétendre qu’il s’agissait de terrains constructibles. Certains propriétaires profitent d’un vide juridique et, compte tenu du prix de la terre, ces opérations de passe-passe sont très avantageuses.

Vous sous-entendez que certains feux sont allumés intentionnellement…

Absolument. La corruption aidant, de nombreuses banlieues se sont développées comme ça, portion par portion. Mais la spéculation immobilière n’est pas le seul problème. Dans le Péloponnèse, par exemple, les forêts sont brûlées pour planter des oliviers. Des zones boisées sont reconverties en terres agricoles, plus rentables.

Le gouvernement de Costas Caramanlis, réélu en septembre 2007 après la vague d’incendies qui avaient causé la mort de 77 personnes, s’était engagé à prendre des mesure pour lutter contre les feux de forêt. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Le premier ministre avait promis de créer un registre des forêts pour combler le vide juridique que je viens d’évoquer. Le problème, c’est que rien n’a été fait. Tous les gouvernements négligent cette question depuis trente ans et rien ne bouge. L’immoblier est l’un des piliers de l’économie grecque.  Je me souviens même d’un ancien premier ministre, Constantinos Mitsotakis je crois, qui avait déclaré que la protection des forêts et l’archéologie étaient les ennemis du développement. Il faut dire que la société grecque en générale n’est pas très sensible aux problématiques environnementales.

En attendant demain…

Ce que montrent les médias témoignent de l’idéologie dominante: 4.000 hectares de forêts et de maquis sont ravagés par les flammes en Corse, et il n’y a pas un mot pour les animaux!

Pour une fois qu’on parle de la nature, on oublie les animaux comme en témoigne ces phrases:

« Le sinistre le plus virulent, qui s’est développé dans la région de Propriano (extrême sud de l’île) a dévasté plus de 3.000 hectares de forêts de résineux et de maquis entre les villages de Fozzano et Aullène. Des murs de flammes hauts de plusieurs mètres ont réduit en cendres la forêt et une grande quantité d’arbres centenaires. »

On parlera bien d’un camping habitué, mais rien sur la terreur vécue par les animaux et les inévitables morts. Et tout cela révèle bien la priorité: tout pour la guerre, l’exploitation, rien pour la vie et l’harmonie.

D’ailleurs, désormais les chiens drogués sont clonés. En Corée du Sud un Labrador canadien a été cloné en raison de son talent afin de « parfaire » les chiens traquant la drogue. C’est-à-dire les chiens drogués. Et les médias édifiants de stupidité d’expliquer qu’il y a eu « un entraînement rigoureux de 16 mois ».

Quel terrible entraînement cela doit être, que d’accoutumer des chiens à la drogue! Ce n’est sans doute pas pour rien que seulement 30% des chiens en formation parviennent à « entrer en fonction »…

Pour finir tout de même sur une bonne nouvelle, car le monde pourrait être différent si les valeurs veganes l’emportaient (et elles l’emporteront!), on notera le très intéressant « BowLingual Voice. » Il s’agit d’une petite machine retranscrivant de 200 manières différentes les aboiements des chiens, afin que leurs « maîtres » puissent mieux les comprendre.

Les photos valent le coup d’oeil… Et en tout cas, cela montre que si l’humanité le voulait, elle pourrait partir à la rencontre des autres êtres vivants, plutôt que de les chercher sur une autre planète!

C’est sans doute l’occasion de lire le très intéressant d’un point de vue vegan « Demain les chiens », roman de Clifford D. Simak.