Walter Bond, arrêté aux USA pour des actions revendiquées au nom de l’ALF et victime d’une campagne de dénigrement médiatique, a fait sa première déclaration.
Voici tout d’abord son point de vue général concernant son arrestation et sa position quant à la libération animale.
« Il est clair que je ne peux pas parler de mon ou mes accusations en cours, mais je dirais cela : les accusations qui me sont portées sont sérieuses. Et le temps [d’emprisonnement] qui va avec est proportionnel.
Toutefois, rien qui ce qu’ils ne peuvent me faire n’est ne serait-ce que comparable avec ce que les animaux endurent dans les mains des oppresseurs humains spécistes.
S’il vous plaît, utilisez tous les moyens à votre disposition pour utiliser ce qui concerne mon cas pour faire passer le message concernant la détresse des animaux.
Je suis végan et un activiste de la libération animale, et ne céderais jamais dans la lutte pour la liberté totale des animaux non-humains. »
Cette déclaration est à saluer comme étant juste et celle de quelqu’un qui honore son devoir. Walter Bond aurait pu ne rien dire, ou même se dissocier de la libération animale afin d’essayer d’éviter d’avoir à affronter l’État américain.
D’autant plus que Walter Bond est la quatrième personne à être accusé selon l’AETA : l’Animal Enterprise Terrorism Act. Walter Bond est considéré comme un terroriste pour l’Etat américain, et sera considéré tel quel lors de son procès et par les médias.
L’AETA a été votée à l’unanimité par le sénat américain en 2006 (seulement 6 personnes ont participé au vote qui a eu lieu de manière express, républicains et démocrates étant d’accord), et bien entendu la seule voix dissonnante a été Dennis Kucinich, congressiste végan et très à gauche dont nous avons parlé ici au sujet de sa position très claire sur la marée noire dans le Golfe du Mexique.
L’AETA fait que tout acte violent contre une entreprise liée aux animaux (commerce, tests, boucheries, etc.) sera considéré comme terroriste.
Et ainsi malgré cette pression, le risque d’avoir 20 ans de prison, le fait d’être considéré comme un terroriste par le système pénitentiaire aux USA… Walter Bond appelle pourtant à parler des animaux plutôt que de lui-même.
Cette position est on ne peut plus parlante!
Parlons maintenant de l’affaire du hamburger non vegan que Walter Bond aurait prétendument mangé juste avant son arrestation.
La position de Walter Bond est la suivante : il n’a jamais été dans cette maison où les hamburgers étaient cuit, et en deux ans il n’a parlé qu’une demi-douzaine de fois aux gens de cette maison, juste pour de simples salutations.
Il n’a pas participé à un barbecue, il a simplement été arrêté devant la maison en question par le FBI et pense que c’est le « Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives » du FBI qui a organisé cette mise en scène.
Son arrestation a été également organisée par l’intermédiaire de son frère. Walter Bond ne l’avait pas vu depuis 12 ans et c’est par l’intermédiaire de celui-ci que le FBI a organisé la manoeuvre pour piéger Walter Bond.
En ce qui concerne son emprisonnement : Walter Bond reçoit une alimentation vegane, mais évidemment elle laisse à désirer. Il n’a pas d’argent et appelle juste à la solidarité pour qu’il puisse acheter des enveloppes et améliorer un peu le quotidien au niveau de l’alimentation.
Nous vous tiendrons au courant lorsque on en saura plus pour envoyer de l’argent à Walter Bond.
Évidemment il serait aussi content de lettres de soutien. Revoici son adresse, en rappelant que ce courrier sera lu et qu’en cas de voyage aux USA, il y a un risque clair d’ennuis avec le FBI.
Si l’on veut un exemple parlant: Gabriel Kuhn, que nous avions interviewé ici au sujet du Straight Edge, a été interdit d’entrée aux USA pour participer à des conférences, en raison de son engagement à l’extrême-gauche et de ses centres d’intérêt…
L’adresse de Walter:
Walter Edmund Bond
PO Box 16700
Golden, CO 80402-6700
USA