Il y a peu, nous parlions de gens tirant avec des arcs et des flèches et des fusils sur des truites dans une piscine, aujourd’hui c’est encore de quelque chose de très décadent dont nous allons parler.
Pourtant, en France, les tenants de l’exploitation animale sont prêts à tout pour défendre leur consommation d’animaux assassinés, et on pouvait avoir pensé avoir vu tous les genres d’argumentaires possibles.
Voici cependant une prose unique en son genre, du jamais vu. Elle pourrait prêter à sourire, surtout quand on sait qu’elle provient de la « Fraternité des Artamans », c’est-à-dire de gens qui se veulent « descendants des Aryas, la noble race des hommes libres d’Hyperborée. »
Mais en fait il s’agir de véritables néo-nazis, dans une même veine ultra-violente qu’aux États-Unis, ce qui est pour le moins plus qu’inquiétant !
Voici donc leur discours, qui se veut une apologie du meurtre des cochons, avec une justification jusqu’à présent encore jamais vue :
Fête du cochon le 29 septembre à la Tanière de Fenrir
Le cochon, animal sacré dans l’ensemble des mythologies d’Europe (associé à Demeter chez les Grecs, Esus chez les Romains…), était au centre de nombreux cultes païens, notamment chez les Celtes avec le concept du sanglier tutélaire, et abondamment présent dans la littérature antique (Caton, Homère, Pline…) .
Il est également un fort symbole pour nous, femmes et hommes européens enracinés, pour qui manger du porc est un acte militant. Nous sommes fiers d’être des Gaulois, et si certains adorateurs du Dieu du Désert s’en privent, le 29 septembre prochain nous ferons honneur à Saehrimnir !
Nous convions tous nos amis à une fête du cochon le 29 septembre prochain à la Tanière de Fenrir, organisé par le Clan Allobroges, section Alti-Savoyarde d’Artam Brotherhood. (Nombreux plats de charcuteries, cochon de lait à la broche, plats de crudités, hypocras, bières, hydromel…). Présence de stands.
Oser revendiquer que « manger du porc est un acte militant », en se revendiquant du paganisme d’il y a plus de 2000 ans, c’est du jamais vu dans l’apologie de l’exploitation animale. Une exploitation animale qui est pour le coup, bien ultra-moderne.
On retrouve ici finalement, il est vrai, ce mélange de culte du terroir et d’ultra-modernité typique de l’exploitation animale en France. Les « traditions » sont le masque d’une industrie ultra-moderne du massacre d’êtres vivants, au nom d’un culte anthropocentriste sans limites.
Car il faut un sacré cynisme pour parler d’un « animal sacré » alors qu’il est tué et mangé, et que que le même sort est destiné à son enfant, le « cochon de lait » (un jeune de six semaines resté auprès de sa mère emprisonnée)!
Cela montre à quel point le véganisme est une nouvelle éthique, permise parce que le niveau de conscience est plus haut, qu’on peut s’arracher à l’ignoble barbarie qui prédomine. L’heure n’est pas de retourner aux Gaulois, à Astérix et Obélix tuant des sangliers, mais au contraire de les admirer et de les laisser vivre, tout simplement.
Voici par exemple comment dans la Voix du Nord, il est parlé de pratiques pas si anciennes que cela :
La nostalgie a ses limites. Jadis, aux joutes nautiques du 15 août à Merville, la compétition drainait des milliers de spectateurs.
L’attraction traditionnelle de fin de journée faisait rappliquer plus de monde encore : un lâcher de canards plongeurs dans la Lys. Le spectateurs étaient libres de se jeter à l’eau pour attraper les volatiles apeurés et repartir avec.
Pour tout dire, ils ne s’en privaient pas, quitte à se rompre le cou au bord de la rivière, voire à s’éborgner contre une épave de voiture. Les jeux du cirque à la mode aquatique viraient à la traque : des cochons de lait, enduits de savon noir, étaient lâchés puis livrés à la meute. L’us a disparu et personne ne s’en plaindra.
Non, personne ne s’en plaindra, mais l’industrie de l’exploitation animale, ultra-moderne et cachée dans ses bâtiments, revient au même, et de cela aussi il faut se débarrasser !