Center parcs et justice et maintenant….

Dans 15 jours cesseront les recours juridiques contre la destruction d’un bois en raison de la construction d’un Center Parcs. Pourtant, l’opposition est massive… Quelle perspective alors pour la lutte? Voici le communiqué du comité de lutte…

Center parcs et justice et maintenant….

Le projet de destruction du bois des Avenières à Roybon par la société Pierre et Vacances pour y édifier un Center Parcs a au fil du temps généré un rejet massif.

Ce rejet multiforme fédère de fait riverains,, ramasseurs de champignons et promeneurs traditionnels des Chambaran, amis de la nature, amoureux des forêts, association locales, opposants à la privatisation des territoires, opposants à la marchandisation de la nature, opposants à la mono activité imposée de l’industrie du tourisme, opposants à l’aliénation des territoires au dieu tourisme, opposants aux financements publics à des entreprises privées, opposants à la paupérisation des nouveaux esclaves de l’industrie des services, opposants à la destruction de l’identité des villages et à leur transformation en zoos ……

Le collectif « Quelques Opposants à Center » Parcs, le blog « Chambarans.unblog.fr » puis l’association locale « Pour les Chambaran sans center parcs » soutenus au fil du temps par toutes les associations de protection de la nature (hors Frapna qui s’entête malgré toutes les critiques à accompagner ce projet) ont pu depuis trois ans le mettre sur la place publique, le sortant ainsi de la clandestinité volontaire dans laquelle les élus souhaitaient le maintenir le plus longtemps possible.

Les nombreux recours en justice ont permis de retarder d’une façon très importante le projet. Ce temps, arraché à la société Pierre et Vacances et à ses complices et financeurs du conseil général, du conseil régional et des communes concernées a permis de populariser les réflexions et arguments des opposants.

La procédure juridique est une chose et a eu son intérêt, malgré tout elle ne remplacera jamais la mobilisation « citoyenne ». Le rejet du projet est massif, les opposants sont très nombreux, les partisans très minoritaires.

Qu’allons nous faire de ce rejet massif, une fois les tentatives juridiques terminées et leur échec probable ? Le projet est porté par la région et le département, qui veulent l’imposer et le financer sur nos impôts et le présentent comme un projet régional.

Tous les opposants de la région ont donc vocation à se manifester, se faire entendre, s’organiser et faire pression afin de le faire échouer d’une façon définitive. Les opposants locaux doivent être soutenus et aidés par un collectif régional qui aurait comme objectif de représenter l’opposition isèroise et rhonalpine et se donnerait les moyens de la faire entendre.

Un projet si massivement rejeté ne doit pas pouvoir se faire et le risque de sa mise en route autoritaire est aujourd’hui à son maximum. Une fois les tentatives juridiques terminées, dans 15 jours, il y aura de toute évidence une accélération des tenants du projet et la période estivale sera favorable à un démarrage brutal du chantier. La mobilisation est urgente.

Nous appelons donc à la création rapide d’un collectif rhonalpin contre la destruction du bois des Avenières et la destruction programmée collatérale de l’ensemble de la forêt de Chambaran et de son aliénation à la spéculation marchande touristique et immobilière.

Merci de laisser à la suite de cet article vos propositions, ou bien de laisser un message sur la rubrique contact de :  http://chambarans.unblog.fr/ afin que nous puissions rapidement programmer une première réunion de prise de contact et de définition de nos actions.

L’ARM menace d’empoisonner du « salami » en Suisse

En Suisse, la Milice pour les Droits des Animaux (ARM) a menacé d’empoisonner toutes les barquettes de « salami » en vente dans les grandes surfaces.

Deux paquets ont été envoyé aux rédactions du Corriere del Ticino et de la Radiotelevisione svizzera, avec le texte suivant «Si vous aimez la viande mangez donc celle-ci. Nous avons empoisonné divers échantillons de viande au Tessin » (« Se vi piace la carne mangiatevi questa. Abbiamo avvelenato diversi campioni di carne in Ticino »).

Les médias expliquent également qu’il il y a deux ans en Suisse l’ARM « avait bouté le feu aux camionnettes d’un boucher de Cadenazzo près de Bellinzone et avait libéré un rapace rare à Novaggio dans le Malcantone (ouest de Lugano). »

En France, l’ARM avait mené une action en 2007 sur ce principe, en annonçant avoir contaminé, avec du peroxyde d’oxygène, qui peut provoquer des irritations, une solution d’entretien pour lentilles de contact, SOLO-Care Aqua de la marque CIBA Vision (qui est une filiale du groupe Novartis).

L’ARM – Animal Rights Militia – a en fait depuis longtemps cette pratique de sabotages visant à l’intimidation, dans une perspective de réformisme armé visant à la faillite économique.

Sauf qu’évidemment, ce type d’action est incompréhensible pour la très grande majorité des gens, qui se sentent immédiatement agressés et menacés par une menace « de type terroriste. »

Personne ne comprend que c’est une tentative de sabotage économique contre l’exploitation animale; tout le monde au contraire se sent personnellement concerné et visé, et donc s’inquiète.

Voici une présentation de l’ARM, tirée de la brochure « Pour la libération animale » disponible ici au format PDF.

a) L’Animals Rights Militia et le Justice Department

« Le combat n’est pas pour nous, pour ce que nous voulons ou nous avons besoin personnellement. Il est pour chaque animal qui a déjà souffert et est décédé dans les laboratoires de vivisection et pour chaque animal qui va souffrir et mourir dans ces mêmes laboratoires à moins que nous ne mettions fin maintenant à ce commerce maléfique.

Les esprits des torturés à mort crient pour la justice, le cri des vivants est pour la liberté. Nous pouvons créer cette justice et nous pouvons amener la liberté. Les animaux n’ont personne à part nous, nous ne les abandonnerons pas. » (Barry Horne)

L’Animals Rights Milita (ARM) existe dès les années 1980, étant notamment à l’origine de l’action contre les barres chocolatées « Mars ». On attribue souvent des actions de l’ARM à l’ALF, mais en fait l’ALF se distingue de l’ARM par le principe du refus de porter atteinte à la vie humaine. La ligne de l’ARM à l’opposé est « par tous les moyens nécessaires ».

L’ARM est pour la militarisation de la politique de la libération animale. C’est également la ligne de la Hunt Retribution Squad fondé en 1984, du Justice Department, ainsi que de la Revolutionary Cell – Animal Liberation Brigade, qui appelle à la lutte armée.

Lorsqu’on demanda à Robin Webb, porte-parole de l’ALF en Grande-Bretagne, quelle était la différence entre agir au sein de l’ALF et agir au sein de groupes comme la Animal Rights Militia ou le Justice Department, il répondit : « Dit simplement, le troisième principe de l’ALF ne s’applique plus » ; le troisième principe étant celui de prendre toute précaution raisonnable pour ne pas porter préjudice ou mettre en danger la vie, humaine comme non-humaine.

Jusqu’à présent il n’y a en fait pas eu d’actions armées contre des personnes humaines de la part de ces organisations, mais leurs actions sont le plus souvent moins artisanales que les actions de l’ALF.

Les actions de ces groupes sont extrêmement nombreuses. Parmi celles-ci, mentionnons qu’en 1987 l’Animals Rights Milita causa en Californie 100.000 $ de dégâts aux éleveurs de la San José Valley Veal Inc le 1er septembre et 230.000 $ le 26 novembre à la Ferrara Meat Company.

L’ARM canadienne répéta l’action anglaise contre Mars en 1992 en attaquant la barre chocolatée Cold Buster. L’inventeur de la barre était lui-même un vivisecteur de l’Université d’Alberta, qui gelait les rats, les faisait mourir de faim, les droguait ; la barre chocolatée était issue de seize années de tests.

L’ARM envoya 87 barres chocolatées soi-disant contaminées au nettoyant à four, et la société dut reprendre les barres chocolatées distribuées dans les magasins, ce qui lui coûta 1 million de $.

Le 23 avril, journée des animaux de laboratoires, l’ARM barbouilla de peinture rouge la maison à Vancouver de Hans Fibiger, un vivisecteur de l’Université de Colombie britannique. Une autre tentative de faux empoisonnement, cette fois sur des dindes le 23 décembre 1994, avec 1 million de $ de coûts d’enlèvement des dindes de la grande distribution.

Le 10 août 1994 l’ARM anglaise plaça des engins incendiaires près des magasins C.H. Brown’s saddlery & leather shop, Madison and Westworld leather shops, Edinburgh Woolen Mill et Nurse’s fur store, causant des dizaines de milliers d’euros de dommages. Le 24 août plus de 4 millions d’euros de dégâts furent causés par des engins incendiaires contre les Sports and Model Shop, le Suede and Leather Shop, le Cancer Research Fund Shop, le Scotties fishing tackle shop et le Boots the Chemist.

L’ARM attaqua également en septembre 1994 les filiales de Boots, comme Fads DIY, ainsi que deux branches de Boots, le Brother bloodsports shop, et l’Imperial Cancer Research Foundation shop, pour 4 millions d’euros de dégâts. Boots finit par vendre sa division pharmaceutique. Une attaque sur l’Isle of Man la même année causa 6 millions d’euros de dégâts.

En ce qui concerne les libérations c’est la section suédoise qui a été la plus active, avec le sauvetage de 92 cochons d’Inde (120 si l’on compte les bébés) dans un laboratoire de Bio Jet Service à Uppsala, dans la périphérie de Stockholm. L’éleveur Gothe Olofsson était lui-même un vivisecteur de l’université d’Uppsala et abandonna l’élevage.

L’une des personnalités les plus célèbres du mouvement est Barry Horne, décédé à 49 ans le 5 novembre 2001 lors d’une troisième grève de la faim. La première en juin 1997 avait duré 68 jours et laissé de graves séquelles ; la seconde dura 35 jours. Ses grèves de la faim étaient des protestations contre le fait que le Labour Party, l’équivalent du Parti Socialiste en Angleterre, n’avait pas tenu ses promesses concernant la vivisection.

Barry Horne avait participé à de nombreuses luttes de l’ALF – comme à Interfauna en 1990, où 82 chiens beagles et 26 lapins furent libérés – et est considéré comme ayant fait partie du groupe de l’ARM ayant causé plusieurs millions d’euros de dégâts dans une attaque à Newport sur l’Isle of Wight. Depuis sa mort la date du 5 novembre est sujette à de nombreuses actions dans le monde.

L’ARM n’hésite pas non plus à envoyer des lettres piégées à des vivisecteurs connus, tout comme le Justice Department qui envoie également des cassettes vidéos piégées, des tubes de poster piégés, avec des lames de rasoir empoisonnées, etc.

Dans ce type d’actions l’adresse de l’envoyeur est elle-même celle d’une cible potentielle, au cas où la lettre est retournée. Le Justice Department est responsable d’une centaine d’actions en Grande-Bretagne, actions qualifiées par le journal The Independent de « la campagne de bombes la plus soutenue et la plus sophistiquée sur le territoire de l’Angleterre depuis que l’IRA était à son apogée. »

Pour le Justice Department, « Le Front de Libération des animaux a réussi ce que d’autres méthodes n’ont pas pu en adhérant à la non-violence. Une autre idée est née, qui considère que les personnes martyrisant les animaux ont été prévenues depuis suffisamment longtemps… Le temps est venu pour ceux qui martyrisent de faire plus que simplement goûter la peur et l’angoisse dont leurs victimes souffrent quotidiennement. »

L’un des succès du Justice Department fut l’abandon par toutes les compagnies de ferry de l’exportation d’animaux vivants après six lettres piégées en juin 1994. L’un des activistes condamnés, Gurj Aujla, expliquera : « Ce n’était pas une action symbolique ou un châtiment insensé, ou même du sabotage économique… C’était une action stratégique. J’avais étudié et vu que le commerce de la viande est massif et ne peut être facilement battu, mais que l’exportation d’êtres vivants est un aspect vulnérable de ce commerce, qui pouvait être défait.

De plus, les sociétés de ferrys ne sont pas à la base des exploiteurs d’animaux, ils peuvent très bien exister sans exportations d’êtres vivants, ainsi on pouvait les frapper pour qu’ils se retirent – ce qu’ils ont fait. »

Le Justice Department est également à l’origine de l’envoi de centaines de lettres contenant des lames de rasoirs empoisonnées, comme par exemple 65 lettres au Canada en 1996 contre des guides de chasse, 87 lettres contre des vendeurs spécialisés dans la fourrure, une centaine de lettres aux USA en 1999 contre des fourreurs éleveurs d’animaux et leurs représentants nationaux, puis 88 lettres contre des vivisecteurs, accompagnées de plans de fabrication de bombes et un avertissement pour que leurs activités soient arrêtés avant 2000.

Au Canada, le groupe Force opérationnelle, Action directe militante avait adressé quatre colis piégés à deux tenants de la suprématie blanche, à une cellule de réflexion de droite favorable à l’industrie de la fourrure et à un laboratoire de génétique. Dans ce pays existe également The Earth Liberation Army, proche dans ses pratiques du Département de la Justice.

Cette radicalisation est également celle d’une partie de l’ELF, dont un des communiqués de 2002 affirme que « si la vie innocente ne sera jamais touchée dans aucune action que nous menons, là où cela est nécessaire nous n’hésiterons plus à prendre les armes pour réaliser la justice, et assurer la protection dont a besoin notre planète, protection que des décennies de batailles légales, de demandes, de protestations, et de dommages économiques ont échoué à mettre en place »