Le point de vue d’Edmund Lengfelder

Quelle est la situation au Japon ? Tout le monde aura aisément remarqué qu’il y a une multitude d’analyses, de commentaires, de remarques, voire d’informations… mais qu’elles sont contradictoires, rassurantes d’un côté, inquiétantes de l’autre.

Avec toujours, du côté officiel japonais (et français), la volonté de minimiser les problèmes, voire en fait de gagner du temps en espérant que cela ira mieux.

Pourtant, il n’est pas bien difficile de voir que dans les autres pays, les informations circulent plus facilement qu’en France, et même que dans certains pays les médias donnent la parole aux voix critiques. La raison est simple : les intérêts pro-nucléaires sont plus faibles, voire inexistants, alors qu’en France le nucléaire est une raison d’État.

On a ainsi Edmund Lengfelder, un physicien allemand spécialiste de la catastrophe de Tchernobyl, considère ainsi que ce qui va se passer au Japon sera pire. Son point de vue est ouvertement diffusé dans des grands journaux allemands.

Impossible en France, où l’on se contente de donner la parole à des écologistes se contentant de dire qu’il faut sortir du nucléaire, sans rien proposer comme vision du monde cohérente. Nous reviendrons dessus, mais voyons déjà ce que Lengfelder a à dire.

Il faut dire qu’il s’agit d’un expert mondial des radiations, auteur de plus de 200 publications ; il a voyagé plus de 150 fois à Tchernobyl, entre 1986 et 2006, en tant que médecin et scientifique.

Il constate qu’une centrale d’une capacité de 800 Megawatt a en pratique une capacité allant jusqu’au double, soit de 1600 Megawatt. Or, pour refroidir cela, il faut plusieurs mètres cubes d’eau par seconde. Mettre de l’eau de mer ne suffira pas, et d’ailleurs il faut que cette eau tourne car elle se réchauffe extrêmement vite.

De plus, il considère qu’il y a plus de matières radioactives qu’à Tchernobyl, et qu’il y a une population humaine bien plus grande aux alentours. Il part du principe que cela sera pire que là-bas, par conséquent, et que de toutes manières les autorités cachent autant qu’elles peuvent les informations.

Les jours qui viennent seront donc très importants (rappelons que si le refroidissement réussit, il devra durer… deux années!), le risque le plus grand étant avec le réacteur numéro 3 de Fukushima.

Mais revenons justement sur cette question de la vision du monde, et des limites évidentes de la critique en France du nucléaire.

En fait de ce point de vue, il est évidemment très bien que de nombreuses voix s’élèvent contre le nucléaire. Contrairement à la marée noire en Louisiane, où il y avait peu d’informations, et même en fait très rapidement aucune en France, les incidents au Japon sont donc largement médiatisés et les critiques nombreuses.

Tant mieux d’un côté, car c’est un pas en avant dans la compréhension de la menace qu’est le nucléaire. De l’autre, on reste trop souvent coincé dans une attitude anthropocentriste. En fait, c’est tout le temps qu’on retrouve cette attitude anthropocentriste.

Nous parlions hier de comment l’océan était conçu comme un dépotoir radioactif espéré. Eh bien même Edmund Lengfelder tient le même genre de discours, ne concevant une catastrophe (qu’il considère comme très probable) qu’à partir de l’angle de la population humaine.

Naturellement, c’est une question très importante. Mais elle l’est également si la nature est victime en général des activités humaines!

Ainsi, on a l’impression a posteriori que la marée noire n’intéressait finalement pas, car c’était dans l’océan, et que les victimes étaient animales et végétales. L’impression, on pouvait bien entendu l’avoir à l’époque, surtout que les personnes véganes en France ne se sentaient, dans leur écrasante majorité, même pas concernées.

Cela est vraiment très grave. Une telle mentalité ne peut que conduire l’humanité dans un cul-de-sac, un cul-de-sac où elle est en fait même déjà. Si on ne comprend pas que Gaïa est un tout dont nous sommes une partie, si l’on pense vraiment s’en sortir « tout seul », on est en plein délire.

Et cette tendance continue : il n’y a dans les médias absolument aucun commentaire de l’impact sur la nature, sur les animaux, sur les végétaux.

Encore une fois, la nature est « oubliée », elle n’existe pas. De la part des pro-nucléaires, cela n’est pas étonnant. Mais comment peut-on prétendre sortir du nucléaire si l’on en reste à un repli de l’être humain sur lui-même ?

Voici par exemple ce que dit Nicolas Hulot, les propos étant relatés par l’AFP :

« Je pense que le nucléaire doit faire l’objet, a minima, d’un débat national, d’un référendum », a déclaré l’écologiste, qui réfléchit à une candidature à la présidentielle de 2012, depuis l’Amérique du sud où il est en tournage.

« On voit bien que quand il y a une paille dans le système, on est complètement dépassé par les événements. Il faut sortir de cette arrogance, de penser toujours que la technologie, le génie humain peut tout », a-t-il ajouté.

« Le nucléaire, en l’état, ne peut pas être la réponse à nos besoins énergétiques », a dit l’animateur de télévision.

« On a encore une fois la démonstration, on ne peut pas remettre le sort de l’humanité dans une vulgaire et tragique roulette russe, a-t-il ajouté.

Ce que Nicolas Hulot n’a pas compris, c’est qu’il ne s’agit pas du sort de l’humanité par rapport au nucléaire, mais du sort de l’humanité tout court. De par son attitude générale sur la planète, l’être humain va tout droit à son propre anéantissement.

En se comportant de manière égoïste, à l’échelle individuelle comme à l’échelle des espèces, l’humain ne gère rien et ne veut rien gérer, il considère qu’il n’a aucune responsabilité, et que finalement il n’aura jamais rien à payer comme prix.

Un « événement » comme celui au Japon en ce moment vient bouleverser cette vaine prétention. Mais cela ne sera qu’un avertissement vain si à côté l’humanité continue d’aller dans le sens de l’écocide généralisé, de la destruction des écosystèmes, de l’exploitation animale.

Par exemple, il y a quelques jours les Nations-Unies ont publié un rapport montrant que les abeilles subissent des attaques toujours plus grandes dans le cadre des bouleversements provoqués par les humains. On peut lire ici le rapport, en anglais.

C’est un excellent exemple. La guerre contre Gaïa a lieu tous les jours, et les terribles accidents nucléaires au Japon en sont une partie importante, mais une partie seulement. C’est bien la direction prise par l’humanité qui doit être renversée!

Colmatage du puits dans le Golfe du Mexique, alors qu’un rarissime saola est assassiné : tout un symbole de la guerre contre Gaïa

Pour la première fois depuis dix ans on a vu un saola. Sauf que les humains n’ont rien trouvé de mieux à faire que le capturer, et il est mort en captivité…

Et maintenant son corps est étudié par les scientifiques afin de préparer… la captivité des futures « prises »!

Le saola vit au Laos et au Vietnam, il n’a été découvert qu’en 1992, dans le parc national Vu-Quang au Vietnam. On en a vu par la suite une vingtaine, et en 1996 des premières photos ont pu être prises.

Son espèce est à la limite de l’extinction. Aucun saola n’a jamais survécu en captivité (20 ont été capturés jusqu’à présent). On considère qu’il reste moins de 250 saolas. La population Hmong l’appelle saht-supahp, c’est-à-dire l’animal poli, en raison de sa démarche gracieuse dans la forêt.

C’est un véritable symbole que la mort de ce saola (qui a eu lieu à la toute fin août, mais on vient seulement de l’apprendre). Car si l’on associe au colmatage du puits de pétrole dans le golfe du Mexique, qui vient d’avoir lieu, on a un résumé tant de la guerre contre Gaïa que des pseudos solutions que proposent ceux qui mènent cette guerre.

Les saolas disparaissent en raison de l’anéantissement de leur environnement ? La machine à profit dit : mettons ceux qui restent dans des zoos !

Une marée noire ? La machine à profit profite des États et des médias pour étouffer lentement mais sûrement l’affaire. Le gouvernement des États-Unis vient de faire passer ce message au sujet du puits de pétrole de BP dans le Golfe du Mexique:

« Après des mois d’opérations considérables, de préparations et de mises en oeuvre sous la direction des équipes scientifiques et techniques du gouvernement américain, BP a achevé avec succès le puits de dérivation pour l’atteindre et le cimenter à près de 5,5 km sous la surface. »

En clair : circuler, il n’y a rien à voir. Quant aux conséquences des (officiellement) 780 millions de litres de pétrole qui seront passés dans l’océan, l’État et les grandes compagnies s’occuperont de tout…

Quant aux animaux assassinés, ils passeront par pertes et surtout profits! Ici on peut voir une photo de poissons asphyxiés en Louisiane.

Histoire également de bien comprendre l’ampleur du problème, voici une image montrant le nombre de puits dans la même zone.

Ainsi, la menace ne cesse de grandir. En Californie, un pipeline a explosé à San Bruno (l’explosion a provoqué l’enregistrement d’un séisme de magnitude 1,1, et a causé la mort de 7 personnes, détruisant 37 maisons), alors que dans le Golfe du Mexique un incendie s’est déclaré sur une plate-forme pétrolière (Vermilion Oil Platform 380, dont voici une photo).

Les choses ne peuvent qu’empirer : la tendance à la destruction de Gaïa grandit. A partir du moment où il faut davantage de ressources premières pour une course effrénée à l’accumulation, à partir du moment où le critère est le profit qui doit toujours être plus grand, encore et encore…

Alors la planète ne peut plus supporter ce développement anarchique. L’environnement est déséquilibré, avec les conséquences qui vont avec.

Cela, les chercheurs le savent, et plus largement la population aussi. Il manque deux choses pour que les choses changent : une position claire, radicale et sans compromis dans la défense de Gaïa.

Et une génération nouvelle, non corrompue par les habitudes et la tentative de s’accrocher à un monde en train de disparaître. Il est absolument inévitable que les nouvelles générations constatent la destruction en cours de Gaïa, et qu’elles se rebelleront sans commune mesure contre cette destruction.

Le manga « Mother Sarah » pose cette problématique, et l’image suivante résume l’état d’esprit qui prédominera alors.

Les paroles des groupes de musique vegan straight edge reprennent souvent ce principe, qui est qu’une tempête arrive, qu’une génération va briser le cercle infernal de la domination.

Car rien ne peut rester tel quel, tout est obligé de changer, absolument, radicalement. Notre planète est en train d’être assassinée!

La situation dans le Golfe du Mexique…

Il y a quelques jours nous expliquions que BP menait une nouvelle opération pour tenter d’intercepter le pétrole s’écoulant, mais nous n’avions pas précisé les résultats de celle-ci.

Et pour cause : nous n’avons pas voulu faire confiance à BP. L’ingénieur en chef de BP, Doug Suttles, avait expliqué que la très grande majorité du pétrole était désormais interceptée quotidiennement. Puis, « comme par hasard » BP a reculé et donné d’autres chiffres.

Environ 1/3 seulement du pétrole serait intercepté, mais là aussi il faut être prudent : ce n’est pas pour rien que BP mène une grande campagne en achetant des mots-clefs sur les moteurs de recherche Google et Yahoo.

On s’aperçoit pareillement que de nombreuses informations données par BP sont carrément fausses.

Tel professeur de la faculté de Miami cité comme expert pour BP est en réalité mort il y a plusieurs années, et n’était plus à Miami depuis plus de vingt ans…

Parmi les animaux menacés dans le Golfe du Mexique, on retrouve cités par BP… les morses, les otaries, les lions de mer, les phoques… Des animaux qui évidemment ne sont pas du tout présents dans cette zone géographique.

De la même manière, les noms et les téléphones de nombreux spécialistes sont faux : du dilettantisme dans toute sa splendeur, alors qu’on peut être certain que dès qu’il s’agit du business, la discipline règne en maître et la motivation est là chez BP…

De manière encore plus délirante, dans le plan de BP en cas de catastrophe, il était expliqué que la nature resterait intacte… alors que la marée noire prévue dans ce plan était dix fois plus grande que la marée noire actuelle!

BP donnait même un lien vers une entreprise pour le nettoyage du pétrole – Marine Spill Response Corp. – qui n’aboutit qu’à une page internet japonaise expliquant que le site n’existe plus…

Encore plus fou : rien n’a été prévu pour nettoyer les oiseaux mazoutés. Toutefois BP a vite réagi sur ce plan: début mai, et les médias n’en ont bien entendu pas parlé, ce sont au moins 80 prisonniers qui ont été « entraînés » à nettoyer les oiseaux mazoutés par une présentation et une vidéo…

La raison de tout cela est simple : BP a déjà dépensé 1,25 milliards de dollars, et la fuite n’est pas pas encore colmatée. Selon Kim Fustier, analyste chez Crédit suisse, dans une analyse publiée il y a quelques jours, le coût sera pour l’instant d’au moins 37 milliards de dollars…

BP doit donc maintenir la pression et continuer à tout prix de présenter les problèmes comme en passe d’être résolus. Surtout que l’opinion publique découvre l’ampleur du drame, même si très peu d’informations circulent à ce sujet, et encore uniquement concernant les côtes.

Il est ainsi considéré que 400 oiseaux ont été nettoyés, alors que de l’autre côté au moins 200 tortues sont mortes, ainsi que de nombreux dauphins.

Et la colère monte aux États-Unis. Au point que si d’un côté BP continue de mettre en avant son optimisme (quitte à réduire à chaque fois dans un second temps son triomphalisme), le contre-amiral des garde-côtes des Etats-Unis a envoyé hier ce message à BP:

BP doit faire état de ses plans concernant ses initiatives parallèles, continues et alternatives de récupération du pétrole, et notamment mettre en place un échéancier dans les 72 heures après la réception de ce courrier.

La pression est énorme sur le gouvernement Obama, et on a pu entendre Obama parler de « botter des culs »… Pourtant il est net qu’Obama est une partie du problème, pas de la solution. Car, comme le constate Kenneth Rogoff, ancien économiste en chef du FMI et professeur d’économie et de sciences politiques à Harvard:

Il est très embarrassant pour le président Obama d’avoir proposé – il est vrai sous la pression de l’opposition républicaine -d’accroître fortement les forages offshore peu avant la catastrophe de la plate-forme de BP.

Mais savoir tout cela ne changera rien s’il n’y a pas une action pour changer les choses en profondeur. Ainsi, les actionnaires de BP vont toucher 2,6 milliards de dollars de dividendes pour le premier trimestre 2010.

Et cet été aura lieu en Louisiane le 75ème Festival de la crevette et du pétrole de Louisiane… dont le tournoi de golf, sport anti-écologique s’il en est, sponsorisé par les industriels du pétrole américains regroupés dans l’American Petroleum Institute…

« Est-ce que je pense qu’ils savent exactement ce qu’ils font? Pas totalement »

Un porte-parole de BP a expliqué que l’interception d’une partie du pétrole par le long tuyau de 1,6 kilomètres de long ne fonctionnait plus aussi bien. 216 000 litres de pétrole ont été siphonnés ces dernières 24 heures, alors que vendredi le chiffre était de 350 000 litres.

A côté de cette nouvelle encore une fois peu rassurante, BP a défendu l’utilisation de son dispersant et affirmé ne pas vouloir stopper son utilisation pour le moment, malgré la demande du gouvernement américain de cesser ce genre d’opération dans les 72 heures.

Ce qui se passe est en réalité assez simple: il est désormais clair que la situation est hors-contrôle. BP va de nouveau essayer de cimenter la fuite (une opération dénommée « top kill » soit « meurtre par le haut »), mais cette fois le triomphalisme passé, non seulement parce que la crise est déjà d’une grande ampleur, mais en plus parce qu’il est désormais plus que clair que stopper la fuite est extrêmement difficile.

Le gouvernement américain n’a plus d’autres choix que d’espérer que cela fonctionne, et l’amiral Thad Allen responsable de la lutte contre la marée noire a affirmé sa « confiance » en BP, et Lisa Jackson, directrice de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), a réaffirmé que cette affaire concernait avant tout… le « secteur privé »!

Comme on le voit avec la marée noire dans le Golfe du Mexique, tout est une question de priorité.

Ainsi, il y a trois ans, les gardes-côtes du secteur de Key West en Floride et les agences gouvernementales locales avaient prévu un plan d’urgence et de gros manuels pour parer à l’imprévu : depuis une marée noire provoquée par un échouage de tankers jusqu’à une attaque atomique.

Mais bien évidemment, la destruction d’une plate-forme n’avait elle pas été prévue, malgré les centaines et centaines de plate-formes présentes dans la région.

Pourquoi cela? Parce que l’Etat ne se mêle surtout pas des affaires de business…

C’est une question de priorité ou, si l’on préfère, de culture. Soit on a une culture avec Gaïa, soit on a une culture contre. Et il n’est pas difficile de voir dans quel camp est la culture dominante, parce qu’elle sert l’industrie.

On a ainsi l’exemple de cette même administratrice de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), Lisa Jackson, qui est passée ce dimanche sur les plages, afin de tenter de calmer les esprits…

Alors que le secrétaire américain aux Affaires intérieures, Ken Salazar, dit: « Est-ce que je pense qu’ils savent exactement ce qu’ils font? Pas totalement », tout en ne remettant bien entendu pas en cause la direction des affaires par BP…

Les gouvernants jouent leur rôle : ils se dédouanent de toute responsabilité. Barack Obama a expliqué de la même manière que « D’abord et avant tout, ce qui a conduit à ce désastre, c’est une rupture de responsabilité de la part de BP et peut-être d’autres, dont Transocean et Halliburton. »

Ces propos ont été tenus il y a deux jours, samedi, dans son allocution hebdomadaire à la radio et sur internet. Il a demandé à ce que les futurs forages pétroliers en mer ne soient autorisés qu’avec suffisamment de garanties pour prévenir d’autres catastrophes du même type.

L’État fait ce qu’il fait à chaque fois : il affirme qu’il fera en sorte que « cela ne se reproduise plus. » Il se pose comme un contre-pouvoir par rapport aux grandes entreprises.

Mais ce contre-pouvoir n’agit, comme par hasard, qu’après!

Or, il est évident qu’il est totalement fou de laisser l’industrie faire ce qu’elle veut, alors que tout ce qui l’intéresse, c’est le profit, qui n’amène que mort.

La vision de Judi Bari, dont nous parlions hier, est certainement moralement juste, mais les voeux de décentralisation doivent forcément passer en arrière-plan devant les besoins globaux, à l’échelle d’un pays, de la planète elle-même.

Rien n’est pire ici que le localisme, sans parler du « nationalisme », alors que l’enjeu c’est Gaïa elle-même. Rien ne sert de vouloir agir localement si l’on a pas conscience qu’une société comme Shell est sans doute responsable à elle seule du déversement de 4,5 millions de gallons de pétrole dans le Delta du Niger…

Pour changer le monde, il faut comprendre la dimension des problèmes qui se posent; sans libération animale et libération de la Terre, on passe à côté de cette dimension.

Et la compréhension de cette dimension est inévitable, soit avant la crise écologique, soit pendant la crise écologique.

Ainsi, à défaut de vision globale, on peut en tout cas déjà voir qu’il y a des prises de conscience. En Floride une campagne est lancée pour recruter des volontaires pour faire face à la marée noire.

La colère monte évidemment également en Louisiane : la population commence à protester, il est vrai malheureusement uniquement parce que leurs intérêts immédiats sont en jeu. Il faut cependant se rappeler que le peuple américain tient énormément à son environnement.

A côté de la culture de consommation massive, il y a une fascination très puissante de la nature sauvage, la wilderness, et nous ne pouvons que rappeler ici le caractère historique des films « Silent Running » et « Koyaanisqatsi. »

Enfin, voici quelques vidéos concernant les marais de Louisiane, et la marée noire. La première montre les plages et l’absence de tout nettoyage, alors que « le pire reste à venir. » La seconde montre la situation dans les marais. La troisième présente la situation sur les plages. Enfin, une vidéo montrant ce que ressemblait la vie avant la marée noire.

Rappelons également qu’il y a quelques jours, Pavan Sukhdev, directeur de l’Initiative pour une économie verte du Programme des Nations Unies sur l’environnement a affirmé la chose suivante:

« Si les différentes estimations que nous avons reçues se réalisent, alors nous sommes dans une situation où effectivement, dans 40 ans, nous n’aurons plus de poisson. »

Evidemment, la seule solution proposée ici est de mieux gérer les « stocks » et non pas d’avoir une perspective totalement différente. Mais les choses sont de plus en plus claires: loin de tout catastrophisme, les faits rattrapent la fiction: on peut se souvenir du film « Soleil vert. »

Ce film, dont nous faisions récemment une présentation, raconte comment l’industrie se procure « comme elle peut » des protéines alors que les océans ont été assassinés…

Rappelons également la scène la plus connue de ce film (ici à partir de 1h13), alors qu’une personne âgée se suicide par poison, et voit dans les dernières minutes de sa vie des images de la nature, nature qui a été anéantie…

L’enfer s’installe en Louisiane et dans le Golfe du Mexique

Les langues se délient au fur et à mesure que la pression monte contre les assassins de notre planète.

On a ainsi appris que les survivants de l’explosion de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon n’ont pas été immédiatement ramenés sur la côte: la société gérant la plate-forme les a transporté en bateau pendant 36-40 heures, avec interdiction de ne serait-ce qu’approcher des moyens de communication.

Puis ils ont été amené sur la côte et ont dû immédiatement signer un texte où ils expliquaient qu’ils n’ont rien vu de l’explosion…

L’État américain vient également de retirer son autorisation donné à BP concernant l’utilisation des dispersants de type Corexit 9500. Ce que cela signifie, c’est très clair : ces dispersants sont terriblement nocifs pour l’environnement.

En fait, on est en train de s’apercevoir que les documents concernant ces dispersants contiennent les lignes suivantes :

« No toxicity studies have been conducted on this product. »

Aucune étude toxicologique n’a été mené au sujet de ce produit ! La directrice de l’Agence américaine de protection de l’environnement, Lisa Jackson, l’a elle-même reconnu… et prétexté avoir donné l’autorisation uniquement en raison de l’urgence (voir ici son communiqué en anglais).

Ce qui s’est passé, c’est que Lisa Jackson a permis l’autorisation du Corexit EC9527A, car le Corexit 9500 n’était pas disponible, tout en sachant que le premier était plus nocif que le second.

Mais tout son raisonnement tient à cela, car selon elle de toute manière, les dispersants étaient peut-être polluants, mais moins que le pétrole, donc au final leur utilisation était justifiée…

Ce qui ne l’empêche pas non plus d’assumer le fait qu’elle n’a aucune idée d’à quel point les dispersants se dissémineront dans les océans…

Rappelons que ces dispersants ont été utilisé dès la mise en place d’une réponse à la catastrophe. 655 000 gallons de dispersants (soit un peu plus de 2 885 198 litres) ont été employés ! 600 000 gallons ont été employé à la surface, et le reste directement sous l’eau.

On peut voir ici une vidéo présentant une partie de la vie sous-marine menacée par tout cet empoisonnement. Rappelons aussi que la quantité d’oxygène a chuté de 30%, rendant la vie de plus en plus difficile…

Selon BP, il y a actuellement 19 000 personnes actives contre la marée noire, avec 750 bateaux.

Il y a également 19 bateaux de recherche de la NOAA (l’administration américaine pour les océans), alors qu’on a d’ailleurs appris que le principal bateau de recherche de cette flotte de la NOAA, le Ronald H. Brown, était en Afrique lors de la catastrophe, et qu’il n’a été décidé que…. trois semaines après de l’amener dans la zone de la catastrophe.

En France, par contre, on préfère donner la parole à l’industrie, comme le fait exemple le journal l’express, qui titre son article : Marée noire: « Les dispersants sont très efficaces. »

Il s’agit d’une interview… du directeur du département de géochimie à l’Institut français du pétrole (IFP). Un organisme d’Etat, au budget de 253 million euros, qui sert directement l’industrie!

A côté de ce véritable scandale des dispersants, on a la mort des marais. Les marais de Louisiane sont en train de mourir!

40 kilomètres de marais en Louisiane, une partie du Bayou, sont déjà un lieu de dévastation.

Le quotidien Le Figaro cite un amérindien de la nation Houma:

« Ils nous ont pris nos terres ; ils ont amené l’eau de l’océan en creusant des canaux pour que leurs bateaux rejoignent leurs plates-formes dans les marais ; maintenant ils nous envoient une marée noire. »

Rappelons que ceux qui ont colonisé cette partie de l’Amérique, ce sont des Français! Une raison de plus de relire l’admirable Montaigne, grand précurseur de la libération animale et de la libération de la Terre, qui avait justement critiqué comme il se doit la colonisation et le mépris de la vision du monde des peuples amérindiens.

La situation empire au Golfe du Mexique

Les nouvelles ne sont pas bonnes du tout concernant l’écoulement de pétrole de la plate-forme « Deep water horizon » qui a sombré le 22 avril.

La situation est désormais bien pire, car 2 nouvelles fuites ont été détectées, aggravant encore bien plus une situation terriblement horrible et dramatique !

L’information est issue du journal The Mobile Press-Register qui cite un rapport confidentiel de la National Oceanic and Atmospheric Administration. Ce que cela signifie c’est que, selon les garde-côtes américains, la fuite pourrait désormais déverser des millions de litres de pétrole brut chaque jour.

Sachant que ce sont déjà six millions de litres qui se seraient déversés dans la Mer, on peut imaginer la suite!

Ce gigantesque déversement incontrôlé va détruire les populations végétales et animales de l’océan, et si le pétrole envahit les mangroves – entre autres – il sera quasiment impossible de le retirer. Sur le long terme une pollution pétrolière met au moins plusieurs décennies à totalement disparaître.

Sur le court terme, c’est un nombre incalculable de vies qui sont anéanties.

Vendredi 30 avril, les Etats de l’Alabama et du Mississipi ont décrété l’état d’urgence. La Louisiane, dont la nappe de pétrole a commencé à souiller le rivage jeudi soir, puis la Floride, où elle est attendue lundi, avaient déjà proclamé l’état d’urgence.

Cette terrifiante marée noire a été déclarée « catastrophe nationale » par le Président Obama. Mais c’est une initiative qui arrive bien entendu après la catastrophe, rien n’étant fait avant.

C’est exactement comme BP qui «assume toute la responsabilité de la marée noire et la nettoiera», comme l’a déclaré vendredi une porte-parole du groupe pétrolier. Des dommages et intérêts seront donc versés aux victimes de cette catastrophe écologique.

Mais BP a-t-il le choix? Non, BP n’a pas le choix. Mais BP pense, et malheureusement avec raison, qu’il suffit de sortir le carnet de chèque. Sans que rien ne change, jusqu’à la prochaine catastrophe.

D’ailleurs si Barack Obama ne cesse de pointer BP, c’est ce même Président des Etats-Unis qui a autorisé en mars dernier un précédent moratoire qui s’exerçait depuis vingt ans sur ces forages en haute mer. En clair, le profit avait les mains libres pour partir à la conquête de Gaïa.

Alors qu’en 2009, selon le Wall Street Journal, BP s’était opposé au durcissement des normes de sécurité régissant les forages en mer. Et que le rapport de BP de février 2009 au sujet de « Deep water horizon » expliquait qu’il n’y avait aucun risque de diffusion du pétrole en cas de problème…

Résultat: Obama a dû faire volte-face et stopper (temporairement) les nouveaux forages. Cela alors que les manoeuvres de BP pour colmater les fuites ont jusqu’ici toutes lamentablement échouées, malgré l’utilisation de bras robotiques opérant par 1500 mètres de profondeur.

Les incendies des nappes de pétrole se sont aussi révélés être infructueux. Les ingénieurs tentent alors de construire un large couvercle sous-marin destiné à endiguer la fuite, opération pouvant prendre pas moins de 90 jours ! Autant de temps pendant lequel la destruction de Gaïa et de ses habitantEs sera continue. Combien d’animaux et de végétaux vont mourir d’ici là?!

On déverse des millions et des millions de dollars pour inventer des plate-formes pétrolières ultra puissantes, qui vont de plus en plus loin dans les fonds marins (et qui sont donc extrêmement dangereuses) et lorsqu’il s’agit de réparer des erreurs, il n’y a plus personne ni aucune solution immédiate !

Tout cela montre bien les priorités de ces grands groupes capitalistes avides de profit, et la situation ne va pas aller en s’arrangeant car à cause du réchauffement climatique, la banquise Arctique fond, laissant envisager le pire quand les groupes pétroliers iront squatter et piller cette région, jusqu’à présent relativement préservée.

Préservée relativement car cette zone a commencé à être exploitée en 2007, depuis que l’on sait que l’océan glacial Arctique est une zone fertile en pétrole (et en gaz naturel).

C’est la planète entière qui est directement menacée de destruction.

Et ce qui est d’autant plus révoltant avec cette catastrophe, c’est que de la part des associations, et des gens sur les forums qui se disent en faveur des droits des animaux ou de la protection animale, il n’est pas question de ce massacre actuel de la planète.

Les océans sont peuplés de vies animales, alors pourquoi ces « militants » n’en parlent-ils pas? Il n’y aurait que les animaux exploités et torturés qui auraient de la valeur aux yeux de ces personnes? Les animaux sauvages n’auraient donc pas autant d’importance?

Les animaux peuplant les océans et les côtes ne sont-ils pas en train de payer les conséquences de ce drame?

Le business « écolo-végétarien »

Alors qu’en Louisiane, le saccage et la destruction de la planète montrent encore une fois de plus leur terrible actualité, on peut avoir à quel point se développe le business « écolo-végétarien. »

Un business qui vise à s’approprier l’image de la libération animale et de la libération de la Terre, tout en prônant bien sûr le statu quo, tout en tirant des profits de la confusion.

On a ainsi un restaurant végétarien qui s’ouvre à Auch (au 9 rue Lamartine), dans le Sud Ouest. Un Sud Ouest bien ancré dans les soit disantes « traditions » anti-animales, et donc l’ouverture de ce restaurant ne passe pas forcément inaperçu dans ce bastion anti-végan.

Seulement voilà : l’existence de ce restaurant relève du pur opportunisme. Sébastien Lescure et Laurent Massat, anciens commerciaux de l’entreprise Alvarez, ne sont même pas végétariens, alors ne parlons même pas du véganisme…

S’ils ouvrent leur restaurant, c’est

« Tout simplement parce qu’il n’y a pas une telle offre par chez nous. Nous souhaitons accueillir les habitués d’un tel régime et ceux qui veulent s’essayer à une nouvelle expérience. »

Et que pensent-ils du véganisme ?

« Non, mais là, ce sont carrément des « ayatollahs. » Nous aurions été contraints de servir des bananes et des carottes à croquer… »

C’est une excellente démonstration de pourquoi nous critiquons la « protection animale » qui nie le fait que le véganisme n’est pas négociable. Le véganisme est la seule démarche correcte par rapport aux animaux !

Ce restaurant relève donc clairement de l’esprit « écolo-végétarien » de type bobo, que l’on retrouve de plus en plus et dont le mot d’ordre est finalement: du bio pour les riches, le fast food pour les pauvres.

Les gens du restaurant d’Auch expliquent justement que:

« Mis à part les glaces, rien ne sera surgelé chez nous. Tout sera frais, parfois bio, provenant de l’agriculture locale et exclusivement de saison. On ne trouve pas cohérent d’accompagner des plats avec des tomates en hiver. »

La seule cohérence, c’est le bien être des humains qui pensent à leur santé. Le végétarisme est l’allié objectif de ce courant anti-végan.

Et anti-écologiste bien entendu. Car, de nos jours, il faut croire que tout le monde est finalement écologiste.

La « top-modèle » d’origine tchèque Eva Herzigova est désormais présentée par les médias comme une « écologiste engagée », censée avoir fondé une société prônant les énergies renouvelables en république tchèque… Alors qu’elle est une figure du show-business et des voyages autour du monde pour rejoindre les soirées les plus « chics. »

Pareil pour l’actrice Sigourney Weaver, elle aussi présentée comme « écologiste convaincue et engagée » ! Elle explique même: « J’ai fait assez de science fiction pour savoir que notre Terre va survivre à des scénarios de cauchemar. »

Elle aurait pu parler plutôt de « Gorilles dans la brume », mais en réalité tout cela n’est qu’une opération de marketing, tel que d’ailleurs lancé par l’université américaine de Harvard (et l’on retrouve dans la même idée l’acteur Edward Norton)

L’actrice Cécile de France se veut elle « écologiste » et « optimiste », qui sans avoir « l’âme d’un soldat » dont pourtant le « militantisme est au quotidien. » Bien pratique que ce militantisme là qui n’engage à rien! L’acteur Georges Clooney se met lui en avant comme écologiste de manière bien plus « visible » : il a acheté une ferrari testarossa à 100.000 euros (sans options), mais elle est électrique !

Tout ce business écolo-végétarien de la part de ces gens ne vise qu’une chose, avoir une bonne image auprès de la population, en apparaissant comme « responsables » et non pas pour ce qu’ils sont : des riches se comportant comme des riches, comme des privilégiés d’une société fondée sur le gaspillage, la mort, le massacre de notre planète et de ses habitantEs !

Golfe du Mexique: Gaïa encore une fois attaquée!

Les catastrophes pétrolières ne font que se succéder. Quand ce ne sont pas des dégazages, comme cela fut encore le cas la semaine dernière avec le flagrant délit de dégazage sauvage d’un cargo italien, à 18 km des côtes marseillaises, ou encore les récentes agressions contre la barrière de corail en Australie, ce sont des fuites de pétrole.

Sur le livre d’or, on nous reproche parfois un certain extrémisme. Mais la réalité est bien plus extrême, la destruction de Gaïa s’accélère chaque jour!

Et c’est encore une nouvelle et terrible catastrophe qui se profile! Car les « précautions » ne sont prises que pour la guerre et le profit, et strictement rien n’est prévu si la machine de mort capitaliste s’emballe!

En effet, le 20 avril, au large de la Louisiane, une plateforme pétrolière nommée « Deepwater Horizon » a pris feu et en sombrant dans l’océan, a libéré l’équivalent de 1000 barils de pétrole, 1 baril équivalant à 160 litres…

On peut voir de multiples vidéos de l’incendie de « Deepwater Horizon » ici.

A cela s’ajoute trois points de fuite sur le puits: ce qui fait qu’après plus d’une semaine de cette catastrophe la fuite n’est toujours pas colmatée; ce ne sont maintenant pas moins de 800 000 litres de pétrole qui se déversent dans la nature!

Pour l’instant, les responsables tant de l’entreprise BP que de l‘État nord-américain (voir également ici pour l’actualité) n’ont strictement aucune idée de quand ce processus s’arrêtera! Il est seulement parlé de placer une sorte de couvercle, ce qui pourrait être fait… d’ici deux à trois mois!

Cela alors que la nappe recouvre déjà plus de 74 000 km2, soit la superficie combinée des régions françaises Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur!

C’est véritablement un crime contre Gaïa, dont l’ampleur révèle chaque minute davantage sa réalité terriblement sinistre. La plate-forme pétrolière rapportait de l’argent et faisait tourner l’économie, mais jamais les risques n’ont été pris véritablement en compte.

Pourtant, « Deepwater Horizon » était censé être « exemplaire. » La plate-forme de 121 mètres sur 78 mètres avait en septembre battu le record de profondeur de forage (10.600 mètres) et pouvait continuer son activité même en cas de tempête avec des vagues de 9 mètres de haut…

Mais les médias préfèrent parler de « cinq mille barils par jour » qui seraient perdus, car il n’est raisonné qu’en terme de profit.

Surtout quand on sait que, de manière générale, l’on estime qu’environ 6 millions de tonnes d’hydrocarbures sont introduites tous les ans dans les océans. Une tonne peut recouvrir environ une surface de 12 kilomètres carré…

Partant de là, ce crime contre Gaïa est un crime « comme les autres » pour des criminels meurtrissant la planète par leurs désirs de profit.

Au point par exemple mercredi, devant l’impossibilité de sceller la fuite au niveau du puits, de lancer des « incendies contrôlés » de petites nappes prélevées au moyen de barrage flottants, polluant ainsi l’atmosphère, en plus de l’océan.

Mettre le feu à la mer: l’humanité réussit vraiment tristement des choses « incroyables »… Après les forêts, après la nature sur la Terre, sans parler du ciel, le profit entreprend la destruction pure et simple de l’océan…

Le tout se rejoignant dans une orgie de destruction: si mercredi, le bord de la nappe pétrolière se trouvait à 37 km de la côte de la Louisiane et de ses estuaires et marais, il apparaît inévitable qu’aujourd’hui les côtes de la Louisiane soient touchées, normalement ce soir.

Il est vrai ici que les médias commencent à parler de cette arrivée sur les côtes. Mais pour dire quoi? A lire et écouter les informations, on se rend compte que cette nappe de pétrole est catastrophique car elle va toucher des zones protégées.

Et seulement ces zones, et la pêche qui va avec, et les crustacés qui consistent en de la « nourriture »… Bref: il est parlé uniquement de ce qui est utile. C’est dire la profondeur de la révolution des mentalités dont nous avons besoin, pour la libération de la Terre!

Car pour nous, il est pourtant évident que les conséquences mortelles de cette fuite se font déjà ressentir chez les animaux et végétaux marins. Le nuage de fumée de l’incendie du pétrole ajouté au nuage de fumée des incendies des nappes de pétrole ne peuvent qu’avoir de tristes impacts sur les insectes volants et les oiseaux!

Mais rien n’est dit à ce sujet, car il y a non seulement incompréhension de Gaïa, mais négation même de son existence. Les océans sont-ils alors, à écouter les médias et les responsables des Etats, des zones vides, sans aucune forme de vie ?!

Que vont devenir, les poissons, les mammifères marins, les mollusques, la végétation marine touchés par le pétrole ? Qui va aller nettoyer le mazout resté au sol des fonds marins, qui asphyxie la vie qui s’y trouve? Quelles sont les conséquences meurtrières de l’incendie du pétrole?

Rien que officiellement, ce sont 400 espèces qui sont menacées par le pétrole diffusée dans l’océan.

Rappelons d’ailleurs ce fait : une marée noire empêche le soleil d’éclairer les fonds marins et les minuscules végétaux et animaux qui forment le plancton disparaissent, ce qui détruit ainsi la chaîne alimentaire, touchant donc un nombre conséquent d’animaux.

C’est une véritable guerre qui est menée contre Gaïa. Face à cet assassinat en cours, il n’y a pas à tergiverser: il faut être vegan et ce sans compromis, il faut assumer la libération animale, ce qui va nécessairement avec la compréhension de Gaïa, avec l’engagement pour la libération de la Terre!

Pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!